TUNISNEWS
9 ème année, N° 3519 du 10.01.2010
Comité de Soutien aux Militants de l’UGET: Lettre d’informations du 10/01/2010
L´Express.fr : Les violations des droits de l’homme en Tunisie en débat public au Parlement européen
Belga: La famille du sans-papiers décédé demande des comptes
Lutte Ouvrière: Tunisie – La santé de Taoufik Ben Brik en danger
El Watan: Face à l’entêtement du régime de Ben Ali – La famille Ben Brik en grève de la faim
AFP: Hakim, le lycéen poignardé, sera inhumé en Tunisie
MAP: La Tunisie a restitué des objets du patrimoine à l’Egypte, a-t-on annoncé samedi de source officielle à Tunis
Le Temps: Qualité de vie – La Tunisie se maintient en tête des pays arabes
Bassam Boubnenni: Qualité de la vie : la Tunisie traîne toujours derrière en matière de libertés
Mahmoud Ben Romdhane:Dieu protège la Tunisie!
Houcine Ghali: la suisse est gouvernee par des femmes
Fuite en avant De nombreux procès similaires à ceux de Manouba sont en cours de fabrication. Des militants de la ville de Sousse et de Bir el-Bey ont été arrêtés pour incitation à la grève, entrave à la liberté du travail, agression d’un fonctionnaire… suite à des mouvements de protestation pour le droit au logement étudiant. Ces mouvements datent du mois de novembre ! Comme d’habitude les traces de l’interrogatoire étaient clairement visibles sur les visages, notamment celui de Amir Hammami. D’autres arrestations sont à l’horizon. Mohamed Boualegue, l’étudiant exclu de toutes les universités tunisiennes, a été hospitalisé après une garde à vue de 48 heures. Le 04 janvier des civiles l’avaient embarqué de force. Cette fois ont lui reproche d’avoir agressé un fonctionnaire! Malgré la décision favorable du Tribunal administratif, Boualegue reste toujours interdit d’inscription et d’accès à l’université. Au mois de décembre, des centaines d’étudiants ont bravé l’interdiction policière et lui ont permis d’accéder, symboliquement, à l’université. En février-mars 2009, Boualegue, avait entamé une grève de la faim de 57 jours pour réclamer son droit aux études. En vain.
Grève de la faim Les condamnés de Manouba ont répondu favorablement à la demande formulée jeudi 07/01/10 par Maître Mondher Cherni, (avocat et membre du Comité national de Soutien) et l’ensemble de la société civile tunisienne d’arrêter leur grève de la faim ; Les conditions extrêmement difficiles de la prison, l’absence de tout suivi médical, l’isolement des étudiants et la détérioration de leur état de santé risquaient de leurs causer des complications graves. Les avocats de la défense ont fait Appel ; toutefois la date du procès n’est toujours pas fixée. Cela fait 72 jours qu’ils sont en prison. Il reste pour certains d’entre eux 35 mois à purger …..
