TUNISNEWS
6 ème année, N° 2091 du 11.02.2006
CNLT: Interpellation des membres dirigeants du CNLT ALTT: interdiction réunion soutien à Zarzis
Comité international de soutien aux internautes de Zarzis: Abdelghaffar Guiza en danger de mort ! AP: Première visite de Donald Rumsfeld au Maghreb AP: Entretien Rumsfeld-Ben AliReuters: Washington veut renforcer les liens avec Tunis, Alger et Rabat Infotunisie: Donald Rumsfeld : « La Tunisie, voix de la modération et de la tolérance » AFP: Arrivée de Donald Rumsfeld en Tunisie
Omar Khayyâm: TNA- Donald Rambosfeld en Tunisie Le Monde: Le Canada perturbé par ses polygames
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CONSEIL NATIONAL POUR LES LIBERTES EN TUNISIE
Interpellation des membres dirigeants du CNLT
Tunis le 10 février 2006 Le local du CNLT continue de subir une surveillance étroite qui se transforme parfois en « siège », comme cela a été le cas le 4 février 2006 où un déploiement policier a bouclé le quartier et interdit aux membres du Comité de liaison qui devaient se réunir, d’accéder à l’immeuble. Cette semaine, la persécution a touché les membres du CNLT.
En effet, le soir du 9 et la journée du 10 février courant, des agents de la police politique ont interpellé quatre membres dirigeants du CNLT.
– Abdelkader Ben Khemis, secrétaire général du CNLT a été arrêté devant son domicile à Monastir par des agents et interrogé durant 3 heures au siège du district de la sûreté nationale. Il a été libéré vers 23 heures après que des exemplaires du journal Kalima lui aient été confisqués.
– Lotfi Hidouri, membre du Comité de liaison du CNLT et secrétaire de rédaction du journal Kalima, a été interpellé vers 20 heures dans un Publinet (Internet café) où il était en train de consulter son courriel par des agents de la sûreté de l’Etat qui l’ont embarqué dans leur voiture et procédé à la fouille de son cartable. Ils l’ont relâché après avoir confisqué un exemplaire de Kalima qui venait de sortir.
– Sami Nasr, chercheur permanent au CNLT, a été lui aussi interpellé vers 20h30 par quatre agents de police en civil à l’approche de son domicile, qui lui ont arraché son sacoche des mains, puis soumis à la fouille.
– Mokhtar Arbaoui, membre fondateur du CNLT, a de son côté été interpellé, alors qu’il sortait du local du CNLT le 10 février dans l’après midi par plusieurs agents en civil qui l’ont poussé de force dans la cage d’escalier d’un immeuble, ont procédé à une fouille au corps et l’ont malmené.
– Le même jour vers 18 heures, Samia Abbou, la femme de Mohamed Abbou ainsi que Aymen Bettibi, le frère du prisonnier internaute Ramzi Bettibi ont été interpellés par des agents en civil à leur sortie du local du CNLT. Ils ont fouillé le cartable de Samia Abbou qui a été copieusement insultée et malmenée.
Le CNLT condamne avec la plus grande énergie ces agressions et ces atteintes aux droits de ses membres ainsi que son droit à la réunion. Pour le Conseil La porte-parole Sihem Bensedrine
interdiction réunion soutien à zarzis (Tunisie)
11-02-2006 Association pour la Lutte contre la Torture en Tunisie ALTT* * Communiqué
L’association de lutte contre la torture en Tunisie (ALTT) informe l’opinion publique que la réunion de soutien aux prisonniers politiques, aux jeunes de Zarzis et aux victimes de la loi dite “anti-terroriste” prévue pour cet après midi, au siège du Forum démocratique pour le travail et les libertés (parti légal) a été interdite. Plusieurs dizaines de policiers se sont mobilisés pour interdire aux familles de prisonniers et à tous les défenseures et les défenseurs des droits humains l’accès au local du Forum démocratique. Cette interdiction vise à empêcher les familles des prisonniers politiques de dénoncer publiquement les conditions désastreuses dans lesquelles ces derniers purgent leurs peines : manque d’hygiène et de soins médicaux, isolement, mauvais traitements, privation du droit de visite des avocats… etc. Faut-il rappeler que Abdel Ghaffar Guiza, condamné à treize ans de prison ferme dans l’affaire des jeunes de Zarzis et atteint de la tuberculose, a été obligé d’obsever récemment une grève de la faim pour exiger son transfert à l’hopital. Quant à Omar Farouk Chalendi, condamné à la même peine dans le même procès et souffrant du genoux, il attend depuis plusieurs mois d’être examiné par un orthopédiste. Abdellatif Bouhjila, condamné à dix ans de prison pour appartenance au groupe islamiste « Al Ansar » et souffrant d’une maladie rénale, refuse depuis deux semaines de s’alimenter pour protester contre le refus de l’administration pénitentiaire de lui garantir les soins médicaux nécessaires. Il a totalisé, depuis son incarcération en 1997, plus de neuf cents jours de grève de la faim. Des centaines de prisonniers politiques purgent des peines extrêmement lourdes sans avoir bénéficié de procès équitables, dans des conditions inhumaines et illégales. L’Association de lutte contre la torture en Tunisie condamne les atteintes de plus en plus graves aux droits d’expression et de réunion et appelle la société civile à se mobiliser pour mettre fin au calvaire des prisonniers politiques en Tunisie. Tunis le 10 février 2006 La présidente *Radhia Nasraoui*
(Source: www.zarzis.org/ le 11-02-2006)
Abdelghaffar Guiza en danger de mort !
