31 mai 2010

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TUNISNEWS
10 Úme année, N° 3660 du 31.05.2010
 archives : www.tunisnews.net 


CNLT: Le conseil de sĂ©curitĂ© doit saisir la CPI du massacre de la flottille de solidaritĂ© Mouvement Ettajdid : Communiqué  de presse Association des Tunisiens en France: L’armĂ©e israĂ©lienne tire sur la flottille de la liberté  TAP: La Tunisie condamne fermement l’agression israĂ©lienne contre la flottille humanitaire pour Gaza AFP: TollĂ© international aprĂšs le raid israĂ©lien contre une flottille pour Gaza RTL: Condamnation internationale d’IsraĂ«l aprĂšs l’attaque de la flottille AFP:  Flottille: l’UE “condamne” l’usage de la violence lors du raid israĂ©lien AFP:  Flottille: Obama veut tous les faits “le plus vite possible” AFP: Gaza: le Conseil des droits de l’Homme saisi d’une demande de rĂ©union AFP: Flottille: les Arabes israĂ©liens appellent Ă  une grĂšve gĂ©nĂ©rale mardi Martine Monville: Lettre Ă  Monsieur l’Ambassadeur d’IsraĂ«l en France Le TMG appelle au Washington Media Group de mettre de la pression sur les autoritĂ©s tunisiennes en matiĂšre de libertĂ© d’expression TMG appeals to Washington Media Group to pressure Tunisian government on press freedom Rapport Tunisie : Les organisations « Alibis » du pouvoir un cas le FAUX  PARTI  VERT « PVP » Editorial d’El PaĂ­s: ChĂšque en blanc Ă  Tunis Abdel Wahab Hani: Le dernier rapport d’Amnesty et l’article 61 bis du Code pĂ©nal : Il faut savoir raison garder


CONSEIL NATIONAL POUR LES LIBERTES EN TUNISIE  Tunis le 31 mai 2010  

 

Le conseil de sécurité doit saisir la CPI du massacre de la flottille de solidarité La communauté internationale doit cesser de collaborer au blocus de Gaza

 


Aujourd’hui, Ă  l’aube du 31 mai 2010, des centaines de membres des commandos d’élite de l’armĂ©e israĂ©lienne ont livrĂ© un assaut meurtrier contre les activistes humanitaires embarquĂ©s Ă  bord de la flottille du convoi de solidaritĂ© avec la population de Gaza. Le raid a fait selon un bilan provisoire 19 morts et une cinquantaine de blessĂ©s parmi les passagers des bateaux. La flottille, composĂ©e de neuf bateaux, ayant Ă  leur bords plusieurs centaines de passagers pacifiques de diffĂ©rentes nationalitĂ©s, s’était fixĂ© pour objectif de dĂ©fier le blocus illĂ©gal imposĂ© par IsraĂ«l Ă  Gaza depuis juin 2007  en livrant Ă  ce petit territoire – oĂč s’entassent 1,5 million de Palestiniens privĂ©s du minimum vital – du matĂ©riel de reconstruction ainsi que du matĂ©riel mĂ©dical et scolaire. Ce massacre dĂ©libĂ©rĂ© pepĂ©trĂ© dans les eaux internationales contre des activistes pacifistes illustre parfaitement la barbarie de l’occupant israĂ©lienne qui s’est toujours prĂ©valu de la « lutte contre le terrorisme » pour justifier les agressions continuelles contre la population palestinienne. Depuis des dizaines d’annĂ©es cet Etat voyou fait fi de la lĂ©galitĂ© internationale, en raison de l’impunitĂ© totale que lui garantit la complicitĂ© de la communautĂ© internationale. Ses dirigeants ont aujourd’hui poussĂ© l’impudence jusqu’à justifier leur lĂąche assaut armĂ© contre des humanitaires en le prĂ©sentant comme un acte de « lĂ©gitime dĂ©fense » contre des prĂ©tendus attaques Ă  l’arme blanche commises par des « provocateurs professionnels internationaux », embarquĂ©s dans la flottille internationale de solidaritĂ© avec Gaza ! Le CNLT ConsidĂšre qu’il s’agit d’un crime de guerre caractĂ©risĂ© qui doit ĂȘtre sanctionnĂ© pĂ©nalement. Appelle le Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU Ă  saisir la Cour pĂ©nale internationale et dĂ©fĂ©rer ce dossier au procureur de la CPI sans dĂ©lai. Appelle les gouvernements occidentaux soumis Ă  l’intimidation et au chantage de l’Etat israĂ©lien Ă  se dĂ©faire de cette pression psychologique de l’éternel agresseur-victime et prendre les mesures que dicte le strict respect de la lĂ©galitĂ© internationale Invite les Etats de l’Union europĂ©enne Ă  cesser de collaborer au blocus illĂ©gal et inhumain contre le territoire de Gaza et Ă  dĂ©passer la rhĂ©torique de circonstance pour adopter les sanctions adĂ©quates, dont la suspension des accords d’association avec l’Etat israĂ©lien. Exprime son entiĂšre solidaritĂ© aux familles des victimes. Pour le Conseil la porte parole Sihem Bensedrine

Mouvement Ettajdid
 

Communiqué  de presse

 


 

Les forces militaires israĂ©liennes ont  procĂ©dé  Ă  une opĂ©ration aĂ©roportĂ©e dans les eaux internationales contre le « convoi de la libertĂ© », chargĂ© d’une aide symbolique destinĂ©e au  peuple palestinien Ă  Gaza, qui subit, depuis quatre ans, un blocus inique. Cette opĂ©ration sauvage a  provoquĂ© prĂšs de vingt morts et des dizaines de blessĂ©s parmi  les passagers, des civils  sans armes et des militants pour une paix juste et pour la solidaritĂ© humaine. Le « Mouvement Ettajdid » condamne vigoureusement cette agression barbare qui illustre, encore une fois, combien IsraĂ«l bafoue et foule aux pieds les plus Ă©lĂ©mentaires des rĂšglements internationaux  et des valeurs humaines. Il appelle toutes les forces nationales  Ă  exprimer  unanimement leur colĂšre  Ă  l’égard de ce crime odieux et demande aux autoritĂ©s de permettre au peuple tunisien, dans toutes ses composantes, Ă  user de son droit d’exprimer, par tous les moyens lĂ©gaux, y compris par des manifestations pacifiques, sa solidaritĂ© avec le peuple palestinien et tous ceux qui  soutiennent sa juste cause. Tunis, le 31 mai 2010 Pour le Mouvement Ettajdid Le Premier secrĂ©taire : Ahmed Brahim  

Association des Tunisiens en France

L’armĂ©e israĂ©lienne tire sur la flottille de la libertĂ©

 


 

AprĂšs avoir tout essayĂ©, depuis plusieurs mois pour faire Ă©chouer la mission de la flottille de La libertĂ©, les forces israĂ©liennes ont attaquĂ©, cette nuit cette  flottille de la paix, composĂ©e de militants, de journalistes et de dĂ©putĂ©s europĂ©ens et qui se dirigeait vers le port de Gaza avec l’objectif de casser le au blocus meurtrier imposĂ© par IsraĂ«l depuis de nombreux mois Ă  la population palestinienne.   Cette attaque par des commandos et des navires de guerre a eu lieu alors que la flottille Ă©tait dans les eaux internationales, et a fait au moins 16 morts et plusieurs blessĂ©s parmi les militants de la solidaritĂ© qui apportaient de l’aide humanitaire Ă  la population de Gaza   L’association  des Tunisiens en France (ATF) : –        Condamne cet acte de piraterie  barbare et criminel qui dĂ©fie la communautĂ© internationale     –       Demande au gouvernement français que le ministre des affaires Ă©trangĂšres convoque en urgence l’ambassadeur d’IsraĂ«l en France et qu’il reçoive en dĂ©but d’aprĂšs midi une dĂ©lĂ©gation du collectif national pour une paix juste et durable entre palestiniens et israĂ©liens, dont l’ATF est membre   –       Exprime sa solidaritĂ© entiĂšre et indĂ©fectible avec le peuple palestinien dans sa lutte lĂ©gitime contre la colonisation et pour le recouvrement de ses droits nationaux lĂ©gitimes, pour un Etat indĂ©pendant avec EL Kods (JĂ©rusalem) comme capitale et  pour le droit au retour.   –       S’associe au rassemblement de ce soir Ă  18h30 devant l’ambassade d’IsraĂ«l Ă  Paris   L’ATF s’associe Ă  la condamnation quasi unanime de part le monde de ce massacre et en appelle Ă  la solidaritĂ© internationale des peuples afin qu’ils imposent Ă  leurs Etats et Ă  la communautĂ© internationale de mettre en demeure l’Etat d’IsraĂ«l de se soumettre aux droit international par la levĂ©e immĂ©diate du blocus de Gaza et des check-points Ă  l’intĂ©rieur des territoires occupĂ©s de Palestine   Paris le 31 mai 2010 Le bureau National de l’ATF


La Tunisie condamne fermement l’agression israĂ©lienne contre la flottille humanitaire pour Gaza

 


TUNIS, 31 mai 2010 (TAP) – La Tunisie condamne fermement l’agression perpĂ©trĂ©e par les forces israĂ©liennes dans les eaux internationales contre la flottille d’aide humanitaire pour la bande de Gaza, qui a fait plusieurs victimes et blessĂ©s. Dans une dĂ©claration du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, rendue publique, lundi, la Tunisie rĂ©affirme son rejet catĂ©gorique de ces pratiques hostiles qui constituent un affront Ă  la volontĂ© internationale et une violation des conventions et rĂ©solutions internationales et humanitaires, et menacent de compliquer davantage la situation dans la rĂ©gion et de compromettre tout espoir de paix. Tout en rĂ©itĂ©rant sa condamnation de toutes les formes de punition collective, la Tunisie exhorte la communautĂ© internationale, et en particulier les forces influentes, Ă  intervenir immĂ©diatement pour lever le blocus injuste imposĂ© au peuple palestinien Ă  Gaza et mettre un terme Ă  ses souffrances.

