CNLT: Le conseil de sĂ©curitĂ© doit saisir la CPI du massacre de la flottille de solidaritĂ© Mouvement Ettajdid : Communiqué de presse Association des Tunisiens en France: LâarmĂ©e israĂ©lienne tire sur la flottille de la liberté TAP: La Tunisie condamne fermement l’agression israĂ©lienne contre la flottille humanitaire pour Gaza AFP: TollĂ© international aprĂšs le raid israĂ©lien contre une flottille pour Gaza RTL: Condamnation internationale d’IsraĂ«l aprĂšs l’attaque de la flottille AFP: Flottille: l’UE “condamne” l’usage de la violence lors du raid israĂ©lien AFP: Flottille: Obama veut tous les faits “le plus vite possible” AFP: Gaza: le Conseil des droits de l’Homme saisi d’une demande de rĂ©union AFP: Flottille: les Arabes israĂ©liens appellent Ă une grĂšve gĂ©nĂ©rale mardi Martine Monville: Lettre Ă Monsieur l’Ambassadeur d’IsraĂ«l en France Le TMG appelle au Washington Media Group de mettre de la pression sur les autoritĂ©s tunisiennes en matiĂšre de libertĂ© d’expression TMG appeals to Washington Media Group to pressure Tunisian government on press freedom Rapport Tunisie : Les organisations « Alibis » du pouvoir un cas le FAUX PARTI VERT « PVP » Editorial dâEl PaĂs: ChĂšque en blanc Ă Tunis Abdel Wahab Hani: Le dernier rapport dâAmnesty et lâarticle 61 bis du Code pĂ©nal : Il faut savoir raison garder
Le conseil de sécurité doit saisir la CPI du massacre de la flottille de solidarité La communauté internationale doit cesser de collaborer au blocus de Gaza
ÂCommuniqué de presse
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LâarmĂ©e israĂ©lienne tire sur la flottille de la libertĂ©
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La Tunisie condamne fermement l’agression israĂ©lienne contre la flottille humanitaire pour Gaza
ÂTollĂ© international aprĂšs le raid israĂ©lien contre une flottille pour Gaza
Condamnation internationale d’IsraĂ«l aprĂšs l’attaque de la flottille
Flottille: l’UE “condamne” l’usage de la violence lors du raid israĂ©lien
Flottille: Obama veut tous les faits “le plus vite possible”
Gaza: le Conseil des droits de l’Homme saisi d’une demande de rĂ©union
Flottille: les Arabes israéliens appellent à une grÚve générale mardi
AFP / 31 mai 2010 23h04 JERUSALEM – Un appel Ă la grĂšve gĂ©nĂ©rale parmi les 1,3 million d’Arabes israĂ©liens a Ă©tĂ© lancĂ© lundi pour protester contre le raid meurtrier lancĂ© par la marine israĂ©lienne contre une flottille humanitaire internationale qui se rendait Ă la bande de Gaza. Le Haut comitĂ© de suivi des Arabes, la plus importante organisation de cette communautĂ©, a appelĂ© Ă une journĂ©e de grĂšve gĂ©nĂ©rale mardi et Ă des manifestations en IsraĂ«l. Plusieurs centaines d’Arabes israĂ©liens n’ont pas attendu cet appel pour manifester, et sont descendus dĂšs lundi matin dans les rues de Nazareth (nord du pays), la premiĂšre ville arabe d’IsraĂ«l, pour dĂ©noncer l’assaut sanglant menĂ© contre la flottille, ont indiquĂ© des tĂ©moins. Selon les mĂ©dias israĂ©liens, un des chef islamistes arabes israĂ©liens, RaĂ«d Salah, dirigeant de l’aile radicale du Mouvement islamique en IsraĂ«l, qui se trouvait Ă bord du convoi, aurait Ă©tĂ© blessĂ© lors de l’assaut. Ces informations n’ont pas Ă©tĂ© confirmĂ©es de sources hospitaliĂšres israĂ©liennes. A Oum el-Fahem (nord), considĂ©rĂ©e comme un bastion nationaliste arabe israĂ©lien et un fief du Mouvement islamique en IsraĂ«l, prĂšs d’un millier de personnes ont jetĂ© des pierres, la police rĂ©pliquant par des gaz lacrymogĂšnes, a constatĂ© un photographe de l’AFP, qui a assistĂ© Ă trois arrestations. Le porte-parole de la police a confirmĂ© les incidents et les arrestations. La foule a Ă©tĂ© dispersĂ©e en dĂ©but de soirĂ©e. A l’universitĂ© de HaĂŻfa, la grande mĂ©tropole du nord d’IsraĂ«l dont la population est juive et arabe, quelque 150 Ă©tudiants arabes ont protestĂ© contre le raid de l’armĂ©e israĂ©lienne et se sont heurtĂ©s Ă des contre-manifestants juifs, a indiquĂ© Ă l’AFP M. Rosenfeld. “Il y a eu un blessĂ© lĂ©ger, et une personne arrĂȘtĂ©e”, a-t-il prĂ©cisĂ©. La police a Ă©levĂ© lundi son niveau d’alerte en IsraĂ«l pour faire face Ă “d’Ă©ventuels dĂ©sordres” chez les Arabes israĂ©liens. Elle a dĂ©ployĂ© des renforts dans la partie orientale annexĂ©e de JĂ©rusalem, dont la Vieille ville, oĂč une grĂšve des commerces a Ă©tĂ© lancĂ©e. Des incidents ont Ă©tĂ© signalĂ©s dans la soirĂ©e dans le quartier arabe d’Issawiya. Les policiers ont aussi pris position Ă Jaffa, prĂšs de Tel-Aviv, en GalilĂ©e, et au port d’Ashdod (sud de Tel-Aviv), oĂč les bateaux arraisonnĂ©s par l’armĂ©e sont attendus, a ajoutĂ© M. Rosenfeld. A Tel Aviv, un millier de jeunes IsraĂ©liens ont manifestĂ© devant l’ambassade de Turquie en IsraĂ«l pour dĂ©noncer Ankara et soutenir l’opĂ©ration de l’armĂ©e israĂ©lienne, a constatĂ© un correspondant de l’AFP. Auparavant, plusieurs centaines de manifestants pacifistes se sont rassemblĂ©s avec des drapeaux rouges du Parti communiste, des drapeaux palestiniens et israĂ©liens devant le ministĂšre de la DĂ©fense Ă Tel Aviv. Sur fond de tambours, ils ont scandĂ© des slogans et dĂ©ployĂ© des banderoles sur le thĂšme: “Gouvernement pirate dĂ©mission”, “Cessez-le feu maintenant”, “Oui Ă la paix, non Ă l’occupation”, “Levez le blocus de Gaza”. Une contre-manifestation a rĂ©uni 20 militants d’extrĂȘme-droite qui portaient une banderole “Bravo Tsahal” (l’armĂ©e israĂ©lienne) et des drapeaux israĂ©liens. Le ministre israĂ©lien de l’Industrie et du Commerce Binyamin Ben Eliezer avait auparavant appelĂ© les Arabes israĂ©liens Ă “rĂ©agir de façon raisonnable”.