Résistance, Résistance Bien qu’ils soient en période d’examens, les étudiants multiplient les actes de solidarité. Suite au rassemblement organisé le 06 janvier à la faculté de 9 avril, une dizaine d’étudiants a été arrêtée. Les forces de l’ordre ont investi les lieux. Certains militants ont été sauvagement battus à l’intérieur de l’espace universitaire et pendant leur arrestation. Les collégiens et lycéens de la ville de Jbeniyana ont organisé le 06 janvier des manifestations de soutien aux étudiants emprisonnés. Les brigades d’intervention, armées de matraques et de gaz lacrymogène, ont fait plusieurs blessés parmi les élèves, les fonctionnaires et les enseignants. L’établissement a été saccagé. Des dizaines de lycéens ont été arrêtées. Pour dénoncer cette attaque barbare, qui n’est pas la première de ce genre au sein du même Lycée, le syndicat régional de l’enseignement secondaire (de la Région de Sfax), le syndicat régional des inspecteurs académiques de l’enseignement secondaire, le syndicat régional des travailleurs de l’éducation ainsi que le syndicat des travailleurs des industries chimiques ont organisé le 08 et le 09 janvier des grèves de 2 heures. D’autres syndicats régionaux ont exprimé leur solidarité avec le mouvement. Par ailleurs, des hauts responsables du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD, Parti au pouvoir) et des représentants des autorités locales ont tenté, à l’occasion de la visite du Chef du RCD le 27 décembre 2009, d’obliger les familles des militants étudiants emprisonnés originaires de la ville de Jbeniyana à signer des lettres d’excuses aux noms de leurs enfants ; Sans succès ! Les parents des étudiants ont refusé d’implorer le pardon du Secrétaire Général du RCD. Quelques jours plus tard les habitants de la ville, en manifestation, ont réservé un accueil héroïque à Mohamed Soudani après sa libération. Le Comité de Soutien aux Militants de l’UGET réaffirme son soutien, continue sa compagne de solidarité pour : – La libération de tous les militants emprisonnés. – L’arrêt de toutes les poursuites judiciaires engagées contre les militants de l’UGET. – La réintégration dans leurs universités de tous les étudiants exclus. – La satisfaction des revendications syndicales et pédagogiques des étudiants. – L’arrêt de toute forme de répression contre l’UGET et lui permettre de tenir son congrès en toute liberté et de fonctionner en toute indépendance. Signez et faites signer cette pétition en envoyant vos signatures à
uget.solidarite@gmail.com ou en cliquant sur ce lien
www.jesigne.fr/petitioninternationale,plus de 500 personnes de plus de 30 pays ont déjà signé. Un site internet dédié à la solidarité avec les militants de l’UGET sera bientôt disponible.
Tunis en débat à Bruxelles
Les violations des droits de l’homme en Tunisie en débat public au Parlement européen.
Les relations entre l’Union européenne et la Tunisie, sur fond de violations répétées des droits de l’homme dans ce pays, feront l’objet d’un débat public au Parlement européen lors de la prochaine session de cette assemblée, entre le 18 et le 21 janvier. Son inscription à l’ordre du jour a été approuvée par l’ensemble des groupes, à l’exception des souverainistes. (Source: L´Express.fr le 10 janvier 2009)
La famille du sans-papiers décédé demande des comptes
Belga 09/01/10 18h44
Une trentaine de manifestants se sont réunis malgré la neige ce samedi sur le coup de 16 heures devant les grilles du centre fermé pour étrangers de Vottem à Herstal, près de Liège. Cette manifestation hebdomadaire était, ce samedi, dédiée à la mémoire du sans-papiers décédé le lundi 4 janvier dernier au centre fermé, un demandeur d’asile Tunisien appelé Yahya Tabbabi, âgé de 31 ans. Parmi les manifestants se trouvaient d’ailleurs des membres de sa famille qui envisagent de porter plainte contre l’Etat belge. « D’après nos informations, la police de Herstal avait considéré le décès comme suspect, mais pas le médecin légiste, qui avait conclu à une overdose de méthadone », explique la porte-parole du Collectif de Résistance aux Centres Fermés pour Etrangers (Cracpe), France Arets. « Et le parquet n’est donc jamais descendu sur les lieux. Or, selon la famille du défunt, il n’était absolument pas toxicomane ». Présent à la manifestation ce samedi, le parlementaire fédéral Ecolo Eric Jadot entend poser une question parlementaire au sujet de ce décès. Au-delà du cas particulier, le Cracpe dénonce « l’absence d’un réel suivi médical des personnes détenues à Vottem, où n’y a d’ailleurs plus aujourd’hui de médecin à temps plein. »
Tunisie – La santé de Taoufik Ben Brik en danger
