1 novembre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année,N° 3449 du 01.11.2009

 archives : www.tunisnews.net  


IPI: One Tunisian Journalist Kidnapped and Beaten in Brutal Assault, Another Arrested, as President Ben Ali’s Fifth Term Begins with Yet More Blows to Press Freedom Comité National de Soutien aux Populations du Bassin Minier: Agressions de Ghanem Chraït Disparition de Mohammed Soudani – Communiqué commun Lettre de la commission de défense de Zouhaïer Makhlouf, militant des droits de l’homme Parti du Travail Patriotique et Démocratique: Déclaration sur les élections Kalima: Neuf mois d’emprisonnement pour le militant estudiantin Zouhaïer Zouidi AP: Affaire Ben Brik: un haut responsable tunisien dénonce le « parti pris » de RSF Taoufik Ben Brik – Témoignage de Khadija Loumamba MOHSNI: Taoufik Ben Brik Au Poste De La Police L´ Humanité: Ben Ali emprisonne 
les journalistes tunisiens Xinhua: Tunisie : arrestation de 38 candidats à l’émigration clandestine


One Tunisian Journalist Kidnapped and Beaten in Brutal Assault, Another Arrested, as President Ben Ali’s Fifth Term Begins with Yet More Blows to Press Freedom

sday, 29 October 2009 ‘Criticizing Ben Ali or His Family the Most Dangerous Thing You Can Do in Tunisia,’ Vice-president of Tunisian Press Freedom Observatory Tells IPI Naomi Hunt, Press Freedom Adviser The International Press Institute (IPI) strongly condemns the kidnapping and beating of journalist Slim Boukhdhir on Wednesday night in Tunis and the arrest on Thursday morning of renowned journalist and government critic Taoufik Ben Brik. Ben Brik had previously endured detentions and been prevented from travelling out of Tunisia. He was arrested for allegedly attacking a woman.  Local sources told IPI that he remains in detention and is scheduled to appear before a judge tomorrow.  Slim Boukhdhir was kidnapped by four men in civilian clothing while on his way home. After forcing him into a car, the attackers brought Boukhdhir to the largest park in Tunis and beat him severely, threatening him with a knife and warning him that if he did not stay away from “that woman,” he would be killed. A passerby helped Boukhdhir into a taxi, which he took to the home of Naziha Rjiba, vice president of the Tunis-based Observatory for the Freedom of the Press, Publishing and Creation (OLPEC) and an editor of the online magazine Kalima. Slim appeared almost naked, in jogging trousers, Rjiba told IPI. He had obviously been beaten and was covered in bruises. Boukhdhir told Rjiba that four men, who he believed to be plainclothes police officers, put him in a car and took him to Belvedere Park, where they beat him and took away his money, mobile phone and identification. Earlier in the afternoon, Boukhdhir had participated in an interview with the BBC about President Ben Ali’s re-election to a fifth term earlier this week. According to Rjiba, he also spoke about a recent campaign to intimidate journalists and the use of criminal defamation laws.  He also mentioned the wife of Ben Ali. “Criticizing Ben Ali or his family is the most dangerous thing you can do in Tunisia,” Rjiba told IPI. “IPI is shocked and appalled by the brutal assault on Slim Boukhdhir, who has been targeted for his independent journalism and critical voice. We wish Slim a speedy recovery,” said IPI Director David Dadge. “The Tunisian government has an obligation to protect rather than attack its citizens, and must pursue and bring to justice those responsible for this repulsive crime.” An outspoken journalist, Boukhdhir has been denied a passport since 2003, in violation of Tunisian and international law.  After beginning a hunger strike in protest in November 2007, Boukhdhir was arrested and jailed for insulting a public official, refusing to produce identification and « breach of accepted standards of good behaviour,” charges that were widely discredited as baseless.  Since his early release from prison in July 2008, Boukhdhir had continually been threatened and intimidated for continuing his work. This assault is the latest in a series of cases surrounding Tunisia’s recent presidential elections in which journalists and activists have received death threats, been harassed and warned to keep quiet.   
(Source:  IPI: International Press Institute le 29 octobre 2009)  

