13 février 2007

Home – Accueil الرئيسية

 

TUNISNEWS
7 ème année, N° 2458 du 13.02.2007

 archives : www.tunisnews.net


Oum Ahmed, Luiza Toscane: Souhaits universels a tous les natifs du 14 fevrier
Kalima: La FIJ s’oriente vers la réintégration de l’AJT

Taoufik ben Brik: Jamais seul à Hay El Akrad

The Washigton Post : « Une bonne place pour avoir une Démocratie aidée »

The Washigton Post : A Good Place to Have Aided Democracy

Le Temps: M. Boulehya : « Le MDS est contre toutes les formes de l’extrémisme »

Le Temps: Agriculture – Que risque-t-on avec la chute des frontières à l’horizon 2012 ?


SOUHAITS UNIVERSELS A TOUS LES NATIFS DU 14 FEVRIER

 

NOUS SOUHAITONS UN JOYEUX ANNIVERSAIRE A MOHAMED GUELOUI QUI SE TROUVE A LA PRISON DE GABES EN TUNISIE ET EXIGEONS SA LIBERATION IMMEDIATE.

ASSOCIEZ-VOUS A NOS VŒUX EN LUI ECRIVANT *

Né le 14 Février 1955 à Gabès, Mohamed Gueloui est marié et père de trois enfants.
Mohamed Gueloui a été condamné à l’emprisonnement à perpétuité par le tribunal militaire en 1992 lors du procès de nombreux dirigeants et membres du mouvement En Nahdha et sa peine a été réduite à plusieurs reprises. Il lui reste quatre ans d’emprisonnement à effectuer. Pourtant, mardi 13 Février, la veille de son anniversaire, il comparaîtra devant le tribunal de première instance de Gabès et ce, pour une séance qui a été reportée à plusieurs reprises ; il s’agit d’une nouvelle condamnation à 21 ans d’emprisonnement pour « appartenance à une organisation non reconnue », la même accusation qui lui a été infligée lors de sa condamnation en 1992 par le tribunal militaire de Tunis. Il a été transféré de la prison d’El Mornaguia à celle de Gabès.
Sa famille réside à Tunis et attend son retour avec impatience. Lors de la dernière amnistie présidentielle de novembre 2006, 56 prisonniers politiques de ce même mouvement ont bénéficié d’une libération conditionnelle. Pourtant, Mohamed et plus d’une cinquantaine d’autres dirigeants et de membres ont été maintenus en prison.
Mercredi 14 février est le jour d’anniversaire de Mohamed Gueloui. comme beaucoup d’autres détenus politiques pendant toute cette période de détention, il a été transféré d’une prison à une autre et souffert des conditions d’incarcérations très difficiles sur tous les plans .C’est toute une famille qui a payé le prix cher de son incarcération.
Oum Ahmed, Luiza Toscane
 (*)Adresse en prison : Mohamed Gueloui
N° d’écrou : 1173 Prison civile de Gabès Gouvernorat de Gabès 6000    Tunisie


La FIJ s’oriente vers la réintégration de l’AJT

Sihem Bensedrine

 

Le Comité exécutif de la fédération internationale des journalistes s’oriente vers la levée de la suspension de l’Association des journalistes tunisiens (AJT) à sa prochaine réunion de mars. Rappelons que la FIJ avait suspendu l’AJT en mars 2004, suite à l’attribution d’un prix pour la liberté de la presse « La plume d’or » au Président Ben Ali.

 

La décision de la FIJ avait été motivée par les «plaintes relatives à l’incapacité de l’Association des Journalistes Tunisiens à défendre de façon adéquate les droits des journalistes en Tunisie». La décision de réintégration devrait être entérinée au congrès de la FIJ à Moscou en juin 2007.

 

Pour la FIJ, l’AJT a fait des progrès dans le sens d’une moindre allégeance au pouvoir. Si les dirigeants de la FIJ ne sont pas dupes de «l’usage off-shore des communiqués de l’AJT», ils estiment néanmoins que l’AJT «si elle n’a rien fait de bien pour les journalistes tunisiens, elle n’a rien fait de mal non plus ces deux dernières années» et que son éventuelle réintégration pourrait « stimuler un courant indépendantiste et une meilleure défense des intérêts des journalistes ».

