11 avril 2008

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TUNISNEWS
 8 ème année, N°  2879 du 11.04.2008

 archives : www.tunisnews.net

 


 

Liberté et Equité: Nouvelles arrestations Liberté et Equité: Disparition de Maher Abdelhamid Tunisian Communist Labour Party: Statement  – Together with the locals of the mine’s basin Le Journal du Dimanche: Tunisie- Manifestation contre la vie chère Angola Press: Tunisie- Troubles dans le bassin minier de Gafsa Associated Press:Tunisie: troubles dans le bassin minier de Gafsa Reuters:Tunisie/Manifestations contre le coût de la vie-source syndicale Reuters: Clashes in Tunisia town over price rises – sources Xinhua: L’UE compte allouer une enveloppe de 300 millions d’euros à la Tunisie Rue89 : Droits humains: la Tunisie s’évite les questions qui fâchent Wicem Souissi: De Tunis 1938 à Redeyef 2008, d’un 9 avril l’autre Jamel Héni:  La Presse le redevient Le Temps Mémoire collective : Avril 1945:Manifestation de soutien des zeïtouniens à Moncef Bey ATS:Droits de l’homme – examen universel:Forte participation, mais nombreuses critiques AFP:France: la façade d’une mosquée recouverte d’inscriptions racistes AFP:UE: Barroso appelle les Turcs à chercher le compromis dans leurs différends ATS:Genève: policier révoqué pour avoir frappé un prévenu


 
Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : Liberte_équite@yahoo.fr Tunis, le 11 avril 2008 Nouvelles arrestations  
 
Dans le cadre d’une campagne permanente commencée le 20 mars 2008, de nombreux citoyens ont été arrêtés. Leurs âges vont de 18 à 56 ans et ils appartiennent à des milieux sociaux variés. Il s’agit notamment de messieurs : 1) Abderraouf Amri 2) Mabrouk Boudhaferi 3) Mehrez Rjeb 4) Fayçal Sassi 5) Mohammed Ali Biskri 6) Kamel Elghorri 7) Mohammed Labdi 8) Fethi Azizi 9) Mohammed Razgui 10) Béchir Zitouni.) Ils sont été en garde à vue à la Sûreté de l’Etat au ministère de l’Intérieur depuis plus de vingt jours et n’ont pas été déférés devant le tribunal. […] les familles de ces citoyens ne savent rien d’eux jusqu’à aujourd’hui. |[…] Pour le bureau exécutif de l’organisation Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT


Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : Liberte_équite@yahoo.fr Tunis, le 10 avril 2008
La famille du jeune Maher Abdelhamid nous a informés qu’elle n’avait reçu aucune réponse du ministère de l’Intérieur à sa demande d’information sur ce qu’il était advenu à Maher Abdelhamid. Ce dernier étudiait en Syrie et les autorités syriennes l’ont livré à la Tunisie en septembre 2007, selon les dires de ses amis qui étudiaient avec lui en Syrie. Depuis lors, aucune nouvelle de lui n’a filtré, ce qui les inquiète d’autant plus que les nouvelles se sont interrompues depuis septembre 2007 et il craignent pour sa vie. Un fonctionnaire du bureau des relations avec les citoyens du ministère de l’Intérieur a informé la mère, madame Emna Bent Abdessalam Ben Nasr le 30 janvier 2008 que leur fils, le jeune Maher Abdelhamid était chez eux. […] Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)

 

Tunisian Communist Labour Party

Statement Together with the locals of the mine’s basin

 
Monday, the 7th of April 2008  The Tunisian Communist Labour Party, having reviewed the serious developments in the cities of the mine’s basin since last night, the attacks perpetrated by the police forces on the citizens and the arrest of a number of Trade Union officials and members of the protest movement: Adnan Al Haji, Tayeb Bin Othman, Adel Jayar and Boujemaa Chriti in addition to an unspecified number of young people who participated in the protest which started in the mine’s basin on the 5th of January 1)      Condemns the oppressive acts committed by the police forces and considers the authorities to be full responsible for the deterioration of the situation in the region. This authority has not only ignored the legitimate demands of the locals for over three months of protests , but it has also provoked them with the decision to employ “successful candidates” in the contest organized by the company of Phosphate Gafsa and challenged by the locals since the results were dominated by favoritism. 2)      Expresses its solidarity with the people of the mine’s basin and with their legitimate struggle. The capital has drained the resources of phosphate and water in their region as well as their bodies. They get nothing but unemployment, poverty, thirst and serious diseases in the time that the company is accumulating huge profits and the regime in power is marginalizing the region and failing to give it its share of projects. 3)      Asks for the release of all the detainees and the lift of the siege on the city of Rdeyef and an end of the incursions and arrests and a start of negotiations with the locals and the committees that represent them to find urgent solutions to their appalling conditions. 4)      Calls on all the living forces of the country’s political parties, associations and democratic trade unions to support  the people of the mine’s basin in effective and concrete ways and to organize of support activities for this national bottle  in all the regions . Tunisian Communist Labour Party. 7th of April 2008 Spokesman: Hamma Hammami .