Comité National de Soutien aux Populations du Bassin Minier

Agressions de Ghanem Chraït

30 octobre 2009 Le comité National a appris que monsieur Ghanem Chraïti, condamné à quatre ans et neuf mois à la suite du mouvement de protestation pacifique de Redeyef, avait été agressé physiquement et verbalement à deux reprises à la prison civile de Harboub dans le sud tunisien. La première agression : plusieurs agents de la prison l’ont roué de coups et insulté au prétexte qu’il n’aurait pas salué l’un d’eux, quant à la seconde fois, c’est un prisonnier de droit commun qui l’a provoqué et ils se sont querellés. Il a été suspendu au plafond par les mêmes agents, les mains ligotées et ils l’ont roué de coups. Quant au directeur de la prison, il a refusé de recevoir sa plainte, alléguant que l’affaire ne le concernait pas. […] Le Comité Nationale de Soutien aux Populations du bassin minier (Source : Tunisnews du 30 octobre 2009) (traduction ni revue, ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Disparition de Mohammed Soudani

Communiqué commun
Tunis, le 30/10/2009 On est sans nouvelles de Mohammed Soudani, étudiant originaire de la région de Mehdia, depuis le jeudi 22 octobre 2009. Lors de sa dernière communication avec des amis, il avait informé ces derniers qu‘il se trouvait dans un hôtel de Tunis en compagnie d‘une journaliste française, et qu‘il était entouré par de nombreux agents de la police politique. Il avait ajouté que s‘il n‘avait pas repris contact à partir de dix heures du soir, c‘est qu‘il aurait été arrêté. Il n‘a pas appelé à l‘heure dite et son téléphone portable est depuis lors coupé ce qui rend fort probable son arrestation. Le père de l‘étudiant Soudani a contacté son avocat à Mehdia pour lui dire qu‘il n‘avait plus de nouvelles de son fils qui est militant de l‘Union Générale des Etudiants de Tunisie et qu’il avait déjà été arrêté et condamné à une peine d‘emprisonnement avec sursis indépendamment de poursuites dans deux affaires pénales à Mehdia. […] Organisaion Liberté et Equité Association Tunisienne de Lutte contre la Torture Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques Conseil National pour les Libertés en Tunisie Observatoire Tunisien des droits de l’homme et des Libertés Syndicales Amicale Nationale des Anciens Combattants Observatoire de la Liberté de la Presse, de l’Edition et la Communication (Source : Tunisnews du 30 octobre 2009) (traduction ni revue, ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Lettre de la commission de défense de Zouhaïer Makhlouf, militant des droits de l’homme

Nous, avocats représentant le militant des droits de l’Homme Zouhaïer Makhlouf, dans l’affaire relative à la dite nuisance à travers les moyens de communication, informons l’opinion publique que l’administration de la prison de Mornaguia a empêché les avocats de rendre visite à leur client. Cela nous fait craindre le pire, d’autant qu’il est en grève de la faim depuis le 21 octobre 2009, soit au deuxième jour de son dépôt en prison. Les avocats soussignés : Mohammed Abbou Mondher Cherni Faouzi Jaballah Ayachi Hammami Najet Labidi Saïfeddine Makhlouf Nabil Libassi Khaled Krichi Abdelbasset M’barek Imène Triki Faouzi Mrad (remarque : cette liste est provisoire, dans l’attente de l’ajout des noms des autres avocats (Source : Tunisnews du 30 octobre 2009) (traduction ni revue, ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Neuf mois d’emprisonnement pour le militant estudiantin Zouhaïer Zouidi

