Silvia Cattori: Qui a intérêt à mettre en cause ceux qui soutiennent Gaza ?
Freedom for « Mandela of Tunisia » Dr Sadok Shourou
Appel à la solidarité avec Hamma Hammami
Tunisie. Campagne médiatique de diffamation à l’encontre de défenseurs et journalistes tunisiens
Tunisia: Slandering Media Campaign against Tunisian Human Rights Defenders and Journalists
C.R.L.D.H.Tunisie
Comit
é pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
Membre du R
éseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme
21ter rue Voltaire
– FR-75011 PARIS – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34 / Presse : 00 33 6 83 44 77 71 contact@crldht.org / www.crldht.org
Flash-Infos du 11 d
é
cembre 2009
Arbitraires, repr
é
sailles et contre-feux
Les plus vives inquiétudes sur la santé de TBB. Ce dernier appelle à l’aide : « Ils veulent ma mortà petit feu. Faites-moi sortir de là »
Interdictions de visites, brimades et actes arbitraires, tracasseries et harcèlement
L’asphyxie de l’opposition démocratique véritable
Appel à la solidarité avec Hamma Hammami
Incidents et provocationsà l’aéroport de Tunis-Carthage au retour de Khémaïs Chammari en Tunisie
La campagne de diffamation et de haine se poursuit.
Un reflux discret ?
Repères
La dérive répressive du gouvernement a engendré un climat de tensions et de crispations dans les rapports de l’Etat-RCD avec les composantes autonomes de la société civile et la dissidence mais aussi avec les principales chancelleries occidentales, y compris celles qui ont toujours fait preuve de complaisance et de connivence avec le régime du Président Ben Ali. La virulence de la riposte officielle tunisienne, le recours au soutien de l’imprévisible roi des rois libyen, la façon perverse dont aété lancée la campagne sur « la repentance française» et le recours, à cette fin, à un second couteau téléguidé, M. Innoubli secrétaire général de l’UDU (union démocratique unioniste), ont provoqué un malaise aux conséquences considérables
Les plus vives inquiétudes sur la santé de TBB. Ce dernier appelleà l’aide :« Ils veulent ma mort à petit feu. Faites-moi sortir de là»
Mercredi 9 décembre 2009 en fin de matinée, l’épouse de TBB, Azza Zarrad, ses deux frères, Jalel et Fethi et sa sœur Saida se sont rendusà Siliana pour rendre visiteà Taoufik. Azza et Jalel se sont vus refuser le droit de visite suite à des« ordres strictes émanant de Tunis » ! Cette mesure d’exclusion, arbitraire est inadmissible et scandaleuse sur le plan juridique mais aussi sur le plan humain. Fethi et Saida ont pu rencontrer leur frère Taoufik . Déterminé et sûr de son bon droit, celui-ci s’est toutefois plaint des conditions de sa détention au niveau de l’hygiène et du suivi sanitaire. Taoufik Ben Brik souffre d’une maladie chronique immunitaire qui nécessite des soins relativement lourds que le médecin (à temps partiels) de la prison de Siliana et l’infirmerie embryonnaire de cette prison ne peuvent assurer. Le médecin a semble t-il reconnu qu’il ne comprenait rienà la maladie de TBB. Atteint du syndrome de Cushing, maladie dégénérative des défenses immunitaires, TBB souffre de diarrhée chronique, d’urticaire et de symptômes grippaux.
La famille et les proches de Taoufik Ben Brik ainsi que ceux de Zouhair Makhlouf continuent de manifester une légitime inquiétude quant à leurs conditions de détention. Des démarches sont entreprises pour dépêcher en Tunisie une mission médicale de haut niveau.
Interdictions de visites, brimades et actes arbitraires, tracasseries et harcèlement
Les brimades, les représailles et les actes arbitraires continuent à se multiplier. Trois avocats (Maîtres Radhia Nasraoui, Ayachi Hammami, et Mohamed Abbou) ont étéà nouveau empêchés de rencontrer Taoufik Ben Brik. La veille, à la suite d’un précédent refus, plusieurs dizaines d’avocats avaient organisé un « sit-in» devant le bureau du procureur de la République et l’épilogue de cette action aété que les avocats ont reçu toutes les assurances de rendre visite à Taoufik Ben Brik le mardi 8 décembre. Une fois de plus cette promesse n’a pasété tenue. Dans un communiqué conjoint ces trois avocats ont rappelés qu’ils sont interdits de visite de leur client depuis le 17 octobre c’est-à-dire 48 heures avant sa comparution devant le tribunal.
Dans une lettre adresséeà Maître Radhia Nasraoui en sa qualité d’avocate de TBB, Mme Nicole Borvo Cohen Seat, vice présidente communiste de la commission des lois du Sénatà réitéré l’expression de sa « totale solidarité » avec TBB dont le combat « pour la liberté d’expression en Tunisie, et pour la démocratie gêne le pouvoir autoritaire en place ; sa situation témoignant d’une aggravation très inquiétante de la répression ».