 

Tunisie: Manifestation contre la vie chère

International 11/04/2008 – 07:22  Des manifestations contre la hausse du coût de la vie et contre le chômage se sont terminées en Tunisie par plus de 20 interpellations, a-t-on déclaré jeudi soir de source syndicale. Ces arrestations ont fait suite à trois jours de heurts entre les forces de sécurité et des manifestants dans la ville de Redeyef, dans la région minière de Gasfa, où l’on exploite le phosphate, dans le centre du pays, ajoute-t-on de même source. Les personnes interpellées ont été relâchées par la suite mais huit ont été inculpées d’atteinte à l’ordre public et de dommages à des biens, et ont reçu un ordre de comparution à une date ultérieure, selon une source autorisée. (Source: « Le Journal du Dimanche  » le 11 avril 2008)  


TUNISIE: Troubles dans le bassin minier de Gafsa

 

Angola Press TUNIS, 11/04 – Les forces de sécurité ont procédé à des dizaines d`interpellations à la suite d`accrochages les ayant opposé ces derniers jours à des manifestants, la plupart des jeunes chômeurs, dans le bassin minier de Gafsa, dans le centre-ouest de la Tunisie, a-t-on appris jeudi de sources associatives. Dans un communiqué, la Ligue tunisienne de défense des droits de l`homme (LTDH) mentionne une première liste de 24 personnes arrêtées, suivie par de nombreuses autres interpellations, dont des syndicalistes. Les autorités font état quant à elles de « troubles sur la voie publique et de dégradation de biens d`autrui » à Rédéyef, une ville de la même région, ayant conduit à l`interpellation de huit manifestants. Déférés jeudi devant le juge d`instruction, ces derniers ont été « libérés provisoirement » en attendant la fin de l`enquête. Selon des témoins oculaires, des forces anti-émeutes ont dû intervenir à la suite de l`attaque d`un poste de police qui a été la cible de jets de projectiles de la part de manifestants. L`agitation sociale dans cette région a commencé en janvier dernier à la suite de la publication des résultats contestés d`un concours de recrutement à la société de phosphate de Gafsa, principal employeur dans la région.

 

Tunisie: troubles dans le bassin minier de Gafsa

 Associated Press, le 10 avril 2008 à 23h00

TUNIS (AP) — Les forces de sécurité ont procédé à des dizaines d’interpellations à la suite d’accrochages les ayant opposé ces derniers jours à des manifestants, la plupart des jeunes chômeurs, dans le bassin minier de Gafsa, dans le centre-ouest de la Tunisie, a-t-on appris jeudi de sources associatives.

 

Dans un communiqué, la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH) mentionne une première liste de 24 personnesarrêtées, suivie par de nombreuses autres interpellations, dont des

syndicalistes.

 

Les autorités font état quant à elles de « troubles sur la voie publique et de dégradation de biens d’autrui » à Rédéyef, une ville de la même région, ayant conduit à l’interpellation de huit manifestants.

 

Déférés jeudi devant le juge d’instruction, ces derniers ont été « libérés provisoirement » en attendant la fin de l’enquête.Selon des témoins oculaires, des forces anti-émeutes ont dû intervenir à la suite de l’attaque d’un poste de police qui a été la cible de jets de projectiles de la part de manifestants.

 

L’agitation sociale dans cette région a commencé en janvier dernier à la suite de la publication des résultats contestés d’u concours de recrutement à la société de phosphate de Gafsa, principal employeur dans la région.

 

Depuis, des associations font état de manifestions de protestation, de sit-in et de grèves dans plusieurs secteurs d’activité.

 

Outre le problème de l’emploi des diplômés chômeurs dans cette région, les revendications sociales portent sur les conditions de vie difficiles des populations de Gafsa, selon les mêmes sources.

 

Samedi dernier, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a organisé une journée de solidarité avec les habitants de ce bassin minier au cours de laquelle les participant(e)s ont

exprimé leur soutien à leurs « revendications légitimes ».

