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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2061 du 12.01.2006
AFP: Au moins 345 tués dans une bousculade au dernier jour du pèlerinage musulman Reveiltunisien.org : plainte contre l’administration de la prison du 9 avril Le Gri Gri: Ben Ali, un poing, c’est tout… Webmanagercenter.com : Sfax se replace dans l’échiquier économique national Dr.Sahbi Amri: Lettre Ouverte au Ministre de l’intérieur en Tunisie » 2 » Mourad Dridi: Histoire de péripéties AFP: Près de 20.000 étrangers expulsés de France en 2005 (+26,7%) Le Figaro: Les prétendants se bousculent derrière Bouteflika Libération : Guantanamo, hors la loi depuis quatre ans Le Monde : A Stuttgart, les musulmans désireux de devenir allemands sont interrogés sur les valeurs démocratiques Reuters: EU studies mobile units to address migrant influxes
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Au moins 345 tués dans une bousculade au dernier jour du pèlerinage musulman
AFP, le 12.01.2006 à 15h52
Par Sam DAGHER et Souleimane NIMR
MINA (Arabie saoudite), 12 jan 2006 (AFP) – Une violente bousculade devant les stèles symbolisant Satan à Mina, à l’est de la Mecque, a fait au moins 345 morts jeudi, au dernier jour du pèlerinage annuel aux lieux saints de l’islam.
« Le nombre de tués a atteint 345 », a déclaré le ministre saoudien de la Santé, Hamad ben Abdallah al-Mane, ajoutant qu’il y avait près de 300 blessés.
Un précédent bilan de sources médicales à l’hôpital général de Mina faisait état d’au moins 200 morts.
« Nous ne pouvons pas donner un nombre exact parce que nous avons reçu quelque 600 victimes, dont beaucoup ont été transférées vers d’autres hôpitaux », avait indiqué l’une de ces sources.
« Un grand nombre des victimes provient des pays du sud-est asiatique », selon des sources médicales.
« Il y a eu un accident aux stèles », a déclaré à l’AFP le directeur régional de la défense civile, le général Adel Zamzami, précisant qu’une « bousculade avait eu lieu » autour de ces stèles, où se pressaient des dizaines de milliers de fidèles.
Des versions contradictoires circulaient sur les causes et les circonstances du drame, qui s’est déroulé au dernier jour du pèlerinage, alors que les pèlerins lançaient des pierres contre trois stèles supposées symboliser Satan.
Au milieu de la foule, les pèlerins jonglent pour s’assurer que leurs pierres ont touché le pilier, alors que les plus faibles risquent d’être piétinés.
La bousculade est due à « l’indiscipline des pèlerins et à un problème de bagages », selon le ministre de la Santé.
Les victimes « ont été tuées en raison de la chute des bagages que portaient les pèlerins, ce qui a entraîné une bousculade à l’entrée est du pont des stèles », a affirmé à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur Mansour al-Tourki.
D’autres témoins ont indiqué que les pèlerins qui s’empressaient d’accomplir les rituels avaient emporté leurs bagages pour regagner leurs foyers directement. Ces bagages seraient tombés des bus, créant la bousculade.
« Les pèlerins se pressaient pour lancer les pierres sur la stèle et accomplir le rite du pèlerinage avant le coucher du soleil », a indiqué le général Zamzami.
Selon un témoin cité par Al-Jazira, des imams avaient émis une fatwa recommandant d’accomplir la lapidation dans l’après-midi. « La plupart des pèlerins ont suivi cette recommandation sans tenir compte d’autres fatwas facilitant le rituel », ce qui a provoqué la concentration de dizaines de milliers de pèlerins autour des stèles, a-t-il indiqué.
Selon un autre témoin cité par al-Jazira, la bousculade a eu lieu lorsque les policiers ont frayé un chemin à une haute personnalité au milieu de la foule.
« Des ambulances et des équipes d’urgence se trouvent sur le site et tentent de contrôler la situation », a déclaré le chef des opérations d’urgence au ministère de la Santé, Tarek al-Arnous, présent au moment de l’accident.
« Soixante-dix ambulances ont été dépêchées vers le lieu de l’accident et les sept centres hospitaliers de la Mecque et d’Arafat accueillent les victimes », a déclaré le chef des opérations de secours d’urgence à la Mecque, Khaled Yassine.
« Il est impossible d’évacuer les victimes par hélicoptère en raison de la densité de la foule sur le site », a-t-il ajouté.
Les télévisions satellitaires arabes ont montré en direct des images de morts sur le site, couverts de draps blancs par les secouristes.
Des bousculades ont déjà eu lieu pendant le pèlerinage à la Mecque autour de ces stèles, notamment en 1994 (270 morts), 1998 (118 morts) et 2004 (251 morts). En 1990, une bousculade dans un tunnel à Mina due vraisemblablement à une panne du système de ventilation avait fait 1.426 morts, pour la plupart asiatiques.
Un cordon de centaines de militaires en treillis a été dépêché sur place après l’accident, selon les télévisions.
Le 6 janvier, quelques jours avant le début du pèlerinage, un hôtel vétuste s’était effondré au centre de la Mecque, faisant 76 morts. Plus de 60.000 membres des services de sécurité, de secours et de santé ont été mobilisés cette année pour l’organisation du hadj.
Le hadj est l’un des cinq piliers de l’islam, et doit être accompli au moins une fois dans leur vie par les musulmans qui en ont la capacité physique et financière.
Les drames du pèlerinage à la Mecque
AFP, le 12.01.2006 à 15h45
DJEDDAH (Arabie saoudite), 12 jan 2006 (AFP) – La bousculade jeudi à Mina, à l’est de la Mecque, dans laquelle 345 pèlerins ont péri, selon un dernier bilan officiel, endeuillit le pèlerinage annuel dans la ville sainte de l’Islam, déjà terni par l’effondrement d’un hôtel le 6 janvier qui a tué 76 personnes.
Voici la liste des principaux drames survenus lors du pèlerinage à La Mecque.
– 1975
Décembre: un gigantesque incendie dans un campement de pèlerins près de La Mecque fait 200 morts. Le feu s’est déclaré à la suite de l’explosion d’une bouteille de gaz et s’est rapidement propagé dans les tentes.
– 1979
20 novembre: plusieurs centaines d’hommes armés hostiles au régime saoudien se barricadent pendant deux semaines dans la Grande Mosquée de La Mecque et prennent des dizaines de pèlerins en otages.
L’assaut est donné le 4 décembre, avec les conseils de trois militaires français du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) envoyés par Paris à la demande de Ryad. Bilan officiel: 153 tués, 560 blessés.
– 1987
31 juillet: les forces de l’ordre saoudiennes répriment une manifestation interdite de pèlerins iraniens (402 morts, dont 275 Iraniens, selon un bilan officiel saoudien). Les relations diplomatiques irano-saoudiennes sont rompues le 24 avril 1988. Les Iraniens seront absents du pèlerinage jusqu’en 1991 et effectuent depuis sans incident leur manifestation traditionnelle.
– 1989
10 juillet: un double attentat aux abords immédiats de la Grande Mosquée de La Mecque fait un mort et 16 blessés. Seize chiites koweïtiens accusés d’être les auteurs de l’attentat sont exécutés le 21 septembre.
15 juillet: cinq Pakistanais sont tués et 34 autres blessés à la suite d’un incendie dans un campement de toile près de La Mecque.
– 1990
2 juillet: une gigantesque bousculade se produit dans un tunnel de Mina, au sud de La Mecque, vraisemblablement à la suite d’une panne du système de ventilation. 1.426 pèlerins, asiatiques pour la plupart, meurent asphyxiés.
– 1994
24 mai: 270 pèlerins meurent dans une bousculade pendant le rituel de la lapidation de Satan à Mina, en raison d’un « afflux record » de pèlerins selon les autorités.
– 1995
7 mai: trois personnes sont tuées et 99 autres blessées dans un incendie qui s’est déclaré dans un campement de pèlerins près de Mina.
– 1997
15 avril: un incendie provoqué par un réchaud à gaz ravage des campements de toile de pèlerins dans la vallée de Mina, faisant 343 morts et plus de 1.500 blessés.
– 1998
9 avril: plus de 118 pèlerins sont tués et plus de 180 blessés dans une bousculade à Mina lors du rite de la lapidation des stèles.
– 2001
5 mars: 35 pèlerins, 23 femmes et 12 hommes, sont tués et plusieurs autres légèrement blessés lors du rite de la lapidation.
– 2003
11 février: 14 fidèles, dont six femmes, périssent au premier jour de la lapidation des stèles à Mina.
– 2004
1er février: 251 personnes sont tuées dans une bousculade à Mina, au premier jour de la lapidation des stèles.
– 2005
23 janvier: 29 pèlerins sont tués dans les pluies diluviennes sans précédent depuis 20 ans qui frappent la région de Médine (ouest). La veille, trois pèlerins sont morts lors de bousculades pendant la « lapidation de Satan » à Mina.
– 2006
6 janvier: 76 personnes périssent dans l’effondrement d’un hôtel dans la ville de La Mecque.
12 janvier: 345 pèlerins sont tués lors d’une bousculade pendant le rituel de la lapidation des stèles.