 

Par ailleurs, le sort du Syndicat des journalistes tunisiens (SJT), également membre de la FIJ, est pour le moins incertain. La centrale syndicale internationale lui reproche de «ne rien faire» et de «se plaindre tout le temps» alors que d’autres associations dans la même situation (non reconnus) travaillent.

 

La direction du SJT semble s’orienter vers l’autodissolution et l’intégration de l’UGTT, après la constitution en septembre 2006 d’un comité sous l’égide de l’UGTT qui étudie la création d’un syndicat des journalistes en son sein.

 

(Source : « Kalima » (Mensuel électronique – Tunis), N°50 – Février 2007)

Lien : http://www.kalimatunisie.com/article.php?id=464

 


 

Jamais seul à Hay El Akrad

Taoufik ben Brik

 

Terre de tourisme, la Tunisie veille à son image. Mais loin des plages et des hôtels, un autre pays tente de survivre. Plongée à Hay El Akrad, où le pari quotidien de chacun est de ne pas mourir trop vite.

 

À 30 minutes de Bab Bhar, la porte de Tunis qui donne sur la mer, c’est Hay El Akrad, le « quartier des Kurdes », croupion de la Tunisie, qu’on atteint dans un concert infernal de mobylettes partant dans tous les sens et de petits vendeurs beuglants. Un endroit dangereux ? « Pas trop », répond l’habitué des lieux qui me sert de guide, sur un ton qui signifie l’inverse. D’ailleurs, il ajoute aussitôt : « Contente-toi de ne pas t’éloigner de moi ».

 

Des flèches signalent les bars clandestins. Devant les portes, des femmes s’offrent au passant à des prix facilement négociables. Le danger est palpable dans l’air, comme si à n’importe quel moment et sous n’importe quel prétexte, l’illusion de paix peut voler en éclat. Les ruelles sont de boue fétide, les caniveaux bloqués par la vase. Les détritus s’étendent à perte de vue. Des échoppes, grandes comme des coffres à jouets, se serrent les unes contre les autres. L’une vend des tabouna (du pain fait maison), une autre des ftaïer (des beignets), une autre encore du gazole et du charbon.

 

Une poignée d’enfants s’éclaboussent près d’une mare ignoble. Ils rient. A Hay El Akrad, de la misère noire monte en permanence le murmure des enfants, qui travaillent dès l’âge de dix ans, mais rient dans la poussière. « Sans les enfants, ce quartier serait un goulag », commente mon guide.

En janvier, une pluie diluvienne s’est abattue sur le quartier, qui a disparu tout en entier sous un bon mètre d’eau noirâtre, charriant des immondices. Pendant des jours, les habitants de Hay El Akrad ont connu des nuits terribles, se relayant sur le lit, seul endroit sec.

 

Un petit bout de fil en plus

Une maison, ici, c’est une pièce de trois mètres sur quatre. Dans l’une d’elles vivent le vieux Lakhdar, sa femme et leurs huit enfants : dix personnes dans 12 m². Autour, dans cette partie d’Hay El Akrad, il y a quatre robinets d’eau potable. Depuis deux semaines, trois d’entre eux sont détraqués. Le vieux Lakhdar, malade depuis un an, ne travaille plus. Sa femme, elle, a trouvé une place de bonne à Hay Ennasr, un quartier de nouveaux riches. Elle gagne 120 dinars (70 euros) par mois. L’un de ses fils, âgé de 14 ans, travaille, lui, chez un vendeur de journaux pour 100 dinars par mois. On vit donc, chez eux, avec 20 dinars (12 €) par personne et par mois, alors qu’un kilo de semoule coûte 1 dinar.

La semaine dernière, la femme de Lakhdar est rentrée avec un drôle d’air : elle a vu sa patronne acheter une robe à 2 000 dinars (1 200 €), soit 16 mois de son salaire, à elle, dépensés d’un coup. Elle n’imaginait même pas que dans Tunis quelqu’un possède une telle somme.

 

À Hay El Akrad, le rêve de tous est de travailler un jour dans les usines de textile. Le salaire y semble royal : ce n’est pourtant que le Smig. Pour y arriver, il faut piétiner pendant des années comme journalier, s’accrocher ferme, faire des risettes aux contremaîtres. Les emplois y sont précaires, miraculeux, et on s’étonne chaque matin de ne pas avoir perdu le sien. Les candidats sont nombreux, au portillon, prêts à vous souffler votre place, à n’importe quel prix.