 

La LTDH appelle à « un dialogue sérieux » avec les parties concernées pour rechercher des solutions permettant de répondre aux problèmes sociaux qui ont provoqué cette agitation.

 

Elle réclame l’ouverture d’une « enquête impartiale » sur les raisons qui ont conduit à la détérioration de la situation.

 

Associated Press

 


 

Tunisie/Manifestations contre le coût de la vie-source syndicale

Reuters, le 11 avril 2008 à 02h37

 

TUNIS, 11 avril (Reuters) – Des manifestations contre la hausse du coût de la vie et contre le chômage se sont terminées en Tunisie par plus de 20 interpellations, a-t-on déclaré jeudi

soir de source syndicale.

 

Ces arrestations ont fait suite à trois jours de heurts entre les forces de sécurité et des manifestants dans la ville de Redeyef, dans la région minière de Gasfa, où l’on exploite le phosphate, dans le centre du pays, ajoute-t-on de même source.

 

Les personnes interpellées ont été relâchées par la suite mais huit ont été inculpées d’atteinte à l’ordre public et de dommages à des biens, et ont reçu un ordre de comparution à une date ultérieure, selon une source autorisée.

 

La colère contre le coût de la vie et le chômage gronde depuis plus d’un mois dans la région, dit-on de source syndicale. Les violences de rue sont rares en Tunisie.

 

REUTERS


 

Clashes in Tunisia town over price rises – sources

Reuters, le 11 avril 2008 à

03h34

 

TUNIS, April 11 (Reuters) – Stone-throwing demonstrators protesting against rising living costs and unemployment have clashed with police in Tunisia’s central town of Redeyef over the past three days, trade union sources said on Thursday.

 

Violent protests are rare in the North African country of 10 million where the government of President Zine al Abidine Ben Ali, who has been in power since 1987, shows little tolerance of dissent.

 

Police arrested more than 20 people over the violence in Redeyef, situated in the phosphate mining region of Gafsa, but subsequently freed a number, said the sources, who declined to be identified.

 

An official source, who also declined to be named, said eight people had been charged with public disorder and damaging property.

 

No comment was immediately available from the government. Tunisia has North Africa’s biggest middle class but after years of improving living standards the rising prices of imported commodities are making people feel poorer. In February, food inflation in Tunisia stood at 8.6 percent.

 

REUTERS


 

De Tunis 1938 à Redeyef 2008, d’un 9 avril l’autre

Wicem Souissi

 

Le régime de Zine Ben Ali est confronté à la première fronde d’ampleur de son histoire. Elle pourrait constituer un tournant dans les rapports entre le pouvoir et la société.

 

Le bassin minier de la région de Gafsa connaît certes, depuis le début de l’année, comme si le mois de janvier —malgré les échecs répétitifs de 1978 et 1984, grève générale et émeutes du pain— était un passage obligé, une vague de protestations contre l’arbitraire : la jeunesse invective l’entreprise publique des phosphates en raison des passe-droits de sa politique de recrutement, qui profiterait uniquement aux nervis des autorités.

 

Mais la contestation, jusque-là exprimée par des grèves de la faim et des manifestations ponctuelles, presque bon enfant, a pris, suite à des arrestations massives les 5 et 6 avril, un tour autrement revendicatif. Lassés d’un discours gouvernemental ne laissant aucun espoir d’amélioration des conditions de vie d’une population minée par un chômage ignoré du trop vanté, venté et désormais éventé « miracle économique » tunisien, les syndicalistes ont haussé le ton.

 

Les jeunes qui les appuient sont sur leur propre longueur d’onde, comme en témoignent des slogans à l’accent frondeur, habituel dans ce Sud délaissé, mais qui dépasse cette fois le seul cadre local pour s’en prendre directement au pouvoir central. Les images vidéo tournées lors de rassemblements dans la ville de Redeyef sont à cet égard éclairantes de leurs banderoles: «L’argent du peuple est dans les palais, et sa jeunesse dort sous des tentes».

 

Un nom est cité en référence des luttes en cours : Farhat Hached. Cela est davantage qu’une reviviscence. Ce serait plutôt une actualisation d’un combat qui avait, il n’y a pas si longtemps, constitué un épisode charnière contre le protectorat français, momentanément conclu par la mise sous les verrous des résistants et à leur tête Habib Bourguiba.