Tollé international aprÚs le raid israélien contre une flottille pour Gaza


AFP | 31.05.2010 | 17:09 PARIS | Le raid israĂ©lien contre une flottille d’aide pro-palestinienne en route vers Gaza a suscitĂ© lundi un tollĂ© international, de nombreux pays le jugeant “disproportionnĂ©” ou “inacceptable” et convoquant les ambassadeurs de l’Etat hĂ©breu. Le Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU devait tenir une rĂ©union d’urgence Ă  17H00 GMT, a indiquĂ© un diplomate occidental Ă  l’AFP. A l’instar d’Amnesty International qui a rĂ©clamĂ© une “enquĂȘte crĂ©dible et indĂ©pendante”, de nombreuses capitales ont demandĂ© que toute la lumiĂšre soit faite sur l’assaut qui a fait au moins dix morts dans des circonstances encore imprĂ©cises dans des eaux internationales. Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ONU Ban Ki-moon s’est dit “choquĂ©” par l’opĂ©ration contre la flottille qui transportait des parlementaires, des militants pro-palestiniens ou des journalistes et intellectuels de tous pays, et voulait briser le blocus auquel est soumis Gaza depuis 2007. “Il est vital qu’une enquĂȘte complĂšte soit menĂ©e pour dĂ©terminer comment un tel bain de sang a pu avoir lieu”, a dĂ©clarĂ© M. Ban. L’AutoritĂ© palestinienne et la Turquie ont rĂ©clamĂ© une rĂ©union d’urgence du Conseil de sĂ©curitĂ©, comme le Liban qui le prĂ©side actuellement. Les Etats-Unis et leur alliĂ© britannique ont dĂ©plorĂ© les “pertes en vie humaines”. Washington cherche “Ă  Ă©claircir les circonstances entourant cette tragĂ©die”, a indiquĂ© la Maison Blanche. La chef de la diplomatie de l’UE Catherine Ashton et le reprĂ©sentant du Quartette pour le Proche-Orient Tony Blair “choquĂ©” ont rĂ©clamĂ© une enquĂȘte. Alors que le Vatican exprimait sa “douleur et sa prĂ©occupation”, de nombreux Etats ont convoquĂ© les ambassadeurs israĂ©liens pour demander des explications, comme la France, l’Egypte, la Jordanie, l’Autriche, la GrĂšce, l’Irlande, la SuĂšde, la NorvĂšge, le Danemark, la Belgique, l’Autriche et l’Espagne. Certains Ă©taient inquiets pour leurs ressortissants ayant pris part Ă  l’expĂ©dition. Moscou a jugĂ© que “l’utilisation d’armes contre des civils et l’arrestation en pleine mer de navires sans raisons lĂ©gales constituent une violation grossiĂšre des normes du droit international”. La Turquie, autrefois un des rares alliĂ©s de l’Etat hĂ©breu au Proche-Orient, a rappelĂ© son ambassadeur, et annulĂ© les prĂ©paratifs pour trois manoeuvres militaires conjointes avec IsraĂ«l. Ankara a prĂ©venu que l’opĂ©ration contre la flottille, Ă  laquelle un navire turc prenait part, risquait d'”entraĂźner des consĂ©quences irrĂ©parables sur (les) relations bilatĂ©rales”. Qualifiant le raid de “massacre”, le prĂ©sident de l’AutoritĂ© palestinienne Mahmoud Abbas a dĂ©crĂ©tĂ© trois jours de deuil dans les territoires. L’AutoritĂ© palestinienne a demandĂ© Ă  Washington une intervention d’urgence pour mettre fin aux “crimes israĂ©liens”. Le chef du gouvernement du Hamas Ă  Gaza, IsmaĂŻl Haniyeh, dĂ©nonçant “un crime et un scandale politique et mĂ©diatique”, a appelĂ© Arabes et musulmans Ă  “se soulever devant les ambassades” d’IsraĂ«l dans le monde et les Palestiniens Ă  manifester et faire grĂšve en Cisjordanie. Le Haut comitĂ© de suivi des Arabes, la plus importante organisation reprĂ©sentant les 1,3 million d’Arabes israĂ©liens, a appelĂ© Ă  une journĂ©e de grĂšve gĂ©nĂ©rale mardi et Ă  des manifestations en IsraĂ«l. PrĂšs de 10.000 personnes ont manifestĂ© Ă  Istanbul aux cris de “Mort Ă  IsraĂ«l!” ou “Vengeance! Oeil pour oeil, dent pour dent!”. Plus de 2.000 personnes ont manifestĂ© Ă  Amman, ainsi que plusieurs milliers de Palestiniens Ă  travers la bande de Gaza. Le prĂ©sident iranien Mahmoud Ahmadinejad a dĂ©noncĂ© un “acte inhumain du rĂ©gime sioniste”, y voyant non “pas un signe de la force mais de la faiblesse de ce rĂ©gime”, dont la fin “est plus proche que jamais”. En Europe, les condamnations ont Ă©tĂ© sĂ©vĂšres: “complĂštement inacceptable” (SuĂšde), “totalement disproportionnĂ©”, “grave et prĂ©occupant” (Espagne), “rĂ©ponse totalement inacceptable” Ă  une mission humanitaire (Irlande). Allemagne, Belgique, France et Portugal ont jugĂ© l’assaut “disproportionnĂ©”, et Rome a “dĂ©plorĂ©” le “meurtre de civils”. En rĂ©torsion, la GrĂšce a mis fin Ă  un exercice aĂ©rien avec IsraĂ«l en CrĂšte (sud). Les ambassadeurs Ă  Bruxelles des 27 pays de l’Union europĂ©enne devaient tenir une rĂ©union extraordinaire lundi aprĂšs-midi. L’Egypte a dĂ©noncĂ© “l’usage excessif de la force” et la Jordanie a condamnĂ© un “crime odieux”. Le Liban a dĂ©noncĂ© “une Ă©tape dangereuse et folle qui va exacerber les tensions dans la rĂ©gion” et appelĂ© la communautĂ© internationale “Ă  prendre des mesures”. La Ligue arabe a convoquĂ© une rĂ©union extraordinaire mardi pour dĂ©cider des mesures Ă  prendre, tandis que l’Ă©mir du Qatar dĂ©nonçait “un acte de piraterie”. L’Union Africaine, “profondĂ©ment choquĂ©e”, a demandĂ© une enquĂȘte sur ce raid jugĂ© “brutal et inhumain” par le Pakistan.

Condamnation internationale d’IsraĂ«l aprĂšs l’attaque de la flottille


 
RTL 31 mai 2010 Cascade de condamnations internationales aprĂšs l’assaut sanglant israĂ©lien contre une flottille de militants pro-palestiniens. Le monde arabe fait front commun contre IsraĂ«l, des manifestations ont mĂȘme eu lieu en Jordanie, en Egypte, au Liban et en Iran. Mais c’est avec Ankara que la situation est la plus tendue, d’autant que la plupart des victimes seraient turques. 10.000 personnes ont manifestĂ© Ă  Istambul, et la Turquie a rappelĂ© son ambassadeur en IsraĂ«l. Le Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahu a annulĂ© sa rencontre de mardi avec Barack Obama Ă  la Maison blanche et Ă©courtĂ© sa visite au Canada afin de regagner IsraĂ«l. Environ 500 personnes ont manifestĂ© lundi en fin de journĂ©e dans le centre de Paris, Ă  proximitĂ© de l’ambassade d’IsraĂ«l, pour protester contre ce raid israĂ©lien ; des manifestations Ă©maillĂ©es d’incidents.
 

Flottille: l’UE “condamne” l’usage de la violence lors du raid israĂ©lien


 
AFP / 31 mai 2010 20h04
BRUXELLES – Les ambassadeurs des pays de l’UE se sont mis d’accord lundi sur un texte “condamnant” l’usage de la violence lors du raid israĂ©lien meurtrier contre la flottille pro-palestinienne d’aide pour Gaza et demandant une enquĂȘte “impartiale”, a indiquĂ© une source diplomatique Ă  l’AFP. “L’Union europĂ©enne condamne l’usage de la violence qui a provoquĂ© un grand nombre de victimes parmi les membres de la flottille et demande une enquĂȘte immĂ©diate, complĂšte et impartiale sur ces Ă©vĂšnements et leurs circonstances”, souligne le texte. Il “regrette profondĂ©ment les pertes de vie” en insistant sur le fait que l’assaut militaire israĂ©lien s’est dĂ©roulĂ© “dans les eaux internationales”. Cette dĂ©claration de l’Union europĂ©enne, rĂ©digĂ©e lors d’une rĂ©union des reprĂ©sentants des 27 pays de l’UE convoquĂ©e en urgence Ă  Bruxelles, va un peu plus loin que la premiĂšre rĂ©action de la chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton, dans la matinĂ©e. Elle paraĂźt viser plus nettement l’attitude de l’armĂ©e israĂ©lienne lors de la prise d’assaut, mĂȘme si les propos retenus peuvent aussi englober d’Ă©ventuels actes d’agression de certains occupants du navire contre les troupes israĂ©liennes. La dĂ©claration demande aussi clairement une enquĂȘte “impartiale”. Le texte “regrette” les pertes de vie, appelle tous les acteurs Ă  faire “baisser la tension” et “souligne la nĂ©cessitĂ© de poursuivre les nĂ©gociations indirectes” de paix engagĂ©es entre IsraĂ©liens et Palestiniens, selon la source diplomatique. “La situation humanitaire Ă  Gaza reste une source de grande prĂ©occupation”, souligne encore la dĂ©claration des 27 pays de l’UE, qui qualifie d'”inacceptable et de politiquement contre-productive” la fermeture des accĂšs Ă  la bande de Gaza. Des Ă©lus de gauche du Parlement europĂ©en ont eux exhortĂ© lundi les pays de l’UE Ă  aller plus loin, en suspendant ses accords commerciaux avec IsraĂ«l en signe de condamnation afin d’imposer une rĂ©ouverture des accĂšs Ă  Gaza, voire en engageant des poursuites contre l’Etat hĂ©breu devant la justice internationale. Le belge Louis Michel, ancien commissaire europĂ©en et ex-ministre belge des Affaires Ă©trangĂšres, a toutefois regrettĂ© le manque “d’unitĂ©” des gouvernements europĂ©ens sur l’attitude Ă  adopter face Ă  IsraĂ«l. Cette situation aboutit selon lui Ă  “un double langage” permanent de l’Europe, qui condamne formellement l’Etat hĂ©breu tout en le mĂ©nageant dans la pratique. “Et croyez moi je parle d’expĂ©rience”, a-t-il dit lors d’une confĂ©rence de presse. La bande de Gaza est soumise par IsraĂ«l Ă  un blocus strict –sauf pour les produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ©– depuis la prise de contrĂŽle du territoire par le mouvement islamiste Hamas en juin 2007. La flottille acheminant des centaines de militants pro-palestiniens et de l’aide pour Gaza Ă  bord de six bateaux avait appareillĂ© dimanche aprĂšs-midi depuis les eaux internationales au large de Chypre pour le territoire palestinien. Le gouvernement israĂ©lien a accusĂ© pour sa part les passagers de la flottille d’avoir “dĂ©clenchĂ© les violences”, qui ont fait au moins neuf morts.


Flottille: Obama veut tous les faits “le plus vite possible”


AFP / 31 mai 2010 18h43
WASHINGTON – Le prĂ©sident amĂ©ricain Barack Obama a demandĂ© lundi Ă  connaĂźtre “le plus vite possible” les circonstances exactes de l’abordage sanglant d’une flottille pro-palestinienne par IsraĂ«l, lors d’une conversation tĂ©lĂ©phonique avec le Premier ministre israĂ©lien Netanyahu. “Le prĂ©sident a soulignĂ© qu’il Ă©tait important de connaĂźtre le plus vite possible tous les faits et les circonstances entourant les tragiques Ă©vĂ©nements de ce matin”, indique un communiquĂ© de la Maison Blanche publiĂ© aprĂšs la conversation qui a durĂ© une quinzaine de minutes. M. Netanyahu devait ĂȘtre reçu mardi Ă  la Maison Blanche mais a dĂ©cidĂ© de rentrer immĂ©diatement en IsraĂ«l pour gĂ©rer la crise provoquĂ©e par l’abordage par des commandos israĂ©liens d’une flottille pro-palestinienne devant briser le blocus de Gaza, qui a fait au moins neuf morts.

Gaza: le Conseil des droits de l’Homme saisi d’une demande de rĂ©union


AFP / 31 mai 2010 19h25 GENÈVE – Le reprĂ©sentant de la Palestine auprĂšs de l’ONU Ă  GenĂšve a demandĂ© lundi au Conseil des droits l’Homme de l’ONU de tenir une session extraordinaire dĂšs mardi pour dĂ©battre de l’assaut donnĂ© par l’armĂ©e israĂ©lienne contre une flottille pro-palestinienne d’aide pour Gaza. Le Bureau du Conseil des droits de l’Homme, rĂ©uni depuis lundi matin en session plĂ©niĂšre Ă  GenĂšve, devrait prendre une dĂ©cision mardi matin Ă  propos de cette demande, a indiquĂ© Ă  l’AFP une porte-parole du Conseil. Devant le Conseil des droits de l’Homme, la haut commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Navi Pillay, ainsi que plusieurs reprĂ©sentants d’Etats, notamment arabes, ont vivement condamnĂ© l’assaut israĂ©lien qui a fait au moins neuf morts.  

Flottille: les Arabes israéliens appellent à une grÚve générale mardi


AFP / 31 mai 2010 23h04 JERUSALEM – Un appel Ă  la grĂšve gĂ©nĂ©rale parmi les 1,3 million d’Arabes israĂ©liens a Ă©tĂ© lancĂ© lundi pour protester contre le raid meurtrier lancĂ© par la marine israĂ©lienne contre une flottille humanitaire internationale qui se rendait Ă  la bande de Gaza. Le Haut comitĂ© de suivi des Arabes, la plus importante organisation de cette communautĂ©, a appelĂ© Ă  une journĂ©e de grĂšve gĂ©nĂ©rale mardi et Ă  des manifestations en IsraĂ«l. Plusieurs centaines d’Arabes israĂ©liens n’ont pas attendu cet appel pour manifester, et sont descendus dĂšs lundi matin dans les rues de Nazareth (nord du pays), la premiĂšre ville arabe d’IsraĂ«l, pour dĂ©noncer l’assaut sanglant menĂ© contre la flottille, ont indiquĂ© des tĂ©moins. Selon les mĂ©dias israĂ©liens, un des chef islamistes arabes israĂ©liens, RaĂ«d Salah, dirigeant de l’aile radicale du Mouvement islamique en IsraĂ«l, qui se trouvait Ă  bord du convoi, aurait Ă©tĂ© blessĂ© lors de l’assaut. Ces informations n’ont pas Ă©tĂ© confirmĂ©es de sources hospitaliĂšres israĂ©liennes. A Oum el-Fahem (nord), considĂ©rĂ©e comme un bastion nationaliste arabe israĂ©lien et un fief du Mouvement islamique en IsraĂ«l, prĂšs d’un millier de personnes ont jetĂ© des pierres, la police rĂ©pliquant par des gaz lacrymogĂšnes, a constatĂ© un photographe de l’AFP, qui a assistĂ© Ă  trois arrestations. Le porte-parole de la police a confirmĂ© les incidents et les arrestations. La foule a Ă©tĂ© dispersĂ©e en dĂ©but de soirĂ©e. A l’universitĂ© de HaĂŻfa, la grande mĂ©tropole du nord d’IsraĂ«l dont la population est juive et arabe, quelque 150 Ă©tudiants arabes ont protestĂ© contre le raid de l’armĂ©e israĂ©lienne et se sont heurtĂ©s Ă  des contre-manifestants juifs, a indiquĂ© Ă  l’AFP M. Rosenfeld. “Il y a eu un blessĂ© lĂ©ger, et une personne arrĂȘtĂ©e”, a-t-il prĂ©cisĂ©. La police a Ă©levĂ© lundi son niveau d’alerte en IsraĂ«l pour faire face Ă  “d’Ă©ventuels dĂ©sordres” chez les Arabes israĂ©liens. Elle a dĂ©ployĂ© des renforts dans la partie orientale annexĂ©e de JĂ©rusalem, dont la Vieille ville, oĂč une grĂšve des commerces a Ă©tĂ© lancĂ©e. Des incidents ont Ă©tĂ© signalĂ©s dans la soirĂ©e dans le quartier arabe d’Issawiya. Les policiers ont aussi pris position Ă  Jaffa, prĂšs de Tel-Aviv, en GalilĂ©e, et au port d’Ashdod (sud de Tel-Aviv), oĂč les bateaux arraisonnĂ©s par l’armĂ©e sont attendus, a ajoutĂ© M. Rosenfeld. A Tel Aviv, un millier de jeunes IsraĂ©liens ont manifestĂ© devant l’ambassade de Turquie en IsraĂ«l pour dĂ©noncer Ankara et soutenir l’opĂ©ration de l’armĂ©e israĂ©lienne, a constatĂ© un correspondant de l’AFP. Auparavant, plusieurs centaines de manifestants pacifistes se sont rassemblĂ©s avec des drapeaux rouges du Parti communiste, des drapeaux palestiniens et israĂ©liens devant le ministĂšre de la DĂ©fense Ă  Tel Aviv. Sur fond de tambours, ils ont scandĂ© des slogans et dĂ©ployĂ© des banderoles sur le thĂšme: “Gouvernement pirate dĂ©mission”, “Cessez-le feu maintenant”, “Oui Ă  la paix, non Ă  l’occupation”, “Levez le blocus de Gaza”. Une contre-manifestation a rĂ©uni 20 militants d’extrĂȘme-droite qui portaient une banderole “Bravo Tsahal” (l’armĂ©e israĂ©lienne) et des drapeaux israĂ©liens. Le ministre israĂ©lien de l’Industrie et du Commerce Binyamin Ben Eliezer avait auparavant appelĂ© les Arabes israĂ©liens Ă  “rĂ©agir de façon raisonnable”.


