29 septembre 2001

البداية

 

 

 

 
TUNISNEWS

Nr 500 du 29/09/2001

 .
  • LES TITRES DE CE JOUR:
  1. Moncef Marzouki: Ni jihad , ni croisade, la solidarité  obstinément

  2. Noura Borsali: Nous irons tous au Paradis!

  3. Robert Fisk: This is not a war on terror. it’s a fight against America’s enemies

  4.  


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    ãÌáÓ ÇáÃãä : ÇáäÕ ÇáÍÑÝí áãÔÑæÚ ÞÑÇÑ ãßÇÝÍÉ ÇáÇÑåÇÈ æÊÌÝíÝ ãäÇÈÚ Êãæíáå

  •  
     ÚÏäÇ æÇáÚæÏõ …ÃÍãÏõ!!!!

     

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    Ni jihad , ni croisade, la solidarité  obstinément

    Dr Moncef Marzouki

     

    Parmi les nombreux  »effets collatéraux » de cette catastrophe humaine et politique qu’est l’attentat terroriste de New-york et de Washington, le plus potentiellement dangereux  me parait être ce slogan chuchoté puis vite refoulé de guerre des civilisations.
    Il est vrai  que le concept couve  depuis un bout de temps et qu’à voix basse,  dans des cercles restreints, certains  avaient fait des élucubrations de  »Huntington  » sur les huit cultures et leur inévitable affrontement,  le credo d’un nouveau racisme. Le plus grave c’est que le président Bush  s’est laissé aller et a parlé de façon aussi révélatrice qu’inquiétante de croisade .

    Un tel  concept, faisant l’amalgame entre le politique et le culturel, entre les innocents et les coupables, entre l’Islam et l’Islamisme, entre  l’Islamisme et le terrorisme,   manipulé par des politiciens sous pression,
    pourrait réveiller dans  une rue occidentale traumatisée  par la peur, des haines ancestrales et susciter  une démarche politique  pour un   autre   »Djihad », tel qu’il est compris par nos illuminés.

    Qui a encore la force et le courage de rappeler que  »Jihad  » est en Islam un concept spirituel et non militaire,  signifiant littéralement ascèse et dépassement de soi, alors  qu’il  a fini par acquérir dans l’inconscient
    collectif le sens de combat à mort pour détruire ou soumettre l’autre irrémédiablement dangereux et désespérément diffèrent.

    Mais quel  est au juste l’ennemi  qui va faire les frais du  Jihad à rebrousse -poil afin de le soumettre aux valeurs et aux intérêts de
    l’Occident ?
    S’agit-il de  la rue arabe et musulmane ?
    Il est indubitable que pour une bonne partie de  cette rue, les attentats  de New -York et de Washington, constituent un juste  châtiment  des crimes et injustices subies depuis si longtemps et des humiliations que lui inflige depuis un siècle le diable Occidental.

     Mais qu’est-ce que la civilisation aurait à  faire dans des colères rancies par  un trop long  conflit  politique ?
    Va-t-on au contraire  châtier les dictatures arabes fonctionnant aux antipodes des valeurs occidentales et  largement responsables de par  la répression et la misère qu’ils traînent dans leur sillage de l’existence du terrorisme ?

    S’agit-il  de soumettre  les  sociétés civiles arabes. Mais elles   jouent le jeu,  non de la guerre des civilisations, mais de leur rencontre, de leur osmose, de leur mutuel enrichissement ?
    Il est clair que pour  toute la société civile de ce côté- ci de la Méditerranée, les derniers  attentats terroristes constituent un crime, qui ne  venge pas  ceux  commis contre les enfants irakiens et  palestiniens,
    mais qui   s’y ajoute.

    L’inquiétude de cette société civile arabe est d’autant plus profonde qu’elle sait que la liste des crimes n’est pas prête d’être close, qu’il s’agisse de ce qu’on appelle impudiquement les effets collatéraux des
    frappes  à venir,ou  des réactions encore plus désespérées et plus folles qu’elles vont susciter. Or un tel dérapage va rendre sa position  intenable et sa fonction impossible.