Vendredi 30 octobre 2009, par la Rédaction Le Tribunal de Première Instance de Tunis a condamné à une heure tardive hier Zouhaïer Zouidi, militant estudiantin de la fac de lettres de Mannouba, à neuf mois d’emprisonnement fermes pour « troubles, état d’ivresse sur la voie publique et agression de fonctionnaire ». […] il avait été arrêté devant la fac de lettres, agressé et torturé pour son activité au sein de l’Union Générale des Etudiants de Tunisie et sa participation aux mobilisations estudiantines, notamment pour le logement des étudiants. […] (Source : revue Kalima du 30 octobre 2009) (traduction d’extraits ni revue, ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


 

Parti du Travail Patriotique et Démocratique

Liberté   Justice   Progrès   Egalité

 

L’Initiative nationale pour la Démocratie et le Progrès

Déclaration sur les élections

Notre pays a vécu, ces derniers jours, une phase importante de sa vie politique : l’élection du Président de la République et des membres de la Chambre des députés.

L’Initiative nationale pour la Démocratie et le Progrès (INDP) a estimé que ces élections constituaient une occasion exceptionnelle – dont le pays est privé en temps ordinaire – pour faire entendre au peuple tunisien une voix autre que la voix dominante qui tente de faire croire qu’elle constitue la voix unique, que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes et qu’il n’ y a aucune alternative au parti au pouvoir et à son personnel politique.

            L’INDP a rencontré lors de ces élections des obstacles innombrables : de la loi électorale (à laquelle s’étaient opposés les députés d’Ettajdid) à l’invalidation de nombreuses listes, la saisie du journal  du mouvement ettajdid « Attariq Al Jadid », l’interdiction des manifestes électoraux et des affiches pendant plusieurs jours, la gestion partisane des espaces publics de réunion, la censure de nombreux passages dans les interventions à la télévision et à la radio de plusieurs têtes de liste de l’INDP et, pour terminer, les nombreux abus et irrégularités qui se sont produits le jour du scrutin (et dont nous avons fait état, en temps utile, à l’Observatoire national des élections).

            Malgré toutes ces difficultés, l’INDP a réussi à mettre en évidence le fait – que certains ont voulu nier –  qu’elle représente effectivement un mouvement d’opposition sérieux et responsable, qui propose des idées et des perspectives alternatives distinctes des idées dominantes, fondées sur une analyse sérieuse, immédiatement applicables, ou, pour le moins, pouvant constituer une base solide pour un débat national global sur les orientations générales de notre pays. Elle a aussi montré que cette alternative est portée par des hommes et des femmes patriotes, compétents, qui ne sont mus ni par l’intérêt matériel ni par l’attrait du pouvoir, ne comptant que sur les forces propres de leur peuple, et dont le seul souci est de mettre leurs capacités, leur expérience et leurs compétences au service de leur pays et du progrès de leur peuple.

            Ces élections auraient pu constituer une occasion pour faire évoluer la situation vers un système politique répondant aux besoins de notre peuple et aux aspirations de sa jeunesse, afin d’engager une réforme qui consacre le droit du citoyen à choisir ses dirigeants en toute liberté et concrétise la richesse du paysage politique de notre pays en énergies nombreuses et diverses, disposées à servir leur patrie.

L’obstination à maintenir la mainmise du parti au pouvoir sur tous les aspects de la vie politique et sociale a fait rater à notre pays cette occasion de réformer le système politique, ce qui traduit l’intention chez certains de faire de la prochaine étape de la vie politique du pays une réédition de l’expérience précédente, peut-être même avec plus de fermeture. Ainsi, les résultats officiels des élections ne reflètent ni le rapport réel des forces politiques dans la société, ni l’étendue de la large sympathie rencontrée, auprès des larges couches de la population, par l’INDP et ses candidats aux présidentielles et aux législatives.

Ces résultats viennent plutôt consacrer l’hégémonie du parti au pouvoir et des partis qui lui sont proches, dans une tentative pour décourager et marginaliser l’opposition nationale et démocratique responsable.

            L’INDP est convaincue que l’avenir de la Tunisie, sa stabilité et son invulnérabilité passent par une politique fondée sur la justice sociale et une réforme globale du système politique qui consacre les principes du régime républicain et les valeurs de citoyenneté, d’égalité et de souveraineté du peuple, exercée à travers des élections libres et transparentes, qui contribue à promouvoir la vie politique et garantisse aux partis à caractère civil souhaitant agir dans la légalité – en particulier le Parti du Travail patriotique et démocratique – le droit à la reconnaissance légale.

