TUNISNEWS
6 ème année, N° 2143 du 04.04.2006
U.S. Department of State: Harassment of Tunisian ActivistsU.S. Department of State: Harcèlement des activistes tunisiens AP: U.S. notes harassment of political activists in TunisiaReuters: Maghreb groups join forces to expand rights respect Reuters: Neuf membres présumés d’Al Qaïda arrêtés au MarocAFP: Prix 2005 des agences de presse du Maghreb à JANA (texte) et APS (photo) AFP: Sonatrach investira 100 millions USD/an pour l’exploration à l’étrangerHoucine Ghali: libertés, mode d’emploi AFP: Al-Jazira: du Moyen à l’Extrême-OrientAFP: Elle chantait devant sa webcam, une multinationale lui offre un contrat Le Monde: Entretien avec Ali Benhadj – A Alger, le retour du “Grand Inquisiteur”
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Les travailleuses de Fantasia tabassées par la police.
Nous avons, aujourd’hui, été informé, que la police tunisienne vient d’utiliser la force acharnée contre les ouvrières de la société privée Fantasia. En sit-in, dans les locaux de cette entreprise, spécialisée de vente des produits vestimentaires, depuis une semaine,
ces travailleuses luttent contre leurs patron, demandant leurs droits financières, octroyés pour eux, sous l’ordre d’une décision du tribunal.
Néanmoins, le gérant de cette entreprise n’a pas, un jour, accorder leurs droits légitimes. C’est pour cela, qu’ils ont décider de contester et chercher à sensibiliser les gens pour défendre leurs causes.
Bien évidemment, ces ouvrières ont besoin d’une mobilisation, soutien et appui des divers partis politiques et d’association (ATFD, LTDH, RAID Attac…) et surtout de l’UGTT.
Citoyen passager.
Tunisie
LES ETATS UNIS S’INTERESSENT DE
(TRES)
PRES AUX AGISSEMENTS DES AUTORITES TUNISIENNES
Office of the Spokesman
For Immediate Release
2006/332
Statement by Adam Ereli, Deputy Spokesman
Harassment of Tunisian Activists
The
We are particularly concerned about the situation of political activist Neila Charchour Hachicha and her family, including the 10-month prison sentence given to her husband, confiscation of her car, distribution of doctored photographs of a family member, and her long interrogation by Tunisian authorities. The actions of the Tunisian Government are particularly troubling given her recent remarks regarding freedom of the press and the need for democratic reform in
These actions are part of a pattern of harassment. The activist lawyer Mohamed Abbou, convicted last year through legal processes that were called highly irregular by Tunisian non-governmental organizations and international observers, remains imprisoned. Activities of civil society organizations are systematically disrupted – including those associated with the November 2005 World Summit on the Information Society.
While the Government of Tunisia has taken some positive steps forward, including recent prisoner releases, improvements in prison facilities, and increased protection of the media, the
(Source: le site official du Département d’Etat, le 3 avril 2006)
URL: http://www.state.gov/r/pa/prs/ps/2006/64073.htm
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Daily Press Briefing Adam Ereli, Deputy Spokesman
TRANSCRIPT:
MR. ERELI: Hello. Let me begin with two statements, if I may. The first one concerns bombings in
The second statement is on the harassment of civil society activists in
This comes in addition the ongoing imprisonment of the activist lawyer Mohamed Abbou and continued disruptions of civil society organizations, interference in civil society activities, and recent moves to limit the ability of legal opposition parties to express their views. We encourage the Government of Tunisia to take actions consistent with its declared intentions to engage in democratic reform.
That’s it for statements.
QUESTION: May I?
MR. ERELI: Sure.
QUESTION: In the statement that you put out on Friday on this, there was an indication that the U.S. Government had actually spoken to
MR. ERELI: We have spoken to — about this specific case?
QUESTION: About that case. And what did they say?
MR. ERELI: They took our concerns on board but I don’t think there was much of a way in response. Let me see if there’s more I can share with you on that.
QUESTION: And is it your feeling that things are getting worse there? Is this —
MR. ERELI: I’d say it’s a mixed picture. I mean, it’s important to note some steps they’ve taken, particularly improvements in the conditions of Tunisian prisoners, the recent release of over 1,600 prisoners, and some reduction in the restrictions placed on the Tunisian media. That’s on the plus side. But on the negative side, there continue to be harass — there continues to be harassment of civil society activists and organizations which run contrary to the Tunisian Government’s professed policy of openness and tolerance for dissent.