11-02-2006 Comité international de soutien aux internautes de Zarzis Présidente : Hélène Flautre, Parlementaire européen Porte Parole : Térésa Chopin, mère d’Omar Chlendi www.zarzis.org
Communiqué
Abdelghaffar Guiza en danger de mort
Nous apprenons que l’état de santé de Abdelghaffar Guiza, l’un des « internautes de Zarzis », s’est considérablement aggravé ces derniers temps au point que sa famille craint pour sa vie. Ni son transfert à l’hôpital pour quelques jours, ni les soins qui lui sont actuellement prodigués ne peuvent améliorer son état de santé qui nécessite un transfert immédiat dans une unité de soins appropriée.
Nous rappelons que la tuberculose dont souffre Abdelghaffar Guiza a empiré suite aux mauvaises conditions de détention et à la privation de ses médicaments. Il a mené plusieurs grèves de la faim (cf. communiqué du 21.11.05) en protestation contre le refus de l’administration pénitentiaire de le faire bénéficier de ses droits les plus élémentaires aux soins et à l’assistance médicale qu’il ne cessait de réclamer vu la grave détérioration de son état de santé allant jusqu’au vomissement de sang. Début novembre, il avait été admis au service de pneumologie de l’hôpital de l’Ariana sans qu’aucun membre de sa famille n’ait été informé, puis renvoyé en prison où il avait entamé une nouvelle grève de la faim.
Le Comité international de soutien aux internautes de Zarzis lance un appel aux autorités tunisiennes pour que Abdelghaffar Guiza reçoive dans l’urgence les soins appropriés à son état de santé. Il considère que l’Etat tunisien, en ignorant les appels de Abdelghaffar Guiza et de sa famille, prend la responsabilité des conséquences que ce refus peut avoir sur la santé et sur la vie de ce détenu. Il rappelle les conditions inhumaines de détention de Abdelghaffar Guiza et de ses camarades, entraînant la détérioration de leur état de santé, comme le prouve le cas de Omar Chlendi enfermé avec 100 autres détenus dans une cellule de 90 m2, et dont le genou nécessite une opération urgente (cf. rapport de visite de sa mère du 6 février 2006). Il appelle les organisations nationales et internationales à œuvrer en faveur de la libération de ces six internautes condamnés, sans preuve, au cours du même procès, le 6 juillet 2004, à 13 ans de prison, pour le seul « crime » d’avoir surfé sur internet.
Fait à Paris, le 11 février 2006 Pour le Comité Térésa Chopin, Porte parole Et mère d’Omar Chlendi
(Source: www.zarzis.org/ le 11-02-2006)
Première visite de Donald Rumsfeld au Maghreb
–par Bouazza ben Bouazza–
AP | 11.02.06 | 16:33 TUNIS (AP) — Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld a entamé samedi une visite de travail à Tunis, première étape d’un voyage au Maghreb qui le conduira également en Algérie et au Maroc.
Le chef du Pentagone est arrivé en début de matinée dans la capitale tunisienne en provenance de Sicile où il a participé à une réunion de deux jours des ministres de la Défense de l’OTAN.
De l’aéroport de Tunis-Carthage, M. Rumsfeld dont la première visite au Maghreb est entourée de la plus grande discrétion et de mesures de sécurité renforcées, s’est rendu directement au ministère tunisien de la Défense, situé à la Kasbah de Tunis, pour un premier entretien avec son homologue Kamel Morjane.