Monsieur l’Ambassadeur d’IsraĂ«l en France,
AprĂšs le vol de la terre palestinienne, de l’eau et la destruction des oliviers, AprĂšs le Mur qui, en traitant les Palestiniens comme du bĂ©tail, est une Honte pour IsraĂ«l, AprĂšs JĂ©nine, AprĂšs l’attaque du Liban, AprĂšs les assassinats ciblĂ©s avec dĂ©gĂąts collatĂ©raux sur des civils innocents, AprĂšs l’enfermement de Gaza, vĂ©ritable crime contre l’humanitĂ©, AprĂšs l’attaque, pour de fausses raisons, de Gaza, le massacres de civils innocents, la multiplication des crimes de guerre et les injures racistes laissĂ©es sur les ruines, AprĂšs le meurtre de Rachel Corrie, de Tom Randall et d’autres pacifistes, AprĂšs les attaques de plus en plus meurtriĂšres contre les Palestiniens et maintenant contre les internationaux Ă Bil’in, Ă Nil’in et aux autres endroits de rĂ©sistance pacifique, AprĂšs avoir fait que pourrisse au poste de Rafah l’aide d’urgence envoyĂ©e pour les Gazaouis aprĂšs janvier 2009, AprĂšs avoir exigĂ© de l’Egypte qu’elle asphyxie ou noie les hommes tĂ©mĂ©raires qui osent vouloir nourrir les leurs au travers des tunnels, Au lendemain de votre entrĂ©e dans l’OCDE, voici que vous attaquez des bateaux d’aide humanitaire. Quel autre danger pouvait prĂ©senter pour IsraĂ«l une flotille d’aide humanitaire si ce n’est celui de montrer Ă la face du monde ce que vous faites Ă l’encontre de un million et demi de personnes ? Cette ignominie s’ajoute aux prĂ©cĂ©dentes ignominies ! Jusqu’oĂč votre folie meurtriĂšre vous emmĂšnera-telle ? Comment pourrait se regarder en face celui qui soutiendrait cette folie au prĂ©texte qu’IsraĂ«l a le droit de se dĂ©fendre ? Comment voulez-vous que l’on respecte l’Ă©tat d’IsraĂ«l qui multiplie depuis des annĂ©es les crimes de guerre et contre l’humanitĂ© ? Martine Monville 14 rue de la JourdiniĂšre 45470 RĂ©brĂ©chien
Le TMG appelle au Washington Media Group de mettre de la pression sur les autoritĂ©s tunisiennes en matiĂšre de libertĂ© d’expression
31 mai 2010 SOURCE: Le groupe d’observation de la Tunisie (TMG/IFEX) – Les membres du TMG ont Ă©crit au Washington Media Group pour l’inviter Ă saisir l’opportunitĂ© que constitue sa nouvelle relation avec la Tunisie pour signaler au gouvernement de ce pays que le meilleur moyen d’amĂ©liorer son image Ă l’Ă©tranger est simplement d’Ă©lever ses pratiques au niveau des standards internationaux en matiĂšre de droits de l’homme et de libertĂ© d’expression: Gregory Vistica, Fondateur et prĂ©sident Washington Media Group 525 9th Street, NW Suite 800 Washington DC 20004 202.628.1280 bureau 202.628.1218 fax info (@) WashingtonMedia.com http://www.washingtonmedia.com cc. John Leary, Executive Vice President (jleary (@) washingtonmedia.com) Le 31 mai 2010 Cher M. Vistica, Selon un communiquĂ© de presse publiĂ© par le Washington Media Group le 17 mai dernier, le gouvernement tunisien a engagĂ© votre organisation pour le reprĂ©senter aux Ătats-Unis. Nous, les vingt membres du Groupe d’observation de la Tunisie (TMG), vous Ă©crivons aujourd’hui pour vous informer que, si la Tunisie a peut-ĂȘtre rĂ©cemment Ă©mergĂ© comme une “success story dans le monde des affaires”, comme l’indique votre communiquĂ© de presse, son bilan en matiĂšre de droits humains est extrĂȘmement pauvre et contredit les affirmations du gouvernement tunisien que le pays est sur la voie du progrĂšs, quelque soit par ailleurs le dĂ©veloppement de la Tunisie dans d’autres secteurs. Le TMG est une coalition de vingt membres de l’Ăchange international de la libertĂ© d’expression (IFEX), le rĂ©seau mondial de la libertĂ© d’expression. En dĂ©pit d’un discours officiel sous le rĂ©gime du PrĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali selon lequel il n’y a pas de “lignes rouges” en Tunisie, des voix critiques ont Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement agressĂ©es par un large Ă©ventail de tactiques, y compris le harcĂšlement, les agressions physiques et l’emprisonnement. Ironiquement, le PrĂ©sident Ben Ali a saluĂ© la “volontĂ© de la Tunisie de garantir les principes de la libertĂ© et de la dĂ©mocratie” dans un message du 3 mai 2010 envoyĂ© au PrĂ©sident du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et au PrĂ©sident de l’Association tunisienne des Ă©diteurs de journaux en l’honneur de la journĂ©e mondiale de la libertĂ© de la presse, selon l’agence de presse officielle Tunis Afrique Presse (TAP). Le PrĂ©sident Ben Ali y prĂ©tend que le secteur de l’information en Tunisie a Ă©tĂ© autorisĂ© Ă “assumer pleinement son rĂŽle dans le cadre de la libertĂ© d’opinion et d’expression et du sens de responsabilitĂ©, sans aucune forme d’instructions ou de supervision.” Malheureusement, nous avons constatĂ© une rĂ©alitĂ© bien diffĂ©rente. Au cours des six derniĂšres annĂ©es, les organisations membres du TMG ont relevĂ© de nombreuses violations Ă l’encontre des journalistes et des dĂ©fenseurs des droits de l’Homme qui ont dĂ©noncĂ© la corruption, abordĂ© la question du mĂ©contentement de l’opinion publique par rapport aux politiques publiques ou qui ont simplement critiquĂ© le PrĂ©sident Ben Ali et son rĂ©gime. Fahem Boukadous, journaliste pour la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision satellitaire Al-Hiwar Al-Tunisi, a Ă©tĂ© accusĂ© de “formation d’association criminelle susceptible d’attentat contre les personnes” Ă la suite de ses reportages sur les manifestations contre le chĂŽmage et la corruption dans la ville miniĂšre de Gafsa en 2008. Il a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă quatre ans de prison, mais est en libertĂ© en attendant une autre audience Ă Gafsa le 22 juin. Ses avocats craignent que sa peine soit susceptible d’ĂȘtre confirmĂ©e aprĂšs que la peine de prison d’un activiste ait Ă©tĂ© Ă©galement confirmĂ©e par le mĂȘme tribunal Ă Gafsa. Selon un article du 19 mai de la TAP, le gouvernement tunisien dĂ©battrait d’un projet de loi qui pĂ©naliserait tout Tunisien qui “contacte dĂ©libĂ©rĂ©ment des partis Ă©trangers Ćuvrant pour porter atteinte aux intĂ©rĂȘts vitaux de la Tunisie”, avec une possible peine de prison maximale de 5 ans en temps de paix et de 12 ans en temps de guerre. Il est envisageable que cette loi soit utilisĂ©e pour cibler les Tunisiens qui rencontrent des ONG internationales ayant appelĂ© l’Union europĂ©enne Ă rĂ©examiner les accords commerciaux prĂ©fĂ©rentiels la liant Ă la Tunisie en raison des piĂštres rĂ©sultats du pays en matiĂšre de droits de l’homme. Le contrĂŽle et la surveillance des journalistes indĂ©pendants et des militants des droits humains est largement rĂ©pandu et gĂ©nĂ©ralisĂ© en Tunisie. Les journalistes sont frĂ©quemment suivis par des policiers en civil. Leurs tĂ©lĂ©phones sont sur Ă©coute et leur correspondance est interceptĂ©e. La libertĂ© de mouvement des journalistes qui critiquent le PrĂ©sident ou ses politiques est entravĂ©e. Ils sont souvent exclus des manifestations officielles. Parfois, ils sont enlevĂ©s et battus ou emprisonnĂ©s par le truchement d’accusations criminelles selon toute apparence montĂ©es de toute piĂšce. La Tunisie est peut-ĂȘtre, comme le relĂšve votre communiquĂ© de presse, un important alliĂ© des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme international, mais la Tunisie a Ă©galement utilisĂ© la sĂ©curitĂ© nationale pour justifier la rĂ©pression de toute critique ou opinion politique divergente. L’Intelligence Unit du journal The Economist a classĂ© la Tunisie au 141Ăš rang (sur 167 pays) dans son Index 2008 de la dĂ©mocratie. Nous invitons le Washington Media Group Ă saisir l’opportunitĂ© que constitue sa nouvelle relation avec la Tunisie pour signaler au gouvernement de ce pays que le meilleur moyen d’amĂ©liorer son image Ă l’Ă©tranger est simplement d’Ă©lever ses pratiques au niveau des standards internationaux en matiĂšre de droits de l’homme et de libertĂ© d’expression garantis par la Constitution et notamment par l’Article 19 de la DĂ©claration universelle des droits de l’homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Polir la façade dĂ©mocratique du pays sans admettre les changements nĂ©cessaires qui doivent ĂȘtre faits revient Ă porter atteinte Ă ceux qui luttent, parfois au pĂ©ril de leur vie, pour s’assurer que les droits de l’Homme universels soient respectĂ©s en Tunisie. AprĂšs son lancement public le 7 juin 2010, nous vous ferons parvenir une copie du dernier rapport de mission du TMG en Tunisie. Cordialement, Pour tout renseignement complĂ©mentaire: Le groupe d’observation de la Tunisie Rohan Jayasekera, Chair c/o Index on Censorship London United Kingdom rj (@) indexoncensorship.org tĂ©l: +44 20 7324 2522 Le groupe d’observation de la Tunisie http://ifex.org/tunisia/tmg/ Arabic Network for Human Rights Information ARTICLE 19: Global Campaign for Free Expression Bahrain Center for Human Rights Cairo Institute for Human Rights Studies Canadian Journalists for Free Expression Cartoonists Rights Network International Egyptian Organization For Human Rights Index on Censorship FĂ©dĂ©ration Internationale des Journalistes International Federation of Library Associations and Institutions International PEN Writers in Prison Committee International Press Institute International Publishers Association Journaliste en danger Maharat Foundation (Skills Foundation) Media Institute of Southern Africa Norwegian PEN Association mondiale de radiodiffuseurs communautaires Association Mondiale des Journaux et des Ăditeurs de MĂ©dias d’Information World Press Freedom Committee of Freedom House