 

Hommes adultes et jeunes emprisonnés, ce sont des femmes, mères sœurs et épouses, leurs droits en étendard, qui ont, à Redeyef, le 9 avril 2008, repris le flambeau. Elles ont de leur présence symbolique fait plier le pouvoir, qui a élargi les prisonniers, somme toute d’opinion. Chapeau bas.

 

(Source: “Tunisia Watch”, le blog de Mokhtar Yahyaoui, le 9 avril 2008)

Lien : http://tunisiawatch.rsfblog.org/archive/2008/04/11/de-tunis-1938-a-redeyef-2008-d-un-9-avril-l-autre.html


 

La Presse le redevient

Jamel Héni, ancien journaliste à la Presse

 

Le comité de réflexion et de sauvetage du journal la Presse de Tunisie vient de soumettre son premier rapport. Il s’agit d’un brûlant état des lieux du quotidien. Les auteurs décrivent les difficultés en tout genre qui entourent leur exercice, allant de la risible rémunération, jusqu’à la censure, en passant par la vétusté des locaux.

 

Dans ce qui ressemble plus à une prise de position qu’à une grogne, les membres du comité de réflexion et de sauvetage du journal la Presse, réitèrent leur attachement aux valeurs de la profession, leur volonté de servir leurs concitoyens, et leur rejet d’anathèmes qui s’abattent sur la corporation.

 

La désaffection du public sanctionne la zélée censure et solde la béate suffisance éditoriale, soutiennent-il. Car en la matière les raccourcis sont légion: incompétence, appât du gain, clientélisme…De ce point de vue, le document vient rétablir une vérité: le journaliste tunisien est bon, sinon comment expliquer qu’il brille partout ailleurs! C’est dans la condition journalistique elle-même qu’il faut chercher les causes. Les salaires et la liberté d’expression en somme.

 

D’aucuns cherchent la grogne dans cet « épisode » conscient et responsable de la journée d’un journaliste: faire de l’information et se battre contre ce qui l’en empêche. Les journalistes de la Presse ne piquent pas une colère, ne se formalisent pas, ils ne pétitionnent pas, ils assument leur rôle et revendiquent leur condition d’homme d’information. C’est tout un programme. Et c’est tout le sens d’un sauvetage par la réflexion…

 

D’autres, malheureusement, se moquent du tiers comme du quart et procèdent au dénigrement de l’action de confrères. Ils parlent de ficelles petits bourgeois et de confort de trop!! Cela se passe de commentaire. Car les bourgeois, petit ou grands, n’ont jamais souhaité changer une situation qui leur profite. Soyons  sérieux, les journalistes n’ont pas le capital… Quant au confort, oui la libre expression est un « confort » nécessaire à la société!!

 

Par delà les jugements des uns et des autres, l’auto organisation dans le cadre de la légalité républicaine de journalistes tunisiens intervient comme une réhabilitation du métier. Les belles plumes de la place ont longtemps fait avec, réduits au statut de jongleurs, funambules ou carrément bonimenteurs, certains ont claqué la porte tandis que d’autres se sont reconvertis. Les molles  revendications pécuniaires qui ont auparavant présidé aux minuscules et fumeux agissements associatifs ont  achevé de reclasser la profession: gent de marchands de lignes.

 

Mais toutes ces années d’esquive n’y ont rien fait. Même la presse la plus cool, la plus alignée au monde a besoin de sources et de ressources, de liberté d’action et de ton pour obtenir et transmettre de l’information. Elle peut trier, amadouer, récrire, mais in fine elle  doit publier des informations, pas seulement et systématiquement des  démentis, pas uniquement des photos et des légendes…Il y va du métier même du journalisme, qui est autre chose qu’une instance de contrôle, ceci se passant bien  volontiers de la presse et ses contraintes.

 

Cette réappropriation du métier procède en droite ligne d’une nécessité professionnelle: la liberté et les conditions financières ne sont pas le luxe de petit bobos scribouillards, ce sont les conditions sine qua non de toute l’entreprise journalistique; pour publier il faut des informations et de l’argent pour les obtenir, enfin pour être lu il faut être crédible donc libre.

 

Ni dans sa forme ni dans le fond, ledit rapport ne donne dans la subversion (ce qui le pourrait bien) encore moins dans la cabale. Il propose une vision du journalisme comme on l’aime. Comme le souhaite des millions de Tunisiens et tel que nos pères en faisaient au bout de la plume.