AFP
Plainte contre l’administration de la prison du 9 avril Une pétition de 86 prisonniers tunisiens
Seconde partie de la traduction de l’article « Une pétition de 86 prisonniers tunisiens » Le reste de la traduction du document sera proposé par Reveiltunisien à ses lecteurs dans les prochaines éditions. Nous invitons les personnes qui n’en n’auraient pas eu connaissance à consulter les différentes photos prises clandestinement de la Prison du 9 Avril. Tunis, avril 2005 Louanges à Dieu seul
Objet : plainte contre l’administration de la prison du 9 avril (traduction de la seconde partie) :
Courtiers d’avocats et d’agents pénitentiaires. Il y a aussi cet autre individu, dénommé Farid Ben Larbi Chihaoui, qui travaille comme commis à la banque et dont le numéro de portable est le 98 670817 et qui prétend avec assurance avoir une relation intime et stable avec une certaine Zohra, mariée à Faouzi Ben Ali, qui est vénale et intervient auprès de hauts responsables. Il conserve son numéro de portable le 96 400360. Ce Chihaoui déambule en permanence en compagnie d’une autre personne connue sous le nom d’ « Ali », d’âge mûr et aux cheveux blancs. Il le présente ainsi à ses victimes : Si Ali, dont le frère est procureur de la République et qui n’a qu’une parole. Ces deux-là ont été vus à plusieurs reprises à bord de trois voitures, deux d’entre elles, immatriculées 2891 Tunisie 65 et 3536 Tunisie 101, portaient une plaque du ministère de la Justice, la troisième, un véhicule ordinaire, portait cette plaque minéralogique : 2245 Tunisie 82. Notons aussi que ces deux-là sont en contact étroit et fréquentent l’étude du célèbre avocat, Mohammed Hédi Lakhoua. Ils se cachent derrière l’identité et le titre de ce dernier,(…) avocat à la cour de Cassation, Docteur en Droit, Professeur agrégé, élégant, aux yeux verts, (…) et doué d’une propension incommensurable à dévorer l’argent des justiciables et à le repartager…(il prétend être d’une famille connue) Nous autres, prisonniers du 9 avril signataires de cette pétition, sommes également entraînés (…) dans les couloirs du Tribunal de Première Instance de Ben Arous et le tribunal cantonal : parlons un peu de cet autre courtier notoire et en vue dans le tribunal en question : Mohammed Naceur Laabidi, né en 1960, au passé et au présent bien sombres et dont l’avenir sera sombre également. Il est le champion de l’escroquerie qui lui a permis de posséder une maison à deux étages et une voiture du côté de ce qu’on appelle la parcelle du terrain Jelassi, à Borj Ghorbal sur la route de Mornag et qui « eu des rapports adultérins avec près de 120 femmes » nous y reviendrons plus loin, mais passons en revue quelques unes de ses escroqueries : – Il a rançonné de quelques 500 dinars un paysan nommé Ibrahim Smati, connu à Oued Ellil où il possède une ferme, en échange de la promesse d’intervenir auprès du juge afin que ce dernier prononce un jugement contre la partie adverse qui avait laissé ses bêtes sur son domaine. – Un autre paysan connu dans la région de Mornag, dénommé Mahmoud Ben Mohammed Allagui, âgé de 58 ans environ, dont le numéro de portable est le 98 69184498. La rançon consistait en des fruits en permanence, la récolte de chaque saison et cinquante dinars en échange d’une promesse d’intervention pour que son fils soit relaxé dans une affaire d’ébriété et de tapage examinée par le tribunal cantonal de Ben Arous. – Un vendeur de pièces détachées (…) connu sous le nom d’ »El Hajj », dont le numéro de portable est le 98434741 (de l’argent et des pièces détachées pour sa voiture personnelle) – Mohammed Jouini, propriétaire de la station essence Shell sur l’autoroute du Sud (châssis pour sa voiture personnelle) en échange de la délivrance d’une copie de son jugement – Besma Bent Mohammed Ouslati, propriétaire d’une boutique de vente de produits laitiers à El Mourouj 5, (…) : une « passe » en échange de la promesse d’intervenir dans une affaire civile la concernant. – Samira dont le numéro de téléphone est le 22 773937 « une passe » et cinquante dinars en échange d’une intervention (…) – Néjoua Raïss, (numéro de portable : 98 33863), divorcée et deux enfants, une « passe » contre la promesse d’intervenir dans une affaire de divorce. – Loubna Elkahri, demeurant cité Mzoughi et originaire de Kasserine, une relation adultérine et une somme de 100 dinars pour intervenir pour faire produire une jugement de pension – Le propriétaire d’un camion Berliet dénommé Monji, auquel il a extorqué mille dinars d’acompte pour une intervention en sa faveur dans une affaire au tribunal de Ben Arous. Le camion en question est immatriculé : 9273 Tunisie 40 – Le 20 octobre 2003, l’adjoint au procureur de la République de Ben Arous, Abdelkarim Maktouf, dont la femme avait eu la jambe brûlée, a conduit cette dernière à l’hôpital Charles Nicole pour la faire soigner. Il est alors entré dans son bureau avec un passe partout et il a volé une bague portant son nom et son titre et un document comportant des souvenirs personnels de ce procureur adjoint. Il les a photographiés puis les a remis dans son bureau en son absence. – Arrivée d’une lettre anonyme à son épouse, Amel Labidi, qui attirait l’attention de cette dernière sur le fait qu’elle était trompée par son mari, qu’il était corrompu, avec une description complète de l’intérieur de son domicile et jusqu’à la description du tissu blanc qu’elle utilisait lors de ses relations sexuelles. (…) Cette délation a entraîné une demande de divorce de son mari. Elle est infirmière au nouvel hôpital de Yasminat, sur la route de Mornag. – Mohammed Naceur Labidi a des contacts secrets aussi avec le lieutenant Soufiane Hamzaoui, originaire de la région de Tala, qui travaille depuis peu à la prison du 9 avril. Il a remis à notre Labidi les listes des prisonniers incarcérés à la prison du 9 avril, (ceux qui y font l’objet d’un mandat d’écrou pour des affaires d’ébriété, de tapage et de troubles pour extorquer à nos parents, à qui ils font miroiter d’autres issues pour nos affaires, en échange de sommes d’argent diverses qu’ils se partagent ensuite sur l’autoroute du sud à bord de la voiture de ce Labidi. – Lors d’une discussion entre les deux hommes, Mohammed Naceur Labidi a montré au lieutenant Hamzaoui un écrit signé du procureur de la République de Ben Arous faisant la proposition de promotion au grade de chef des commis, avec la mention « bonne conduite » et « compétence professionnelle » (Hamzaoui lui a répondu qu’il avait aussi un grade, directeur de prison et il a maintenant le rang de vice directeur de la prison du 9 avril. – Une autre femme dont le nom est Hassina Bent Mohammed Zdini : il a eu un rapport sexuel avec elle dans les toilettes du tribunal de Ben Arous et dans sa voiture vers Raouad. Cette dernière a une affaire (jugement de pension) enregistrée au tribunal de Ben Arous sous le numéro 9400, le jugement date du 1er mars 2002, (N° 19557) – Il est aussi en contact avec un agent pénitentiaire à des fins de corruption : « Samir », dont le numéro de portable est le 98 818 279, et qui habite dans le coin de Boumhel. – Il est en contact avec un agent pénitentiaire « Mouazz », suspendu de son travail actuellement pour 4 mois, avec 4 agents de sécurité ; il travaillait à la réception de la prison du 9 avril (ce que l’administration pénitentiaire a considéré comme une infraction commise par cet agent, est considéré comme un crime quand il s’agit de nous les prisonniers condamnés à 15 ou 25 ans d’emprisonnement : ce Mouazz avait fait rentrer des produits interdits en se livrant à la falsification au moyen d’un scanner pour introduire des médicaments. (…)
Liste des signataires (traduction) : Choukri Ben Brahim Ayari Ramzi Ben Abdelmajid Ben Mohammed Hassen Ben Belkacem Elbarhoumi Hassen Ben Mohammed Ali Ayari Faouzi Ben Ali Gassoumi Zine El Abidine Ferchichi Nizar Ben Mohammed Salah Sellami Mohammed Ben Béchir Jlidi Hassen Ben Mrad Ben Hassen Hakimi Hichem Ben Mohammed Hamadi Mohammed Salah Kefi Nabil Kharzi Lotfi Ayari Mourad Rahim Mohammed Ali Toumi Mohammed Mouldi Harzallah Anis Hamdi Krï Ferchichi Samir Souissi Ahmed Oueslati Ramzi Ouali Laroussi Ben Jaafar Anis Jebali Khaled Chaabani Allala Trabelsi Abdelwahab Hannachi Fethi Ounas Nizar Mohammed Salah Sellami Taoufik Dridi Amor Aouini Fethi Maalaoui Jamel Riahi Mohammed Ali Bougarrin Aziz Harzi Samir Soussi Rafik Jebali Mohammed Ali Ayari Samir Arfaoui Mounir Sassi Nabil Zarhouni Abdallah Zouaoui Riadh Ben Alia Fayçal Abdessalam Bahri Houssine Nefzi Ouahid Jebali Anis Jendoubi Hassen Riahi Nizar Hedi Ben Saïd Badreddine Laabidi Mohammed Rezgui Jalel Zayati Tarek Bahlaouani Saber Fatnassi Nabil Hidoussi Béchir Almi Abdelwahab Mouqaddam Salah Mathlouthi Mohsen Bahri Mehrez Ouertani Mohammed Zoghlami Ahmed Hamza Nabil Zahani Lotfi Boulaabi Amor Laouini Mounir Euchhi Saber Ben Saad Mohammed Jomni Hassen Dridi Chir Ayari Fethi Hammami Samir Snoussi Mehrez Chatti Ahmed Abdi Azzedine Hannachi Ahmed Jeridi Larbi Dridi Tahar Hamouda Moncef Hamdi Mohammed Sassi Tarek Riahi Mehrez Hamrani Ali Chahed Youssef Chelaouati Khaled Dridi (86 témoins de ce qui s’est passé et de ce qui continue de se passer et que nous avons relaté dans cette pétition) Fin de la traduction de la seconde partie (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)
(Source : www.reveiltunisien.org , le 11 janvier 2006)
Sfax se replace dans l’échiquier économique national