TMG appeals to Washington Media Group to pressure Tunisian government on press freedom
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Rapport Tunisie : Les organisations « Alibis » du pouvoir  un cas le FAUX PARTI VERT « PVP »
 I) Situation gĂ©nĂ©rale La coordination des associations indĂ©pendantes qui regroupe les femmes dĂ©mocrates (ATFD), la ligue tunisienne des droits de lâhomme, le conseil des libertĂ©s et lâAFTURD a organisĂ© une confĂ©rence de presse le 12/09/2009 et a soutenu le syndicat national des journalistes. Mme Sana Ben Achour, a rappelĂ© que « Le Hold-up organisĂ© par le pouvoir sur les organisations indĂ©pendantes est une spĂ©cialitĂ© tunisienne, car lâEtat ne supporte plus lâexistence des organisations indĂ©pendantes »[1].  Le recours Ă cette politique de dĂ©stabilisation de la sociĂ©tĂ© civile et de lâopposition est le rĂ©sultat de plusieurs situations, principalement trois. PremiĂšrement : la faiblesse de lâadhĂ©sion populaire Ă la politique du pouvoir, malgrĂ© le tapage mĂ©diatique du parti hĂ©gĂ©monique «EttajamĂŽ Eddoustouri » (ce parti est au pouvoir depuis lâindĂ©pendance 1956 sans aucune alternance) et de ses organisations satellites. DeuxiĂšmement : la dĂ©sunion de lâopposition dĂ©mocratique, car elle est traversĂ©e par des courants idĂ©ologiques et politiques divers. TroisiĂšmement : lâabsence dâun programme de changement, et dâun projet de sociĂ©tĂ© propre Ă cette opposition unifiĂ©e. Mais avant dâanalyser, de pĂ©nĂ©trer le mĂ©canisme des organisations du gouvernement et de dĂ©montrer leur fonctionnement ainsi que le rĂŽle de leur « chef », nous voulons attirer lâattention de nos amis qui ne cessent de nous demander, pourquoi nous sommes laissĂ©s entraĂźner sur le terrain de la critique acerbe du pouvoir et de ses mĂ©thodes et dĂ©rives. Nous rĂ©pondons dâabord que nous sommes les premiĂšres victimes de ces dĂ©rives nâa- t-on pas fait hold-up sur notre parti « Tunisie Verte » ? Premier parti Ă©cologique, la « Tunisie Verte » est comme le dit le proverbe arabe « ÙۧÙۚۧۯۊ ŰŁŰžÙ٠»[2]. Et puis nous sommes un parti politique et nous avons choisi de dĂ©fendre lâĂ©cologie politique et ses idĂ©es nouvelles. Ainsi nous avons rĂ©ussi depuis notre existence Ă dĂ©montrer que la politique du pouvoir écologique nâest que de la pacotille. Sa conception de lâĂ©cologie et du dĂ©veloppement durable se limite (dans le jeu du marchĂ©) Ă redorer son blason, en invitant ceux qui brandissent des banderoles Ă©cologiques pour couvrir ses opĂ©rations financiĂšres douteuses avec les hommes dâaffaires, les sociĂ©tĂ©s polluantes et apparaĂźtre devant lâoccident avec des habits modernes adhĂ©rents Ă lâesprit du temps »[3]. Telle est la situation en Tunisie aprĂšs le hold-up sur « Tunisie Verte » et « bien avant » : lâopposition est affaiblie par la rĂ©pression et la sociĂ©tĂ© civile est exposĂ©e aux attaques continues, face Ă un pouvoir diminuĂ© de jour en jour par les effets de la dĂ©gradation de la qualitĂ© de vie et de lâenvironnement [4] par les « affaires », le montage des fortunes nĂ©potiques, la dette extĂ©rieure multipliĂ©e par quatre depuis vingt ans, la fuite des capitaux Ă©valuĂ©e depuis 2002 Ă 1,7 milliards de dollars par an , le chĂŽmage des jeunes, et la mainmise sur la presse et les mass mĂ©dia.  II) Les Organisations « ALIBIS » du pouvoir Mais quel est le rĂŽle jouĂ© par les agents du gouvernement et leurs organisations ? En effet, ils jouent un rĂŽle dangereux. Ils sont lâAlibi de ce pouvoir. Il les sort de sa poche Ă lâimage dâun prestidigitateur, face Ă ses contradicteurs et partenaires Ă©trangers pour justifier ses dĂ©rives. Et nous nous expliquons. Lâimage la plus indiquĂ©e sâest dĂ©roulĂ©e lors de la rĂ©union de la troisiĂšme session du sous- comitĂ© des Droits de lâHomme, Tunisie / Union europĂ©enne le 25 FĂ©vrier 2010, notre ami Khemais Chamari[5] a lucidement dĂ©crit cette rĂ©union et nous le citons « le pouvoir prĂ©fĂšre, en effet plus que jamais, mettre en avant les organisations vĂ©ritablement gouvernementales porte-paroles de la « sociĂ©tĂ© servile » opposĂ©e Ă la sociĂ©tĂ© civile indĂ©pendante. Câest ainsi que lors de la troisiĂšme session lâaccent Ă Ă©tĂ© mis, par en faire une promotion pour le moins abusive dâune nouvelle association alibi sur la rĂ©insertion des anciens dĂ©tenus, une structure quasi- Ă©tatique »[6] Avant cette rĂ©union et Ă Bruxelles, lors du dĂ©bat sur le nouveau statut demandĂ© pas le gouvernement tunisien une dĂ©lĂ©gation de la « sociĂ©tĂ© servile » du pouvoir a dĂ©barquĂ©, pour la figuration. Parmi la dĂ©lĂ©gation, figure Mme MâBazia, habillĂ©e cette fois en vert dĂ©signĂ©e « dĂ©putĂ©e Verte» aux Ă©lections 2009. Madame la dĂ©putĂ©e est en fait une transfuge qui se promĂšne de parti en parti. Au dĂ©but elle a adhĂ©rĂ© au parti « MDS » pour devenir plus tard dĂ©putĂ©e du « PUP » et finalement parachutĂ©e en 2009 chez les « verts » du parti fantoche. Quâon est âil donc du chef et de son organisation le parti fantoche « PVP ». Il Ă©tait destourien au dĂ©but de sa « carriĂšre professionnelle », comme aide-soignant Ă lâhĂŽpital SALAH AZAIEZ ou il a adhĂšre Ă la cellule professionnelle du « destour » jusquâau jour ou MaĂźtre Mounir El Beji, un jeune avocat destourien a dĂ©cidĂ© de crĂ©er un parti libĂ©ral en 1988. Il a fait appel Ă lui pour remplacer un absent de sa liste des membres fondateurs. Comment a ât-il grimpĂ© les Ă©chelons de ce parti ? Personne ne le sait, en tout cas le jour de la remise du rĂ©cĂ©pissĂ© du faux « Parti Vert » il Ă©tait encore dĂ©putĂ© reprĂ©sentant le « PSL » au parlement.  III )Le Hold-up sur le parti « Tunisie Verte » Le premier journaliste tunisien qui a Ă©crit sur le « Hold-up » et lâa appelĂ© comme tel est notre ami Rachid Khechana du journal « El Mawkef » le lendemain du douloureux Ă©vĂ©nement pour tous les verts en Tunisie, il a rĂ©digĂ© un article pour le journal Londonien « El Hayet » et a relatĂ© cette attaque contre les verts tunisiens. Depuis des journaux arabes et sites WEB ont parlĂ© de cette nouvelle dĂ©rive du pouvoir dictatorial. Seulement aujourdâhui nous vous citons un paragraphe dâun article rĂ©digĂ© par notre ami Adel Hadj Salem du journal «El-Wihda »[7] : « La lĂ©galisation dâun parti Ă©cologique en Tunisie, est un Ă©vĂšnement attendu depuis des annĂ©es, seulement ce qui nous a surpris, câest le visa accordĂ© Ă des personnes imprĂ©vues, que lâobservateur politique ne lui reconnaĂźt aucun intĂ©rĂȘt pour lâĂ©cologie. Aucun observateur avisé nâest au courant que cette personne a prĂ©sentĂ© une demande de visa. Tandis que nous savons quâun autre groupe a prĂ©sentĂ© une demande de lĂ©galisation depuis deux ans et que ce groupe est constitué de militants connus par leurs appartenances Ă la gauche tunisienne depuis trois dĂ©cennies » Le jour de la remise du rĂ©cĂ©pissĂ© du faux parti vert ( 3 mars 2006) au ministĂšre de lâintĂ©rieur, son nouveau secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral dĂ©signĂ© par le ministre de lâintĂ©rieur, a fait la dĂ©claration suivante reprise par lâAFP (11 mars 2006), oĂč il « affirme privilĂ©gier lâinteraction avec les organes de lâĂ©tat et les diffĂ©rents pouvoirs publics pour la rĂ©alisation des objectifs ». Mais cette « interaction » a vite enfoncĂ© Khammassi et son petit groupe dans la collaboration totale avec les organes du pouvoir. Ainsi est apparu le vĂ©ritable objectif du pouvoir en installant le faux parti vert sur la scĂšne politique. Il sâagit de barrer la route Ă la reconnaissance du vĂ©ritable parti « vert », « Tunisie Verte » et de lâempĂȘcher de participer Ă la vie politique du pays. Le « PVP » est devenu lâalibi Ă©cologique du pouvoir. Mais depuis sa crĂ©ation le parti « Tunisie Verte » nâa pas hĂ©sitĂ© Ă rallier lâopposition dĂ©mocratique, et a fait parti de la coalition dĂ©mocratique de gauche aux Ă©lections municipales de 2005 [8].  