 

Chez les Lakhdar, une ampoule électrique pend au plafond. Un luxe rare. Quand le père est tombé malade, ses voisins, un petit peu moins misérables que lui, ont prolongé jusqu’à sa maison, sans le prévenir, un fil électrique, partageant ainsi quelques watts. Coude à coude silencieux, solidarité frileuse : personne n’est jamais seul à Hay El Akrad.

 

(Source : « Kalima » (Mensuel électronique – Tunis), N°50 – Février 2007)

Lien : http://www.kalimatunisie.com/article.php?id=465


« Une bonne place pour avoir une Démocratie aidée » (*)

Par Anne Applebaum

applebaumanne@yahoo.COM

 

TUNIS — « Si vous vouliez soutenir la démocratie dans le monde arabe, pourquoi avez-vous commencé par vos ennemis au lieu de vos amis ? Pourquoi l’Irak et l’Iran ? Pourquoi pas nous? »

 

C’est une excellente question, et quand elle a été posée à moi il y a quelques jours par Mokhtar Trifi, président de la ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme, j’ai au début eu du mal à répondre. Trifi, dont le costume foncé et le Français élégant incitez-le à sembler comme le homme d’État il doit être, en effet semble un candidat bien meilleur pour l’amitié américaine et soutient que par exemple le premier ministre de l’Irak. Puisque la Tunisie semble également, sur la surface, beaucoup plus près de l’ouest que plusieurs de ses voisins, elle fait un exemple curieux de ce qui pourrait avoir été.

 

Comme la Turquie, la Tunisie est un état musulman avéré séculaire : Les femmes ici ont le droit de divorcer et se marier en tant qu’elles svp. Les la plupart ne portent pas des headscarves, ont laissé de seuls voiles. Une grande partie de l’économie est privée : Le revenu moyen a monté dans des décennies récentes, et la bourgeoisie est relativement instruite. Le vendredi après-midi dans les banlieues de Tunis, chaque autre coin de rue semble comporter un lycée, dont versent des foules des adolescents bleus-jeaned, garçons et filles, la causerie et rire. Demandez-les et ils vous indiqueront qu’ils se sentent plus méditerranéens que l’Arabe, celui ils ont plus en commun avec des parisiens qu’avec des Syriens ou des Saoudiens.

 

Mais les surfaces trompent, comme Trifi — à qui bureau est hanté par les crétins omniprésents, dont les visiteurs sont parfois harcelés et qui est de temps en temps battu vers le haut de se– peut témoigner. Un analyste français, Beatrice Hibou, a décrit comment le mythe de la « réforme » a été employé en Tunisie pour déguiser du monde la corruption, le népotisme et la stagnation approfondissants d’un état d’un-partie, a dominé par ce qui est, en effet, une président-pour-vie. Tandis que les politiciens français parlent «  du miracle économique tunisien, » les cadres de partie sont en connivence de garder les meilleurs travaux. Bien que les Nations Unies aient jugé son «  Sommet du monde sur la société de l’information« à Tunis en 2005, Tunisie déploie Régime de filtrage et de commande d’Internet draconien même par les normes du monde arabe. Les crétins accrochent au sujet des cafés d’Internet, aussi, des mains bourrées dans les poches de leurs windbreakers.

 

Les Tunisiens ont les maîtres également devenus d’un genre de reconnaissable, Putinesque, charade politique post-moderne, soutenant une panoplie entière de fausses parties politiques, faux groupes de droits de l’homme, fausses élections. Ils parlent de la « démocratie » et « reformez » et naturellement « anti-terrorisme.« Mais cassez le moule en Tunisie — engagez dans la politique véritable d’opposition — et vous pourriez vous trouver pour avoir perdu votre santé d’état ou même votre travail de secteur privé. Les tentacules de la partie atteignent profondément, bien que la violence réelle soit rare. Dit Trifi, « il cause trop d’ennui.«  Après tout, la violence pourrait nuire à l’image bienveillante qui dessine tant de touristes européens aux plages de la Tunisie.