Dans le même temps les tracasseries et le harcèlement des animateurs associatifs et politiques dissidents continuent et la liste notamment des personnes qui ne peuvent plus recevoir de communications de l’étranger ne cesse de s’allonger. Elles concernentà présent une vingtaine d’avocats, de défenseurs et de proches des victimes de la répression.
Le CRLDHT dénonce cet entêtement de l’Etat-RCD dans la voie de la coercition et de l’atteinte aux libertés les plus élémentaires. Il en appelle au renforcement du mouvement de solidarité internationale qui a connu depuis le début du mois de novembre une relance qu’il convient de maintenir et de développer.
L’asphyxie de l’opposition démocratique véritable
Les trois partis politiques légaux de l’opposition véritable en Tunisie (le PDP, le FDLT et At-Tajdid)
[1] viennent de rendre publiques, chacun de son côté, des déclarations solennelles faisant part de leurs inquiétudes grandissantes faceà un pouvoir empêtré dans les conséquences de sa fuite en avant autocratique et répressive qui s’est aggravée de façon très préoccupante depuis la mi-septembre et lesélections du 25 octobre 2009. Les trois journaux de ces partis ont tenu une conférence de presse commune ce jeudi 10 décembre axée sur l’asphyxie délibéréeà laquelle ils sont confrontés.
Appel à la solidarité avec Hamma Hammami
Il y a deux mois, mon mari, Hamma Hammami, Directeur du journal « Al Badil » (interdit) et porte parole du Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (non autorisé), a été contraint de nouveau à la clandestinité. Les agents de la police qui sont venus l’arrêter le 12 Octobre dernier, ont terrorisé notre fille Sarra (10 ans) qui a refusé d’ouvrir la porte de l’appartement. Depuis, notre domicile est sous surveillance constante.
Quelques jours avant, à son arrivée à l’aéroport de Tunis-Carthage, Hamma a subi un passage à tabac. On le traita de traitre. J’ai moi-mêmeété agressée physiquement et verbalement quand j’ai essayé de le secourir. Le même jour, les quatre pneus de ma voiture ont été tailladés.
Le 9 octobre, un agent de la police est venu nous remettre, à Hamma et moi-même, une convocation à nous rendreà la brigade criminelle, sans aucune précision quant à son objet. Le 10 octobre, alors que Hamma s’apprêtaità se rendre à Paris où il était invitéà participer à un débat sur les élections, des policiers l’informèrent qu’il était interdit de quitter le territoire tunisien sous prétexte qu’un « citoyen» (toujours inconnu) aurait porté plainte contre lui et moi-même pour… agression !
Etant donné les différentes formes d’agression subies par mon mari de la part de la police agissant en présence de hauts responsables, ses avocats informèrent le procureur de la république qu’ilsétaient en droit de craindre pour l’intégrité physique de leur client, lequel était néanmoins disposé à comparaître directement devant la justice. Jusqu’à aujourd’hui, aucune réaction du parquet n’aété enregistrée, de même, notre plainte relativeà l’agression du 29 septembre 2009 a été totalement ignorée.
Cet acharnement est dû au fait que Hamma a osé s’exprimer sur la situation politique en Tunisie la veille des élections législatives et présidentielles du 25 octobre dernier. Il a dénoncé sur les chaines satellitaires « Al jazeera» et « France 24» la répression, la corruption et les inégalités et a appelé au boycott des élections.
A l’occasion de la journée mondiale des droits de l’Homme, je tiensà remercier tous ceux et toutes celles qui ont exprimé leur solidarité avec Hamma et moi-même à l’occasion des multiples actes d’agression et violation de nos droits et appelle les partis politiques, les organisations de défense des droits de l’Homme et tous les démocrates à soutenir mon mari dans sa lutte pour le droit effectifà la liberté d’expression et à exiger que soient levées toutes les mesures arbitraires prises à son encontre.
Tunis le 10 décembre 2009 ;Radhia Nasraoui ( Tel : (+216) 25 33 99 60 (GSM) ; (+216) 22 79 57 79 (GSM) ; (+216) 70 86 04 16 (domicile).
Incidents et provocations à l’aéroport de Tunis-Carthage au retour de Khémaïs Chammari en Tunisie
Vendredi 11 décembre 2009à 15h45, Khémaïs Chammari, de retour en Tunisie, passe au contrôle de douane « poussé», comme c’est le cas pour lui depuis 15 mois. C’est ce qu’on appelle la procédure A16 contre laquelle il a déposé deux plaintesà la Direction générale des Douanes et amorcé une procédure devant le Tribunal administratif pour « abus de pouvoir ».
