TUNISNEWS  
 8 ème année,         N° 2668 du12.09.2007
 Tunisie Verte: Communiqué de presse : Décès           de notre ami Mohamed Habib Bouhouche            Luiza Toscane: Un réfugié tunisien menacé de           mort           AFP:Tunisie: les pêcheurs libérés en Italie accueillis en héros mardi           à Tunis           El Khadra »:BAS DE GAMMES           ATS:Session du Conseil des droits de l’hommeLiberté de la           presse: nouvelle ONG créée à Genève            AFP: Nouvelle organisation pour une convention           de protection des journalistes           ATS: Forum sur la gouvernance de l’internet:Les pays en développement           invités à participer davantage           Jeune Afrique :TUNISIE :Vacances éternelles           AFP:France: jeudi, ramadan pour les musulmans et Rosh Hashana           pour les juifs            AFP:Au Maghreb, un ramadan sous la menace d’Al           Qaïda            AFP:Maroc: Remise en liberté d’un journaliste condamné à huit           mois de prison           AFP:Maroc: l’homme le plus proche du roi ne sera           pas Premier ministre           Reuters: Maroc – L' »apathie politique » de l’électorat lourde de           menaces            Reuters: Turquie – Le chef de l’opposition           laïque contre tout coup d’Etat            ATS: Irak: publication du rapport de la Maison Blanche A Genève,           d’anciens responsables américains en appellent à l’ONU           AFP: Syrie: libération de l’opposant syrien           Habib Saleh           Taïeb Moalla: Chili: l’autre 11 septembre           Taïeb Moalla :La fin d’une aventure           AFP: L’humoriste français controversé Dieudonné condamné pour propos           antisémites           AFP: Caricature de Mahomet: la Suède présente           ses excuses à l’OCI
 Tunisie Verte
Communiqué de presse : Décès de notre ami Mohamed Habib Bouhouche
  Notre grand ami, figure connue de la gauche tunisienne, résidant à Paris,   Mohamed Habib Bouhouche est décédé le Vendredi 7 Septembre 2007, à sa   résidence à Paris.       Né le 12 Septembre 1939 à Gafsa, père de 3 enfants, il a poursuivi ses études   primaires et secondaires à Gafsa et Sfax (au lycée technique), s’est établi à   Paris depuis Octobre 1961 pour poursuivre ses études d’ingéniorat. Après ses   études d’ingénieur, notre ami Mohamed Habib a travaillé dans le centre de   recherche de Sacley et Orsay.       Militant syndicaliste à l’UGET et l’AMNEA lorsqu’il était étudiant, il a   adhéré après à la SGEN CFDT.       Militant politique, il a œuvré pour la fondation du GEAST et a participé à la   préparation de la « déclaration d’Alger » avec ses camarades perspectivistes.       Membre du « collectif du 26 Janvier » en France il a soutenu fermement la   lutte de l’UGTT pour son autonomie et indépendance. Militant associatif, il a   été très proche du courant écologique et la gauche autonome en France depuis   1974 (PSU Rocardien).       Notre camarade a participé à toutes les discussions pour l’unification de la   gauche tunisienne. Son dernier acte de solidarité militante l’a exprimé pour   le pour le parti écologiste « Tunisie Verte » en dénonçant le hold-up du 3   Mars 2006. Il devait présider un comité de soutien international pour «   Tunisie Verte » !!       Toutes nos condoléances à sa famille à Paris et à Gafsa.       PS : il a été inhumé au cimetière Montrouge à Paris le Mardi 11 Septembre à   15H. Plusieurs personnalités de la gauche tunisienne et plusieurs militants   ont accompagné notre camarade à sa dernière demeure où il reposera en paix.     Les verts africains ont été représentés par Monsieur Edmond Edouard N’GOUAN,   Président du Parti Ecologique Ivoirien. Le parti « Tunisie Verte » a été   représenté par un membre du parti à Paris.   L’oraison funèbre a été prononcée par le camarade Khemaïs Chemari ex-président   de la ligue des Droits de l’Homme en Tunisie et ex-vice président de la ligue   internationale des Droits de l’Homme et son camarade d’enfance et militant de   gauche Abid Gley.       Abdelkader Zitouni   Coordinateur National du  parti « Tunisie Verte »    membre du Parti Vert Européen,    membre de la fédération des verts africains,    membre de « Global Green ».   E- mail : tunisie.verte@gmail.com   Tel : 00.216.98.510.596  Fax : 00.216.71.750.907  
Un réfugié tunisien menacé de mort
  Mohammed Hamdouni a déposé plainte le 11 septembre au poste de police du 18   ème arrondissement pour menaces et insultes proférées par une personne qui   s’est présentée à lui comme le vice-consul de Tunisie à Lyon.       Mohamed Hamdouni est réfugié en France depuis un an. Il travaillait ce lundi   10 septembre à son hôtel d’Aubervilliers quand un client s’est plaint à lui de   ne trouver la place de parking promise. Cet incident mineur aurait dû en   rester là, mais le client, qui s’est révélé rapidement être un Tunisien, a   vivement pris à partie Mohamed Hamdouni, devinant en lui immédiatement un   opposant musulman.        Aussitôt les insultes ont fusé en arabe : « Tu ne retournes pas en Tunisie,   sinon je te tue, et en France, même chose ». Mohamed Hamdouni dut appeler un   vigile, mais les efforts de ce dernier ne suffirent pas à calmer le client qui   loin de se calmer, se présenta comme le vice-consul de Tunisie à Lyon,   l’invitant à venir voir sa voiture du corps diplomatique et menaça alors de   massacrer toute la famille de Mohamed Hamdouni en Tunisie.       Mohamed Hamdouni a tout tenté pour ramener au calme le client. Après le départ   de ce dernier, il a su qu’il avait informé la direction de l’hôtel. Quant à   notre « vice-consul », vérification faite, il s’est avéré au vu de son identité   enregistrée à l’hôtel, qu’il ne serait qu’un enseignant effectivement appointé   par le consulat. La scène aura été enregistrée par la caméra vidéo de   l’établissement.       Luiza Toscane 
Tunisie: les pêcheurs libérés en Italie accueillis en héros mardi à Tunis
 AFP, le 11 septembre 2007 à 18h41
 TUNIS, 11 sept 2007 (AFP) – Cinq pêcheurs   tunisiens libérés lundi par l’Italie qui les accuse d’être des passeurs   d’immigrants clandestins, ont été accueillis en héros, à leur arrivée mardi à   Tunis, a constaté un journaliste de l’AFP.   Les marins, qui affirment avoir secouru en mer 44 personnes entassées sur un   zodiac menaçant de couler, ont été acclamés par la foule dans le hall et le   salon d’honneur de l’aéroport de Tunis Carthage. Leurs proches venus nombreux   de la région de Monastir (160 km au sud de Tunis) et des représentants   d’associations s’y bousculaient, portant des banderoles de bienvenue, drapeaux   et portraits de leurs « héros ».   « Je suis enfin libre! », s’est exclamé, en pleurs, Lassaâd Gharrad, 37 ans,   serrant son épouse, sa mère et ses trois enfants. Mohamed Amine Bayoudh, 20   ans, retrouvant sa mère malade, a   laissé éclater sa colère et son émotion. « Ce qui m’a fait tenir pendant un   mois face à des accusations injustes c’était la certitude d’avoir accompli un   acte de bravoure », a-t-il lâché devant la presse.   