2ème ville de la Tunisie par sa population, avec 1 million d’habitants et un pôle industriel, portuaire et universitaire, Sfax doit, historiquement, son essor économique à l’olivier, à l’huile d’olives et aux produits de la mer. Introduite par les Européens à la fin du 19ème siècle, l’olivier a transformé non seulement le paysage, mais les hommes et l’économie en créant une richesse régionale, qui fut investie dans l’industrie dès les années 70. Dans les décennies 70 et 80 et avec la baisse du prix de l’huile d’olive, le recul des exportations et la crise de l’oliverie, Sfax a beaucoup perdu de sa vitalité au profit d’autres villes côtières, surtout qu’il n’avait pas pu créer d’activités de substitution, comme le tourisme (dont souffre d’ailleurs encore la ville de Sfax). Une grande partie de la population et des cadres ont quitté la ville dès les années 70 et plusieurs se sont installés à Tunis ou dans d’autres villes. Mais depuis l’an 2000, et avec le retour au premier plan de l’huile d’olive, Sfax fait son comme back et redevient une métropole agricole et industrielle. Il suffit de regarder le volume global des investissements industriels déclarés au cours de l’année 2005 pour s’en apercevoir la nette progression par rapport à 2004 (17%), avec une hausse de 51% des investissements dans le secteur des industries alimentaires et de 13% dans les industries diverses. Quant à la récolte oléicole pour l’année 2006, elle est estimée à 52.000 tonnes d’huile, sachant que fin décembre le prix du kilo d’olive extra vierge avait frôlé les 7 dinars tunisiens (6,700 DT pour être plus précis). Pour la production laitière, elle a connu, jusqu’à fin novembre, une progression de 10%, au niveau des quantités de lait collectées par rapport à 2004, faisant du gouvernorat de Sfax le 1er producteur national de lait, devant les gouvernorats du nord. Enfin, la pêche n’est pas en reste, puisqu’elle a enregistré, elle aussi, une croissance soutenue de 14% dans le volume de la production totale, par rapport à 2004. Tous ces éléments montrent que, progressivement, la ville de Sfax retrouve sa place dans l’économie nationale après Tunis, ce qui stimule l’emploi et la croissance de la région. T.B. (Source : www.webmanagercenter.com , le 12/01/2006 à 06h28)
BEN ALI LE SOUTENEUR
Le coup d’État en douceur qui, en Mauritanie, a débarqué un président usé pour porter au pouvoir l’ancien patron des flics mauritaniens (soutenu par les Français), n’a provoqué aucun émoi particulier dans les chancelleries occidentales et africaines. Sauf de la part du président tunisien Ben Ali, qui a protesté contre ces mauvaises manières à l’égard d’un collègue chef d’État. Craindrait-il pour lui-même un débarquement en douceur ? (…)
Bac moins 3
Zine Ben Ali, président bien élu de Tunisie. Petite explication en privée d’Hubert Védrine, ancien chef du Quai d’Orsay : « un c’est un flic, deux c’est un flic qui est con ». (…)
Tunisie
Ben Ali, un poing, c’est tout…
En marge des agressions de journalistes, des grèves de la faim et des, premières, réactions politiques locales, le Sommet mondial de l’info a permis à Ben Ali de (re)sortir de sa manche le roi du coup monté et de la torture : Mohamed Ali Ganzoui. La tenue à Tunis du Sommet mondial de l’information aura été une occasion de plus pour Ben Ali de faire montre de ses talents de barbouze en chef. Le déploiement de ses Tonton-Macoute a été à la mesure de l’événement. Déjà, depuis le printemps dernier, le président « Bac moins trois », comme l’appellent les Tunisiens, n’avait qu’un seul mot d’ordre pour sa police : mater, réprimer, sans modération, pour que le calme règne à l’arrivée des délégations étrangères. Mais c’était compter sans l’entêtement, pour une fois, du Mouvement tunisien des droits de l’homme et des partis politiques d’opposition, qui ont transformé son show international en cauchemar et lui firent perdre les pédales. En s’attaquant à Christophe Boltanski, journaliste à Libération et gendre de celui qui fut, jusqu’en septembre, ambassadeur de France en Tunisie, il a réussi à dresser contre lui les médias internationaux, ainsi que le quai d’Orsay, qu’on a connu moins critique envers Ben Ali. Oubliés les efforts de lobbying de ces dernières années, quand Tunis mettait à contribution la puissante officine de conseil d’Anne Méaux— une ancienne des cabinets de Valéry Giscard d’Estaing et d’Alain Madelin, engagée, au prix fort, pour embellir la façade de ce régime aux pratiques musclées.
(Source : Le Gri Gri, 15 décembre 2005) URL:
http://www.lesamisdugrigri.com
Lettre Ouverte au Ministre de l’intérieur en Tunisie » 2 «
Monsieur le ministre de l’intérieur en Tunisie , Si je me suis permis de vous adresser , le 03 Janvier 2006 , une lettre ouverte , en public , sur les colonnes du journal électronique de tunisnews et d’autres sites d’internet , j’ai voulu attirer votre attention afin de vous transmettre le message que ma conviction et ma conscience personnelles ne m’ont jamais permis d’admettre que la Tunisie ait un Président digne de ce poste de président et de la confiance du peuple Tunisien , comme tout autre pays du monde , depuis le départ nocturne du pouvoir suprême du défunt Zaïm Habib Bourguiba . Par manque de conformité , de sagesse et de raison intrinsèques , la blague propagandiste de la cosmétique fictionnelle de l’arsenal des prix internationaux de respect des droits de l’homme et des normes de la démocratie attribués au Général-Président Zine El Abidine Ben Ali ne peuvent rajouter au symbole de la criminalité politique et des dérives financières en Tunisie que du mépris et de l’indignation populaire Tunisienne et universelle . Si votre démon de Carthage vous fait peur pour que vous puissiez séjourner aussi longtemps que possible au fauteuil des privilèges incontrôlés de ce poste ministériel , sachez que cette marionnette n’est bonne que pour la poubelle de l’histoire. Si je me suis permis de vous accuser publiquement et personnellement dans ma lettre précédente d’assistance , de servitude , de supervision et de protection des associations mafieuses de bandes de malfaiteurs des barons du secteur de la sécurité en Tunisie , je n’ai tant hésité à vous porter directement l’allégation de haute trahison en vous défiant d’en faire autant . Car j’ai l’ultime conviction que vous n’êtes qu’un figurant de façade puisque vous êtes incapables de brancher le petit doigt pour assainir une situation gangréneuse en expansion . Par ailleurs , rappelez-vous toujours que les prisons Tunisiennes ne sont surpeuplées de criminels et de coupables de délits . Mais , elles sont débordées par des victimes des orientations politiques d’une cosmétique démocratique qui dévore de jour en jour et de plus en plus ses enfants . Les véritables criminels en Tunisie sont tous ceux qui sont au dessus de la loi et qui ont toujours piétiné la justice . Ceux-là vous ont toujours fait danser sur le petit doigt , vous et vos similaires d’arrivistes aux postes d’autorité au pouvoir. Les commanditaires et coupables de crimes ne sont jamis ni traduit en justice ni mis même en détention préventive. La loi n’est applicable qu’aux ailes brisées dépourvues de pistons et d’interventions qui véhiculent les instructions des humeurs . Je ne peux , cependant , porter cette allégation , de haute trahison , à une marionnette qui a toujours cru et croit encore que s’il est maintenu , aussi longtemps , à la tête de la magistrature suprême en Tunisie, c’est grâce au soutien , à l’appui et à la protection des services du secteur policier du pays : La fraude électorale , la répression policière de la société civile , le coupe-ressource et la marginalisation des élites opposantes , la manipulation de la magistrature pour les liquidations politiques , la corruption des institutions de l’état et de l’administration , les hautes nominations de complaisance , la désinformation officielle , la cosmétique propagandiste des moyens d’information , la disponibilité des moyens humains et matériels de l’état au service du Parti-Etat … au frais de l’abus d’usage de l’argent public . Son message écrit au livre d’or à sa dernière visite au ministère de l’intérieur , depuis quelques années , en est le principal témoin révélateur de mes » préemptions » d’intégriste , de terroriste , d’opposant et de fou . Certes , les loups ne se mangent pas entre eux , mais , sachez monsieur le ministre de l’intérieur , que les hauts responsables de l’état-mafieux , qui savent un peu trop de ce qu’il fallait savoir, devrait quitter les lieux et laisser le fauteuil à un remplaçant , plus naïf , plus bête et plus docile au point de l’idiotie. Votre tête est en jeu . Vous êtes déjà grillés par vos subordonnés comploteurs qui ne peuvent vivre que dans les marécages et par la mouchardise stérile . Vous êtes déjà pris par la gorge . C’est une question de délai . Vous n’êtes qu’un domestique verseur d’eau sur les mains . Vous ne devriez aspirer à autre chose plus loin . C’est le top de votre chance de serveur et de serviteur . Pour la course à la succession du Général-Président Zine El Abdine Ben Ali , mettez-vous dans la tête que vous n’êtes ni Sahélien ni homme et haut cadre de sécurité bien que vous êtes ministre de l’intérieur . Mais , il fallait comprendre que vous êtes le ministre de l’intérieur de la famille mafieuse des Trabelsi gendres du Général-Président Zine El Abidine Ben Ali. ….. Dans un secteur 08 , au nord-ouest , où plus de 2300 locaux de cellules de la milice du RCD sont actives et perméables aux complots , votre préoccupation majeure s’est penchée sur la semence de la misère , de l’analphabétisme et de la désinformation dans votre village natal pour vous désintégrer de vos origines villageoise . Mais dommage , pour un grimpeur virtuel cadre de l’enseignement et de l’éducation , l’immoralité de votre personne l’a emporté sur les valeurs et les principes universels devant votre refus persistant de regarder la vérité qui saute aux yeux. Eh bien , tant pis pour vous , si vous êtes borgne d’un œil et aveugle de l’autre . Votre progéniture trainera à jamais les empruntes infaillibles de votre sale réputation de superviseur passif, stérile sinon complice de dérives et de violations officielles des droits de vos compatriotes sans défense face à la sauvagerie d’un système policier corrompu. Cette situation est manifestement gérée par une oligarchie de rivalités hiérarchiques de