            L’INDP est décidée à consolider, au cours de la prochaine étape, l’alliance entre ses composantes, sur la base de la plateforme présentée à l’opinion publique à l’occasion de l’annonce de la candidature de M. Ahmed Brahim, sur laquelle elle a pris appui tout au long de la campagne électorale.

            L’INDP est d’autre part résolue à approfondir les convergences qui se sont réalisées au cours de la campagne électorale, pour franchir de nouvelles avancées en rassemblant le maximum d’énergies en vue de créer un mouvement démocratique et progressiste puissant et agissant, capable d’influer sur le cours des événements et d’assurer à notre pays et à ses enfants un avenir meilleur.

            A cette occasion, l’INDP dans toutes ses composantes : militants indépendants, Mouvement Ettajdid et Parti du Travail patriotique et démocratique, exprime sa vive reconnaissance à toutes les citoyennes et à tous les citoyens qui ont donné leur voix à son candidat à la présidence de la République et à ses candidats aux législatives.

Elle exprime aussi sa reconnaissance au peuple tunisien qui a accueilli ses meetings dans toutes les régions du pays, a assisté à ses réunions et a manifesté de l’intérêt pour ses idées et ses propositions, en surmontant indifférence et pressions.

Elle exprime de même sa considération et ses félicitations chaleureuses à ses militants, ses amis et sympathisants pour la combativité, la fermeté et l’enthousiasme dont ils ont fait preuve au cours de la campagne électorale. Leur comportement responsable leur a permis de surmonter les obstacles et de faire face aux pressions, aussi bien celles qui poussent à rester chez soi en se contentant de protestations verbales, que celles qui poussent à accepter le fait accompli et à se résigner devant la politique du bâton et de la carotte.

            Elle prend acte du fait que le Mouvement Ettajdid n’a pas été écarté de la Chambre des Députés, où ses deux représentants auront la responsabilité d’exprimer fortement les positions de l’opposition sérieuse.

            L’INDP exprime sa considération pour tous ceux qui ont soutenu son candidat Ahmed Brahim, en particulier le « Forum démocratique pour le Travail et les Libertés » (FDTL) et les listes « Réforme et Développement ». Elle renouvelle l’expression de sa solidarité avec le FDTL, victime d’exclusive lors de ces élections.

            A toutes les personnalités, en Tunisie et dans l’émigration, à tous les intellectuels, artistes, écrivains, médecins, avocats, universitaires, aux syndicalistes et militants des droits humains qui ont apporté leur soutien à l’INDP et ses candidats, l’INDP adresse un grand merci !

 

Tunis, le 27 Octobre 2009

 L’Initiative Nationale pour la Démocratie et le Progrès

 

 

Présidentielles Ahmed Brahim : 74 257 voix    1,57%

wilaya

législatives

législatives

 

présidentielles

présidentielles

 

 

 

 

 

 

Tozeur

 411

0,81

 

214

0, 42

Zaghouan

1058

1,49

 

1102

1, 55

Kasserine

1627

0,76

 

2650

1, 23

Siliana

 820

0,67

 

1147

0, 94

Nabeul

(Mohamed Aguerbi)

3568

1,22

 

6627

2, 27

Ben Arous

(Mohsen Khalfaouio)

2010

1, 07

 

2489

1, 32

Béja

 833

0,58

 

1419

0, 98

Kebili

(Mohamed ben Zayed)

 498

0,78

 

288

0, 45

Ariana

2852

1,63

 

4526

2, 59

Mahdia

1832

1,07

 

1897

1, 11

Gabes

2170

1,35

 

3096

1, 92

Sousse

2674

1,18

 

2402

1, 06

Jendouba

1853

0,86

 