Jugées en Italie depuis le 22 août, les cinq marins ont été libérés de leur   cellule à la faveur d’une demande de remise en liberté accordée par le   tribunal d’Agrigente (Sicile), qui a toutefois décidé d’assigner à résidence   deux capitaines, en attendant la reprise du procès le 20 septembre. Les   pêcheurs rapatriés ont fait état de « mauvais traitements » durant les premiers   jours de leur détention à Lampedusa et affirmé   avoir été privés de nourriture durant 24 heures. « Nous avons dormi à même le   sol », a indiqué Abdelwahed Jaâfouri, précisant avoir trouvé de meilleures   conditions de détention en Sicile, notamment après les visites des diplomates   tunisiens et européens.   Le gouvernement tunisien avait exprimé sa satisfaction après la libération des   cinq pêcheurs et souhaité la mise en liberté des deux capitaines assignés à   résidence. Plusieurs organisations tunisiennes mobilisées pour la défense des   pêcheurs ont exprimé mardi leur « soulagement » et demandé un « dédommagement   convenable » pour les marins, dont les chalutiers ont été arraisonnés.   Originaires de Monastir (est de la Tunisie), les sept hommes naviguant sur   deux navires affirment avoir porté secours, le 8 août, à 44 personnes   entassées sur un zodiac qui menaçait de couler, avant de les conduire à   Lampedusa (sud de la Sicile). C’est là qu’ils avaient été arrêtés par les   autorités italiennes qui les accusent d’être des passeurs.   En Europe, en Italie notamment, les pêcheurs poursuivis ont reçu l’appui d’ONG   et de personnalités politiques, une délégation d’eurodéputés s’étant rendue à   Agrigente pour leur apporter son soutien.       AFP
BAS DE GAMMES
 Par Biju       TUNISNEWS       Je n’ai aucune sympathie particulière pour TUNISNEWS, des fois même leurs   choix éditoriaux me dérangent, je suis même consterné par certaines pratiques,   mais je suis bon public pour tout ce qui se bat pour la liberté, et comme me   disait mon paternel, tout est relatif, celui qui aime bien, châtie bien, et en   politique  tout est question de sensibilité, ceci dit pour calmer le courroux   des pleureuses habituelles, celles qui se prétendent  des icônes de   l’information de qualité, c’est quoi encore ce nouveau monstre de « l’information   de qualité », qui semble servir de feuille de vigne et de cache sexe à quelques   planqués du net tunisien ? Qui ce sont ces lumineux qui  jugent de la qualité,   ce sont  les communicants, les diffuseurs de « l’information » du net ? Ou   bien les lecteurs ? car dans le premier cas, cela serait tout simplement du   conditionnement et du sectarisme, nous autres tunisiens, tous courants   confondus, on est de vrais spécialistes ,c’est de  l’affect, cela tient plus   du complexe de supériorité  et de la victimisation, que du savoir faire et de   la qualité, voilà TUNISNEWS m’énerve des fois, me donne envie de continuer   souvent et autant qu’il se peut le travail à mon PETIT niveau, sans cette   prétention des clercs péteux, et autres bidons faiseurs de fausse réputations,   oui surtout sans eux, leurs bassesses, à force, ça lasse son monde, à force   ils justifient toute forme de tutelle sur l’information alternative tunisienne,   par n’importe quelle prétention clanique.        TUNISNEWS existe et c’est très bien, exiger  la perfection en  ce domaine,   tient de la connerie des habituels gisants, Tunisnews est rentré dans les   mœurs et les habitudes tunisiennes, par le travail et l’abnégation,  qu’il   suscite  bien de jalousies, sans que ces dernières  nous donnent la preuve de   leur savoir faire, me répugne , ces sentiments terre à terre n’ont pas leur   place en politique, surtout dans des espaces de combat,  ce sont  l’expression   d’une faiblesse évidente, dénigrer pour service non rendu, ou vision contraire,   fait régresser le débat des idées.         Je respecte TUNISNEWS, même si je ne suis pas souvent d’accord avec lui, et    son travail au quotidien et je le place au-dessus de tout, toute cette énergie   et agit-prop au service de la Tunisie chaque jours que le seigneur fait,  sont   gigantesque, oui, dans TUNISNEWS,  je n’aime pas certaines suffisances, comme   tous ces coller-copier des articles de REALITES et des médias tunisiens au   service du pouvoir de ben Ali, oui comme  les textes abrutissants d’un BRICK,   oui..oui… mais à TUNISNEWS on lit aussi MARZOUKI, MANAÏ, SADRI,CHABBI, OM   ZIAD la délicieuse OMMEYA GANNOUCHI, SFAR,HOSNI, BEN JAAFAR, ce con  de   BOUJEDI, GALLI/ERREKISS,  BEN GHARBIA, DERBALI, HAMROUNI,BILEL,  enfin quoi on   lit la diversité de ce que doit être la Tunisie, il ne s’agit pas,  parce que   les poils de culs de certaines grandes gueules frisent, de  jeter l’eau du   bain et le bébé avec.        Oui certaines personnes furent censurés, parce que les gens de TUNISNEWS sont   chez eux, comme tout le monde,  ils ne sont pas infaillibles, comme tout un   chacun de nous, ils ont leurs choix, leurs hésitations, leurs peurs, leurs   travers, ce sont des gens normaux, comme tout homme digne de ce nom l’est,   mais leurs impairs proportionnellement à la qualité de leur travail, de leur   sacrifice, leur engagement, c’est vraiment trois fois rien, une goutte   d’incohérence dans un océan de disponibilité et d’ouverture.        Encore un pseudo-démocrate qui remet toutes ces vérités en cause sur un forum   respectable (http://www.nawaat.org/forums/index.php?showtopic=14810),   « un démocrate » outré qui se sent pousser des ailes de donneur de brevet de   démocratie, et de bons points, vient nous parler, la guillotine dans la main,   d’une supposée « O P A De Hachemi Hamedi sur Tunisnews, les limites   démocratiques des islamistes », rien que ça, ce Zabulon ne voit pas la poutre   qu’il a dans l’œil, rien que ça TUNISNEWS vendu aux connards du golfe, avec un   peu de lucidité et de bon sens, ce sont de ses limites à lui en matière de   démocratie, qu’il prendra conscience.        Si les articles de ce monsieur ou son clan ne passent pas sur TUNISNEWS, ce   qui serait étonnant, s’ils sont meilleurs et qui possèdent un tout petit fond,   un peu plus que son pauvre post, s’il n’est pas content de TUNISNEWS, il n’a   qu’a nous montrer ce dont il est capable,  nous faire le démonstration de ses   capacités de décernement  et nous faire partager ses hautes idées de   l’exercice démocratique, en créant son propre site, moi ce qui m’avait le plus   étonné, et encore une fois chacun est libre chez soi, c’est que le post de    cet illustre personnage, avait été mis en « annonce » sur ce forum respectable,   car  quand un post est mis en annonce par un ou des administrateurs, cela veut   dire  que ce post reflète  la position de la ligne éditoriale du site où il   est publié, enfin , je discute peut-être pour les petits esprits du microcosme,   de choses qui ne me regardent pas, mais Tunisnews ,ce site je  le considère   comme une œuvre collective et nécessaire à l’action démocratique tunisienne,   personne n’a répondu à ce post, ce post mis en « annonce », comme s’il était   normal, les  donneurs de leçons habituels sont-ils d’accord avec lui? auquel   cas,  qu’ils nous le disent, qu’ils argumentent etc…,        l’ingratitude humaine en général, et celle des tunisiens puissance 10 en   particulier, ne m’étonnent pas, mais ce n’est pas une raison de fermer sa   gueule en laissant les vers pourrir encore plus le fruit, ce tir groupé    contre TUNISNEWS est à mon avis plus intéressant à débattre et à exposer aux   tunisiens, que les frasques des tenants de la dictature de ben Ali, ces   truands qui utilisent et usent  les avions tunisiens, les barques tunisiennes,   les richesses tunisiennes, les institutions tunisiennes, la constitution   tunisienne, l’islam tunisien, la crédulité des saints tunisiens, les femmes,   les hommes tunisiens, pour  leurs jouissance privée, le monde entier le sait,   les tunisiens pas plus cons que les autres le savent aussi, oui la dictature   se permet TOUT, se donne TOUS les droits, droit de cuissage et droit de vie et   de mort sur les tunisiens, sur dix millions d’âme, l’exploitation matérielle   des biens de notre pays  est digne des rubriques de VOICI, pas même   PARIS-MATCH, ce n’est rien  que de l’accessoire, quand l’humain, de la réalité   de la nation tunisienne, fait encore plus pleurer, que l’on en rit…jaune de   honte, tout cela,  nous le savons TOUS et , on avancera TOUS , le jour ou on   comprendre qu’après SAVOIR en politique,  il faut AGIR, ou au moins ESSAYER   d’aller à l’essentiel, on comprendra, ce jour,  enfin une bonne fois pour   toute, que la terre est ronde et que personne du net tunisien n’a inventé, ni   la pomme de terre , ni l’eau chaude, ni le fil à couper le beurre.        