Monsieur l’Ambassadeur d’IsraĂ«l en France,


AprĂšs le vol de la terre palestinienne, de l’eau et la destruction des oliviers, AprĂšs le Mur qui, en traitant les Palestiniens comme du bĂ©tail, est une Honte pour IsraĂ«l, AprĂšs JĂ©nine, AprĂšs l’attaque du Liban, AprĂšs les assassinats ciblĂ©s avec dĂ©gĂąts collatĂ©raux sur des civils innocents, AprĂšs l’enfermement de Gaza, vĂ©ritable crime contre l’humanitĂ©, AprĂšs l’attaque, pour de fausses raisons, de Gaza, le massacres de civils innocents, la multiplication des crimes de guerre et les injures racistes laissĂ©es sur les ruines, AprĂšs le meurtre de Rachel Corrie, de Tom Randall et d’autres pacifistes, AprĂšs les attaques de plus en plus meurtriĂšres contre les Palestiniens et maintenant contre les internationaux Ă  Bil’in, Ă  Nil’in et aux autres endroits de rĂ©sistance pacifique, AprĂšs avoir fait que pourrisse au poste de Rafah l’aide d’urgence envoyĂ©e pour les Gazaouis aprĂšs janvier 2009, AprĂšs avoir exigĂ© de l’Egypte qu’elle asphyxie ou noie les hommes tĂ©mĂ©raires qui osent vouloir nourrir les leurs au travers des tunnels, Au lendemain de votre entrĂ©e dans l’OCDE, voici que vous attaquez des bateaux d’aide humanitaire. Quel autre danger pouvait prĂ©senter pour IsraĂ«l une flotille d’aide humanitaire si ce n’est celui de montrer Ă  la face du monde ce que vous faites Ă  l’encontre de un million et demi de personnes ? Cette ignominie s’ajoute aux prĂ©cĂ©dentes ignominies ! Jusqu’oĂč votre folie meurtriĂšre vous emmĂšnera-telle ? Comment pourrait se regarder en face celui qui soutiendrait cette folie au prĂ©texte qu’IsraĂ«l a le droit de se dĂ©fendre ? Comment voulez-vous que l’on respecte l’Ă©tat d’IsraĂ«l qui multiplie depuis des annĂ©es les crimes de guerre et contre l’humanitĂ© ? Martine Monville 14 rue de la JourdiniĂšre 45470 RĂ©brĂ©chien


Le TMG appelle au Washington Media Group de mettre de la pression sur les autoritĂ©s tunisiennes en matiĂšre de libertĂ© d’expression


31 mai 2010 SOURCE: Le groupe d’observation de la Tunisie (TMG/IFEX) – Les membres du TMG ont Ă©crit au Washington Media Group pour l’inviter Ă  saisir l’opportunitĂ© que constitue sa nouvelle relation avec la Tunisie pour signaler au gouvernement de ce pays que le meilleur moyen d’amĂ©liorer son image Ă  l’Ă©tranger est simplement d’Ă©lever ses pratiques au niveau des standards internationaux en matiĂšre de droits de l’homme et de libertĂ© d’expression: Gregory Vistica, Fondateur et prĂ©sident Washington Media Group 525 9th Street, NW Suite 800 Washington DC 20004 202.628.1280 bureau 202.628.1218 fax info (@) WashingtonMedia.com http://www.washingtonmedia.com cc. John Leary, Executive Vice President (jleary (@) washingtonmedia.com) Le 31 mai 2010 Cher M. Vistica, Selon un communiquĂ© de presse publiĂ© par le Washington Media Group le 17 mai dernier, le gouvernement tunisien a engagĂ© votre organisation pour le reprĂ©senter aux États-Unis. Nous, les vingt membres du Groupe d’observation de la Tunisie (TMG), vous Ă©crivons aujourd’hui pour vous informer que, si la Tunisie a peut-ĂȘtre rĂ©cemment Ă©mergĂ© comme une “success story dans le monde des affaires”, comme l’indique votre communiquĂ© de presse, son bilan en matiĂšre de droits humains est extrĂȘmement pauvre et contredit les affirmations du gouvernement tunisien que le pays est sur la voie du progrĂšs, quelque soit par ailleurs le dĂ©veloppement de la Tunisie dans d’autres secteurs. Le TMG est une coalition de vingt membres de l’Échange international de la libertĂ© d’expression (IFEX), le rĂ©seau mondial de la libertĂ© d’expression. En dĂ©pit d’un discours officiel sous le rĂ©gime du PrĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali selon lequel il n’y a pas de “lignes rouges” en Tunisie, des voix critiques ont Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement agressĂ©es par un large Ă©ventail de tactiques, y compris le harcĂšlement, les agressions physiques et l’emprisonnement. Ironiquement, le PrĂ©sident Ben Ali a saluĂ© la “volontĂ© de la Tunisie de garantir les principes de la libertĂ© et de la dĂ©mocratie” dans un message du 3 mai 2010 envoyĂ© au PrĂ©sident du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et au PrĂ©sident de l’Association tunisienne des Ă©diteurs de journaux en l’honneur de la journĂ©e mondiale de la libertĂ© de la presse, selon l’agence de presse officielle Tunis Afrique Presse (TAP). Le PrĂ©sident Ben Ali y prĂ©tend que le secteur de l’information en Tunisie a Ă©tĂ© autorisĂ© Ă  “assumer pleinement son rĂŽle dans le cadre de la libertĂ© d’opinion et d’expression et du sens de responsabilitĂ©, sans aucune forme d’instructions ou de supervision.” Malheureusement, nous avons constatĂ© une rĂ©alitĂ© bien diffĂ©rente. Au cours des six derniĂšres annĂ©es, les organisations membres du TMG ont relevĂ© de nombreuses violations Ă  l’encontre des journalistes et des dĂ©fenseurs des droits de l’Homme qui ont dĂ©noncĂ© la corruption, abordĂ© la question du mĂ©contentement de l’opinion publique par rapport aux politiques publiques ou qui ont simplement critiquĂ© le PrĂ©sident Ben Ali et son rĂ©gime. Fahem Boukadous, journaliste pour la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision satellitaire Al-Hiwar Al-Tunisi, a Ă©tĂ© accusĂ© de “formation d’association criminelle susceptible d’attentat contre les personnes” Ă  la suite de ses reportages sur les manifestations contre le chĂŽmage et la corruption dans la ville miniĂšre de Gafsa en 2008. Il a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  quatre ans de prison, mais est en libertĂ© en attendant une autre audience Ă  Gafsa le 22 juin. Ses avocats craignent que sa peine soit susceptible d’ĂȘtre confirmĂ©e aprĂšs que la peine de prison d’un activiste ait Ă©tĂ© Ă©galement confirmĂ©e par le mĂȘme tribunal Ă  Gafsa. Selon un article du 19 mai de la TAP, le gouvernement tunisien dĂ©battrait d’un projet de loi qui pĂ©naliserait tout Tunisien qui “contacte dĂ©libĂ©rĂ©ment des partis Ă©trangers Ɠuvrant pour porter atteinte aux intĂ©rĂȘts vitaux de la Tunisie”, avec une possible peine de prison maximale de 5 ans en temps de paix et de 12 ans en temps de guerre. Il est envisageable que cette loi soit utilisĂ©e pour cibler les Tunisiens qui rencontrent des ONG internationales ayant appelĂ© l’Union europĂ©enne Ă  rĂ©examiner les accords commerciaux prĂ©fĂ©rentiels la liant Ă  la Tunisie en raison des piĂštres rĂ©sultats du pays en matiĂšre de droits de l’homme. Le contrĂŽle et la surveillance des journalistes indĂ©pendants et des militants des droits humains est largement rĂ©pandu et gĂ©nĂ©ralisĂ© en Tunisie. Les journalistes sont frĂ©quemment suivis par des policiers en civil. Leurs tĂ©lĂ©phones sont sur Ă©coute et leur correspondance est interceptĂ©e. La libertĂ© de mouvement des journalistes qui critiquent le PrĂ©sident ou ses politiques est entravĂ©e. Ils sont souvent exclus des manifestations officielles. Parfois, ils sont enlevĂ©s et battus ou emprisonnĂ©s par le truchement d’accusations criminelles selon toute apparence montĂ©es de toute piĂšce. La Tunisie est peut-ĂȘtre, comme le relĂšve votre communiquĂ© de presse, un important alliĂ© des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme international, mais la Tunisie a Ă©galement utilisĂ© la sĂ©curitĂ© nationale pour justifier la rĂ©pression de toute critique ou opinion politique divergente. L’Intelligence Unit du journal The Economist a classĂ© la Tunisie au 141Ăš rang (sur 167 pays) dans son Index 2008 de la dĂ©mocratie. Nous invitons le Washington Media Group Ă  saisir l’opportunitĂ© que constitue sa nouvelle relation avec la Tunisie pour signaler au gouvernement de ce pays que le meilleur moyen d’amĂ©liorer son image Ă  l’Ă©tranger est simplement d’Ă©lever ses pratiques au niveau des standards internationaux en matiĂšre de droits de l’homme et de libertĂ© d’expression garantis par la Constitution et notamment par l’Article 19 de la DĂ©claration universelle des droits de l’homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Polir la façade dĂ©mocratique du pays sans admettre les changements nĂ©cessaires qui doivent ĂȘtre faits revient Ă  porter atteinte Ă  ceux qui luttent, parfois au pĂ©ril de leur vie, pour s’assurer que les droits de l’Homme universels soient respectĂ©s en Tunisie. AprĂšs son lancement public le 7 juin 2010, nous vous ferons parvenir une copie du dernier rapport de mission du TMG en Tunisie. Cordialement, Pour tout renseignement complĂ©mentaire: Le groupe d’observation de la Tunisie Rohan Jayasekera, Chair c/o Index on Censorship London United Kingdom rj (@) indexoncensorship.org tĂ©l: +44 20 7324 2522 Le groupe d’observation de la Tunisie http://ifex.org/tunisia/tmg/ Arabic Network for Human Rights Information ARTICLE 19: Global Campaign for Free Expression Bahrain Center for Human Rights Cairo Institute for Human Rights Studies Canadian Journalists for Free Expression Cartoonists Rights Network International Egyptian Organization For Human Rights Index on Censorship FĂ©dĂ©ration Internationale des Journalistes International Federation of Library Associations and Institutions International PEN Writers in Prison Committee International Press Institute International Publishers Association Journaliste en danger Maharat Foundation (Skills Foundation) Media Institute of Southern Africa Norwegian PEN Association mondiale de radiodiffuseurs communautaires Association Mondiale des Journaux et des Éditeurs de MĂ©dias d’Information World Press Freedom Committee of Freedom House


TMG appeals to Washington Media Group to pressure Tunisian government on press freedom

 


 