QUESTION: And just one more thing. As you know, she spoke on Al Jazeera after she spoke publicly here in the
MR. ERELI: As we indicated in our statement, what we’re concerned about is a pattern of activity by the Tunisian authorities against well-intentioned reformers and activists who work within the system peacefully to help improve human rights, advance the cause of democracy and political participation by the citizens of
So we view it in the context of that as an overall pattern of activity that is of concern to us. And that’s why I think in our statement we put it in that broader context. But clearly, you know, there’s a cause and effect that is deeply disturbing: you come, you speak out, you speak out publicly and then you’re subject to harassment. That needs to be called. They need to be called out on that, and that’s why we’re putting out the statement.
QUESTION: Were the 1,600 prisoners political prisoners?
MR. ERELI: I’ll have to check to see what their status was.
(Source: “Daily Press Briefing” du site du Département d’Etat, le 3 avril 2006) URL: http://www.state.gov/r/pa/prs/dpb/2006/64060.htm
Harcèlement des activistes tunisiens
U.S. notes harassment of political activists in Tunisia
Maghreb groups join forces to expand rights respect
Neuf membres présumés d’Al Qaïda arrêtés au Maroc
Reuters, le 03.04.2006 à 21h22
RABAT, 3 avril (Reuters) – Les forces de l’ordre marocaines ont arrêté neuf activistes présumés d’Al Qaïda, qui, selon des journaux locaux, préparaient des attentats en France, en Italie et au Maroc, a rapporté lundi l’agence de presse nationale MAP.
Depuis l’attentat suicide de 2003 qui a fait 45 victimes à Casablanca, le Maroc a arrêté plus de 3.000 personnes soupçonnées de liens avec une organisation terroriste. Beaucoup ont été relâchées, mais plusieurs centaines ont été condamnées.
Selon plusieurs quotidiens locaux, les neuf hommes arrêtés la semaine dernière sont soupçonnés d’avoir pris part à l’élaboration de projets d’attentats contre une église de Bologne et une gare de Milan, contre le siège de la DST à Paris et contre le consulat américain au Maroc.
“Les neuf suspects (…) sont soupçonnés d’avoir constitué une organisation criminelle en vue de préparer et de perpétrer des attaques terroristes dans le cadre d’un complot collectif”, a déclaré une source judiciaire, citée par MAP.
Selon le quotidien Al Alam proche du gouvernement, les projets d’attentats étaient soutenus par Al Qaïda. Le journal précise qu’un Tunisien vivant en Italie, s’était rendu en Algérie et au Maroc pour recruter des activistes.
REUTERS
Prix 2005 des agences de presse du Maghreb à JANA (texte) et APS (photo)
AFP, le 04.04.2006 à 12h50
TUNIS, 4 avr 2006 (AFP) – Les prix 2005 des agences de presse des cinq pays du Maghreb ont été décernés mardi à Gammarth, près de Tunis, à l’agence lybienne JANA dans la catégorie texte et à Algérie Presse Service (APS) pour la photographie, a constaté un journaliste de l’AFP.
Un article de la journaliste lybienne Najeh Omar Abulassine sur la participation des femmes au développement économique du Maghreb a été élu par les dirigeants des agences des quatre autres pays de la région, l’APS, Maghreb Arabe Presse (Maroc), l’Agence mauritanienne d’information et Tunis Afrique Presse.
Dans la catégorie photographie, c’est un document de la photographe algérienne Shéhérazade Ratni d’APS représentant une fillette croquant un fruit qui a été récompensé.
Le thème du concours 2006 est “le cinéma dans les pays du Maghreb” ont annoncé les dirigeants de ces agences lors de la réunion de clôture de la 14e Assemblée générale annuelle du pool des cinq agences, consacrée au développement de la coopération inter-maghrébine.
AFP
Sonatrach investira 100 millions USD/an pour l’exploration à l’étranger
AFP, le 03.04.2006 à 19h19
ALGER, 3 avr 2006 (AFP) – La société nationale d’hydrocarbures algérienne Sonatrach prévoit d’investir au moins 100 millions de dollars par an sur les cinq prochaines années dans l’exploration pétrolière à l’étranger, a déclaré lundi à Alger le PDG de la société, Mohamed Meziane.