    La société civile arabe n’est pas l’amie de l’Occident au sens ou ce terme est utilisé par les régimes arabes. Elle n’est pas politiquement  à la botte des Etats occidentaux.  Elle ne constitue pas une cinquième colonne culturelle  occidentale  . Sur le plan économique  elle ne tient pas les comptoirs  pour le compte de ses maîtres étrangers. Elle est un pont jeté entre les deux civilisations, un lien précieux entre les rues occidentales et musulmanes qui s’ignorent, et à l’occasion de tels drames se mettent à se  mépriser  et à se haïr. 

    Ce pont est profondément ancré dans le terroir local, mais, comme tout pont fixe son arche de l’autre côté du vide, de l’inconnu et  du danger. A travers ce pont les hommes et les femmes  des deux cultures, qui ont jadis échangé l’Algèbre dans un sens, ont échangé dans l’autre, des  valeurs devenues communes de démocratie et des droits de l’homme.

    Pendant que les deux rues, sont  chauffés à blanc,  la bas par   le choc des images des montagnes de gravats ensevelissant des milliers d’innocents, ici par celles des mères pleurant l’enfant mort par balle en Palestine ou par cachexie en Irak  ;  pendant que les hommes politiques cherchent fébrilement à savoir comment  tirer parti de cette terrible situation ;  les sociétés  civiles occidentales et arabes,  elles  n’ont cessé  d’échanger  les messages de condoléances, de solidarité, publiant  sans relâche condamnations  et  appel à la raison, donnant une magnifique image de la collaboration et de la rencontre des cultures.

    La prise position  de « Human Rights Watch » rejetant les amalgames faciles,  est le prototype même de cette attitude que crée la connaissance approfondie de l’autre  si semblable bien qu’apparaissant si différent.
    Subrepticement et derrière le dos des rues manipulées et des Etats cyniques,une politique de collaboration entre les  sociétés civiles arabes et occidentales s’est mise en place depuis deux décennies, se développant  en tâche d’huile et basée sur un consensus et des demandes communes .

    Aujourd’hui la responsabilité première des décideurs occidentaux est de parier sur cette    rencontre et fructueuse collaboration des sociétés civiles.
    Les dirigeants  occidentaux vont renforcer dans des proportions kafkaïennes la protection de la forteresse  »Europe » et  »Amérique du Nord  » à la fois contre les attentats et contre l’immigration. Ils risquent de frapper vite, fort et loi en Afghanistan et ailleurs.
    Mais n’est-il pas temps  pour eux, de traiter les causes du terrorisme plutôt que ses effets et  d’admettre que rien ne pourra les protéger longtemps sans un approfondissement de la collaboration entre nos cultures et ce  pour faire barrage aux fauteurs de guerre des deux bords. Or leur conception de cette   collaboration se réduit à celle des polices et au soutien indéfectible aux régimes anti-démocratiques qui oppriment et appauvrissent-leur peuples et entretiennent de ce fait  le terreau  de l’émigration et au terrorisme.

    Pour les régimes autoritaires arabes, les  attentats  constituent une aubaine pour justifier  à posteriori, voire relancer une politique de répression tout azimut ou l’on vide en même temps que l’eau Islamiste, le bébé démocratique. C’est cette boucle infernale qu’il faut briser en endossant l’accord entre les sociétés civiles : : rejet du terrorisme et  du racisme , solution justepour le peuple Palestinien , levée de l’embargo contre le peuple Irakien , appui à la démocratisation et partenariat pour un  développement  durable ..

    Aujourd’hui la priorité  est d’éteindre les dangereux brasiers par ces remèdes de fond   et non d’allumer des contre-feux qui ne feront qu’étendre et renforcer l’incendie.  C’est là notre seule vraie protection les uns et
    les autres.

    MONCEF MARZOUKI

    Sousse, le 28 SEPTEMBRE 2001.

     

    NOUS IRONS TOUS AU PARADIS !