31 May 2010 SOURCE: IFEX Tunisia Monitoring Group (TMG/IFEX) – Members of the TMG wrote an open letter inviting the Washington Media Group to take the opportunity of its new relationship with Tunisia to point out to the government that the best way to improve its image abroad is to simply bring its practices up to international standards of basic human rights: Gregory Vistica, Founder and President Washington Media Group 525 9th Street, NW Suite 800 Washington DC 20004 202.628.1280 office 202.628.1218 fax info (@) WashingtonMedia.com http://www.washingtonmedia.com cc. John Leary, Executive Vice President (jleary (@) washingtonmedia.com) 31 May 2010 Dear Mr. Vistica, According to a press release issued by the Washington Media Group on 17 May, the Tunisian government has hired your organisation to represent it in the United States. We, 20 members of the Tunisia Monitoring Group (TMG), are writing today to note that while Tunisia may recently have emerged as an “international business success story,” as suggested in your press release, its human rights record is extremely poor and undermines the country’s claims to progress, no matter how much development Tunisia has seen in other sectors. The TMG is a coalition of 20 members of the International Freedom of Expression eXchange (IFEX) network of press freedom and freedom of expression organisations. Despite the official discourse under President Zine El Abidine Ben Ali’s regime that there are no “red lines”, critical voices have routinely been assailed through a wide range of tactics, including harassment, physical assault and imprisonment. Ironically, President Ben Ali hailed Tunisia’s “will to secure the principles of freedom and democracy” in a 3 May message sent to the chairman of the National Union of Tunisian Journalists (SNJT) and the chairman of Tunisia’s Association of Newspaper Editors in honor of World Press Freedom Day, according to the official Tunis Afrique Presse News Agency (TAP). President Ben Ali claimed that the Tunisian information sector had been allowed to “fully assume its role as part of the freedom of opinion and expression and the sense of responsibility, without any kind of instructions or supervision whatsoever.” Unfortunately, we have encountered a far different reality. Over the past six years, TMG members have recorded numerous violations against journalists and other human rights defenders who have exposed corruption, revealed public dissatisfaction with policies, or otherwise criticised President Ben Ali and his regime. Fahem Boukadous, a reporter for the satellite TV station Al-Hiwar Al-Tunisi, was accused of “forming a criminal association liable to attack persons” following his reports on demonstrations against unemployment and corruption in the mining town of Gafsa in 2008. He was sentenced to jail for four years, but is free pending another hearing on 22 June, where his lawyers fear his sentence is likely to be upheld after a local activist’s prison sentence was likewise upheld by the same court in Gafsa. In a recent development, according to a 19 May article from the TAP, the Tunisian cabinet is debating a draft law that will penalise any Tunisian who “deliberately contacts with foreign sides instigating to harm Tunisia’s vital interests,” with a possible prison sentence of up to five years in peacetime, and 12 years in war. It is conceivable that such a law will be used to target Tunisians who meet with international activist groups, which have urged the European Union to reconsider preferential trade agreements with Tunisia because of the country’s poor human rights performance. The monitoring and surveillance of independent journalists and human rights activists is widespread and pervasive in Tunisia. Journalists are frequently followed by plainclothes security officers, and have their phones tapped and their correspondence intercepted. Journalists who voice criticism of the President or his policies are often prevented from travelling and excluded from official events. Sometimes they are abducted and beaten, or jailed on apparently fabricated criminal charges. Tunisia may well be, as your press release notes, an important United States ally in the fight against global terrorism, but it has also used national security to justify the suppression of any criticism or divergent political opinion. The Economist Intelligence Unit ranked Tunisia 141 out of 167 countries in its 2008 Democracy Index. We invite the Washington Media Group to take the opportunity of its new relationship with Tunisia to point out to the government that the best way to improve its image abroad is to simply bring its practices up to international standards of basic human rights, as guaranteed by the Constitution as well as by Article 19 of the Universal Declaration of Human Rights and the International Covenant on Civil and Political Rights. To polish the country’s democratic façade without acknowledging changes that need to be made is to undermine those struggling, at great personal risk, to ensure that basic, universal human rights are respected in Tunisia. We will send you the report from the latest TMG mission to Tunisia when it is launched on 7 June 2010. Yours Faithfully, For more information: IFEX Tunisia Monitoring Group Rohan Jayasekera, Chair c/o Index on Censorship London United Kingdom rj (@) indexoncensorship.org Phone: +44 20 7324 2522 IFEX Tunisia Monitoring Group http://ifex.org/tunisia/tmg/ Arabic Network for Human Rights Information ARTICLE 19: Global Campaign for Free Expression Bahrain Center for Human Rights Cairo Institute for Human Rights Studies Canadian Journalists for Free Expression Cartoonists Rights Network International Egyptian Organization for Human Rights Index on Censorship International Federation of Journalists International Federation of Library Associations and Institutions International PEN Writers in Prison Committee International Press Institute International Publishers Association Journaliste en danger Maharat Foundation (Skills Foundation) Media Institute of Southern Africa Norwegian PEN World Association of Community Radio Broadcasters World Association of Newspapers and News Publishers World Press Freedom Committee of Freedom House


Rapport Tunisie : Les organisations « Alibis » du pouvoir  un cas le FAUX  PARTI  VERT « PVP »


