13 août 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2274 du 13.08.2006

 archives : www.tunisnews.net


Famille Ahmed Tlili: Communiqué

AP: Tunisie: grève de la faim de l’épouse de l’avocat dissident Mohamed Abbou

AFP: Journée nationale de la femme: l’épouse de Me Abbou en grève de la faim

AFP: Code du statut personnel: 50 ans d’émancipation pour la femme tunisienne Yahyaoui Mokhtar : La Femme Tunisienne : Un enjeu majeur pour la dictature RFI: Tunisie : Cinquante ans d’indépendance féminine Afrik.com: La femme tunisienne, un statut unique dans le monde arabe Dr Moncef Marzouki: Politiquement défait, militairement contré, moralement à jamais sali. Sami Aldeeb: La Palestine et le Liban paient pour l’Occident Nicolas Hajje: Liban – Les véritables objectifs d’Israël Menara :Soirée de solidarité avec le Liban : Lotfi Bouchenak illumine Marrakech Jan J. Wijenberg:   The Middle East Problem and the West The Observer: Israelis turn on Olmert as UN agrees ceasefire

 
 Cliquez ici pour accéder au reportage exceptionnel de l’AISPP sur la catastrophe humanitaire des prisonniers politiques Tunisiens 


COMMUNIQUE

 

 

Abderahmane Tlili, ancien secrétaire général d’un parti de l’opposition légale, ancien candidat à l’élection présidentielle de 1999 et détenu à la prison civile de Tunis depuis le mois de septembre 2003, a suspendu ce jeudi 10 août 2006, en fin de journée, la grève de la faim qu’il a entamée depuis le 6 juillet 2006 pour protester contre sa privation de soins médicaux.

 

Les membres de sa famille qui lui rendu visite, jeudi matin, l’ont trouvé dans un état de détérioration physique extrême : il ne pèse que 58 kg et son œil gauche est gravement atteint, à la  limite de la cécité, des suites du diabète non soigné associé aux effets de la grève de la faim. Ils sont parvenus à le convaincre de mettre fin à son acte de protestation qui risquait désormais de mettre à tout moment sa vie en danger.

 

Ils l’ont informé de l’Appel qui lui a été lancé par un groupe de vingt personnalités de l’opposition et des organisations de défense des droits de l’Homme lui demandant de suspendre sa grève de la faim et l’assurant de leur solidarité active pour que son droit à des soins appropriés soit reconnu.

 

Au cours de ces cinq dernières semaines, les Autorités, ignorant les multiples alertes lancées par la famille, se sont contentées de prétendre, par voie de presse, à trois reprises, que « Abderahmane Tlili est en bonne santé ». C’est seulement le samedi 30 juillet 2006 que les Autorités décident de réquisitionner un médecin spécialiste du diabète, le Docteur Khémaies Nagati, qui l’a ausculté. Questionné par les membres de la famille, celui–ci les a informé qu’il lui est interdit de leur communiquer les conclusions de son rapport médical.

 

Le 9 courant, la mère de Abderahmane a mandaté Maître Mokhtar Trifi pour introduire une demande auprès du Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme afin de se faire remettre les derniers rapports médicaux de son fils et qu’elle soit également autorisée à le faire examiner par des médecins extérieurs à l’administration pénitentiaire.

 

Durant sa grève de la faim, Abderahmane Tlili a été soutenu par la Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme, l’Association Tunisienne de Lutte contre la Torture, le Parti Démocratique Progressiste,  le Mouvement du 18 octobre, l’Union Générale Tunisienne du Travail et des dizaines de personnalités représentatives du mouvement politique et associatif en Tunisie.

 

Famille Ahmed Tlili

Tunis, le 11 juillet 2006.

Pour tout contact :

Mustapha Tlili

Tel : 22027700 / 71753423.

 


Tunisie: grève de la faim de l’épouse de l’avocat dissident Mohamed Abbou

 

dimanche 13 aout 2006, 20h54 TUNIS (AP) – L’épouse de l’avocat dissident tunisien Mohamed Abbou, Samia, a annoncé dimanche avoir décidé d’observer une journée de grève de la faim pour demander la libération de son mari actuellement incarcéré dans une prison du Kef (nord-ouest). Par cet acte qui coïncide avec la fête de la femme célébrée le même jour en Tunisie, elle entend également protester contre « les conditions carcérales déplorables » auxquelles est, selon elle, soumis son mari ainsi que contre « le harcèlement » dont elle se dit victime, elle et ses enfants. Mohamed Abbou a été condamné fin avril 2005 à trois ans et demi de prison ferme pour « agression contre une consoeur » et pour la « publication d’écrits de nature à troubler l’ordre public » et « diffamation des instances judiciaires ». Il s’agissait de deux articles parus sur Internet particulièrement critiques à l’endroit du pouvoir dans lesquels l’avocat comparait les prisons tunisiennes à celle d’Abou Ghraïb en Irak. Il s’en prenait également au président tunisien Zine El Abidine Ben Ali pour l’invitation adressée au Premier ministre israélien de l’époque, Ariel Sharon, à participer au sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) tenu à Tunis en novembre 2005. Les autorités avaient alors jugé ces articles de diffamatoires, en avançant que la situation dans les prisons tunisiennes qui ont été visitées par des délégations de la Comité international de la Croix Rouge (CICR), est conforme aux normes internationales. Quant à l’invitation adressée au dirigeant israélien, elle n’avait pas un caractère bilatéral, le SMSI étant placé sous l’égide des Nations unies. AP

Journée nationale de la femme: l’épouse de Me Abbou en grève de la faim

 
  AFP, dimanche 13 août 2006

TUNIS – L’épouse de l’avocat emprisonné, Mohamed Abbou, a annoncé dimanche qu’elle observait une grève de la faim symbolique de vingt-quatre heures, à l’occasion de la Journée nationale de la femme en Tunisie, pour demander la libération de son mari.

« J’observe cette grève symbolique pour protester contre le harcèlement à l’encontre ma famille et de mon mari dans sa prison et exiger sa libération », a déclaré Samia Abbou à l’AFP.

« Je veux dire aussi que je ne savoure plus les fêtes tant que mon mari croupit injustement en prison », a-t-elle ajouté, affirmant qu’elle était en train de coordonner son action avec les « familles des prisonniers politiques », pour observer désormais des grèves de la faim à l’occasion des fêtes célébrées en Tunisie.

Les autorités considèrent Me Abbou, ainsi que les dizaines de militants emprisonnés du parti islamiste Ennahda (interdit), comme des détenus de droit commun et assurent que les libertés d’_expression et d’association sont garanties.

Me Mohamed Abbou, 40 ans, a été condamné début mars 2005 à trois ans et demi de prison pour « délit d’opinion », selon la défense, après des procès émaillés d’incidents.

Il a écopé d’un an et demi d’emprisonnement pour « publication d’écrits de nature à troubler l’ordre public » et « diffamation d’instances judiciaires », dans le cadre d’une première affaire.

Il est également condamné à deux ans de prison pour « violences » dans une seconde affaire relative à une plainte déposée par une avocate, ayant fait valoir une incapacité physique permanente de 10%.

Traditionnellement chômée, la Journée nationale de la femme célébrant la promulgation du Code du statut personnel, donne lieu chaque 13 août à l’organisation de manifestations mettant en relief « les acquis de la Femme tunisienne ».
 

