12 septembre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année,N° 3399 du 12.09.2009

 archives : www.tunisnews.net  


Magharebia: Les partis tunisiens courtisent les nouveaux jeunes électeurs Jeune Afrique: Tunisie : l’industrie du ciment veut s’imposer en Méditerranée AFP: L’Elysée soutient Brice Hortefeux qui exclut d’éventuelles excuses AFP: Nucléaire iranien: Téhéran prêt à négocier sur la base de ses propositions AFP: Afghanistan/présidentielle: Hamid Karzaï mène largement dans 95% des bureaux Jeune Afrique:  Israël-Afrique Le grand retour


Magharebia: Les partis tunisiens courtisent les nouveaux jeunes électeurs

Le 11 sept.-09 Dans la lignée des modifications apportées au Code électoral en Tunisie, qui abaisse l’âge du vote à 18 ans, les partis politiques s’efforcent de gagner les suffrages de quelque 500 000 jeunes électeurs lors des élections d’octobre. Par Jamel Arfaoui pour Magharebia à Tunis   Un récent amendement du Code électoral en Tunisie, qui abaisse l’âge légal du vote à 18 ans, incite les partis politiques à tenter de rallier le vote de la jeunesse à l’approche des élections du 24 octobre. Cet amendement, adopté en mars dernier, abaisse l’âge du vote en Tunisie de 20 à 18 ans. Mais les partis politiques qui s’affrontent en vue de ces scrutins présidentiels et législatifs se trouvent face à des jeunes qui hésitent encore à se rendre aux urnes. « [Les responsables politiques] ne font toujours que des promesses alléchantes, et ce qu’ils veulent tous, c’est conquérir le pouvoir », explique Marawan Moukleh, âgé de 18 ans. « Nos demandes sont ensuite mises au placard et oubliées. Je ne sais donc pas si je participerai à ces élections. » Mais Zineb El Ayachi, une autre jeune fille concernée par cet amendement, déclare qu’elle se sent fière de pouvoir choisir pour la première fois de sa vie. « Nous devons renoncer à cette attitude de résignation, qui ne conduit qu’à une plus grande marginalisation des questions de la jeunesse », a-t-elle confié à Magharebia. « Nous devons continuer à faire valoir nos revendications. » Avec près de 500 000 jeunes électeurs supplémentaires âgés de 18 ans, les partis adoptent des approches différentes pour tenter de les courtiser. Le parti du Renouveau, dans l’opposition, a organisé du 12 au 14 août un séminaire pour les jeunes dans la ville côtière de Monastir, qui proposait des conférences et deux ateliers, l’un sur l’opposition politique et les médias en ligne, l’autre sur le contrôle des élections. Les cartons d’invitation à ce séminaire soulignaient « l’attention actuelle accordée aux jeunes par les différents partis politiques tunisiens, et leur volonté d’encourager [les jeunes] à s’intéresser aux affaires publiques et à renforcer leur participation en politique. » « Cette attention est de circonstance, parce que la plupart des indicateurs confirment que la jeunesse tunisienne s’abstient de toute action politique; militante et civile », ajoutent les organisateurs. Contrairement à l’opposition, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti au pouvoir, organise depuis des dizaines d’années de tels séminaires consacrés à la politique et à la mobilisation. Le parti dispose d’une organisation de la jeunesse forte de plusieurs milliers d’adhérents. « Je pense que le RCD est le parti le mieux organisé en termes de jeunesse », explique Monthir Al Hamidi, membre de ce parti. « Le RCD est donc bien préparé à participer aux élections. » Mounji Khemmassi, secrétaire général du Parti vert pour le progrès, explique que l’abaissement de l’âge du vote reflète « une volonté politique visant à garantir une large participation sur la scène politique, qui… renforcera la démocratie et le pluralisme dans le pays. » « Le Parti vert pour le progrès a réagi positivement à cet [amendement], parce que nous sommes convaincus que la formation des jeunes est une lourde responsabilité sociale à laquelle chacun doit prendre part », a déclaré M. Khemmassi à Magharebia. Il a ajouté que son parti avait créé un forum destiné au « dialogue libre et responsable avec la jeunesse du parti », et affirmé que son mouvement s’était penché sur les manières de mieux impliquer politiquement les jeunes et d’augmenter leur participation le jour des élections. « Nous avons mis en place une… organisation de la jeunesse au sein du parti, qui a mené un certain nombre d’activités », a-t-il ajouté. « Nous avons également attiré certains jeunes qui ont démontré leurs talents lors de la première conférence du parti et qui se sont élevés dans la hiérarchie du parti. » Mais AbdelKarim Omar, responsable de l’Union démocratique unioniste (UDU), a fait part de ses doutes sur la participation des jeunes lors des prochaines élections. « Il est vrai que ce récent amendement… permettra à près de 500 000 jeunes de voter », a-t-il déclaré. « Mais cela reste théorique, car nous ne connaissons pas le nombre de jeunes inscrits ni de ceux qui obtiendront leur carte d’électeur. Nous espérons seulement qu’il incluera le plus grand nombre possible de ceux qui sont couverts par ce récent amendement. » « Nous avons une commission de la jeunesse chargée de diffuser les idées et le programme de l’UDU parmi la jeunesse », ajoute M. Omar. « Parallèlement, cette commission tente de convaincre les jeunes concernés de retirer leur carte d’électeur et de s’inscrire sur les listes électorales. » Makrem Kerkeni, qui travaille aux affaires de la jeunesse au sein du Mouvement des démocrates sociaux, a expliqué dans un blog daté du 15 juillet que les élections à venir « ne devaient pas être un but en soi, mais une opportunité d’évaluer les réalisations destinées à la jeunesse, mettre un terme aux lacunes, et… envisager des moyens supplémentaires d’encourager les jeunes à participer au système politique. » « Il serait faux de penser [les jeunes] comme simplement des électeurs », ajoute-t-il. « Et alors que de telles mesures visent à inciter les jeunes à faire leur devoir [civique], elles servent aussi à renforcer leurs opportunités politiques, ce qui les rend plus enthousiastes sur le travail politique. » Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com. (Source: »MAgharebia.com » le 11 sept.-09) Lien:http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2009/09/11/feature-01  