 I) Situation gĂ©nĂ©rale La coordination des associations indĂ©pendantes qui regroupe les femmes dĂ©mocrates (ATFD), la ligue tunisienne des droits de l’homme, le conseil des libertĂ©s et l’AFTURD  a organisĂ© une confĂ©rence de presse le 12/09/2009 et a soutenu le syndicat  national des journalistes. Mme Sana Ben Achour, a rappelĂ© que « Le Hold-up organisĂ© par le pouvoir sur les organisations indĂ©pendantes est une spĂ©cialitĂ© tunisienne, car l’Etat ne supporte plus l’existence des organisations  indĂ©pendantes »[1].   Le recours Ă  cette politique de dĂ©stabilisation de la sociĂ©tĂ© civile et de l’opposition est le rĂ©sultat de plusieurs situations, principalement trois. PremiĂšrement : la faiblesse de l’adhĂ©sion populaire Ă  la politique du pouvoir, malgrĂ© le tapage mĂ©diatique du parti hĂ©gĂ©monique «EttajamĂŽ Eddoustouri » (ce parti est au pouvoir depuis l’indĂ©pendance 1956 sans aucune  alternance) et de ses organisations  satellites. DeuxiĂšmement : la dĂ©sunion de l’opposition dĂ©mocratique, car elle est traversĂ©e par des courants idĂ©ologiques et politiques divers. TroisiĂšmement : l’absence  d’un programme de changement, et d’un projet de  sociĂ©tĂ© propre Ă  cette opposition  unifiĂ©e. Mais avant d’analyser, de pĂ©nĂ©trer le mĂ©canisme des organisations  du gouvernement  et de dĂ©montrer  leur fonctionnement ainsi que le rĂŽle  de leur « chef », nous voulons attirer l’attention de nos amis qui ne cessent de nous demander, pourquoi nous sommes laissĂ©s entraĂźner sur le terrain de la critique acerbe du pouvoir et de ses mĂ©thodes et dĂ©rives. Nous rĂ©pondons d’abord que nous sommes les premiĂšres victimes de ces dĂ©rives n’a- t-on pas fait hold-up sur notre parti « Tunisie Verte » ? Premier parti Ă©cologique, la « Tunisie Verte » est comme le dit le proverbe arabe « ÙˆŰ§Ù„ŰšŰ§ŰŻŰŠ ŰŁŰžÙ„Ù… »[2]. Et puis nous sommes un parti politique et nous avons choisi de dĂ©fendre l’écologie politique et ses idĂ©es nouvelles. Ainsi nous avons rĂ©ussi depuis notre existence Ă  dĂ©montrer que la politique du pouvoir  Ă©cologique n’est que  de la pacotille. Sa conception de l’écologie et du dĂ©veloppement  durable se limite (dans le jeu du marchĂ©) Ă  redorer son blason, en invitant ceux qui brandissent des banderoles Ă©cologiques pour couvrir ses opĂ©rations financiĂšres douteuses avec les hommes d’affaires,  les sociĂ©tĂ©s polluantes et apparaĂźtre devant l’occident avec des habits modernes adhĂ©rents Ă  l’esprit du temps »[3]. Telle est la situation en Tunisie aprĂšs le hold-up sur « Tunisie Verte » et « bien avant » : l’opposition est affaiblie par la rĂ©pression et la sociĂ©tĂ© civile est exposĂ©e aux attaques continues, face Ă  un pouvoir diminuĂ© de jour en jour par les effets de la dĂ©gradation de la qualitĂ© de vie et de l’environnement [4] par les « affaires », le montage des fortunes  nĂ©potiques, la dette extĂ©rieure multipliĂ©e par quatre depuis vingt ans, la fuite des capitaux Ă©valuĂ©e depuis 2002 Ă  1,7 milliards de dollars par an , le chĂŽmage des jeunes, et la mainmise sur la presse et les mass mĂ©dia.   II) Les Organisations « ALIBIS » du pouvoir Mais quel est le rĂŽle  jouĂ© par les agents du gouvernement et leurs organisations ? En effet, ils jouent un rĂŽle dangereux. Ils sont l’Alibi de ce  pouvoir. Il les sort de sa poche Ă  l’image d’un prestidigitateur, face Ă  ses contradicteurs  et partenaires Ă©trangers  pour justifier ses dĂ©rives. Et nous nous expliquons. L’image  la plus indiquĂ©e s’est dĂ©roulĂ©e lors de la rĂ©union  de la troisiĂšme  session  du sous- comitĂ© des Droits de l’Homme, Tunisie / Union europĂ©enne le 25 FĂ©vrier 2010, notre ami Khemais Chamari[5] a lucidement dĂ©crit cette rĂ©union et nous le citons « le pouvoir prĂ©fĂšre, en effet plus que jamais, mettre en avant les organisations vĂ©ritablement  gouvernementales porte-paroles de la « sociĂ©tĂ© servile »  opposĂ©e Ă  la sociĂ©tĂ© civile indĂ©pendante. C’est ainsi que lors de la troisiĂšme session l’accent Ă  Ă©tĂ© mis, par en faire une promotion pour le moins abusive d’une nouvelle association alibi sur la rĂ©insertion des anciens dĂ©tenus, une structure quasi- Ă©tatique »[6] Avant cette rĂ©union et Ă  Bruxelles, lors  du dĂ©bat sur le nouveau statut  demandĂ© pas le gouvernement tunisien une dĂ©lĂ©gation  de la « sociĂ©tĂ© servile » du pouvoir a dĂ©barquĂ©, pour la figuration. Parmi la dĂ©lĂ©gation, figure Mme M’Bazia, habillĂ©e cette fois en vert dĂ©signĂ©e « dĂ©putĂ©e Verte» aux Ă©lections 2009. Madame la dĂ©putĂ©e est en fait une transfuge qui se promĂšne de parti en parti. Au dĂ©but elle a adhĂ©rĂ© au parti « MDS » pour devenir plus tard dĂ©putĂ©e du  « PUP » et finalement parachutĂ©e en 2009 chez les « verts » du parti fantoche. Qu’on est –il donc du  chef  et de son organisation le parti fantoche « PVP ». Il Ă©tait destourien au dĂ©but de sa « carriĂšre professionnelle », comme aide-soignant Ă  l’hĂŽpital SALAH AZAIEZ ou il a adhĂšre Ă  la cellule professionnelle du « destour » jusqu’au jour ou MaĂźtre Mounir El Beji, un jeune avocat destourien  a dĂ©cidĂ© de crĂ©er un parti libĂ©ral en 1988.  Il a fait appel Ă  lui pour remplacer un absent de sa liste des membres fondateurs. Comment  a –t-il grimpĂ© les Ă©chelons de ce parti ? Personne ne le sait, en tout cas le jour de la remise du rĂ©cĂ©pissĂ© du faux « Parti Vert » il Ă©tait encore dĂ©putĂ© reprĂ©sentant le « PSL » au parlement.   III )Le Hold-up sur le parti « Tunisie Verte » Le premier journaliste tunisien qui a Ă©crit sur le « Hold-up » et l’a appelĂ© comme tel est notre ami Rachid Khechana du journal « El Mawkef » le lendemain du douloureux Ă©vĂ©nement  pour tous les verts en Tunisie, il a rĂ©digĂ© un article pour le journal Londonien « El Hayet » et a relatĂ© cette attaque contre les verts tunisiens. Depuis des journaux arabes et sites WEB  ont parlĂ© de cette nouvelle dĂ©rive du pouvoir dictatorial. Seulement  aujourd’hui nous vous citons un paragraphe d’un article rĂ©digĂ© par notre ami Adel Hadj Salem du journal «El-Wihda »[7] : « La lĂ©galisation d’un parti Ă©cologique en Tunisie, est un Ă©vĂšnement attendu depuis  des annĂ©es, seulement ce qui nous a surpris, c’est le visa accordĂ© Ă  des personnes imprĂ©vues, que l’observateur politique ne lui reconnaĂźt aucun  intĂ©rĂȘt pour l’écologie.  Aucun observateur avisé  n’est au courant que cette personne a prĂ©sentĂ© une demande de visa. Tandis que  nous savons qu’un autre groupe a prĂ©sentĂ© une demande de lĂ©galisation  depuis deux ans et que ce groupe est  constitué  de militants connus  par leurs appartenances Ă  la gauche tunisienne depuis trois dĂ©cennies » Le jour de la remise du rĂ©cĂ©pissĂ© du faux parti vert ( 3  mars 2006) au ministĂšre de l’intĂ©rieur, son nouveau secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral dĂ©signĂ© par le ministre de l’intĂ©rieur, a fait la dĂ©claration suivante reprise par l’AFP  (11 mars 2006), oĂč il « affirme privilĂ©gier l’interaction avec les organes de l’état et les diffĂ©rents  pouvoirs publics pour la rĂ©alisation des objectifs ». Mais  cette « interaction » a vite enfoncĂ© Khammassi et son petit groupe dans la collaboration totale avec les organes du pouvoir. Ainsi est apparu le vĂ©ritable objectif du pouvoir en installant le faux parti vert sur la scĂšne politique. Il s’agit de barrer la route Ă  la reconnaissance du vĂ©ritable parti « vert », « Tunisie Verte » et de l’empĂȘcher de participer Ă  la vie politique du pays. Le « PVP » est devenu l’alibi Ă©cologique du pouvoir. Mais depuis sa crĂ©ation le parti « Tunisie Verte » n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  rallier l’opposition dĂ©mocratique, et a fait parti de la coalition  dĂ©mocratique de gauche aux Ă©lections municipales de  2005 [8].   IV) Le congrĂšs  fallacieux du parti fantoche « PVP » AprĂšs maintes hĂ©sitations, le ministĂšre de l’intĂ©rieur a donnĂ© son feu vert  pour la tenue de ce congrĂšs le 12 et 13 dĂ©cembre 2008. Le parti « Tunisie Verte »  a vite dĂ©noncĂ© cette nouvelle manoeuvre du pouvoir  dans un communiquĂ© paru Ă  « Ettariq Eljadid »[9]  Ce congrĂšs a Ă©tĂ© boycottĂ© par toute la sociĂ©tĂ© civile et l’opposition dĂ©mocratique.  Il a Ă©tĂ© marquĂ© par plusieurs faits : a) L’absence  quasi- totale de 6 ou 7 membres fondateurs, b) aucun parti Vert du mouvement Global  Greens n’a assistĂ© Ă  ce congrĂšs, c) 2 Partis Verts arabes de complaisance sont prĂ©sents, le parti Vert Ă©gyptien, dirigĂ© par un gĂ©nĂ©ral Ă  la retraite et le parti Vert du Maroc qui a ralliĂ© le parti du roi, le vĂ©ritable parti vert du Maroc  dirigĂ© par notre amie Fatima Alaoui a refusĂ© d’assister. Cet Ă©chec n’a pas empĂȘchĂ© la nouvelle recrue du « PVP », Mme F. Charkaoui, de dĂ©verser son venin sur les Verts en prĂ©sentant avec fanfaronnade le dĂ©roulement du congrĂšs[10] et nous la citons « au moment ou les malheureux  «vrais fantoches » continuent Ă  gĂ©mir aux bras obscurantistes  d’une gauche «gauche » qui a non seulement perdu de son aura mais n’arrive  mĂȘme plus Ă  convaincre plus de 0,3% de l’électorat au mĂȘme moment ou il ne cesse de vendre leur Ăąme au diable mĂȘme le moins offrant, pour une poignĂ©e d’Euros, au plus un billet  d’avion  aller retour Rio ou Paris  avec sĂ©jour compris
 » Etc Nous laissons le commentaire Ă  MaĂźtre Khaled Krichi membre actif des jeunes avocats «  le moment est arrivĂ© au mouvement Ă©colo et les Verts d’organiser au mois de dĂ©cembre Ă©coulĂ© Ă  Tunis le 1er congrĂšs constitutif  de ce qu’on a appelĂ© « l’appareil des Verts  pour le progrĂšs » – Le pouvoir a octroyĂ© Ă  ce congrĂšs tous les moyens matĂ©riels. Tous les congressistes sont des adhĂ©rents aux cellules destouriennes (parti au pouvoir) et Ă  la  fin de ce faux congrĂšs, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti fantoche a annoncĂ© son soutien au candidat du parti hĂ©gĂ©monique aux Ă©lections 2009. Ainsi est nĂ© cet appareil,  c’est une fausse copie pour attaquer la copie originale le parti «Tunisie Verte »[11]. AprĂšs ce congrĂšs  deux membres du « bureau politique du parti fantoche « PVP » » ont dĂ©missionnĂ©. Il s’agit de maitre Brahim Latrach et du docteur Khaled Kabous. Les deux dĂ©missionnaires ont Ă©voquĂ© dans leur dĂ©mission[12] : l’incompĂ©tence du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, l’absence de dĂ©mocratie et de programme, le rĂŽle occulte jouĂ© par le gendre du responsable fantoche et de sa nouvelle  recrue F. Charkaoui. Avant de clore ce chapitre nous tenons Ă  faire rĂ©veiller F. Charkaoui de ses rĂȘves « clochmerldesques » et nous citons  un court paragraphe d’un texte rĂ©digĂ© par la journaliste française de RFI, Marie laure Josselin , ce texte est intitulĂ© « Les premiers pas de l’écologie  politique en Afrique » : « En Afrique , l’écologie a aussi pris une forme d’opposition, capable de faire trembler les pouvoirs qui ont pour certains mis en place des partis verts fantoches comme en Tunisie, alors que le parti reconnu par les mouvements Ă©cologiques mondiaux ne l’est pas par le rĂ©gime » (www.rfi.fr) le 15/02/2010   V) Les Ă©lections 2009 Avant ces Ă©lections et aprĂšs son congrĂšs le « secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti fantoche du PVP »  a dĂ©clare au journal le Temps et nous le citons « le congrĂšs s’est prononcĂ© pour le soutien  de la candidature de Ben Ali pour 2009, car nous voudrions exprimer toute notre considĂ©ration et toute  notre reconnaissance  pour  un brillant parcours Ă  la tĂȘte de notre nation et pour souligner la bonne  gouvernance  dont bĂ©nĂ©ficie la Tunisie depuis plus de 22 ans »[13]. Dans une interview au journal Ettariq Eljadid [14] Le coordinateur national du parti  « Tunisie Verte » a annoncĂ© le soutien du parti Vert  Ă  la candidature aux Ă©lections  prĂ©sidentielles 2009 du SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Parti Ettajdid candidat de l’union de la gauche. Auparavant le parti « Tunisie Verte » a soulignĂ© dans un communiqué  « la dĂ©mocratie a besoin d’institutions fortes et non d’homme fort et providentiel »  VoilĂ  pourquoi le pouvoir a initiĂ© le congrĂšs du parti fantoche « PVP ». Il s’agit bel et bien des Ă©lections 2009 et 2010 prĂ©sidentielle  lĂ©gislative et puis municipale. Dans le journal le «Tunisien » du parti fantoche « PVP »[15], il est clairement dit en deuxiĂšme page et en gros « Le parti Vert pour le progrĂšs appuie la candidature du prĂ©sident Ben Ali  aux Ă©lections 2009 » et en bas de la page. « Parmi les principales dĂ©cisions qui ont clĂŽturĂ© le congrĂšs, il est  dĂ©clarĂ© dans notre motion  gĂ©nĂ©rale, politique et Ă©lectorale le soutien Ă  la candidature du prĂ©sident B. Ali  aux Ă©lections prĂ©sidentielles » Une dĂ©pĂȘche de l’agence officielle (TAP), le « PVP » aprĂšs la rĂ©union de son bureau politique » du 27 Avril  2008, confirme « La dĂ©cision de soutien Ă  la candidature  de Ben Ali  aux Elections  prĂ©sidentielles s’est basĂ©e sur les arguments Ă  la fois rĂ©alistes et lĂ©gitimes
 le bureau politique exprime sa considĂ©ration et son soutien au PrĂ©sident Ben Ali un grand l’homme  d’Etat, digne de respect et d’égard». Le 26  Mai 2009 le parti  « Tunisie Verte » a adressĂ© une lettre au ministre de l’intĂ©rieur pour lui rappeler les dĂ©marches rĂ©pĂ©tĂ©es pour l’enregistrement du parti au journal officiel et pour participer Ă  la vie politique du pays comme l’exige l’article 8 de la constitution et la loi du 3 Mai 1988. Aucune rĂ©ponse  n’est parvenue Ă  cette lettre Ă  ce  jour.   VI ) Le parti fantoche PVP  et les droits de l’homme en Tunisie Le « secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti fantoche PVP » n’évoque  les problĂšmes des droits de l’homme et de la ligue tunisienne que pour insulter les militants et les sympathisants de cette premiĂšre organisation de dĂ©fense des droits de l’homme en Afrique et dans le monde arabe. Il ne cesse dans ses dĂ©clarations de traiter, les mouvements politiques et associations qui soutiennent la ligue de « traĂźtres Ă  la nation et Ă  la solde de l’étranger » !! Dans chaque dĂ©claration, il rĂ©pĂšte machinalement les thĂšses  du pouvoir (ministĂšre de l’intĂ©rieur) qui ne voit dans la lutte des citoyens pour la libertĂ© et l’amĂ©lioration  des conditions de leur vie, qu’une « manipulation  de l’étranger ». En Ă©voquant l’ennemi extĂ©rieur pour attaquer et couvrir l’attaque de la population de Redeyef  dans le bassin  minier de Gafsa, le pouvoir a perdu  sa raison d’ĂȘtre. Le parti  fantoche  (PVP) et toutes les organisations  proches du pouvoir ont appuyĂ© la rĂ©pression Ă  Redeyef. Ils ont tous soutenu dans leur dĂ©claration la rĂ©pression et les  procĂšs qui ont suivi la  rĂ©pression !! Dans une dĂ©claration au journal « Echourouk. » [16]  Le « secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti fantoche PVP » rĂ©pondant Ă  une question concernant les dĂ©nonciations des dĂ©rives du pouvoir par la sociĂ©tĂ© civile  mondiale, a dit «c’est un scandale dans les rapports d’Etat Ă  Etat qu’un Ă©tat cherche Ă  s’ingĂ©rer dans les affaires d’un autre Ă©tat
 ces voix  qui s’élĂšvent prennent la Tunisie pour un pays colonisĂ©, pour lui dicter sa conduite et lui imposer leur domination
 le discours du PrĂ©sident de la RĂ©publique dĂ©fend l’indĂ©pendance du pays et de ses intĂ©rĂȘts et refuse toute ingĂ©rence de la part de quelques traĂźtres aux pays Ă  la solde de l’étranger qui n’ont pas pu s’imposer sur la scĂšne politique du pays, nous dĂ©nonçons tous ces comportements » Ainsi Khamassi et son groupe tout en appuyant la rĂ©pression ignore les rapports d’Etat Ă  Etat  et confond l’indĂ©pendance de la sociĂ©tĂ© civile de ces Etats.  Aux Partis Verts (français et EuropĂ©ens) qui ont soutenu la lutte de la population de Redeyef, les «journalistes du Tunisien » leur  ont rĂ©servĂ© toute leur mĂ©chancetĂ© et insulte.  Ainsi F. Charkaoui, s’adressant Ă  notre camarade CĂ©cile Duflot secrĂ©taire nationale des Verts français aprĂšs  sa visite de soutien Ă  Redeyef , a donnĂ© libre cours Ă  sa langue de vipĂšre et nous la citons  « CĂ©cile Duflot s’est chargĂ©e en personne de nous donner Ă  nous tous des leçons de morale
 en matiĂšre de dĂ©mocratie des  droits de l’homme et de pluralisme sur fond de contestations de Gafsa, Ă  bien de moments nous avons l’impression que Gafsa serait une circonscription de Villeneuve-Saint-Georges et Duflos maire de la ville. Gafsa n’est plus une colonie française
Alors Bas les masques et Haut les mains de nos affaires.[17] Nous pouvons citer d’autres articles, mais nous finissons par cet « aveu » d’un certain Nasralah et nous le citons « La plus Ă©tonnante bĂ©vue politique  de la SecrĂ©taire nationale du parti Ă©cologique français, c’est celle oĂč elle considĂšre notre parti PVP comme une crĂ©ation du ministĂšre de l’intĂ©rieur et ses adhĂ©rents des agents de sĂ©curitĂ© du mĂȘme ministĂšre !!![18]   VII) Le congrĂšs des Verts Africains Dans un Ă©ditorial du Tunisien le « secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti fantoche PVP » [19] parlant de la rĂ©union (du 25 au 24 juin 2009 au BĂ©nin (Bohican)  dĂ©clare : « le PVP » qui a participĂ© activement  Ă  la dĂ©claration  de la constitution du parti vert africain et en attendant Ă  ce que notre pays accueillera dans les mois qui approchent la tenue de la rĂ©union prĂ©paratoire de ce premier congrĂšs » !!? Nous pouvons affirmer de notre part que la prĂ©sence du « PVP » à  Bohican (BENIN) n’a pas Ă©tĂ© apprĂ©ciĂ©e et approuvĂ©e par le mouvement des Verts et par toutes les dĂ©lĂ©gations qui ont refusé  cette prĂ©sence.  Le parti « Tunisie Verte » a annoncé  sa participation effective Ă  cette rĂ©union  des Verts africains tout  en indiquant que la premiĂšre Charte des Verts africains stipule « le rejet des financements provenant des sources en conflit avec leurs visions et valeurs » ainsi que  « le refus de coopĂ©rer avec les dictatures et les organisations qui  leurs sont affiliĂ©es ». Le congrĂšs de Bohican(BENIN) a choisi unanimement le coordinateur national de Tunisie Verte membre du comitĂ© prĂ©paratoire du congrĂšs d’Ouganda. En refusant la prĂ©sence du parti fantoche le « PVP » au congrĂšs d’Ouganda  du 15  au 20 avril 2010, les Ă©cologistes  et les Verts africains ont fait  leur choix librement. Un mail a Ă©tĂ© adressĂ© au groupe fantoche  le 20 mai 2010 pour lui annoncer le rejet de sa demande de participer Ă  ce congrĂšs, sa demande a Ă©tĂ© adressĂ©e par F. Charkaoui le 15 mars 2010, elle a mĂȘme proposĂ© un « soutien financier ainsi que la liste de sa dĂ©lĂ©gation  composĂ©e de Khamassi,  F. Charkoui, Mohsen Ben Ahmed et d’un jeune vert qui sera dĂ©signĂ© ultĂ©rieurement. » Auparavant les Verts africains ont adressĂ© le 19 mars un questionnaire au « PVP » pour qu’il s’explique sur son soutien Ă  la dictature et sur ses positions concernant les droits de l’homme en Tunisie. Ce questionnaire est restĂ© sans rĂ©ponse !! Malheureusement F. Charkaoui  ne dit pas la vĂ©ritĂ©, en voulant expliquer cet Ă©chec, on le  constate dans son article toujours vĂ©nĂ©neux et nous la citons «Le parti des Verts pour le progrĂšs a dĂ©clinĂ© l’invitation qui lui est parvenue pour participer au congrĂšs des Verts d’Afrique pour les raisons relatives Ă  ses positions patriotiques ». Cependant voilĂ  que la fĂ©dĂ©ration des Verts d’Afrique se trouvait   depuis quelque annĂ©es dans l’incapacitĂ© pĂ©cuniaire de financer le tant attendu congrĂšs, elle a du se retourner Ă  ses partenaires europĂ©ens. Ces derniers ont imposĂ© leurs normes et leurs critĂšres sur l’ensemble  des congressistes Ă  inviter
 certains Verts europĂ©ens, notamment SuĂ©dois et Français ont radicalement  haussĂ© la barre encore plus haut  exigeant  que les parti verts africains soient Ă  l’image des Verts occidentaux radicaux  dans leur position vis-Ă -vis de leurs gouvernement respectifs et  critiques avec  virulence par rapport Ă  la situation des libertĂ©s fondamentales et les questions des droits de l’homme  dans les pays africains
 devant cette situation de totale dĂ©pendance et de subordination Ă  des entitĂ©s que les Verts tunisiens considĂšrent irresponsables, dominateurs et oppressives le parti vert fantoche « PVP » a dĂ©cidé  de boycotter le congrĂšs  africain « fantoche »  » Sans commentaires !! Ainsi de tous les temps, les oppositions  Ă  la dictature et Ă  la mal gouvernance ont connu leurs agents provocateurs. Les gouvernements non dĂ©mocratiques ont rĂ©ussi tant bien que mal Ă  semer quelques « graines » dans les rangs de l’opposition  et de la sociĂ©tĂ© civile  pour les contrĂŽler et les  manipuler. Ainsi des mouvements sociaux cĂ©lĂšbres et historiques ont  dĂ©couvert dans  les archives de la police des noms d’agents cĂ©lĂšbres.  La Stasi (police  secrĂšte  de l’ex- Allemagne de l’Est), aussi, recrutait dans le temps, ses agents dans les familles mĂȘme des activistes, dans leurs quartiers et parmi leurs voisins !!   Zitouni Mustapha Membre fondateur  « Tunisie Verte » E- mail : tunisie.verte@gmail.com Fax : 00.216.71.750.907