     Noura BORSALI

    Le monde, aujourd’hui, ne se divise guère en « monde civilisé » porteurs de valeurs « humanitaires » et « démocratiques », apanage du seul Occident, et un autre « barbare » transmettant des valeurs conservatrices et rétrogrades, génératrices de terrorisme. Nicole Fontaine, présidente du Parlement européen, n’a-t-elle pas, en regrettant la mort de Massoud, affirmé qu’il  partageait leurs valeurs ?  Pour cette simple et importante raison, il aurait fallu que l’Europe lui apportât son soutien. Quant à nous, nous demeurons convaincu-es que les vraies raisons de l’affrontement imminent ne sont pas tant « civilisationnelles » que fondamentalement politiques et économiques. Toutefois, je voudrais montrer qu’il n’y a pas de fondamentalisme qu’islamique et que cette guerre annoncée pour « éradiquer » toutes formes de fondamentalisme se fait, elle aussi, au nom d’un certain fondamentalisme…protestant. Car quoique cela puisse paraître paradoxal à certains, ce qui rapproche les deux « ennemis jurés »,Bush et Ben Laden, c’est leur fondamentalisme religieux. Tous deux, à l’origine hommes d’affaires, fondent leurs mêmes visions sur une idéologie religieuse, des visées expansionnistes et l’emploi de la force armée pour régler les conflits. Sauf que dans le cas de Ben Laden, et sans toutefois prendre sa défense, il s’agit – selon lui- d’une simple attitude belliqueuse en réaction à une hégémonie, celle de l’Amérique. Ben Laden, que nous avons écouté et vu sur la chaîne Al jazira tout récemment, dans une rediffusion d’un entretien datant de décembre 1998, apparaît comme un fondamentaliste farouche, un combattant déterminé et un fanatique enfermé dans son idéologie panislamique, anti-américaine et israélienne. Son discours étoffé de références religieuses et de verstes du Coran dont il ne retient que les extraits qui lui conviennent, appelle au Djihad contre « les juifs » et « les chrétiens » et contre toute présence de ces derniers sur le sol musulman. Il évoque avec mépris les femmes par l’emploi de métaphores puisées dans la basse-cour (volailles..). Pour lui, le sacrifice des combattants est un devoir de tout musulman pour libérer la Umma’ islamique de l’occupation étrangère et de l’hégémonie occidentale. Dieu les en récompensera et ils iront tous au paradis. Il ne reconnaît de monde que musulman, de valeurs qu’islamiques et de combat que « djihadique ». Les jeunes, révoltés par tant d’injustices, ne peuvent demeurer insensibles à son anti-américanisme et à son anti-israélisme. Dans ce climat de revanche, nombreux sont ceux qui brandissent ses photos car il demeure pour tant de jeunes islamistes ou autres celui qui a défié  l’Amérique et sa puissance. Défier l’ennemi en se transformant en « bombes humaines » et en « martyrs » séduit tant de combattants qui deviendront « mythiques » grâce à un double combat politique et religieux. Des images télévisées nous ont fait découvrir la détermination des milliers de manifestants islamistes radicaux à Karachi, armes à la main et déterminés à s’acquitter de leur devoir en se sacrifiant à la Umma’ islamique. L’emploi de la force anéantirait-il leur farouche détermination ?
    De l’autre continent, de l’Amérique nous vient une autre version, républicaine, du conservatisme, celui du  « cœur », une sorte de « conservatisme de la compassion » dont « l’essence, dira Bush, sera le fondement de notre administration ». Président issu du « sérail méthodiste »(Eglise évangélique méthodiste), il se réfère, lui aussi, à sa foi et ses convictions religieuses qui détermineront une partie de son programme. A la veille des élections de novembre 2000, dans un talk-show télévisuel d’Oprah, il a fait le récit de sa rédemption en disant qu’il avait trouvé Dieu en 1986. Après avoir prêté serment sur la Bible à la suite de sa « victoire », il a commencé sa première journée de président par un office à la Cathédrale nationale et décrété le 21 janvier 2001 journée nationale de prière et d’action de grâce. On connaît son engagement contre l’avortement et pour la peine de mort. Gouverneur du Texas, il fut critiqué pour la sévérité accrue de la justice et du processus judiciaire. Russel Banks, écrivain américain, a exprimé, dans un entretien publié par Télérama (30/07/2001), son inquiétude de voir son pays gagné par le fondamentalisme. Il dit : « La religion aux USA est une façon de penser. Chaque président clôt ces interventions par un rituel : « Dieu bénisse l’Amérique ». G.W. Bush a déclaré, lors de sa campagne électorale, que son livre préféré était la Bible et son philosophe préféré Jésus…Ce qui domine aujourd’hui, c’est le fondamentalisme protestant. La culture américaine a ainsi plus d’accointances avec les fondamentalistes islamistes qu’avec une république laïque d’Europe ». Pour saluer la victoire de Bush, un pasteur, dans un serment, a fait une flamboyante comparaison biblique : Bush et Moïse, même combat pour conduire le peuple. D’autre part, Bush, gouverneur, était resté indifférent aux appels en faveur de la réduction du nombre des armes à feu en circulation dans les communautés et à l’interdiction également du port de pistolets, d’armes d’assaut et de toute autre arme non détectable. Quant à la politique étrangère de Bush, comme celle de ses prédécesseurs, elle demeure imprégnée du rêve d’expansion mondiale et de l’emploi, au mépris des règles internationales, de la force militaire pour régler les conflits. Dans un entretien au quotidien Le Monde du 18 juillet 2001, défendant son projet antimissile NMD,  il note que « de nouvelles formes de terreur sont nées : cyberterrorisme, extrémistes fondamentalistes, un extrémisme qui nous menace, menace Israël, notre proche allié et ami de la Russie. …Nous devons nous doter de la capacité de débarrasser le monde des forces de chantage et de terrorisme ». Propos qui seront commentés avec dérision par un universitaire occidental, « …Du coup, il paraîtra plus naturel que les USA poursuivront leur expansion mondiale sous la bannière des valeurs ». Aujourd’hui, des télévisions nous préparant à une riposte armée imminente, nous montrent de jeunes militaires américains partis en « Croisades » pour combattre « le Mal » au nom du « Bien » et de « Dieu miséricordieux », et la « barbarie », au nom de la défense de leur patrie. Alors, n’y a-t-il de fondamentalisme qu’islamique ? Pour le moment, ne s’incrustent dans nos mémoires que les images de cette sacro-sainte famille: en 1990, ce fut le père Bush qui « incendia » le Golfe et en 2001, c’est le fils Bush qui menace le même monde de représailles exemplaires… au nom d’un certain fondamentalisme… anti-islamique !!
    N.B.
    REALITES, du 27/09 au 03/10/2001