IV) Le congrĂšs fallacieux du parti fantoche « PVP » AprĂšs maintes hĂ©sitations, le ministĂšre de lâintĂ©rieur a donnĂ© son feu vert pour la tenue de ce congrĂšs le 12 et 13 dĂ©cembre 2008. Le parti « Tunisie Verte » a vite dĂ©noncĂ© cette nouvelle manoeuvre du pouvoir dans un communiquĂ© paru à « Ettariq Eljadid »[9] Ce congrĂšs a Ă©tĂ© boycottĂ© par toute la sociĂ©tĂ© civile et lâopposition dĂ©mocratique. Il a Ă©tĂ© marquĂ© par plusieurs faits : a) Lâabsence quasi- totale de 6 ou 7 membres fondateurs, b) aucun parti Vert du mouvement Global Greens nâa assistĂ© Ă ce congrĂšs, c) 2 Partis Verts arabes de complaisance sont prĂ©sents, le parti Vert Ă©gyptien, dirigĂ© par un gĂ©nĂ©ral Ă la retraite et le parti Vert du Maroc qui a ralliĂ© le parti du roi, le vĂ©ritable parti vert du Maroc dirigĂ© par notre amie Fatima Alaoui a refusĂ© dâassister. Cet Ă©chec nâa pas empĂȘchĂ© la nouvelle recrue du « PVP », Mme F. Charkaoui, de dĂ©verser son venin sur les Verts en prĂ©sentant avec fanfaronnade le dĂ©roulement du congrĂšs[10] et nous la citons « au moment ou les malheureux «vrais fantoches » continuent Ă gĂ©mir aux bras obscurantistes dâune gauche «gauche » qui a non seulement perdu de son aura mais nâarrive mĂȘme plus Ă convaincre plus de 0,3% de lâĂ©lectorat au mĂȘme moment ou il ne cesse de vendre leur Ăąme au diable mĂȘme le moins offrant, pour une poignĂ©e dâEuros, au plus un billet dâavion aller retour Rio ou Paris avec sĂ©jour compris⊠» Etc Nous laissons le commentaire Ă MaĂźtre Khaled Krichi membre actif des jeunes avocats « le moment est arrivĂ© au mouvement Ă©colo et les Verts dâorganiser au mois de dĂ©cembre Ă©coulĂ© Ă Tunis le 1er congrĂšs constitutif de ce quâon a appelĂ© « lâappareil des Verts pour le progrĂšs » â Le pouvoir a octroyĂ© Ă ce congrĂšs tous les moyens matĂ©riels. Tous les congressistes sont des adhĂ©rents aux cellules destouriennes (parti au pouvoir) et Ă la fin de ce faux congrĂšs, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti fantoche a annoncĂ© son soutien au candidat du parti hĂ©gĂ©monique aux Ă©lections 2009. Ainsi est nĂ© cet appareil, câest une fausse copie pour attaquer la copie originale le parti «Tunisie Verte »[11]. AprĂšs ce congrĂšs deux membres du « bureau politique du parti fantoche « PVP » » ont dĂ©missionnĂ©. Il sâagit de maitre Brahim Latrach et du docteur Khaled Kabous. Les deux dĂ©missionnaires ont Ă©voquĂ© dans leur dĂ©mission[12] : lâincompĂ©tence du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, lâabsence de dĂ©mocratie et de programme, le rĂŽle occulte jouĂ© par le gendre du responsable fantoche et de sa nouvelle recrue F. Charkaoui. Avant de clore ce chapitre nous tenons Ă faire rĂ©veiller F. Charkaoui de ses rĂȘves « clochmerldesques » et nous citons un court paragraphe dâun texte rĂ©digĂ© par la journaliste française de RFI, Marie laure Josselin , ce texte est intitulĂ© « Les premiers pas de lâĂ©cologie politique en Afrique » : « En Afrique , lâĂ©cologie a aussi pris une forme dâopposition, capable de faire trembler les pouvoirs qui ont pour certains mis en place des partis verts fantoches comme en Tunisie, alors que le parti reconnu par les mouvements Ă©cologiques mondiaux ne lâest pas par le rĂ©gime » (www.rfi.fr) le 15/02/2010  V) Les Ă©lections 2009 Avant ces Ă©lections et aprĂšs son congrĂšs le « secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti fantoche du PVP » a dĂ©clare au journal le Temps et nous le citons « le congrĂšs sâest prononcĂ© pour le soutien de la candidature de Ben Ali pour 2009, car nous voudrions exprimer toute notre considĂ©ration et toute notre reconnaissance pour un brillant parcours Ă la tĂȘte de notre nation et pour souligner la bonne gouvernance dont bĂ©nĂ©ficie la Tunisie depuis plus de 22 ans »[13]. Dans une interview au journal Ettariq Eljadid [14] Le coordinateur national du parti « Tunisie Verte » a annoncĂ© le soutien du parti Vert à la candidature aux Ă©lections prĂ©sidentielles 2009 du SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Parti Ettajdid candidat de lâunion de la gauche. Auparavant le parti « Tunisie Verte » a soulignĂ© dans un communiqué « la dĂ©mocratie a besoin dâinstitutions fortes et non dâhomme fort et providentiel » VoilĂ pourquoi le pouvoir a initiĂ© le congrĂšs du parti fantoche « PVP ». Il sâagit bel et bien des Ă©lections 2009 et 2010 prĂ©sidentielle lĂ©gislative et puis municipale. Dans le journal le «Tunisien » du parti fantoche « PVP »[15], il est clairement dit en deuxiĂšme page et en gros « Le parti Vert pour le progrĂšs appuie la candidature du prĂ©sident Ben Ali aux Ă©lections 2009 » et en bas de la page. « Parmi les principales dĂ©cisions qui ont clĂŽturĂ© le congrĂšs, il est dĂ©clarĂ© dans notre motion gĂ©nĂ©rale, politique et Ă©lectorale le soutien Ă la candidature du prĂ©sident B. Ali aux Ă©lections prĂ©sidentielles » Une dĂ©pĂȘche de lâagence officielle (TAP), le « PVP » aprĂšs la rĂ©union de son bureau politique » du 27 Avril 2008, confirme « La dĂ©cision de soutien Ă la candidature de Ben Ali aux Elections prĂ©sidentielles sâest basĂ©e sur les arguments Ă la fois rĂ©alistes et lĂ©gitimes⊠le bureau politique exprime sa considĂ©ration et son soutien au PrĂ©sident Ben Ali un grand lâhomme dâEtat, digne de respect et dâĂ©gard». Le 26 Mai 2009 le parti « Tunisie Verte » a adressĂ© une lettre au ministre de lâintĂ©rieur pour lui rappeler les dĂ©marches rĂ©pĂ©tĂ©es pour lâenregistrement du parti au journal officiel et pour participer Ă la vie politique du pays comme lâexige lâarticle 8 de la constitution et la loi du 3 Mai 1988. Aucune rĂ©ponse nâest parvenue Ă cette lettre Ă ce jour.  VI ) Le parti fantoche PVP et les droits de lâhomme en Tunisie Le « secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti fantoche PVP » nâĂ©voque les problĂšmes des droits de lâhomme et de la ligue tunisienne que pour insulter les militants et les sympathisants de cette premiĂšre organisation de dĂ©fense des droits de lâhomme en Afrique et dans le monde arabe. Il ne cesse dans ses dĂ©clarations de traiter, les mouvements politiques et associations qui soutiennent la ligue de « traĂźtres Ă la nation et Ă la solde de lâĂ©tranger » !! Dans chaque dĂ©claration, il rĂ©pĂšte machinalement les thĂšses du pouvoir (ministĂšre de lâintĂ©rieur) qui ne voit dans la lutte des citoyens pour la libertĂ© et lâamĂ©lioration des conditions de leur vie, quâune « manipulation de lâĂ©tranger ». En Ă©voquant lâennemi extĂ©rieur pour attaquer et couvrir lâattaque de la population de Redeyef dans le bassin minier de Gafsa, le pouvoir a perdu sa raison dâĂȘtre. Le parti fantoche (PVP) et toutes les organisations proches du pouvoir ont appuyĂ© la rĂ©pression Ă Redeyef. Ils ont tous soutenu dans leur dĂ©claration la rĂ©pression et les procĂšs qui ont suivi la rĂ©pression !! Dans une dĂ©claration au journal « Echourouk. » [16] Le « secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti fantoche PVP » rĂ©pondant Ă une question concernant les dĂ©nonciations des dĂ©rives du pouvoir par la sociĂ©tĂ© civile mondiale, a dit «câest un scandale dans les rapports dâEtat Ă Etat quâun Ă©tat cherche Ă sâingĂ©rer dans les affaires dâun autre Ă©tat⊠ces voix qui sâĂ©lĂšvent prennent la Tunisie pour un pays colonisĂ©, pour lui dicter sa conduite et lui imposer leur domination⊠le discours du PrĂ©sident de la RĂ©publique dĂ©fend lâindĂ©pendance du pays et de ses intĂ©rĂȘts et refuse toute ingĂ©rence de la part de quelques traĂźtres aux pays Ă la solde de lâĂ©tranger qui nâont pas pu sâimposer sur la scĂšne politique du pays, nous dĂ©nonçons tous ces comportements » Ainsi Khamassi et son groupe tout en appuyant la rĂ©pression ignore les rapports dâEtat Ă Etat et confond lâindĂ©pendance de la sociĂ©tĂ© civile de ces Etats. Aux Partis Verts (français et EuropĂ©ens) qui ont soutenu la lutte de la population de Redeyef, les «journalistes du Tunisien » leur ont rĂ©servĂ© toute leur mĂ©chancetĂ© et insulte. Ainsi F. Charkaoui, sâadressant Ă notre camarade CĂ©cile Duflot secrĂ©taire nationale des Verts français aprĂšs sa visite de soutien Ă Redeyef , a donnĂ© libre cours Ă sa langue de vipĂšre et nous la citons « CĂ©cile Duflot sâest chargĂ©e en personne de nous donner Ă nous tous des leçons de morale⊠en matiĂšre de dĂ©mocratie des droits de lâhomme et de pluralisme sur fond de contestations de Gafsa, Ă bien de moments nous avons lâimpression que Gafsa serait une circonscription de Villeneuve-Saint-Georges et Duflos maire de la ville. Gafsa nâest plus une colonie françaiseâŠAlors Bas les masques et Haut les mains de nos affaires.