Condamné depuis fin octobre 2009, quelques jours après la réélection du dictateur Ben Ali, à six mois de prison à la suite de ce qui apparaît comme un coup monté, le journaliste opposant Taoufik Ben Brik n’a toujours pas pu obtenir une date de procès en appel. Incarcéré dans des conditions qu’on peut imaginer à 30 kilomètres de Tunis, il a été transféré à 130 kilomètres, ce que son épouse Azza Zarrad dénonce comme une tentative de l’éloigner de sa famille en rendant les visites encore plus difficiles. Elle dénonce également, dans un blog, les coupures de téléphone et de connexions internet dont sa famille et elle-même sont l’objet. Elle évoque aussi le problème de l’état de santé du journaliste ; ses amis et sa famille n’ont eu de cesse de réclamer sa libération, particulièrement en raison de la maladie grave dont il est atteint et pour laquelle aucun suivi n’est assuré au fond de sa geôle. Une journée de grève de la faim a été organisée le 5 janvier en Tunisie, mobilisant une cinquantaine de journalistes tunisiens, d’avocats et de militants des droits de l’Homme. La police avait néanmoins pris les devants en encerclant le domicile de journalistes et opposants connus, afin d’empêcher un regroupement. Curieusement, on n’entend plus parler de remous dans les sphères gouvernementales françaises, ni du côté de Kouchner, encore moins du côté de Frédéric Mitterrand, le ministre de la Culture qui a sans sourciller participé fin décembre à Tunis à la mise en place d’une « cité de la Culture ». Son entrevue avec un membre du gouvernement de Ben Ali aurait, selon ses dires, permis « un échange de vues très élargi, plein de confiance » et se serait déroulée « dans un climat de confiance et d’amitié ». La confiance et l’amitié… entre la clique de Ben Ali et celle de Sarkozy, apparemment rien de plus normal. Quant à l’échange de vues, il n’est pas allé jusqu’à un regard sur les militants et opposants qui croupissent en prison. Viviane LAFONT (Source: « Lutte Ouvrière » n°2162 du 8 janvier 2010)
Face à l’entêtement du régime de Ben Ali
La famille Ben Brik en grève de la faim
Ben Ali veut-il en finir physiquement avec le journaliste et dissident Taoufik Ben Brik ? Tout porte à le croire. Depuis son incarcération à la prison de Siliana (130 km de la capitale tunisienne), Ben Brik se trouve dans des conditions très pénibles. Des conditions qui aggravent son état de santé déjà fragilisé par la maladie de Cushing, une atteinte dégénérative des défenses immunitaires. Malgré les multiples appels lancés par sa famille et ses avocats afin d’améliorer ses conditions de détention et exiger sa libération, le locataire du palais de Carthage reste insensible et ne veut rien entendre. Bien au contraire, il a décidé de mener la vie dure au journaliste ainsi qu’à sa famille en multipliant les intimidations envers ses proches. Le téléphone et la connexion internet sont sous surveillance et souvent coupés ; les visites à la prison sont soumises à un régime particulier et dépendent du bon vouloir de l’administration pénitentiaire. Face à cette situation intenable, la famille du journaliste Taoufik Ben Brik a décidé de se mettre en grève de la faim dans une ultime action de lutte contre la mort annoncée du journaliste. Depuis mercredi passé, Azza Zarrad, la femme de Taoufik Ben Brik, ses cinq frères et ses deux sœurs sont entrés en grève de la faim pour exiger sa libération. Azza Zarrad a alerté, par des SMS adressés à des journalistes de diverses rédactions, dont El Watan, ainsi qu’aux militants des droits de l’homme, de l’action que mène la famille du journaliste depuis le 6 janvier passé. Par cette action, les grévistes comptent sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur la situation dramatique de Ben Brik. « Les seules armes qu’il nous reste, ce sont nos corps », a écrit la femme du journaliste dans son texto. Les quelques tentatives de mobilisation des journalistes et opposants tunisiens ont été brutalement réprimées par la police de Ben Ali. Le Comité tunisien pour la protection des journalistes pour la libération de Ben Brik et de Zoheir Makhlouf a observé, le 5 janvier passé, une journée de grève de la faim pour dénoncer les arrestations arbitraires de journalistes et les atteintes à la liberté d’expression dans ce pays. « C’était un acte pacifique pour attirer l’attention des autorités sur les conditions de nos confrères et nous espérons être entendus », a déclaré à l’AFP un des organisateurs, Mohamed Hamrouni. Il faut dire que depuis sa « réélection » pour un cinquième mandat présidentiel, le 24 octobre 2009, Zine El Abidine Ben Ali persiste dans sa logique répressive contre toutes les voix démocratiques. Une logique propre aux régimes policiers. Il ne se gêne pas pour jeter en prison journalistes, syndicalistes, opposants politiques et étudiants qui prennent le risque de le critiquer ouvertement. Au pouvoir depuis 22 ans, Ben Ali, qui agit en totale impunité dans ses basses besognes, bénéficie du silence complaisant et complice des démocraties occidentales, lesquelles ne se gênent pas pour déposer des présidents « peu coopératifs ». Par Hacen Ouali