5047

2, 35


Affaire Ben Brik: un haut responsable tunisien dénonce le « parti pris » de RSF

AP | 31.10.2009 | 19:32 Un haut responsable du parti au pouvoir en Tunisie a reproché samedi à l’organisation Reporters sans frontières (RSF) un « manque d’objectivité et son parti pris » dans l’affaire du journaliste Taoufik Ben Brik. « Ce n’est pas normal qu’on écoute un seul son de cloche », a jugé le secrétaire général du rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), Mohamed Ghariani, lors d’une conférence de presse. Le journaliste doit comparaître le 19 novembre devant le tribunal correctionnel de Tunis à la suite d’une plainte déposée par une femme qui l’accuse de l’avoir agressée, insultée et d’avoir endommagé sa voiture. L’association de défense de la liberté de la presse RSF, basée à Paris, a dénoncé une affaire « montée de toutes pièces par les autorités pour inquiéter le journaliste, connu pour ses articles critiques à l’égard du président Ben Ali ». M. Ghariani a qualifié de « grave » l’attitude de « certaines parties qui considèrent qu’il suffit d’être un activiste pour se prévaloir d’une immunité et se placer au-dessus de la loi ». « Pour être respectées, ces ONG doivent respecter la souveraineté des pays », a-t-il martelé. M. Ghariani s’en est pris, par ailleurs, à ce qu’il a appelé une « minorité de Tunisiens » qui recourent à « des parties étrangères pour diffuser des allégations mensongères » contre leur pays. Selon lui, il s’agit là de « procédés immoraux » qui « dénotent de troubles psychiques dans la personnalité de leurs auteurs ». De telles méthodes sont considérées par l’opinion publique en Tunisie comme « une traîtrise » dans la mesure où elles « portent atteinte aux intérêts des citoyens et du pays », a-t-il ajouté. Le dirigeant du RCD présentait à la presse le programme des festivités prévues pour le 22e anniversaire de l’accession au pouvoir du président Zine El Abidine Ben Ali, le 7 novembre 1987. Le chef de l’Etat a été réélu dimanche dernier avec 89,62% des voix pour un cinquième mandat. AP


Voici le témoignage de ma famille Khadija que j’aimerai voir être publié.

Khadija a 10 ans.

  

Taoufik Ben Brik
 
 Papa, pourquoi est-ce qu’on t’a mis en prison ? Et pour combien de temps ? Je ne peux pas croire à cela. Non, ce n’est pas juste. Je n’oublierai jamais le visage de cette femme. Elle avait un teint calciné, des cheveux rouge noir crépus tirés raides, et surtout très maigre mais très forte ; puisqu’elle a pu s’attaquer à mon papa ; lui qui est si bien barricadé, si fort. Je n’oublierai jamais son visage. Je la revois chaque nuit dans mes cauchemars. Alors que je n’étais encore même pas  monté dans la voiture et que papa  prenait  tout son temps pour mettre les clés en contact, elle cogne notre vieille 106. Pourtant, il y avait bien un espace d’au moins 3 mètres qui nous séparait. Elle sort de sa voiture et se met à crier accusant mon père de l’avoir emboutie. Il faut dire que j’avais remarqué qu’elle était déjà dans sa voiture bien avant que nous arrivions. Elle attend quelqu’un me suis-je dis. Papa, je me souviens très bien, elle s’est agrippée à ta chemise blanche avec une telle force que j’ai eu peur pour toi. Tu as appelé les ouvriers  qui travaillaient dans le chantier près de l’école pour qu’ils viennent à ton secours. Grace à eux, tu as pu te débarrasser de ses mains de fer. On est monté dans la voiture. Elle a voulu monter aussi ; mais heureusement que j’ai eu la présence d’esprit de verrouiller les portières. Criant toujours « au poste de la police ! », un autre homme vient. Il portait un costume gris et une cravate. Il avait l’air d’un banquier…Il s’est mis à taper avec violence sur le capot de la voiture ; jusqu’à la secouer. J’avais très peur. Je te regardais impuissant. Tu était blanc. Je voulais t’aider papa ; mais désolé, je ne suis pas assez forte. Je ne pipai mot tellement j’étais terrorisée. A aucun moment, papa, tu n’as fait marche arrière pour cogner son R19  verte ; sinon la 106 de maman aurait gardé des traces de peinture ; j’imagine… A aucun moment, je ne t’ai vu l’agresser, ni tirer ses cheveux. A aucun moment, je n’ai entendu l’insulter. Au contraire, je t’ai entendu lui présenter des excuses : ce qui m’a révolté. Comment papa, elle t’agresse, et tu lui fais des excuses ?  Il faut être gentleman avec les femmes même quand elles te tabassent ; m’as-tu répondu. Papa, en enlevant ta chemise blanche, ton polo et ton tricot de peau déchirés, tu avais des traces rouges bleuâtres autour du cou. Cela m’a figé le cœur, elle a failli t’étrangler en tirant sur ta chemise. Papa, excuse-moi si en rentrant, je t’ai accusé de ne m’avoir pas protégé des cris et des insultes de cette femme. Sa voix stridente résonne encore dans mes oreilles. Papa, je veux que tu me tiennes dans tes bras, que tu me serres bien fort, je veux pleurer pour oublier cette, cette voix, ces mains, ce visage, ces cheveux. ce film d’horreur PAPA, JE T’AIME   KHADIJA NDLR : La maman de Khadija a porté plainte au nom de sa fille pour traumatisme ; mais ; au poste de Police d’El Manar, on n’a rien voulu enregistrer. En témoignent l’avocat Ayachi Hammami et son beau-frère Féthi.
 