 
[1] -Mouatinoun (Hebdo), 16 septembre 2009 [2] – Est un juste celui qui a pris l’initiative d’une agression [3] Habib Maalouf. Es saffir  journal libanais. Notre ami , H. Maalouf a Ă©crit pendant les Ă©lections 2009 deux articles sur lev le holdup de  notre parti  « Tunisie Verte » Ă  lire sur le WEB d’Essaffir [4]  lire  notre manifeste  « Ă©cologie et droit de l’homme » Mouwatnoun janvier 2010  et Tunis news n° 3485,2010 [5] – ancien prisonnier politique, ex prĂ©sident de la ligue tunisienne de droit de l’homme , ancien dĂ©putĂ© de l’opposition, ami de Tunisie Verte, issu d’une famille de militants, son frĂšre Raouf et membre fondateur de « Tunisie verte » , son frĂšre Ezzeddine ancien sĂ©nateur a dĂ©fendu notre parti « Tunisie Verte » devant le sĂ©nat (la Chambre des conseillers).  [6] Ettariq Eljadid (GHĂ©bdo) 12 mars 2010 [7] – du journal ElWihda, le 2 avril 20065 [8] – Lire le communiquĂ© du 2 mars des partis PDP, le forum dĂ©mocratique, l’Initiative DĂ©mocratique  Tunisie Vert et le parti  du travail [9] – Ettariq Eljadid  « congrĂšs fallacieux 
 le 13/12/2008 [10] – Le  Tunisien n° 1 du 25  dĂ©c. 2008 . ce journal du « PVP »  est financĂ© par le pouvoir  [11] – Mouwatinoun Hebdo du 25 fĂ©vrier 2009 [12] Lire la dĂ©mission dans la quotidien Essabah du 6-9-2009 [13] Le Temps quotidien  du 22 juin 2009 [14] – Tariq El jadid du 13 dĂ©c. 2008 [15]  du 25 dĂ©c. 2008 [16] – du 26 Nov. 2009 [17] Journal le Tunisien, 12 fĂ©vrier 2009 (Les Verts français toujours Ă  l’assaut de la Tunisie [18] Le Tunisien  du 19 dĂ©c. 2009 [19] – Le Tunisien 9 Juillet 2009
 
 

ChĂšque en blanc Ă  Tunis


Traduction de l’espagnol par Abdelatif Ben Salem

 

L’Union EuropĂ©enne s’apprĂȘte Ă  rĂ©compenser une nouvelle fois la Tunisie en lui accordant le statut de « partenaire avancĂ© », que seul le Maroc a obtenu il y a deux ans. Ce statut permettra d’établir des relations plus avantageuses entre les Vingt-six pays membres de l’Union et le pays du Nord de l’Afrique.

 

La Tunisie a Ă©tĂ© le premier pays de la rive sud de la mĂ©diterranĂ© ayant souscrit Ă  un accord d’association avec l’UE. L’article 2 de cette Convention, Ă  l’instar de tous ceux qui ont Ă©tĂ© signĂ©s depuis, stipule que « Le respect des principes dĂ©mocratiques et des droits fondamentaux de l’homme (
) inspirent les politiques tant sur le plan intĂ©rieur que sur le plan extĂ©rieur de deux parties et constitue un Ă©lĂ©ment essentiel du prĂ©sent accord ».

 

Toutefois, la Tunisie , comme la majeure partie des pays mĂ©diterranĂ©ens signataires, continue depuis 15 ans, non seulement de tergiverser dans la mise en application des clauses relatives Ă  cet article,  mais vient de franchir un nouveau cap en montrant son peu d’empressement Ă  exĂ©cuter les recommandations europĂ©ennes. A preuve, deux exemples rĂ©cents : le MinistĂšre tunisien de l’IntĂ©rieur vient d’interdire une rĂ©union de commĂ©moration du trentiĂšme anniversaire de la fondation de la Ligue des Droits de l’Homme, derniĂšre ONG lĂ©gale et indĂ©pendante, qui continue, malgrĂ© les nombreux obstacles, de mener ses activitĂ©s. La Tunisie est le pays qui multiplie le plus d’entraves au monde au libre accĂšs Ă  Internet. Les grandes organisations internationales de dĂ©fense de droit de l’homme considĂšrent le rĂ©gime tunisien comme le plus dictatorial de tous les rĂ©gimes de l’Afrique du Nord, partenaires de l’UE – la Libye  n’a signĂ© aucun accord d’association avec l’Europe -.

 

En 2009 la prĂ©sidence suĂ©doise de l’UE n’a montrĂ© aucune hĂąte Ă  entamer des nĂ©gociations avec Tunis, en revanche, la PrĂ©sidence espagnole semble plus pressĂ©e d’ouvrir les pourparlers. Le secrĂ©taire d’Etat  aux affaires europĂ©ennes, Diego LĂłpez Garrido, prĂ©voie en effet la signature de l’Accord pour la fin de 2010, ignorant ainsi les appels lancĂ©s par des opposants tunisiens au rĂ©gime du prĂ©sident  Ben Ali. RĂ©unis Ă  Madrid au mois d’avril, ceux-ci ont demandĂ© Ă  l’Europe de s’abstenir de resserrer davantage les liens avec le rĂ©gime tunisien tant qu’il n’aura pas accompli de progrĂšs substantiels sur le plan dĂ©mocratique. En clair, accorder le statut de « partenaire avancé » Ă  la Tunisie et Ă  d’autres pays associĂ©s du sud sans contrepartie c’est leur signer un chĂšque en blanc pour maintenir leur systĂšme politique en totale opposition avec les principes europĂ©ens.  

Courtesy El PaĂ­s

 

(Source: Editorial d’El PaĂ­s (Quotidien – Espagne) , dimanche 30 mai 2010)


Le dernier rapport d’Amnesty et l’article 61 bis du Code pĂ©nal :

Il faut savoir raison garder


 

Par : Abdel Wahab Hani

 

 

Y a t il un lien entre le rapport annuel 2010 de l’organisation de dĂ©fense des droits humains Amnesty Internatioanl et le projet d’amendement de l’article 61 bis du code pĂ©nal dĂ©cidĂ© en Conseil des Ministres rĂ©uni au Palais prĂ©sidentiel de Carthage le 19 mai ? Cette mesure est-elle destinĂ©e Ă  durcir le ton entre le gouvernement et ses opposants ?

 

Cette interrogation qui agite une partie de l’élite et qui nous a Ă©tĂ© adressĂ© par les prĂ©sentateurs de la chaĂźne d’information Pan-Africaine du Nord Medi 1 Sat, basĂ©e Ă  Tanger au Maroc frĂšre.

 

L’un des prĂ©cieux outils de rĂ©flexion pour formuler une opinion JUSTE est de s’armer du sens de la mesure et de savoir raison garder.

 

Le rapport annuel d’Amnesty International :

 

La raison d’ĂȘtre d’une organisation de dĂ©fense des droits humains est de documenter et de dĂ©noncer les violations des droits de l’homme afin d’en assurer leur respect et leur promotion universelles. Amnesty International en est l’une des organisations les plus connues et les plus sĂ©rieuses en la matiĂšre. La dĂ©fense de la victime oĂč qu’elle soit par tout pouvoir quel qu’il soit, sans a-priori politique.

 

L’organisation n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  dĂ©noncer les violations commises par des dirigeants politiques ayant Ă©tĂ© eux mĂȘmes des victimes soutenues par l’organisation au moment oĂč leurs droits Ă©taient menacĂ©s par d’autres. Le cas de l’ancien rĂ©volutionnaire devenu tyran Ayatollah Khomeyni en illustre cette dĂ©marche de l’organisation.

 

Revenons au dernier rapport annuel 2010 qui recense les violations des droits humains dans l’ensemble de la planùte : Que trouve-t-on ?

 

Situation mondiale alarmante :

 

-81 Pays n’ont pas souscris Ă  la Cour PĂ©nale Internationale en ratifiant les Statuts de Rome, parmi eux 7 pays du G20 ;

 

-Des prisonniers d’opinion Ă©taient dĂ©tenus dans : 30% de l’ensemble des 159 pays couverts par le rapport, dont 42% des pays du G20 ;

 

-La libertĂ© d’expressionĂ©tait restreinte dans : 60% de l’ensemble des 159 pays Ă©tudiĂ©s, dont 53% des pays du G20 ;

 

-Des procĂšs inĂ©quitables ont Ă©tĂ© conduits dans : 35% de l’ensemble des pays Ă©tudiĂ©s, dont 47% dans les pays du G20 ;

 

Le tableau est des plus sombres sur l’ensemble de la planĂšte. Ce qui nĂ©cessite de doubler d’effort Ă  l’échelle planĂ©taire pour assumer le respect et la promotion effectives de tous les droits humains Ă  tous les membres de la famille humaine.