 

L’UE compte allouer une enveloppe de 300 millions d’euros à la Tunisie

 
 2008-04-11 14:20:29     TUNIS, 10 avril (Xinhua) — L’Union Européenne (UE) s’apprête à allouer une enveloppe de 300 millions d’euros à la Tunisie dans le cadre du programme de la politique de voisinage, a rapporté jeudi  le journal tunisien « Le quotidien ».       Selon le journal, cette information est mentionnée dans le  rapport annuel de la mise en oeuvre de la politique européenne de  voisinage (PEV) élaborée par la commission au parlement et au  Conseil européen, qui est rendu public récemment.       Le rapport passe en revue les progrès accomplis dans tous les  pays concernés par la mise en oeuvre de la politique de voisinage, mais en relevant aussi les secteurs qui nécessitent un effort  supplémentaire.       IL mentionne que la Tunisie participe activement dans la  politique européenne de voisinage et que des progrès ont été  enregistrés dans un grand nombre de domaines de coopération repris dans le plan d’action.       « Les réformes économiques, sociales et réglementaires ont  enregistré des avancées importantes et se traduisent par une forte croissance de l’économie tunisienne et des échanges avec l’Union  Européenne », souligne le rapport cité par « Le quotidien ».       Selon le rapport, les performances économiques de la Tunisie  qui se sont améliorées en 2007 sont parmi les meilleures de la  région avec un taux estimé à 6.3% supérieur aux 5.4% réalisés en  2006.       IL est à noter que la Tunisie et la Communauté européenne ont  établi des relations contractuelles en 1976 en signant un accord  de coopération.       L’accord d’association avec la Tunisie, entré en vigueur en  1998, expose plus en détail les secteurs spécifiques dans lesquels les objectifs de partenariat euromed peuvent être développés  bilatéralement.   

Droits humains: la Tunisie s’évite les questions qui fâchent

 
Par Carole Vann Créé 04/09/2008 – 20:00 Parmi les premiers pays à être soumis à l’examen périodique universel (EPU), ce nouvel examen des droits de l’homme pour tous les membres de l’ONU, la Tunisie est accusée d’avoir dicté les questions posées par les autres membres de l’institution onusienne. Antoine Madelin, de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), ne trouvait pas de mots assez durs durant la conférence de presse donnée pour qualifier la « mascarade » qui s’est déroulé mardi au Conseil des droits de l’homme à Genève: « Nous avons été choqués d’entendre le Japon saluer la Tunisie comme modèle de démocratie. Comment peut-on parler de démocratie dans un pays où le président a été élu à 96,4% ? Nous avons été tout aussi choqués d’entendre l’Indonésie féliciter ce même gouvernement pour sa liberté d’expression et son indépendance judiciaire. Cela alors que la Tunisie vient de se faire épingler sur ces points par le Comité sur les droits de l’homme à New York! » Troisième de la liste à passer son EPU, après le Bahreïn et l’Equateur, la Tunisie, aurait, selon plusieurs sources diplomatiques, cherché à « biaiser » le processus. Après un rapport délivré par le ministre tunisien de la justice et des droits de l’homme, Béchir Tekkari, les Etats membres ont pu soumettre leurs questions et recommandations. Selon Antoine Madelin, « La plupart des ambassadeurs se sont montrés extrêmement complaisants. Nous avons alors appris que la mission tunisienne à Genève avait téléphoné aux délégations pour télécommander leurs propos durant cet examen. Plusieurs ambassadeurs nous ont expliqué qu’ils avaient intérêt à ne pas se faire d’ennemis vu qu’ils allaient, eux aussi, être évalués » Présente à la conférence de presse, la journaliste et opposante Sihem ben Seddrin du Conseil national pour les libertés en Tunisie (l’association est interdite au pays), arrive de New York où elle a suivi les sessions du Comité des droits de l’homme: « Les débats et les recommandations sur la Tunisie émis là-bas par les experts du Comité sont aux antipodes de ce qu’on a entendu à Genève. J’ai l’impression qu’on ne parle pas du même pays ». En réalité, le Conseil des droits de l’homme est en train de subir de plein fouet le dérapage tant redouté pour son tout nouveau mécanisme l’EPU: les Etats, amenés à s’évaluer entre eux, ont intérêt à se ménager les uns les autres. Par ailleurs, comme le précise un diplomate occidental, les règles du jeu sont dictées par les rapports bilatéraux entre les pays. La France s’est ainsi montrée extrêmement complaisante envers la Tunisie, se bornant à évoquer les droits des enfants et évitant soigneusement les questions qui froissent comme la torture, la censure de la presse et de l’internet ou d’autres violations. Antoine Madelin note toutefois: « Mais derrière ces procédés choquants, nous avons aussi découvert que des pays, comme la Corée du Sud, le Mexique, le Ghana, l’Angola, et beaucoup de délégations occidentales et latino-américaines, ont fait preuve d’une très grande rigueur en posant les vraies questions ». La Roumanie s’est ainsi basée sur les recommandations du Comité de la torture pour demander si le gouvernement tunisien envisageait de réviser son code pénal afin de s’assurer que la torture ne soit pas utilisée dans les interrogatoires. D’autres ont questionné sur les critères selon lesquels les contenus internet étaient bloqués ou les procédures d’enregistrement des associations. A la lumière des premiers balbutiements de ce tout nouveau mécanisme, peut-on éviter les pièges de la complaisance? Selon les défenseurs de libertés, tout espoir n’est pas perdu. Pour cela, les Etats doivent se baser sur les recommandations des experts de l’ONU. Publié sur Rue89 (http://www.rue89.com)  
 
