Houcine Ghali: Sport pour tous ou sport pour touristes ? Le Temps : 28 mille Facebookers Tunisiens privés d’accès à leur site préféré Le Temps : Présidentielle 2009 – Interview de M. Mohamed Bouchiha secrétaire général du PUP AFP: Colonisation: Tripoli a eu des excuses, Alger et Rabat pas encore (journal) Xinhua: L’Algérie poursuivra la mise en oeuvre de la réconciliation nationale AFP: Algérie: un projet de loi pénalise l’émigration clandestine Le Monde: En Europe, les manuels d’histoire hésitent entre la honte et la fierté Slim Boukhdhir: Der Maghreb nach dem Putsch in Mauretanien – Lang lebe die Demokratie des Militärs!
SPORT POUR TOUS OU SPORT POUR TOURISTES ?
28 mille Facebookers Tunisiens privés d’accès à leur site préféré
Il paraît qu’un crime crapuleux a été élucidé en Italie grâce à Facebook, ou du moins y a-t-on eu recours dans l’enquête. Mais, à l’heure où nous rédigions cet article, Facebook n’est pas (plus ?) accessible en Tunisie. Déjà, à partir du lundi 18 août 2008, des zones ont été sporadiquement privées d’accès au site d’amis le plus fréquenté dans le monde, et en Tunisie où il a fait l’objet d’une extraordinaire popularité depuis près d’un an déjà, attirant 28.000 adhérents, lesquels ne peuvent plus se connecter depuis samedi 23 août dernier, alors que plusieurs personnes y voyaient des rumeurs non fondées ou des menaces dans le vent. Ayant contacté le Ministère des Technologies de la Communication, nous attendons toujours la réponse qui ne nous a pas été donnée concernant ce blocage. Est-il vrai alors que cela est dû aux éventuelles dérives d’instrumentalisation extrémiste, ce à quoi l’unique antidote semble être la fermeture du site ? Et de quel extrémisme parle-t-on ? Tout cela peut être bien compliqué pour ceux qui ne connaissent pas Facebook et ne savent même pas de quoi il s’agit. Ce site est avant tout un site d’amis. Créé au départ pour les étudiants de Harvard, il s’est ouvert par la suite à la plupart des universités américaines, et puis, grâce à internet, le monde entier s’est mis à le fréquenter. Comme plusieurs sites du même genre et qui l’ont précédé – tels que MySpace (où se retrouvent plusieurs artistes de tous les domaines) avec lequel Facebook a disputé la première place pendant longtemps, avant qu’il ne l’emporte avec le plus grand nombre d’adhérents -, Facebook est un vaste espace où sont répertoriées les pages des adhérents qui peuvent s’y rencontrer, s’échanger des commentaires, voir leurs photos respectives, discuter, etc., etc. Le plus simple pour en avoir une plus ample idée serait de consulter les différents articles qui y sont consacrés sur le Net, ou de poser la question à l’un de ses proches qui fréquentait le site. Facebook est un outil culturel incomparable, grâce notamment aux groupes qui s’y créent. Ces derniers varient, de ceux réunis autour de tel artiste ou écrivain, à ceux «militant» pour une cause (les femmes battues, par exemple), en passant par ceux qui ne font que discuter à propos de n’importe quel sujet. Mais la liste risque d’être extrêmement longue. Pour adhérer à l’un de ces groupes, il suffit d’un seul clic, et de se soumettre aux règles énoncées ; le seul espace où peuvent se retrouver tous ces membres c’est la «page» où figurent leur liste, des photos et les commentaires qu’ils laissent. Depuis le 23 août dernier, suite à la fermeture de l’accès en Tunisie, les facebookers tunisiens sont dépités. Les blogueurs expriment leur frustration, eux qui connaissent bien ce genre de manœuvre, puisque tellement d’autres adresses sont désactivées en Tunisie, et pas seulement celles des sites interdits aux moins de 18 ans ou des sites islamiques ; des sites a priori inoffensifs, jusqu’à preuve du contraire, et reconnus dans le monde entier, tels que Youtube, Dailymotion et Metacafe, sont également fermés. Il fait des siennes, «Ammar 404», celui qui se cache derrière la page blanche sur laquelle on peut lire «404 not found» quand un site est bloqué d’accès. L’herbe est coupée sous les pieds de près de 30.000 facebookers tunisiens, lesquels affirment que ce site est capable de choses miraculeuses, puisqu’il permet de retrouver des personnes qu’on a perdues de vue et maintenir le contact avec les amis et les proches résidant à l’étranger. Des personnes y peuvent tout simplement se rencontrer, discuter, interagir, s’échanger des idées, se conseiller intellectuellement des films, des livres ou des programmes télévisés, via les différentes applications existantes. Des liens entre les quatre coins du monde se tissent, des personnes à la recherche d’emploi se