Jeune Afrique: Tunisie : l’industrie du ciment veut s’imposer en Méditerranée

12/09/2009 | Jeune Afrique | Par : Abdelaziz Barrouhi, à Tunis Le paysage des cimenteries en Tunisie est en train de s’enrichir de plusieurs projets, dont trois sont en cours. Le dernier-né est celui des Cimenteries de Bizerte, entreprise publique qui compte investir 247 millions de dinars dans l’extension de son usine et la modernisation de l’ensemble de ses moyens de production. Sa capacité devrait alors passer de 900 000 tonnes par an actuellement à 1,650 million de tonnes à l’horizon 2013. Le financement sera assuré en partie par une augmentation de capital de 20 %. La souscription, qui se déroulera du 10 au 30 septembre à la Bourse de Tunis, devrait permettre de lever 101 millions de dinars en cash. Le cimentier espère ainsi augmenter sa part du marché local (actuellement de 11 %) et ses exportations qui représentent actuellement plus de 40 % de sa production, vendue essentiellement en Italie et en Libye. Le deuxième projet, en cours de construction dans la zone de Djebel Ressas, au sud de Tunis, concerne Carthage Cement, dont le promoteur est l’homme d’affaires Belhassen Trabelsi. Le troisième est celui de Méditerranée-Gafsa, fruit d’un partenariat de la Compagnie des phosphates de Gafsa avec le groupe espagnol Aricam. Ces deux derniers sites disposeront chacun d’une capacité de production d’un million de tonnes par an, ce qui, avec l’extension de Bizerte, augmentera de près de 3 millions de tonnes la capacité de production du pays. En 2008, la production nationale de la Tunisie s’est élevée à 7,3 millions de tonnes, dont 5,9 millions ont été consommées localement et 1,4 million exportées. Avec l’entrée en service des trois sites, la production totale du pays devrait atteindre les 10 millions de tonnes par an, dont 3 à 4 millions seront dédiées à l’exportation dans les pays voisins (Maghreb et sud de l’Europe). Le secteur cimentier en Tunisie est actuellement composé de sept unités, dont cinq ont été acquises par des cimentiers portugais, espagnols et italiens entre 1998 et 2005 à la suite de leur cession par l’État dans le cadre de sa politique de privatisation. (Source: »jeuafrique.com » le 12 sept.-09) Lien: http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2538p056-057.xml0/-cimenterie-Cimenteries-de-Bizerte-Carthage-Cement-Mediterranee-Gafsa-Tunisie—l-industrie-du-ciment-veut-s-imposer-en-Mediterranee.html    