Nous savons, nous connaissons, j’abuse de l’utilisation du verbe SAVOIR, parce   que je suis un incurable optimiste,  tous les crimes qui nous vident depuis   belle lurette, peut-être qu’il est temps d’agir, non? Cela devient épuisant et   abrutissant de se regarder le nombril dans une stupide autosatisfaction  de   l’apparence  et de l’aboiement, cette foire du faisant semblant d’exister en   étalant son impuissance, et en donnant l’impression et l’illusion de faire   quelque chose.        C’est comme ces abrutis de smicards, surexploités comme sous main-d’œuvre,  et   qui se payent, en se privant de tout,  de l’apparence, un SMALTO bas de gamme   à 600 Euros et qui croient en faisant croire aux autres qu’ils ont changé de   statut social, alors que l’habit ne fera jamais le moine, le statut social ,   le progrès et tout le reste, ne sont pas dans l’illusion qu’on donne de soi,   mais dans le travail qu’on accomplit sur soi pour évoluer vraiment et faire   évoluer les choses, pour produire des idées, de la culture, de la connaissance   et du savoir, pour mobiliser le plus grand nombre des tunisiens autour d’idées   qui peuvent pousser à l’engagement et au civisme.        J’ai vraiment apprécié à sa juste valeur le dernier article du juge MOKTAR   YAHYAOUI, sur les chiens, si on s’abaisse à être des CHIENS, essayons au moins   d’être des chiens de combats…pas des chiens galeux, des chiens errants, des   chiens de quais, de minables chiens qui cherchent un maître.       (Source : le blog « El Khadra », le 9 septembre   2007)   Lien :  http://elkhadra.over-blog.com/
TUNISIE Vacances éternelles
 par FAWZIA ZOUARI       « C’est la fin de l’été ! » a cru bon de me rappeler un collègue resté à   Paris. « C’est malin ! » ai-je pensé sans mot dire. « Il va falloir rentrer,   ranger ses valises, montrer son nez aux premières réunions de parents d’élèves,   payer son tiers provisionnel, reprendre le bon et droit chemin, qui consiste à   beaucoup bosser et peu dépenser. »       Je l’ai écouté calmement, puis j’ai répondu, allongée sur la plage, les vagues   venant mourir à mes pieds, j’ai répondu que je ne voulais pas de ce sadique   rappel à l’ordre, que je n’arrivais pas à décoller de mon pays, la Tunisie, où   je coulais un début de septembre tranquille, que je ne voulais pas rentrer   chez moi, pardon, chez lui, en France.       Paris est sombre, les Parisiens c’est pire, je préfère Hammamet, qui sent bon   « le musc de la nuit » – ce n’est pas une trouvaille stylistique, mais le nom   d’une plante, ai-je précisé -, une ville qui donne l’impression d’être en   vacances éternelles, d’où je fais un pied de nez aux bosseurs du monde entier.       Écoute le joyeux concert des klaxons, ai-je ajouté, les touristes algériens   sont encore là, ils arrêtent leurs voitures au milieu de la chaussée et en   sortent pour danser, ils sont dans la vie. À deux pas, j’ai continué, les   filles promènent leur silhouette en maillot griffé devant l’hôtel Sindbad,   exhibent sans complexe des poitrines refaites et ne prennent même pas la peine   de mettre un pied dans l’eau, ça abîmerait leur permanente. Mais ne crois pas   que toutes les Tunisiennes sont comme ça, ai-je corrigé, je connais des plages   où les dames nagent dans la clandestinité, de 6 heures à 8 heures du matin,   couvertes de la tête au pied. C’est ça, l’amour de la mer, y aller, fût-ce   voilées !       Je voulais revenir à Hammamet, ses boîtes de nuit, ses cottages et ses   nouvelles médinas, mais j’ai dû écourter, en voyant ma belle-sœur arriver.   Elle avait dû saisir quelques mots de ma conversation téléphonique, car elle a   lancé que le ramadan arrive à grands pas, qu’il y a aussi une rentrée scolaire   en Tunisie, au cas où certains l’oublieraient, des travailleurs qui vont   trimer toute la journée, des parents qui ont des cartables à acheter.       Je m’apprêtais à m’excuser lorsqu’elle s’est ravisée, concédant que, c’est   vrai, les soirées du ramadan, ce sera encore mieux que celles qu’on vient de   passer, et puis il y aura l’Aïd, le petit, ensuite le grand, avant l’Aïd des   chrétiens, fin décembre, le temps sera toujours clément, les festivals   reprendront, on ne sera jamais à court de chikhat : Farhat Tounis (« la joie   de la Tunisie ») est continuelle, Dieu soit loué ! Exactement ce que je   laissais entendre au Parisien frissonnant sous les premières rigueurs de son   automne natal.       Une fois seule, j’ai décroché le téléphone, cette fois pour appeler mon   patron. Je voulais négocier une correspondance éternelle à Tunis, le boulot ne   sera jamais le boulot, le temps sera de l’argent, j’échapperai aux mines pâles,   aux visages à rictus et je me la coulerai douce toute l’année.       Vous m’avez crue ? C’est que vous êtes déjà happé par la rentrée et victime du   sérieux de vos villes du Nord. Alors qu’ici, à Hammamet, tout le monde sait   qu’il ne faut jamais prendre personne au mot. Trop fatigant, le sérieux !       (Source : « Jeune Afrique », (Magazine hebdomadaire – France), du 9 au 15   septembre 2007) 
Session du Conseil des droits de l’homme Liberté de la presse: nouvelle ONG créée à Genève
 ATS, le 10 septembre 2007 à 15h56
  Genève (ats) Une nouvelle organisation non gouvernementale (ONG) a été créée   lundi à Genève pour défendre la liberté de la presse. Son objectif est de   convaincre les gouvernements de lancer les travaux d’une nouvelle convention   spécifique aux journalistes.       Les représentants de la nouvelle ONG, la Coalition internationale pour la   protection des journalistes (International Covenant for the Protection of   Journalists, ICPJ) ont lancé un appel au Conseil des droits de l’homme en   faveur de la création d’un groupe de travail au sein de l’ONU.       « Les Conventions de Genève offrent une protection de portée générale. Il faut   une Convention spécifique aux journalistes », a expliqué le président de l’ICPJ   et président du syndicat des Emirats arabes unis, Mohamed Youssef.       « Nous avons choisi Genève, parce que c’est le siège européen de l’ONU et du   Conseil des droits de l’homme et un endroit neutre. Si nous avions créé cette   organisation dans une autre capitale, l’on nous aurait accusés d’être liés au   gouvernement de ce pays », a indiqué M. Youssef.       L’ICPJ est composée jusqu’ici de onze associations de journalistes: les   syndicats irakien, soudanais, des pays d’Afrique de l’Ouest, des Emirats,   d’Iran, du Pakistan, de Mauritanie, de Somalie, de Tunisie, de Bahrein, de   Palestine ainsi que la Presse Emblème Campagne (PEC), qui regroupe elle-même   30 organisations. Ses membres fondateurs veulent rapidement l’élargir à   d’autres pays.       (Source: www.tsr.ch , le 10 septembre 2007)