Dans une déclaration à l’issue de cette entrevue, le responsable américain a estimé que la Tunisie était « la voix de la modération dans la région ». Il a déclaré que Washington appréciait la coopération et le soutien apportés par le gouvernement tunisien après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, rappelant que les deux pays avaient été victimes de la violence des extrémistes, dans une référence à l’attaque terroriste perpétrée en avril 2001 contre la synagogue de Djerba, dans le sud tunisien.
Revendiquée par l’organisation Al Qaïda, cette opération avait causé la mort de 21 personnes dont 14 Allemands, cinq Tunisiens et deux Français.
« C’est dire à quel point nos deux pays sont concernés par ces défis », a observé Donald Rumsfeld, en saluant « le rôle clé joué par la Tunisie dans la confrontation avec les extrémistes non seulement en Tunisie, mais aussi au niveau de la région ».
De son côté, M. Morjane a qualifié de « fructueux » son entretien avec son homologue américain qui a permis, selon lui, aux deux parties de passer en revue les perspectives de la coopération bilatérale et de procéder à un échange de vues sur les questions d’intérêt commun.
« J’ai assuré à M. Rumsfeld de la volonté constante de la Tunisie, sur directives du président Zine El Abidine Ben Ali, de renforcer les liens d’amitié et de coopération avec les Etats-Unis », a-t-il précisé.
M. Rumsfeld doit aussi rencontrer le ministre tunisien des Affaires étrangères, Abdelwahab Abdallah, et être reçu en audience par le président Zine El Abidine Ben Ali.
Son programme prévoit également une cérémonie de recueillement au cimetière américain de Carthage, près de Tunis, à la mémoire des soldats tombés durant la Seconde guerre mondiale qui a vu les Tunisiens combattre aux côtés de l’armée américaine. Pour le responsable américain, c’est là « un souvenir émouvant qui prouve que la liberté à son prix ».
Le secrétaire américain à la Défense a par ailleurs jugé « excellents » le partenariat et les relations bilatérales entre Tunis et Washington, mettant l’accent sur la volonté des Etats-Unis de poursuivre « la coopération étroite » avec la Tunisie.
Il a, dans ce contexte relevé « les progrès » économiques et sociaux accomplis par la Tunisie, remarquant que « l’histoire nous a appris que la liberté politique et économique vont de pair et dépendent l’une de l’autre pour asseoir la stabilité ».
Donald Rumsfeld faisait manifestement allusion aux appels lancés ces derniers temps par Washington pour inciter les autorités tunisiennes à faire des avancées plus significatives sur la voie des réformes politiques.
Les Américains considèrent que la Tunisie dispose d’une plate-forme favorable à cet effet, grâce aux performances réalisées en matière d’éducation, d’émancipation de la femme et d’évolution économico-sociale, avec notamment le meilleur revenu par tête d’habitant dans la région.
Après Tunis qu’il s’est dit « heureux de visiter après s’y être rendu déjà en tant que touriste », M. Rumsfeld doit se rendre à Alger et Rabat.
AP
Entretien Rumsfeld-Ben Ali
AP | 11.02.06 | 20:16
TUNIS (AP) — La lutte contre le terrorisme, l’Irak et le Proche-Orient ont été au centre de la rencontre samedi entre le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld, et le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali. Les discussions ont également porté sur « le partenariat stratégique entre les deux pays, conformément aux priorités nationales et au service des intérêts réciproques ». Selon le porte-parole officiel de la présidence tunisienne, M. Ben Ali a plaidé auprès de son interlocuteur américain pour « la conjugaison et l’unification des efforts de la communauté internationale pour faire face à ce phénomène (du terrorisme) » qu’il considère comme « une menace pour l’humanité entière ». Il a réaffirmé « la position constante de la Tunisie en matière de lutte contre toutes formes d’extrémisme et de terrorisme ». Sur l’Irak, le chef de l’Etat tunisien a assuré le chef du Pentagone de « la volonté de la Tunisie d’appuyer les efforts déployés à l’échelle internationale pour détendre la situation dans la région et garantir les conditions de la stabilité », a ajouté le porte-parole sans plus de précision. MM. Ben Ali et Rumsfeld se sont en outre entretenus des « derniers développements » concernant la question palestinienne, dans une allusion à la victoire du mouvement Hamas aux législatives dans les territoires palestiniens. Le président tunisien a, à ce propos, « insisté sur la nécessité de préserver les acquis réalisés ces dernières années, dans le cadre du processus de paix ». Il a également jugé « nécessaire de poursuivre le soutien financier et l’aide apportés à l’Autorité palestinienne, afin de réduire les effets des conditions difficiles que vit le peuple palestinien ». Il a par ailleurs appelé à « privilégier les moyens pacifiques et la légalité dans la résolution des problématiques qui se posent, en évitant la tension et les surenchères, de manière à renforcer le dialogue des civilisations ». AP