pôles influents où chaque responsable renvoie la balle à son collègue pour échapper aux embarras de conduites qui nécessiteraient de la compétence , de la bravoure et du courage pour dénoncer et renoncer aux pratiques d’injustice dans l’exercice des hautes fonctions de l’état . Mais , comme les collaborateurs du Général-Président Zine El Abidine Ben Ali ne peuvent vivre en dehors de la sphère des marécages et du banditisme d’état pour exprimer leur servitude de voyous assoiffés de pouvoir , le respect à l’application de la loi n’a aucun sens à leur légende , et en l’occurrence à leurs pratiques . D’ailleurs , je n’ai jamais pu constater et voir un brave homme ou femme fils ou fille de bonne famille Tunisienne qui a osé accepter un poste de responsabilité médiatique au niveau de l’équipe » gouvernante » gérée par un tortionnaire Général-Président Zine El Abidine Ben Ali depuis l’aube du 7 Novembre 1987. Si le (a) candidat (e) à ce sale honneur de haute désignation hiérarchique n’a pas les mains souillées de sang , il a , certainement , les poches souillées d’argent d’origine suspecte . Votre successeur vous claquera , par ailleurs , la porte de ce bureau à votre départ bientôt pour une autre mission d’esclave et de soumis. Vous vous sentirez peut-être déçu , mais au fond , vous vous trouverez sauvé d’un marécage fétide dont vous traineriez , aussi longtemps que possible , les séquelles de la honte et du mépris social . Mais , ailleurs , vous pourriez cacher votre faciès et vous déguiser en… Les arrivistes au rôles de substitutifs à n’importe quel poste de lécheur de bottes ne manquent pas en Tunisie du Général pour combler les lacunes de la cosmétique de la dictature policière . Il s’agit toujours des mêmes pions et des mêmes gueules qui font la ronde et s’échangent les rôles dans une symphonie synchrone jugulée par une voyoucratie policière au service d’une mafiocratie politique . Par ailleurs , il m’est nécessaire de vous rappeler , encore , qu’avant la découverte des actes et propos scandalisant des arrivistes aux postes de pouvoir à l’aube de la transition » démocratique » , les élites de la société civile Tunisienne se faisaient naïvement la course compétitive , à titre de dévouement patriotique et de confiance , au service du nouveau régime du Général-Président Zine El Abidine Ben Ali . Actuellement , on assiste au chemin inverse . Car , face aux cumuls des violations , des dérives , des abus de pouvoir et de scandales officiels dont les commanditaires et les coupables ont toujours jouit d’une totale immunité à l’impunité administrative et judiciaire , nombreux personnages de l’autorité au pouvoir et hommes de confiance de sa majesté le démon , font la cour à la société civile pour changer de camp afin de bien cibler l’adversaire et assurer une déresponsabilisation des séquelles de la dégradation des droits et des biens des victimes du régime policier du Général-Président Zine El Abidine Ben Ali .. La compétition des barons du ministère de l’intérieur à la succession de la tête brulée au pouvoir suprême trouve ses argumentations dans la nécessité du changement à partir du fond de l’appareil policier qui a fait preuve de rigueur en plaçant, dans l’obscurité de la nuit du 06 Novembre 1987 , un directeur de la sureté nationale au poste de président de la république pour la substitution d’un gros calibre national historique tel que le défunt Zaïm Habib Bourguiba . Le cours des circonstances , a fait que ce substitut soit un faux-Sahélien Hybride , n’est qu’un pur hasard non calculé pour apaiser la tension des contestataires Destouriens de l’ex-couronne gouvernante au Palais de Carthage . D’un autre coté , l’actuelle équipe d’assistance politique collée au Général-Président Zine El abidine Ben Ali désapprouve totalement la notion de la priorité de la composante sécuritaire pour l’accession à la succession suprême par des éventualités d’une surprise agressive criminelle ou d’une manipulation d’insurrection régionale expansive qui nécessiterait une intervention étrangère en Tunisie . Parallèlement à ce concours de système , des ex-responsables criminels marginalisés du pouvoir dont les dossiers policiers et judiciaires pourraient garnir et dévier l’attention médiatique , cherchent une issue de recours pour assainir un itinéraire professionnel souillé de sang et de dérives financières.
Une véritable guerre d’usure politique est engagée pour édenté les hyènes . Les procédures d’élimination sont en vogue dans cette compétition . Les plus proches et hommes de confiance sont les plus dangereux pour la tête du sommet de l’état . Le spectacle a déjà bien commencé bien avant la tenue et l’échec du SMSI à Tunis en Novembre 2005. Il me reste encore beaucoup à dire . A suivre… Dr.SAHBI AMRI Médecin Privé de sa Médecine. Cité El-Wouroud .1. // . Sidi Bouzid 9100 Tel. 00.216.98.22.27.51. Pointure 43.
Peut-être que certaines personnes l’ont déjà remarqué, mais toutes les séquences vidéos que j’ai prises durant mon séjour à Tunis l’ont été avec mon téléphone portable pour la simple raison que mon appareil numérique photo-vidéo a été confisqué par la police le mardi 8 novembre pendant la manifestation qui a suivi l’impossibilité de la tenue de la réunion prévue à la maison de la culture Ibn Khaldoun.
1-A Oui, comme le disait Taïeb Moalla dans un poste sur le forum de Tunezine tous les appareils des personnes munies d’appareils photos et de caméscopes ont été confisqués par la police. D’ailleurs une liste de 4 ou 6 personnes à qui la police a confisqué un appareil photo ou un caméscopes a été établie par Mohamed Goumani du PDP.
En fait, la manifestation du 8 novembre n’était pas vraiment une vraie manifestation. De deux côtés de la rue Ibn Khaldoun il y avait des barrages filtrant de policiers en civil qui ne laissaient pas passer les suspects manifestants. C’est ainsi que beaucoup de personnes se sont trouvées bloquer par les policiers, dont nos ami(e)s du net Houeida K. Anouar, Adel Ayadi et Chokri Yahyaoui (le frère de Zouhair Yahyaoui), que je salut au passage. Pour ma part, je me suis retrouvé avec une trentaine de personnes, au grand maximum, dont Mokhtar Trifi, Mongi Ellouz, Sana Ben Achour, Khédija Chérif, Rachid Khechana, etc.., devant la maison de la culture dans une rue Ibn Khaldoun bondée de policiers en civil, surtout qu’elle abrite en plus la 7ème brigade. J’ai commencé à filmer ; l’appareil photo s’encastre bien dans le creux de la main pour ne pas être vu, dès que les policiers ont commencé a poussé les manifestants pour les disperser, pas à pas jusqu’à la moitié de la rue de la Yougoslavie, pour me retrouver par la force des choses à l’avant tête de la manifestations. J’ai continué à filmer jusqu’au moment où des policiers surgissaient d’un café pour nous disperser en plusieurs petits groupes. L’un des policiers, costume cravate, en me poussant s’est aperçu de l’appareil photo qui a pendouillé de ma main. Tout en criant « appareil photo ! », le policier m’a tenu de mon bras. Toutefois, j’ai réussi à me débarrasser de l’appareil avec l’autre main pour la donner à la première personne qui était à côté de moi. Cependant, dès que cette personne à commencer à courir pour sauver ce qui était filmé ; dans tout les cas l’appareil filmait encore, elle s’est faite entourée par quatre ou cinq policiers qui l’ont bousculé pour lui arracher in fine l’appareil photo. Ensuite, un policier est venu vers moi pour me dire « que je suis entrain de prendre des photos », à qui j’ai fait comprendre que je ne peux être entrain de prendre de photos puisque je n’ai pas d’appareil photo sur moi. La manifestation s’est terminée dans le local du PDP où les policiers ont accompagné la totalité des différents groupes de manifestants le long du parcours en neutralisant toute personne qui essayait de scander le moindre slogan. Quant aux agressions ou actes des violences, ils étaient très ciblés. Les policiers avaient agressé d’une manière sélective et seulement les personnes qu’elles voulaient agresser plus politiquement qu’autre chose. Enfin, contrairement à ce qu’on a pu lire, Sana Ben Achour n’a jamais été rouée de coups, mais juste effleurée par un coup de poing dans le destinataire était Mokhtar Trifi.
1-B Beaucoup de choses m’ont marqué dans cette manifestation. Premièrement, on ne peut transformer dans un laps de cinq minutes une réunion en une manifestation improvisée sans la moindre idée du comment faire pour parvenir tous les manifestants en un lieu du ralliement. Deuxièmement, je ne comprends pas cette idée d’organiser une manifestation à quatre pas du ministère de l’intérieur et à deux pas de la 7ème brigade ? Troisièmement, je ne comprends pas cette manifestation de BCBG sur l’avenue de Habib Bourguiba bondée de milliers de policiers ? Je pense qu’il serait plus judicieux, et dans l’intérêt de la réussite de la manifestation, de manifester près des quartiers populaires, Bab Souika, Bab Ejdid, Bab El kadhra, Cité Ibn Khaldoun, Cité Ittahrir, Cité Tadhamen, etc.. pour avoir l’adhésion du « petit » peuple qui est plus enclin à rejoindre la manifestation ! Quatrièmement, j’ai comme l’impression que certaines personnes, je ne citerais pas de noms, ont cherché l’affrontement avec la police pour des raisons publicitaires, ce qui explique la présence du journaliste Christophe Boltanski dans le cortège des droits de l’hommistes, je m’incluse dedans, qui s’est trouvé devant la maison de la culture Ibn Khaldoun. Enfin, l’impression générale que j’ai eu c’est que certaines personnes voulaient vraiment aller au casse-pipe mais surtout les autres à leur place ! A titre comparatif, je dirais que la manifestation organisée par les étudiants du POCT et du PDP à la fin de la grève de la faim était beaucoup mieux réfléchie. Bien évidement il ne s’agissait pas d’une manifestation spontanée mais plutôt une manifestation « spontanée » qui était prévue la veille.