Nouvelle organisation pour une convention de protection des journalistes
 AFP, le 10 septembre 2007 à 16h57
 GENÈVE, 10 sept 2007 (AFP) – Onze syndicats de   journalistes du monde arabe et musulman et une association internationale de   journalistes ont annoncé lundi à Genève la création d’une nouvelle   organisation non gouvernementale qui militera pour une convention   internationale spécifique de protection des journalistes dans les zones de   conflit.   Les représentants de la nouvelle ONG, la Coalition internationale pour la   protection des journalistes (International Covenant for the Protection of   Journalists, ICPJ) ont lancé un appel   au Conseil des droits de l’homme de l’ONU en faveur de la création d’un groupe   de travail au sein des Nations Unies. « Les Conventions de Genève offrent une   protection de portée Générale. Il faut une Convention spécifique aux   journalistes », a expliqué le président du Comité fondateur de l’ICPJ et   président du syndicat des journalistes des Emirats arabes unis, M. Mohamed   Youssef.   Le comité fondateur de l’ICPJ a par ailleurs lancé un appel lundi pour la   libération de Sami Al Haj, cameraman de la chaîne de télévision qatarie   Al-Jazira détenu sur la base américaine de Guantanamo (Cuba).   De même, l’ICPJ a salué le courage des journalistes irakiens dont plus de 50   depuis le début de l’année (230 en quatre ans), selon le syndicat des   journalistes de ce pays. La nouvelle ONG a également a appelé « toutes les   parties dans les Territoires palestiniens occupés à mettre un terme aux   agressions contre les journalistes et de leur permettre de travailler dans un   environnement sûr ».   De même, l’ICPJ a condamné la montée des menaces et des agressions contre les   journalistes somaliens. Onze syndicats du monde arabe et musulman intègrent   pour le moment l’ICPJ mais les organisations reconnues de journalistes de tous   les pays sont appelées à rejoindre rapidement l’ONG, a insisté M. Youssef. La   nouvelle organisation compte également parmi ses membres l’association Presse   Emblème Campagne (PEC) qui milite depuis plusieurs années pour une protection   spécifique des journalistes et regroupe elle-même une trentaine   d’organisations de journalistes. Les onze syndicats fondateurs sont les   syndicats irakien, soudanais, des pays d’Afrique de l’Ouest, des Emirats,   d’Iran, du Pakistan, de Mauritanie, de Somalie, de Tunisie, de Bahreïn et de   Palestine. L’ICPJ devrait convoquer d’ici un an une assemblée générale   Constitutive à Genève.       AFP
Forum sur la gouvernance de l’internet Les pays en développement invités à participer davantage
  ATS, le 3 septembre 2007 à 15h21
  Genève (ats) Les entreprises et les gouvernements des pays en développement   ont été invités lundi à participer plus activement au Forum sur la gouvernance   de l’internet. La prochaine réunion, à Rio de Janeiro du 12 au 15 novembre,   devrait y contribuer.       Lors d’une réunion préparatoire organisée à Genève, les participants ont   souhaité une meilleure représentation géographique au sein du Forum. « Nous   devons nous assurer que la participation des pays en développement va   s’accroître », a affirmé le coordinateur exécutif du secrétariat du Forum, le   Suisse Markus Kummer.       Lors du Forum d’Athènes, en novembre dernier, le premier du genre, les   Européens constituaient la moitié des participants, a-t- il indiqué.       Nouveaux sujets       Les participants ont accepté lundi d’ajouter de nouveaux sujets de discussion   au Forum de Rio, qui devrait réunir quelque 2000 participants, représentants   des gouvernements, du secteur privé, du monde académique et de la société   civile.       Sur proposition du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, a indiqué le   représentant spécial de l’ONU pour le Forum Nitin Desai, la question   litigieuse des infrastructures de l’internet (gestion des noms de domaine) a   été mise à l’agenda de Rio.       Un accent particulier sera placé sur la protection des enfants sur le réseau   des réseaux, ainsi que sur la liberté d’expression. Créé par le sommet de   Tunis sur la société de l’information en 2005, le Forum est un espace de   dialogue, mais ne prend aucune décision.       (Source: www.romandie.ch , le 3 septembre 2007)
France: jeudi, ramadan pour les musulmans et Rosh Hashana pour les juifs
  AFP, le 12 septembre 2007 à 12h19
 PARIS, 12 sept 2007 (AFP) –   Les musulmans et les juifs de France célèbrent jeudi une date importante de   leur calendrier : c’est le début du ramadan pour les premiers et Rosh Hashana   qui marque la création du monde et le début de l’année pour les seconds. Le   mois du ramadan, qui correspond au neuvième mois de l’année lunaire et   commémore la révélation du Coran, est une période de jeûne (du lever au   coucher du soleil) observée par une grande majorité des musulmans.   Pour les pratiquants, c’est un des cinq piliers de l’islam, avec la profession   de foi, la prière, l’aumône et le pèlerinage. Rosh Hashana et Yom Kippour (la   « fête du grand pardon », 10 jours plus tard) sont les « fêtes austères » du   calendrier juif. Rosh Hashana correspond au début du septième mois du   calendrier hébraïque (tishri). Cette fête est aussi appelée le « jour du   jugement ». Dans la Torah, la sortie des juifs d’Egypte marquait le début de   l’année, Rosh Hashana est une fête rabbinique. Pendant les prières à la   synagogue, retentit le shofar (un instrument à vent) pour inviter les fidèles   à se repentir. Suivent dix jours d’examen de conscience et de retour à Dieu,   jusqu’au Yom Kippour.   Le jour de Rosh Hashana, les juifs échangent des voeux de « douce année » et   partagent un repas de pommes et de miel. On compte en France entre 4 et 5   millions de musulmans, c’est la deuxième religion après le catholicisme. La   communauté juive comprend 600.000 personnes, C’est la plus importante en   d’Europe. En 2006, Rosh Hashana était tombé le 23 septembre et le début du   ramadan le 24.       AFP
Au Maghreb, un ramadan sous la menace d’Al Qaïda