(Source: « El Watan » (Quotidien – Algerie) le 10 janvier 2009)
Hakim, le lycéen poignardé, sera inhumé en Tunisie
Mis en ligne le 10/01/2010 à 11h13 LE KREMLIN-BICETRE (Val-de-Marne) (AFP) Hakim Haddi, le lycéen de 18 ans tué de trois coups de couteau par un camarade vendredi dans le lycée Darius-Milhaud du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) « va être inhumé en Tunisie », pays d’origine de sa famille, a-t-on appris dimanche de source policière. Selon cette source, « la famille souhaite que le corps soit inhumé selon le rite musulman, dans les trois jours suivant la mort de la personne ». Une « marche silencieuse », en sa mémoire partira lundi à 14H00 du lycée en direction du domicile de la victime, a annoncé samedi à l’AFP la proviseure Guislaine Hudson. Hakim Haddi est décédé vendredi soir peu avant l’interpellation d’un jeune de 18 ans scolarisé dans le même établissement et soupçonné d’être l’auteur des coups de couteau. Ce dernier était toujours en garde à vue dimanche matin et n’avait encore dit « aucun mot » aux policiers. Un différend futile serait à l’origine de sa mort, a déclaré samedi le procureur de la République de Créteil. Pour le procureur Jean-Jacques Bosc, il s’agit d’une histoire « à la fois tragique et simple », a-t-il confié lors d’un point presse au tribunal de Créteil. Le jeune homme interpellé samedi matin se trouvait toujours en garde à vue samedi après-midi, a précisé le procureur. Cette agression, a-t-il ajouté, « devrait donner lieu lundi à l’ouverture d’une information judiciaire pour homicide volontaire ». Le lycéen, soupçonné d’être l’auteur des coups de couteau, étudiait dans la même classe que la soeur de la victime. Il aurait interpellé la jeune fille de façon désinvolte jeudi, et celle-ci s’en serait plaint à son grand frère, Hakim, scolarisé dans le même établissement. Cherchant à avoir une explication, Hakim serait alors allé à la rencontre de son agresseur lors d’un intercours vendredi matin, et aurait reçu les coups de couteau. Opéré à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, Hakim, touché « au foie et à l’aorte », est décédé dans la soirée, peu avant l’interpellation de son agresseur présumé, Islam, 18 ans, samedi vers 01H00 à Ivry-sur-Seine. Des riverains avaient aperçu le jeune homme qui « déambulait dans la rue, très perturbé, et s’interrogeait sur le fait qu’il avait tué quelqu’un », a raconté M. Bosc. Décrit comme un jeune « en rupture familiale », Islam était hébergé depuis environ un mois par une amie de son frère, a-t-il ajouté. Il avait changé « plusieurs fois d’établissement depuis la rentrée », mais n’avait pas d’antécédents judiciaires, et « aucun antécédent défavorable au niveau scolaire », a précisé aux journalistes Richard Srecki, chef de la sûreté territoriale du Val-de-Marne. Samedi matin, les 1.500 élèves de Darius-Milhaud, un lycée polyvalent avec des sections générales et professionnelles, ont repris les cours, suspendus la veille après l’agression. Devant le lycée, des adolescents ont déposé quelques roses, rouges ou blanches. Hakim « est mort pour rien, pour des bêtises », s’indignait Selma, 18 ans, élève de terminale L, « attristée et choquée ». Pour le ministre de l’Education nationale Luc Chatel, ce drame « n’est pas un affrontement entre bandes, une affaire de racket », mais « une affaire absolument terrible de banalisation d’une violence quotidienne ». Rappelant qu’il dresserait dans les prochains jours avec le ministre de l’Intérieur un bilan des mesures mises en place pour « sécuriser et sanctuariser les établissements scolaires », M. Chatel a souligné qu’il ne fallait pas « une réponse gadget » : « C’est une addition de mesures qui est nécessaire et c’est aussi une sensibilisation de l’ensemble des lycéens ». « Notre rôle, c’est de diminuer au maximum les risques », a ajouté M. Chatel sur iTélé, ajoutant que « même en mettant un surveillant derrière chaque élève, cela ne peut pas être zéro risque à 100 % ». Dans un communiqué, le syndicat CGT Educ’Action 94 a relevé que le lycée Darius-Milhaud ne disposait, en matière de surveillants, aides-éducateurs, médiateurs, que de 12 équivalents temps plein ». Après l’annonce du décès du lycéen, la CGT a « réaffirmé lurgence de mettre fin au cycle de la baisse des moyens et des suppressions de postes dans lEducation nationale ».