Cette fois ci, contrairement aux tentatives faitesà plusieurs reprises et notamment lors de son retour précédent, les douaniers s’en tiennent à une fouille publique et en isoloir très poussée de ses bagages, évitant, la question de la « fouille au corps». Au bout de 25 minutes, Khémaïs Chammari qui a besoin d’une assistance chaise, quitte l’espace de la douane et s’apprêteà atteindre le hall quand il est interpellé directement (la dernière fois le flot d’injures s’est adresséà son accompagnateur de l’office des ports aériens) par un énergumène qui l’a injurié en le traitant de « pervers sexuel», de « traîtreà la nation » et de« vendu à la France et à l’Europe».
La scène s’est passée devant deux témoins, l’employé de l’OPAT et un policier en uniforme.
Khémaïs Chammari a réagi en désignant son lâche agresseur du doigt alors que ce dernier tentait de rejoindre discrètement l’espace du poste de police, prenant à témoin l’employé, le policier et une dizaine de personnes dont son propre frère qui était venu l’accueillir. Khémaïs Chammari a dénoncé avec la plus grande fermeté et détermination le recours à ces méthodes de basse police et de voyou dont les conséquences peuvent être extrêmement graves.
A signaler que l’avant-veille, le mercredi 9 décembre, l’hebdomadaire« Kol An Nass » a consacré un nouvel article abjectà la campagne contre notamment Kamel Jendoubi, Slim Bagga, Sihem Bensédrine, Néjib Chebbi et Sana Ben Achour, auxquels a été ajouté Khémaïs Chammari comme agents du Mossad israélien.
Un entrefilet agrémenté d’une photo d’identité de l’intéressé a été publié dans la même page sous le titre« le traître et le vendu » Khémaïs Chammari.
Le CRLDHT dénonce avec une extrême vigueur ces provocations ignobles, ces campagnes diffamatoires et ces appels à la haine et au meurtre qui ne grandissent pas leurs commanditaires ; Abdelaziz Jeridi, le directeur de ces journaux de caniveau n’étant que l’exécutant de directives émanant de haut lieu.
La campagne de diffamation et de haine se poursuit.
Les agissements abjects de la presse de caniveau, sûre de son impunité, a redoublé d’intensité. Outre la poursuite des attaques contre Khémaïs Chammari, Radhia Nasraoui et Mohamed Abbou notamment ; les publications« Al Hadath » et« Kol An-Nass » de l’ignoble agent Abdelaziz Jeridi ont poursuivi leur entreprise de provocations et d’appel au meurtre contre Kamel Jendoubi, Sihem Ben Sédrine, Slim Bagga, Ahmed Bennour et, à présent, Nejib Chebbi, Sana Ben Achour et Michel Tubiana accusés de façon à la fois grotesque et criminelle d’être des agents des services israéliens dont les têtes seraient mises à prix par des« factions palestiniennes » et le « Hezbollah libanais » !!
Ces attaques indignes ont suscité l’ouverture de procédures en France et des réactions de solidarité importantes. C’est ainsi que des associations des droits humains , françaises, internationales et arabes (notamment syriennes) ont dénoncées avec vigueur cette campagne indigne ( voir communiqué ci-dessous). Des initiatives du même type sont en cours en Egypte, au Maroc, en Algérie età Ramallah (Palestine).
10 décembre 2009 – Tunisie: Campagne médiatique de diffamationà l’encontre de défenseurs et journalistes tunisiens.
Par trois fois le journal KOLL ENNASS, publié en Arabe à Tunis, s’en est prisà des défenseurs des droits de l’Homme et des journalistes. Kamel JENDOUBI, Sihem BENSEDRINE et Slim BAGGA sont ainsi accusés d’être des agents israéliens qui seraient pourchassés par certaines «
factions palestiniennes ». Il semble qu’il faille voir, derrière ces accusations calomnieuses et
totalement fantaisistes, la volonté du régime tunisien de discréditer ses opposants et probablement la justification à l’avance de violences annoncées.
Les organisations signataires sont préoccupées du fait que ces articles s’inscrivent dans une campagne de diffamation plus large visant à faire taire toute critique légitime et pacifique des autorités tunisiennes. Les derniers mois ont été marqués par une intensification des attaques, y compris sous la forme de violences physiques et de poursuites abusivesà l’encontre de celles et ceuxémettant des critiques pacifiques.
Nous dénonçons ces menaces qui pèsent sur des hommes et des femmes dont le seul tort est de réclamer le respect des droits de l’Homme dans leur pays. Nous sommes d’autant plus préoccupés que les plaintes pour diffamation portées par Kamel Jendoubi et Sihem Bensedrine restent à ce jour ignorées par les autorités tunisiennes.
Nous appelons les autorités tunisiennes à garantir l’intégrité physique de tous les défenseurs des droits de l’Homme et autres militants en Tunisie et à veiller à ce que toute personne qui userait de violence à leur égard réponde de ses actes.