 

À court terme, ce système a convenu à un bon nombre de gens, pas simplement les amis et les relations du président. Le plus notamment, il l’associé a convenu de la France , de la Tunisie le plus étroit et l’ancienne puissance coloniale. En 2003, le Président français Jacques Chirac a proclamé que puisque « les droits de l’homme les plus importants sont les droits d’être Fédéral, d’avoir la santé, d’être instruits et être logé, « les droits de l’homme de la Tunisie que le disque est « très avançé.« Plus au point, le Français croient que le gouvernement tunisien autoritaire est la seule chose empêchant une vague massive de l’immigration illégale à leur pays.

 

Malheureusement, le gouvernement autoritaire produit également les émigrés potentiels, trop : Pour le produit le plus notable « du miracle économique  » tunisien est, au moment où, un bon nombre jeunes de gens instruits mais sans emploi. Il était une fois, la force instruite et frustrée ont formé l’épine dorsale d’une révolution démocratique, juste comme ils ont par le passé fait en Amérique du Sud et en Europe de l’Est. Maintenant, les Tunisiens regardent l’Irak et voient que la « liberté » apporte le chaos et la violence. Ce qui les laisse avec deux options : émigration — ou l’Islam radical. Ou peut-être tous les deux.

 

Personne ne sait que l’ampleur vraie du radicalisme en Tunisie parce qu’elle est dans les intérêts du gouvernement exagérez la menace. Ni n’importe qui sait l’ampleur vraie du radicalisme tunisien dans les banlieues de Paris. Mais il y a eu des bombes, des arrestations et des rapports des groupes de copieur d’Al-Qaeda. A ainsi un autoritarisme apparent bénin produit en Tunisie libérale, en tant que partout autrement dans le monde arabe, avec précision la sorte des inclinations de terroriste on l’a censé qu’ empêcher.

 

Ainsi pourquoi l’ouest ne s’est-il pas intéressé dans la démocratie tunisienne il y a 15 ans, arrière avant que la « démocratie » soit devenue une limite négative, arrière avant que l’économie non-tout à fait-libre ait disparu aigre, arrière avant que l’Islam radical soit devenu chic parmi les adolescents bleus-jeaned ? Les réponses, comme Trifi sait bien, sont claires : Puisque la promotion de démocratie était une pensée après-coup, jamais un but américain important dans le Moyen-Orient. Puisque la France, qui a bien plus d’influence en Tunisie que nous, jamais n’a été à distance intéressée. Et parce que personne dans l’ouest n’a jamais été très bon pour la pensée par ce qu’être les résultats à plus long terme du statu quo autoritaire pourraient vraiment.

 

 

(*) L’article Original (en anglais)

A Good Place to Have Aided Democracy

By Anne Applebaum

applebaumanne@yahoo.com

 

Tuesday, February 13, 2007; Page A21 The Washington Post

TUNIS — « If you wanted to support democracy in the Arab world, why did you begin with your enemies instead of your friends? Why Iraq and Iran? Why not us? »

It’s an excellent question, and when it was posed to me a few days ago by Mokhtar Trifi, president of the Tunisian League for the Defense of Human Rights, I at first found it hard to answer. Trifi, whose dark suit and elegant French make him seem like the statesman he ought to be, does indeed seem a far better candidate for American friendship and support than, say, the prime minister of Iraq. Because Tunisia also seems, on the surface, much closer to the West than many of its neighbors, it makes a curious example of what might have been.

Like Turkey, Tunisia is an avowedly secular Muslim state: Women here have the right to divorce and to marry as they please. Most do not wear headscarves, let alone veils. Much of the economy is private: The average income has risen in recent decades, and the middle class is relatively well educated. On a Friday afternoon in the suburbs of Tunis, every other street corner seems to feature a lycee, from which pour crowds of blue-jeaned teenagers, boys and girls, chatting and laughing. Ask them and they will tell you they feel more Mediterranean than Arab, that they have more in common with Parisians than with Syrians or Saudis.

But surfaces are deceiving, as Trifi — whose office is haunted by omnipresent goons, whose visitors are sometimes harassed and who is occasionally beaten up himself— can testify. One French analyst, Beatrice Hibou, has described how the myth of « reform » has been used in Tunisia to disguise from the world the deepening corruption, nepotism and stagnation of a one-party state, dominated by what is, in effect, a president-for-life. While French politicians speak of the Tunisian « economic miracle, » party cadres connive to keep the best jobs. Though the United Nations held its  » World Summit on the Information Society » in Tunis in 2005, Tunisia deploys an Internet filtering and control regime draconian even by the standards of the Arab world. The goons hang about the Internet cafes, too, hands stuffed in the pockets of their windbreakers.