 

 


Mémoire collective : Avril 1945

Manifestation de soutien des zeïtouniens à Moncef Bey

 

Les Zeïtouniens avaient  senti un certain relâchement de la part des membres du Néo-Destour. Ce qui les avait incité à prendre la relève  surtout, depuis les événements du 9 avril 1938 auxquels avaient participé toutes les forces vivantes.

 

Les Néo-Destouriens avaient en effet préconisé à un moment une politique de conciliation avec les autorités coloniales, afin de procéder à une concertation pour l’obtention de certaines concessions.

 

Bourguiba qui était à un moment donné en Egypte pour faire connaître la cause tunisienne, décida dès l’année 1937 de rentrer en Tunisie afin d’inciter Salah Ben Youssef et les membres du jeune parti à renoncer à la stratégie pacifiste et opter désormais pour une lutte acharnée et sans merci contre le colonisateur.

 

La deuxième guerre mondiale allait changer plusieurs notions chez les militants fussent-ils des Destouriens, des Néo-Destouriens, ou des patriotes épris de la cause tunisienne et prêts à tout sacrifier pour celle-ci.

 

Bourguiba avait envoyé un rapport en mars 1944 au Résident Général dans lequel il l’invitait à une concertation avec des militants du Néo-Destour en vue d’obtenir des réformes qui permettraient aux autochtones d’exercer pleinement leurs droits.

 

Toutefois ce rapport resta lettre morte.

 

Bien au contraire les autorités coloniales avaient durci le ton à la fin de la guerre.

 

Moncef Bey leur tint tête en défendant son peuple rappelant sans cesse aux colonisateurs qu’ils avaient gravement violé les principes des droits de l’Homme et bafoué les droits d’un pays pleinement souverain, doté d’une constitution, d’un territoire et d’un Etat.

 

Il fut pour cette raison, détrôné et exilé, après lui avoir collé comme prétexte l’accusation de collaborateur avec les Allemands.

 

Dans cette conjoncture, et devant un certain tiraillement du Néo-Destour entre la politique de concertation avec les autorités coloniales et celle de la lutte sans merci, les Zeïtouniens surgirent brusquement sur la scène nationale par des manifestations pour dénoncer les exactions des autorités coloniales, dont notamment celle du 15 avril 1945, qui était dirigée par le cheikh Fadhel Ben Achour, pour demander le retour de Moncef Bey.

 

Avaient participé à cette manifestation les anciens ministres de Moncef Bey dont M’hamed Chenik, Mohamed Badra ainsi que certains membres de la famille beylicale. Les manifestants scandaient : liberté à Moncef Bey et au peuple.

 

A cette époque on avait parlé des « Moncéfistes », mais en réalité tout le peuple était pour le retour du Bey militant qui s’est affronté avec courage et abnégation aux autorités coloniales et préféra renoncer au trône pour la libération du pays.

 

Derrière ce courant moncéfiste, il y avait notamment les Zeïtouniens ainsi qu’un groupe qu’avait formé le militant Ahmed Ben Miled. Ce groupe qui distribuait des tracts en ce sens s’était donné le nom de « Commandos de la lutte ».

 

Cependant, que le parti communiste tunisien à l’époque était contre cette démarche, accusant Moncef Bey de collaborer avec les pays de l’Axe.

 

Dans ce contexte, les Zeïtouniens avaient pu émerger, pour constituer une force vive de la nation qui s’était démarquée du parti de Néo-Destour.