2-A C’était le 10 novembre le soir au local de la grève de la faim que la décision était prise pour que j’aille filmer le meeting qui aura lieu le lendemain à la faculté de droit et des sciences économiques de Tunis 1. Le lendemain à 8h30 du matin, j’avais un rendez-vous avec Shehrazed Akacha, membre des Syndicalistes Radicaux, qui m’a pourvu d’un caméscope, puisque je n’ai plus le mien, et m’a donné deux numéros de téléphone, qui sont ceux de Najib Dziri et Chaker Awadhi, que je dois contacter à mon arrivée au campus pour qu’ils me fassent entrer dans l’enceinte universitaire. Ce que j’ai fait à mon arrivée au campus en appelant Najib Dziri. Une fois dans l’enceinte universitaire, j’ai commencé à filmer le meeting qui venait de commencer, les banderoles, la foule des étudiants, les étudiants Syndicalistes Radicaux formant le cordon de sécurité, etc.. pour que 30-45 minutes après il n’y a plus de charge dans la batterie du caméscope, en fait Shehrazed Akacha a oublié de la charger la veille. Alors, j’ai continué de filmer avec mon téléphone portable. Une fois le meeting levé, je laisse le caméscope avec Najib Dziri et je me prépare à quitter le campus pour retrouver le local de la grève. Alors, que je marchais dans la cour de l’université en me dirigeant vers la porte de sortie, deux policiers de la police universitaire alors qui venait dans ma direction, en m’apercevant ont vite fait un demi-tour et accéléré le pas. A ma sortie de l’université, j’aperçois à ma gauche du côté des arbres, au moins une vingtaine de policier en civil, avec le moteur de la voiture et de la moto en marche alors qu’un d’entre eux était entrain de me prendre en photo. Là je me suis dis que ça sens le roussi. Je m’arrête quelques minutes, pas très loin d’eux, avec la personne, qui a ramené le matériel de sonorisation pour le meeting, pendant que le même policier n’arrêtait pas de me, nous, prendre en photo. Par un pur hasard un taxi s’est arrêté juste à quelques mètres de moi, devant la porte de l’université, pour faire descendre une cliente, que je l’arrête en même temps qu’une étudiante, qui voulais aller au dortoir de Omran El 3ala. Je propose à l’étudiante de l’accompagner à Omran El 3ala pour que j’aille après au centre ville. Une fois dans le taxi, les policiers ont continué de me prendre en photo, le taxi, etc…, de prendre l’immatriculation du taxi, etc… Le long du trajet nous emmenant vers Omran El 3ala je n’ai pas arrêté pas de regarder dans le rétroviseur pour voir si on était suivi ou pas ! Une fois que l’étudiante est arrivée à bon port, le chauffeur de taxi a fait un demi-tour direction centre ville, via la Route de 7 novembre ou la Route X. En fait, le chauffeur de taxi s’est rendu compte que je n’ai pas arrêté de regarder le rétroviseur, mais il n’a voulu rien dire pour ne pas effrayer l’étudiante qui était avec nous dans le taxi. C’est au moment où le taxi démarrait pour prendre la route de 7 novembre en venant de la Cité Ibn Khaldoun à la destination de Tunis via la clinique Taoufik, etc.. qu’une moto montée par deux policiers en civil surgit de nulle part pour que l’un d’eux demande au chauffeur de taxi de s’arrêter et de me demander de ne pas toucher à mon téléphone portable qui était dans ma main. Je descends du taxi, le taxi reste encore là pour un moment, et le policier me demande ma carte d’identité, le portable, enfin d’ouvrir le sac que j’avais sur moi à la recherche du caméscope. « Ou est-ce que se trouve la caméra ! », « Elle restée à l’intérieur de l’enceinte universitaire, chez Nejib Dziri ». Ne trouvant pas de caméscope dans mon sac, il me demande de lui montrer les vidéos que j’ai prises avec mon téléphone portable. En fait, au lieu de lui montrer les vidéos, je lui ai montré les 3 photos que j’ai prises durant le meeting. « Non, mourad. Donnes-moi ton portable je vais te montrer où se trouvent les vidéos. Tu penses qu’on sait pas trouver les répertoires d’un téléphone ». Bon, il prend mon téléphone, en 3 ou 4 clicks le voilà dans le répertoire des vidéos. Il me demande de payer le taxi pour le libérer, parce que ça va être un peu long comme histoire. Me voilà, sous un palmier en plein cœur de la route X, entrain d’entamer une séance questions-réponses sur qui je suis, ce que je fais, le lieu de ma résidence (donc ajouter ma carte de résident à la carte d’identité), ma qualité professionnelle, etc… En même temps, l’autre policier était entrain d’appeler son supérieur hiérarchique pour qu’il vient nous rejoindre. L’échange était cordial et le policier qui me posait des questions, n’arrêtait pas de me demander de ne pas s’agacer. Que c’est juste de la routine et ils doivent savoir à qui ils ont affaire surtout en ces temps de SMSI. Puis il me dit : « Tu sais Mourad, on peut faire de la politique en Tunisie, mais il faut assumer ». Je lui réponds : « Oui, j’assume il n’y a pas de soucis ». Après une demi-heure, c’est leur supérieur hiérarchique, avec son adjoint, qui nous rejoignent. Là il n’y a pas eu vraiment beaucoup de questions-réponses puisqu’il a déjà eu le topo de la situation avant qu’il n’arrive. Il me redonne mon téléphone portable et me demande de lui montrer les vidéos que j’ai prises. Le policier avec qui j’ai commencé la séance questions-réponses alerte son supérieur au risque que j’efface les vidéos et leur faire perdre les preuves qu’ils ont sur moi ! « Les gens on les connaît à leurs traits du visage. Ça se voit que c’est un fils de famille. Je lui fais confiance, il ne va rien effacer ». Et il me redonne mon portable pour que je lui montre les vidéos. Par manque de bol, au lieu de cliquer sur le raccourci de droite, je me trompe de raccourci et je clique sur celui de gauche qui correspond à la lettre « A » du répertoire téléphonique et plus précisément Abdelwahab Hani. L’autre policier qui était derrière moi pour surveiller au cas où j’essayerais de supprimer les vidéos m’arrache le téléphone en criant « Il va appeler Abdelwahab Hani ». Là, à vrai dire il m’a vraiment énervé, puisque ce n’était nullement mon intention d’appeler X ou Y, pour que je m’éclate à mon tour « Putain ! Si je voulais effacer les vidéos je l’aurais fait sans que tu te rendes compte. Je n’ai pas envie de les effacer les vidéos. Puisque maintenant tu sais où elles se trouvent, montres lui les vidéos par toi-même ! ». Bon, ils vont regarder les vidéos alors qu’entre temps les coups de téléphones n’arrêtaient pas. Alors, que moi je suis sous un palmier au cœur de la route X avec un policier qui a un œil sur moi, par peur que je m’enfuie ! Entre, le visionnage et le re-visionnage des vidéos et les appels téléphoniques une heure est passée. Tout d’un coup, deux policiers s’approchent de moi pour m’inviter à aller avec eux en voiture. Alors que les deux autres policiers, dont le supérieur hiérarchique, restent sur place. Une fois, dans la voiture je demande ce qu’en est de mes papiers et de mon téléphone. « T’inquiètes ils sont dans des bonnes mains ». Et « on va où maintenant », « tu vas voir ». Au fond de moi-même, vu que la voiture prenait la route vers Ksar Saïd, j’étais sur que je vais atterrir à Bouchoucha. A peine que la voiture a démarré et fait quelques centaines de mètres que le conducteur reçoit un coup de fil lui demandant de faire demi-tour pour revenir là où on était, sous le palmier au cœur de la route X. Bon, là je me suis dit qu’ils ont trouvé qui je suis plus la peine de perdre plus de temps inutilement. Le conducteur descend de la voiture et reste avec moi le policier avec qui j’ai eu la séance questions-réponses. Je lui demande s’il a un papier et un stylo. Une fois, qu’il a sorti le stylo et le papier, je lui demande d’écrire Ivan le terrible, Tunezine, Reveiltunisien, ATPD et de donner le papier à son supérieur hiérarchique. Ce qu’il a fait puis il me dit : « Tu fais parti de quel parti, groupe, courant, t’es proche de qui ? Je lui dis « Tu peux dire que je suis proche de Mokhtar Yahyaoui ». « De Si Mokhtar Yahyaoui ! », « oui, Mokhtar Yahyaoui », « Si Mokhtar Yahyaoui le juge ! », « oui, Mokhtar Yahyaoui le juge ». « Tu fais parti de l’AISSP ! », « non ». « Tu fais parti du CIJT », « non ». « T’es proche comment de Si Mokhtar », « je suis proche politiquement ». « Tu dois connaître Zouhair alors ! », « oui je connais Zouhair », « tu l’as rencontré », « non, je ne l’ai jamais rencontré ». Cet échange dure quelques minutes puis tout le monde débarque au poste de police qui se trouve juste en face du campus. Je descends de la voiture et on me fait entrer dans un bureau dans lequel m’attendaient déjà 3 policiers dont deux en civil de Emin D3awla, qui étaient suivis un peu plus tard de deux autres. Le supérieur hiérarchique ; un autre pas le même de tout à l’heure (Les quatre premiers policiers qui m’ont interpellé et interrogé ne sont pas rentré avec moi de le bureau) ; tient dans ses mains mes papiers d’identité et mon téléphone portable. D’ailleurs, dès que je rentre son adjoint commence la deuxième séance questions-réponses, entrecoupée de coups de téléphones. Voilà, l’entrée en matière et les premières questions. « T’es un peu proche des islamistes, Mourad », « je suis libéral ». « Oui, mais tu es quand même un peu proche des islamistes », « oui, je suis libéral ». « Ah, libéral comme Mounir ElBeji (tout en rigolant)», « j’ai dit libéral pas Mounir ElBeji. Je ne parle pas de l’opposition en carton». « Alors, depuis quand Mokhtar Yahyaoui était un