26 novembre 2008

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TUNISNEWS

8 Úme année, N° 3109 du 26.11.2008

 archives : www.tunisnews.net  


AISPP: Commuiqué Librté et Equité: Commuiqué
 Tunisie Verte:CommuniquĂ©:CĂ©cile Duflot en dĂ©lĂ©gation en Tunisie  pour les droits de l’Homme et la dĂ©mocratie. Le comitĂ© de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa: LumiĂšres sur un mouvement pacifiste violemment rĂ©primĂ© Collectif Nantais de soutien aux Tunisiens de Redeyef : [Nantes] RĂ©union dĂ©bat sur la rĂ©pression Ă  Redeyef (Tunisie) Bakchich: La gauche française va fouiner chez le Tunisien Ben Ali Une delegation de personnalites francaises en tunisie AFP: ProcĂšs ancien vice-consul tunisien en France: Tunis dĂ©ment les accusations AFP: Tunisie: un numĂ©ro vert pour les femmes battues activĂ© par le gouvernement Luiza Toscane: Rencontre avec Aymen Rezgui, collaborateur d’El Hiwar
Luiza Toscane: Tunisie : Vingt ans de luttes des prisonniers politiques (1Ăšre partie) Jeune Afrique: Pardon des offenses Nawaat: A local staff in Japanese embassy to Tunisia pushed to death AFP: La pĂȘche au thon rouge va rĂ©duire de 30% en deux ans AFP: Lancement de Qantara, un site internet pour le patrimoine de la MĂ©diterranĂ©e Reuters: Une loi indemnisera en France les victimes d’essais nuclĂ©aires Strategic Forecasting Inc: Saudi Arabia: Implications of the Crown Prince’s Health

Liste actualisĂ©e des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invitĂ©s Ă  envoyer leur: Nom, Pays de rĂ©sidence et AnnĂ©e de sortie de la Tunisie sur le mĂ©l de l’initiative : manfiyoun@gmail.com


Liberté pour les tous les prisonniers politiques Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr   Tunis, le 13 novembre 2008
 [
] Madame Insaf Bent BenaĂŻssa Ben Khelifa, Ă©pouse du prisonnier d’opinion Ramzi Elifi, qui effectue une peine d’emprisonnement Ă  perpĂ©tuitĂ© Ă  la prison de Nadhor, a affirmĂ© que des agents du district de la SĂ»retĂ© de Ras Jbel, dans le gouvernorat de Bizerte, la harcĂšlent ces jours derniers au tĂ©lĂ©phone et la menacent de la conduire au poste si elle persiste Ă  ne pas leur donner une photo d’elle. Ils en auraient besoin pour constituer un dossier personnel de la famille de son Ă©poux emprisonnĂ©, en application de directives de responsables. [..;] Pour l’Association Le PrĂ©sident MaĂźtre SaĂŻda Akrami (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)  

Sauvez la vie d’Abdellatif Bouhjila LibertĂ© pour tous les prisonniers politiques LibertĂ© et EquitĂ© Organisation de droits de l’homme indĂ©pendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis, Tel/fax : 71340 860 Liberte.equite@gmail.com   Tunis, le 18 novembre 2008  

Férid Khadouma kidnappé et agressé

  PoĂšte et militant des droits de l’Homme, FĂ©rid Khadouma, membre fondateur de l’Organisation LibertĂ© et EquitĂ©, a Ă©tĂ© kidnappĂ© devant son domicile de Borj Elouzir dans l’aprĂšs midi du mardi 18 novembre 2008, et ce , par trois personnes en civil qui l’ont fait monter Ă  bord d’une voiture bleue, immatriculĂ©e 3912 Tunisie 90, et sur la route de Sidi Thabet, ils l’ont violemment agressĂ© aprĂšs lui avoir ligotĂ© les mains par des menottes en plastic et lui avoir baillonnĂ© la bouche au moyen d’un adhĂ©sif pour qu’il ne crie pas. Ils l’ont rouĂ© de coups, menacĂ© grossiĂšrement, ont blasphĂ©mĂ© et lui ont promis de rĂ©server le mĂȘme sort Ă  ses enfants et de violer son Ă©pouse. AprĂšs qu’il ait perdu connaissance sous la violence des coups, ils l’ont abandonnĂ© et ont pris la fuite. Monsieur FĂ©rid Khadouma a pu se ressaisir et atteindre une pharmacie avoisinante oĂč il a transcrit le numĂ©ro de la voiture. Monsieur FĂ©rid Khadouma est un ex prisonnier politique qui a passĂ© plus de dix ans dans les prisons tunisiennes et comme les autres prisonniers libĂ©rĂ©s, il est privĂ© de ses droits politiques et civils et doit faire face au harcĂšlement et Ă  des provocations gratuites [
] Pour le Bureau ExĂ©cutif de l’Organisation Le chargĂ© de l’indĂ©pendance de la Justice et du Barreau MaĂźtre Abderraouf Ayadi (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


 

 Communiqué de presse du 26 novembre 2008

CĂ©cile Duflot en dĂ©lĂ©gation en Tunisie pour les droits de l’Homme et la dĂ©mocratie.