Sonatrach “fait de l’Afrique une zone d’intérêt prioritaire avec l’objectif d’acquérir de nouveaux blocs d’exploration et des projets de développement de gisement en Libye, en Tunisie, en Egypte, au Niger, au Mali”, a déclaré lors d’une réunion africaine sur les hydrocarbures, M. Méziane, cité par l’agence de presse algérienne APS.
M. Meziane a par ailleurs souligné le “paradoxe énergétique” de l’Afrique, où les importantes réserves en hydrocarbures (9 % des réserves mondiales) restent sous-exploitées, alors que deux tiers de la population n’ont pas accès aux hydrocarbures et sont “contraints, dans une très grande proportion, à n’avoir comme source d’énergie que la biomasse et le bois de coupe”.
En Algérie, la moitié du domaine minier, d’une superficie de plus de 1,5 million de km2, est encore inexplorée et le nombre de puits forés par 10.000 km2 est de 9, alors que la moyenne mondiale est de 100 puits pour 10.000 m2, a-t-il indiqué.
La conférence africaine d’Alger sur les hydrocarbures a été ouverte dimanche par le président algérien Abdelaziz Bouteflika, qui a affirmé à cette occasion que l’Algérie compte saisir les “opportunités” qu’offre le marché européen pour diversifier ses exportations en énergie.
AFP
Lamha Injustice Le projet de loi, encore sur le feu, serait prêt en moins d’un an / et permettrait à la femme de travailler à mi-temps tout en conservant le deux-tiers de son traitement. Si ceci permettra à la femme de s’occuper de sa demeure / j’y vois néanmoins une injustice majeure. C’est que beaucoup d’hommes travaillent le dixième du temps / tout en conservant cent pour cent de leur émoluments. Mohamed Guelbi Assabah (Tunisie), 04-04-2006
Travail à mi-temps de la femme
La nouvelle législation sur le travail à mi-temps de la femme qui entrera en vigueur le 1er Janvier 2007 s’appliquera à toutes les femmes fonctionnaires mariées, qu’elles soient mères ou pas, à charge pour les services administratifs des administrations et établissements publics concernés de statuer sur les demandes des postulantes en fonction des exigences du service public et des intérêts des usagers.
La nouvelle législation reconnaît aux intéressées le droit de reprendre le travail suivant le régime ordinaire, sans réserve ni condition.
MDS : Un conseil national chaud
Selon une source proche du Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS) les interventions ont été relativement musclées lors de la réunion du Conseil national du parti qui s’est déroulée samedi et dimanche derniers.
Des interventions qui ont été axées principalement sur la tenue du congrès dont la date a tardé à être fixée et aussi sur les orientations du Mouvement.
Les membres du Conseil national, ont décidé selon la même source, de tenir un conseil national extraordinaire fin juin ou début juillet 2006 pour évaluer l’opération de renouvellement des structures et fixer ainsi la date du congrès.
PDSL : Echec de la réconciliation
L’opération de réconciliation entre la direction du parti et notamment le président Me Mounir Béji et les exclus du parti, entamée il y a environ trois mois n’a pas apparemment réussi malgré les nombreuses rencontres entre les parties concernées. Le chef de file des dissidents M. Arbi Ben Ali a adressé le 17 mars dernier une lettre à M. Zakaria Ben Mustapha dont laquelle il accuse Me Béji d’être à l’origine de l’échec de la réconciliation.
NS
(Source : « Le Temps » du 4 avril 2006)
Nabeul
Il a tenté d’incendier la mosquée
Tunis / Le Temps: Même les lieux du culte n’échappent parfois au courroux de certaines personnes. L’affaire que nous relatons ci-dessous le traduit clairement.
N’ayant pas pu faire face aux exigences de la vie quotidienne, un individu originaire de la région de Nabeul a décidé de s’en prendre à une mosquée.
L’a-t-il fait sciemment ? Rien ne le prouve et rien ne prouve le contraire non plus. A-t-il une dent contre la religion et les lieux du culte ? L’enquête n’en dit rien.