The Tunisians have also become masters of a kind of recognizable, Putinesque, postmodern political charade, supporting a whole panoply of phony political parties, phony human rights groups, phony elections. They talk of « democracy » and « reform » and of course « anti-terrorism. » But break the mold in Tunisia — engage in genuine opposition politics — and you might find you’ve lost your state health care or even your private-sector job. The tentacles of the party reach deep, though actual violence is rare. Says Trifi, « It causes too much trouble. » After all, violence could damage the benevolent image that draws so many European tourists to Tunisia’s beaches.

In the short term, this system has suited lots of people, not merely the president’s friends and relations. Most notably, it has suited France, Tunisia’s closest business partner and former colonial power. In 2003, French President Jacques Chirac proclaimed that since « the most important human rights are the rights to be fed, to have health, to be educated and to be housed, » Tunisia’s human rights record is « very advanced. » More to the point, the French believe that the authoritarian Tunisian government is the only thing preventing a massive wave of illegal immigration to their country.

Unfortunately, the authoritarian government is also producing the potential émigrés, too: For the most notable product of the Tunisian « economic miracle » is, at the moment, a lot of well-educated but unemployed young people. Once upon a time, the educated and the frustrated might have formed the backbone of a democratic revolution, just as they once did in South America and Eastern Europe. Now, Tunisians look at Iraq and see that « freedom » brings chaos and violence. Which leaves them with two options: emigration — or radical Islam. Or perhaps both.

No one knows the true extent of radicalism in Tunisia because it is in the government’s interests to exaggerate the threat. Nor does anyone know the true extent of Tunisian radicalism in the suburbs of Paris. But there have been bombs, arrests and reports of al-Qaeda copycat groups. Thus has an apparently benign authoritarianism produced in liberal Tunisia, as everywhere else in the Arab world, precisely the sort of terrorist inclinations it was supposed to prevent.

So why didn’t the West interest itself in Tunisian democracy 15 years ago, back before « democracy » became a negative term, back before the not-quite-free economy went sour, back before radical Islam became chic among the blue-jeaned teenagers? The answers, as Trifi knows well, are clear: Because democracy promotion was an afterthought, never an important American goal in the Middle East. Because France, which has far more influence in Tunisia than we do, has never been remotely interested. And because no one in the West has ever been very good at thinking through what the longer-term results of the authoritarian status quo might really be.

 

(Source : « The Washigton Post » (Quotidien – USA), le 13 février 2007)

Lien : http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/02/12/AR2007021201063.html?referrer=emailarticle

 


M. Boulehya : « Le MDS est contre toutes les formes de l’extrémisme »

 

Dans le cadre de la redynamisation des activités des structures régionales du parti et l’encadrement des jeunes M Ismaïl Boulehya secrétaire général du Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS) a présidé dimanche une réunion à Jendouba.

 

Dans son allocution M. Boulehya a souligné notamment que l’année 2007, est une année importante pour le peuple tunisien qui se prépare à fêter les 50 ans de la proclamation de la République et le 20ème anniversaire du changement et aussi l’entrée en vigueur du onzième plan de développement. Dans ce cadre le secrétaire général du MDS a estimé que la Tunisie est capable de réaliser une croissance de 6% durant la décennie du onzième plan.

 

Identité

 

S’agissant du rôle des partis politiques M. Boulehya a déclaré qu’ils ont un rôle important à jouer dans l’encadrement des citoyens et notamment des jeunes et des diplômés. Le MDS a ajouté que le secrétaire général participe dans le processus de réformes qui tend à moderniser la société et à l’immuniser selon les principes et les constantes démocratiques et l’égalité sociale, l’identité arabo – musulmane et les valeurs de la République. En ce qui concerne les derniers événements le secrétaire général a souligné que le MDS et tous les citoyens rejettent toutes les formes de l’extrémisme.

 

N.S

 

(Source : « Le Temps » (Quotidien privé – Tunis), le 13 février 2007)

 


 

Meeting du MDS à Jendouba

2007, une année charnière dans un climat d’optimisme et de concorde nationale

• Souci du MDS de préserver la sécurité et la stabilité de la Tunisie

 

M. Ismaïl Boulahya, secrétaire général du Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS), a indiqué que l’année 2007 est une année charnière dans la vie du peuple tunisien qui s’apprête à célébrer le cinquantenaire de la proclamation de la République, le 20e anniversaire du Changement du 7 novembre 1987 et le démarrage du XIe Plan de développement, dans un climat d’optimisme et de concorde nationale, fondé sur le dialogue, la pluralité des approches et la primauté de l’intérêt supérieur de la Tunisie.

