AISPP: Clôture des plaidoiries dans l’affaire des sinistrés des inondations de Redeyef
Abdel Wahab Hani: Âïd / Retornado Si Dr Abdelmajid Najjar (العائد د. سي عبد المجيد النجار) Rentre à Tunis Vendredi 14 Mai 2010
Yahyaoui Mokhtar: Le Gout de La Ville
Libération: L’Europe redresse le statut de Ben Ali
Jamel Heni: A Paris, le grand mufti d’Al-Quds condamne le terrorisme
Clôture des plaidoiries dans l’affaire des sinistrés des inondations de Redeyef
La quatorzième chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Mohammed Ali Ben Chouikha, a examiné, mercredi 12 mai 2010, l’affaire n°711 dans laquelle sont déférés Lotfi Dassi, Mohsen Jendoubi, Abdelkarim Aziza, Mohammed Ghellab, Sami Zaabouti et Mohammed Lifi, pour collecte de fonds non autorisée, sur le fondement du décret du 8 mai 1922, amendé par le décret du 21 décembre 1944, afin de procéder à l’examen de l’appel interjeté contre le jugement n° 32454 rendu en première instance le 4 janvier 2010 condamnant Lotfi Dassi à une peine d’emprisonnement d’un mois avec sursis et condamnant par défaut les autres à une peine d’emprisonnement de trois mois, et ordonnant la mise à la disposition de la caisse de l’état la somme saisie (6000 dinars). La commission de la défense était composée de Maîtres Noureddine Behiri, Najet Laabidi et Samir Dillou. Le juge a repris l’interrogatoire de Lotfi Dassi. Ce dernier a réitéré ses affirmations, à savoir qu’il avait agi selon sa conscience pour venir en aide aux sinistrés des inondations sans arrière pensée, ni intérêt et que ce qu’il avait fait était louable, de par la loi ou la coutume, qu’il n’avait pas collecté des fonds, mais qu’il s’était borné à faire parvenir des sommes aux victimes des inondations de Redeyef et que l’association Marhama, connue au plan international, ne se limite pas à l’aide aux Tunisiens, mais s’active dans des dizaines de pays […] Il a conclu son propos en disant que tous les contacts avec les victimes des inondations avaient été supervisés par les autorités locales. Puis ce fut au tour de l’accusé Mohammed Khelifi d’être interrogé. Le parquet avait fait appel du non-lieu prononcé en sa faveur en première instance. Il a affirmé n’avoir commis aucune infraction pouvant entraîner son défèrement et que son seul tort avait été d’avoir reçu une aide après que son domicile eût été détruit par les inondations, au cours desquelles sa sœur, étudiante en seconde année, avait décédé, et que tous ses biens avaient été emportés par les eaux. Maître Mohammed Nasser Jrad a plaidé l’absence de fondements étayant la culpabilité de son client, ce dernier n’ayant ni collecté ni distribué de fonds, l’impossibilité de le blâmer d’avoir accepté un secours dont il avait un besoin criant, ce dont avait convenu le magistrat en première instance qui l’avait innocenté et prononcé un non-lieu. Maître Samir Dilou a plaidé et fait valoir que le texte qui avait conduit au défèrement avait été promulgué sous le colonialisme français pour criminaliser le financement de la résistance armée aux forces d’occupation et qu’il serait honteux de sanctionner des Tunisiens pour un « crime de solidarité » […] Aucune loi ne punit la distribution d’aides aux nécessiteux, la loi organise même les collectes de fonds […] et la soumet à une autorisation préalable et il a demandé à ce que soit reconsidérés ceux qui ont pris l’initiative de venir au secours de leurs concitoyens sinistrés, traités en hors la loi. Le juge a décidé de lever la séance et de prononcer le jugement le 22 mai 2010. […] Pour la commission de suivi des procès Le vice-Président de l’Association Maître Abdelwahab Maatar (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
C’est à la population de prendre son destin en main
Par : Abdel Wahab Hani
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A peine un mois après l’obtention de son passeport national tunisien, Âïd / Retornado Si Dr Abdelmajid Najjar prend s’envole à Tunis, demain vendredi 14 mai 2010, au bord de l’Airbus A319 de la compagnie nationale Tunis Air, assurant le vol TU 725, en partance de l’aéroport international Paris-Orly, à destination de l’aéroport international Tunis-Carthage ;
Départ : 08 :00 heure de Paris ;
Arrivée : 09 :30 heure de Tunis ;
Intellectuel engagé mais discret, Homme intègre, Universitaire de renom, Professeurs des Universités en « Sciences islamiques » dans plusieurs pays arabes, écrivain, auteur de près d’une vingtaine de livres et d’une énorme quantité d’articles dans des revues et colloques spécialisés de la Pensée et de la jurisprudence islamiques, Aïd / Retornado Dr Najjar passe pour être l’un des plus ardents défenseurs de a réforme de la pensée musulmane, notamment au sein de l’élite spécialisée dans les Sciences islamiques. Figure respectée de l’Islamisme tunisien au sein de l’élite tunisienne, panarabe et panislamique, Aïd / Retornado Dr Najjar représente l’aile zeitounienne du mouvement islamiste tunisien. Un énorme espoir est né après l’obtention de son passeport le 12 avril dernier, dans la perspective d’ouvrir une nouvelle page entre les islamistes tunisiens et le pouvoir en place et l’élite du pays dans son sens le plus large, après une vingtaine d’années de malentendus et de violentes hostilités, ayant eu un impact très négatif sur la vie politique tunisienne.