 AFP, le 11 septembre 2007        Le Maghreb se prépare avec anxiété à l’arrivée du mois sacré du jeûne   musulman du ramadan, placé cette année sous la menace d’Al-Qaïda, après deux   attentats meurtriers en Algérie.       La Branche Al-Qaïda au Maghreb Islamique (BAQMI, ex-GSPC), qui a revendiqué   les attentats suicide de Batna (22 morts – 6 septembre) et Dellys (30 morts –   8 septembre), dans l’est algérien, semble décidée à relancer ses attaques   armées en Algérie, après trois ramadans relativement calmes.       La BAQMI, qui s’est aussi manifestée en 2007 en Tunisie, au Maroc et en   Mauritanie, est affiliée depuis septembre 2006 à la nébuleuse terroriste   mondiale d’Oussama ben Laden.       Elle veut unifier sous sa bannière les groupes islamistes armés du Maghreb   (Libye, Tunisie, Algérie, Maroc et Mauritanie) et du Sahel (Niger, Mali).       Après les attentats de Batna et Dellys, les autorités algériennes, inquiètes,   ont annoncé un renforcement du dispositif sécuritaire sur l’ensemble du   territoire pendant le mois de jeûne, qui doit commencer mercredi ou jeudi,   selon que le croissant lunaire, déterminant le début des mois musulmans, est   observé ou non mardi.       « Nous avons fait une évaluation de la situation (après les attentats de Batna   et de Dellys) et s’il faut renforcer le dispositif, nous le ferons », a déclaré   à la presse le directeur de la Sûreté nationale algérienne Ali Tounsi. « Vous   allez être surpris par les mesures de sécurité qui seront prises cette année   pendant le ramadan », a-t-il insisté.       Des mesures strictes de sécurité – barrages de police et gendarmerie renforcés   à l’entrée et dans les villes, fouilles plus nombreuses à l’entrée des   établissements publics et dans les transports en commun – sont prises   habituellement pendant le ramadan pour permettre à la population de se   déplacer et participer aux longues veillées familiales traditionnelles.       Les Algériens, encore sous le choc, affirment appréhender le ramadan de cette   année comme jamais durant les trois dernières années.       « La donne a changé avec Al-Qaïda et les kamikazes. Il y a désormais un réel   danger que le ramadan soit de nouveau mis à profit pour intensifier les   attentats terroristes, sous prétexte que Dieu aurait promis le paradis à ceux   qui tombent au Djihad (guerre sainte) pendant ce mois sacré », craint Halim,   chauffeur de taxi.       Un officier de police, Tahar, balaie pour sa part ces craintes, en affirmant   que les islamistes qui sont « connus et fichés », selon lui, n’ont aucune chance   de pouvoir relancer le terrorisme dans les villes.       Depuis 2003, les ramadans étaient relativement calmes en Algérie comparés aux   précédents, marqués par des attentats dépassant en moyenne 200 morts. Le   ramadan 2006, avec 27 tués au total, avait été parmi les plus calmes des trois   dernières années. Le ramadan 2005 avait totalisé 65 morts.       Le Maroc a mis depuis le 6 juillet l’ensemble de ces forces de sécurité en   état d’alerte maximum pour contrer une « menace terroriste avérée » émanant de   la branche maghrébine d’Al-Qaïda, selon les autorités.       Le 11 mars, et les 10 et 14 avril, six kamikazes se sont fait exploser à   Casablanca et un septième a été abattu par la police avant d’actionner sa   ceinture d’explosifs.       La Tunisie, théâtre d’affrontements sanglants en décembre-janvier, près de   Tunis, entre forces de sécurité et éléments salafistes infiltrés d’Algérie,   observe une vigilance tous azimuts.       Le secrétaire général du Rassemblement Constitutionnel démocratique (RCD, au   pouvoir) Hédi Mhenni, a souligné « la nécessité de demeurer vigilants pour   préserver les acquis du pays » après les derniers attentats de Batna et de   Dellys.       AFP
Maroc: Remise en liberté d’un journaliste condamné à huit mois de prison
 AFP, le 11 septembre 2007 à 16h49    CASABLANCA (Maroc), 11 sept 2007 (AFP) – Un   journaliste marocain d’Al Watan Al An, condamné en août à huit mois de prison   ferme pour publication de « documents confidentiels » concernant la lutte   antiterroriste, a été remis en liberté mardi par la Cour d’appel de   Casablanca.   « Je suis heureux d’être libre et de retrouver ma famille après avoir été privé   injustement de liberté pendant plusieurs semaines », a dit Mustapha Hormat   Allah, en sortant de la prison d’Okacha à Casablanca.   Visiblement décontracté, il a pris dans ses bras son fils, âgé d’un an. Sa   femme, ses deux avocats ainsi que des journalistes étaient présents devant la   porte de la prison.   « Je suis soulagé et content que la Cour ait décidé de remettre en liberté   provisoire Mustapha Hormat Allah », a déclaré à l’AFP Abderrahim Ariri,   directeur de l’hebdomadaire Al Watan Al An. Le tribunal correctionnel de   Casablanca avait infligé huit mois de prison ferme à Mustapha Hormat Allah, et   six mois avec sursis à Abderrahim Ariri. Les deux journalistes devaient   également s’acquitter d’une amende de 1000 dirhams (90 euros).   Ils étaient poursuivis pour « recel de documents obtenus à l’aide d’une   infraction » après la publication le 14 juillet par Al Watan Al An d’un dossier   intitulé « les rapports secrets derrière l’état d’alerte au Maroc ».   Mardi, lors de la première audience en appel, après l’interrogatoire des deux   prévenus, les avocats avaient déposé une requête pour la mise en liberté   provisoire de Mustapha Hormat Allah. « Je connaissais la réputation du   président du tribunal: c’est un homme droit et intègre. J’étais optimiste », a   confié à l’AFP M. Ariri.   La condamnation à une peine de prison ferme avait provoqué la consternation   dans la profession qui y voyait une « grave menace » pour la liberté de la   presse. Le verdict en appel doit être prononcé le 18 septembre.   Par ailleurs, le 7 novembre, doit se poursuivre le procès d’Ahmed Benchemsi,   directeur de deux magazines saisis ce week-end, sous l’accusation de   « manquement au respect dû à la personne du roi ».   La justice lui reproche son éditorial dans l’hebdomadaire   francophone TelQuel et dans Nichane, rédigé en darija (dialecte arabe   marocain), critiquant sur le mode de l’interpellation des propos du roi   Mohammed VI sur les élections législatives du 7   septembre.       AFP
Maroc: l’homme le plus proche du roi ne sera pas Premier ministre
 AFP, le 10 septembre 2007 à 00h35 
 RABAT, 10 sept 2007 (AFP) – Fouad Ali El Himma,   ex-vice-ministre marocain de l’Intérieur et personnalité la plus proche du roi   Mohammed, VI a nié catégoriquement qu’il puisse être nommé premier ministre,   dans un entretien à la télévision publique « 2M » lundi. M. El Himma a présenté   sa démission à la veille des élections législatives du 7 septembre. Il a   enlevé un siège de député dans la circonscription des Rehamna au nord de   Marrakech sous l’étiquette « sans appartenance politique ». « Non c’est une   erreur », a répondu M. El Himma à une question du journaliste de 2M. « Quand un   communiqué du palais royal est diffusé, il ne peut pas comporter de   conspiration », a-t-il dit. Le palais royal avait auparavant annoncé lundi que   des consultations avec les partis politiques allaient être lancées pour la   désigfnation du premier ministre. « A la lumière des résultats définitifs de   l’élection (le 7 septembre) de la nouvelle Chambre des représentants, le roi   Mohammed VI a décidé d’accorder dans les jours qui suivent des audiences aux   dirigeants des partis politiques (…) dans la perspective de la désignation   du Premier ministre », a indiqué le palais royal. Avec 52 sièges, l’Istiqlal   (nationaliste) a remporté les  législatives du 7 septembre devant les   islamistes du Parti Justice et Développement (PJD, 46) et le Mouvement   populaire (MP, 41). Le Rassemblement national des indépendants RNI, libéral)   arrive quatrième (39 sièges) suivi de l’Union socialiste des forces populaires   (USFP, 38 sièges). La majorité sortante était composée de l’USFP, de   l’Istiqlal, du RNI, du MP et du parti du progrès et du socialisme (PPS, 17   sièges).   M. El Himma a estimé que « les électeurs marocains ont donné leurs voix à des   partis qui ont travaillé avec le roi Mohammed VI sur un projet clair »,   relevant que ces partis de la majorité sortante « ont recueilli 184 sièges ».   Soit plus que la majorité absolue des 325 sièges de la Chambre des   représentants.       AFP