voient proposer des postes convenables. Des auteurs non publiés arrivent à trouver des éditeurs parfois, et de jeunes artistes des labels de musique. Des organisateurs de manifestations culturelles tiennent les membres au courant de leur actualité, et ainsi estimer le nombre de personnes désireuses d’y participer. Il existe également des festivals et des cafés culturels qui ont fini par avoir la cote grâce à Facebook ; et, surtout, il s’est avéré que les Tunisiens ne faisaient pas qu’occuper les tables des cafés. Des pétitions ont été signées en ligne. Des adhérents se sont même engagés à résilier leur contrat avec leur fournisseur d’accès internet au cas où serait vraiment bloqué l’accès au site d’Internet qui faisait leur bonheur. Khalil KHALSI (Source : « Le Temps – Lundi » (hebdomadaire – Tunis), le 1er septembre 2008)
« Nous réalisons parfaitement que se présenter à ces élections auxquelles se présentera le Président Ben Ali avec les acquis et les réalisations qu’il a à son actif, n’a qu’une portée pédagogique… Mais le souci majeur c’est habituer les Tunisiens à.. »
Notre invité, aujourd’hui, est le secrétaire général du Parti de l’Unité Populaire (PUP), Mohamed Bouchiha, il est le premier chef d’un parti de l’opposition à annoncer sa candidature à l’élection présidentielle de 2009. Les autres qui ont le droit de se présenter et qui répondent aux conditions stipulées par l’amendement constitutionnel exceptionnel concernant la candidature à cette élection ne se sont pas prononcés. Il s’agit du secrétaire général de l’Union Démocratique Unioniste (UDU), Ahmed Inoubli et du premier secrétaire d’Ettajdid, Ahmed Brahim. Quant à la secrétaire générale du Parti Démocratique Progressiste (PDP), Maya Jribi elle a déclaré qu’elle ne se présentera pas. De son côté, le secrétaire général du Parti Social Libéral (PSL), Mondher Thabet il a appelé au soutien de la candidature du Président Ben Ali. Bouchiha nous parle, ici, de la portée de sa candidature et de sa signification de rapports de son parti avec les autres partis et d’autres questions. Interview. • Le Temps : Vous allez donc vous présenter comme en 2004 à l’élection présidentielle de 2009. Quelle est la portée et la signification de votre candidature ? -Mohamed Bouchiha : Le PUP a toujours participé à toutes les échéances électorales, qu’elles soient municipales, législatives ou présidentielle lorsque la loi l’a permis. Le dernier amendement exceptionnel permet à tous les chefs de partis politiques élus par leurs structures depuis au moins deux ans, le jour de la présentation de leurs candidatures, de se présenter à l’élection présidentielle. Nous, au PUP, nous avons donc le droit de nous présenter et nous allons le faire. Nous réalisons parfaitement que se présenter à ces élections auxquelles se présentera le Président Ben Ali avec les acquis et les réalisations qu’il a à son actif, n’a, si j’ose dire, qu’une portée pédagogique. Pour nous, il y a le souci d’habituer les Tunisiens à la pluralité des candidatures aux présidentielles. Pour nous c’est une occasion d’élargir l’audience du parti et de faire connaître son programme à une grande échelle, c’est une occasion aussi d’élargir notre base électorale et nous aspirons à faire mieux qu’en 2004. • Mais certains vont plus loin et vous taxent de parti de décor et d’allégeance. Qu’en dites-vous? -Ce genre de classement nous dit rien. C’est une tirade perpétuée par un disque rayé. Ce sont des propos qui n’ont aucun sens. Même ceux qui les propagent ne croient plus en ce qu’ils ont l’habitude de colporter. Ce sont des préjugés dénués de tous sens et sont surtout politiquement improductifs. L’essentiel à notre avis est de faire son choix. Opter pour le dialogue et l’esprit participatif ou opter carrément pour la rupture. En ce qui nous concerne nous avons opté pour le dialogue et l’esprit participatif ou opter carrément pour la rupture. En ce qui nous concerne nous avons opté pour le dialogue et l’esprit participatif. Nous sommes pour tout ce qui est positif, conscients que nous sommes de la complexité de la réalité et du déséquilibre des forces politiques et conscients aussi des difficultés engendrées par la mise en marche du processus démocratique pluraliste. Une chose est certaine, les classifications infantiles ne nous dérangent guère tant que nous avons notre référentiel de principes immuables et une vision claire des choses et des perspectives d’évolution de notre vie politique. • Tout en optant pour le dialogue et la participation, est-ce que vous vous démarquez du parti et avez-vous des divergences avec