La Tunisie a restitué des objets du patrimoine à l’Egypte, a-t-on annoncé samedi de source officielle à Tunis
MAP le 10/01/2010 à 12:09:19 Selon l’Agence de presse officielle tunisienne la TAP, la restitution de ces objets a eu lieu, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée au siège de l’Institut national du patrimoine (INP) à Tunis. Au cours de cette cérémonie, le directeur général de l’INP a remis à Mahmoud Abbès, directeur général des antiquités de l’époque moderne de la République arabe d’Egypte, trois Trépieds et trois Viseurs portant des gravures prouvant qu’ils étaient fabriqués par le fournisseur de la famille des Khédives du Caire, au 19ème siècle. Ces outils anciens, ajoute l’agence, ont été saisis par les services de la douane tunisienne à l’aéroport international de Tunis-Carthage en 2003. L’initiative tunisienne consistant à restituer ces pièces à leur pays d’origine, s’inscrit dans le cadre du respect des conventions internationales en matière de lutte contre le commerce illicite des propriétés culturelles et le rejet de la contrebande dans ce domaine.
Qualité de vie
La Tunisie se maintient en tête des pays arabes
Tunis-TAP- La Tunisie a été classée pour la deuxième année consécutive, en tête des pays arabes en matière de qualité de vie avec un score de 59 points sur 100, en amélioration de trois points par rapport à 2009, par le magazine « International living » dans son classement portant sur 194 pays. La Tunisie a été particulièrement bien notée dans les domaines de la sécurité et du risque (86/100), de la santé (73/100), du climat (85/100) et du coût de la vie (63/100). Elle devance la Jordanie (55 points), le Koweït (55 points), le Liban (54 points), le Maroc (54 points) et le Bahreïn (54 points). Le classement est établi selon un indice constitué sur la base d’une série de notes attribuées en fonction d’indicateurs qualitatifs: coût de la vie, économie, environnement, culture, loisirs, libertés, santé, infrastructures, risques, sécurité et climat. Pour chacun de ces critères, chaque pays est noté sur 100. L’indice de qualité de vie (100) est réparti en 15% pour le coût de la vie, 10% pour la culture et loisirs (taux d’alphabétisation, taux de lecture de la presse, fréquentation des musées, à), 15% pour l’économie (taux d’intérêt, PIB, taux de croissance du PIB, le PIB par habitant, le taux d’inflation, et le PNB par habitant), 10% pour l’environnement (la densité d’habitants au kilomètre carré, taux de croissance démographique, les émissions à effet de serre par habitant, et le pourcentage de la superficie totale qui est protégée), 10% pour les libertés (degré de liberté politique à), 10% pour les infrastructures (longueur des chemins de fer, les routes pavées, les voies navigables, le nombre d’aéroports, les véhicules, les téléphones, les fournisseurs de services Internet et les téléphones portables par habitant), 10% pour les risques et sécurité, 10% pour le climat (moyenne annuelle des précipitations et la température moyenne, le risque de catastrophes naturelles). La Tunisie peut se prévaloir aujourd’hui d’avoir abaissé le taux de pauvreté à 3,8 %, tout en réalisant un taux de croissance de 3% en 2009, dans une conjoncture de crise mondiale généralisée. L’ambition du pays pour l’exercice 2010, est d’améliorer le revenu par habitant et de stabiliser le taux chômage, en ciblant un taux de croissance de 4% du PIB à prix constants, en vue de créer 70 mille nouveaux postes d’emploi permanents et de préserver les équilibres macro-économiques. De même, le taux d’inflation a été réduit de 5% en 2008 à 3,5% en 2009. Les indicateurs sociaux enregistrent une nette amélioration. Le PNB par habitant