Maroc – L' »apathie politique » de l’électorat lourde de menaces
 REUTERS, le 11  septembre 2007 à 15h46 par Lamine Ghanmi       RABAT, 11 septembre (Reuters) – L’abstention croissante aux élections   marocaines et le désenchantement à l’égard des instances élues pourraient   inciter les jeunes générations à se tourner vers les groupes islamistes   radicaux si le pouvoir royal ne renforce pas les prérogatives du parlement.   Telle est la leçon que de nombreux observateurs tirent des élections   législatives de vendredi dans le royaume chérifien,   qui n’ont mobilisé que 37% des électeurs – dédain des urnes qui marque un défi   pour les autorités. Cette très faible mobilisation – comparable aux 35% de   participation enregistrés en mai dernier aux élections   législatives algériennes, mais dans un contexte bien différent – illustre un   réel « déficit démocratique » dans une région, le Maghreb, où une élite   restreinte tend à concentrer entre ses mains toutes les rênes du pouvoir.   « Sans aucun doute, les Marocains ne se sentent plus intéressés par la   politique », estime Ali Ammar, rédacteur en chef de l’hebdomadaire de langue   française Le Journal. « C’est une question qui va au-delà de l’échec évident   des institutions (…) C’est un échec collectif. » Les élections législatives   de vendredi étaient les deuxièmes organisées au Maroc depuis l’accession au   trône du roi Mohamed VI en 1999, à la mort de son père Hassan II. Le   souverain, descendant du Prophète, a progressivement lancé un chantier de   réformes sociales tout en conservant le contrôle du pays en tant que tête de   l’exécutif, chef de l’armée   et dirigeant religieux. Parmi ses nombreuses prérogatives figure le pouvoir   d’opposer son veto aux nouvelles lois. En outre, un système électoral très   complexe rend pratiquement impossible la domination d’un seul parti au   parlement.   Les nationalistes conservateurs de l’Istiqlal, membres de la coalition   gouvernementale sortante, sont arrivés en tête de l’élection de vendredi avec   52 des 335 élus de la Chambre des représentants, devant les islamistes modérés   du Parti pour la justice et le développement (PJD), qui ont eu 46 élus.   L’Union socialiste des Forces populaires (USFP), principal partenaire de   l’Istiqlal au gouvernement, est passée de 50 à 38   députés et apparaît comme le grand perdant du scrutin.       « CERCLE VICIEUX »       Les observateurs internationaux ont estimé que le vote avait été marqué par la   « transparence » et le « professionnalisme » mais se sont inquiétés de la faible   participation. Le quotidien Al Attihad al Ichtiraki, organe de l’USFP, estime   que la forte abstention s’apparente à une « protestation silencieuse ».   « Lors des élections avant 2002, les électeurs étaient conduits comme du bétail   dans les bureaux de vote, contre leur volonté. Maintenant les Marocains sont   libres de choisir », a jugé de son côté le chef de l’Istiqlal, Abbas el Fassi.   Aux législatives de 2002, la participation s’était établie à 51,6%.   Pour Tamara Cofman Wittes, membre du centre de réflexion américain Saban pour   le Proche-Orient, l’abstention reflète les interrogations des Marocains sur   l’efficacité du parlement et pose un grave dilemme au roi Mohamed VI.   « Si le roi veut donner plus de poids à la démocratie marocaine et y intéresser   les citoyens, il doit accorder plus d’autorité au parlement et restreindre son   propre pouvoir », dit-elle.   « Si le roi ne renforce pas les principaux partis au parlement, la population   risque de ne plus croire en ces partis, pas plus que dans le processus   démocratique », ajoute-t-elle. « Cette désaffection est déjà sensible dans la   faible participation aux dernières élections. Pour le roi, le temps presse   (…) Il existe des forces extrémistes en embuscade, prêtes à profiter de la   désillusion de la population. Et Al Qaïda en fait partie », souligne-t-elle.   L’écrivain Ahmed Ouyahmane, qui a publié la semaine dernière un livre intitulé   « L’apathie politique au Maroc », a révélé que pendant ses huit mois d’enquête   de nombreux Marocains ne lui avaient pas caché leur sympathie pour les   islamistes d’Al Qaïda. « Sans volonté politique de réforme des institutions,   nous resterons dans ce cercle vicieux, avec tous les dangers que cela   représente pour l’avenir », dit-il.     
Turquie – Le chef de l’opposition laïque contre tout coup d’Etat
 REUTERS, le 11  septembre 2007 à 15h46
 ANKARA, 12 septembre (Reuters) – Bien que   partageant les craintes de l’armée quant à la sauvegarde de la laïcité de la   Turquie, le chef de l’opposition a estimé mercredi qu’un coup d’Etat militaire   contre le président et le Premier ministre islamisants ne résoudrait rien. « La   démocratie et la république qui lui a donné naissance connaissent toutes deux   aujourd’hui des problèmes. Nous sommes dans un processus préoccupant », a   déclaré Deniz Baykal au quotidien libéral Radikal. « Mais un coup d’Etat   militaire n’est pas la réponse aux problèmes auxquels la Turquie est   confrontée. La solution est dans les mains des hommes politiques qui se   dressent pour défendre la démocratie et la république », a assuré le chef du   Parti républicain du peuple. Ses détracteurs avaient accusé Baykal d’inciter   l’armée à intervenir sur la scène politique lorsqu’il s’est opposé à   l’élection du ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, un ancien   islamiste, à la présidence de la République. Mais après une première tentative   contrecarrée par l’opposition laïque avec l’aide de l’armée, suivie d’une   victoire électorale de son parti l’AKP en juillet, Gül a été élu haut la main   en août à la magistrature suprême.       COMMEMORATIONS DU COUP D’ETAT DE 1980       Gül et son mentor le Premier ministre Tayyip Erdogan nient farouchement   nourrir le dessein secret de ramener l’islam au coeur de la vie politique   turque, comme les en accuse l’opposition laïque. Baykal a encore réaffirmé la   semaine dernière que la République était en danger. Mais bien que les   généraux, qui se veulent les garants soucillieux de l’héritage d’Atatürk,   passent pour surveiller de près l’évolution de la situation, peu nombreux sont   ceux qui croient aujourd’hui à un risque de coup d’Etat. Mardi soir, des   veillées aux chandelles avaient été organisées à Ankara et Istanbul en mémoire   des victimes du dernier coup d’Etat de l’armée, qui avait chassé Suleyman   Demirel du pouvoir, en 1980.   Le parlement avait alors été suspendu, de même que les libertés publiques et   de nombreux Turcs avaient été emprisonnés, torturés ou tués. Le puissant   état-major de l’armée turque a, ces derniers mois, réaffirmé son droit, aux   termes de la constitution adoptée en 1982 à son instigation, d’intervenir sur   la scène politique s’il estime que l’AKP menace les acquis de la laïcité.   Mais, fort de la confiance réaffirmée des électeurs turcs qui ont voté pour   l’AKP à 47%, le gouvernement d’Erdogan prépare un toilettage de ce texte   visant à « démilitariser » la loi fondamentale.     