Selon les faits, l’accusé, de retour chez lui en état d’ivresse, il a constaté que sa femme (enceinte) était malade. Il devait réagir pour lui procurer les médicaments nécessaires. Les poches vides, il a décidé de vendre quelques effets de la maison. La chance n’était pas de son côté et il n’a pas trouvé acheteur. Là, sans raison apparente, il s’est dirigé vers une mosquée où il a mis le feu. Heureusement, sans gravité.
Lors de sa comparution devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Nabeul, l’accusé a nié avoir touché aux effets appartenant à la mosquée avouant avoir mis le feu à ses effets personnels qu’il cherchait à vendre (en vain). C’était devant et non à l’intérieur de la mosquée, a-t-il dit.
Dans sa plaidoirie, son avocat a reconnu que l’acte de son client était, certes grave du point de vue religieux. Cependant, il faudrait traiter l’affaire d’une manière objective, a encore dit l’avocat mettant l’accent sur la précarité de la situation sociale de son client. Celui-ci croule sous les dettes qu’il n’arrive pas à honorer d’autant plus qu’il souffre du chômage.
Aussi, a-t-il prié la cour d’être clémente à son égard.
Après délibérations, la cour l’a condamné à une peine de quatre ans et un mois de prison.
(Source : « Le Temps » du 4 avril 2006)
LECONS DEMOCRATIQUES SUISSES OFFERTES AUX TUNISIENS
CINQUIEME ET DERNIERE LECON : LIBERTES, MODE D’EMPLOI
Les partis politiques
En démocratie, l’union fait la force. Afin de défendre ensemble un point de vue, quiconque le souhaite peut rejoindre un parti politique ou, même en créer. Les partis sont des associations de personnes qui, unies dans un même courant de pensée, défendent ensemble un projet de société. Les partis comptent des membres qui, simplement, s’intéressent à la vie publique, d’autres qui s’investissent dans des groupes de travail internes sur des thèmes variés, et d’autres encore qui, élus, défendent les idées du parti dans les assemblées parlementaires et les conseils exécutifs.
En prévision d’élections, les partis composent des listes de candidats où se cotoient, pour défendre des idées semblables, des personnes divers, de tous âges et des deux sexes.
Certains partis veillent à assurer une parité entre femmes et hommes. La qualification des partis “de droite” et “de gauche” tient à leur répartition dans l’enceinte parlementaire, vue du fauteuil présidentiel.
Les assemblées législatives réunissent des membres des partis qui, élus par le peuple, le représentent en proportion des idées qu’exprime la société. Dans la tradition suisse, il n’est pas rare que les exécutifs soient composés de membres issis de plusieurs partis.
L’appartenance à un parti politique permet à chacune et à chacun de s’investir activement dans la gestion de la communauté, indépendamment des possibilités qu’offrent, par ailleurs, les groupes de pression, les forums et les associations, très nombreux en Suisse.
Les groupes de pression ( ou les associations )
Il n’ y a pas que les partis politiques qui cherchent à informer et convaincre les électrices et les électeurs. Les groupes de pression participent aussi à la vie politique. Contrairement aux partis, leur vocation n’est pas universelle. Un groupe de pression ne défend pas un projet global de société mais un intérêt particulier qu’il s’agit, à ses yeux, de promouvoir ou de préserver. Un secteur de l’économie, les défenseurs d’une valeur éthique, des syndicats, des associations ou des groupements d’habitants peuvent constituer des groupes de pression. Ils réunissent des personnes pouvant appartenir à des partis différents, où à aucun parti.
Un groupe de pression peut veiller à ce que les partis présentent aux élections des personnes jugées aptes à défendre tout particulièrement sa cause dans les enceintes parlementaires.
Il peut également se former de manière ponctuelle en vue d’une votation, pour afficher ses recommandations aux votes parallèlement aux consignes des partis. Dans le cas d’un référendum sur un aménagement de quartier, par exemple, ou d’une initiative sur la fiscalité, il est courant que de tels groupes se constituent, s’expriment puis disparaissent après le scrutin. Il n’ y a pas que les partis politiques qui affichent leurs recommandations avant les votations populaires. Lorsque certains objets de vote touchent des intérêts sectoriels – par exemple économiques , culturels ou fiscaux – les groupes de pression, permanents ou simplement constitués pour l’occasion, peuvent chercher à convaincre l’opinion publique sur les panneaux d’affichage officiels.
Il faut cinquante signatures pour enregistrer la consigne d’un tel groupe de citoyens au Service des votations et élections de la République et canton de Genève.