  

CĂ©cile Duflot, secrĂ©taire nationale des Verts participe aujourd’hui et demain Ă  une dĂ©lĂ©gation de personnalitĂ©s françaises qui se rendent en Tunisie pour dĂ©fendre la dĂ©mocratie et les droits de l’Homme, plus que jamais menacĂ©s dans ce pays victime depuis 21 ans d’une fĂ©roce dictature. La dĂ©lĂ©gation, conduite notamment par le CRLDHT comprend des personnalitĂ©s comme Marie-Georges Buffet, ClĂ©mentine Autain ou Mgr Jacques Gaillot, rencontrera l’ensemble de la sociĂ©tĂ© civile tunisienne (partis, syndicats, militants associatifs, avocats, magistrats et journalistes). CĂ©cile Duflot a notamment Ă©tĂ© accueillie par Abdelkader Zitouni et le bureau politique du parti Vert tunisien « Tunisie Verte ». Ce parti n’a toujours pas Ă©tĂ© lĂ©galisĂ© quatre ans aprĂšs sa crĂ©ation bien qu’il ait rempli toutes les conditions lĂ©gales.   CĂ©cile Duflot et une partie de la dĂ©lĂ©gation iront Ă  Gafsa, dans le Sud-Ouest du pays. Ils souhaitent soutenir la population de ce bassin minier oĂč se dĂ©roule depuis janvier 2008 un vaste et pacifique mouvement de contestation sociale contre la corruption, le chĂŽmage, la chertĂ© de la vie, pour le droit de vivre dignement. Ce mouvement s’est heurtĂ© Ă  une rĂ©pression fĂ©roce du pouvoir, qui a isolĂ© la rĂ©gion par l’envoi de milliers de policiers qui y ont fait rĂ©gner la terreur et la violence, tuant trois personnes, multipliant les arrestations, les mises Ă  sacs et les menaces. Des dizaines de procĂšs non Ă©quitables s’en sont suivis, avec des condamnations Ă  des annĂ©es de prison de militants ayant simplement exercĂ© le droit de manifester. CĂ©cile Duflot et la dĂ©lĂ©gation entendent rencontrer des familles de prisonniers du bassin de Gafsa.   Par ce dĂ©placement CĂ©cile Duflot et l’ensemble de la dĂ©lĂ©gation entendent protester contre l’attitude de complaisance de la France et de l’Union europĂ©enne qui font passer les droits de l’Homme par pertes et profits dans leur relation avec le rĂ©gime de Ben Ali, Nicolas Sarkozy ayant mĂȘme l’indĂ©cence de dĂ©clarer il y a peu que « l’état des libertĂ©s progresse en Tunisie » !     Les Verts                                                                               « Tunisie Verte »  

Le comité de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa LumiÚres sur un mouvement pacifiste violemment réprimé

 