Nous craignons également que de tels actes de violence puissent survenir hors de Tunisie. Nous appelons dès lors le gouvernement français et les autres gouvernements européensà prendre les mesures nécessaires pour faire clairement savoir au gouvernement du Président Ben Ali qu’ils ne tolèreront pas de tels agissements, que ce soit en Tunisie ou sur leurs territoires.
Organisations signataires
Al-Haq ; Amnesty International ; Cairo Institute for Human Rights ; Centre libanais des droits de l’Homme ; Damascus Center for Human Rights Studies; Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme ; Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme ; Ligue française des droits de l’Homme ; Organisation mondiale contre la torture ; Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme
Un reflux discret ?
Les conditions dans lesquelles la visite officielle du Roi d’Espagne a été ajournée suite à l’éditorial d’El Pais et sous le couvert d’une inflammation du pharynx du chef de l’Etat en disent long sur la frilosité et le manque de sang froid qui prévalent à Carthage. Face à ce bilan confirméà New York, à Paris,à Berlin à Bruxelles et même à Rome età Madrid et compte tenu des ripostes attendues aussi bien à Genève au niveau du système des Nations Unies qu’à Bruxelles au niveau des Institutions de l’Union Européenne ; les autorités tunisiennes semblent amorcer un reflux tactique encore discret pour l’instant.
Cela a été illustré, après les mesures de libération conditionnelle des victimes de la répression de Redeyef, par le mandat donné par le chef de l’Etatà un trio composé de MM. Rouissi président du comité supérieur des droits de l’Homme, Abdelwahab Béhi ancien bâtonnier, ancien MDS et président de l’observatoire des élections et l’ineffable Ismaïl Boulaya du MDS .
De son côté, la LTDH a pris une décision unanime de relancer le dialogue interne y compris avec ceux et celles parmi les militants de la Ligue qui ont déposé des plaintes judiciaires contre le Comité Directeur, avec l’objectif de tenir le VI ème congrès avant la fin mars 2010.
En réalité, cette mesure – récusée par le pouvoir durant des années – aété remise au goût du jour car le gouvernement en escompte, en cas de réussite, qu’elle constitue un contre-feu efficace pour tenter de décrisper et de dédramatiser la crise politique à laquelle il est confronté.
REPERES … REPERES… REPERES
Concert de soutien à TBB.Le lundi 7 décembre au « Point Ephémère» Quai de Valmy à Paris, un concert animé notamment par le chanteur algérien Rachid Taha aété organisé en soutien à TBB. A cette occasion, notamment, le Dr Moncef Marzouki a pris la parole et Khémaïs Chammari, retenu par le dîner de Gala de la FIDH a transmis un message de solidarité.
Dîner de Gala de la FIDH. Le lundi 7 décembre, la FIDH a organisé, sous la présidence de Souhair Belhassen et de Denis Olivennes directeur du Nouvel Observateur et porte parole du comité de soutien à la FIDH, son septième dîner de gala au Palais de Tokyoà Paris. Une soirée très réussie au cours de laquelle le bilan a été fait de la campagne internationale pour les droits des femmes de 2009 (avec les interventions d’Isabelle Autissier, Sophie Bessis et Patrick Baudouin, du GAJ) et la présentation de l’année des défenseurs 2010 axée sur les défenseurs russes victimes d’une implacable répression. Au nombre des invités, Kamel Jendoubi qui s’est excusé et Khémaïs Chammari ancien vice-président de la FIDH.
Le marathon des lettres 2009.
Amnesty International a lancé ce lundi son Marathon des Lettres 2009,à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, partenaire de l’opération qui doit court jusqu’au 13 décembre prochain. Le principe: l’ONG invite tous ceux qui le souhaitent àécrire directement à l’un des 14 défenseurs des droits de l’homme qu’elle estime menacés dans le monde, ouà signer une pétition pour faire pression sur les gouvernements concernés. Des témoins venus du Mexique, du Tchad ou de Tunisie ont fait le déplacement pour raconter leur histoire. Une démarche saluée par François Zimmeray, ambassadeur pour les droits de l’homme: « En cette période qui crée de l’anonymat et de l’indifférence, il est bon de donner un nom à ces individus isolés, afin que nous puissions à notre tour les défendre ».
Mohieddine Cherbib, président de la FTCR y a pris la parole au nom du CRLDHT et Yied Dhamani a animé la table du CRLDHT.
M. Cherbib a accordéà cette occasion deux interviewsà l’
express.fr et à France culture. (voire ci-dessous)
L’association canadienne, ‘Association des droits de la personne au Maghreb (ADPM) pour les droits humains et les libertés en Tunisie, animée par Jamel Jani, son porte parole, a pris l’initiative en relation avec le REMDH d’une lettre soumise à la signature de personnalités internationales et adressées au Président de la République tunisienne sur la situation en Tunisie.