 

L’Elysée soutient Brice Hortefeux qui exclut d’éventuelles excuses

 
De Pierre ROCHICCIOLI (AFP) – le 12 sept.-09 PARIS — Deux jours après le déclenchement de la polémique entourant Brice Hortefeux, l’Elysée est venu samedi à la rescousse du ministre de l’Intérieur qui a exclu d’éventuelles excuses pour ses propos controversés. Interrogé vendredi sur les propos ambigus de son ministre de l’Intérieur à un jeune homme d’origine arabe, Nicolas Sarkozy avait répliqué qu’il n’avait « pas de temps à perdre » avec cette polémique. Mais face à l’ampleur prise par cette affaire, des proches du chef de l’Etat sont montés samedi au créneau pour défendre Brice Hortefeux qui est lui-même revenu sur ses propos controversés. « Je suis scandalisé par l’exploitation hallucinante de cette affaire (…) outré par cette tentative de lynchage médiatique », a dénoncé le ministre dans un entretien à Libération en excluant de présenter des excuses pour des propos qui, a-t-il répété, « ne visaient aucune communauté ethnique ou géographique ». « Pour qu’il y ait excuse, il faudrait qu’il y ait culpabilité ou faute », a-t-il expliqué. Une vidéo tournée durant le campus de l’UMP à Seignosse (Landes) diffusée jeudi sur lemonde.fr montre M. Hortefeux, posant pour la photo avec un militant UMP, Amine Benalai-Brouch, né de père algérien et de mère portugaise. Le ministre de l’Intérieur déclare: « il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ». L’opposition a dénoncé un dérapage raciste, certains réclamant la démission du ministre. Pour le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, il est « injuste » d’accuser Brice Hortefeux « de racisme ». Il est « toujours facile d’accuser en utilisant des propos hors de leur contexte », a-t-il dénoncé dans une interview au Journal du Dimanche, parue samedi. « La seule personne qui a pu percevoir le contexte (…) est le jeune militant auquel (M. Hortefeux) s’adressait », a fait valoir le bras droit de M. Sarkozy. « Or, dit-il, il n’a pas été choqué ». M. Benalia-Brouch a multiplié ces derniers jours les interventions auprès des médias et diffusé une vidéo sur Internet pour dédouaner M. Hortefeux. Henri Guaino, conseil spécial de Nicolas Sarkozy, a estimé sur France Info que « la transparence absolue (était) le début du totalitarisme ». « Il n’y a plus d’intimité, plus de discrétion (…) On vole une phrase au hasard, on en fait un événement national, on la diffuse partout, on la commente sans d’ailleurs savoir de quoi on parle », a ajouté la plume du président. M. Hortefeux a également obtenu samedi le soutien du socialiste Jack Lang selon qui « l’incident a été monté en épingle et probablement mal interprété ». La veille, c’était le député PS de Paris, Jean-Christophe Cambadélis, qui lui avait donné un coup de main: « Notre Brice de Nice n’est pas raciste ».. Le recteur de la Grande mosquée de Paris Dalil Boubakeur s’est également exprimé samedi en sa faveur. « Je témoigne qu’il n’a eu que des paroles de respect et d’aménité pour toute la communauté musulmane de France dans mes contacts avec lui », a-t-il dit en expliquant ne pas attacher « d’importance à ce qui est lancé comme ça, à la cantonade, sur le mode de la plaisanterie ». Vendredi, le ministre de l’Intérieur avait très symboliquement participé à Clermont-Ferrand à un dîner de rupture du jeûne des musulmans d’Auvergne. M. Hortefeux doit recevoir dimanche le président de la Ligue des droits de l’Homme, Jean-Pierre Dubois, qui s’était étonné qu’il ait pu tenir de tels propos après avoir sanctionné le préfet Paul Girot de Langlade, soupçonné de propos racistes. 2009 AFP