 

Que trouve-t-on dans la région Moyen Orient, Afrique du Nord  (MENA/MONA)?

 

Le rapport revient trĂšs largement dur la guerre criminelle livrĂ©e par l’occupation israĂ©lienne contre la population de Gaza, ainsi que sur la rĂ©pression sanglante des centaines de milliers de manifestants pacifiques par le pouvoir de M. Ahmadinejad, dont l’élection contestĂ©e a occasionnĂ© des fĂ©licitations Ă©logieuses, malheureusement, par certains vrais-faux ‘dĂ©fenseurs de la liberté’ auto-proclamĂ©s de chez nous se sentant ‘persĂ©cutĂ©s par le pire des rĂ©gimes’, Ă  savoir le notre, si l’on croit les incohĂ©rences de certains compatriotes aveuglĂ©s par les conforts psychiques de la victimisation maladive et Ă©ternelle.

 

Puis le rapport énumÚre les violations majeures dans la région :

 

-Les problĂšmes la flagrante« insĂ©curitĂ© permanente Ă  laquelle des millions de personnes sont confrontĂ©es au Moyen-Orient et en Afrique du Nord », avec des « divisions politiques, religieuses et ethniques profondes Ă  l’origine de pratiques intolĂ©rantes, d’injustices et de conflits violents dans lesquels ceux qui prĂ©conisent des rĂ©formes le font trop souvent Ă  leurs risques et pĂ©rils. Ces divisions et tensions ont Ă©tĂ© Ă©galement exacerbĂ©es par des ingĂ©rences Ă©trangĂšres dans la rĂ©gion, et tout particuliĂšrement par la prĂ©sence de troupes, ainsi que par les retombĂ©es de la crise financiĂšre au niveau mondial  ».

 

-La rĂ©pression de la dissidence est, selon Amnesty, une autre forme de l’insĂ©curitĂ© politique que connaĂźt la rĂ©gion. Elle s’exprime « par l’intolĂ©rance systĂ©matique des gouvernements envers toute critique et dissidence, mĂȘme pacifique ». L’organisation cite l’Arabie saoudite, la Libye et la Syrie oĂč « les gouvernements autoritaires ne laissent pratiquement pas de place Ă  la libertĂ© de parole ni Ă  des activitĂ©s politiques indĂ©pendantes ». D’autres exemples sont donnĂ©s en Egypte, en Cisjordanie ou la Fatah rĂ©prime le Hamas et Ă  Gaza oĂč le Hamas rĂ©prime le Fatah


 

-Les problĂšmes de « SĂ©curité » publique que posent le maintien de l’état d’urgence en Egypte et en Syrie, depuis des dĂ©cennies. Ce « qui confierait aux forces de sĂ©curitĂ© le pouvoir exceptionnel d’arrĂȘter des suspects, de les placer en dĂ©tention et de les maintenir au secret dans des conditions favorisant le recours Ă  la torture, entre autres formes de mauvais traitements ». Le rapport dĂ©nonce aussi le systĂšme de « justice militaire » soumis par l’occupation coloniale israĂ©lienne Ă  l’encontre des nos frĂšres palestiniens en Cisjordanie et le systĂšme discriminatoire israĂ©lien contre ceux de  Gaza.

 

-Le maintien de la peine de mort dĂ©noncĂ© par l’organisation depuis sa naissance, tout en soulignant, positivement, que « bien que des condamnations Ă  mort aient Ă©tĂ© prononcĂ©es en AlgĂ©rie, au Liban, au Maroc et en Tunisie, ces pays maintiennent un moratoire de facto sur les exĂ©cutions ».

 

-Les PrĂ©occupations d’ordre Ă©conomique, le logement et les moyens d’existence ont occupĂ© une place importante dans le rapport 2010, en revenant de nouveau sur les effets nĂ©fastes de la guerre israĂ©lienne « Plomb durci » et surtout le blocus criminel imposĂ© à  nos frĂšres palestiniens Ă  Gaza. L’organisation dĂ©nonce le blocus qui« n’était rien moins qu’un acte de violence, Ă  savoir l’imposition d’un chĂątiment collectif Ă  toute la population de Gaza ».

 

-La discrimination, notamment Ă  l’égard des femmes, ainsi qu’à l’égard des migrants dans les pays du golfe, en Libye et en AlgĂ©rie et des rĂ©fugiĂ©s palestiniens au Liban, reste une prĂ©occupation majeure de l’organisation. On y trouve aussi dans cette catĂ©gorie les tribus marginalisĂ©s politiquement au Qatar et les homosexuels qui seraient rĂ©primĂ©s en Egypte et en Irak pour leur orientation sexuelle.

 

-Rendre des comptes pour les crimes passĂ©s est une prĂ©occupation toujours d’actualitĂ© en 2010. L’organisation dĂ©nonce l’attitude du gouvernemental algĂ©rien qui « semblait plus dĂ©terminĂ© que jamais Ă  effacer de la mĂ©moire collective les disparitions forcĂ©es et les homicides perpĂ©trĂ©s dans les annĂ©es 1990 » ainsi que l’attitude du gouvernement syrien. Le fonctionnement des tribunaux irakiens qui jugent les crimes du passĂ© est critiquĂ©, tout comme les lenteurs dans la mise en Ɠuvre des« recommandations de la ‘Instance EquitĂ© et Liberté’ » au Maroc , ainsi que les lenteurs du gouvernement libanais Ă  coopĂ©rer avec « le Tribunal spĂ©cial pour le Liban, mis en place aux Pays-Bas ».

 

Ainsi se dessine le quotidien des droits humains dans la rĂ©gion, selon l’organisation.

 

Y a t il des avancés en matiÚre des droits humains en 2010 ?

 

Affirmatif, rĂ©pond l’organisation..

 

Amnesty Ă©numĂšre les avancĂ©es recensĂ©es sur trois niveaux. La Justice internationale avec le rĂŽle accrue de la « compĂ©tence universelle » pour « garantir la justice aux victimes et amener les responsables de violations des droits humains commises dans le passĂ© Ă  rendre compte de leurs actes » ; le recul de la peine de mort avec son abolition ou sa non exĂ©cution croissante ; l’ouverture Ă  la signature, en septembre dernier, du Protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits Ă©conomiques, sociaux et culturels, qui « est venu donner une impulsion Ă  la lutte contre la pauvretĂ© dans le monde ».

 

Concernant les diffĂ©rentes rĂ©gions du monde, Amnesty souligne des avancĂ©es majeures avec le rapport du juge Richard Gokdstone sur les crimes de guerre commises en marge de l’opĂ©ration « Plomb durci » conduite par IsraĂ«l contre la population de Gaza ; la crĂ©ation du Tribunal spĂ©cial pour le Liban, sur dĂ©cision du Conseil de SĂ©curitĂ© des Nations Unies pour juge les assassins de l’ancien Premier Ministre Rafik Hariri ; l’amĂ©lioration de la situation des femmes dans de nombreux pays de la rĂ©gion ; la percĂ©e des juges administratifs Ă©gyptiens accordant un droit fondamental au salaire minimum, comme droit fondamental au sens du Pacte international relatif aux droits Ă©conomiques , sociaux et culturels, auquel l’Egypte est parti.

 

Le chapitre sur la Tunisie est Ă  lire et Ă  situer dans ce contexte international, rĂ©gional et local. Nous ne sommes ni le « paradis sur terre » ni le « pire des pays ». Et plus prĂ©cisĂ©ment, la Tunisie est en avance sur de trĂšs nombreux pays de sa rĂ©gion dans le respect d’un grand nombre de droits fondamentaux. Les violations de certains droits et les manquements dans l’accomplissement d’autres ne doit pas inciter au nihilisme Ă©ternel accusateur ni au nĂ©gationnisme  Ă©ternel auto-satsifait.

 

Le gouvernement doit Ă©tudier sereinement les allĂ©gations d’Amnesty International et y rĂ©pondre, dans le respects de ses obligations internationaux et rĂ©gionaux ; les oppositions doivent raison garder s’abstenir de toue instrumentalisation politicienne du rapport qui le sortirait de sa fonction et de son essence mĂȘme de rapport d’une organisation de dĂ©fense des droits humains.

 

C’est dans cette sĂ©rĂ©nitĂ© et dans ce sens de la mesure que nous pouvons avancer sur la voie de la consĂ©cration effective et universelle de Tous les Droits pour Tous, en Tunisie et ailleurs dans la planĂšte, pour un monde meilleur.

 

 

L’amendement de l’article 61 bis du Code pĂ©nal :

 

Est-il un ajustement juridique nécessaire ou un outil de répression ?

 

Rappelons que cet amendement n’est pas le premier du Code pĂ©nal tunisien date, ni le dernier d’ailleurs.

 

Rappel historique et contexte historique de l’article 61 bis :

 

Le Code pĂ©nal tunisien, date, dans son organisation moderne, du 09 Juillet 1913, 5 Chaabane 1331 de l’HĂ©gire, date Ă  laquelle Sa MajestĂ© feu le Bey Mohamed Nacer Pacha Bey l’instaure par DĂ©cret beylical (ŰŁÙŽÙ…Ù’Ű±ÙŒ Űčَلِيٌّ), publiĂ© dans le Journal officiel (appelĂ© Ă  l’époque le Arra’id Arrasmi Lil-Bilad Attounosiyyah Ű§Ù„Ű±Ù‘ÙŽŰ§ŰŠŰŻ Ű§Ù„Ű±ŰłÙ…ÙŠ Ù„Ù„ŰšÙ„Ű§ŰŻ Ű§Ù„ŰȘÙ‘ÙÙˆÙ†ŰłÙŠÙ‘ÙŽŰ©) n° 73 de l’annĂ©e 1913, en date du 1er Octobre 1913.

 

Le Code a depuis Ă©tĂ© amendĂ© plus d’une trentaine de fois, avant d’ĂȘtre rĂ©organisĂ© par la Loi n° 2005-46 du 6 juin 2005, JORT n° 48, annĂ©e 2005, « portant approbation de la rĂ©organisation de quelques dispositions du Code pĂ©nal et de leur rĂ©daction ».

 

L’article 61 bis date de l’amendement du 10 Janvier 1957, 8 Joumada Al-Thaniyah 1367 de l’HĂ©gire, par DĂ©cret Beylical de Sa MajestĂ© feu le Bey Mohamed Lamine Pacha Bey, instituant un chapitre spĂ©cial sur les « Attentats contre la SĂ»retĂ© extĂ©rieure de l’Etat ».

 

Sa MajestĂ© feu le Bey Mohamed Lamine se basait alors sur l’avis de Son Conseil des Ministres et sur proposition de son Grand Ministre Chef du Gouvernement, feu le ZaĂŻm Habib Bourguiba, avant d’exposer les motifs de cet amendement : «  Entendu que pour garantir l’IndĂ©pendance du pays, des mesures adĂ©quates s’imposent pour assurer la SĂ»retĂ© extĂ©rieure du pays » (ÙˆŰ­ÙŠŰ«Ù يŰȘŰŁÙƒÙ‘ÙŽŰŻÙ Ù„Ű¶Ù…Ű§Ù†Ù ۧ۳ŰȘÙ‚Ù„Ű§Ù„ Ű§Ù„ŰšÙ„Ű§ŰŻ ۧŰȘÙ‘ÙŰźŰ§Ű°Ù Ű§Ù„Ű§ŰŹŰ±Ű§ŰĄŰ§ŰȘِ Ű§Ù„ÙƒÙÙŠÙ„Ű©Ù ŰšŰȘŰ­Ù‚ÙŠÙ‚Ù ŰŁÙ…Ù†Ù Ű§Ù„ŰŻÙ‘ÙŽÙˆÙ„Ű©Ù Ű§Ù„ŰźŰ§Ű±ŰŹÙŠ), avant de donner la teneur de l’amendement.

 

Ledit amendement de 1957 comporte un article Premier : « Nous avons complĂ©tĂ© le Code pĂ©nal tunisien comme suit »( ŰŁÙŽÙƒÙ’Ù…ÙŽÙ„Ù’Ù†Ű§ Ű§Ù„Ù…ŰŹÙ„Ù‘ÙŽŰ© Ű§Ù„ŰŹÙ†Ű§ŰŠÙŠÙ‘ÙŽŰ© Ű§Ù„ŰȘÙˆÙ†ŰłÙŠŰ©ÙŽ ÙƒÙ…Ű§ يَلي), et un article DeuxiĂšme chargeant le Grand Ministre Chef du Gouvernement et son Ministre de la Justice d’assurer l’application du dĂ©cret, ainsi que les nouveaux articles 60, 60 bis , 60 ter, 60 quater, 61, 61 bis, 61 ter, 61 quater, 62 et 62 bis, instituant le « Crime d’atteinte la SĂ»retĂ© extĂ©rieure de l’Etat ».