Le centre du Caire pour l’éducation aux droits de l’Homme animé par Béhay Eddin-Hassan vient de publier son rapport annuel (en arabe et en anglais) sur les droits humains dans le monde arabe pour 2009 intitulé :« les droits de l’homme dans le monde arabe, un oasis d’impunité»qui dresse un bilan édifiant sur la dégradation des droits de l’Homme et des libertés, ainsi que sur le développement de la torture, des procès inéquitables et de l’impunité dans le monde arabe. Ce rapport peut être consulté sur les sites du centre du Caire et du REMDH. http://www.cihrs.org/Arabic/NewsSystem/Articles/2522
http://www.cihrs.org/english/newssystem/details.aspx?id=2522
« Il y a beaucoup de Taoufik Ben Brik en Tunisie »
Par Marie Simon, publié le 08/12/2009 à 07:00 – mis à jour le 08/12/2009 à 11:34
Le point sur la situation des droits de l’homme en Tunisie, avec le dissident Mouhieddine Cherbib.
Eté 2008. Un mouvement de protestation sans précédent embrase le bassin minier de Gafsa, situé dans le sud-ouest de la Tunisie. Les manifestants, qui dénonçaient la pauvreté, le chômage et la corruption qui gangrènent la région sont arrêtés. Condamnés à dix ans de prison.
Depuis la France, Mouhieddine Cherbib préside le comité de soutien à ces manifestants. Invité ce lundià témoigner lors de la journée de lancement du Marathon des Lettres 2009 organisé par Amnesty International (lire l’encadré), ilévoque la situation des droits de l’homme en Tunisie pour LEXPRESS.fr.
Où en sont les manifestants de Gafsa dont vous défendez la cause? Certains leaders avaient été
Ils bénéficient d’une liberté conditionnelle depuis le 5 novembre dernier, après les élections [remportées par le
président sortant Ben Ali, ndlr]. Ils sont surveillés de près, parfois poursuivis.
Parmi eux, il y avait quelques chômeurs, bien sûr, mais aussi de nombreux représentants de l’éducation. Or après plus de trois mois passés en prison, ils ontété radiés de la fonction publique. On ignore s’ils vont être réintégrés malgré tout.
Et leurs revendications?
Elles n’ont toujours pas été satisfaites. Le gouvernement est incapable de répondre aux exigences de la population alors que les problèmes s’accumulent dans cette région: contrairement au littoral est où des investissements sont réalisés,à l’intérieur des terres il n’y a rien autour des mines, les terres sont contaminées, il y a moins de travail en raison de la mécanisation croissante, quelque 150 000
La frustration grandit face à ce sous-développement criant. Et ceux qui s’y attaquent, qui dénoncent pacifiquement le népotisme et la corruption qui touchent tous les niveaux de pouvoir, se retrouvent traités comme des criminels.
De façon plus générale, distinguez-vous des signes d’amélioration en matière de liberté d’expression en Tunisie?
Non, la situation empire. Tous les secteurs font l’objet de la répression. La justice aété soumise au pouvoir, l’association des journalistes a été renversée, les militants des droits de l’homme sont bâillonnés, etc. La répression touche tous ceux qui bougent… et ils se font moins nombreux.
La répression touche tous ceux qui bougent… et ils se font moins nombreux
Tous ceux qui parlent un peu sont surveillés nuit et jour. S’ils ne sont pas mis en prison, alors on s’attaqueà eux via des amendes ou des contrôles fiscaux. Regardez-moi, je suis venu de Tunisie en France il y a bien longtemps, j’ai la nationalité française et, pour la seule raison que je m’occupe du comité de soutien du groupe de Gafsa, j’ai été condamné à deux ans de prison par contumace!
Le cas le plus médiatisé en ce moment est celui de
Taoufik Ben Brik, ce journaliste condamné à6 mois de prison ferme pour avoir, selon les autorités, agressé une femme…
Oui, il est victime de représailles parce que, dans la dernière quinzaine de la campagne électorale, il a publié une série d’articles virulents contre le régime.
Mais il est loin d’être le seul. En Tunisie, il n’y a pas de place pour le vrai journalisme. Pas d’espace pour parler d’idées différentes, sans parler de faire connaître l’opposition. Il y a beaucoup de Taoufik Ben Brik en Tunisie.
Qu’attendez-vous de la part de la communauté internationale, et en particulier de la France ou de l’Union européenne?
Il faut que la France et l’Union européenne obligent Tunis à respecter l’accord d’association conclu en 1995 entre le pays et l’UE. L’article 2 de ce texte parle pourtant bien du respect des droits de l’homme (lire ci-dessous).