lui ? -Absolument et les points de divergences sont multiples et connus. Politiquement nous considérons qu’il est impératif de procéder à une libéralisation totale du secteur de l’information et à la révision du code de la presse afin que le secteur soit à la page. Nous considérons aussi qu’il faut franchir de nouveaux pas dans le sens d’assurer la neutralité de l’administration vis-à-vis de tous les partis politiques et de dynamiser le rôle du tissu associatif et de faciliter davantage la création d’associations. Nous sommes aussi pour l’indépendance de la magistrature. Au PUP nous nous attachons au secteur public et nous considérons que la priorité droit être accordée aux secteurs de l’agriculture et de l’industrie qui doivent primer sur celui des services. Nous appelons aussi à une évaluation systématique des avantages accordés par l’Etat au titre d’incitation à l’investissement. Nous sommes aussi pour plus de justice en matière de fiscalité. Mais les divergences avec le RCD et c’est normal nous sommes un parti de l’opposition, ne nous empêche pas d’avoir des bonnes relations avec ce parti. • Mais vos relations avec les autres partis ne paraissent pas très chaleureuses. Celles avec les partis de la « Rencontre Démocratique » (L’union Démocratique Unioniste (UDU), le Parti Social Libéral (PSL), et le Parti des Verts pour le Progrès (PVP), sommeillent et avec le Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS), elles sont froides la preuve vous n’avez pas assisté à la séance d’ouverture de son dernier congrès ? -Comme chacun le sait, le PUP a toujours soutenu les tentations d’alliance, de concertation, de réflexion et de travail en commun afin que les partis politiques dépassent leurs divisions inutiles et s’attachent à consolider le multipartisme et la démocratie. De ce point de vue nous sommes investis pour la réussite de la « Rencontre Démocratique », pour pouvoir constituer une force de propositions positives. Une force qui n’est dirigée contre personne mais qui cherche à participer au développement politique de notre pays sans surenchères, ni tentative d’hégémonie ou de leadership parce que nous croyons fermement que notre pays a besoin de bonnes intentions et d’un véritable attachement à l’intérêt national par le biais de la participation de tous les citoyens pour assurer un avenir de progrès et de modernité. Le PUP, donc, reste attaché à l’action commune et il est prêt à dépasser tout ce qui peut entraver le retour de la « Rencontre Démocratique » sur l’échiquier national. En ce qui concerne mon absence au congrès du MDS, elle a pris une ampleur démesurée d’autant plus que ce n’est pas la première fois que le PUP n’est pas représenté par son secrétaire général aux congrès précédents tenus par le MDS dont le secrétaire général n’a pas lui aussi assisté à nos congrès. Cela étant le PUP a été toujours représenté par l’un des membres de son bureau politique qui prononce son allocution au nom du parti. Ainsi, donc, nos rapports avec le MDS ne sont ni froids ni chaleureux. On n’a pas eu à coordonner nos activités ni à établir un dialogue. Nos rapports se sont limités aux aspects protocolaires. • Cela n’est pas du surtout à la tentation du PUP de devenir le parti n°1 de l’opposition à la place justement du MDS ? -Plusieurs critères et données nous permettent de bien se positionner sur la scène politique. Contrairement à d’autres partis, le PUP connaît un rajeunissement et une évolution remarquables, il a aussi su éviter la dissidence et le clivage qui mènent d’autres partis. Nous sommes parvenus au PUP à assurer l’alternance concernant le poste de secrétaire général. Ce sont là des points forts qui nous autorisent à nous considérer à juste titre comme étant au-devant et à l’avant garde. Nous aspirons à ce que cela se reflète sur notre représentativité au sein des différentes institutions. Il y a aussi le fait que le PUP est le seul parti de l’opposition qui a participé aux deux dernières élections et il va participer à celle de 2009 cela est une performance qui montre la solidité et l’évolution du parti. Interview réalisée par Néjib SASSI (Source : « Le Temps – Lundi » (hebdomadaire – Tunis), le 1er septembre 2008)En quelques lignes Décolonisation
Colonisation: Tripoli a eu des excuses, Alger et Rabat pas encore (journal)
L’Algérie poursuivra la mise en oeuvre de la réconciliation nationale
Algérie: un projet de loi pénalise l’émigration clandestine
En Europe, les manuels d’histoire hésitent entre la honte et la fierté
Der Maghreb nach dem Putsch in Mauretanien Lang lebe die Demokratie des Militärs!