 

Ce qui donna à réfléchir aux militants de ce parti, qui ne tardèrent pas à rectifier le tir, pour repartir d’un bon pied, et reprendre la lutte contre les autorités coloniales d’une manière plus ferme et plus déterminée, notamment après la mort du Bey Martyr.

 

Ahmed YOUNES

 

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 11 avril 2008)


Droits de l’homme – examen universel

Forte participation, mais nombreuses critiques

ATS, le 11 avril 2008 à 16h01

 

Genève (ats) Le nouvel examen universel mis en place par l’ONU pour renforcer le respect des droits de l’homme a subi son premier test cette semaine. Dix Etats ont été examinés jusqu’à vendredi dans des conditions qui ont soulevé de nombreuses critiques.

 

Les gouvernements ont pris l’exercice au sérieux et la participation a été très forte. Les délégations des pays examinés cette semaine (Bahreïn, Equateur, Tunisie, Maroc, Indonésie, Finlande, Royaume-Uni, Inde, Brésil et Philippines) ont été dirigées par des ministres et impressionnantes en nombre, avec parfois plus de 20 personnes.

 

Déception

 

De même, la société civile a participé massivement à ce premier examen périodique universel (EPU). Des centaines de militants ont fait le voyage à Genève. Mais la déception est générale de leur côté.

 

« Cet exercice n’est pas très prometteur », a affirmé ainsi vendredi la cheffe de la délégation indienne représentant quelque 150 ONG, Vrinda Grover. « Les gouvernements ont tendance à présenter un tableau trop rose de leur situation », fait-elle valoir.

 

L’Inde a proféré des « semi-vérités » ou même des « mensonges » concernant les castes, les Dalits, les pouvoirs spéciaux de l’armée, selon elle.

 

Louanges

 

Les pays asiatiques ont félicité l’Inde pour sa démocratie, et seuls quelques pays européens et le Canada ont posé des questions dérangeantes, sans obtenir de réponse dans l’immédiat, souligne-t-

elle. Le scénario avait été le même lors des rapports sur Bahreïn, la Tunisie et le Maroc: les pays musulmans avaient multiplié les louanges, accaparant les débats et bloquant toute discussion approfondie.

 

Un autre militant indien, Giyou Kim s’interroge quant à lui sur le suivi des recommandations du Conseil des droits de l’homme. Elles ne sont pas contraignantes, mais à bien plaire. Il critique aussi le fait qu’il n’y a pas d’espace pour que la société civile puisse s’exprimer lors de l’EPU.

 

Du côté des délégations gouvernementales, le ton est moins négatif. « Nous avons fait de notre mieux pour prendre en considération toutes les critiques et avoir un débat franc et direct. Les défis sont énormes », admet le chef de la délégation du Brésil, Rogerio Sottili.

 

Tous critiqués

 

Chacun reconnaît que tous les Etats sont placés sur le même pied, l’un des buts de l’EPU créé il y a deux ans en même temps que le Conseil des droits de l’homme pour éviter la « sélectivité » dénoncée par les pays en développement.

 

Jeudi, par exemple, la Grande-Bretagne a été critiquée, notamment par la Syrie, Cuba et l’Iran, pour son traitement des suspects de terrorisme, le respect des minorités raciales et des migrants, le comportement des troupes britanniques en Irak et en Afghanistan.

 

L’exercice reprend lundi jusqu’au 18 avril pour six autres Etats, l’Algérie, la Pologne, les Pays-Bas, l’Afrique du Sud, la Tchéquie et l’Argentine. La Suisse passera lors de la seconde session à partir du 5 mai.

 

(Source: www.tsr.ch (Suisse), le 11 avril 2008)


 

France: la façade d’une mosquée recouverte d’inscriptions

racistes

 

 AFP, le 11 avril 2008 à 16h42

BESANÇON (France), 11 avr 2008 (AFP) – La façade d’une mosquée dans l’est de la France a été recouverte d’inscriptions et de dessins à caractère raciste dans la nuit de jeudi à vendredi, a-t-on

appris de source judiciaire.

« Des croix gammées et celtiques, une tête de cochon, une étoile juive ainsi que de très nombreuses inscriptions à caractère raciste, telles que +La France aux Français+ ou bien encore +Les Arabes

dehors+ », ont été retrouvées sur la façade principale de la mosquée d’Audincourt, une ville de 15.000 habitants près de Besançon, a indiqué à l’AFP Jean-Martin Jaéglé, procureur de la République de

Montbéliard.