En tout cas, nous n’attendons certainement pas de message similaire à ce qu’a dit Nicolas Sarkozy, de passage en Tunisie en avril 2008: « Les libertés avancent en Tunisie ». Quel mot terrible…
Ce que dit l’accord d’association entre l’UE et la Tunisie
Voici l’article 2 du texte signé par la Communauté européenne (nous sommes alors en 1995) et ses États membres, et la République tunisienne: « Les relations entre les parties, de même que toutes les dispositions du présent accord, se fondent sur le respect des principes démocratiques et des droits de l’homme qui inspirent leurs politiques internes et internationales et qui constituent un élément essentiel de l’accord. »
Le Marathon des Lettres 2009
Amnesty International a lancé ce lundi son Marathon des Lettres 2009, à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, partenaire de l’opération qui doit court jusqu’au 13 décembre prochain. Le principe: l’ONG invite tous ceux qui le souhaitent àécrire directement à l’un des 14 défenseurs des droits de l’homme qu’elle estime menacés dans le monde, ouà signer une pétition pour faire pression sur les gouvernements concernés. Des témoins venus du Mexique, du Tchad ou de Tunisie ont fait le déplacement pour raconter leur histoire. Une démarche saluée par François Zimmeray, ambassadeur pour les droits de l’homme: « En cette période qui crée de l’anonymat et de l’indifférence, il est bon de donner un nom à ces individus isolés, afin que nous puissions à notre tour les défendre ».
Paris, le 11 décembre 2009.
[1] Pour rappel, six autres partis ou sensibilités politiques ne sont pas reconnus : le PCOT, le mouvement islamiste An-Nahdha, le CPR, le parti « Tunisie verte», les nassériens unionistes et le MDS légitime.
Il existe deux autres groupes politiques non reconnus qui ont fait partie aux côtés d’At-Tajdid (ex PC) et de personnalités progressistes indépendantes de l’initiative démocratique et progressiste : la Gauche Socialiste et le PTPD. Ces deux groupes se sont délibérément démarqués de la riposte démocratique face à la dérive et au durcissement du pouvoir et le GS a quitté l’« initiative »
Côté« opposition » vassalisée par le parti gouvernemental RCD il y a : le MDS, le PUP, l’UDU, le PLS et les Verts pour le progrès
Tunisie: appel à la création d’un « comité de défense de la liberté d’information »
Informations contradictoires sur l’état de santé de Taoufik Ben Brik
L’emploi, « plus grand défi » qui se pose à la Tunisie, selon le FMI
Le delir de Siheme Ben Sedrine
QUAND HIND HAROUNI MELANGE LES GENRES ET DEFORME LA REALITE
Qui a intérêt à mettre en cause ceux qui soutiennent Gaza ?
Un devoir de vérité Silvia Cattori
Jeudi 10 décembre 2009
La libre expression et la critique sont des droits fondamentaux de tout être humain et, a fortiori, de tout journaliste. Toutefois, un journaliste a aussi des devoirs. À commencer par celui de ne pas dénaturer les faits et de ne pas omettre des informations essentielles à la compréhension du thème traité ; car tout journaliste a le pouvoir de faire prendre conscience de la réalité de tel ou tel conflit ou le pouvoir de le dénaturer. Et le public a droit à la vérité des faits.
Éclairer honnêtement le public n’est manifestement pas l’objectif premier d’un article intitulé « Fribourg équipe Gaza sans le savoir », paru dans les quotidiens suissesLa Liberté du 21 octobre 2009 et Le Courrier du 22 octobre [1].
L’auteur de cet article, M. Sid Ahmed Hammouche, s’étonne que du matériel médical, normalement mis au rebut par l’Hôpital de Fribourg, ait été collecté par l’association « Droit pour tous » et envoyé à l’Hôpital Al-Shifa à Gaza.
Le journaliste interpelle le Directeur de l’Hôpital en question et laisse entendre qu’une telle aide serait inappropriée car elle contreviendrait au blocus contre le Hamas : « Sait-il tout de même – demande-t-il – que Gaza est sous embargo de la communauté internationale, que l’armée israélienne ne laisse rien passer dans la région ? Plus grave encore, est-il au courant que les islamistes du Hamas sont boycottés par la planète entière, ou presque ? Sait-il tout simplement qu’il est politiquement explosif, si les Israéliens saisissent du matériel médical fribourgeois à Gaza ? ».
Et le journaliste d’affirmer que « cette aide humanitaire sert les intérêts du Hamas, en guerre ouverte avec l’Autorité palestinienne. En contrôlant l’aide étrangère en provenance d’Egypte, le mouvement extrémiste peut récupérer l’initiative idéologiquement parlant. Et surtout veut doubler sur le plan humanitaire l’ONU, qui est la seule organisation censée coordonner les envois dans la bande toujours sous blocus israélien ».
Mais surtout, il insinue que l’association « Droit pour tous », et son responsable Anouar Gharbi, aurait trompé le Directeur de l’hôpital en entretenant « un flou » sur la destination du matériel récupéré, et aurait ainsi « roulé dans la farine l’hôpital de la ville de Fribourg ».
« Quand des journalistes arabes disent la même chose que l’occupant israélien, cela est choquant. Ce journaliste a-t-il vécu à Gaza ? D’abord, avant de parler de nous sans rien connaître, il faudrait qu’il vienne ici voir la situation de ses propres yeux, qu’il voie la réalité et après qu’il juge » s’indigne Omar, un Palestinien de Gaza City, après la lecture de cet article [2].