 

Code du statut personnel: 50 ans d’émancipation pour la femme tunisienne

 
AFP, dimanche 13 août 2006
 

TUNIS – Les femmes tunisiennes ont fêté dimanche le 50e anniversaire de la promulgation d’un « Code du statut personnel » (CSP) sans égal dans le monde arabe, prévoyant une stricte égalité avec les hommes.

Promulgué le 13 août 1956 par l’ancien président Habib Bourguiba dès l’indépendance du pays, le CSP a aboli la polygamie, institué le divorce judiciaire et fixé l’âge minimum du mariage à 17 ans pour la femme, « sous réserve de son consentement ».

Traditionnellement chômée, la Journée nationale de la femme, célébrant la promulgation du CSP, donne lieu chaque 13 août à l’organisation de manifestations mettant en relief « les acquis de la Femme tunisienne ».

Dans un discours prononcé à cette occasion, le président Zine El Abidine Ben Ali a affirmé qu’il allait présenter au parlement un projet de loi « unifiant l’âge minimum du mariage, en le fixant à 18 ans pour les jeunes (gens) des deux sexes ».

M. Ben Ali a rendu hommage à son prédécesseur Habib Bourguiba « pour le rôle déterminant qu’il avait assumé (…) en prenant l’initiative de promulguer ce Code ».

L’épouse du chef de l’Etat a présidé quant à elle une cérémonie sur le thème: « Code du statut personnel, modernité, égalité et partenariat », au cours de laquelle elle a rendu hommage aux femmes palestiniennes et libanaises pour « leur courage et leurs sacrifices héroïques », devant l’offensive israélienne.

La femme tunisienne dispose du droit de vote, est éligible et est largement représentée au gouvernement, à la Chambre des députés et dans les instances judiciaires.

Le principe de l’égalité hommes-femmes sur le plan de la citoyenneté et devant la loi est affirmé dans les textes législatifs, mais « des discriminations sexuelles subsistent en Tunisie malgré un demi-siècle de lois sociales particulièrement libérales », estiment des associations féministes qui ont fait de l’égalité dans l’héritage leur cheval de bataille.

La loi islamique, qui accorde aux hommes une part double par rapport à celle des femmes, est l’un des rares cas où le droit islamique (Chariaâ) est appliqué en Tunisie.

A l’occasion de la Fête de la femme, l’Association des femmes tunisiennes pour la recherche et le développement (AFTURD) et l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) ont présenté un document dans lequel elles s’appuient sur « 15 arguments de plaidoyer pour l’égalité successorale entre les sexes ».

Elles demandent notamment l’application sans réserve de la Convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, ratifiée par la Tunisie.

Cette journée a aussi été marquée par le départ d’une course à voile pour femmes sur la Route d’Elissa, du nom de la reine phénicienne de Tyr, au Liban, qui traversa la Méditerranée pour fonder Carthage (Tunisie) en 814 avant JC.

Actualité oblige, la compétition sportive, qui d’ordinaire rallie la ville de Tyr, a été abandonnée pour faire place à une action pour la paix au Liban: une vingtaine de navigatrices de France, Grande-Bretagne, Liban, Portugal et Tunisie ont largué les amarres à Tunis pour rallier cinq autres ports de la Méditerranée.

Samia, l’épouse de l’avocat emprisonné Mohamed Abbou, a choisi de fêter cette journée à sa manière, en observant une grève de la faim symbolique de vingt-quatre heures pour demander la libération de son mari condamné à 3 ans et demi de prison, notamment pour « publication d’écrits de nature à troubler l’ordre public » et « diffamation d’instances judiciaires ».

« Je veux dire aussi que je ne savoure plus les fêtes tant que mon mari croupit injustement en prison », a-t-elle expliqué à l’AFP.

 

La Femme Tunisienne: Un enjeu majeur pour la dictature

Yahyaoui Mokhtar

 

Le 13 août de chaque année est une fête nationale de la femme en Tunisie depuis 50 ans. La commémoration veut célébrer la promulgation du code de la famille ou « code du statut personnel » comme on l’appelle ici. La législation en question n’est pas consacrée aux femmes mais vient réglementer le statut de la famille et les droits et les obligations de ses différents composants. Cette loi est consacrée essentiellement à l’organisation de l’institution du mariage sous ses différents aspects depuis sa conclusion, pendant sa consommation et les effets de sa dissolution ainsi que les règles applicables aux successions dans une seconde partie. Elle s’ajoute ainsi à d’autre loi qui l’ont précédée traitant de l’état civile, de la tutelle et de l’adoption et qui lui ont été annexés.

 

Cette loi constitue un apport certain dans la promotion du statut de la femme en Tunisie en instaurant un équilibre qui n’existait pas auparavant dans l’institution du mariage par l’exigence du consentement de la femme pour sa conclusion, l’abolition de la pratique de répudiation et de la bigamie, elle soumet sa dissolution à une décision de justice et accorde le droit de divorce sur le même pied d’égalité à la femme comme au mari avec le droit de demander réparation en cas de divorce abusif ou pour préjudice. Cette promotion apportés au statut de la femme par apport au statut d’infériorité auquel elle été soumise auparavant face au mari ne permet pourtant pas de parler d’un statut d’égalitaire avec l’homme comme on voulait le faire croire aux gens depuis cinquante ans. C’été plutôt les nouveaux fondements de l’organisation de la famille tunisienne comme on la connais aujourd’hui qui étés posés.

 

Une famille qui garde son caractère patriarcal dans laquelle l’homme garde sa position de chef de famille et où la femme reste soumise à une obligation d’obéissance envers lui. Elle a continué à dépendre de son autorisation pour travailler, pour voyager et même pour disposer de ses propres enfants jusqu’à une date récente. Le statut d’égalité totale entre l’homme est la femme n’a été proclamé qu’ultérieurement au code du statut personnel par la constitution. L’article 6 disposait que « Tous les citoyens ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Ils sont égaux devant la loi. » Le code de statut personnel constituait de ce point de vue jusqu’à un passé très récent une exception à ce statut d’égalité et non son _expression.

 

Continuer à célébrer comme on l’observe aujourd’hui ces acquis d’il y a cinquante ans avec la même manipulation qui cherche à faire oublier qu’il sont des garantie reconnu par la constitution et des attribues de citoyenneté constitue pour le pouvoir un moyen de faire aliéner encore la femme et de lui imposer sa tutelle et relève d’une gestion clientéliste de la société par le pouvoir sur la base de la gratitude et de la soumission qui est propre à toute dictature et contraire au principe même de cette émancipation qu’on fait semblant de fêter. Il est plutôt l’_expression d’une vision réductrice de ce statut de pleine égalité dévolue à la femme en cherchant à lui montrer la meilleure façon de l’assumer.

 

Les femmes tunisiennes qu’on cherche en vain à réserver l’incarnation par un harem de la dictature chichement entretenu et que tous les produits de beauté du monde ne peuvent maquiller l’hypocrisie n’auraient pas mérités leur statut si elles s’étés toutes alignés au parti d’une égalité sans dignité. Merci et bonne fêtes à touts ces femmes toutes tendances confondues qui par leur indépendance et leur différence ont donné un sens à cette émancipation.