[17] Nous pouvons citer dâautres articles, mais nous finissons par cet « aveu » dâun certain Nasralah et nous le citons « La plus Ă©tonnante bĂ©vue politique de la SecrĂ©taire nationale du parti Ă©cologique français, câest celle oĂč elle considĂšre notre parti PVP comme une crĂ©ation du ministĂšre de lâintĂ©rieur et ses adhĂ©rents des agents de sĂ©curitĂ© du mĂȘme ministĂšre !!![18]  VII) Le congrĂšs des Verts Africains Dans un Ă©ditorial du Tunisien le « secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti fantoche PVP » [19] parlant de la rĂ©union (du 25 au 24 juin 2009 au BĂ©nin (Bohican) dĂ©clare : « le PVP » qui a participĂ© activement à la dĂ©claration de la constitution du parti vert africain et en attendant Ă ce que notre pays accueillera dans les mois qui approchent la tenue de la rĂ©union prĂ©paratoire de ce premier congrĂšs » !!? Nous pouvons affirmer de notre part que la prĂ©sence du « PVP » Ă Â Bohican (BENIN) nâa pas Ă©tĂ© apprĂ©ciĂ©e et approuvĂ©e par le mouvement des Verts et par toutes les dĂ©lĂ©gations qui ont refusé cette prĂ©sence. Le parti « Tunisie Verte » a annoncé sa participation effective Ă cette rĂ©union des Verts africains tout en indiquant que la premiĂšre Charte des Verts africains stipule « le rejet des financements provenant des sources en conflit avec leurs visions et valeurs » ainsi que « le refus de coopĂ©rer avec les dictatures et les organisations qui leurs sont affiliĂ©es ». Le congrĂšs de Bohican(BENIN) a choisi unanimement le coordinateur national de Tunisie Verte membre du comitĂ© prĂ©paratoire du congrĂšs dâOuganda. En refusant la prĂ©sence du parti fantoche le « PVP » au congrĂšs dâOuganda du 15 au 20 avril 2010, les Ă©cologistes et les Verts africains ont fait leur choix librement. Un mail a Ă©tĂ© adressĂ© au groupe fantoche le 20 mai 2010 pour lui annoncer le rejet de sa demande de participer Ă ce congrĂšs, sa demande a Ă©tĂ© adressĂ©e par F. Charkaoui le 15 mars 2010, elle a mĂȘme proposĂ© un « soutien financier ainsi que la liste de sa dĂ©lĂ©gation composĂ©e de Khamassi, F. Charkoui, Mohsen Ben Ahmed et dâun jeune vert qui sera dĂ©signĂ© ultĂ©rieurement. » Auparavant les Verts africains ont adressĂ© le 19 mars un questionnaire au « PVP » pour quâil sâexplique sur son soutien Ă la dictature et sur ses positions concernant les droits de lâhomme en Tunisie. Ce questionnaire est restĂ© sans rĂ©ponse !! Malheureusement F. Charkaoui ne dit pas la vĂ©ritĂ©, en voulant expliquer cet Ă©chec, on le constate dans son article toujours vĂ©nĂ©neux et nous la citons «Le parti des Verts pour le progrĂšs a dĂ©clinĂ© lâinvitation qui lui est parvenue pour participer au congrĂšs des Verts dâAfrique pour les raisons relatives Ă ses positions patriotiques ». Cependant voilĂ que la fĂ©dĂ©ration des Verts dâAfrique se trouvait  depuis quelque annĂ©es dans lâincapacitĂ© pĂ©cuniaire de financer le tant attendu congrĂšs, elle a du se retourner Ă ses partenaires europĂ©ens. Ces derniers ont imposĂ© leurs normes et leurs critĂšres sur lâensemble des congressistes Ă inviter⊠certains Verts europĂ©ens, notamment SuĂ©dois et Français ont radicalement haussĂ© la barre encore plus haut exigeant que les parti verts africains soient Ă lâimage des Verts occidentaux radicaux dans leur position vis-Ă -vis de leurs gouvernement respectifs et critiques avec virulence par rapport Ă la situation des libertĂ©s fondamentales et les questions des droits de lâhomme dans les pays africains⊠devant cette situation de totale dĂ©pendance et de subordination Ă des entitĂ©s que les Verts tunisiens considĂšrent irresponsables, dominateurs et oppressives le parti vert fantoche « PVP » a dĂ©cidé de boycotter le congrĂšs africain « fantoche »⊠» Sans commentaires !! Ainsi de tous les temps, les oppositions à la dictature et Ă la mal gouvernance ont connu leurs agents provocateurs. Les gouvernements non dĂ©mocratiques ont rĂ©ussi tant bien que mal Ă semer quelques « graines » dans les rangs de lâopposition et de la sociĂ©tĂ© civile pour les contrĂŽler et les manipuler. Ainsi des mouvements sociaux cĂ©lĂšbres et historiques ont dĂ©couvert dans les archives de la police des noms dâagents cĂ©lĂšbres. La Stasi (police secrĂšte de lâex- Allemagne de lâEst), aussi, recrutait dans le temps, ses agents dans les familles mĂȘme des activistes, dans leurs quartiers et parmi leurs voisins !!  Zitouni Mustapha Membre fondateur « Tunisie Verte » E- mail : tunisie.verte@gmail.com Fax : 00.216.71.750.907
ChĂšque en blanc Ă Tunis
Traduction de lâespagnol par Abdelatif Ben Salem
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LâUnion EuropĂ©enne sâapprĂȘte Ă rĂ©compenser une nouvelle fois la Tunisie en lui accordant le statut de « partenaire avancĂ© », que seul le Maroc a obtenu il y a deux ans. Ce statut permettra dâĂ©tablir des relations plus avantageuses entre les Vingt-six pays membres de lâUnion et le pays du Nord de lâAfrique.
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La Tunisie a Ă©tĂ© le premier pays de la rive sud de la mĂ©diterranĂ© ayant souscrit Ă un accord dâassociation avec lâUE. Lâarticle 2 de cette Convention, Ă lâinstar de tous ceux qui ont Ă©tĂ© signĂ©s depuis, stipule que « Le respect des principes dĂ©mocratiques et des droits fondamentaux de lâhomme (âŠ) inspirent les politiques tant sur le plan intĂ©rieur que sur le plan extĂ©rieur de deux parties et constitue un Ă©lĂ©ment essentiel du prĂ©sent accord ».
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Toutefois, la Tunisie , comme la majeure partie des pays mĂ©diterranĂ©ens signataires, continue depuis 15 ans, non seulement de tergiverser dans la mise en application des clauses relatives Ă cet article, mais vient de franchir un nouveau cap en montrant son peu dâempressement Ă exĂ©cuter les recommandations europĂ©ennes. A preuve, deux exemples rĂ©cents : le MinistĂšre tunisien de lâIntĂ©rieur vient dâinterdire une rĂ©union de commĂ©moration du trentiĂšme anniversaire de la fondation de la Ligue des Droits de lâHomme, derniĂšre ONG lĂ©gale et indĂ©pendante, qui continue, malgrĂ© les nombreux obstacles, de mener ses activitĂ©s. La Tunisie est le pays qui multiplie le plus dâentraves au monde au libre accĂšs Ă Internet. Les grandes organisations internationales de dĂ©fense de droit de lâhomme considĂšrent le rĂ©gime tunisien comme le plus dictatorial de tous les rĂ©gimes de lâAfrique du Nord, partenaires de lâUE – la Libye nâa signĂ© aucun accord dâassociation avec lâEurope -.
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En 2009 la prĂ©sidence suĂ©doise de lâUE nâa montrĂ© aucune hĂąte Ă entamer des nĂ©gociations avec Tunis, en revanche, la PrĂ©sidence espagnole semble plus pressĂ©e dâouvrir les pourparlers. Le secrĂ©taire dâEtat  aux affaires europĂ©ennes, Diego LĂłpez Garrido, prĂ©voie en effet la signature de lâAccord pour la fin de 2010, ignorant ainsi les appels lancĂ©s par des opposants tunisiens au rĂ©gime du prĂ©sident Ben Ali. RĂ©unis Ă Madrid au mois dâavril, ceux-ci ont demandĂ© Ă lâEurope de sâabstenir de resserrer davantage les liens avec le rĂ©gime tunisien tant quâil nâaura pas accompli de progrĂšs substantiels sur le plan dĂ©mocratique. En clair, accorder le statut de « partenaire avancé » Ă la Tunisie et Ă dâautres pays associĂ©s du sud sans contrepartie câest leur signer un chĂšque en blanc pour maintenir leur systĂšme politique en totale opposition avec les principes europĂ©ens. Â
Courtesy El PaĂs
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(Source: Editorial dâEl PaĂs (Quotidien – Espagne) , dimanche 30 mai 2010)
Le dernier rapport dâAmnesty et lâarticle 61 bis du Code pĂ©nal :
Il faut savoir raison garder
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Par : Abdel Wahab Hani
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Y a t il un lien entre le rapport annuel 2010 de lâorganisation de dĂ©fense des droits humains Amnesty Internatioanl et le projet dâamendement de lâarticle 61 bis du code pĂ©nal dĂ©cidĂ© en Conseil des Ministres rĂ©uni au Palais prĂ©sidentiel de Carthage le 19 mai ? Cette mesure est-elle destinĂ©e Ă durcir le ton entre le gouvernement et ses opposants ?