est passé de 960 dinars en 1986 à 4 847 dinars en 2008. L’espérance de vie à la naissance a augmenté de 68,9 ans en 1987 à 74,6 ans en 2008. Le taux d’alphabétisation a été boosté de 90% en 1991 à 99% en 2008. Aujourd’hui, le taux de couverture sociale concerne 95 % des citoyens assujettis au régime légal de sécurité sociale. En 2010, 69 % des dépenses de gestion seront consacrées aux secteurs à vocation sociale et 150 millions de dinars seront alloués au renforcement de l’infrastructure, du transport public et des hydrocarbures. Boom des nouvelles technologies des communications, développement tous azimuts de l’infrastructure de base et réformes économiques accélérées, marquent la nouvelle approche de développement de la Tunisie. Dans la dernière édition du classement établi depuis 30 ans par International Living, la France se classe en première position pour la cinquième année consécutive devant l’Australie (2ème) gagnant 3 places par rapport à 2009, la Suisse (3ème), l’Allemagne (4ème) et la Nouvelle-Zélande (5ème). Les Etats- Unis sont, désormais, septième chutant de quatre places. La revue « International living » s’intéresse aux retraités qui aspirent à un meilleur cadre de vie avec un coût approprié. Ce classement est effectué au cours du mois de janvier de chaque année pour identifier les endroits où il fait simplement, bon vivre.
(Source: « Le Temps » (Quotidien – Tunisie) le 10 janvier 2009)
Qualité de la vie : la Tunisie traîne toujours derrière en matière de libertés
par Bassam Boubnenni 2010-01-10 – 12:30:43 Les médias tunisiens ont pris la fâcheuse habitude de se faire l’écho des rapports et autres études vantant les acquis et réalisations. Et, là, aussi, c’est du pure sélectionnisme. Quand l’institut irlandais International Living publie son index annuel sur la qualité de la vie, les médias tunisiens « omettent » toujours et comme par hasard de rapporter tous les scores attribués au pays. Ainsi, le score du sous-index des « Libertés » n’est-il jamais mentionné. Pourtant, et, pendant de longues semaines, le lectorat tunisien aura droit à un flot presque non discontinu d’articles et d’analyses expliquant, détaillant et décortiquant les aspects de la qualité de la vie en Tunisie, classée première dans le monde arabe. Mais, toujours sans mot dire sur le sous-index des « Libertés ». Suivront plus tard les rituels communiqués, messages et télégrammes de félicitations à la direction sage du pays qui « a fait de notre pays, et de l’avis de tous, un véritable paradis sur terre ». On en rêve bien entendu. Mais, les faits sont autres. Deux scores attribués à la Tunisie résument à eux seuls le paradoxe qui prévaut au Pays du Jasmin. En « Risque et Sécurité », la Tunisie obtient 83%, un score élevé la plaçant parmi les pays les plus – et non pas les mieux – sécurisés. D’autre part, et dans « Libertés », un score de 17 % place le pays dans un groupe d’Etats liberticides, dont la majorité est soit en guerre, en phase post-guerre ou en éternel pré-guerre. Qu’est-ce qui explique, alors, ce piètre score en « Libertés », alors que le pays obtient un score assez élevé en termes de sécurité ? Dans la méthodolgie du rapport, l’institut irlandais ne fait pas état de marge d’erreur dans ses statistiques. Mais, dans le cas de la Tunisie, la marge d’erreur est dans les faits. Quelle qualité de vie dans un pays sans libertés ? Ce n’est ni RSF ni le CPJ, ennemis jurés de la Tunisie de tous les « miracles, qui le « prétendent ». Mais, c’est bel et bien l’International Living, dont l’index est lu et approuvé par les médias tunisiens, qui le confirme. (Source: Le blog de Bassam Boubnenni le 10 janvier 2009)
Dieu protège la Tunisie!