Nucléaire iranien: Téhéran prêt à négocier sur la base de ses propositions

(AFP) – le 12 sept.-09 TEHERAN — Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki a répété samedi que son pays était prêt à des négociations sur la base de ses nouvelles propositions liées au nucléaire, mais n’a pas répondu aux appels des grandes puissances pour des discussions rapides. « En remettant le paquet de propositions, la République islamique d’Iran a montré qu’elle était déterminée à engager des négociations sur les principales questions incluses dans le paquet », a dit M. Mottaki lors d’une conférence de presse à Téhéran. « Je pense que s’il l’on prend en considération les différentes déclarations faites par ces puissances, elles reconnaissent que notre paquet traite de sujets importants qui méritent des négociations constructives », a-t-il dit. « Cela peut être la base des négociations (…) Nous espérons qu’elles (les six grandes puissances) étudieront ce paquet de manière sérieuse, profonde et analytique », a poursuivi le ministre. Les grandes puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) ont décidé vendredi de demander à l’Iran une réunion le plus tôt possible après avoir jugé que ses propositions ne répondaient pas aux questions sur le nucléaire. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a estimé qu’il y avait « matière à creuser » dans les nouvelles propositions iraniennes. Le département d’Etat américain, tout en estimant que le document iranien n’offrait pas d’avancées concrètes, a dit vouloir tester la réalité de la volonté de dialogue affichée par l’Iran. Dans son document, l’Iran, sans parler de son programme d’enrichissement d’uranium, propose de définir « un cadre international empêchant la recherche, la production, la détention et la multiplication des armes nucléaires et qui aille aussi vers la destruction des armes nucléaires ». M. Mottaki n’a pas répondu directement aux appels au dialogue rapide des grandes puissances. « Nous avons remis les propositions, et si les conditions s’y prêtent, les négociations peuvent commencer », a-t-il dit sans détailler ces « conditions ». Le groupe 5+1 soupçonne l’Iran de chercher à se doter de l’arme nucléaire. L’Iran a toujours démenti avoir des visées nucléaires militaires mais a rejeté toute idée de gel de ses activités d’enrichissement, malgré cinq résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU en ce sens, dont trois assorties de sanctions. L’uranium faiblement enrichi, comme c’est le cas actuellement en Iran, sert de combustible nucléaire pour produire de l’énergie électrique, mais peut être utilisé pour la fabrication de l’arme atomique si le degré d’enrichissement atteint un très haut niveau. Avant M. Mottaki, le nouveau ministre de la Défense Ahmad Vahidi a affirmé que l’Iran était contre la fabrication d’armes de destruction massive. « Nous considérons la fabrication d’armes de destruction massive comme contraire à nos principes religieux, humains et nationaux », a dit M. Vahidi, recherché par l’Argentine pour son rôle présumé dans un attentat sanglant antijuif en 1994, cité par l’agence de presse Fars. « Nous n’avons jamais eu et nous n’avons pas la fabrication des armes nucléaires inscrite à notre programme », a-t-il dit. Vendredi, le guide suprême iranien Ali Khamenei a défendu avec force le droit de son pays au nucléaire. « Il faut rester ferme pour défendre ses droits au nucléaire. Y renoncer (…) signifie le déclin ». Malgré six années d’enquête, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) n’est pas en mesure de dire si le programme nucléaire iranien est totalement pacifique. 2009 AFP.