MalgrĂ© l’apport considĂ©rable des mines et malgrĂ© la hausse  des prix de phosphates, la rĂ©gion de Bassin Minier demeure depuis des dĂ©cennies sinistrĂ©e : un taux de chĂŽmage des plus Ă©levĂ©s dans le pays, allant jusqu’à plus de 35%  de la population active Ă  MoularĂšs , une pollution alarmante et une production agricole en baisse Ă  cause de la sĂ©cheresse et l’usage massif  de l’eau dans le lavage du phosphate. La mĂ©canisation, le programme  des reforme structurelle adoptĂ© depuis les annĂ©es 80 et le dĂ©sengagement de l’Etat ont fait que le recrutement  de main d’Ɠuvre dans la Compagnie Phosphate Gafsa (CPG) ne cesse de baisser. La seule issue pour les milliers de jeunes chĂŽmeurs demeure Ă  « choisir » entre l’exode et l’embarcation dans les  « bateaux de la mort ». Dans cette ambiance chauffĂ©e vint le concours de la CPG au dĂ©but janvier 2008. La liste des admis, tant attendue par des centaines de familles, manquait de transparences- comme l’a reconnu le gouvernement aprĂšs-. Un mouvement de protestations pacifiques s’est lancĂ© avec des grĂšves, des occupations des lieux, des manifestations sans dĂ©bordements majeurs Ă  Redyef , MoularĂšs, Metloui et Mdhilla.Des milliers y participaient : chĂŽmeurs, syndicalistes, femmes et veuves des travailleurs morts dans des accidents de travail. Pour faire preuve de bonne foi, les protestataires, demandaient Ă  nĂ©gocier avec le pouvoir local pour annuler le concours et trouver de l’emploi au plus nĂ©cessiteux des jeunes. Un ComitĂ© de NĂ©gociation a Ă©tĂ© Ă©lu. Les leaders du mouvement syndicalistes – aujourd’hui en prison – y figuraient. En mĂȘme temps, un mouvement de solidarité  commence Ă  gagner tout le pays. Des journĂ©es de solidaritĂ© ont Ă©tĂ© organisĂ©es un peu partout. Les quelques journaux indĂ©pendants donnaient de larges Ă©chos du mouvement. La chaĂźne al El Hiwar Ettounsi  le suit  presque chaque jour, transgressant ainsi le silence des medias officiels. Vint alors la rĂ©pression. Des dizaines de syndicalistes ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s le 06 et le 07 avril 2008, puis libĂ©rĂ©s deux jours plus tard sous la pression des grĂšves et des manifestations dont quelques unes Ă©taient menĂ©es par des femmes. Le mouvement de protestation reprenait et la rĂ©pression commençait Ă  faire des morts et des blessĂ©s : le 06 mai 2008, le jeune Hichem Ben Jeddou mourra Ă  l’intĂ©rieur du gĂ©nĂ©rateur Ă©lectrique du Tabeddit , Ă  12 kms de Redyef. Le 06 Juin la police ouvre le feu sur les manifestants. Bilan :26 personnes blessĂ©s et 02 morts.Hafnoui Maghzaoui , tuĂ© sur place et Abdelhaq Amayedi , mort aprĂšs avoir passĂ© trois mois Ă  l’hĂŽpital. Pour en finir avec le mouvement, le pouvoir procĂ©da Ă  l’arrestation de centaines de personnes. Depuis fin juin quelques deux cent personnes ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es. Parmi eux des syndicalistes, des journalistes, des gens ordinaires ainsi que des chĂŽmeurs dont un certain nombre de diplĂŽmĂ©s de l’universitĂ©. Ceux qui sont passĂ©s devant les juges se sont vus – pour la majoritĂ©- infligĂ©s de lourdes peines, allant jusqu’à plus de six ans de prison ferme. Trente-huit accusĂ©s attendent encore Ă  ĂȘtre jugĂ©s. Les  accusations sont graves : -appartenance Ă  une bande de malfaiteurs. -Participation Ă  une entente Ă©tablie dans le but de propager des tracts et de bulletins de nature Ă  nuire Ă  l’ordre public. – Participation Ă  une entente Ă©tablie dans le but  de prĂ©parer ou de commettre un attentat contre des personnes et des biens,etc.
 Cependant, les avocats ont toujours dĂ©noncĂ© des irrĂ©gularitĂ©s graves  mettant en questions toutes les accusations. Entre autres irrĂ©gularitĂ©s : -Extorsion d’aveux sous la torture physique et psychologique. – Refus des juges d’entendre les tĂ©moins. – Omission de la date de l’interrogatoire. – Arrestation sans avis prĂ©alable et sans mandat d’arrĂȘt. – Otage de proches parents pour forcer les prĂ©sumĂ©s coupable Ă  se rendre. Ainsi pendant plus que cinq mois, les familles des dĂ©tenus, pauvres pour la majoritĂ©, se dĂ©placent chaque semaine pour visiter leurs proches dans les prisons de Gafsa, Kasserine et Sidi Bouzid. Mme Leila Labidi, femme au foyer, se dĂ©place quatre fois par semaine entre les prisons de Kasserine –pour son mari – et de Gafsa pour son fils. Mme Jomaa Hajji, femme au foyer aussi  et malade, est obligĂ©e de visiter son mari – Ă©galement souffrant – rĂ©guliĂšrement.   Le ComitĂ© de Soutien aux Habitants du Bassin Minier exige la libĂ©ration de tous les prisonniers et l’ouverture d’une enquĂȘte indĂ©pendante sur les circonstances qui ont accompagnĂ© le mouvement. Il appelle, Ă©galement, toutes les organisations de la dĂ©fense des droits humains et partis politiques ainsi que  toutes les personnalitĂ©s Ă  manifester leur solidaritĂ© avec les prisonniers et leurs familles.    Le comitĂ© de Soutien aux Habitants du Bassin Minier de Gafsa

Collectif Nantais de soutien aux Tunisiens de Redeyef [

Nantes] Réunion débat sur la répression à Redeyef (Tunisie)