Washington veut renforcer les liens avec Tunis, Alger et Rabat
Reuters samedi 11 février 2006, mis à jour à 20:18 Donald Rumsfeld a plaidé samedi en faveur d’une consolidation des relations que Washington entretient avec la Tunisie, l’Algérie et le Maroc, au premier jour d’une tournée au Maghreb. Le secrétaire américain à la Défense, qui a entamé cette tournée de trois jours par Tunis, au lendemain d’une réunion de l’Otan en Sicile, s’est félicité du soutien de ses hôtes dans la « guerre contre le terrorisme ». « Ils ont été attaqués par les terroristes, dans ce pays », a-t-il rappelé à la presse, évoquant l’attentat suicide contre la synagogue El Ghriba de Djerba, qui a fait 14 morts, en 2002. Après la Tunisie, le numéro un du Pentagone se rendra en Algérie et au Maroc. Les Etats-Unis entretiennent des relations militaires de longue date avec Tunis et Rabat, et plus récemment avec l’Algérie. « Nous allons poursuivre nos relations militaires avec chacun de ces trois pays, d’une façon ou d’une autre. C’est quelque chose qui nous tient à coeur et que nous voulons renforcer », avait-il souligné un peu plus tôt. « Il y a sans doute des lieux attrayants pour les terroristes et leurs réseaux. Ils ne ressemblent pas à ces trois-là. Il s’agit de zones qui présentent de larges espaces incontrôlés, où les autorités sont plus tolérantes à l’égard de l’extrémisme. Et ce n’est pas le cas de ces trois nations », a ajouté Rumsfeld.
Donald Rumsfeld : « La Tunisie, voix de la modération et de la tolérance »
Samedi, 11 février 2006 « La Tunisie a toujours été la voix de la modération et de la tolérance. Elle joue un rôle clé dans la lutte contre le terrorisme non seulement dans le pays, mais aussi dans la région tout entière. Les Etats-Unis d’Amérique apprécient ces éminentes contributions », a déclaré, samedi, à Tunis, M. Donald Rumsfeld, Secrétaire d’Etat américain à la défense, devant la presse nationale et internationale.
Il a, également, salué le développement et les progrès réalisés par la Tunisie dans les domaines économique et social, se félicitant, à ce propos, des relations de partenariat de longue date, établies entre la Tunisie et les Etats-Unis d’Amérique et de la coopération bilatérale « constructive » dans les domaines militaire et diplomatique. « Les Etats-Unis d’Amérique sont très contents de se tenir aux côtés du peuple tunisien et souhaitent poursuivre ces relations de coopération », a-t-il affirmé.
M. Rumsfeld a aussi souligné que l’une des plus difficiles batailles de l’armée américaine au cours de la 2ème guerre mondiale s’est déroulée sur le sol tunisien et que le cimetière américain à Carthage rappelle que »la liberté a un prix et que les nations doivent rester vigilantes pour protéger leurs peuples ».
M. Rumsfeld a aussi mis en valeur la portée des entretiens des présidents Zine El Abidine Ben Ali et George W.Bush sur le fait que »l’histoire nous enseigne que la liberté économique et la liberté politique vont de pair et que chacune tend à dépendre de l’autre pour apporter le développement sur le long terme ».
Après avoir loué l’assistance et le soutien apportés par la Tunisie aux Etats-Unis d’Amérique, à la suite des événements du 11 septembre 2001 et de l’ouragan Katrina, le secrétaire d’Etat américain a précisé que les Etats-Unis d’Amérique et la Tunisie ont été la cible d’extrémistes et sont entièrement conscients des enjeux de la lutte contre la violence et l’extrémisme.
M. Donald Rumsfeld s’était, auparavant entretenu avec M. Kamel Morjane, ministre de la Défense nationale, qui pour sa part, s’est félicité de la teneur de l’entretien »amical et fructueux » qu’il a eu avec son homologue américain, et qui a offert l’occasion d’examiner les perspectives de la coopération bilatérale et de l’ensemble des questions d’intérêt commun.