Afghanistan/présidentielle: Hamid Karzaï mène largement dans 95% des bureaux

 
(AFP) – le 12 sept.-09 KABOUL — Le président afghan sortant Hamid Karzaï mène largement à l’élection présidentielle, avec 54,3% des voix, selon des résultats partiels annoncés samedi portant sur 95% des bureaux de vote, susceptibles de changer en fonction des résultats des enquêtes pour fraude. La prochaine conférence de presse d’annonce de résultats se tiendra lundi, mais il n’est pas encore certain qu’elle porte sur 100% des bureaux de vote, a déclaré Daoud Ali Najafi, membre de la Commission électorale indépendante (IEC) chargée du comptage des voix. M. Najafi avait indiqué dans un premier temps que les chiffres portant sur la totalité des bureaux seraient délivrés lundi. Les résultats partiels annoncés samedi portaient sur 95% des bureaux de vote, soit 5.800.000 votes. Néanmoins sur ces 95%, les bulletins de 2,15% des bureaux de vote (soit quelque 600 bureaux) ont été mis de côté pour faire l’objet d’enquêtes pour fraude, a précisé M. Najafi. M. Karzaï recueille 54,3% des bulletins déclarés valides, se maintenant au-dessus de la barre des 50% permettant sa réélection au premier tour. Ces résultats restent néanmoins partiels et susceptibles de larges modifications, en attendant que 100% des bureaux de vote soient comptés et que les multiples enquêtes pour fraude – des milliers de plaintes ont été déposées – soient achevées. Le principal rival de M. Karzaï, l’ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah, obtient 28,1% des voix. Depuis le lendemain du scrutin, M. Abdullah accuse M. Karzaï de fraudes à grande échelle, avec l’aide de l’Etat afghan. L’écart entre les deux hommes, très faible lors des premières annonces de résultats partiels, s’est progressivement nettement creusé. L’IEC donne des résultats partiels au compte-gouttes depuis le 25 août. Samedi, le champion de la lutte anti-corruption, Ramazan Bashardost, arrivait en troisième position avec 9,2% des suffrages, suivi par l’ancien ministre des Finances Ashraf Ghani, avec 2,7%. Ces pourcentages sont quasi-identiques à ceux annoncés à la précédente conférence de presse de l’IEC, dimanche dernier. Sur 5.545.149 bulletins déclarés valides, M. Karzaï en obtient 3.009.559, M. Abdullah 1.558.591, M. Bashardost 511.441 et M. Ghani 149.720. Une fois qu’ils auront été annoncés, les premiers résultats préliminaires portant sur la totalité des bureaux de vote devront encore être validés après la fin des milliers d’enquêtes pour fraude en cours à la Commission des plaintes électorales (ECC). Le résultat définitif est attendu au plus tôt le 17 septembre, mais pourrait être repoussé à bien plus tard au vu des nombreuses fraudes repérées par l’ECC. Cette situation provoque l’inquiétude de la communauté internationale, qui craint qu’il n’y ait une vacance du pouvoir et que les talibans, dont les violences atteignent des records absolus ces derniers mois, n’en tirent profit. Le taux de participation n’a pour l’instant pas été dévoilé, mais devrait être faible, à cause des intimidations des talibans et de la désillusion des Afghans envers leur classe politique. Des diplomates occidentaux l’estiment à 30 à 35%. La présidentielle s’est déroulée le 20 août, en même temps que des élections provinciales. De nombreux observateurs afghans et étrangers ont signalé des irrégularités à travers le pays. L’ONU a reconnu samedi que les fraudes étaient un « trait caractéristique » du scrutin. 2009 AFP.