 

Yahyaoui Mokhtar – 13 août 2006

 

Ce n’est qu’en 1993 que le devoir d’obéissance de la femme à son mari a été aboli par l’amendement de l’art 23 du CSP. Cet amendement vient aussi mettre à pied d’égalité les droits des deux parents sur leurs enfants.

 

Documents:

Déclaration du Bureau politique du RCD à l’occasion du cinquantenaire de la promulgation du CSP

Déclaration de l’UNFT à l’occasion de la fête de la femme

Déclaration de la Chambre des conseillers à l’occasion de la fête de la femme

Déclaration de la chambre des députés à l’occasion de la fête de la femme et du cinquantenaire du CSP

Texte de l’allocution de Mme Leïla Ben Ali à l’occasion de la fête de la femme

Discours du président de la république à l’occasion de la fête de la femme

 

(Source : le weblog de Mokhtar Yahyaoui, le 13 août 2006)

Lien: http://yahyaouimokhtar.blogspot.com/

 

Tunisie

Cinquante ans d’indépendance féminine

 
Le 13 août, la Tunisie célèbre les 50 ans de la promulgation du Code du statut personnel, un texte de loi pionnier en faveur des droits des femmes et qui reste encore, sur bien des plans, inédit dans le monde arabe. A Tunis, l’émancipation féminine n’est pas qu’un mot… Khouloud Jaoui et Aïda Zarrouk s’activent sur leur bateau, dans le port de Sidi-Bousaïd, près de Tunis. En mini-shorts et hauts de maillots de bain, les deux Tunisiennes de 24 et 28 ans, épaules dorées et crinière de déesses, terminent les derniers préparatifs. Dimanche, elles participent à la course à la voile exclusivement féminine, La route d’Elissa, qui verra cinq équipages méditerranéens quitter Carthage pour rejoindre différents ports européens. La date de dimanche n’a pas été choisie au hasard : elle coïncide avec les 50 ans du Code du statut personnel (CSP) qui a donné à la femme tunisienne une place inédite dans la société. Petit détail : au sein de la Fédération tunisienne de voile, Khouloud et Aïda sont les seules, avec Feriel Chakroun, à faire de « l’habitable ». « Les hommes, eux, ne font que de la plaisance ! », note Khouloud avec amusement. « Grâce au CSP, les filles d’ici vivent comme les Européennes, il n’y a aucune différence… regardez-moi ! Bien sûr, il y a encore des traditions un peu vieillottes mais une femme peut faire ce qu’elle veut si elle en a envie ». Elle peut donc faire de la voile, mais aussi des études (58,1% des étudiants du supérieur sont des filles) et travailler : aujourd’hui, les Tunisiennes constituent près du quart de la population active du pays. Elles exercent dans tous les corps de métier, même ceux réservés traditionnellement aux hommes : armée, aviation civile ou militaire, forces de l’ordre. Elles représentent 72% des pharmaciens, 42% du corps médical, 27% des magistrats, 31% des avocats et 40% des professeurs d’université. Et même sans loi sur la parité, elles sont sept au gouvernement, élues à la Chambre des députés ou aux conseils municipaux. Elles sont aussi entre 10 et 15 000 à être chefs d’entreprise. « Ce que veulent les Tunisiennes ? Dans l’ordre : s’instruire, travailler, ensuite seulement se marier et fonder une famille réduite, avec 1 ou 2 enfants », explique une militante associative. Le président Ben Ali a annoncé deux projets de loi A Tunis, il n’y a guère qu’à quelques terrasses de café que les femmes n’ont pas encore réussi à s’imposer ! Le 13 août de chaque année est férié et largement fêté. Et pour cause. Le 13 août 1956, dans l’euphorie de l’indépendance et avant même l’institution de la Constitution, le premier président de la Tunisie, Habib Bourguiba, promulgue ce texte d’avant-garde qui abolit la répudiation, la polygamie, le mariage forcé et le mariage précoce, fixant l’âge minimum du mariage à 17 ans pour les filles. Il instaure le divorce judiciaire et donne à la femme le droit de se marier sans tuteur. Depuis, le CSP, qui se réclame de la religion musulmane, n’a jamais été remis en cause et plusieurs amendements l’ont même renforcé, comme l’abolition de l’obligation d’obéir à son mari ou le droit pour une femme de transmettre son patronyme à ses enfants. En parallèle au Code, les Tunisiennes ont le droit de voter depuis 1956 et celui d’avorter depuis 1973. Ce samedi 12 août, le président Zine Ben Ali a réitéré, devant un parterre de 1 200 femmes, son attachement au CSP et a annoncé deux projets de loi : l’un pour renforcer le droit au logement au profit de la mère ayant la garde des enfants et l’autre pour unifier l’âge minimum au mariage, le fixant à 18 ans pour les jeunes des deux sexes. De toute façon, « la plupart des femmes se marie après 25 ans et les hommes après 30 ans », explique Leïla, étudiante en communication. Le «hidjab» a fait surface « Nos acquis sont très importants mais la dot existe toujours, l’homme est encore considéré comme le chef de famille absolu et l’héritage est complètement inégalitaire : une femme touche deux fois moins qu’un homme ! Depuis 1993, une Tunisienne peut transmettre sa nationalité à ses enfants mais  il faut l’assentiment du père… », indique une professeure de droit à l’université de Tunis. « Il reste des discriminations au sein de la famille, dernier bastion du patriarcat, et les violences conjugales sont impunies », dit-elle. « Il n’est pas toujours facile d’appliquer les textes, surtout en milieu rural où les filles sont souvent déscolarisées au profit des garçons pour travailler aux champs ou comme employées de maison. » Certaines mentalités sont plus longues à changer que les articles de loi. « Il y a le problème de la virginité au mariage », évoque Leïla. « Il y a aussi l’influence des prédicateurs religieux qui fustigent le mode de vie à l’occidentale sur les chaînes de télé arabes. C’est pour ça, que certaines filles se voilent. » Le hidjab, peu implanté culturellement, a fait surface il y a quelques années et l’on croise de nombreuses têtes voilées dans Tunis. Restent les hommes… souvent déstabilisés par le comportement frondeur de leurs compatriotes. « Les femmes ont trop de pouvoir », rigole, Mohamad, cinquantenaire. Les jeunes sont plus gênés pour évoquer le sujet. « Une fille gagne autant d’argent qu’un garçon, elle peut même gagner plus que son mari… je ne trouve pas ça très normal », se risque Sami, 22 ans. « Mais bon, il faut faire avec », conclut-il, philosophe. Car comme le résume la romancière Fawzia Zouari : « En Tunisie, les femmes sont devenues des hommes comme les autres ».
par Olivia  Marsaud
(Source: Le site du www.rfi.fr le 13/08/2006 )