Cet espoir a été accompagné d’un déluge de réactions extrêmement violentes venu des rangs les plus crispés de son propre parti Ennahdha, anciennement le Mouvement de la tendance islamique (MTI), dont il était l’un des intellectuels les plus respectés. Certains réactions violentes, signés de certains pseudonymes de la diaspora défendant la direction actuelle du mouvement ont cherché à la disqualifier, le dénigrer, voire même l’excommunier.
Dans la même veine haineuse et minable des spécialistes en ragologie, des qualificatifs des plus abjectes et indignes ont été jeté sur les commentateurs positifs de ce passeport, accusés d’être les agents des Renseignements tunisiens, notamment notre modeste personne, nous Âïd / Retornado Abdel Wahab Hani, et notre ami Si Slaheddine Jourchi, Grand journaliste, Vice-Président de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH) et Animateur du seul Think-Tank tunisien le Forum Al-Jahidh.
C’est dire à quel point un passeport peut ouvrir des perspectives de dépassement dans les rangs de la classe politique et de l’ensemble de l’élite du pays, mais aussi des caisses entières de haine venimeuse qui explosent dans les tréfonds et les arcanes les plus sombres des arrières boutiques des appareils des boutiques politiciennes en perte de terrain et de projet politique, mais surtout en faillite morale.
Ces attaques en règle de certains irresponsables se qualifiant de gardiens du temple islamiste sans la moindre orale islamique ni la moindre morale tout court intervient après que les mêmes cercles aient jetés, aux chiens du mercenariat de la plume, l’honneur des militants intègres qui ont sacrifiés les plus belles années de leur vie à défendre le prisonnier, la veuve et l’orphelin, de leurs poches et sans en demander ni merci ni récompenses.
Le devoir n’a de récompenses que la tranquillité de l’esprit, le respect de la probité et de l’intégrité. Seul, l’Histoire jugera l’action des Grands Hommes; quant aux les minables, même puissants l’espace de vingt ans ou d’un instant, ils auront à répondre de leurs bassesses devant leur propre conscience et devant la conscience collective de notre peuple. Ils auront à répondre en dernier ressort devant la justice divine de Notre Créateur le Tout Puissant. Au téléphone, Âïd / Retornado Si Dr Abdelmajid Najjar nous a indiqué ce soir, à la veille de son retour, qu’il continuera à œuvrer pour la Réforme (Al-Islah), la Réconciliation nationale et l’accélération du processus de Retour des Exilés Âïdoun / Retornados qui veulent rompre l’asile et recouvrer leurs droits civiques tunisiens après des années de privation.
« C’est le prix de cet engagement que de résister à l’entreprise d’intimidation et de dénigrement de tout bord. Je suis fidèle à mes principes de modération et je continuerai à œuvrer pour le Retour de tous nos compatriotes, en prêchant la bonne parole (الكلمة الحسنة) », nous a-t-il dit, serein. Espérons que ce Retour permettra l’accélération du processus de délivrance des passeports à tous nos concitoyens qui le réclament ; qu’il permette à l’ensemble des Exilés de battre les peurs, les dénigrement et les intimidations et de demander leurs passeports, réellement, auprès de nos Ambassades et Consulats et non virtuellement sur les pages du net. Epris de cet espoir et engagé à le transformé en réalité, nous ne trouvons de mots pour clore ce papier que la reprise de la question fondamentale que nous avions posée dans le papier d’annonce du passeport du Âïd / Retornado Dr Najjar :
La Tunisie est-elle capable de tourner la page des années de plomb? Et d’un coté et de l’autre, la question est aujourd’hui posée.