libéral ! », « non je te parle de moi, pas de Mokhtar Yahyaoui ». C’est à ce moment, qu’entrent les deux autres policiers et l’un d’eux me demandent ce que j’avais dans mon sac ! En fait, comme je déteste me balader avec un sac vide et comme j’allais mettre la caméra dans mon sac pour que j’entre avec à l’intérieur de l’enceinte universitaire, j’ai mis dans mon sac, avant de sortir de chez moi, trois livres. « Il y a trois livres, dans mon sac », « montres les nous ! ». Je sors les trois livres de John Rawls, « Le libéralisme politique », « La théorie de la justice », « La justice comme équité ». L’un des deux policiers a noté l’intitulé des tous les livres en disant à celui qui était entrain de me questionner « Il est un libéral pour de bon ». Puis il m’a redonné mes 3 livres. « Qui t’a donné la caméra pour filmer le meeting au campus ? », « J’ai eu la caméra de Shahrazed Akacha, qui m’a demandé si je ne pouvais pas filmer le meeting », « ce que j’ai fait ». « Toi en te demandes de filmer, tu filmes ! », « oui, il n’avait personne pour filmer donc je l’ai fait », « Et toi tu fais ce qu’on te demande de faire, la prochaine fois on te demande de te jeter du quatrième étage tu le fais », « Non, çà je ne le ferais pas », « Je ne comprends pas comment quelqu’un d’instruit comme toi, docteur en sciences économiques et ingénieur informatique puisse faire quelque chose parce qu’on lui a demandé de le faire ! ». « Maintenant, elle où la caméra », « Avant de sortir je l’ai laissée avec Nejib Dziri ». L’échange s’interrompt avec les questions concernant, ma famille, nom, prénom, qualité, lieu de résidence, etc…. mais aussi par le balais des coups de téléphone. Puis, il reprend. « Tu connais Chokri Hamrouni ! », « oui, je connais Chokri Hamrouni » « Il est quoi Chokri Hamrouni ? », « il est CPR » « Non Mourad arrêtes, tu sais très bien qu’il est islamiste avant qu’il soit CPR», « moi, je le connais CPR ». « Tu connais Ameur Larayedh », « oui, je connais Ameur Larayedh à Paris. Je lui ai même fait une interview pour le site reveiltunisien ». « Pourquoi vous avez fait seulement une interview de Ameur Larayedh ? », « non, on a sollicité tout le monde Marzouki, Ben Jaafer aussi ». « Tu connais Ali Larayedh et sa femme ? », « oui je les ai vu ai local de la grève ». « Tu connais Kamel Jendoubi ? », « oui, je l’ai connu lorsqu’on a travaillé dans le cadre de la campagne pour la libération de Zouhair ». « C’est qui Najet Boussaa ? », « C’est mon ex-femme ». « Ne serait-elle pas la sœur du défunt Abdelwaheb Boussaa !», « oui, c’est la sœur du défunt Abdelwaheb Boussaa ». Pour ma part à partir de cette question précise, j’étais sur à 100% qu’ils savaient exactement qui j’étais et depuis un moment. Et qu’il me posait des questions auxquelles il connaissait déjà les réponses. « Tu vas faire quoi avec les vidéos que t’as prises », « euh, c’est pour moi ». « Tu vas les mettre sur Internet Mourad, n’est-ce pas ? », « oui, peut-être sur mon blog !». « Tu nous envois le lien pour qu’on les regarde nous aussi », « il n’y a pas de soucis, donnez moi une adresse mail et je vous envois le lien ». « D’ailleurs, vos collègues mont confisqué mon appareil numérique lors de la manifestation devant le centre culturel Ibn Khaldoun », « Elle était organisée par qui cette manifestation et qui a demandé l’autorisation pour le centre Ibn Khaldoun, Mourad ! », « Le comité de soutien des grévistes », « Ah, non Mourad, c’est le PDP qui en a fait la demande ». Puis des questions sur moi, mon cursus universitaire détaillé en Tunisie puis en France, différentes postes occupés, etc.. « Tu as quitté le campus en quelle année ? », « je suis parti en France en août 1990 ! ». « Tu n’as pas fait parti de l’UGET », « non pas du tout ». « Et de l’UGTE », « non plus ». « C’est pas possible qu’à cette époque tu ne faisais pas partis d’aucune syndicale étudiante ! », « non, je ne faisais parti d’aucune syndicale étudiante ». « Tu penses quoi Mourad de Mustapha Ben Jâafer ! » « Pourquoi tu veux connaître mon avis sur une telle ou telle personne, je ne pense pas que mon avis est aussi important que ça », « si, si j’aimerais savoir ce que tu en penses », « Ok, je vais te donner mon avis, il est strictement personnel », « Pour moi Mustapha ben Jâafer est mou politiquement ! ». « Et tu penses quoi de Moncef Marzouki ! », « mais pourquoi tu veux savoir ce que je pense des uns et des autres ! », « comme ça, on aimerait bien connaître ton point de vue », « personnellement, je trouve Moncef Marzouki, trop dogmatique ». « Et de Mokhtar Yahyaoui tu penses quoi ? », « politiquement, je suis proche de Mokhtar Yahyaoui », « Donc pour toi, tout ce que dit ou écrit Mokhtar Yahyaoui tu le prends à la lettre », « Non par vraiment, lorsque je ne suis pas d’accord avec ce qu’écrit Mokhtar Yahyaoui, je marque ma différence ». Entre-temps, le téléphone sonne. A la fin de la conversation téléphonique, le policier s’approche de son supérieur hiérarchique pour lui murmurer, ce que je suppose étaient les « t3alimat » ou les instructions. Cinq minutes plus tard, le supérieur hiérarchique interrompt cette séance de questions-réponses tout en disant « Je pense qu’on était un peu long avec Mourad », il me rend mes papiers d’identités et mon téléphone portable sans rien effacer en me disant que je peux partir. Pour que son adjoint me dise « Ecoutes Mourad, ne rentres plus dans l’enceinte universitaire, c’est interdit aux non étudiants. Personne n’est au dessus de la loi » pour terminer avec une phrase que j’ai déjà entendue « La loi sera appliquée contre quiconque qui tente de l’enfreindre ou de l’ignorer ». Avant que je ne sorte, l’un des policiers a demandé à son supérieur hiérarchique s’il est nécessaire de faire des photocopies sur mes papiers d’identité et la feuille sur laquelle ils ont noté des informations sur ma famille, cursus, etc… « Si tu veux, mais on connaît tout sur lui ». A ma sortie du bureau l’un des premiers policiers qui m’ont interpellé me demande où j’allais partir, « je descend au centre ville, au local de la grève ». « On va chercher une voiture et on va te déposer », « non, c’est bon je vais prendre un Taxi », « C’est bon, on va te déposer en voiture ». Je quitte le poste de police accompagné d’un des policiers, qui a demandé une voiture pour me déposer au centre ville de Tunis. « Tu sais Mourad, toutes ces personnes qui sont en grève de la faim, sont entrain de le faire simplement pour des raisons médiatiques ». « Le seul qu’on respecte, c’est Si Mokhtar Yahyaoui. Il est intègre, toujours là pour les nécessiteux et qui ne fait pas dans la politique politicienne ». « Tu sais Mourad » tout en me tapotant sur l’épaule « l3aba Ilkoulha 2009 » (L’enjeu est 2009). « Pour mon appareil numérique qui m’était confisquée je fais quoi ! », « Bon, c’est difficile de le retrouver maintenant, mais bon on va voir », « c’est quoi comme appareil ? », « c’est un Kodak ». Puis le policier se fait interpeller par l’un de ses collègues, à qui je n’avais pas affaire jusqu’à maintenant, « Est-ce que je pourrais lui parler, si tu ne vois pas d’inconvénient ». « Oui, il n’y a pas de soucis ». On se dirige vers le policier qui me demandent mon nom et prénom et mon lieu de résidence. « Mais combien de fois je vais donner mon identité dans la journée ! Je pense que vous l’avez déjà ». « Ce n’est pas grave juste une dernière fois ». « Mourad Dridi, ……… Ibn Khaldoun ». Le policier écrit Mourad puis s’arrête, « tu peux me donner ton nom complet avec le prénom du père », « Mourad Ben Ali Dridi », « Tu vois, ce Ben Ali, peut être utile », « Actuellement, tu résides à Ibn Khaldoun ? », « Oui ». « C’est tout ». La voiture de police tardant un peu, j’arrête un taxi pour regagner le local de la grève. Quelques jours plus tard, en sortant du local de la grève rue Mokhtar Attia je vois quatre personnes croisant la rue Mokhtar Attia en venant de la rue Jean Jaurès. L’un d’eux m’interpelle, à vrai dire je ne l’ai pas reconnu mais j’étais sur à cet instant qu’ils étaient des policiers. Cette personne continuait de m’interpeller alors que les autres 3 personnes poursuivait leur chemin. Je me dirige vers cette personne pour l’entendre me dire « Chnouwa Mourad, tu ne m’as pas reconnu », « wallahi de loin je ne t’ai pas reconnu » « En plus, l’autre jours tu étais en jeans et tee-shirt blanc et là c’est tout une autre tenue », « Tu veux qu’on reste toujours avec les mêmes habits Mourad. Tu sais qu’on change nos habits de temps en temps ». « Ca va ? » « Oui, ça va et toi ! ». Là, j’ai compris que son interpellation de l’autre jour, lorsqu’il voulait connaître mon identité, elle avait uniquement pour but de faire connaissance, puisqu’ il me voyait entrer et sortir au local de la grève. En fait, il était l’un des responsables de Emin D3awla qui avait la responsabilité du secteur de la grève de la faim. Le lendemain de mon interpellation, à ma sortie de l’enceinte de l’université, c’est Nejib Dziri qui était interpellé à son tour puis relâché. En fait les policiers voulaient récupérer la caméra qui n’était plus en sa possession. Comme j’ai appris aussi que le photographe, qui a assisté au meeting pour prendre des photos, a était interpellé le jour même de mon interpellation et on lui a confisqué l’appareil photographique. Que la personne qui a loué sa sonorisation aux Syndicalistes Radicaux a été aussi interpellée et on lui a confisqué tout son matériel de sonorisation.