La femme tunisienne, un statut unique dans le monde arabe

dimanche 13 aout 2006, 14h37
13 août 1956 – 13 août 2006, le Code du statut personnel fête ces cinquante ans d’existence. L’occasion pour le Président tunisien Zine El Abidine Ben Ali de réaffirmer, lors d’une cérémonie officielle qui s’est tenue ce samedi 12 août à la présidence, la volonté de son pays de renforcer les acquis de la femme tunisienne. La Tunisie célèbre en grandes pompes, depuis quelques semaines déjà, la Femme dont c’est la Journée ce dimanche 13 août 2006. C’est aussi le cinquantenaire du Code du statut personnel (CSP) qui consacre depuis le 13 août 1956 – date de sa promulgation par le Président Habib Bourguiba – l’égalité de l’homme et de la femme en Tunisie. Il a aboli la polygamie, interdit la répudiation, abrogé le mariage forcé et a légalisé le divorce. Des avancées qui font de la femme tunisienne une véritable exception dans le monde arabe. Lors d’une cérémonie officielle qui s’est déroulée dans la matinée de ce samedi 12 août, à laquelle plus d’un millier de cadres tunisiennes étaient conviées au palais présidentiel, le Président Zine El Abidine Ben Ali, a rappelé la ferme volonté de son pays d’aller toujours de l’avant dans sa politique de promotion de la femme.
Un statut en perpétuelle évolution
Dix ans après l’octroi du droit de vote aux femmes, en 1966, la notion de l’intérêt de l’enfant en cas de divorce est reconnue par le droit tunisien. En 1973, c’est au tour de l’avortement d’être dépénalisé. En 1981, la mère est déclarée tutrice de son enfant à la mort de son époux. Ses prérogatives vis-à-vis de sa progéniture seront encore renforcées avec les réformes du 12 juillet 1993 qui introduisent de nouvelles dispositions dans le Code qui fait désormais partie intégrante de la Constitution tunisienne. « Nous nous sommes opposés à tous les nostalgiques des temps du conservatisme et des attitudes rétrogrades qui essayaient de ramener le pays vers le passé et de jeter le doute sur les réalisations accomplies par les pionniers de la réforme », a affirmé le chef de l’Etat tunisien lors de son intervention. Il a également annoncé la mise en route de deux projets de loi. Le premier concerne le renforcement du droit au logement des mères ayant la garde de leurs enfants afin que celui-ci soit garanti dans les termes prévus par la loi. Le second porte sur l’unification de l’âge minimum au mariage. Il sera fixé à 18 ans pour les deux sexes alors qu’il est actuellement de 20 ans pour l’homme et de 17 ans pour la femme.
Les pionnières ont été distinguées
Environ une vingtaine de femmes – celles qui se sont particulièrement distinguées dans leur activité et des militantes appartenant à des organisations comme l’Association tunisienne des mères (ATM) – ont été décorées dans l’ordre national du mérite tunisien. Parmi elles, le Dr Hedia Zbiba, médecin ophtalmologue, qui a mis en place le premier réseau d’ophtalmologues dans le Sud de la Tunisie où elle exerça pendant sept années. Lors de cette cérémonie, le président Ben Ali a également reçu le blason d’or de l’Organisation de la femme arabe, des mains de sa directrice générale, pour son action en faveur de l’émancipation féminine dans le monde arabe. La Tunisie assure, depuis mars 2006, la présidence de l’organisation féminine panarabe dont la quatrième réunion ordinaire s’est achevée ce samedi à Hammamet-Sud.
Falila Gbadamassi (Source: Le site du www.afrik.com le 13/08/2006 )
 


 

Politiquement défait, militairement contré, moralement à jamais sali.

Moncef Marzouki*  http://cprtunisie.net
On peut donc maintenant faire un premier bilan de la folle équipée de l’Etat sioniste durant ce terrible mois de Juillet. Politiquement l’objectif explicite, à savoir  la  destruction du  Hezbollah, n’a pas été atteint, tant s’en faut. L’objectif implicite,  qui était de provoquer l’Iran et la Syrie et les impliquer dans une guerre régionale  pour le compte américain, a lui aussi fait chou blanc. Mieux, ce sont les objectifs de ses  ennemis jurés  d’Israël qui ont  reçu un grand coup de pouce. Le Hezbollah est devenu la principale force politique du Liban. Son aura dans le monde arabe est devenue  considérable. Le fossé entre Chiites et Sunnites s’ y est rétréci. Au Liban, Chrétiens et Musulmans  se sont unis contre un agresseur  ne s’essayant plus à aucune subtilité. Ne parlons pas de l’exacerbation de la flambée  de  détestation générale dans tout le monde arabe et musulman pour un Etat qui veut, parait-il, être accepté un jour ses voisins. Quel coup pour cette paix si urgemment  nécessaire à tous ! Sa présence dans la région, l’Etat sioniste a toujours cru l’imposer  par la force, la brutalité, la guerre  permanente et  l’invincibilité militaire. Le mythe, savamment entretenu de cette dernière  et qui avait déjà beaucoup de plomb dans l’aile, est définitivement mort au Sud –Liban. Il ne restera  qu’à l’enterrer un jour avec tous les déshonneurs qui lui sont dus. Justement parlons en des  déshonneurs. Ce que le monde retiendra de la folle équipée de l’Etat sioniste  cet été , c’est l’image de ses valeureux aviateurs, maîtres absolus du ciel d’un pays  presque sans armée , pilonnant des ambulances , des taxis collectifs , des camions de nourriture et des convois humanitaires ou de réfugiés. Ce que l’histoire retiendra  c’est le bombardement  aveugle de quartiers d’habitation, avec un cynisme, un acharnement  et  une cruauté à faire vomir. Les responsables de tels actes  ne doivent  pas se faire d’illusions.  Ce qui va commencer maintenant c’est une longue série de procès intentés contre eux pour crimes contre l’humanité. Ils pourront toujours en ricaner, mais les temps  vont devenir de plus en plus durs pour tous ceux, Israéliens ou américains, qui se croient au dessus des lois et de la morale  de  l’humanité toute entière. Résumons – nous. Israël  est aujourd’hui politiquement défait, militairement contré. Mais le pire c’est que son image  est à jamais salie, non seulement dans le monde arabe, mais  dans le monde entier. Il faudra désormais beaucoup d’impudence à ses dirigeants pour  traiter certains Etats d’Etat –voyou, d’Etat –terroriste. Mais que l’arbre ne cache pas la forêt. Ce qui vient d’être défait, contré et  révélé dans toute son immoralité, c’est  aussi et surtout l’administration Bush. Cette guerre, comme celle qui ravage encore l’Irak et la Palestine martyrisée,  est  le pur produit de sa  politique , aujourd’hui le principal facteur de guerre et d’instabilité  sur cette planète.    ———— * www.moncefmarzouki.net

Lettre envoyée le 10.08.2006 aux Conseillers fédéraux et aux Parlementaires fédéraux suisses. La Palestine et le Liban paient pour l’Occident

 