 

Au cours d’un meeting organisé, dimanche, à Jendouba, le secrétaire général du MDS a expliqué que la Tunisie est habilitée, grâce à la volonté politique, aux acquis réalisés et aux compétences dont elle dispose, à atteindre les objectifs nationaux, énoncés dans le document sur les orientations de la décennie 2007-2016, à réaliser un taux de croissance de plus de 6% et à rejoindre le peloton des pays développés.

 

Il a mis l’accent sur le rôle des partis politiques dans l’encadrement des citoyens, notamment les jeunes et les diplômés de l’université. Il a fait état, dans ce contexte, de la participation du MDS au processus de réforme, en concrétisation de ses choix, en tant que mouvement réformateur national œuvrant à la modernisation de la société, dans le respect des principes démocratiques, de la justice sociale, de l’identité arabo-islamique et des valeurs républicaines.

 

Il a appelé les cadres du MDS à accorder davantage d’importance à l’encadrement des jeunes, et à participer activement aux conseils régionaux et municipaux, afin de contribuer à la promotion de la région et à la lutte contre l’analphabétisme et la défaillance scolaire précoce.

 

M. Ismaïl Boulahya s’est félicité du haut niveau de conscience des militants et des militantes du MDS, ainsi que du patriotisme et de la vigilance constante dont ils ont fait preuve lors des récents événements survenus dans la banlieue sud de la capitale. Il a également mis en exergue le souci du MDS de préserver la sécurité et la stabilité de la Tunisie.

 

(Source : « La Presse » (Quotidien gouvernemental– Tunis), le 13 février 2007)


Agriculture:

Pommes de terre, tomates, maltaises, etc… pourront bientôt envahir nos marchés !

Que risque-t-on avec la chute des frontières à l’horizon 2012 ?

 

– Une évaluation des risques encourus s’impose d’urgence en attendant le plan d’un décollage qui tarde à se réaliser. Plus de 50 % des superficies labourables sont des lopins de moins de 20 hectares.

 

Les ratios de la production agricole locale sont très faibles comparativement aux pays limitrophes. En effet, les statistiques montrent que le taux de croissance du Produit Intérieur Agricole, le rendement à l’hectare, la rentabilité de la main-d’œuvre, etc…Toutes ces données nécessitent une revalorisation pour ne pas subir une cascade de chocs sectoriels en 2012. Actuellement, Plus de 50 % des superficies labourables sont des lopins de moins de 20 hectares. Le volume des investissements agricoles n’a même pas atteint un milliard de dinars. (La moyenne annuelle entre 2001 et 2005 se situe autour de 858 millions de dinars) .

 

Ces données constituent un handicap de taille lors de la prochaine chute des frontières. Pourtant, les slogans débités à longueur de journée ne cessent de signaler que les produits agricoles tunisiens sont les meilleurs. Qu’ils sont très prisés par les consommateurs étrangers et qu’ils se distinguent par leur qualité exceptionnelle. Or, les chiffres de l’exportation montrent, et les professionnels ne cessent de le confirmer, que ces produits (maltaises, huile d’olive, dates, vins, etc…) rencontrent une concurrence féroce sur le marché international. Ils se vendent d’ailleurs à des prix assez bas. L’huile d’olive qui se négocie autour de 2 Euros le litre ne saurait infirmer ce constat. D’ailleurs, il est clair que la plupart des pays concurrents ont réussi à résoudre les problématiques de leur secteur agricole respectif, chacun à sa manière. Ils ont fait des sauts qualitatifs dans la production et le conditionnement. La Tunisie ( et la majorité de la région Sud Méditerranée) est appelée à travailler d’arrache pied pour récupérer son retard si elle aspire à préserver ses parts dans les différents marchés.