2-B Pour conclure sur ces péripéties, à part quelques filatures auxquelles j’ai eu droit lorsque je me trouvais au centre ville, dans le secteur du local de la grève de la faim, surtout que mes maintes entrées et sorties dans la journée du local de la grève de la faim étaient intrigantes, tous les contacts que j’ai eu avec les policiers à mon arrivée de Paris jusqu’à ma sortie du territoire tunisien, en passant par mon interpellation, se sont déroulés d’une façon respectueuse et cordiale. J’ai toujours en tête cette image, en Bosnie ou en Ukraine, de manifestants offrant des roses aux brigades anti-émeute qui leur faisaient face. Alors, qu’une partie de nos opposants ou militants sont encore à la mentalité du Mai68 au jet de pavés sur les CRS, mais dans notre cas à l’insulte et au dégriment des policiers, qui obligent même ceux d’entre eux, qui ne voulaient pas frapper, violenter ou charger à le faire et de passer à l’acte. Le pire de ce que j’ai entendu comme aberration, qui dénote la faillite de toute une mentalité et de tout un discours, est cette rhétorique ; qui mérite un zéro pointé en psychologie humaine ; qu’on jette à la figure des policiers, « attendez qu’on arrive au pouvoir, et vous allez payer pour vos actes ». Je ne pense pas que c’est avec ce genre de discours qu’on puisse avoir la moindre chance d’arriver au pouvoir pour la simple raison que la défense du pouvoir en place devient instinct de survie et entraîne des réactions de défense et de rejet sur démesurées. A partir de ce que j’ai vu, de mon expérience, des expériences de certaines personnes que je connais, et qu’on connaît, sur le net ou ailleurs, je suis de l’avis de Mahmoud Ben Romdhane pour dire que le régime tunisien est un régime ou un gouvernement autoritaire, pour la simple raison que l’opposé d’un régime démocratique est un régime autoritaire. Mais j’ajouterais un régime autoritaire et une société dictatoriale, que le régime a participé à façonner. Ceci dit, seule la liberté peut transformer le régime autoritaire en un régime démocratique et la société dictatoriale en une société d’hommes libres. Ce qui fait que notre combat n’est pas un combat pour la démocratie mais avant tout un combat pour la liberté. Il ne peut y avoir de démocratie sans liberté. —
Mourad Dridi http://anti-conformismes.blogspot.com/
mourad.dridi@gmail.com
Les prétendants se bousculent derrière Bouteflika
Algérie – Le chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika est apparu hier en public à l’occasion de l’Aïd. Mais son inactivité politique entretient les spéculations et réveille les appétits de ses adversaires.
Thierry Oberlé LE REVOILà. La rumeur le disait en pèlerinage à La Mecque, il se manifeste à la grande mosquée d’Alger. Agenouillé, Abdelaziz Bouteflika se prosterne à l’occasion de la prière de l’Aïd. Entouré des membres de son gouvernement, le président se recueille les épaules voûtées, les yeux mi-clos, le visage grave. Puis, à la fin de la cérémonie, il embrasse l’un après l’autre les participants qui lui rendent un salut empreint de compassion. En dépit de cette nouvelle apparition, le président n’a pas repris ses activités politiques. Sur les hauteurs d’Alger, la présidence d’el-Mouradia somnole. Les gardes en faction à l’accueil bavardent, les emplacements de parking sont inoccupés et les couloirs plutôt déserts. Selon le site Internet de la présidence, l’agenda présidentiel pour les prochaines semaines est vide. «Aucune activité prévue ce mois», précise el-mouradia.dz. Officiellement, le chef de l’Etat est convalescent et devrait reprendre progressivement un rythme de travail normal. «Le président est là, il dirige le pays et gère ses affaires», répète le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) et ministre spécial, Abdelaziz Belkhadem. Il est question d’un prochain Conseil des ministres qui ne s’est pas réuni depuis près de deux mois et d’un possible déplacement fin janvier à Khartoum, au Soudan, pour le sommet de l’Union africaine. Militaires «faiseurs de rois» Cet effacement tranche avec le déferlement médiatique auquel Abdelaziz Bouteflika a habitué les Algériens. Depuis sa première élection, en 1999, le président pouvait parler pendant des heures à la télévision publique tandis que le moindre de ses déplacements était mis en exergue. La mobilisation de ses partisans lors de son retour du 31 décembre et son bain de foule devaient lever les inquiétudes. Mais le silence présidentiel attise les rumeurs. Selon l’une d’elles, Abdelaziz Bouteflika devrait être à terme «remplacé» par le haut fonctionnaire des Nations unies Lakdhar Brahimi. C’est ce dont seraient convenus les «décideurs», ces généraux plus ou moins à la retraite censés faire la pluie et le beau temps. Distillée dans le tout-Hydra, le quartier résidentiel de la capitale où vivent les hauts responsables algériens, la rumeur était tellement insistante qu’elle a contraint Lakhdar Brahimi à un démenti. Une autre évoque une improbable rencontre à Rabat entre les militaires «faiseurs de roi» : le général Larbi Belkheit, ambassadeur au Maroc, le général Lamari, ex-chef d’Etat major des armées mis à la retraite par le président et le général Nezzar, la bête noire de Bouteflika. «Les clans se réunissent pour essayer de connaître la vérité, mais, en dehors de l’entourage personnel du président, seul le général Mediène, dit Tewfik, le patron des «services» lui a rendu visite à Paris», croit savoir Me Ali Yahia, l’ancien président de la Ligue des droits de l’homme algérienne. «Bouteflika est affaibli, mais il s’accroche», commente Omar Belhouchet, le patron d’el-Watan, l’un des principaux journaux privés francophones. «C’est très subjectif, mais nous avons le sentiment d’un début de fin de règne. Plus de trois mois après le référendum sur la réconciliation censé tourner la page de l’insurrection islamiste, nous attendons toujours les textes qui doivent concrétiser cette politique alors que d’autres grandes réformes sont en suspens», ajoute-t-il. «Bouteflika n’a plus la capacité de faire taire les querelles internes et de donner le cap. C’est avant tout en cela qu’une nouvelle phase s’ouvre.» «Ce n’est pas une dictature, mais une pagaille» Voici quelques jours, les députés de la majorité présidentielle ont fait preuve d’une indiscipline inhabituelle en repoussant un article de la loi sur la lutte contre la corruption. Les parlementaires du FLN et du Mouvement de la société pour la paix (MSP), un parti islamiste modéré de l’alliance présidentielle, ont refusé de déclarer leur patrimoine comme le demandait le chef de l’Etat pour aligner l’Algérie sur les normes internationales. Dans le même temps, l’opposition critique la gestion de la maladie du président. «Bouteflika revendique un bilan positif, mais il dirige un pays qui semble incapable de soigner dans ses hôpitaux un ulcère hémorragique. Puis, quand il rentre, le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) paralyse la capitale avec des manifestations populaires sous prétexte que le président va bien et remercie Dieu. A trop vouloir rassurer, on organise l’au-delà, pas le présent», affirme le docteur Saïd Sadi, le chef du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Ce psychiatre d’origine kabyle stigmatise un «système en bout de course». «On est avec la Corée du Nord ou la Syrie l’un des derniers pays au monde congelé. Chez nous, ceux qui décident ne gèrent pas et ceux qui gèrent ne décident pas. L’Algérie de Bouteflika n’est pas une dictature, mais une immense pagaille. Résultat : une fois de plus en cas de vacance de pouvoir, la machine infernale des décisions occultes va se mettre en place», insiste-t-il. C’est que la peur du vide politique réveille un questionnement sur la nature du régime tout en relançant les ambitions des hommes du sérail. Personnalisé à l’extrême dans ses apparences, le pouvoir appartient-il vraiment au président ? Ou gouverne-t-il avec le DRS, le bras politique de l’armée ? Qui tient vraiment le pays ? Avec quel projet politique ? «Cela fait bien longtemps que nous n’avons plus de vision pour l’Algérie. Nous ne savons pas dans quelle direction aller», répond un ancien responsable militaire reconverti, à l’instar de nombre de ses collègues, dans le privé. «Il y a un paradoxe apparent. On assiste à une déliquescence du pouvoir légal alors que nous sommes dans un régime autoritaire qui brutalise la société», analyse, sous couvert d’anonymat, un ex-dirigeant qui, comme beaucoup, n’a, semble-t-il, pas abandonné l’espoir de revenir un jour aux affaires. (Source : « Le Figaro », le 11 janvier 2006)
Près de 20.000 étrangers expulsés de France en 2005 (+26,7%)
AFP, le 12.01.2006 à 11h09 PARIS, 12 jan 2006 (AFP) – 19.841 étrangers en situation irrégulière ont été expulsés de France en 2005, un chiffre en hausse de 26,7% par rapport à 2004, selon des chiffres publiés jeudi, au moment où le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy annonçait un projet de loi favorisant l’immigration « choisie ». En présentant ses vœux, Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu’il entendait mettre en œuvre une politique d' »immigration choisie » et a dit sa volonté de s’en prendre à l’immigration irrégulière, « facteur de déstabilisation », a-t-il jugé. Le projet de loi qu’il présentera « courant février » prévoit notamment « la fixation d’objectifs chiffrés » pour l’immigration en fonction de la « capacité d’accueil de la France ». Ce texte devrait faciliter « la venue de travailleurs qualifiés, d’étudiants, de chercheurs et de professeurs d’université » sans que cela n’aboutisse à une « fuite des cerveaux ». « C’est invraisemblable, 5% de l’immigration est liée à des besoins économiques », a déclaré le ministre. Deuxième aspect de l’immigration « choisie » que le ministre de l’Intérieur veut mettre en œuvre pour apporter du « sang nouveau », la maîtrise de l’immigration familiale et notamment du « regroupement familial » qui ne doit « pas être détourné ni dans sa lettre ni dans son esprit ». Nicolas Sarkozy a insisté sur la nécessité de disposer de conditions de logement et de ressources adaptées. et d' »éviter les détournements du mariage à des fins d’immigration clandestine ». Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur a relevé qu’avec 1.916 expulsions en décembre, il avait atteint le « bilan mensuel le plus élevé jamais enregistré », bilan qui « correspond à un rythme (…) de 23.000 éloignements par an ». AFP
A Stuttgart, les musulmans désireux de devenir allemands sont interrogés sur les valeurs démocratiques