Jusqu’à la publication cette semaine du rapport sur la Tunisie de l’Economist Intelligence Unit (EIU),l’image que l’on pouvait avoir de la conjoncture économique tunisienne repose sur le Budget économique pour l’année 2010, édité cette année tardivement (au mois de novembre 2009) pour tenir compte de développements imprévisibles devenus importants du fait des turbulences de l’économie mondiale.
Cette image peut être ainsi résumée : pour l’année 2009, une croissance de 3,0 pour cent, un déficit budgétaire limité à 3,8 pour cent du PIB et des créations d’emplois s’élevant à 56 mille contre des besoins additionnels estimés à 85 mille.
La conclusion qu’un économiste pouvait tirer de ce tableau était que le gouvernement aurait pu mener une politique d’expansion budgétaire moins frileuse, c’est-à-dire augmenter les dépenses publiques pour amortir la baisse de la demande et ce, en investissant dans les infrastructures et en créant de nouveaux emplois. C’est d’ailleurs ce qu’ont fait pratiquement tous les gouvernements, de sorte qu’aux Etats-Unis, le déficit budgétaire se situe autour de 9 pour cent et qu’il en est presque de même dans les autres pays d’Europe.
La lecture du rapport EIU donne de la situation une tout autre image : l’estimation de la croissance pour 2009 se situe à 1,2 pour cent seulement et celle prévue pour les deux prochaines années est très molle : 2,7 pour cent en 2010 et 2,9 pour cent en 2011. Des années de croissance très faible, inférieure à 2 pour cent, la Tunisie en a connues, mais leur nombre se limite à dix dans son histoire depuis l’indépendance (soit moins d’une année sur cinq). En règle générale, ces années sont précédées et/ou suivies par des années de forte croissance. Jamais, cependant, dans notre histoire économique contemporaine, nous n’avons été confrontés à trois années successives de croissance aussi faible.
Ce que nous apprend également ce rapport, c’est que le déficit budgétaire de 2009 se situe, non pas à 3,8, mais à 6,4 pour cent en raison des stimulants introduits dans le budget supplémentaire, voté fin juin dernier, et l’ouverture de 16 mille nouveaux postes dans l’Administration.
Des déficits budgétaires aussi importants ne peuvent être reproduits au risque de briser les équilibres financiers et d’engendre une vague inflationniste.
Si les estimations et les prévisions de l’EIU devaient être confirmées, la Tunisie serait confrontée à la période la plus difficile de son histoire au plan économique comme au plan social : à ce rythme, les créations d’emplois annuelles plafonneraient à une cinquantaine de milliers, laissant sur le carreau plus de 35 mille personnes chaque année. Au moment où le désespoir commence à se répandre chez les jeunes, en particulier les diplômés de l’enseignement supérieur, cette perspective est d’autant plus angoissante qu’elle s’inscrit dans une période d’incertitude inédite et de nervosité dans le traitement des affaires politiques. Le risque est que cette nouvelle conjoncture vienne assombrir les horizons et donner encore plus d’arguments à ceux que la moindre ouverture politique inquiète.
Mahmoud Ben Romdhane
(Source: Le blog des amis d´Attariq Al Jadid le 9 janvier 2009)
Lien:http://amisattariq.blogspot.com/2010/01/dieu-protege-la-tunisie.html
LA SUISSE EST GOUVERNEE PAR DES FEMMES !