Et d’un coté et de l’autre, il faut savoir tourner la page;
Nous avons, tous, autre chose à faire pour NOTRE PAYS, que de rester prisonniers d’un moment historique qui dure, en stagnant, depuis près de 20 ans;
La Tunisie le veut, les Tunisiens l’exigent;
Bon Retour Âïd / Retornado Si Dr Najjar et bienvenue chez toi…
Paris, le 13 mai 2010
Âïd / Retornado, Bi Idhni Allah, Ahabba Al Mouhibboun Wa Kariha Al Karihoun
Abdel Wahab Hani
+33 6 17 96 00 37
Le Gout de La Ville
Il y a parfois des jours qu’on aurait aimé voir passer sans avoir à les subir. Ce dimanche 9 mai 2010 en est un. Par un temps de sirocco « chhili » comme on dit chez nous il s’annonce déjà mal depuis son début et je dois le porter comme un fardeau jusqu’à sa fin. Je n’ai prévu aucun programme pour l’occuper et je n’ai envie d’aucun, que des heures vides à subir le passage et à maudire jusqu’à demain.
J’ai le gout de la ville au travers de la gorge à en vomir, il n’est pas question de sortir. Je fais le tour des informations sur le net et comme d’habitude il ne se passe rien. C’est le même scénario de tous les jours ; on a d’un coté ceux qui chantent la gloire de leur épopée et de l’autre ceux qui crient la souffrance de leur calvaire. La même dualité qu’a connue tous ceux qui ont pris leur part de damnés de la terre à un moment ou un autre de leur histoire.
Je me suis arrêté sur une note d’un bloggeur écrite ce matin « J’ai voté rouge» dit-il. Au moins un qui parle de ce non événement que constitue les élections municipales qui se déroule aujourd’hui. Voter rouge, c’est voter pour le parti de la dictature qui va gagner à 100% les élections dans toutes les municipalités. « J’ai voté rouge par pic conte tout ceux qui ont accepté de prendre part à cette comédie au coté de l’RCD pour leur faire comprendre qu’ils doivent viser le rôle de l’héro et non du simple figurant. »explique en substance le bloggeur les sens de son vote.
Ça m’a rappelé le gout de la nausée que tous ces jeunes doivent sentir en n’ayant à choisir qu’entre des suppôts de la dictature et de piètres figurants pour exercer leur citoyenneté dans de semblables occasions. Je n’ai même pas pensé moi-même à aller voter. Des jours comme celui là censés se passer comme une célébration de la souveraineté citoyenne sont passés comme une journée d’humiliation nationale pour la majorité des tunisiens. Ce n’est pas le pouvoir qui est en question en de telles élections, c’est la ville, l’esprit de communauté qui lie ses habitants et la gestion des affaires commune en son sein.
Même ce pouvoir au seuil du minimum requis quant on connaît la main mise du ministère de l’intérieur consacré par la loi sur les conseils municipaux n’est pas permis aux tunisiens à pied d’égalité. C’est la tyrannie de l’allégeance qui dicte sa loi et le tri c’est fait déjà à la formation des listes du parti qui va gagner dans routes les villes du pays. Voter ne change rien dan cette course infernale à l’allégeance dont seuls les inconditionnels du président Ben Ali et ses protégés ont droit à en faire partie.
Notre pays n’a plus besoin de ce genre d’élections. Il faut se rendre à l’évidence après plus de 50 ans de pouvoir absolu d’un seul parti, la question n’est plus de savoir qui est avec le pouvoir en place et qui est pour son changement. Réduire les élections à de grotesques entreprise de propagande pour prouver la popularité d’un système dont plus personne n’est en secret de sa véritables nature et de ses maux c’est condamner tout une société à vivre en ghettos et l’empêcher de tout moyen pacifique d’exister dignement.
J’étais la semaine dernière dans plusieurs villages du cap Bon et du nord-ouest, des régions censés être les mieux loti géographiquement du pays. Alors que mon passage coïncidait avec la campagne électorale pour ces élections, je n’ai vu que des ghettos de misère, des villes mortes ou en agonie condamnés à l’immobilisme et au silence en sursis de tous les problèmes de mal vie sans solutions et qui sont entrain de les transformer en sinistrés. Ils ont plus besoin d’homme de terrain et d’action que de nouveaux gardiens.
Donnons à nos jeunes la possession de leurs villes, laissons les investir ses temples vides d’espace publique pour les animer sans se sentir manipulés, ouvrons leurs la voie à la citoyenneté, laissons toutes ces énergies ligotés s’épanouir sans hypocrisie ni censure et arrêtons de se mettre au travers du sens du bon sens et de l’histoire…
Yahyaoui Mokhtar – Tunisie le 09 Mai 2010
(Source: « Tunisa Watch » le 9 mai 2010)
Tunisie . Malgré les critiques sur les droits de l’homme, les Vingt-Sept vont resserrer les liens.
A Paris, le grand mufti d’Al-Quds condamne le terrorisme
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