Mesdames, Messieurs les Conseillers fédéraux, Mesdames, Messieurs les Parlementaires suisses, En tant que citoyen suisse et chrétien d’origine palestinienne, je me permets de vous écrire pour solliciter votre prompte intervention afin de mettre fin à la tragédie que vit le Proche-Orient. Je viens de rentrer d’une visite de trois semaines chez mes parents en Palestine [du 8 au 30 juillet 2006] où j’ai découvert un pays découpé, entouré de murs, avec plus de 500 checkpoints de l’armée israélienne qui rend la vie impossible aux simples citoyens, avec plus de dix milles prisonniers dont un bon nombre d’enfants et de femmes, avec des centaines de milliers de réfugiés entassés depuis plus de 60 ans dans des camps, chassés de leurs terres et qui attendent de revenir chez eux, avec des milliers d’oliviers et autres arbres fruitiers arrachés par Israël pour rendre la vie intenable aux pauvres paysans palestiniens, avec une situation économique de plus en plus précaire, avec des milliers de fonctionnaires qui n’ont pas touché leurs salaires depuis des mois…. L’Occident, rongé par sa culpabilité à cause de ses crimes envers les juifs, a créé Israêl, sans se préoccuper des conséquences de ses actes sur la population civile de la région. Aujourd’hui, comme hier, les Palestiniens et les Libanais, comme les civils juifs en Israël, paient pour les crimes occidentaux envers les juifs. Ceci est injuste et immoral de la part de l’Occident. L’Occident doit assumer sa responsabilité entière pour cette tragédie qu’il a provoquée: en arrêtant l’agression israélienne contre le Liban en interdisant la vente d’armes à Israël et en bloquant ses avoirs dans les banques occidentales en exigeant le retour des réfugiés palestiniens chez eux en exigeant l’abolition des lois discriminatoires israéliennes contre les non-juifs en Palestine, et la libération des dix milles prisonniers palestiniens. en oeuvrant pour la création d’un seul état démocratique en Palestine/Israël comme c’est le cas en Afrique du Sud, avec des droits égaux pour tous, quelle que soit leur religion. L’Occident est le principal responsable de la tragédie au Proche-Orient et il est de votre devoir, en tant que responsables politiques, d’assumer entièrement votre responsabilité pour mettre fin à cette tragédie. Ne dites pas que vous ne saviez pas…. Vous voilà avertis. Sami Aldeeb, dr en droit Suisse, chrétien d’origine palestinienne http://www.sami-aldeeb.com/

 
(Source: Alerte electronique de M. Mondher Sfar le 13 aout 2006)

Liban

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Les véritables objectifs d’Israël

 

par Nicolas Hajje

 

L’acharnement mis par les Israéliens à démolir le Liban a certes suscité une réprobation unanime. Pour autant, les analystes discernent mal les raisons de ce déchaînement de haine. Serait-ce une réaction paranoïaque de gens défiés dans leur toute puissance, inquiets de voir leur pouvoir ébranlé, qui se cabrent et veulent briser ceux qui leur résistent ? Ce type d’explication souvent avancé, fait fi de ce que nous apprend l’histoire et oublie que c’est la realpolitik qui gouverne les Etats. Car l’une des crises les plus graves à avoir affecté le tout jeune Etat sioniste dans les années cinquante a été celle qui a opposé David Ben Gourion à Moshé Sharett. Fallait-il, à ce moment là, détruire le Liban en y achetant un militaire maronite afin de créer un mini-Liban chrétien (1), ou bien une telle décision était-elle prématurée ? La question ne se posait pas en termes de choix stratégique, mais d’opportunité temporelle. Maintenant ou plus tard ? La volonté de détruire le Liban apparaît, quant à elle, quasiment inscrite dans les gênes d’Israël.

 

Quelle est donc la stratégie suivie actuellement par l’Etat hébreu, pour autant qu’un examen des évènements en cours nous le laisse pressentir ? Il apparaît évidemment que le Hezbollah lui a fourni un pseudo alibi pour s’attaquer au Liban. Pourtant, il est incontestable que sa résistance arrête la machine militaire israélienne, qui sans cela ne se serait jamais retirée du château d’eau libanais et en aurait même élargi l’assise.  Il est tout aussi vrai que le projet politique du « parti de Dieu » a toujours ménagé les délicats équilibres internes libanais. Ainsi en 2.000, lors de la libération du Liban Sud d’une occupation israélienne longue de 22 ans, ce parti a empêché toute vengeance politique dans les régions libérées. Les collaborateurs furent régulièrement jugés par des tribunaux militaires libanais et aucun massacre n’a déchiré le tissu social. Les circonstances auraient pourtant pu s’y prêter. Cette modération a faussé les calculs politiques d’Israël qui escomptait, à la faveur d’un retrait soudain, déclencher une vague de violences sanglantes qui enclencherait le retour de la guerre civile et donc du partage du Liban. Cette sagesse politique et la remontée spectaculaire de l’économie libanaise, regonflée après la reconstruction de Beyrouth et l’expansion rapide du tourisme, mettaient un terme aux calculs d’Israël. Sa manœuvre avait échoué et le retour de la paix civile ruinait ses ultimes espoirs. Les nombreux agents dont elle dispose dans le monde politique libanais avaient de la difficulté à imposer ses objectifs. D’ailleurs, étaient-ils vraiment fiables, eux qui se vendaient au plus offrant, à l’instar d’Elie Hobeika, passé de Tel-Aviv à Damas et qu’il avait fallu envoyer tuer jusqu’à Beyrouth pour le faire taire ? Aussi Israël a-t-il décidé de prendre les choses en main.

 

La destruction systématique de l’infrastructure du pays, sous prétexte de combattre le Hezbollah, vise bien sûr à le ramener en arrière. Mais d’abord, on avait du éliminer celui qui avait été la cheville ouvrière du redressement. Rafic Hariri, en dépit de ses escroqueries et de sa mégalomanie, était parvenu à relancer la machine libanaise. Et, grâce à l’argent et l’entregent, il disposait de puissants contacts à travers la planète qui lui permettaient de protéger un Liban qu’il voulait sien. On le mouilla dans un complot destiné à amener au pouvoir à Damas une nouvelle équipe, autour de ‘Abdel Halim Khaddam et Ghazi Kanaan. Et le tour était joué. Les Syriens eux-mêmes s’occupèrent de le liquider, sous le regard complaisant des services de renseignements étrangers. On bouta alors Damas hors de Beyrouth en prétextant son implication dans le crime. Le champ de tir étant dégagé, on se prépara à liquider le pays. Petit hic, le Hezbollah, qui voyait le manège se préparer aux frontières, apparemment pour cet automne, anticipa l’évènement, avec l’incident de frontière du 12 juillet. Israël, tétanisé par ses antécédents douloureux avec ce parti (2), déclencha aussitôt « les feux de l’enfer » qu’il préparait depuis longtemps, mais mit deux semaines avant de franchir la frontière.

 

Quelle est l’étape suivante ? Interdire tout redressement du Liban en le dépeçant. Pour cela la Syrie et les agents d’Israël attendent leur tour. Damas, pompier pyromane, qui n’a jamais renoncé à soumettre le Liban à son régime dictatorial, croit venue son heure et se comporte en allié objectif d’Israël. Tandis que, les hommes de Tel-Aviv murmurent, à l’attention des autres communautés, que le Hezbollah serait responsable de toutes les destructions et les misères infligées par Israël. Par là, ils tentent de les dresser à nouveau les unes contre les autres, dans une nouvelle guerre civile dont, cette fois, le Liban ne se relèverait pas. Car, s’il est clair que les destructions actuelles pourraient, à la faveur de grands travaux de reconstruction, susciter une ample relance économique (ainsi qu’il en a été dans de nombreux pays), en revanche, si les Libanais se mettaient à régler leurs comptes entre eux, après la bataille, plutôt que de reconstruire leur pays meurtri, là les pertes seraient vraiment irréversibles et Israël aurait gagné. Qu’espérer ? Que la raison prenne le dessus. Que les Libanais de toutes confessions ne tombent pas dans le piège souhaité par Damas et Tel-Aviv et maintiennent leur cohésion sociale. Le proverbe arabe n’invite-t-il pas à cette solidarité, lui qui affirme que « Moi et mon frère sommes unis contre mon cousin, mais moi et mon cousin sommes unis contre l’étranger ».