 

Que dit le l’article 61 bis(et non 61 comme le prĂ©tend la majoritĂ© des journaux de la place et certains supports de nouvelles technologies d’information), avant son amendement discutĂ© en Conseil des Ministres et qui devrait ĂȘtre prĂ©sentĂ© au Parlement dans les prochains jours ?

 

ART. 61 Bis :

« Est coupable d’atteinte Ă  la sĂ»retĂ© extĂ©rieure de l’Etat et puni des peines prĂ©vues Ă  l’article 62 du prĂ©sent code, tout Tunisien ou Etranger :

 

  1. Qui aura entrepris, par quelque moyen que ce soit, de porter atteinte Ă  l’intĂ©gritĂ© du territoire tunisien,
  2. Qui aura entretenu avec les agents d’une puissance Ă©trangĂšre des contacts dont le but ou le rĂ©sultat est de porter atteinte Ă  la situation militaire ou diplomatique de la Tunisie. »

Le gouvernement se propose d’ajouter Ă  l’aliĂ©na 2 de cet article 61 bis la motion « ou Ă©conomique », on devrait lire alors : « de porter atteinte Ă  la situation militaire ou diplomatique ou Ă©conomique de la Tunisie. »

 

Les commentateurs proches du gouvernement, notamment Kamel Ben Younes sur les colonnes du quotidien Assabah propriĂ©tĂ© d’un gendre du Chef de l’Etat de ses secondes noces, avance des dispositions similaires dans le Code pĂ©nal français, dans ses articles 410 et 411, Ă  titre d’exemple.

 

En effet l’article 410, Livre IV ‘Des crimes et dĂ©lits contre la nation, l’Etat et la paix rĂ©publicaine’, Titre Premier ‘Des atteintes aux intĂ©rĂȘts fondamentaux de la nation’ du Code pĂ©nal français dispose que :

 

« Les intĂ©rĂȘts fondamentaux de la nation s’entendent au sens du prĂ©sent titre de son indĂ©pendance, de l’intĂ©gritĂ© de son territoire, de sa sĂ©curitĂ©, de la forme rĂ©publicaine de ses institutions, des moyens de sa dĂ©fense et de sa diplomatie, de la sauvegarde de sa population en France et Ă  l’Ă©tranger, de l’Ă©quilibre de son milieu naturel et de son environnement et des Ă©lĂ©ments essentiels de son potentiel scientifique et Ă©conomique et de son patrimoine culturel. »

 

Son article 411 stipule dans son paragraphe 4 que : « Le fait d’entretenir des intelligences avec une puissance Ă©trangĂšre, avec une entreprise ou organisation Ă©trangĂšre ou sous contrĂŽle Ă©tranger ou avec leurs agents, en vue de susciter des hostilitĂ©s ou des actes d’agression contre la France, est puni de trente ans de dĂ©tention criminelle et de 450000 euros d’amende. ».

 

Est puni des mĂȘmes peines le fait de fournir Ă  une puissance Ă©trangĂšre, Ă  une entreprise ou une organisation Ă©trangĂšre ou sous contrĂŽle Ă©tranger ou Ă  leurs agents les moyens d’entreprendre des hostilitĂ©s ou d’accomplir des actes d’agression contre la France. »

 

Il stipule dans son paragraphe 5 que : « Le fait d’entretenir des intelligences avec une puissance Ă©trangĂšre, avec une entreprise ou organisation Ă©trangĂšre ou sous contrĂŽle Ă©tranger ou avec leurs agents, lorsqu’il est de nature Ă  porter atteinte aux intĂ©rĂȘts fondamentaux de la nation, est puni de dix ans d’emprisonnement et de 150000 euros d’amende. »

 

Il prĂ©cise dans son paragraphe 6 que : « Le fait d’entretenir des intelligences avec une puissance Ă©trangĂšre, avec une entreprise ou organisation Ă©trangĂšre ou sous contrĂŽle Ă©tranger ou avec leurs agents, lorsqu’il est de nature Ă  porter atteinte aux intĂ©rĂȘts fondamentaux de la nation, est puni de dix ans d’emprisonnement et de 150000 euros d’amende. »

 

Et ajoute dans son paragraphe 10 que : « Le fait de fournir, en vue de servir les intĂ©rĂȘts d’une puissance Ă©trangĂšre, d’une entreprise ou organisation Ă©trangĂšre ou sous contrĂŽle Ă©tranger, aux autoritĂ©s civiles ou militaires de la France des informations fausses de nature Ă  les induire en erreur et Ă  porter atteinte aux intĂ©rĂȘts fondamentaux de la nation est puni de sept ans d’emprisonnement et de 100000 euros d’amende. »

 

Amendement juste au point de vu du droit :

 

De point de vu du Droit et du Droit comparĂ©, l’amendement de l’article 61 bis ne semble donc pas poser de problĂšmes. Son application devrait ĂȘtre respectueuse, en outre, des garantis Ă  un procĂšs Ă©quitable et de l’ensemble des droits fondamentaux de la personne humaine.

 

L’énorme problĂšme de Communication gouvernementale :

 

Les problĂšmes que posent cet amendement sont dus, Ă  notre sens, Ă  ratĂ©es d’une compagne mĂ©diatique hyper-agressive contre les opposants. Certains intervenants ont versĂ© dans des rĂšglements de compte et un discours aux limites de l’appel Ă  la chasse Ă  l’opposant, notamment dans une Ă©mission de la tĂ©lĂ©vision nationale consacrĂ© au sujet.

 

Les ratĂ©s de communication sont dus Ă  une privatisation de la communication gouvernementale Ă  des individus n’ayant aucune qualitĂ© officielle. Ce qui est une situation inĂ©dite et favorisent l’irresponsabilitĂ© du discours politique dans notre pays.

 

Notre gouvernement ne dispose pas de Porte-Parole officiel du Gouvernement. De trĂšs nombreux pays dĂ©mocratiques nomment ce poset lors de la composition du gouvernement. ET c’est souvent un membre du gouvernement qui assume cette tache.

 

En attendant, le Ministre en charge de l’amendement visĂ©, Ă  avoir le nouveau Ministre de la Justice Si Lazhar Bououni , son nouveau collĂšgue de la Communication Si Oussama Romdhani et le trĂšs compĂ©tent SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Gouvernement chargĂ© des Relations avec les Chambres des DĂ©putĂ©s et des Conseillers Si Abdelhakim Bouraoui devraient assumer leurs responsabilitĂ©s, chacun dans son domaine, dans la communication autour de texte en question.

 

Les arguments avancés par certains commentateurs ont ravivé la polémique :

 

Certains ont donnĂ© Ă  titre d’exemple certains actes qui serait rĂ©prĂ©hensibles par le simple ajout de la motion « ou Ă©conomique » Ă  l’article 61 bis du Code pĂ©nal.

 

Nous avons pu lire « l’appel au boycott du tourisme » ou « l’appel Ă  ne pas octroyer le statut avancĂ© avec l’Union europĂ©enne » comme possibles cas d’application de l’article amendĂ©. Ce qui est une agitation infondĂ©e et nuisible pour tout le monde, y compris pour le gouvernement. Et cela pour trois raisons :

 

-L’opposition responsable, y compris dans ses rangs les plus radicaux, n’a jamais sombrĂ© dans l’appel au boycott des intĂ©rĂȘts vitaux de la Tunisie, notamment le Tourisme, entendu que ce sont toujours les peuples qui souffrent des sanctions et que la divergence politique avec le pouvoir en place ne doit jamais lĂ©gitimer le recours Ă  l’étranger beaucoup moins Ă  l’arme du boycott et des sanctions Ă©conomiques.

 

-Seules de trĂšs rares voix se sont Ă©levĂ©es, pour des raisons purement idĂ©ologiques d’extrĂȘme gauche, contre le partenariat avec l’Union europĂ©enne et de l’Octroi du Statut avancĂ© Ă  notre pays. Le mouvement des droits humains souhaite que ce Partenariat ne se fasse pas au dĂ©triment des droits fondamentaux de la personne humaine dans les deux rives de la mĂ©diterranĂ©e. Mieux encore, le fer de lance des dĂ©fenseurs tunisiens en direction de l’Union europĂ©enne, qu’est le CRLDHT, est nĂ© dans le contexte mĂȘme, et a Ă©tĂ© portĂ© par la dynamique mĂȘme, du Partenariat et de l’esprit de Barcelone 1995.

 

-Les percĂ©es spectaculaires de la nouvelle diplomatie tunisienne, sous la conduite du trĂšs dynamique nouveau Chef de la Diplomatie, M. Kamel Morjane, ont permis de dĂ©passer les hĂ©sitations mutuelles entre la Tunisie et l’Union europĂ©enne et d’instaurer de solides bases de confiance pour bĂątir le futur, y compris sur les questions du respect, mutuel, des droits humains. Cette nouvelle diplomatie impose une nouvelle donne, que certains semblent ne pas encore vouloir saisir, et dans les rangs de l’AllĂ©geance et dans les rangs des Oppositions, modĂ©rĂ©e, radicale, virulente et hurlante.

 

DĂ©sormais, le gouvernement et ses oppositions doivent se parler et non se dĂ©noncer mutuellement, chacun dans ses propres canaux. Parce que les dĂ©nonciations appellent les mĂ©fiances et les conflits et que le Dialogue appelle la ModĂ©ration et la recherche des solutions, dans l’intĂ©rĂȘt suprĂȘme de la Nation et pour le bonheur de nos concitoyennes et concitoyens.

 

Le gouvernement doit communiquer officiellement sur ses projets :

 

Le gouvernement se doit de communiquer et d’expliquer ses projets de lois et ses orientations. L’opposition est dans son droit d’exprimer ses craintes et ses contre-projets, mais en observant le sens de la mesure et en gardant raison. Il y va de l’hygiĂšne du dĂ©bat public, il y a va de la prĂ©servation des intĂ©rĂȘts vitaux de la Nation, qui ont besoin d’une Paix sociale et politique entre toutes et de tous. C’est le Pacte social de Rousseau , c’était le Pacte national de 1988 que plus d’un acteur politique se propose de rĂ©activer.

 

Conclusion & Air andalous d’espoir :

 

Nous appelons le Gouvernement, les acteurs politique de l’AllĂ©geance et ceux de l’Opposition au sens des responsabilitĂ©s et au  respect de l’éthique du dĂ©bat et de la divergence politiques, notamment en ces pĂ©riodes difficiles que traverse l’économie mondiale et aura certainement des rĂ©percussions sur notre pays qui aura Ă  gĂ©rer ses propres incertitudes, dans ce climat mondial tendu.

 

La bonne nouvelle qui nous parvient de l’Andalousie en Espagne, du CongrĂšs de la FĂ©dĂ©ration internationale des Journalistes (FIJ) nous incite Ă  l’Espoir. En effet, la direction lĂ©gitime du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et le sa direction de facto ont signĂ© une motion commune d’Appel Ă  un CongrĂšs unitaire du Syndicat en dĂ©cembre 2010. Ce qui dĂ©note d’une grande maturitĂ© et d’un grand sens des responsabilitĂ©s.

 

Un Syndicat respectable des journalistes dĂ©fendra certes la profession, mais aura sans doute un impact des plus positifs sur l’évolution et, l’élargissement des espaces de DĂ©bat et de Dialogue dans notre pays. L’espace public commence est indissociable d’une presse libre et respectueuse de son Ă©thique.

 

Post-Scriptum :

 

Nous avons essayé de porter ces idées lors du court commentaire à chaud que nous avons donné ce soir, dimanche 30 mai 2010, à la chaßne de télévision Pan-Africaine du Nord Medi 1 Sat, basée à Tanger, au Maroc frÚre.

 

ChaĂźne TV:http://www.medi1sat.ma/

Emission: Al Maghreb Al Aarabi Fi Ousboua

Diffusion:  dimanche à 21h30, heure de Rabat, 22h30, heure de Tunis, 23h30 heure de Paris,

Re-diffusion: le soir mĂȘme 00:40, puis 05:30 et 11:05 le lundi main, toujours heure de Rabat

Satellites:

Hot Bird :13° Est, 10 873 Mhz, Verticale, 27 500

Nilesat :101/102 7° Ouest, 12 015 Mhz, Verticale, 27 500

Bouquets:

MAROC TELECOM TV : canal 8

NUMERICABLE : canal 333

SFR : canal 236

ADSL ORANGE : canal 175

ALICE : canal 136

Mobile:

Mobile TV Maroc Telecom

Internet:

http://www.medi1sat.ma/fr/emission2.aspx?t=2, Ă  partir du lundi 31 mai a-m

 

 

Paris, le 30 mai 2010

Âïd / Retornado, Bi Idhni Allah, Ahabba Al Mouhibboun Wa Kariha Al Karihoun

 

Abdel Wahab Hani

 

awhani@yahoo.fr, +33 6 17 96 00 37

 

 

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