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Cette interrogation qui agite une partie de lâĂ©lite et qui nous a Ă©tĂ© adressĂ© par les prĂ©sentateurs de la chaĂźne dâinformation Pan-Africaine du Nord Medi 1 Sat, basĂ©e Ă Tanger au Maroc frĂšre.
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Lâun des prĂ©cieux outils de rĂ©flexion pour formuler une opinion JUSTE est de sâarmer du sens de la mesure et de savoir raison garder.
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Le rapport annuel dâAmnesty International :
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La raison dâĂȘtre dâune organisation de dĂ©fense des droits humains est de documenter et de dĂ©noncer les violations des droits de lâhomme afin dâen assurer leur respect et leur promotion universelles. Amnesty International en est lâune des organisations les plus connues et les plus sĂ©rieuses en la matiĂšre. La dĂ©fense de la victime oĂč quâelle soit par tout pouvoir quel quâil soit, sans a-priori politique.
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Lâorganisation nâa pas hĂ©sitĂ© Ă dĂ©noncer les violations commises par des dirigeants politiques ayant Ă©tĂ© eux mĂȘmes des victimes soutenues par lâorganisation au moment oĂč leurs droits Ă©taient menacĂ©s par dâautres. Le cas de lâancien rĂ©volutionnaire devenu tyran Ayatollah Khomeyni en illustre cette dĂ©marche de lâorganisation.
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Revenons au dernier rapport annuel 2010 qui recense les violations des droits humains dans lâensemble de la planĂšte : Que trouve-t-on ?
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Situation mondiale alarmante :
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-81 Pays nâont pas souscris Ă la Cour PĂ©nale Internationale en ratifiant les Statuts de Rome, parmi eux 7 pays du G20 ;
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-Des prisonniers dâopinion Ă©taient dĂ©tenus dans : 30% de lâensemble des 159 pays couverts par le rapport, dont 42% des pays du G20 ;
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-La libertĂ© dâexpressionĂ©tait restreinte dans : 60% de lâensemble des 159 pays Ă©tudiĂ©s, dont 53% des pays du G20 ;
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-Des procĂšs inĂ©quitables ont Ă©tĂ© conduits dans : 35% de lâensemble des pays Ă©tudiĂ©s, dont 47% dans les pays du G20 ;
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Le tableau est des plus sombres sur lâensemble de la planĂšte. Ce qui nĂ©cessite de doubler dâeffort Ă lâĂ©chelle planĂ©taire pour assumer le respect et la promotion effectives de tous les droits humains Ă tous les membres de la famille humaine.
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Que trouve-t-on dans la région Moyen Orient, Afrique du Nord  (MENA/MONA)?
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Le rapport revient trĂšs largement dur la guerre criminelle livrĂ©e par lâoccupation israĂ©lienne contre la population de Gaza, ainsi que sur la rĂ©pression sanglante des centaines de milliers de manifestants pacifiques par le pouvoir de M. Ahmadinejad, dont lâĂ©lection contestĂ©e a occasionnĂ© des fĂ©licitations Ă©logieuses, malheureusement, par certains vrais-faux âdĂ©fenseurs de la libertĂ©â auto-proclamĂ©s de chez nous se sentant âpersĂ©cutĂ©s par le pire des rĂ©gimesâ, Ă savoir le notre, si lâon croit les incohĂ©rences de certains compatriotes aveuglĂ©s par les conforts psychiques de la victimisation maladive et Ă©ternelle.
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Puis le rapport énumÚre les violations majeures dans la région :
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-Les problĂšmes la flagrante« insĂ©curitĂ© permanente Ă laquelle des millions de personnes sont confrontĂ©es au Moyen-Orient et en Afrique du Nord », avec des « divisions politiques, religieuses et ethniques profondes Ă lâorigine de pratiques intolĂ©rantes, dâinjustices et de conflits violents dans lesquels ceux qui prĂ©conisent des rĂ©formes le font trop souvent Ă leurs risques et pĂ©rils. Ces divisions et tensions ont Ă©tĂ© Ă©galement exacerbĂ©es par des ingĂ©rences Ă©trangĂšres dans la rĂ©gion, et tout particuliĂšrement par la prĂ©sence de troupes, ainsi que par les retombĂ©es de la crise financiĂšre au niveau mondial  ».
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-La rĂ©pression de la dissidence est, selon Amnesty, une autre forme de lâinsĂ©curitĂ© politique que connaĂźt la rĂ©gion. Elle sâexprime « par lâintolĂ©rance systĂ©matique des gouvernements envers toute critique et dissidence, mĂȘme pacifique ». Lâorganisation cite lâArabie saoudite, la Libye et la Syrie oĂč « les gouvernements autoritaires ne laissent pratiquement pas de place Ă la libertĂ© de parole ni Ă des activitĂ©s politiques indĂ©pendantes ». Dâautres exemples sont donnĂ©s en Egypte, en Cisjordanie ou la Fatah rĂ©prime le Hamas et Ă Gaza oĂč le Hamas rĂ©prime le FatahâŠ
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-Les problĂšmes de « SĂ©curité » publique que posent le maintien de lâĂ©tat dâurgence en Egypte et en Syrie, depuis des dĂ©cennies. Ce « qui confierait aux forces de sĂ©curitĂ© le pouvoir exceptionnel dâarrĂȘter des suspects, de les placer en dĂ©tention et de les maintenir au secret dans des conditions favorisant le recours Ă la torture, entre autres formes de mauvais traitements ». Le rapport dĂ©nonce aussi le systĂšme de « justice militaire » soumis par lâoccupation coloniale israĂ©lienne Ă lâencontre des nos frĂšres palestiniens en Cisjordanie et le systĂšme discriminatoire israĂ©lien contre ceux de Gaza.
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-Le maintien de la peine de mort dĂ©noncĂ© par lâorganisation depuis sa naissance, tout en soulignant, positivement, que « bien que des condamnations Ă mort aient Ă©tĂ© prononcĂ©es en AlgĂ©rie, au Liban, au Maroc et en Tunisie, ces pays maintiennent un moratoire de facto sur les exĂ©cutions ».
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-Les PrĂ©occupations dâordre Ă©conomique, le logement et les moyens dâexistence ont occupĂ© une place importante dans le rapport 2010, en revenant de nouveau sur les effets nĂ©fastes de la guerre israĂ©lienne « Plomb durci » et surtout le blocus criminel imposĂ© Ă Â nos frĂšres palestiniens Ă Gaza. Lâorganisation dĂ©nonce le blocus qui« nâĂ©tait rien moins quâun acte de violence, Ă savoir lâimposition dâun chĂątiment collectif Ă toute la population de Gaza ».
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-La discrimination, notamment Ă lâĂ©gard des femmes, ainsi quâĂ lâĂ©gard des migrants dans les pays du golfe, en Libye et en AlgĂ©rie et des rĂ©fugiĂ©s palestiniens au Liban, reste une prĂ©occupation majeure de lâorganisation. On y trouve aussi dans cette catĂ©gorie les tribus marginalisĂ©s politiquement au Qatar et les homosexuels qui seraient rĂ©primĂ©s en Egypte et en Irak pour leur orientation sexuelle.
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-Rendre des comptes pour les crimes passĂ©s est une prĂ©occupation toujours dâactualitĂ© en 2010. Lâorganisation dĂ©nonce lâattitude du gouvernemental algĂ©rien qui « semblait plus dĂ©terminĂ© que jamais Ă effacer de la mĂ©moire collective les disparitions forcĂ©es et les homicides perpĂ©trĂ©s dans les annĂ©es 1990 » ainsi que lâattitude du gouvernement syrien. Le fonctionnement des tribunaux irakiens qui jugent les crimes du passĂ© est critiquĂ©, tout comme les lenteurs dans la mise en Ćuvre des« recommandations de la âInstance EquitĂ© et Liberté⠻ au Maroc , ainsi que les lenteurs du gouvernement libanais Ă coopĂ©rer avec « le Tribunal spĂ©cial pour le Liban, mis en place aux Pays-Bas ».
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Ainsi se dessine le quotidien des droits humains dans la rĂ©gion, selon lâorganisation.
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Y a t il des avancés en matiÚre des droits humains en 2010 ?
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Affirmatif, rĂ©pond lâorganisation..
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Amnesty Ă©numĂšre les avancĂ©es recensĂ©es sur trois niveaux. La Justice internationale avec le rĂŽle accrue de la « compĂ©tence universelle » pour « garantir la justice aux victimes et amener les responsables de violations des droits humains commises dans le passĂ© Ă rendre compte de leurs actes » ; le recul de la peine de mort avec son abolition ou sa non exĂ©cution croissante ; lâouverture Ă la signature, en septembre dernier, du Protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits Ă©conomiques, sociaux et culturels, qui « est venu donner une impulsion Ă la lutte contre la pauvretĂ© dans le monde ».