« Qui est ce journaliste ? – poursuit Omar remonté. Un Palestinien ? Un Arabe ? Quelle cause sert-il avec ce genre d’affirmations qui ne reflètent pas notre réalité ? Quel État, quel service étranger sert-il ? Les gens qui font confiance au Hamas sont très nombreux à Gaza. Hamas ou pas Hamas, nous sommes un seul peuple, nous sommes tous assiégés, privés de liberté. Nous sommes tous menacés d’être tués par un missile à tout moment, tous affaiblis par le blocus. J’ai des voisins qui occupent des positions de responsabilité dans le gouvernement du Hamas qui sont encore plus misérables que ma famille. Ici c’est catastrophique. Nous nous levons chaque jour en pensant que nous ne sommes plus des gens normaux, que nous ne sommes plus des humains. Nous souffrons, nous sommes malades et nous n’avons pas de quoi nous soigner correctement. Nous regardons nos enfants malingres et nous souffrons à en étouffer car nous avons une responsabilité à leur égard et, n’ayant pas de travail, nous n’avons pas assez de nourriture ».
La teneur de l’article de Sid Ahmed Hammouche a également suscité de vives réactions auprès des lecteurs suisses qui connaissent bien la réalité racontée ici par Omar. Ce qui est inacceptable est que le journaliste a totalement renversé la donne ; car il ressort de son propos que ce n’est pas l’occupant israélien qui a jeté le peuple de Gaza dans l’horreur, mais le Hamas !
« Pourquoi serait-il interdit d’aller à Gaza pour apporter une aide à une population qu’Israël cherche à anéantir ? » interroge une lectrice de Neuchâtel qui nous dit avoir protesté auprès du journal qui a diffusé cet article pour le moins choquant.
Ainsi, au lieu de parler de la souffrance des gens laissés à l’abandon au milieu des ruines depuis que l’armée israélienne a tout dévasté en janvier [3], de la situation de pénurie catastrophique qui les frappe, et au lieu de désigner nommément Israël comme le responsable de cette catastrophe, ce journaliste – partant de l’a priori qu’aider Gaza ce serait aider le Hamas – a orienté sa critique sur les personnes qui se mobilisent face à une tâche immense avec des moyens dérisoires pour tenter de rompre quelque peu un embargo inhumain, et témoigner tout simplement leur solidarité humaine.
Le journaliste s’efforce de présenter le Hamas comme un mouvement infréquentable qu’il est normal de boycotter, comme le veut Israël et ses alliés. Il devrait pourtant savoir que la Suisse, pays où il réside, s’est refusée à considérer le Hamas comme un mouvement « terroriste ». Et a entretenu des contacts diplomatiques avec le gouvernement du Hamas.
Le journaliste n’a pas pris la peine de rappeler aux lecteurs qui ne connaissent pas les tenants et les aboutissants de la situation, que, si le Hamas est au pouvoir à Gaza, ce n’est pas par abus mais parce qu’il a gagné les premières élections démocratiques de la Palestine en 2006.
Et que, si le mouvement du Hamas est mis au ban des nations, et son peuple avec lui, ce n’est pas quelque chose qui est à l’honneur de l’humanité. Jamais encore dans l’histoire, le monde n’avait accepté que l’on prive un peuple de nourriture, d’eau, de son droit d’entrer et de sortir, comme cela se passe à Gaza. Israël et ses alliés ont imaginé qu’en l’affamant et en le privant de tout ils finiraient par le pousser à se rebeller contre les autorités du Hamas. Mais cela fait deux ans que ça dure et les gens résistent, ne se plient pas au chantage. Et c’est leur dignité.
Que ce journaliste soit hostile au Hamas, il en a parfaitement le droit. Mais il n’a pas le droit de manipuler les faits pour faire croire à ses lecteurs que les gens qui aident la population de Gaza – une population qui dépend de ce gouvernement légitimement élu qu’il semble abhorrer – font quelque chose d’illégal.
Il est inadmissible de faire apparaître les gens qui se dévouent pour aider les plus démunis comme étant en train de faire quelque chose de suspect, et de présenter la direction d’un hôpital qui se débarrasse d’un matériel médical usagé comme une direction irresponsable, qui se serait fait « rouler dans la farine », et qui aurait négligé le fait que « cette aide humanitaire sert les intérêts du Hamas… », en allant à Gaza, un « territoire palestinien tenu d’une main de fer par le Hamas ».
« S’il y a quelqu’un qui « roule le monde dans la farine » et qui tient toute la Palestine, dont Gaza, d’une main de fer, c’est Israël. Et le Hamas, que peut-il faire avec du matériel médical et quelques chaises roulantes, sinon les laisser distribuer aux malades qui en ont besoin ? » s’indigne Omar. Il ne peut concevoir qu’un journaliste soit à ce point dépourvu de compassion, qu’au lieu de dénoncer la situation invivable imposée par Israël à la population de Gaza, il dénonce toute la chaîne de solidarité qui se mobilise en sa faveur. Et qu’il trouve normal qu’il faille maintenir Gaza sous embargo comme le veut « l’armée israélienne [qui] ne laisse rien passer dans la région ».