Les droits politiques
A leur majorité, soit à l’âge de 18 ans révolus, les Suisses obtiennent leurs droits politiques sans qu’il leur soit nécessaire de les demander ou de s’inscrire sur une liste électorale. Devenus ainsi des électeurs, il pourront donner leurs avis lors des votations et des élections qui se déroulent aux niveaux communal ( délégation ), cantonal ( gouvernorat ) et fédéral ( république ): c’est le droit de vote.
Chaque électeur suisse peut en outre proposer sa propre candidature à une charge législative, exécutive ou, s’il présente les qualifications requises, judiciaires: il dispose du droit d’éligibilité.
Les citoyens majeurs peuvent encore intervenir dans la vie publique en lançant, ou en soutenant par leur signature, des initiatives et des référendums. L’initiative populaire, “accélérateur” polituqe, lance soit une nouvelle idée ( initiative non formulée ), soit un texte précis ( initiative formulée ) afin de contraindre les autorités à entrer en matière, puis à consulter le peuple sur le sujet.
Quant au référendum facultatif, “frein” politique, il consiste à empêcher l’application d’une nouvelle loi et à demander que le peuple vote à son propos.
Au moyen de l’initiative populaire, les électeurs habitant une commune peuvent aussi demander que leur Conseil municipal délibère sur un objet déterminé. Ils peuvent aussi contester une décision du Conseil municipal par la voie du référendum.
Pour faire aboutir un référendum ou une initiative, il faut la signature de .
– 30% des électeurs dans les communes qui en comptent jusqu’à 500
– 20% dans les communes qui en comptent entre 501 et 5000 ( au minimum 150 signatures )
– 10% dans les communes qui en comptent entre 5001 et 30 000 ( au minimum 1000 signatures )
– 3000 dans les communes qui en comptent plus de 30 000
– 4000 en ville de Genève
A Genève, depuis 2005, les personnes étrangères établies en Suisse depuis huit ans disposent, sur le plan communal ( délégation ), du droit de signer des initiatives et des référendums et du droit de vote, mais pas celui d’être élu. En outre, toute personne majeure ou mineure, suisse ou étrangère, résidant en Suisse ou non, peut écrire directement aux autorités pour se plaindre, émettre un voeu ou faire une proposition: c’est le droit de pétition.
La Constitution fédérale et la Constitution cantonale prévoient expressément ce droit, en précisant que cette démarche ne doit pas porter préjudice à son auteur, ni à ceux qui ont aussi signé la pétition. Dans tous les cas, l’ autorité saisie doit prendre connaissance de la pétition et répondre à son initiateur.
La démocratie directe au niveau suisse
Toute proposition de modification, par le Parlement, de la Constitution fédérale, ainsi que de certains traités internationaux et lois qui ont suivi la procédure d’urgence, sont nécessairement soumis au vote du peuple lors d’un référendum obligatoire.
Pour que cette procédure de modification soit acceptée, elle doit nécessairement obtenir la double majorité du peuple et des cantons. De plus, les lois adoptées par le Parlement fédéral peuvent être contestées par les électeurs au moyen de référendum facultatif : dans un délais de 100 jours à compter de la publication du texte dans la Feuille fédérale ( journal officiel ). Pour aboutir, le référendum doit recueillir 50 000 signatures d’électeurs du pays. Si ces conditions sont remplies, la loi contestée sera soumise en votation populaire. Seule la majorité des votants décidera de son avenir ( et non la double majorité du peuple et des cantons ).
Une initiative populaire peut aussi être lancée, qui propose une modification de la Constitution. Elle doit recueillir en 18 mois 100 000 signatures, auquel cas elle sera soumise en votation populaire. Le Parlement peut lui opposer un contre-projet. Pour que l’initiative soit acceptée, la double majorité du peuple et des cantons est nécessaire.
Ici finissent les leçons démocratiques suisses offertes aux Tunisiens. Avec l’espoir qu’elles participent à approfondir et à mieux saisir le sens des droits démocratiques et de l’exercice du pouvoir véritablement démocratique chez les Tunisiens, opposition comprise, et avec le souhait que des intellectuels du pays en tirent une étude comparative avec ce qui se pratique chez eux ( comparaison avec la Constitution, les lois et les prérogatives du pouvoir destourien ).