     
    ãÌáÓ ÇáÃãä

    ÇáäÕ ÇáÍÑÝí áãÔÑæÚ ÞÑÇÑ íäÇÞÔå ÇáãÌáÓ ãßÇÝÍÉ ÇáÇÑåÇÈ æÊÌÝíÝ ãäÇÈÚ Êãæíáå

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    Ã) Ãä ÊÊÎÐ ßá ÇáÇÌÑÇÁÇÊ ÇáÖÑæÑíÉ áÊæÝÑ áÈÚÖåÇ ÈÚÖÇ ÇáÞÏÑ ÇáÃßÈÑ ãä ÇáãÓÇÚÏÉ Ýí ãÇ íÊÚáÞ ÈÇáÊÍÞíÞÇÊ Çæ ÇáãáÇÍÞÇÊ ÇáÌäÇÆíÉ Ýí Êãæíá Ãæ ÏÚã ÇáÇÚãÇá ÇáÇÑåÇÈíÉ¡ ãä Öãä Ðáß ÇáãÓÇÚÏÉ Úáí ÇáÍÕæá Úáí ÃÏáÉ Ýí ÍæÒÊåÇ Êßæä ÖÑæÑíÉ áÊáß ÇáãáÇÍÞÇÊ.
    È) Çä ÊÊÎÐ ßá ÇáÎØæÇÊ ÇáÖÑæÑíÉ áãäÚ ÇÑÊßÇÈ ÇáÇÚãÇá ÇáÇÑåÇÈíÉ¡ æãäåÇ ÊÞÏíã ÇáÊÍÐíÑÇÊ ÇáãÈßÑÉ Úä ØÑíÞ ÊÈÇÏá ÇáãÚáæãÇÊ.
    Ì) ÍÑãÇä ÇáãáÌà ÇáÂãä áããæáí æãÎØØí æÏÇÚãí æãÑÊßÈí ÇáÇÚãÇá ÇáÇÑåÇÈíÉ¡ Ãæ ãäÚ ÊæÝíÑ ãáÌà Âãä áåã.
    Ï) ÖãÇä Ãä Çí ÔÎÕ ÔÇÑß Ýí Êãæíá ÇÚãÇá ÇÑåÇÈíÉ Ãæ ÇáÊÎØíØ Ãæ ÇáÊåíÆÉ áåÇ Ãæ ÇÑÊßÇÈåÇ Ãä íæÇÌå Íßã ÇáÚÏÇáÉ¡ æÃä ÊÖãä ÇáÏæá¡ ÇÖÇÝÉ Çáí Çí ÇÌÑÇÁÇÊ ÖÏ åÄáÇÁ¡ ÇÏÑÇÌ åÐå ÇáÇÚãÇá ÇáÇÑåÇÈíÉ Ýí ÇáÞæÇäíä æÇáäÙã ÇáÏÇÎáíÉ ÈÇÚÊÈÇÑåÇ ÌÑÇÆã ÎØíÑÉ¡ æÇä ÊáÍÙ ÎØæÑÉ Êáß ÇáÌÑÇÆã ÇáÇÑåÇÈíÉ Ýí ÇáÇÍßÇã ÇáÊí íÊã ÊäÝíÐåÇ.
    åÜ) ÇáÇãÊäÇÚ Úä ÊÞÏíã Çí Ôßá ãä ÇáÏÚã¡ ÇíÌÇÈíÇð ßÇä Ãã ÓáÈíÇð¡ áãäÙãÇÊ Ãæ ÃÔÎÇÕ ÔÇÑßæÇ Ýí ÚãáíÇÊ ÇÑåÇÈíÉ.