_______

(1) Le Monde Diplomatique – n°357, déc.83

(2) En particulier l’enlèvement, en 2000, et probablement le déconditionnement du colonel Elhanan Tannenbaum des SR israélien. Echangé en 2004 contre des prisonniers Libanais et Palestiniens.

 

(Source: Alerte electronique de M. Mondher Sfar le 13 aout 2006)


 

Soirée de solidarité avec le Liban : Lotfi Bouchenak illumine Marrakech

 
(13/8/2006) Le grand chanteur tunisien Lotfi Bouchenak s’est produit samedi soir au Théâtre Royal de Marrakech, dans le cadre d’une grande soirée musicale organisée en signe de solidarité avec les peuples palestinien et libanais, victimes des atrocités et de multiples opérations musclées de l’armée israélienne. Initiée sous le signe « S.O.S- Liban » et appuyée par le président fondateur du Comité national de la musique du Maroc (CNM), Hassan Mégri, cette soirée à laquelle ont assisté plusieurs personnalités, dont l’ambassadeur du Liban à Rabat et son épouse, des comédiens, des cinéastes et des artistes-peintres, a été l’occasion pour le grand public de venir nombreux apprécier le talent confirmé et le grand savoir-faire de cette star qui a donné beaucoup à la chanson arabe et qui, depuis son jeune âge, a placé la question arabe au centre de ses préoccupations quotidiennes. Trois heures durant, cet artiste talentueux a pu interpréter une série de chansons récentes ainsi que certains grands succès figurant à son palmarès musical et artistique et ce, sous les applaudissements et les encouragements d’un public venu soutenir ce genre d’initiative louable et montrer encore une fois, sa solidarité inconditionnelle et sa compassion aux deux peuples frères et amis qui traversent actuellement des moments difficiles. La voix puissante et satinée de Bouchenak à su redonner ses lettres de noblesse à son art qui puise ses origines dans les traditions andalouses et ottomanes aussi bien en Tunisie que dans tout le monde arabe comme en témoignent d’ailleurs ses grands concerts qui attirent les mélomanes les plus exigeants. Cette grande réputation a valu également à ce grand chanteur, une consécration internationale notamment auprès des grandes institutions culturelles telles que les festivals internationaux de Carthage (Tunisie), de Jerash (Jordanie), l’Opéra du Caire et l’Institut du monde arabe à Paris. Par la même occasion, le grand public a pu apprécier et applaudir vivement certains de ses artistes et groupes musicaux préférés comme « Abdelhadi Belkhiyat », la gracieuse « Kheir El Houda », « Soumia Abdelaziz », « Toufik Hilmi », « Fatima Zohra Laaroussi », outre la troupe de « Hassan Mégri » qui ont interprété des chansons inédites, écrites et composées pour la circonstance. A noter que le CNM a ouvert un compte bancaire vert, pour toute personne ou organisme désirant contribuer à cette action noble et humanitaire au profit du peuple libanais, en l’occurrence le « 250 030 42 119 79″ à Attijariwafabank-Rabat le Minaret ».
 


« The Economist » (auquel le texte était destiné initialement) et les médias européens ont refusé de publier le texte ci-dessous rédigé par M. Jan Wijenberg (ex -ambassadeur néerlandais auprès au Yémen et en Arabie Saoudite).

 

 

Jan J. Wijenberg

55/29 Mallemolen

2585 XH  The Hague

the Netherlands

[1]

                                                                                                                                                                              The Economist

                                                                                                                                                                              The Editor

                                                                                                                                                                              25 St. James’s Street

                                                                                                                                                                              London SW1A 1HG

                                                                                                                                                                              United Kingdom

 

Re:                   The Middle East Problem and the West

 

                                                                                                                                                                              The Hague, 6th February 2006

 

Sir,

 

This letter is for consideration by the editorial staff of The Economist. This reaction was triggered by your leaders ‘Enter Hamas’ (January 28th – February 3rd 2006) and ‘The one thing Bush got right’ (February 4th – 10th 2006). It is placed in the wider context of the Israeli – Palestinian conflict.

 

A dazzling fata morgana

« The lesson of the 20th century is that no people is immune from falling under the spell of some hypnotic voice or pernicious doctrine. »

Of course, The Economist is right. Well before Israel’s inception in 1948, Jews created a fata morgana hovering over Palestine. The governments of the State of Israel maintained and developed this mirage carefully and skilfully. Israel makes the world to believe that it is a modern, democratic and peaceful state. Unfortunately, according to Israel, wicked outsiders constantly aim at undermining the State of Israel or even try to destroy this hapless country.

Israel was, and is, highly successful. Governments, newspapers and television stations in the West are blinded by the seeming beauty of the pernicious doctrine of Zionism, the 19th century ideology of the grand national state. Palestinians, especially Hamas, are villains who are a danger and need to be contained.

 

Others tend to take a different perspective. Experts on Human Rights, on International and on Humanitarian Law have securely and abundantly proven that the fata morgana and its consequences are not established on legal grounds. They are convinced that the pursuit of this image has wrecked havoc in the Middle East and threatens to destabilize the entire world. Palestinians are, in their considered opinions, the victims. The Israelis, apart from a number of civilians, are not. Considering the Israelis as poor, innocent victims turns the world upside down. Israel is a large scale offender against what the civilized world should stand for.

Palestinians have learnt the effects of this Jewish dream the hard way, being robbed from their legitimate and viable State, their houses, their lands and their water. In trying to survive under this ugly campaign in the outdated tradition of, otherwise collapsed, colonial powers, they loose their loved ones, their lives or their limbs.

The more clear-eyed in the world understand what is going on and are enraged. They consider the dominant policies in the Western world as severely lop-sided and a threat to world stability and to peace in the Middle East.

 

 The wider context

I read: « […] Yitzak Rabin’s decision in 1993 to allow Mr Arafat and the PLO to return from exile to the occupied West Bank and Gaza. »

Security Council Resolution 242 of 22nd November 1967 marked the frontiers of the State of Israel under International Law. By 1993, Israel should have withdrawn from the occupied territories some 25 years earlier. It seems that the notion of gross violation of legality by Israel  has been forgotten in the general debate. Israel violated The Fourth Geneva Convention in deciding for Mr Arafat, as well as in exercising control over the movements between Gaza and the West Bank of the elected representatives of Hamas.

 

« […] Shimon Peres, a Labour dove […] ». 

Mr Peres is accessory to the endless illegal occupation of Palestinian territories, which in the opinion of British lawyers, among others, constitutes a war crime under the Fourth Geneva Convention. Kadima is the brainchild of Mr Sharon, a man with probably more blood on his hands than Arafat ever had. His new party intends to rob the Palestinians of their lands and other properties west of the illegal wall now under construction, including East Jerusalem. It is not beneath Mr Peres’ dignity to join this extreme right-wing party, now led by another offender against the Fourth Geneva Convention. Mr Olmert, who when he was mayor of that city, bears the responsibility for the almost complete Judaification of the old city by allowing large-scale theft and other tricks to dispossess Palestinians of their houses and their right to live there. He saw to it that the PLO Headquarters in Jerusalem, Orient House, was forced to close down. The international community allowed this to happen. The Nobel Prize Committee should invite Mr Peres to stop insulting the international community and hand in his Nobel Peace Prize. He never lived up to expectations. On the contrary, suave speaking Mr Peres is a hawk who only pretends to have a dovish point of view. He is the architect of the Israeli atomic bomb and was the first to equate the utterance of criticism of any Israel’s policies with anti-Semitism.