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ATS, le 12 septembre 2007 à 12h07 Irak: publication du rapport de la Maison Blanche A Genève, d’anciens responsables américains en appellent à l’ONU
 Par Laurent Sierro, ATS       Genève (ats) Alors que la Maison Blanche publie son rapport sur la future   stratégie en Irak d’anciens responsables américains ont lancé récemment un   appel à l’ONU depuis Genève. Ils plaident pour   la création d’une OSCE pour la région, à l’image de ce qui s’est fait en   Europe pendant la Guerre froide.       « Ni les Etats-Unis, ni l’Irak, ni les deux Etats à eux seuls ne peuvent   obtenir une solution politique », a déclaré le week-end dernier l’ancien   ambassadeur américain à l’ONU Thomas Pickering, lors de la réunion annuelle de   l’Institut international d’études Stratégiques (IISS) de Londres.       A la mi-août, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1770, qui charge   d’un rôle accru la Mission d’assistance des Nations unies en Irak (MANUI). Le   secrétaire général Ban Ki-Moon avait dit que l’ONU agirait « en qualité de   médiateur ».       L’ONU avait quitté l’Irak en août 2003, après un attentat contre son bâtiment   qui avait fait 22 tués à Bagdad. Elle était revenue un an plus tard.       « Beckham de la diplomatie »       M. Pickering suggère trois niveaux de discussions gérés par les Nations unies:   entre les Irakiens, avec l’Iran, l’Arabie saoudite et la Turquie, et avec les   cinq membres permanents du Conseil de   sécurité, l’Allemagne, le Japon et l’Inde.       Et une organisation régionale de sécurité devrait être ensuite créée. Mais ce   plan ne sera probablement pas mis en place avant l’entrée en fonctions de la   nouvelle administration américaine, en janvier 2009, a reconnu M. Pickering.       Cette organisation serait lancée sur le type de l’Organisation pour la   sécurité et la coopération en Europe (OSCE), créée en 1975 après un vaste   processus de discussions, en pleine Guerre froide, et rebaptisée en 1995 sous   son nom actuel.       L’appel de M. Pickering, qui a été qualifié durant la conférence de « David   Beckham de la diplomatie », a reçu un large écho à Genève parmi d’autres   responsables américains.       « Prématuré »       Dans un entretien accordé à l’ATS, le professeur de l’Université de Harvard   Joseph Nye préconise que les Etats-Unis annoncent clairement leur intention de   retrait et qu’ils n’envisagent pas de base permanente dans la région.   Washington doit affirmer sa volonté de négocier avec les autres, estime M.   Nye, ralliant sur ce point M. Pickering.       Un avis également partagé par le professeur de l’Université de Georgetown,   Chester Crocker. Mais l’ancien secrétaire d’Etat adjoint aux affaires   africaines sous les deux administrations de Ronald Reagan estime que la   question la plus urgente reste celle du dispositif américain.       Thomas Pickering « a raison. Mais c’est prématuré », a-t-il déclaré à l’ATS.   Mais il est vrai que « nous devons élargir notre base en Irak et au   Moyen-Orient », a-t-il ajouté.       « Contradictions »       Sur la question des réductions des troupes américaines en Irak, largement   évoquée dans la campagne électorale pour la présidentielle américaine de 2008,   les avis sont moins tranchés entre ces experts.       « Nous sommes pleins de contradictions. Nous entraînons les sunnites et nous   soutenons le gouvernement majoritairement chiite », a déclaré Chester Crocker.   « Ce dont nous avons besoin, c’est d’une stratégie », avant de réfléchir à la   question du retrait des troupes, a-t-il estimé.       M. Nye pense lui que « nous devons clarifier avant tout la manière avec   laquelle nous nous retirons ». Et il met en garde contre tout calendrier de   retrait définitif, qui pourrait « être marchandé ».       M. Pickering a déclaré devant l’IISS qu’un simple retrait ne constitue pas une   « solution politique ».       (Source: www.tsr.ch , le 12 septembre 2007)
Syrie: libération de l’opposant syrien Habib Saleh
 DAMAS, 12 sept 2007 (AFP) – Les autorités   syriennes ont libéré mercredi l’opposant syrien Habib Saleh, arrêté en mai   2005 pour « avoir publié des informations mensongères » sur internet, a-t-on   appris auprès de son avocat, Me Ibrahim Melki. « Le tribunal militaire de Homs   (ouest) a libéré aujourd’hui l’avocat Habib Saleh, conformément à une loi   permettant aux détenus d’être élargis après avoir purgé les trois quart de   leur peine », a indiqué Me Melki.   M. Saleh a été libéré à la suite d’une demande rédigée par Me Melki et un   autre avocat, Me Akram Wannous. « Il avait écrit sur internet un article   virulent sur la guerre israélo-arabe » de 1967, a   précisé Me Melki. Habib Saleh avait déjà été emprisonné en 2001 avec neuf   autres activistes du +Printemps de Damas+ et libéré après trois ans de   détention.   L’arrivée au pouvoir de Bachar al-Assad, en juillet 2000, avait donné lieu à   une période d’ouverture relative du régime baptisée « Printemps de Damas ». Elle   avait pris fin avec l’arrestation, à l’été 2001, de 10 militants démocrates.       AFP
AFP, le 11 septembre 2007 à 18h42 L’humoriste français controversé Dieudonné condamné pour propos antisémites
 PARIS, 11 sept 2007 (AFP) – L’humoriste français   controversé Dieudonné a été condamné mardi à Paris à 7.000 euros d’amende pour   des propos antisémites sur la mémoire de la Shoah, notamment l’expression   « pornographie mémorielle », tenus lors d’une conférence de presse à Alger en   février 2005.       Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu Dieudonné coupable de   « diffamation publique à caractère racial ». Une amende de 10.000 euros avait   été requise à son encontre le 19 juin.       Absent du procès comme son avocat, Dieudonné fera appel du jugement, a annoncé   à l’AFP son avocate.       Lors d’une conférence de presse sur un de ses spectacles, le 16 février 2005 à   Alger, Dieudonné s’en était pris au « lobby sioniste, qui cultive l’unicité de   la souffrance », et aux « autorités sionistes (qui), avec l’argent public,   confisquent la création culturelle et ont déclaré une guerre au monde noir ».       Au cours de la même conférence de presse, dans des propos rapportés par   plusieurs médias français, Dieudonné avait également parlé de « pornographie   mémorielle ». Il avait par la suite expliqué viser par cette expression   « l’instrumentalisation de la Shoah ».       Dans une lettre lue à l’audience en juin, Dieudonné a accusé la presse qui   avait rapporté ses propos de « diffusion de fausses nouvelles », jugeant   « honteux de détourner (ses) propos dans une intention de nuire évidente ».       Conformément aux réquisitions, le tribunal a reconnu Dieudonné coupable de   « complicité du délit de diffamation publique envers un groupe de personnes en   raison de leur race, de leur religion ou de leur origine ».       Habitué des prétoires, il doit comparaître le 11 octobre devant la cour   d’appel de Paris pour des propos antisémites comparant les « juifs » à des   « négriers », tenus dans le Journal du dimanche du 8 février 2004.       En première instance, le 10 mars 2006, le tribunal correctionnel de Paris   l’avait condamné à 5.000 euros d’amende pour incitation à la haine raciale.       Dieudonné Mbala Mbala, né de mère française et de père camerounais, avait   annoncé vouloir être candidat à la présidentielle française de mai, avant de   renoncer avant le dépôt des candidatures, faute de « moyens » et d’avoir obtenu   le nombre de parrainages d’élus nécessaires.       AFP
Chili: l’autre 11 septembre