    æ) ãäÚ ÊÍÑß ÇáÃÝÑÇÏ Ãæ ÇáãÌãæÚÇÊ ÇáÇÑåÇÈíÉ Úä ØÑíÞ ÊÞæíÉ ÇáÓíØÑÉ ÇáÍÏæÏíÉ æÇáÓíØÑÉ Úáí ÇÕÏÇÑ æËÇÆÞ ÇáåæíÉ æÇáÓÝÑ¡ æãä ÎáÇá ÇÌÑÇÁÇÊ áãäÚ ÇáÊÒæíÑ Ãæ ÇáÇÍÊíÇá Ýí ÇÓÊÎÏÇã æËÇÆÞ ÇáåæíÉ æÇáÓÝÑ.
    3 – íÏÚæ ßá ÇáÏæá Çáí¡
    Ã) ãäÚ Êãæíá Ãí ãä ÇÚãÇá ÇáÇÑåÇÈ æÇáÞÖÇÁ Úáí Ðáß ÇáÊãæíá.
    È) ÊßËíÝ ÊÈÇÏá ÇáãÚáæãÇÊ ÇáÚãáíÇÊíÉ¡ ÎÕæÕÇð Ýí ãÇ íÊÚáÞ ÈÃÚãÇá æÊÍÑßÇÊ ÇáÇÑåÇÈííä æÔÈßÇÊ ÇáÇÑåÇÈ¡ ææËÇÆÞ ÇáÓÝÑ ÇáãÒæÑÉ Çæ ÇáãÍÑÝÉ¡ æÊÌÇÑÉ ÇáÓáÇÍ æÇáãÊÝÌÑÇÊ æÛíÑåÇ ãä ÇáãæÇÏ ÇáÍÓÇÓÉ¡ æÇÓÊÚãÇá ÊÞäíÇÊ ÇáÇÊÕÇá ãä ÇáãÌãæÚÇÊ ÇáÇÑåÇÈíÉ¡ æÎØÑ ÃÓáÍÉ ÇáÏãÇÑ ÇáÔÇãá ÇáÐí ÊæÌåå ãÌãæÚÇÊ ÇáÇÑåÇÈ.
    Ì) ÇíÌÇÏ ÇáÓÈá áÊÚÌíá åÐÇ ÇáÊÈÇÏá ááãÚáæãÇÊ.
    Ï) ÊÈÇÏá ÇáãÚáæãÇÊ ÍÓÈ ÇáÞæÇäíä ÇáãÍáíÉ æÇáÏæáíÉ æÇáÊÚÇæä Ýí ÇáãÌÇáÇÊ ÇáÇÏÇÑíÉ æÇáÞÖÇÆíÉ áãäÚ ÇÑÊßÇÈ ÇÚãÇá ÇáÇÑåÇÈ.
    åÜ) ÇáÊÚÇæä¡ ãä ÎáÇá ÇáÊÑÊíÈÇÊ æÇáÇÊÝÇÞÇÊ ÇáËäÇÆíÉ æÇáãÊÚÏÏÉ¡ áãäÚ ÇáåÌãÇÊ ÇáÇÑåÇÈíÉ æÇáÞÖÇÁ ÚáíåÇ æÇáÊÍÑß ÖÏ ãÑÊßÈí åÐå ÇáÇÚãÇá.
    æ) ÇÊÎÇÐ ÇáÇÌÑÇÁÇÊ ÇáãäÇÓÈÉ ÞÈá ãäÍ æÖÚ ÇááÌæÁ¡ ááÊÃßÏ ãä ÚÏã ãÔÇÑßÉ ØÇáÈí ÇááÌæÁ Ýí ÚãáíÇÊ ÇÑåÇÈíÉ.
    4 – Ãä íæÇÕá ÇáäÙÑ Ýí ÇáÞÖíÉ.