Israël-Afrique Le grand retour

Le 11 sept.-09 par Nicolas Michel   Florissantes après les indépendances, quasi inexistantes ensuite, les relations entre l’État hébreu et le continent s’intensifient et obéissent désormais à des considérations avant tout économiques. En témoigne la tournée du chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, dont l’objectif est aussi de contrer le rapprochement entre l’Iran et l’Afrique. Cela ne s’était pas produit depuis plus de vingt ans : le très controversé ministre des Affaires étrangères israélien Avigdor Lieberman – dirigeant du parti d’extrême droite Israel Beytenou ayant maille à partir avec la justice de son pays – est actuellement en tournée en Afrique. Du 2 au 10 septembre, il a visité successivement l’Éthiopie, le Kenya, le Ghana, le Nigeria et l’Ouganda. Une « opération séduction » dont les objectifs sont clairs : renforcer les relations économiques entre l’État hébreu et le continent dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, de l’irrigation, des infrastructures ou de la sécurité, bien entendu, mais aussi croiser le fer diplomatique avec l’Iran. « La question iranienne sera évoquée durant la visite au regard des efforts de ce pays pour s’établir dans la région et y opérer », selon les autorités israéliennes. En clair, il s’agit de répondre aux visites de Mahmoud Ahmadinejad – qui s’est rendu au Kenya, à Djibouti et aux Comores en février dernier – et de tenter de (re)conquérir le soutien de l’Afrique, notamment aux Nations unies, afin de peser davantage contre le programme nucléaire iranien. Il y a deux ans, la ministre des Affaires étrangères israélienne Tzipi Livni racontait ainsi cinquante ans de relations avec le continent : « Le début des relations entre Israël et l’Afrique date du milieu du XXe siècle. De 1957 pour être exact, avec l’ouverture d’une représentation diplomatique au Ghana. En réalité, on pourrait dire qu’elles sont nées il y a trois mille ans, quand la reine de Saba a rendu visite au roi Salomon. Il est vrai qu’elles ont connu des hauts et des bas – elles étaient florissantes dans les années 1950 et 1960, inexistantes dans les années 1970 et renaissantes dans les années 1980 et 1990. Aujourd’hui, les relations entre Israël et la grande majorité des pays africains peuvent être qualifiées d’excellentes. » Bon résumé, avec des réserves sur la dernière épithète qui expliquent sans doute le voyage de Lieberman. À l’heure des indépendances africaines, la ministre des Affaires étrangères israélienne Golda Meir s’était résolument tournée vers l’Afrique. Pour elle, les Africains et le peuple juif partageaient bien des points communs. Ils avaient dû se débarrasser de la tutelle coloniale. Ils avaient dû mettre en valeur des terres souvent ingrates. Et avaient été des victimes de l’Histoire, morts dans les camps de concentration ou réduits en esclavage…  Aide militaire Mais au-delà de la communauté de destins, la volonté de séduire l’Afrique subsaharienne obéissait à des raisons plus prosaïques. En pleine guerre froide, Israël menait son propre combat diplomatique. Il s’agissait de rompre une situation d’isolement en s’assurant le vote des pays africains aux Nations unies et de renforcer la sécurité de l’État en formant un « cordon sanitaire » autour des pays arabes perçus comme hostiles. Au milieu des années 1960, Israël – farouchement hostile au régime d’apartheid sud-africain – entretenait des relations diplomatiques avec plus de trente pays africains. Il y a envoyé ses experts, formé des unités d’élite, vendu des armes. En 1966, une dizaine de pays africains ont reçu une aide militaire directe d’Israël. Un certain général congolais, Joseph-Désiré Mobutu, a même bénéficié, en 1963, d’un entraînement de parachutisme… Deux ans avant de prendre le pouvoir ! Cette politique