 

« […] and the hapless performance of his successor, Mahmoud Abbas, the PA has anyway been a feeble creature, incapable of fulfilling its obligations under the international « road map », such as disarming terrorist organisations. ».

Israel, without any legal or moral rights whatsoever, destroyed the operational powers of the  properly elected Palestinian President, Arafat, in simultaneous destruction of the Ministries of Health and of Education (i.e. destroying the future of the Palestinian youth) as well as the police force. Meanwhile important Palestinian cities were razed. Mr Sharon did not make one single move on the path to peace, leaving the hands of Abu Mazen completely empty and thus undermining the newly elected Palestinian President’s authority. He insulted Abu Mazen when and where he could. In the face of such realities, the hands of the Palestinian President are tied. Israel, as the aggressor and occupier, should take responsibility for most of the weaknesses of the present Palestine Authority.

 

« [Hamas] has spent the past decade – long before the eruption of the recent intifada – conducting suicide bombings against Israeli civilians. ».

In fact, an Israeli citizen set the tone. Dr Baruch Goldstein – a Jewish-American physician – murdered 29 worshippers and injured 125 with an army-issued automatic rifle in the Ibrahimi Mosque (the Cave of the Patriarchs for Jews) in Hebron on Friday 25th February 1994. He is considered a hero and a saint in certain dark corners of Israeli society.

After this atrocious act, it was the Palestinians who were subjected to a curfew of weeks, whilst the group of perpetrators was treated with great caution. The consequences were the first suicide attack within the green line in Afula on April 6th 1994 by a member of Hamas and, a little more than a year later, the murder of Rabin by a member of the group around Goldstein.

Israel commits atrocities against innocent civilians on a large scale, daily and routinely with complete impunity which dwarf similar and regrettable acts by Hamas. As Israel wanted a counterweight against the PLO, Hamas was put on the stage with its assistance. By humiliating Abbas, Israel played a significant role in Hamas’ electoral victory.

 

« Hamas […] has already refused to put aside its weapons. »

The principle aggressor and occupier is Israel. It has terrorized and imprisoned Palestinians at will for decades. As the most active among the four rogue states, it murders outside its own territory at will and with virtually no critical reactions from the West. In addition, extreme elements within Israel, the religiously motivated settlers, are armed to the teeth.  Hamas should certainly be censured. When Israeli atrocities are not condemned widely and  sharply as well, judgement is severely biased, unfair and in violation of International and Humanitarian Law.

Even more importantly, why would the Western World deny the Palestinians, including  Hamas, the right of self-defence? Why does the legitimate right of resistance against occupation, recognized by International Law, not apply to the people of Palestine?

 

The Economist labels Hamas « a radical Islamic movement » and « […] the terrorist organisation[s]: Hamas[…] ». Civilized governments and the media, in demonstrating respect for International and Humanitarian Law, should by the same token routinely label Israel as « a radical Zionist state » and as « conducting state terrorism ». The European Union should include Israel in its list of terrorist organisations and states.

 

The key problems in the Middle East are the illegal occupation of the Palestinian territories by Israel, its behaviour as a rogue state and its refusal to make peace with the Palestinians. All other aspects are basically side-shows. Expansionist Israel is the main problem for the Middle East and a threat to world stability. It is difficult but necessary, to face the fact that the world is dealing with a criminal regime in Israel that has wrecked havoc in the Middle East for decades with no end in sight.

With International Law in mind, the Western World should vehemently object to Israel’s decision to bar elected Hamas leaders from travelling between East Jerusalem, Gaza and the West Bank and to withhold Palestinian money. Israel simply has no right to mess around with other peoples’ freedoms nor with their money. The international community should not withdraw foreign financial support from the properly elected Government of Palestine. It would violate democratic principles and punish the victims of brutal oppression. Israel, with a weak domestic democratic track-record, would be rewarded for its crimes against Human Rights and Humanitarian Law. Withdrawal of foreign financial support will have disastrous consequences, not only on the Palestinian economy already shattered by the destructive occupation, but also on the prospect of lasting peace.

 

The positions taken by the West on the Middle East Problem are worryingly lop-sided; and fail to make a contribution towards a structural solution. The point of departure for all analysis and opinions should be the right of Israel to exist on the basis of Security Council Resolution 242 of 22nd November 1967 and on the Advisory Opinion on Israel’s wall on Palestinian territory issued by the International Court of Justice in The Hague on 9th July 2004. These foundations of a lasting peace are sorely missing in Western states policies and in public debate.

 

The Western world will stop supporting and condoning Israel

The mono-polar world will be replaced by a multi-polar setting within five to ten years. Russia and China will emerge as twin superpowers with combined military might. India and Brazil are good candidates for becoming economic superpowers. Japan considers China a dangerous neighbour and may decide to rearm, including with nuclear capabilities.

Oil and gas producing nations – i.e. Russia, Iran, Saudi Arabia and unstable Venezuela – have had increasingly more than enough of the West for economic, geo-political and religious reasons of their own. They are eager to shift supply to nations perceived to be friendlier, including re-emerging Japan. Muslim oriented producers, in addition, have special grudges. Their populations detest the policies of the USA in supporting Israel, attacking Iraq and threatening Iran. The American military are perceived as being efficient in destructive operations and incapable of building peace, justice and democracy. Its political power base is in a process of decay to the extent that the US Administration is widely and openly ridiculed by political leaders in South America, which would have been unheard of just five years ago.

Europe, endlessly condoning Israel’s oppression of the Palestinians, is also rapidly losing its influence and moral standing.

 

Probably more than ever before, scarce oil and gas are becoming potent political commodities. Demand for fossile energy in China, India and Brazil is soaring. Producers are all too happy to shift their supply lines away from the USA and Europe.

 

Europe, and even the USA, in serving their own national interest, will not consider supporting the policies of this Israeli regime within the next five to ten years. By then, they will have been transformed into beggars for oil and gas who will not alienate the energy-supplying nations. They simply cannot afford to be seen as pro-Israel.

 

Unless Europe and the USA convince Israel to make peace with the State of Palestine on the basis of Security Council Resolution 242 and the Advisory Opinion of the International Court of Justice soon, Muslim masses at home and abroad may force the issue. Just 7 cartoons in one Danish newspaper make the point. Attacks on Iran by Israel or the USA could, for instance, very well ignite the world: in Muslim countries as well as in inner cities of Europe.

 

If these assumptions carry weight, Israel could only survive and be protected within the context of International Law, notably Resolution 242, on the International Court of Justice Advisory Opinion and on Humanitarian Law.

 

Europe holds the key to peace

Expansionist Israel as the main problem in the Middle East is more harmful to Europe than to the USA. The USA has a reputation of obstinately maintaining failed foreign policies for decades (e.g. Cuba, the war on drugs). It will not be easy for America to change tack on Israel, and certainly not in the short run. Moreover, heavily biased America is useless as an honest broker in this conflict.