Houcine Ghali, Genève
ON ECRIT à TUNISNEWS
ZOUHIR LATIF: QUE CESSE LA COMEDIE !
Par
Depuis des mois que je suis les informations sur votre site, je me sens gêné à chaque fois qu’un dénommé “Zouhir Latif” publie des articles, passe des annonces pour son pseudo association de défense des tunisiens en Europe…
Je désire une fois pour toutes mettre les points sur les ‘i’ et faire cesser cette comédie….
Qui est “Zouhir Latif”?
Déjà il a omis de mettre les ‘e’ pour se présenter…c’est plutôt “Zouheir Letaief”…natif de kairouan….fils d’un notaire…”kacem Letaief”…..frère du réalisateur et producteur “brahim letaief” (court métrage ‘Visa’ entre autre).
Monsieur Letaief s’approprie le titre de journaliste alors qu’il n’a même pas le bac…. Il se peut bien qu’il l’a eu depuis …
Monsieur est connu pour ses faits d’escroquerie…interdit de rentrer au Maroc jusqu’à aujourd’hui… .interdit en Tunisie pendant une dizaine d’années….mais rentré depuis 2 ans… a enlevé les moustaches depuis…normal …monsieur a maintenant ses rentrées au palais et au ministère…je vous laisse imaginer le marché…Monsieur …comme beaucoup comme lui ..Essaye d’infiltrer l’opposition… pour être clair!
Monsieur se présente comme une figure de l’opposition alors qu’il est libre de toute circulation… participe aux réunions… aux colloques des droits de l’homme… alors qu’il bénéficie de toute la sollicitude du gouvernement…
Je tiens à préciser que toutes les informations que j’ai avancées sont vérifiables…
Ma demande est toute simple…Que Si Letaief cesse son manège… La Tunisie en a assez!
Al-Jazira: du Moyen à l’Extrême-Orient
Elle chantait devant sa webcam, une multinationale lui offre un contrat
Entretien
A Alger, le retour du “Grand Inquisiteur”
Officiellement Ali Benhadj n’a pas le droit de s’exprimer dans la presse. Cofondateur du Front islamique du salut (FIS) algérien, dont il fut le numéro deux, celui que l’on a surnommé le”Grand Inquisiteur” ne peut plus faire de politique. En accordant un entretien au Monde, Ali Benhadj, 49 ans, sait qu’il risque d’être remis en prison, où il a déjà passé dix-huit ans.
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Vous incarniez le FIS triomphant du début des années 1990. Vous voici libre mais surveillé de près. Quel regard portez-vous sur le régime actuel ?
Le pouvoir est illégitime depuis le coup d’Etat de 1992. Le pluralisme politique n’existe pas et n’a jamais existé en Algérie. Comment prétendre le contraire, quand le choix du chef de l’Etat est décidé par les patrons de l’armée? Si vous ne me croyez pas, je vous renvoie aux Mémoires de l’ancien patron de l’armée, le général Khaled Nezzar, ou aux propos tenus tout récemment par l’ex-président Ben Bella. Ce sont les militaires qui dirigent ce pays, et la présidence de la République n’est qu’une annexe du ministère de la défense.
On parle pourtant de réconciliation nationale. Des ordonnances qui en définissent les modalités ont été publiées. Qu’en pensez-vous ?
Comment ose-t-on parler de réconciliation nationale alors que nous vivons depuis quatorze ans sous le régime de l’état d’urgence ? Une réconciliation véritable doit se négocier entre toutes les parties concernées : l’armée, les partis, la société civile. En Algérie, elle est imposée par les responsables du coup d’Etat [de janvier 1992] et eux seuls. Les bourreaux se présentent comme des victimes… C’est le monde à l’envers.
Nous avons des frères qui ont été torturés en prison. Ils connaissent les noms de leurs bourreaux. La charte leur interdit de porter plainte. Elle nous interdit aussi de faire de la politique. Mais faire de la politique est un droit inscrit dans la Constitution. Personne – ni le président, ni les décideurs militaires – ne peut m’interdire de faire de la politique! Le chef de l’Etat a prêté serment sur le Coran de respecter et de garantir la Constitution, qu’il est le premier à violer. La charte sur la réconciliation n’a aucune légitimité constitutionnelle.
Mais le principe de la réconciliation a été massivement approuvé par référendum.