 TAIEB MOALLA   tmoalla@mediamatinquebec.com        Dans l’imaginaire mondial, la date du 11 septembre est définitivement accolée   à l’année 2001. Mais dans la mémoire collective du peuple chilien, ce jour   sombre a une tout autre signification.   En ce matin du 11 septembre 1973, les Chiliens sont scotchés à leurs postes de   radio pour écouter le dernier discours de leur président, le socialiste   Salvador Allende. Encerclé par une junte militaire dans son palais de la   Moneda à Santiago, capitale du Chili, le leader a décidé de ne pas se rendre.   Porté au pouvoir par les urnes trois ans auparavant, Allende refuse le coup de   force antidémocratique des troupes dirigées par le tristement célèbre Augusto   Pinochet. Complètement cerné par les putschistes, il se donne la mort.      L’onde de choc est immédiate. Des comités de solidarité avec le Chili poussent   comme des champignons un peu partout, y compris au Québec. À Paris, les   protestataires assiègent l’ambassade américaine et montrent du doigt le   gouvernement républicain de Richard Nixon, qui a largement financé et   orchestré le coup d’État. Dans le monde arabe, les étudiants scandent à   l’envie une chanson encensant «le bon Allende (dévoré) par l’ogre américain».      De véritables razzias      Pour Émilia Castro, les années 1970 étaient celles des grands idéaux. «Nous   étions jeunes et pensions que tout était possible», se remémore l’étudiante en   histoire, qui avait à l’époque 22 ans, aujourd’hui vice-présidente du Conseil   central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN) et vice-présidente de la   Fédération des femmes du Québec.      Le 11 septembre 1973, l’existence de cette militante de base bascule. Son   premier réflexe est de confier son nouveau-né à ses parents pour le protéger.   Au même moment, «l’armée faisait de véritables razzias, particulièrement dans   les quartiers populaires. La répression a été brutale», raconte-t-elle.      L’image du stade de soccer de Santiago, transformé en une immense prison,   frappe les consciences. On apprend plusieurs années plus tard que près de la   moitié des 3000 morts et des «disparus» durant ces années de plomb n’avaient   aucun engagement politique ou syndical connu.      Pendant plus d’une année, Émilia Castro vit en semi-clandestinité. Elle essaie   – souvent en vain – de rencontrer ses camarades et de partager les nouvelles   d’un pays qu’elle ne reconnaît plus et qui est dominé par d’infâmes   personnages portant l’uniforme. Les rares informations compilées sont souvent   déprimantes. Des compagnons de lutte ont été emprisonnés et torturés. Des   milliers d’entre eux ont «disparu». Les plus chanceux ont pu quitter le pays.   «Tous nos rêves tombaient d’un seul coup», lâche Mme Castro, non sans émotion.      En décembre 1974, elle se sauve et arrive tant bien que mal à rejoindre   Québec. Elle aide à la constitution d’un réseau de solidarité avec ceux qui   sont restés sur place.       Ironie de l’histoire, elle se trouve par pur hasard au Chili, en 1998, au   moment même où le général Pinochet se faisait arrêter à Londres pour répondre   des crimes commis par son régime. «J’ai participé à toutes les vigiles et aux   manifestations des familles de disparus», se rappelle-t-elle. À cette   occasion, elle se bat aux côtés de militantes croisées 25 ans plus tôt.      Pinochet meurt le 10 décembre 2006, sans jamais avoir été reconnu coupable   pour ses méfaits. Cependant, Émilia Castro demeure convaincue que le combat   mené par ses compatriotes pour la justice et la vérité n’est pas vain.       (Source : « MédiaMatinQuébec », le 11 septembre   2007)   lien :   http://www.mediamatinquebec.com/?Section=Accueil&id=2292
La fin d’une aventure
 Taïeb Moalla       L’un était un militant pro-Allende, l’autre, un simple étudiant en sciences   économiques. Mais pour ces deux Chiliens de Québec qui ont aujourd’hui 60 ans,   les événements du 11 septembre 1973 ont définitivement changé le cours de leur   vie.   Victor Montenegro garde un souvenir particulier des attentats de New York.   «Bien sûr que j’ai été ému de voir les deux tours (du World Trade Center)   tomber, relate-t-il. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de réaliser que les deux   événements du 11 septembre ont eu lieu sous des gouvernements (américains)   républicains. Le 11 septembre 2001, j’ai tout de suite pensé à la Moneda qui   brûlait et à mon monde qui s’écroulait, 28 ans plus tôt.»      Ce «monde qui s’écroule» est celui d’un jeune militant de 26 ans du Parti   socialiste, qui se fait arrêter et torturer pendant une dizaine de jours. Plus   chanceux que certains de ses compagnons qu’il ne reverra plus jamais, Victor   Montenegro est libéré sans que des accusations ne soient portées contre lui.   «Quand j’ai quitté le pays, en 1974, je savais qu’ils (les soldats) allaient   bientôt venir me chercher de nouveau», dit-il.      Arrivé au Québec, il fonde le Centre chilien Pablo Neruda, du nom d’une icône   du pays, un poète qui n’a pas survécu à la destruction de ses livres par les   militaires et qui meurt d’un cancer quelques jours après le coup d’État.      Comme des dizaines de milliers de ses compatriotes éparpillés partout dans le   monde, Victor Montenegro organise, dès son arrivée à Québec, des activités de   soutien aux Chiliens de l’intérieur qui subissent la répression et mène des   campagnes pour dénoncer la dictature militaire dans son pays d’origine.      «Mon premier petit-fils est né le 11 septembre 2001. Disons que ce jour est   très présent dans ma vie», dit M. Montenegro en souriant.      En prison pour… possession de livres!      L’histoire de Leslie Vera est encore plus singulière. Au moment du 11   septembre 1973, le jeune homme habite à quelques rues du palais présidentiel   de la Moneda. «On avait le sentiment que quelque chose était en train de se   passer. La situation était vraiment très polarisée», décrit-il.      Pour cet étudiant en sciences économiques, la vie post-coup d’État est   ponctuée par le couvre-feu et le sentiment d’insécurité. Même s’il ne milite   au sein d’aucun regroupement, il sait qu’une simple dénonciation peut le mener   derrière les barreaux.      «J’ai été arrêté en 1976 parce que je possédais des livres de sciences   économiques interdits par le pouvoir. Je savais que je prenais un risque en   gardant ces ouvrages, mais je ne voulais tout simplement pas les jeter», se   souvient-il.      Encore aujourd’hui, Leslie Vera ne sait toujours pas lequel de ses livres a   tant dérangé la junte militaire. «Il y avait des bouquins sur le capitalisme   et d’autres sur le communisme. De toute façon, la simple vision des livres   irritait les militaires», dit-il, sarcastique.      Leslie Vera est libéré grâce à la participation du gouvernement du démocrate   Jimmy Carter dans le dossier des prisonniers d’opinion chiliens. «Carter   donnait des prêts au gouvernement chilien en échange de la libération de   prisonniers politiques», souligne M. Vera.      Ce dernier atterrit finalement à Chicoutimi en 1977, avant de s’installer dans   la capitale nationale en 1992. «Cette année, je fête mes 60 ans, dont 30 ans   passés au Québec», signale l’opérateur en informatique en guise de conclusion.       (Source : « MédiaMatinQuébec », le 11 septembre   2007)   lien :   http://www.mediamatinquebec.com/?Section=Accueil&id=2291
Caricature de Mahomet: la Suède présente ses excuses à l’OCI
 AFP, le 12 septembre 2007 à 16h00
 DJEDDAH (Arabie saoudite), 12 sept 2007 (AFP) –   L’ambassadeur de Suède en Arabie saoudite a présenté les excuses de son pays à   l’Organisation de la conférence islamique (OCI) après la publication   par un journal suédois d’une caricature de Mahomet, a annoncé   mercredi l’OCI.       Jan Thesleff a présenté au secrétaire général de l’OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu,   ses « plus profondes excuses pour la controverse créée par la publication de   cette caricature blessante », a indiqué dans un communiqué l’OCI, qui rassemble   57 pays musulmans.       M. Ihsanoglu a fait part au diplomate suédois de « son inquiétude concernant   ces incitations irresponsables et provocantes au nom de la défense de la   liberté d’expression (…) qui mènent la communauté internationales vers plus   de confrontation et de division », a ajouté l’OCI.       La publication le 18 août dans le Nerikes Allehanda, journal local d’Örebro (à   l’ouest de Stockholm), d’un dessin représentant le prophète avec un corps de   chien avait déclenché une vive polémique, alors que l’interprétation stricte   de l’islam interdit toute représentation de Mahomet.       En Suède, deux manifestations avaient été organisées devant le siège du   journal et un débat s’était engagé dans les médias suédois qui ont appelé à la   fois au dialogue et au respect de la liberté de la presse.       L’Egypte, l’Iran et le Pakistan notamment avaient protesté par la voie   diplomatique. Début septembre, le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt   avait tenté de désamorcer la crise en recevant des diplomates de 22 pays   arabes et musulmans.       La publication en septembre 2005 par le journal danois Jyllands-Posten de   dessins satiriques du prophète avait entraîné en janvier et février 2006 une   flambée de violences dans le monde musulman et un boycottage des produits   danois.       AFP