(Source Loumamba MOHSNI)


Taoufik Ben Brik Au Poste De La Police

Au poste de police, tout s’est passé comme l’a pressenti Taoufik Ben Brik dans son article «  Je ne me rendrai pas ». Taoufik Ben brik s’est rendu lui-même au poste de police pour mettre fin à sa propre assignation à résidence surveillée. Il est entré dans l’antre de Ben Ali et n’en est pas sorti. Dans les locaux de la police, il a été tout d’abord ligoté, insulté puis déshabillé, fouillé. Et pour comble, ils n’ont pas voulu lui remettre son briquet. Taoufik, s’attendait d’une minute à l’autre voir arriver des coups de poings vu la violence et la vulgarité des propos . Taoufik leur a raconté  la version des faits qui vous ont été donné et a soutenu qu’il s’agissait d’un complot politique faisant suite à la série d’articles sur la Tunisie de Ben Ali. Refusant le fond et la forme de cette affaire, Ben Brik  a catégoriquement refuséde signer toute déposition. Il a été ensuite emmené pour le Tribunal. A mis chemin, il a été cagoulé. Contrairement à ce qui a été déclaré Taoufik Ben Brik n’a jamais avoué les faits qui lui sont reprochés. Par ailleurs, il n’a jamais signé aucun aveu  au poste de la police. Et tout document qui serait présenté dans le dossier judiciaire de Tawfik Ben Brik portant sa signature n’est que faux et falsifié. Au vu de ce qui se passe, je ne peux que reprendre les propos de Taoufik Ben Brik dans son article JE NE ME RENDRAI PAS… «  Je sais ce qui m’attend. Je  les attends…ZABA, ceux qui vont à la mort te saluent. Je ne fais confiance ni à la police, encore moins aux juges tunisiens. Ils sont à la solde de Ben Ali. Je ne peux pas énumérer ce que ces deux corps m’ont fait : ils m’ont cassé le bras- d’où mon surnom peau rouge de <<bras cassé>>-, ils ont terrorisé mes enfants et les ont empêché d’avoir une enfance ordinaire (ils ont déjà une conscience sociale et politique d’un instit’ à la retraite), m’ont  empêché de circuler librement entre le pays et les autres pays, ont pris ma famille en otage… Je ne leur fais pas confiance, parce qu’ils sont en uniforme, parce qu’ils ont des armes, une armée, des tortionnaires et des matons. Taoufik Ben Brik avait raison de ne pas leur faire confiance AZZA ZARRAD (La femme de TBB) Avocats ayant visité  Taoufik Ben Brik  au prison d’El Mornaguia : Maitre  Ayachi HAMMAMI : 0021621390350 Maitre  Mohamed ABBOU .00216 20984225 OU BIEN 0021698352320
 