Les consultations sont truquées. Lors du référendum, seuls les proches du système ont eu accès à la télévision et il n’y a pas eu de débat. C’était à prendre ou à laisser. La charte nous a été imposée. Le pouvoir méprise et trahit les Algériens. En 1991, le peuple a voté pour le FIS. Pourquoi les militaires n’ont-ils pas respecté son choix ? Est-ce que le peuple qui nous a choisis n’était pas le peuple algérien ? Etait-il mineur ou majeur ? Si l’armée avait respecté la volonté populaire, croyez-moi, l’Algérie n’aurait pas connu de tragédie nationale.
Depuis, l’Algérie a changé : les bachelières sont plus nombreuses que les bacheliers, l’emploi des femmes progresse… Votre discours est-il d’actualité ?
Les changements ne nous effraient pas. Qu’on nous laisse présenter notre projet de société, que les autres forces politiques fassent de même et laissons le peuple choisir et décider de son avenir. C’est à lui que doit revenir le dernier mot. Il peut un jour nous refuser et une autre fois nous choisir. Mais s’il nous choisit, personne ne peut nous enlever ce droit par la force.
Vous pensez qu’un scrutin honnête vous donnerait la victoire ?
J’en suis convaincu. Et si, la fois suivante, nous perdons, nous quitterons le pouvoir sans violence.
On parle de plus de 150 000 morts en Algérie depuis 1992. Vous sentez-vous responsable de cette tragédie ?
Si je réponds que oui, je me mens à moi-même; si je dis que non, je me place en position défensive. Je ne me reconnais dans aucune de ces alternatives. Je suis d’accord pour que la justice algérienne fasse la lumière sur la tragédie algérienne et qu’elle établisse les responsabilités des uns et des autres. Mais il faut que ce soit une justice impartiale, honnête. On en est loin. Même le président Bouteflika a admis qu’elle était malade et corrompue. Je suis également d’accord pour aller témoigner devant une commission d’enquête internationale qui ferait la lumière sur les événements depuis 1991. Mais que les putschistes fassent de même.
Quel est votre projet de société ?
Je me bats pour un Etat algérien islamique, donc gouverné selon le Livre – le Coran –, et l’enseignement du Prophète –la Sunna – et de ses compagnons, en conformité avec les principes du 1er novembre 1954, à la base de la lutte pour l’indépendance. Tout se tient. Comme nous sommes un peuple musulman, il ne peut pas y avoir de contradiction comme en Occident. Le Coran est la référence suprême mais le peuple décide.
Vous invoquez la religion mais la société s’est laïcisée depuis quinze ans.
Ce sont les circonstances et la guerre de ces quinze dernières années qui ont fait qu’une tranche de la population a dévié du principe de l’islam. Elle n’en reste pas moins profondément musulmane. L’éducation et la culture doivent aller dans ce sens.
On vient de célébrer le 10e anniversaire de l’enlèvement des moines de Tibéhirine. Vous seriez d’accord pour que des religieux retournent au monastère ?
(Il réfléchit). Les gens du Livre – les chrétiens et les juifs –, dans la société musulmane, peuvent pratiquer leur religion. Mais nous sommes contre ceux d’entre eux qui, profitant de la faiblesse des ignorants, se transforment en combattants et viennent convertir des musulmans. Ceux-là interviennent dans les affaires du pays. Ce sont des espions, des agents secrets. Il y a des gens du Livre qui sont intervenus dans la crise algérienne. Ils ont pris parti. Ils n’auraient pas dû. Dans un Etat islamique, les juifs et les chrétiens auraient des représentants à l’Assemblée au titre du droit des minorités pour défendre les intérêts de leur communauté.
Une partie de l’opinion a été choquée de vous voir accueillir un ancien émir du Groupe islamique armé (GIA), Abdelhaq Layada, à sa sortie de prison.
Layada a été incarcéré dès 1993. Il n’y avait pas eu de dépassement jusqu’à cette époque. La suite est obscure. Je dirai simplement que le pouvoir bafoue les droits de l’homme, et le peuple a le droit de le combattre. Dans ce combat, il peut y avoir des dépassements. Vous en avez connu lors de la Révolution française.
Propos recueillis par Jean-Pierre Tuquoi (Alger, envoyé spécial)
(Source: “Le Monde” du 4 avril 2006)