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Concernant les diffĂ©rentes rĂ©gions du monde, Amnesty souligne des avancĂ©es majeures avec le rapport du juge Richard Gokdstone sur les crimes de guerre commises en marge de lâopĂ©ration « Plomb durci » conduite par IsraĂ«l contre la population de Gaza ; la crĂ©ation du Tribunal spĂ©cial pour le Liban, sur dĂ©cision du Conseil de SĂ©curitĂ© des Nations Unies pour juge les assassins de lâancien Premier Ministre Rafik Hariri ; lâamĂ©lioration de la situation des femmes dans de nombreux pays de la rĂ©gion ; la percĂ©e des juges administratifs Ă©gyptiens accordant un droit fondamental au salaire minimum, comme droit fondamental au sens du Pacte international relatif aux droits Ă©conomiques , sociaux et culturels, auquel lâEgypte est parti.
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Le chapitre sur la Tunisie est Ă lire et Ă situer dans ce contexte international, rĂ©gional et local. Nous ne sommes ni le « paradis sur terre » ni le « pire des pays ». Et plus prĂ©cisĂ©ment, la Tunisie est en avance sur de trĂšs nombreux pays de sa rĂ©gion dans le respect dâun grand nombre de droits fondamentaux. Les violations de certains droits et les manquements dans lâaccomplissement dâautres ne doit pas inciter au nihilisme Ă©ternel accusateur ni au nĂ©gationnisme éternel auto-satsifait.
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Le gouvernement doit Ă©tudier sereinement les allĂ©gations dâAmnesty International et y rĂ©pondre, dans le respects de ses obligations internationaux et rĂ©gionaux ; les oppositions doivent raison garder sâabstenir de toue instrumentalisation politicienne du rapport qui le sortirait de sa fonction et de son essence mĂȘme de rapport dâune organisation de dĂ©fense des droits humains.
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Câest dans cette sĂ©rĂ©nitĂ© et dans ce sens de la mesure que nous pouvons avancer sur la voie de la consĂ©cration effective et universelle de Tous les Droits pour Tous, en Tunisie et ailleurs dans la planĂšte, pour un monde meilleur.
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Lâamendement de lâarticle 61 bis du Code pĂ©nal :
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Est-il un ajustement juridique nécessaire ou un outil de répression ?
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Rappelons que cet amendement nâest pas le premier du Code pĂ©nal tunisien date, ni le dernier dâailleurs.
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Rappel historique et contexte historique de lâarticle 61 bis :
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Le Code pĂ©nal tunisien, date, dans son organisation moderne, du 09 Juillet 1913, 5 Chaabane 1331 de lâHĂ©gire, date Ă laquelle Sa MajestĂ© feu le Bey Mohamed Nacer Pacha Bey lâinstaure par DĂ©cret beylical (ŰŁÙÙ ÙŰ±Ù ŰčÙÙÙÙÙÙ), publiĂ© dans le Journal officiel (appelĂ© Ă lâĂ©poque le Arraâid Arrasmi Lil-Bilad Attounosiyyah ۧÙ۱ÙÙۧۊۯ ۧÙŰ±ŰłÙ Ù ÙÙŰšÙۧۯ ۧÙŰȘÙÙÙÙŰłÙÙÙŰ©) n° 73 de lâannĂ©e 1913, en date du 1er Octobre 1913.
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Le Code a depuis Ă©tĂ© amendĂ© plus dâune trentaine de fois, avant dâĂȘtre rĂ©organisĂ© par la Loi n° 2005-46 du 6 juin 2005, JORT n° 48, annĂ©e 2005, « portant approbation de la rĂ©organisation de quelques dispositions du Code pĂ©nal et de leur rĂ©daction ».
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Lâarticle 61 bis date de lâamendement du 10 Janvier 1957, 8 Joumada Al-Thaniyah 1367 de lâHĂ©gire, par DĂ©cret Beylical de Sa MajestĂ© feu le Bey Mohamed Lamine Pacha Bey, instituant un chapitre spĂ©cial sur les « Attentats contre la SĂ»retĂ© extĂ©rieure de lâEtat ».
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Sa MajestĂ© feu le Bey Mohamed Lamine se basait alors sur lâavis de Son Conseil des Ministres et sur proposition de son Grand Ministre Chef du Gouvernement, feu le ZaĂŻm Habib Bourguiba, avant dâexposer les motifs de cet amendement : « Entendu que pour garantir lâIndĂ©pendance du pays, des mesures adĂ©quates sâimposent pour assurer la SĂ»retĂ© extĂ©rieure du pays » (ÙŰÙŰ«Ù ÙŰȘŰŁÙÙÙŰŻÙ ÙŰ¶Ù Ű§ÙÙ Ű§ŰłŰȘÙÙŰ§Ù Ű§ÙŰšÙۧۯ ۧŰȘÙÙŰźŰ§Ű°Ù Ű§Ùۧۏ۱ۧۥۧŰȘÙ Ű§ÙÙÙÙÙŰ©Ù ŰšŰȘŰÙÙÙÙ ŰŁÙ ÙÙ Ű§ÙŰŻÙÙÙÙŰ©Ù Ű§Ù۟ۧ۱ۏÙ), avant de donner la teneur de lâamendement.
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Ledit amendement de 1957 comporte un article Premier : « Nous avons complĂ©tĂ© le Code pĂ©nal tunisien comme suit »( ŰŁÙÙÙÙ ÙÙÙÙۧ ۧÙÙ ŰŹÙÙÙŰ© ۧÙŰŹÙۧۊÙÙÙŰ© ۧÙŰȘÙÙŰłÙŰ©Ù ÙÙ Ű§ ÙÙÙÙ), et un article DeuxiĂšme chargeant le Grand Ministre Chef du Gouvernement et son Ministre de la Justice dâassurer lâapplication du dĂ©cret, ainsi que les nouveaux articles 60, 60 bis , 60 ter, 60 quater, 61, 61 bis, 61 ter, 61 quater, 62 et 62 bis, instituant le « Crime dâatteinte la SĂ»retĂ© extĂ©rieure de lâEtat ».
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Que dit le lâarticle 61 bis(et non 61 comme le prĂ©tend la majoritĂ© des journaux de la place et certains supports de nouvelles technologies dâinformation), avant son amendement discutĂ© en Conseil des Ministres et qui devrait ĂȘtre prĂ©sentĂ© au Parlement dans les prochains jours ?
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ART. 61 Bis :
« Est coupable dâatteinte Ă la sĂ»retĂ© extĂ©rieure de lâEtat et puni des peines prĂ©vues Ă lâarticle 62 du prĂ©sent code, tout Tunisien ou Etranger :
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- Qui aura entrepris, par quelque moyen que ce soit, de porter atteinte Ă lâintĂ©gritĂ© du territoire tunisien,
- Qui aura entretenu avec les agents dâune puissance Ă©trangĂšre des contacts dont le but ou le rĂ©sultat est de porter atteinte Ă la situation militaire ou diplomatique de la Tunisie. »
Le gouvernement se propose dâajouter Ă lâaliĂ©na 2 de cet article 61 bis la motion « ou Ă©conomique », on devrait lire alors : « de porter atteinte Ă la situation militaire ou diplomatique ou Ă©conomique de la Tunisie. »
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Les commentateurs proches du gouvernement, notamment Kamel Ben Younes sur les colonnes du quotidien Assabah propriĂ©tĂ© dâun gendre du Chef de lâEtat de ses secondes noces, avance des dispositions similaires dans le Code pĂ©nal français, dans ses articles 410 et 411, Ă titre dâexemple.
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En effet lâarticle 410, Livre IV âDes crimes et dĂ©lits contre la nation, lâEtat et la paix rĂ©publicaineâ, Titre Premier âDes atteintes aux intĂ©rĂȘts fondamentaux de la nationâ du Code pĂ©nal français dispose que :
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« Les intĂ©rĂȘts fondamentaux de la nation s’entendent au sens du prĂ©sent titre de son indĂ©pendance, de l’intĂ©gritĂ© de son territoire, de sa sĂ©curitĂ©, de la forme rĂ©publicaine de ses institutions, des moyens de sa dĂ©fense et de sa diplomatie, de la sauvegarde de sa population en France et Ă l’Ă©tranger, de l’Ă©quilibre de son milieu naturel et de son environnement et des Ă©lĂ©ments essentiels de son potentiel scientifique et Ă©conomique et de son patrimoine culturel. »
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Son article 411 stipule dans son paragraphe 4 que : « Le fait d’entretenir des intelligences avec une puissance Ă©trangĂšre, avec une entreprise ou organisation Ă©trangĂšre ou sous contrĂŽle Ă©tranger ou avec leurs agents, en vue de susciter des hostilitĂ©s ou des actes d’agression contre la France, est puni de trente ans de dĂ©tention criminelle et de 450000 euros d’amende. ».