(source Loumamba MOHSNI)


 

Ben Ali emprisonne 
les journalistes tunisiens

 

À peine élu avec près de 90 % des voix, le potentat, félicité par Nicolas Sarkozy, 
s’en prend aussitôt à tous ceux qui critiquent ses pratiques antidémocratiques. Zine El Abidine Ben Ali, pourtant réélu président de la république tunisienne avec près de 90 % des suffrages – c’est en tout cas ce qu’a officiellement annoncé la commission électorale – n’est peut-être pas si sûr de sa victoire, si ce n’est en arithmétique, en tout cas dans le cœur des Tunisiens. Trois journalistes, Taoufik Ben Brik, Slim Boukhdir et Mouldi Zouabi, viennent de subir la colère de celui qui se comporte plus comme un monarque que comme un président élu. Nos trois confrères n’ont pas ménagé leurs critiques à l’occasion de la campagne pour l’élection présidentielle de dimanche dernier. Il est vrai aussi qu’à la veille du scrutin Ben Ali avait stigmatisé ceux qu’il avait qualifiés de « minorité infime de Tunisiens qui dénigrent leur pays en s’appuyant sur des parties étrangères ». La vieille ficelle pour museler l’opposition, surtout de gauche et démocratique. Ce n’est sans doute pas pour rien si une bonne partie des islamistes tunisiens soutiennent maintenant Ben Ali. Le 29 octobre 2009, Taoufik Ben Brik, journaliste et membre fondateur du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT), a été écroué dans un centre de détention. Hier, il a été transféré à la prison de Mornaguia à 20 km au nord de Tunis. La veille, Slim Boukhdir, journaliste et membre fondateur de l’association de défense des libertés Liberté et équité, a été victime d’un enlèvement devant chez lui par des inconnus en civil, qui lui ont bandé les yeux, l’ont forcé à monter à bord d’un véhicule puis l’ont conduit sur la colline du Belvédère où ils l’ont passé à tabac. Le même jour, des inconnus ont tenté à trois reprises de forcer la porte du domicile de Mouldi Zouabi, correspondant d’un journal panarabe basé à Londres, Al Quds Al Arabi. Rien d’étonnant à cela lorsqu’on sait de quoi est capable le régime tunisien. Notre consœur Florence Beaugé en a récemment fait les frais, interdite d’entrée sur le territoire et victime d’une campagne de calomnies de la part d’une presse aux ordres. Plus surprenante en revanche est la réaction des autorités françaises, au lendemain de la présidentielle. Nicolas Sarkozy a immédiatement adressé ses « plus vives félicitations » à Ben Ali, lui souhaitant « succès et réussite » et exprimant sa satisfaction pour « le niveau excellent atteint par les relations tuniso-françaises ». Pierre Barbancey
(Source: « L´ Humanité » (Quotidien – France) le 31 octobre 2009)


Tunisie : arrestation de 38 candidats à l’émigration clandestine

Publié le 2009-11-01 20:32:23 | French. News. TUNIS, 1er novembre (Xinhua) — Trente huit candidats à l’émigration clandestine ont été interceptés au large de la ville de Monastir (Est de la Tunisie), a indiqué dimanche le quotidien tunisien en langue arabe « Assabah ». Selon « Assabah », les membres de ce groupe, avaient pris le large à partir de la plage « Tboulba », vers les côtes italiennes à bord d’une embarcation traditionnelle. Ces candidats à l’émigration ont dû payer entre 1.500 dinars ( 781 dollars) et 2. 000 dinars (1.562 dollars) par personne le prix de leur traversée hasardeuse pour rejoindre l’Europe, ont-ils avoué aux gardes-côtes.

 

 

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