 

Les principales défaillances

 

Un petit coup d’œil sur le faible rendement dans les terres domaniales appelle à des interrogations. Ce sont les meilleurs sols de leurs régions respectives. Les colons les ont exploitées durant plus d’un demi-siècle et en ont tiré des trésors. Aujourd’hui, une partie est gérée en coopératives, souvent déficitaires, et une autre partie a été affectée à des techniciens sous forme de location. Les titulaires de ces lots ne donnent pas des signes évidents de satisfaction. D’ailleurs, les interrogations autour de ces terres sont, d’autant plus évidentes que d’autres, de moindre qualité de sols, ont de meilleurs rendements. Donc, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la gestion de ces domaines. Autrement, comment pourrait-on justifier le mauvais rendement de ces bonnes terres ?

 

Au fait, la situation dans les terres domaniales n’expose qu’une partie des problématiques de l’agriculture tunisienne. Celle qui a trait à la gestion du domaine public. Le reste des problématiques touche l’émiettement de la propriété, l’adhésion lente aux nouvelles techniques de production, la faible rentabilité des terres et le manque de nouveaux investissements, notamment dans la recherche agricole, l’irrigation et la réimplantation des diverses forêts. Cet état des lieux a fait que la population active agricole est essentiellement formée de troisième âge et de séquelles de familles de nomades qui transitent entre les régions au gré des récoltes. Elles constituent l’épine dorsale de la main-d’oeuvre pour la cueillette des olives, au Sahel et dans la région de Sfax, à partir de décembre et jusqu’à mars.

 

Donc, en l’absence d’une stratégie de mise à niveau, d’une main d’œuvre renouvelée et experte, de nouvelles techniques rationnelles d’exploitation, et avec la persistance de l’émiettement de la propriété, comment pourrait-on envisager une dynamisation du secteur agricole ?

 

Ce qu’il faudrait changer

 

Selon les experts économiques et financiers, la structure de l’agriculture en Tunisie nécessite une réforme en profondeur. Ils constatent d’abord que la situation juridique des terres agricoles est confuse. Ils proposent l’épuration de cette situation pour que des crédits puissent se graver sur les titres fonciers. Ils remarquent ensuite que l’expérience de la collectivisation forcée des années « 1964-1969 » a laissé des séquelles dans les mentalités. Les agriculteurs ont horreur de parler des coopératives. Pourtant, il paraît que c’est la voie partout suivie. Enfin, un plan de mise à niveau des richesses foncières et humaines est nécessaire. Il est nécessaire de faire changer la manière de penser et d’agir.

 

Mourad SELLAMI

 

 

Abdelmagid Soudani, vétérinaire, locataire d’une exploitation agricole de 70 hectares :

« Il faut commencer par changer les avis par rapport aux coopératives »

 

Le Temps : Pourquoi notre agriculture est encore figée ?

 

Abdelmagid Soudani : Partout dans le monde, la tendance est vers la régression de la superficie globale des périmètres agricoles. Mais, ceci s’est généralement accompagné d’une amélioration de tous les autres ratios de la production. En effet, et pour dynamiser ce secteur, tout a été entrepris pour introduire la culture intensive. D’abord, différentes variantes de coopératives ont réglé le morcellement de la propriété. Ensuite, l’analyse de la composition des terres a permis de faire les meilleurs choix de cultures et la recherche agronomique a adapté plusieurs variantes de graines aux différentes spécificités physico-chimiques des sols. Enfin, l’agriculture s’est institutionnalisée. Elle ne s’apprend plus sur le tas. Il y a désormais des cycles de formation et des plans pour les diverses productions. L’employé agricole bénéficie pratiquement des mêmes avantages que celui de l’industrie. En Tunisie, a-t-on fait quelque chose dans ce sens ?

 

 . Que faudrait-il faire pour rattraper le retard de notre agriculture ?

 

– Il y a deux niveaux d’actions. D’un côté, le conceptuel. Là, les Tunisiens traînent encore les vestiges de l’amère expérience du collectivisme forcé des années 1964-1969. Pourtant, actuellement, rien ne se fait sans les coopératives. Donc, il faut batailler dur pour convaincre le monde agricole de la nécessité de l’unité et de la spécialisation. D’un autre, il faudrait développer une nouvelle stratégie de cultures intensives avec l’apport de nouveaux investissements et de nouvelles ressources humaines et matérielles.

 

Propos recueillis par M.S.

 

(Source : « Le Temps » (Quotidien privé – Tunis), le 13 février 2007)


Home – Accueil الرئيسية

أعداد أخرى مُتاحة

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.