M. Morjane a, à cette occasion, réaffirmé la ferme volonté de la Tunisie, sous l’impulsion du Président Zine El Abidine Ben Ali de renforcer davantage les relations d’amitié et de coopération tissées avec les Etats-Unis d’Amérique.
(Source : www.infotunisie.com , (Officiel), le Samedi 11 février 2006)
Tunisie-USA
Souci de la Tunisie de renforcer des liens d’amitié l’unissant aux Etats-Unis d’Amérique et de diversifier les domaines de coopération bilatérale
Samedi, 11 février 2006 M. Abdelwaheb Abdallah, ministre des Affaires étrangères, s’est entretenu, samedi après-midi, avec M. Donald Rumsfeld, secrétaire américain à la Défense, qui effectue actuellement une visite en Tunisie.
La rencontre a porté sur les moyens de renforcer les relations bilatérales et les opportunités qui s’offrent pour impulser la coopération entre les deux pays, en concrétisation des importants résultats auxquels avait abouti la visite effectuée
par le Président Zine El Abidine Ben Ali aux Etats-Unis d’Amérique en février 2004.
Le ministre a souligné, à cette occasion, toute l’importance que la Tunisie attache au renforcement des liens d’amitié séculaires qui l’unissent aux Etats-Unis d’Amérique et à la diversification des domaines de coopération entre les deux pays.
La rencontre, empreinte de cordialité, a été, également, l’occasion d’échanger les vues sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun.
Une dépêche AFP, vue et corrigée par Omar Khayyâm
Arrivée de Donald Rumsfeld en Tunisie
AFP 11.02.06 | 10h20 Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld est arrivé samedi à Tunis, pour une visite de 24 heures en Tunisie, première étape d’une tournée régionale qui le conduira au Maroc et en Algérie. L’avion transportant M. Rumsfeld et sa délégation a atterri à 08H45 GMT (09H45 locales), a-t-on appris de source aéroportuaire. Le secrétaire américain à la Défense devait avoir aussitôt un entretien avec son homologue tunisien Kamel Morjane, a-t-on appris de source officielle.Il doit être reçu par le président Zine El Abidine Ben Ali, avant son départ, prévu dimanche matin pour le Maroc, selon un programme préliminaire. La situation dans le monde arabe et musulman, ainsi que la coopération militaire et la lutte contre le terrorisme seront au menu des discussions. La tournée de M. Rumsfeld intervient après sa participation à une réunion de ses homologues de l’Otan, jeudi et vendredi en Sicile (Italie), où il avait aussi rencontré des représentants des pays arabo-musulmans membres du programme « Dialogue Méditerranéen » de l’Alliance. La Tunisie, l’Algérie et le Maroc sont membres de ce programme qui comprend également la Jordanie, la Mauritanie, l’Egypte et Israël. M. Rumsfeld est la plus haute personnalité américaine à visiter la Tunisie après l’ancien secrétaire d’Etat Collin Powell en 2003. La Tunisie est considéré comme un allié stratégique des Etats-Unis en Afrique du nord et les deux pays réunissent régulièrement leur commission militaire mixte. _________________
Donald Rambosfeld en Tunisie
TNA – Le secrétaire américain à la Guerre Donald Rambosfeld, est arrivé samedi à Tunis, pour une visite de 24 heures en Tunisie, pour régler les derniers détails de la succession du dictateur local, le général Zaba, atteint d’un cancer des glandes séminales. Le secrétaire américain à la Guerre devait avoir aussitôt un entretien avec son attaché militaire tunisien Kamel Morjane. Morjane, originaire de Hammam Sousse, la ville natale de l’actuel dictateur, est le probable successeur de ce dernier. Il doit être reçu par le général Zaba, avant son départ, prévu dimanche matin pour inspecter ses bases miltaires au Maroc. La succession du dictateur tunisien, affaibli par la maladie, ainsi que la coopération militaire seront au menu des discussions. La tournée de Donald Rambosfeld intervient après sa participation à une réunion de ses subalternes de l’OTAN, jeudi et vendredi en Sicile, où il avait aussi rencontré ses vassals arabo-musulmans, membres du programme « Dialogue Méditerranéen » de l’Alliance atlantique. La Tunisie, l’Algérie et le Maroc sont membres de ce programme qui comprend également la Jordanie, la Mauritanie, l’Egypte et Israël. Le ministre de la Guerre Rambosfeld est la plus haute personnalité américaine à visiter la Tunisie après l’ancien secrétaire d’Etat Collin Powell en 2003. La Tunisie est considérée comme une base stratégique des Etats-Unis en Afrique. C’est pourquoi les USA se sentent concernés par la succession du dictateur tunisien, gravement malade. Omar Khayyâm www.tunezine.com/forum
Le Canada perturbé par ses polygames
MONTRÉAL CORRESPONDANTE Phénomène marginal au Canada, la polygamie est devenue un sujet de débat public, opposant les défenseurs d’une pratique associée à leur « liberté religieuse » à ceux qui prônent le maintien de son interdiction au nom des droits des femmes et des enfants.