Les membres de la communauté musulmane ont découvert les graffitis vendredi matin alors qu’ils se rendaient dans ce bâtiment, converti en mosquée en 1995, pour y préparer la grande prière

hebdomadaire. Aucune piste n’est actuellement privilégiée et une enquête est en cours pour déterminer l’identité du ou des responsables de ces inscriptions.

« C’est inadmissible. Notre réprobation est totale, d’autant plus que de tels agissements ne ressemblent pas à notre ville, qui est très tolérante envers l’ensemble des religions », a déploré le maire

Martial Bourquin.

La semaine dernière, 148 tombes musulmanes du cimetière militaire Notre-Dame de Lorette près d’Arras, dans le nord de la France, ont été profanées. Le président Nicolas Sarkozy a reçu jeudi une délégation musulmane à la suite de cet acte, et annoncé qu’il se rendrait le 24 avril au cimetière.

 

AFP


 UE: Barroso appelle les Turcs à chercher le compromis dans leurs différends

 

 AFP, le 11 avril 2008 à 15h32

ISTANBUL, 11 avr 2008 (AFP) – Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a jugé indispensable vendredi un compromis en Turquie entre les défenseurs de la laïcité et les partisans d’un surcroît de libertés religieuses, pour mener à bien le processus d’adhésion à l’Union européenne.

« Je rappelle l’expérience des précédents élargissements, qui montre que le processus d’adhésion (à l’UE) ne peut être mené à bien que sur la base d’un fort consensus politique et sociétal sur les réformes », a déclaré M. Barroso à Istanbul, au deuxième jour d’une visite en Turquie.

« Les réformes en Turquie ne peuvent trouver leur élan que sur la base d’un consensus fondé sur le dialogue et une société ouverte au débat dans un esprit de compromis », a poursuivi le président de la

Commission, lors d’un déjeuner donné par le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan.

La visite de M. Barroso, accompagné de son commissaire à l’Elargissement Olli Rehn, s’effectue dans un contexte politique délicat, alors que la menace d’une interdiction du parti de la Justice et du développement (AKP) au pouvoir pèse sur les pourparlers d’adhésion.

La Cour constitutionnelle a jugé recevable fin mars une requête visant à   obtenir l’interdiction pour activités « anti-laïques » de l’AKP, un parti issu de la mouvance islamiste mais qui se définit aujourd’hui comme « démocrate conservateur ».

De nombreux observateurs ont interprété les démêlés judiciaires de l’AKP comme la résistance d’une élite urbaine laïque, très influente dans le système judiciaire, l’armée et les universités, face à la montée en puissance d’une nouvelle classe moyenne conservatrice, représentée par l’AKP.

« Faire des concessions n’est pas un signe de faiblesse mais au contraire il est dans l’esprit de l’UE de faire des compromis pour essayer de concilier les différentes perspectives », a déclaré M. Barroso.

M. Barroso a rencontré vendredi matin à Istanbul le patriarche œcuménique grec orthodoxe Bartholomée Ier et le grand mufti d’Istanbul après des entretiens jeudi à Ankara. Il doit quitter la Turquie samedi matin.

 

AFP


 

 

Genève: policier révoqué pour avoir frappé un prévenu

 ATS, le 11 avril 2008 à 16h01 à 17h01

Genève (ats) Le Conseil d’Etat genevois a révoqué récemment un policier genevois. Ce dernier avait frappé un prévenu en mars 2007 lors d’un interrogatoire. Le gendarme était suspendu de ses fonctions depuis un an. Il va recourir contre son licenciement.

 

« Nous allons saisir la commission de recours des fonctionnaires de police et de la prison », a expliqué vendredi Robert Assaël, l’avocat du policier, confirmant une information parue dans « Le Matin ». Le gendarme est effondré par sa révocation.

 

Suspect menotté

 

Les faits reprochés au policier se sont déroulés il y a un peu plus d’un an dans un commissariat. Le gendarme y interrogeait un homme soupçonné de trafic de drogue. Ce dernier a reçu un coup de poing en plein visage alors qu’il était menotté dans le dos.

 

Blessé, le suspect a craché du sang sur le policier. Le prévenu étant séropositif, le gendarme a été contraint de suivre une trithérapie.

 

Parallèlement à la procédure administrative, le policier révoqué est aussi sous le coup d’une enquête pénale. Il a été inculpé d’abus d’autorité et de lésions corporelles.

 

(Source: www.tsr.ch (Suisse), le 11 avril 2008)


 

 

 

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