     

    Le philosophe français Roger Garaudy rapatrié en France

    AFP, Le 28 Septembre 2001 à 16:48 

       CORDOUE (Espagne), 28 sept (AFP) – Le philosophe français Roger Garaudy, 88 ans, ancien intellectuel communiste converti à l’islam, a été rapatrié vendredi en avion de Cordoue (sud de l’Espagne) vers Paris où il sera hospitalisé, a-t-on appris de source aéroportuaire.
       Roger Garaudy avait été admis en soins intensifs à l’hôpital de la Croix Rouge de Cordoue, le 20 septembre dernier, à la suite d’une crise d’hypertension.
       Le philosophe, contesté pour ses prises de position sur l’Holocauste, s’est senti indisposé à l’issue d’une conférence de presse au cours de laquelle il a présenté un projet de bibliothèque d’Al-Andalus (nom de l’Espagne musulmane du 8e au 15e siècle).
       De source hospitalière, l’amélioration de son état de santé a permis son rapatriement en France, à bord d’un avion bimoteur à destination de l’aéroport de Paris Charles de Gaulle.
     
     AFP

     
    UN NOUVEL ARTICLE DU JOURNALISTE ANGLAIS ROBERT FISK..

     
     

    THIS IS NOT A WAR ON TERROR. IT’S A FIGHT AGAINST AMERICA’S ENEMIES

     
    by Robert Fisk
     
    The Independent (London), Tuesday, September 25, 2001
     
    WHILE COVERING the Russian occupation of Afghanistan, I would, from time to time, drive down through Jalalabad and cross the Pakistan border to Peshawar to rest. In the cavernous, stained interior of the old Intercontinental Hotel, I would punch out my stories on a groaning telex machine beside an office bearing the legend « Chief Accountant » on the door. On the wall next to that office – I don’t know if it was the Chief Accountant who put it there – was a framed piece of paper bearing four lines of Kipling that I still remember:
     
    Or, I suppose today, a Kalashnikov AK-47, home-produced in Quetta, or one of those slick little Blowpipe missiles that we handed over to the mujahedin with such abandon in the early Eighties so that they could kill their – and our – Russian enemies. But I’ve been thinking more about the defiles, the gorges and overhanging mountains, the sheer rock walls 4,000 feet in height, the caves and the massive tunnels which Osama bin Laden cut through the mountains. Here, presumably, are the « holes » from which the Wes is going to « smoke out » Mr bin Laden, always supposing that he’s been obliging enough to run away and hide in them. For there is already a growing belief – founded on our own rhetoric – that Mr bin Laden and his men are on the run, seeking their hiding places.
     