Die Wahlen in Mauretanien vom März 2007 stellten in den Augen vieler Menschen einen hoffnungsvollen demokratischen Aufbruch für die gesamte Region Nordafrikas dar. Doch der Traum fand mit dem Putsch vom August und der neuerlichen Herrschaft der Militärs ein rasches Ende, schreibt Slim Boukhdhir in seinem Essay. | Für Mauretanien war der Militärputsch, den das Land am 6. August erlebte, aufgrund der Rückkehr der Militärs kein wirklich neues Ereignis – was ebenso für die anderen Maghreb-Staaten gilt. Allerdings hatte keiner erwartet, dass der Putsch in Mauretanien so rasch nach dem demokratischen Aufbruch des Landes einsetzen würde. Nachdem die Kolonialmächte in der zweiten Hälfte des vergangenen Jahrhunderts aus den Maghreb-Staaten abgezogen waren kam kein Volk dieser Länder in den Genuss einer demokratischen Regierung. Von Libyen bis Mauretanien über Tunesien, Algerien und Marokko bildeten sich repressive Militärregime heraus, die ihre Herrschaft über die staatlichen Institutionen zementierten. Angst vor der Demokratie Daher waren die Wahlen im März 2007 in Mauretanien ein außergewöhnliches Ereignis, ein Vorbild, das die Menschen in der gesamten Region mit Begeisterung aufnahmen. Bestürzt fürchteten die benachbarten Regimes, das ‘demokratische Virus’ könnte nun auch ihren Staat infizieren. Früh hatten die Militärs diesen Völkern jedoch den Traum von der Demokratie gestohlen. Nach der Unabhängigkeit wurden sie von Führern regiert, die ihnen wie aus heiterem Himmel vor die Füße gefallen waren. Diese waren dermaßen vom Willen zur Macht besessen, dass sich die Menschen nach dem Abzug der Besatzer zu fragen begannen, was denn nun besser sei, ein Kolonialherr oder ein lokaler Tyrann. Deshalb erstaunt es nicht, wenn in den Schriften der Intellektuellenelite dieser Völker der Ausdruck ‘Forderung nach der zweiten Unabhängigkeit’ auftaucht, der von dem tunesischen Schriftsteller Munsif al-Marzouqi geprägt wurde. Die mächtigen Militärs übernahmen die Führungsrollen in den Regierungen der fünf Länder auf unterschiedliche Weise: Manche kleideten sich zivil, andere versteckten sich hinter zivilen Herrschern. ‘Inspirierte Führer’ und ‘bleierne Jahre’ In Libyen kleidete sich Qaddafi in das Gewand des ‘inspirierten Führers’, doch sein wahres Gesicht änderte sich dadurch nicht: ein Militäroberst, der sich an die Macht geputscht hat und sich seit 40 Jahren weigert, sie wieder abzugeben. Gleichwohl meinen einige Beobachter Gutes in ihm zu erkennen, sprach doch sein Sprössling Saif al-Islam kürzlich von Reformen, vom Kampf gegen die Korruption und einer gerechten Verteilung des Reichtums. In Tunesien regiert General Ben Ali seit über 20 Jahren. Gerade bereitet er sich auf eine fünfte Regierungsperiode vor, obwohl er nach seinem Putsch am 7.11.1987 die Abschaffung der Präsidentschaft auf Lebenszeit versprochen hatte. Und obwohl er sich zivil kleidet (und als ‘Retter der Nation’ bezeichnet), ist nicht zu übersehen, dass er an der Spitze eines Polizeistaates steht, den er mit eiserner Faust regiert und den Traum von der Demokratie bis zum Sanktnimmerleinstag verschieben möchte. In Algerien verging kein Tag, an dem nicht die Generäle hinter den Vorhängen der Regierung gestanden hätten. Sie versteckten sich seit der Regierung Boumediennes hinter einem zivilen Herrscher. Unter dem Denkmal der ‘Angst vor dem islamistischen Gespenst’ brachen sie die Wahlen in den 90er Jahren ab und führten das Land, Hand in Hand mit den religiösen Extremisten in einen der schrecklichsten Bürgerkriege. Der Traum von der Demokratie wurde zusammen mit den unschuldig