Antoine Jacob BERLIN – CORRESPONDANT Une femme qui n’obéit pas à son mari peut-elle être battue ? Un père peut-il enfermer sa fille à la maison pour éviter qu’elle ne nuise à la réputation du foyer ? Que penser des homosexuels qui font de la politique ? Depuis le 1er janvier, les musulmans souhaitant obtenir la citoyenneté allemande dans le Land du Bade-Wurtemberg sont susceptibles de devoir répondre à ce type de question. Les autorités de la région de Stuttgart ont imaginé ce questionnaire dans le but de vérifier l’attachement des postulants aux valeurs du pays. Cette initiative, si elle est controversée, reflète une méfiance accrue vis à vis des musulmans. Un projet du ministère fédéral de l’intérieur visant à durcir le régime du regroupement familial souligne aussi ce changement d’attitude. Le Bade-Wurtemberg est la première région à expérimenter un tel examen de la mentalité et des valeurs des candidats à la citoyenneté allemande. Les fonctionnaires chargés du dossier sont invités à sonder les intéressés sur des sujets allant de la religion au terrorisme en passant par les moeurs. Pour ce faire, ils disposent d’une liste de 30 questions, dans laquelle ils peuvent piocher à leur gré, pour mieux cerner la personnalité de leurs interlocuteurs. Ce régime est réservé aux ressortissants des 57 Etats membres de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). Il aura fallu attendre l’entrée en vigueur de ce questionnaire pour que des critiques se fassent entendre, tant au niveau régional que fédéral. Des associations représentant les quelque 3 millions de musulmans vivant en Allemagne — en majorité d’origine turque — ont dénoncé le caractère discriminatoire de l’initiative du ministre de l’intérieur du Bade-Wurtemberg, le chrétien-démocrate (CDU) Heribert Rech. Elles ont été rejointes par le Conseil central des juifs en Allemagne, qui a qualifié cette mesure de « contre-productive », ainsi que par des responsables politiques. Les électeurs du Bade-Wurtemberg doivent renouveler leur gouvernement régional le 26 mars. Le Parti libéral (FDP), pourtant membre de la coalition sortante au pouvoir à Stuttgart, a réclamé une réécriture partielle du questionnaire incriminé. De même a-t-il souhaité que les candidats non musulmans y soient également assujettis. Les Verts, eux, ont demandé l’abrogation du texte. De toutes façons, ont-ils fait observer, les candidats au passeport allemand peuvent très bien, s’ils le veulent, cacher leurs opinions au moment de répondre aux questions. Soutenu par son ministre-président, Günther Öttinger (CDU), M. Rech tient bon face aux critiques. Son cabinet indique, citant une étude d’un institut de recherche sur l’islam, que 21 % des musulmans vivant en Allemagne estiment que sa Constitution n’est « pas conciliable avec le Coran ». Faire allégeance à la Constitution, comme le prévoit la loi depuis 2000, ne suffit donc plus. Il convient de vérifier que les nouveaux citoyens sont en phase avec les valeurs locales. C’est aussi un moyen de lutter contre les mariages forcés, explique-t-on à Stuttgart. Cette préoccupation est aussi avancée par le ministre fédéral de l’intérieur, Wolfgang Schäuble (CDU), pour argumenter en faveur d’un durcissement de l’accueil des étrangers. Il compte présenter en mars un projet de loi prévoyant d’élever à 21 ans l’âge à partir duquel un ressortissant non membre de l’Union européenne (UE) pourra venir s’installer en Allemagne dans le cadre du regroupement familial. Une telle mesure n’est pas contraire aux nouvelles directives de l’UE sur le sujet et a déjà été adoptée aux Pays-Bas, a objecté le ministère face aux critiques qui, là aussi, ont vu le jour. Des associations ont douté de l’efficacité d’une telle mesure. Quant au Parti social-démocrate (SPD), membre de la coalition au pouvoir à Berlin, il s’est dit opposé à la méthode envisagée, même s’il condamne les mariages et la prostitution forcés. Ce débat intervient alors que le nombre de demandeurs d’asile accueillis en Allemagne est en nette baisse. En 2005, ils étaient près de 29 000, venant en majorité de l’ex-Yougoslavie, de Turquie et d’Irak, soit 19 % de moins qu’en 2004. Jamais depuis 1983 ce nombre n’avait été aussi bas. Seuls 1 % des demandeurs d’asile ont obtenu gain de cause. (Source : « Le Monde » du 12.01.06)
EU studies mobile units to address migrant influxes
By Ingrid Melander Reuters, le 11.01.2006 à 13h24 BRUSSELS, Jan 11 (Reuters) – The European Union may create « rapid intervention teams » to help members cope with sudden influxes of illegal immigrants or asylum-seekers under a plan to be discussed by justice and home affairs ministers on Friday. The proposal comes after 600 illegal immigrants landed in one day on the tiny Italian island of Lampedusa in May last year and amid concerns that other member states, such as Malta, are struggling with a rising number of refugees. « There are no provisions made in such cases for the time being, whereas mass arrivals can happen at any point along the EU’s external borders », said a European Commission official who requested anonymity. The official said the idea was to create mobile pools of interpreters, case-handlers and even psychologists from across the bloc to help national authorities interview asylum-seekers and to ascertain their status and country of origin. Boats, sometimes carrying hundreds of illegal immigrants, regularly arrive at Lampedusa, located just 120 km (75 miles) from the shores of the north African country of Tunisia. The EU Commission official said the Mediterranean island of Malta, which counted 1,800 arrivals of illegal immigrants in 2005, had been seeking EU help for more than a year, arguing it does not have the resources to cope. The rapid intervention teams are part of a draft plan for EU member states to cooperate more with each other on the ground. EU Justice and Security Commissioner Franco Frattini hopes to formalise the plan by the end of January, the official said. The rapid intervention teams have initial backing from the United Nations’ refugee agency, although it stressed they should not be aimed purely at keeping people out. « It is a good idea to help countries who are overwhelmed, » said Diederik Kramers of the agency’s office in Brussels. « It must be focused on improving the reception of asylum seekers ». Friday’s ministerial meeting in Vienna will also touch on the sensitive issue of ensuring that a raft of anti-terrorist and other crime-fighting measures adopted by the EU since the September 11 attacks on the United States are accompanied by civil rights safeguards. Since then, the bloc has adopted an EU-wide arrest warrant to speed up extradition, introduced a blacklist of terrorists, and sought to harmonise national penalties for terrorism-related crimes. The European Commission has promised that these rules would be accompanied by EU-wide safeguards on defendants’ rights but EU states have so far proven reluctant to harmonise their different systems in this field. « The EU (anti-terror) legislation has had negative implications for human rights… It has been heavy on the prosecutorial side, but there is nothing to complement on the rights’ side, » said Dick Oosting of human rights group Amnesty International EU’s office.
Etats-Unis
Guantanamo, hors la loi depuis quatre ans
Ouverte en 2002, la prison sur la base américaine cristallise les critiques, notamment d’Amnesty International, qui publie un rapport accablant. Par Judith RUEFF et Marc SEMO Il y a quatre ans, le 11 janvier 2002, l’administration américaine commençait à transférer sur la base de Guantanamo, enclave américaine située à l’extrémité sud-est de l’île de Cuba, des détenus originaires d’une trentaine de pays, capturés pour la plupart en Afghanistan et soupçonnés d’être liés aux réseaux d’Al-Qaeda ou au régime taliban qui venait d’être balayé. A l’époque, le secrétaire à la défense Donald Rumsfeld clamait que, là, allaient être incarcérés «les pires des pires» et les juristes du gouvernement américain s’acharnaient à démontrer que les conventions de Genève sur les prisonniers de guerre ne s’appliquaient pas nécessairement à ces «combattants ennemis irréguliers». Depuis, ce centre de détention comme le flou juridique sur le statut de ses prisonniers sont devenus aux yeux des organisations de défense des droits de l’homme le symbole même des dérives de l’administration de George Bush dans ce qu’il appelle «sa guerre mondiale contre le terrorisme». «Il n’y a pas de mesure intermédiaire en ce qui concerne Guantanamo. Le centre de détention doit être fermé et une enquête doit être immédiatement menée sur les nombreuses informations faisant état d’actes de torture et de mauvais traitements depuis 2002», exige ainsi Amnesty International qui a rendu publics hier de nouveaux témoignages (lire page suivante). Echapper. Cette organisation n’a pu visiter le centre de détention ni rencontrer les prisonniers auxquels seul le CICR (Comité international de la Croix-Rouge) a eu accès jusqu’ici. «Pour ce rapport, nous avons travaillé à partir des témoignages des nombreux détenus par erreur ou à la suite de fausse dénonciation, et qui ont ensuite été libérés», explique Francis Perrin, l’un des porte-parole de l’organisation qui dénonce un «arbitraire d’Etat». «Guantanamo n’est pas le plus secret de ces centres, mais il est le symbole d’un système qui ne peut être réformé car il a été conçu dès le départ pour échapper aux différents droits : international, américain et humanitaire. C’est une zone délibérément de non-droit», insiste le militant des droits de l’homme. Déjà ébranlée par les révélations sur les prisons secrètes de la CIA hors du territoire américain et les accusations sur les «délocalisations de la torture», la position de l’administration Bush sur ce dossier devient de plus en plus difficile, y compris vis-à-vis de ses alliés. Juste avant sa première visite officielle à Washington, la chancelière allemande Angela Merkel, pourtant considérée comme nettement plus attachée au lien transatlantique que son prédécesseur, n’hésitait pas à déclarer il y a quelques jours à l’hebdomadaire Der Spiegel que Guantanamo «devait disparaître» en soulignant la nécessité de «se comporter différemment avec les prisonniers». Neuf inculpés. Sur les quelque 500 détenus de Guantanamo, seuls neuf à ce jour ont été inculpés pour être jugés devant les tribunaux militaires d’exception baptisés «commissions militaires». Hier, les audiences devant les tribunaux militaires d’exception à Guantanamo ont repris avec la comparution d’un propagandiste présumé d’Al-Qaeda, Ali Hamza Ahmad al-Bahlul, un Yéménite qui refuse obstinément d’être représenté par un avocat américain. Son défenseur commis d’office, le commandant Thomas Fleener, a dénoncé l’ensemble de la procédure comme étant «entièrement illégitime». Dans l’après-midi, un autre panel d’officiers devait entendre le jeune Canadien Omar Khadr, arrêté à l’âge de 15 ans pour avoir tué un médecin militaire américain en Afghanistan en juillet 2002. Par ailleurs, un ancien détenu français de Guantanamo, Nizar Sassi, a été remis en liberté lundi soir par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière après avoir passé un an et demi en détention provisoire en France et deux ans à Guantanamo. (Source : « Libération » du 12 janvier 2006)
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