    I’m not so certain. I’m very doubtful about what Mr bin Laden is doing right now. In fact, I’m not at all sure what we – the West – are doing. True, our destroyers and aircraft carriers and fighter aircraft and heavy bombers and troops are massing in the general region of the Gulf. Our SAS boys – so they say in the Middle East – are already climbing around northern Afghanistan, in the region still controlled by the late Shah Masoud’s forces. But what exactly are we planning to do? Kidnap Mr bin Laden? Storm his camps and kill the lot of them, Mr bin Laden and all his Algerian, Egyptian, Jordanian, Syrian and Gulf Arabs?
     
    Or is Mr bin Laden merely chapter one of our new Middle Eastern adventure, to be broadened later to include Iraq, the overthrow of Saddam Hussein, the destruction of the Lebanese Hezbollah, the
    humbling of Syria, the humiliation of Iran, the reimposition of yet another fraudulent « peace process » between Israel and the Palestinians?
     
    If this seems fanciful, you should listen to what’s coming out of Washington and Tel Aviv. While The New York Times Pentagon sources are suggesting that Saddam may be chapter two, the Israelis are
    trying to set up Lebanon – the « centre of international terror » according to Israeli prime minister Ariel Sharon – for a bombing run or two, along with Yasser Arafat’s little garbage tip down in Gaza
    where the Israelis have discovered, mirabile dictu, a « bin Laden cell ».
     
    The Arabs, of course, would also like an end to world terror. But they would like to include a few other names on the list. Palestinians would like to see Mr Sharon picked up for the Sabra and Chatila massacre, a terrorist slaughter carried out by Israel’s Lebanese allies – who were trained by the Israeli army – in 1982. At 1,800 dead, that’s only a quarter of the number killed on 11 September. Syrians in Hama would like to put Rifaat Al-Assad, the brother of the late president, on their list of terrorists for the mass killings perpetrated by his Defence Brigades in the city of Hama in the same year. At 20,000, that’s more than double the 11 September death toll.
     
    The Lebanese would like trials for the Israeli officers who planned the Israeli invasion of Lebanon in 1982, which killed 17,500 people, most of them civilians – again, well over twice the 11 September statistic. Christian Sudanese would like President Omar al-Bashir arraigned for mass murder.
     
    But, as the Americans have made clear, it’s their own terrorist enemies they are after, not their terrorist friends or those terrorists who have been slaughtering populations outside American « spheres of interest ». Even those terrorists who live comfortably in the US but have not harmed America are safe: take, for example, the pro-Israeli militiaman who murdered two Irish UN soldiers in southern Lebanon in 1980 and who now live in Detroit after flying safely out of Tel Aviv. The Irish have the name and address, if the FBI are interested – but of course they’re not.
     
    So we are not really being asked to fight « world terror ». We are being asked to fight America’s enemies. If that means bagging the murderers behind the atrocities in New York and Washington, few would object. But it does raise the question of why those thousands of innocents are more important – more worthy of our effort and perhaps blood – than all the other thousands of innocents. And it also raises a much more disturbing question: whether or not the crime against humanity committed in the US on 11 September is to be met with justice – or a brutal military assault intended to extend
    American political power in the Middle East.
     
    Either way, we are being asked to support a war whose aims appear to be as misleading as they are secretive. We are told by the Americans that this war will be different to all others. But one of the differences appears to be that we don’t know who we are going to fight and how long we are going to fight for. Certainly, no new political initiative, no real political engagement in the Middle East, no neutral justice is likely to attend this open-ended conflict. The despair and humiliation and suffering of the Middle East peoples do not figure in our war aims – only American and European despair and humiliation and suffering.
     
    As for Mr bin Laden, no one believes the Taliban are genuinely ignorant of his whereabouts. He is in Afghanistan. But has he really gone to ground? During the Russian war, he would emerge, again and
    again, to fight Afghanistan’s Russian occupiers, to attack the world’s second superpower. Wounded six times, he was a master of the tactical ambush, as the Russians found out to their cost. Evil and
    wicked do not come close to describing the mass slaughter in the US. But – if it was Mr bin Laden’s work – that does not mean he would not fight again. And he would be fighting on home ground. There are
    plenty of dark defiles into which we may advance. And plenty of cheap rifles to shoot at us. And that wouldn’t be a « new kind of war » at all.

     
    Liste publiée grâce à l’aide exquise de l’association :
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