d’ouverture s’est altérée à partir de la guerre des Six Jours, en 1967 : Israël est devenu une puissance conquérante. Mais la véritable rupture a eu lieu au moment de la guerre du Kippour, en 1973. Le franchissement du canal de Suez par les forces israéliennes a heurté les pays africains, et le choc pétrolier a accru leur dépendance pétrolière vis-à-vis des pays arabes. Résultat : à l’exception du Malawi, du Lesotho et du Swaziland, tous ont coupé avec Israël – qui s’est alors rapproché de l’Afrique du Sud raciste. L’isolement de l’État hébreu a atteint son paroxysme le 10 novembre 1975, avec la résolution 3379 des Nations unies assimilant sionisme et racisme. Les seuls pays africains à s’y opposer étaient le Malawi, le Lesotho, la République centrafricaine, le Liberia et la Côte d’Ivoire.  Realpolitik Au-delà des positions politiques de principe, la realpolitik a néanmoins continué de s’imposer. « Durant cette période, les liens économiques ont en réalité augmenté : les échanges commerciaux ont été multipliés par trois et les entreprises israéliennes ont accru leurs initiatives, en particulier au Nigeria, au Kenya et au Zaïre », explique Naomi Chazan1. L’absence de relations officielles n’a pas empêché non plus Israël de maintenir son assistance militaire. À la fin des années 1970, environ 35 % des ventes d’armes israéliennes se faisaient en Afrique. « Des agents du Mossad, des émissaires militaires et un petit groupe d’hommes d’affaires ont remplacé les diplomates en tant qu’interlocuteurs privilégiés des dirigeants africains et (principalement) des partis d’opposition », estime Naomi Chazan. Des spécialistes de la protection rapprochée de personnalités ont assuré des formations auprès des services de sécurité présidentiels ou ont été mis directement à leur disposition. Comme en Côte d’Ivoire, au Liberia, au Zaïre, au Togo, au Gabon… En juillet 1976, Israël s’est signalé par un coup d’éclat à l’aéroport d’Entebbe. L’opération Tonnerre a permis à Tsahal de libérer plus de deux cents otages détenus par le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Avigdor Lieberman participera d’ailleurs le 10 septembre, en Ouganda, à une cérémonie de commémoration en hommage aux victimes. En 1978, les accords de Camp David ont marqué le début d’une légère embellie, mais il a fallu attendre 1982 pour que Mobutu Sese Seko, dans l’ex-Zaïre, annonce la restauration des relations diplomatiques, suivi par le Liberia (1983), la Côte d’Ivoire et le Cameroun (1986), le Togo (1987)… Quant à la dictature d’inspiration marxiste du colonel Mengistu, elle a reçu des armes et permis, en retour, le « rapatriement » des juifs d’Éthiopie, les Falashas. Au début des années 1990 – après qu’Israël a explicitement condamné l’apartheid en 1987 et que les Nations unies ont annulé la résolution assimilant sionisme et racisme en 1991 –, d’autres pays africains comme le Kenya, la Guinée ou la République centrafricaine ont repris langue avec l’État hébreu. Sans que celui-ci se décide pour autant à adopter une stratégie claire et cohérente vis-à-vis de l’Afrique. « Il n’y a plus de doctrine comme à l’époque de Golda Meir, explique Frédéric Encel, maître de conférences à Sciences-Po2. Les personnels affectés à l’Afrique sont en nombre restreint et de qualité moindre. Le prisme africain, c’est fini. Depuis les accords d’Oslo, Israël a amorcé un repli diplomatique, économique et technique vers l’Occident – l’Europe, les États-Unis, les pays de l’ex-URSS. »  Secteur privé en pointe C’est donc le secteur privé israélien qui modèle les relations actuelles avec le continent (voir ci-dessous), entre importateurs de diamants, compagnies de sécurité plus ou moins liées au pouvoir et experts en tous genres. Même pour les ventes d’armes, l’Afrique n’est plus un marché porteur. « En 2005, l’Inde a