Houcine Ghali: , Genève Oui, la petite Suisse qui est au centre de l’ Europe, qui vient de voter démocratiquement contre la construction des minarets en tant que symbole d’ un islamisme rétrograde et militant, et dont les coffres forts de ses nombreuses et discrètes banques renferment des centaines de milliards de francs des familles régnantes, des tenants du pouvoir et même de certains leaders de l’ opposition du monde arabe, se trouve aujourd’hui gouvernée par trois femmes. En effet, la présidente de la Confédération helvétique ( l’ équivalent du président de la République dans notre chère Tunisie ) est Mme Doris Leuthard, âgée seulement de 47 ans en avril prochain et issue du Parti démocrate chrétien, rangée à droite de l’ échiquier politique. Vous avez bien lu, 47 ans seulement, et non pas 65, 73, 79, ou plus comme la majorité des rois et présidents de pseudo-Républiques, Emirats et royaumes du monde arabe. Parce que dans les 22 pays arabes, ou bien on n’ est pas élus parce que le pouvoir échoie par héritage, ou bien on est élus mais d’ une manière ridicule et anti-démocratique, et, dès qu’ on y est, on n’ y bouge plus jusqu’ à la mort ou l’ éviction d’ une manière sanglante, ou suite à un coup d’ Etat militaire. Mais parfois, pour faire plus élégant, et sans scrupules ni quelconque gêne, saucissonne la Constitution, en lui introduisant de nouveaux articles suite à d’ hypocrites référendums, pour se perpétuer au pouvoir. Remarquez ici, qu’ on n’ a jamais assisté à des référendums qui tiennent compte des revendications du peuple ou de ses propres souhaits. Et Mme la présidente suisse, elle n’ a que pour une année et puis elle doit laisser le tour à l’ un des 7 conseillers fédéraux qui gouvernent le pays d’ une manière limpide, démocratique et anti-bureaucratique. Oui, une seule année pour ne pas s’ incruster. Allez demander à un président arabe de partir après une, deux ou même cinq années de pouvoir suprême ! Et sept ministres seulement pour éviter une lourde bureaucratie et cela marche comme sur des roulettes ! Quant au Conseil national suisse ( l’ équivalent du Parlement aussi bien chez nous qu’ en Europe),il est présidé par Mme Pascale Bruderer, qui n’ est âgée que de 32 ans !! Comme elle est issus du Parti socialiste suisse, à côté de cette charge du Parlement, elle a tenu à conserver son travail d’ avant, directrice de la ligue argovienne contre le cancer, qu’ elle continue à exercer à 60%. Allez dire à Mr. Fouad Mbazza, président de l’ Assemblée nationale tunisienne depuis plusieurs années, de travailler à côté de cette charge ! Enfin, le Conseil des Etats hèlvétique ( l’ équivalent du Sénat français ou de la Chambre des conseillers en Tunisie ) est lui aussi présidé par une femme, Mme Erika Forster, qui était hôtesse de l’ air chez Swissair et qui ne partage pas les mêmes opinions politiques que son mari !! Lorsqu’ on ne vit pas en Suisse, on croit rêver ou on ne croit pas du tout ce que je vous rapporte là. Et puis, ces trois femmes qui dirigent la Suisse se comportent comme n’ importe quel citoyen. Elles vivent dans leurs propres maisons, sans palais, sans châteaux, sans faste. Elles conduisent leur propre voiture elles-mêmes ou prennent le train comme tout le monde, sans escorte, sans motards et sans détournement ou fermeture de la circulation. Elles répondent au téléphone à n’ importe quel citoyen, font leurs emplettes comme tout le monde et n’ empiètent jamais la loi ( ni corruption, ni enrichissement illégal ni pratique de la répression ou abus de pouvoir ). Alors, de grâce, ne venez pas nous rabâcher les oreilles avec le code civile tunisien qui est toujours brandi, aussi bien par le pouvoir que par l’ opposition, pour célébrer l’ égalité entre hommes et femmes. Car la mentalité de l’ homme arabe demeure perpétuellement marquée par l’ oppression de la femme, « chegfet boul « ( ustensile dans lequel on pisse ), comme disent les paysans et les villageois ! Houcine.ghali@bluewin.ch