Hence, Europe must take the lead. It can make the difference between turmoil and peace in the Middle East, provided the political will is there. The instruments to enforce peace are at hand.

Israel’s habitual public thunder obscures the underlying weaknesses of that state. The economy is vulnerable, the military is draining scarce resources, morals and morality are eaten away by state terror and misguided military duty, social and religious tensions are eroding the fabric of society. In fact, ample private and official financial support from abroad prevents the country slipping into the conditions of a failed state.

 

Europe’s leverage on Israel comes from moral, political and economic angles, as well as from International and Humanitarian Law. Israel – presently ignoring no less than 33 Security Council Resolutions – must give up the Occupied Territories, abide fully with Resolution 242 swiftly and honour the directives contained in the Advisory Opinion of the International Court of Justice entirely. Failing to do so promptly, Israel will have to face the consequences.

Israel will then be excluded from cooperation with NATO, the Association Treaty with the European Union will be suspended, goods and services will be barred from importation into the EU. Israel will be denied cooperation within the Galileo project (preventing Israel from murdering people and destroying assets outside its borders with even more precision), thus denying selected Israeli politicians, judges (who rule that torture is within the law) and top military brass (who instruct soldiers to kill at random where no declared state of war exists) access to the EU. Moreover,  selected politicians, judges and generals should be prosecuted in the courts of European member states and – in the case of dual nationality with EU countries – for violations of Human Rights and Humanitarian Law committed after July 2002 in the International Criminal Court.

 

I am convinced that Israel will listen and, hopefully, will join the league of civilized nations.

 

The International Forum for Justice and Peace (IFJP)

This Forum is an international group around the former Dutch Prime Minister Andreas van Agt. It carried out a concise analysis of Israel. This country claims to be a modern state within the Western world. The IFJP puts that assumption to a test. Israel’s pretensions call for answers on two crucial questions, addressed in this analysis: is Israel a democracy and does it abide by the Rule of Law? The State of Israel failed miserably on both counts.

The inescapable conclusion was reached that expansionist Israel, which treats International and Humanitarian Law with contempt, of all actors in and around the Middle East is by far the most serious problem

Please, find this analysis, Expansionist Israel is the Problem, attached.

 

                                                                                                                                                        Yours sincerely,

 

 

                                                                                                                                                         Jan J. Wijenberg

former Ambassador of The Netherlands to The Yemen and Saudi Arabia

 
 


 

tel.: ++31 (0)70 – 345.4799              mobile: ++31 (0) 516.388.80             e-mail: jjwijenberg@tiscali.nl

 

Israelis turn on Olmert as UN agrees ceasefire

 

 
After basking in high approval ratings while the war was being pursued, the Prime Minister faces demands to stand down after failing to deliver total victory. Inigo Gilmore reports from Tel Aviv Sunday August 13, 2006 The Observer  
The future of Israel’s Prime Minister, Ehud Olmert, was last night hanging on how successfully he could sell his citizens the idea that the country had been ‘victorious’ in the ‘war in the north’ as criticism of his shaky performance began to escalate amid the first calls for his resignation.

While Olmert’s allies and government officials lined up to express satisfaction about the outcome of the UN ceasefire resolution passed while the fighting continued, attempts to present a ‘victory’ to the Israeli public could not disguise the deep sense of disquiet over the operation’s failures and fears that Hizbollah might manage to emerge ‘victorious’ in the coming days.

For most of the past month as he has prosecuted his war, the Israeli leader has enjoyed high approval ratings and almost unaminous political support across the political spectrum. On Friday he received a call in his office from Benjamin Netanyahu, head of the Likud party, who has been generally supportive of the government’s actions aganst Hizbollah, saying he would support the campaign as long as the government did not show signs of weakness and finished the job. He told Olmert that as long as fighting continued the right-wing opposition was fully behind him.

But some on the right have begun to portray the UN resolution and Israel’s expected approval of it today as a capitulation by Olmert’s government. They included Limor Livnat, a former Education Minister and current Likud member of parliament, and on Friday former Agriculture Minister Yisrael Katz, also of the Likud party, became the first parliamentarian to openly call on Olmert to resign. His demand came on the back of a groundswell of outspoken and often scathing criticism of the government’s performance from leading Israeli commentators published in this weekend’s newspapers.

In a front-page story headlined ‘Olmert must go’, Ari Shavit, a respected commentator in the Israeli daily Haaretz, tore into the Prime Minister, saying he had left Israeli appearing weak and vulnerable in the face of an increasingly confident Hizbollah. In more than 300 responses on the newspaper’s website, the comments, many from Israeli Jews, were mostly supportive of his critique.

Shavit scoffed at a new ground offensive – launched even as the UN ceasefire resolution was signed – as a publicity gimmick and raised the question of whether the government has a future.

‘I think once a truce is installed you will have political turmoil in Israel and you will have a very serious process of soul searching which will also have political expression,’ he said.

‘If Prime Minister Olmert is to survive, he will have to make a major reshuffle. Things will not go back to where they were before.

‘This has been a terrible shock. This has been a very dramatic event in Israel’s history and it is still too early to tell what the full political implications will be. I find it improbable to believe that the government as it is will remain in power for many years. If there is no significant achievement for Israel at the very last moment, Olmert will find it very difficult to tell people we went to war for certain aims and failed to achieve them. He desperately needs some last-minute achievement and that’s why we see the Israeli troops moving north.’

According to a poll in Haaretz on Friday, only about 20 per cent of Israelis thought they were winning the war, while 43 per cent believed the conflict would end in stalemate. Only 48 per cent of those polled supported Olmert’s handling of the conflict with Hizbollah – down from 75 per cent at the beginning of hostilities only four weeks ago. A poll in the mass-circulation daily Yedioth Ahronoth showed a smaller margin of slippage, with support for the Prime Minister falling from 73 to 66 per cent.

Israeli commentators have noted that people expected that the war would soon be over and the army would deal a crushing blow to Hizbollah, but the perception has been that the conflict has already lasted a month with no sign of this happening.

In a sign of the unrest, the commander of Israel’s Northern Command, responsible for ground operations in Lebanon, was replaced last week, and there has been mounting criticism of the massive bombing by Israel’s air force, which has so far been unable to deliver a crushing blow to Hizbollah’s ability to launch rockets into Israel. Olmert has also faced pressure from the Israeli military to continue the campaign as Israeli newspapers and television have reported that commanders in the Israel Defence Forces (IDF) have expressed grave misgivings over the proposed UN ceasefire.

All last week the Prime Minister faced squabbles in his cabinet over what direction to take. In a sign of unrest at the highest level, Olmert barred Foreign Minister Tzipi Livni from attending the United Nations Security Council sessions and, according to reports, brought his animosity towards Livni out into the open, sending Deputy Prime Minister Shimon Peres for diplomatic talks overseas, leaving Israel as the only major player without a Foreign Minister in New York.

Livni is said to have objected to continuing with the military operation and voiced opposition during early stages of the campaign, apparently protesting over some of the bombing in Beirut.

At the cabinet meeting on Wednesday, Livni made it clear to the IDF chiefs, who proposed an operation that would take a month or two, that if a political way out was found in a few days they would have to stop in their tracks.

 


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