Ermordeten begraben, auch wenn die Regierung von Präsident Bouteflika sich in letzter Zeit darum bemüht, die Bildung neuer Parteien und somit politischen Pluralismus im Lande zu fördern. In Marokko erbte ein ziviler Herrscher das Regierungsamt bereits in dritter Generation von seinem Vater. Er hält zwar keinen militärischen Rang inne, aber fragen Sie einmal die Marokkaner nach General Oufkir, dem Verantwortlichen für die so genannten ‘bleiernen Jahre’, in denen die Marokkaner unter Herrschaft König Hassan II. unter den schlimmsten Menschsrechtsverletzungen litten. Was man den marrokanischen Machthabern im Gegensatz zu den anderen Ländern der Region anrechnen muss, ist die vom jungen König Mohammed VI. gegründete ‘Kommission für Gleichheit und Versöhnung’, die das begangene Unrecht untersuchen und Wiedergutmachung für die Opfer leisten will. Diesem Herrscher ist ebenso zu verdanken, dass er faire Parlamentswahlen zugelassen hat, nach denen diejenigen Kandidaten die Regierung stellten, die auch wirklich gewählt worden waren. Die Hinrichtung der Demokratie Schließlich kommen wir zu Mauretanien, wo vier Militärputsche die Geschichte des Landes bestimmten. Als die Demokratie nach langem das Licht der Welt erblickte, kehrten die Militärs wie aus der Wunderlampe entstiegen zurück, um erneut ihre Fahne zu hissen. Als Oberst Ely Ould Mohamed Vall eine neue Zeitrechnung beginnen wollte und die Regierungsmacht dem Volk überlassen wollte, anstatt sie für sich selbst zu behalten wie seine Vorgänger, beeilten sich die Hardliner in den Militärkreisen ihr Terrain zurückzuerobern. In diesem Zusammenhang meinten einige Beobachter, Präsident Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi habe den Generälen den Anlass zum Putsch persönlich auf einem goldenen Teller präsentiert. Durch seinen berühmten Erlass am Morgen des Putsches, der die Absetzung von General Ould Abdel Aziz und seinem Stellvertreter bestimmte, habe er die Militärs ‘provoziert’. Jedoch soll man daran erinnern, dass Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi die Teilung der Macht mit den Generälen von Anfang an gebilligt hatte. Es ist eher so, dass er die frisch geborene Demokratie gleich zu Beginn den Generälen übergeben hat und daraufhin nicht fähig war, selbst das Steuer wieder zu ergreifen. Wenn die Mauretanier einen zivilen Herrscher wählen, der zustimmt, dass sich von Anfang an Generäle hinter ihm verstecken, die nur ihre eigenen Interessen verfolgen, dann ist der Traum von der Demokratie, an dem die Mauretanier sich berauschten, eigentlich ein falscher Traum. Die Militärs in Mauretanien kehren an die Regierung zurück, so der Tenor der Kommentatoren – jedoch stellt sich die Frage, wann sie die Macht jemals eigentlich aus den Händen gegeben haben, so dass man mit Recht von einer Rückkehr sprechen kann. Wenn man sich den Zustand Mauretaniens während der Regierung von Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi vergegenwärtigt, wird man die Generäle in aller Deutlichkeit im Hintergrund agieren sehen. Genau wie im gesamten Maghreb, wo sie über die Köpfe aller anderen hinweg herrschen – lang lebe die Demokratie der Militärs… Slim Boukhdhir Aus dem Arabischen von Stefanie Gsell © Qantara.de 2008 Slim Boukhdhir ist Schriftsteller und Journalist und lebt heute in Tunis. Für seine kritischen Äußerungen wurde er im November 2007 inhaftiert. Im Juli diesen Jahres wurde er vorzeitig entlassen. Source : (Le site“Qantara“ du Deutsch Welle( Allemagne ) le 29 /08/2008 ) Lien : http://www.qantara.de/webcom/show_article.php/_c-468/_nr-1010/i.html