Alors que le facteur dominant à Gaza est la situation dramatique d’un peuple, cadenassé dans ce que les gens normaux considèrent comme « la plus grande prison du monde », et abandonné sans assistance au milieu des ruines laissées par la dernière guerre de destruction israélienne, ce journaliste s’en désintéresse complètement pour s’attacher à salir des braves gens qui souffrent de cette situation et cherchent à y porter remède. Peut-on appeler cela de l’information ?
Ce qui est fort troublant est que, au bout du compte, on comprend que toute l’argumentation du journaliste vise à montrer du doigt celui qu’il présente comme « l’activiste tunisien Anouar Gharbi », et à prétendre que le « flou a bénéficié à l’association pro-palestinienne » dont il est le président.
Il jette ainsi une suspicion de filouterie sur Anouar Gharbi, un ingénieur suisse d’origine tunisienne, dont les gens qui le connaissent louent la nature engagée et désintéressée [4].
Par les temps qui courent, le journaliste sait ce qu’il fait quand il véhicule l’idée que tel ou telle personne d’origine arabe ferait les intérêts d’un mouvement de résistance dont Israël, dans le cadre de la guerre « contre la terreur », a obtenu qu’il soit inscrit par l’Union européenne sur la liste « terroriste ». Il sait parfaitement que ce genre d’insinuations peut fragiliser la position d’une association qui vient en aide aux Palestiniens ainsi que celle de son président [5].
Nous avons rencontré de nombreux musulmans, qui suite à des fausses informations, ont vu leur vie basculer : quoique innocents ils ont été inscrits sur des listes noires, leurs vies ont été totalement détruites, et il leur a fallu des années pour en sortir [6].
Anouar Gharbi, que nous avons eu la curiosité de rencontrer, est un homme franc, ouvert et sensible. Ayant acquis la nationalité suisse, il est un très bel exemple d’immigré qui participe à la vie politique et sociale de son pays d’adoption. Son épouse est traductrice à l’ONU. Musulman pratiquant, père de quatre enfants, il est fier d’être Suisse, reconnaissant d’avoir été si bien accueilli dans ce pays, alors qu’il ne peut retourner dans son pays d’origine aussi longtemps que durera la dictature de Ben Ali.
La misère et la souffrance des peuples opprimés, il la connaît ; il se sent concerné par les guerres qui plongent des peuples entiers dans l’horreur. Et aussi, dans le cadre de ces guerres, par la stigmatisation croissante des gens qui sont de confession musulmane. Outré par l’article de Sid Ahmed Hammouche, il a protesté, au nom de son association « Droit pour tous » [7], auprès des quotidiens qui l’ont publié.
[1] Voir : http://cmo.argus.ch/cmo2009/Q4/1039766/36818572.pdf
[2] Omar, 65 ans, résidant à Gaza City, vit très pauvrement. Ancien enseignant, il est père de 10 enfants qu’il dit appartenir à diverses factions politiques, mais tous unis par le même objectif : lutter pour revenir sur leur terre volée par Israël.
[3] La reconstruction de Gaza est au point mort. Car Abbas, voudrait gérer seul les 4,4 milliards promis par les pays donateurs. Israël et les États-Unis ne veulent pas que cet argent soit géré par le gouvernement du Hamas. Israël en profite et refuse de lever l’embargo imposé à Gaza, et interdit la livraison du ciment et autre matériel de reconstruction.
[4] Président de l’association « Droit pour tous » depuis sa création en 2000, Anouar Gharbi est également secrétaire général de l’ « Association de soutien à la Palestine » depuis 1999. Il est président du forum des Tunisiens à Genève. Il a fondé nombre d’associations arabo-suisses concernées par les droits humains.
[5] Un mois après la parution de l’article de Sid Ahmed Hammouche, le domicile d’Anouar Gharbi a été cambriolé. Parmi les effets disparus, une clé USB. S’agissait-il d’une perquisition déguisée en cambriolage par des agents de renseignement suisses ou étrangers ? Plusieurs indices troublants ont du reste intrigué la police. « Est-ce en signe d’avertissement que cette opération a été menée ? » se demande Anouar Gharbi.
[6] Voir : « L’incroyable histoire de Youssef Nada », par Silvia Cattori, Mondialisation, 13 juin 2008. « Islam : L’ennemi fabriqué », par Silvia Cattori, Mondialisation, 16 novembre 2008.
[7] Voir : http://www.lecourrier.ch/index.php ?name=NewsPaper&file=article&sid=444040
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Source : Silvia Cattori http://www.silviacattori.net/… |