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Est puni des mĂȘmes peines le fait de fournir Ă une puissance Ă©trangĂšre, Ă une entreprise ou une organisation Ă©trangĂšre ou sous contrĂŽle Ă©tranger ou Ă leurs agents les moyens d’entreprendre des hostilitĂ©s ou d’accomplir des actes d’agression contre la France. »
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Il stipule dans son paragraphe 5 que : « Le fait d’entretenir des intelligences avec une puissance Ă©trangĂšre, avec une entreprise ou organisation Ă©trangĂšre ou sous contrĂŽle Ă©tranger ou avec leurs agents, lorsqu’il est de nature Ă porter atteinte aux intĂ©rĂȘts fondamentaux de la nation, est puni de dix ans d’emprisonnement et de 150000 euros d’amende. »
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Il prĂ©cise dans son paragraphe 6 que : « Le fait d’entretenir des intelligences avec une puissance Ă©trangĂšre, avec une entreprise ou organisation Ă©trangĂšre ou sous contrĂŽle Ă©tranger ou avec leurs agents, lorsqu’il est de nature Ă porter atteinte aux intĂ©rĂȘts fondamentaux de la nation, est puni de dix ans d’emprisonnement et de 150000 euros d’amende. »
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Et ajoute dans son paragraphe 10 que : « Le fait de fournir, en vue de servir les intĂ©rĂȘts d’une puissance Ă©trangĂšre, d’une entreprise ou organisation Ă©trangĂšre ou sous contrĂŽle Ă©tranger, aux autoritĂ©s civiles ou militaires de la France des informations fausses de nature Ă les induire en erreur et Ă porter atteinte aux intĂ©rĂȘts fondamentaux de la nation est puni de sept ans d’emprisonnement et de 100000 euros d’amende. »
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Amendement juste au point de vu du droit :
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De point de vu du Droit et du Droit comparĂ©, lâamendement de lâarticle 61 bis ne semble donc pas poser de problĂšmes. Son application devrait ĂȘtre respectueuse, en outre, des garantis Ă un procĂšs Ă©quitable et de lâensemble des droits fondamentaux de la personne humaine.
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LâĂ©norme problĂšme de Communication gouvernementale :
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Les problĂšmes que posent cet amendement sont dus, Ă notre sens, Ă ratĂ©es dâune compagne mĂ©diatique hyper-agressive contre les opposants. Certains intervenants ont versĂ© dans des rĂšglements de compte et un discours aux limites de lâappel Ă la chasse Ă lâopposant, notamment dans une Ă©mission de la tĂ©lĂ©vision nationale consacrĂ© au sujet.
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Les ratĂ©s de communication sont dus Ă une privatisation de la communication gouvernementale Ă des individus nâayant aucune qualitĂ© officielle. Ce qui est une situation inĂ©dite et favorisent lâirresponsabilitĂ© du discours politique dans notre pays.
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Notre gouvernement ne dispose pas de Porte-Parole officiel du Gouvernement. De trĂšs nombreux pays dĂ©mocratiques nomment ce poset lors de la composition du gouvernement. ET câest souvent un membre du gouvernement qui assume cette tache.
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En attendant, le Ministre en charge de lâamendement visĂ©, Ă avoir le nouveau Ministre de la Justice Si Lazhar Bououni , son nouveau collĂšgue de la Communication Si Oussama Romdhani et le trĂšs compĂ©tent SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Gouvernement chargĂ© des Relations avec les Chambres des DĂ©putĂ©s et des Conseillers Si Abdelhakim Bouraoui devraient assumer leurs responsabilitĂ©s, chacun dans son domaine, dans la communication autour de texte en question.
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Les arguments avancés par certains commentateurs ont ravivé la polémique :
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Certains ont donnĂ© Ă titre dâexemple certains actes qui serait rĂ©prĂ©hensibles par le simple ajout de la motion « ou Ă©conomique » Ă lâarticle 61 bis du Code pĂ©nal.
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Nous avons pu lire « lâappel au boycott du tourisme » ou « lâappel Ă ne pas octroyer le statut avancĂ© avec lâUnion europĂ©enne » comme possibles cas dâapplication de lâarticle amendĂ©. Ce qui est une agitation infondĂ©e et nuisible pour tout le monde, y compris pour le gouvernement. Et cela pour trois raisons :
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-Lâopposition responsable, y compris dans ses rangs les plus radicaux, nâa jamais sombrĂ© dans lâappel au boycott des intĂ©rĂȘts vitaux de la Tunisie, notamment le Tourisme, entendu que ce sont toujours les peuples qui souffrent des sanctions et que la divergence politique avec le pouvoir en place ne doit jamais lĂ©gitimer le recours Ă lâĂ©tranger beaucoup moins Ă lâarme du boycott et des sanctions Ă©conomiques.
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-Seules de trĂšs rares voix se sont Ă©levĂ©es, pour des raisons purement idĂ©ologiques dâextrĂȘme gauche, contre le partenariat avec lâUnion europĂ©enne et de lâOctroi du Statut avancĂ© Ă notre pays. Le mouvement des droits humains souhaite que ce Partenariat ne se fasse pas au dĂ©triment des droits fondamentaux de la personne humaine dans les deux rives de la mĂ©diterranĂ©e. Mieux encore, le fer de lance des dĂ©fenseurs tunisiens en direction de lâUnion europĂ©enne, quâest le CRLDHT, est nĂ© dans le contexte mĂȘme, et a Ă©tĂ© portĂ© par la dynamique mĂȘme, du Partenariat et de lâesprit de Barcelone 1995.
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-Les percĂ©es spectaculaires de la nouvelle diplomatie tunisienne, sous la conduite du trĂšs dynamique nouveau Chef de la Diplomatie, M. Kamel Morjane, ont permis de dĂ©passer les hĂ©sitations mutuelles entre la Tunisie et lâUnion europĂ©enne et dâinstaurer de solides bases de confiance pour bĂątir le futur, y compris sur les questions du respect, mutuel, des droits humains. Cette nouvelle diplomatie impose une nouvelle donne, que certains semblent ne pas encore vouloir saisir, et dans les rangs de lâAllĂ©geance et dans les rangs des Oppositions, modĂ©rĂ©e, radicale, virulente et hurlante.
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DĂ©sormais, le gouvernement et ses oppositions doivent se parler et non se dĂ©noncer mutuellement, chacun dans ses propres canaux. Parce que les dĂ©nonciations appellent les mĂ©fiances et les conflits et que le Dialogue appelle la ModĂ©ration et la recherche des solutions, dans lâintĂ©rĂȘt suprĂȘme de la Nation et pour le bonheur de nos concitoyennes et concitoyens.
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Le gouvernement doit communiquer officiellement sur ses projets :
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Le gouvernement se doit de communiquer et dâexpliquer ses projets de lois et ses orientations. Lâopposition est dans son droit dâexprimer ses craintes et ses contre-projets, mais en observant le sens de la mesure et en gardant raison. Il y va de lâhygiĂšne du dĂ©bat public, il y a va de la prĂ©servation des intĂ©rĂȘts vitaux de la Nation, qui ont besoin dâune Paix sociale et politique entre toutes et de tous. Câest le Pacte social de Rousseau , câĂ©tait le Pacte national de 1988 que plus dâun acteur politique se propose de rĂ©activer.
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Conclusion & Air andalous dâespoir :
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Nous appelons le Gouvernement, les acteurs politique de lâAllĂ©geance et ceux de lâOpposition au sens des responsabilitĂ©s et au respect de lâĂ©thique du dĂ©bat et de la divergence politiques, notamment en ces pĂ©riodes difficiles que traverse lâĂ©conomie mondiale et aura certainement des rĂ©percussions sur notre pays qui aura Ă gĂ©rer ses propres incertitudes, dans ce climat mondial tendu.
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La bonne nouvelle qui nous parvient de lâAndalousie en Espagne, du CongrĂšs de la FĂ©dĂ©ration internationale des Journalistes (FIJ) nous incite Ă lâEspoir. En effet, la direction lĂ©gitime du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et le sa direction de facto ont signĂ© une motion commune dâAppel Ă un CongrĂšs unitaire du Syndicat en dĂ©cembre 2010. Ce qui dĂ©note dâune grande maturitĂ© et dâun grand sens des responsabilitĂ©s.
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Un Syndicat respectable des journalistes dĂ©fendra certes la profession, mais aura sans doute un impact des plus positifs sur lâĂ©volution et, lâĂ©largissement des espaces de DĂ©bat et de Dialogue dans notre pays. Lâespace public commence est indissociable dâune presse libre et respectueuse de son Ă©thique.
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Post-Scriptum :
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Nous avons essayé de porter ces idées lors du court commentaire à chaud que nous avons donné ce soir, dimanche 30 mai 2010, à la chaßne de télévision Pan-Africaine du Nord Medi 1 Sat, basée à Tanger, au Maroc frÚre.
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ChaĂźne TV:http://www.medi1sat.ma/
Emission: Al Maghreb Al Aarabi Fi Ousboua
Diffusion:Â dimanche Ă 21h30, heure de Rabat, 22h30, heure de Tunis, 23h30 heure de Paris,
Re-diffusion: le soir mĂȘme 00:40, puis 05:30 et 11:05 le lundi main, toujours heure de Rabat
Satellites:
Hot Bird :13° Est, 10 873 Mhz, Verticale, 27 500
Nilesat :101/102 7° Ouest, 12 015 Mhz, Verticale, 27 500
Bouquets:
MAROC TELECOM TV : canal 8
NUMERICABLE : canal 333
SFR : canal 236
ADSL ORANGE : canal 175
ALICE : canal 136
Mobile:
Mobile TV Maroc Telecom
Internet:
http://www.medi1sat.ma/fr/emission2.aspx?t=2, Ă partir du lundi 31 mai a-m
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Paris, le 30 mai 2010
ĂĂŻd / Retornado, Bi Idhni Allah, Ahabba Al Mouhibboun Wa Kariha Al Karihoun
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Abdel Wahab Hani
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awhani@yahoo.fr, +33 6 17 96 00 37
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