Interdite par une loi de 1892, la polygamie est passible de cinq ans de prison, au Canada, mais elle n’a donné lieu qu’à de rares condamnations, dans un passé lointain.
Avec la hausse de l’immigration, notamment en provenance du Moyen-Orient et d’Afrique, le pays fait face à une recrudescence de demandes de visas présentées par des hommes mariés à plusieurs femmes. Des enfants nés de telles unions ont été autorisés à entrer sur le territoire, mais les demandes émanant de plusieurs conjointes sont systématiquement rejetées.
Cependant, des groupes musulmans n’hésitent plus à réclamer ouvertement le droit à la polygamie au nom de la liberté religieuse, tandis que des opposants, appuyés pas l’association Femmes sous lois musulmanes, lancent une pétition pour « stopper la polygamie au Canada ». Homa Arjomand, militante d’origine iranienne qui s’est battue contre les tribunaux d’arbitrage islamique à Toronto, mène aujourd’hui le même combat contre les écoles islamiques et contre une éventuelle légalisation de la polygamie, « crime contre les droits des femmes et des enfants qui devrait être vraiment puni ». Pour Mme Arjomand, « polygamie rime avec barbarie ».
En Colombie-Britannique, ce ne sont pas des musulmans, mais un millier de membres d’une secte de mormons fondamentalistes, installés à Bountiful, à la frontière des Etats-Unis, qui mettent à l’ordre du jour la question de la polygamie. Ils suivent cette pratique, « obligation religieuse suprême », en toute quiétude depuis soixante ans. L’Utah voisin ayant renoncé à la polygamie pour être admis, en 1896, au sein des Etats-Unis, des dissidents ont formé l’Eglise fondamentaliste de Jésus-Christ des Saints des derniers jours, secte qui compterait dix mille membres en Utah même, au Texas et au Canada. Leur chef spirituel, Warren Jeffs, crédité de cinquante épouses, est recherché par le FBI pour agressions sexuelles.
La communauté de Bountiful fait aussi l’objet d’une enquête de la gendarmerie royale du Canada à propos d’accusations de crimes sexuels et d’exploitation de jeunes filles. En décembre, le ministre de la justice de l’Utah a sonné l’alarme, affirmant qu’on s’y livrait à un trafic transfrontalier de jeunes épouses, parfois adolescentes, aux profit d’hommes d’âge mûr. Les autorités de Colombie-Britannique avaient longtemps tergiversé pour intenter des poursuites, craignant que ces mormons dissidents n’invoquent la liberté religieuse contre la loi.
Depuis la mi-janvier, le débat s’est amplifié avec la publication d’un rapport sur « la polygamie au Canada et ses conséquences juridiques et sociales pour les femmes et les enfants ». On y recommandait de décriminaliser la polygamie, afin d’aider les femmes à dénoncer ces pratiques sans craindre d’être elles-mêmes accusées et de clarifier leurs droits en matière de pensions alimentaires ou de réversion, ainsi que de succession.
L’avocat Julius Grey est farouchement opposé à un changement de la loi, dans laquelle il voit « un garde-fou pour préserver cette valeur occidentale fondamentale qu’est le mariage monogame, hétérosexuel ou, désormais, homosexuel ». On n’empêchera personne d’avoir plusieurs relations à la fois, voire de contracter plusieurs mariages religieux, observe M. Grey. Mais on a « le droit d’imposer la monogamie » dans le mariage civil, estime-t-il, même à des immigrants originaires de pays polygames. Il dénonce le « multiculturalisme à outrance tel qu’il est pratiqué au Canada, privilégiant le droit à la différence de groupes, au nom de l’islam ou de la religion mormone, plutôt que de protéger les individus et les libertés individuelles ». Le débat n’est pas près de se clore. Anne Pélouas
(Source: Le Monde du 11.02.06)