acheté pour 900 millions de dollars de matériels militaires à très haute valeur ajoutée en Israël, poursuit Frédéric Encel. Aujourd’hui, sur les quelque 4 milliards de dollars que représentent les ventes d’armes, 1,5 milliard provient de l’Inde et de la Chine, le reste se distribuant entre le Caucase, l’Europe, la Turquie et les États-Unis. L’Afrique n’achète pas d’armement sophistiqué mais plutôt des services, beaucoup moins chers – les gardes du corps, par exemple. » À l’heure où Israël remet officiellement le pied sur le continent, plus de quarante pays africains entretiennent des liens diplomatiques avec l’État hébreu. « Ces toutes dernières années, il y a manifestement un retour d’Israël en Afrique, affirme Encel. Il est trop tôt pour parler de doctrine, mais, à titre d’exemple, le Nigeria vend beaucoup de pétrole à l’État hébreu, reçoit de plus en plus d’ingénieurs israéliens et… n’a pas voté la résolution des Nations unies contre le mur de séparation en 2006. » Si Lieberman souhaite redonner du souffle aux relations politiques et économiques, il risque tout de même de se heurter à certaines réticences. Pour le président en exercice de l’Union africaine, Mouammar Kaddafi, « les ambassades d’Israël en Afrique sont des gangs qui cherchent des alliances avec des minorités pour perturber notre continent ».   1. Professeure émérite de sciences politiques et d’études africaines à l’université hébraïque de Jérusalem. 2. Auteur d’Atlas géopolitique d’Israël, éd. Autrement, 82 pages, 15 euros.
Jeune Afrique: Mauritanie : ambassade très impopulaire 11/09/2009 | par Marianne Meunier   Depuis le putsch de Mohamed Ould Abdelaziz, le 6 août 2008, les relations entre Nouakchott et Tel-Aviv n’ont plus rien de diplomatique. Le 6 mars dernier, les autorités mauritaniennes ont donné quarante-huit heures à l’ambassadeur de l’État hébreu pour débarrasser le territoire. Une expulsion qui fait suite à l’annonce par « Aziz », le 16 janvier, du gel des relations entre les deux pays. Jusqu’alors, la Mauritanie faisait figure d’exception : la République islamique était le seul pays de la Ligue arabe, avec la Jordanie et l’Égypte, à accueillir une ambassade de l’État hébreu. Une présence remontant à la signature d’un accord entre les deux pays, en 1999. À l’époque, Maaouiya Ould Taya – au pouvoir de 1984 à 2005 –, isolé sur la scène internationale, espère un appui américain en se rapprochant d’Israël. Mais l’imposante bâtisse au drapeau bleu et blanc ne fera jamais l’unanimité à Nouakchott. Si les prédécesseurs de Mohamed Ould Abdelaziz, conscients des risques courus sur le plan international, n’ont pas cédé à la pression populaire, le général putschiste a préféré flatter la rue. Lors du mini-sommet arabe réuni à Doha, en pleine offensive israélienne « Plomb durci » contre la bande de Gaza, « Aziz » annonce le gel des relations. À son retour à Nouakchott, le 17 janvier, il est accueilli par des youyous. Et, au lieu de s’installer à l’arrière de son véhicule, s’offre un bain de foule pour savourer son triomphe. Dans la perspective du scrutin du 18 juillet dernier, le bénéfice était évident. Sur le plan diplomatique, « Aziz » peut aussi désormais compter sur le soutien de Mouammar Kaddafi, qui a toujours dénoncé le pacte avec l’ennemi hébreu. Comme une condition sine qua non à un séjour du « Guide » en Mauritanie, l’expulsion de l’ambassadeur est intervenue trois jours avant l’arrivée de Kaddafi à Nouakchott. Depuis, le statu quo demeure entre la Mauritanie et Israël : ni le rétablissement ni la rupture proprement dite des relations n’est au programme. (Source: »jeuneafrique.com » le 11 sept.-09) Lien: http://www.jeuneafrique.com/Articles/Dossier/ARTJAJA2539p024-029.xml1/Mauritanie—ambassade-tres-impopulaire.html  

 

 

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