 

 vendredi 21 novembre 2008 – 13:30 Mardi 9 DĂ©cembre – 20h30 Salle de confĂ©rences Ă  la Maison des Assiociations/Manufacture des Tabacs 11 bis bd Stalingrad – Nantes (Tram1, arrĂȘt Manufacture) RĂ©union-DĂ©bat avec la participation de : Mouhieddine Cherbib, prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration des Tunisiens pour la CitoyennetĂ© des deux Rives-FTCR Marie-Georges Buffet et Jacques Gaillot, membres de la dĂ©lĂ©gation nationale – sous rĂ©serve Jean-Robert Pradier, ancien mĂ©decin du Sillon de Bretagne UnĂ© dĂ©lĂ©gation-mission nationale composĂ©e d’une dizaine de personnalitĂ©s, responsables et Ă©lus de tous partis et de la sociĂ©tĂ© civile ainsi que de reprĂ©sentants de la ville de Nantes et du Collectif nantais se rend Ă  Redeyef et Ă  Tunis du 26 au 28 novembre pour connaĂźtre et faire connaĂźtre la vĂ©ritĂ©. PrĂšs de 2000 tunisiens originaires de la rĂ©gion de Redeyef rĂ©sident dans la mĂ©tropole nantaise. Nantes MĂ©tropole et Redeyef ont une histoire humaine commune. LibertĂ© pour les Tunisiens de Redeyef En avril puis juin derniers, les tunisiens de l’agglomĂ©ration nantaise originaires de Redeyef, ville du bassin minier de Gafsa, ont manifestĂ© Ă  Nantes. Ils exprimaient leur solidaritĂ© avec les habitants de cette rĂ©gion du sud-ouest de la Tunisie engagĂ©s dans un mouvement de protestation pour le droit au travail et la dignitĂ©. – Cet Ă©tĂ©, des tunisiens qui ont participĂ© Ă  ces manifestations Ă  Nantes ont Ă©tĂ© malmenĂ©s lors de voyages dans leur pays d’origine par la police locale. Un tunisien de Nantes a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© et emprisonnĂ© en Tunisie alors qu’il s’y rendait pour visite familiale ; il a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©, aprĂšs plus d’un mois d’enfermement, grĂące aux soutiens. Ainsi, le pouvoir tunisien espĂšre intimider ses ressortissants rĂ©sidant Ă  l’étranger et manifestant leur solidaritĂ©. Il faut souligner qu’à Redeyef, en juin dernier, un jeune manifestant de 25 ans a Ă©tĂ© tuĂ© par une balle policiĂšre et 26 autres blessĂ©s, dont un est dĂ©cĂ©dĂ© depuis ; l’armĂ©e s’était dĂ©ployĂ©e dans toute la rĂ©gion. Le pouvoir tunisien a emprisonnĂ© plus de 150 personnes du bassin de Gafsa : jeunes, femmes, chĂŽmeurs, syndicalistes, Ă©tudiants, enseignants… De nombreuses personnes ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©es grĂące aux soutiens. Mais, quelques dizaines sont encore en prison, certaines condamnĂ©es, dans des simulacres de procĂšs, Ă  plusieurs mois d’enfermement pour les seuls dĂ©lits d’opinion et de manifestation. 38 personnes qui avaient participĂ© au mouvement ou manifestĂ© leur solidaritĂ© avec les habitants sont inculpĂ©es pour “appartenance Ă  une bande…” ou “participation Ă  une rĂ©bellion…”. Nous rappelons que le bassin minier de Gafsa connaĂźt depuis le 5 janvier un mouvement social d’une rare ampleur ; la population de cette rĂ©gion souffre d’un chĂŽmage endĂ©mique, de grande pauvretĂ©, des inĂ©galitĂ©s et des effets dĂ©vastateurs de la corruption du pouvoir local. Face aux manifestations pacifiques quotidiennes mobilisant toutes les catĂ©gories de la population, les autoritĂ©s tunisiennes ont prĂ©fĂ©rĂ© la politique du pire, celle de la rĂ©pression tous azimuts. Nous exprimons notre solidaritĂ© avec les tunisiens de Redeyef et Gafsa. Nous demandons la libĂ©ration de toutes les personnes incarcĂ©rĂ©es, l’abandon de toutes les poursuites judiciaires engagĂ©es. Nous demandons que la France et l’Europe interviennnent dans ce sens auprĂšs des autoritĂ©s tunisiennes. soutenu par : AC ! Nantes, ConfĂ©dĂ©ration Française DĂ©mocratique du Travail (CFDT), ConfĂ©dĂ©ration GĂ©nĂ©rale du Travail (CGT), ConfĂ©dĂ©ration Nationale du Travail (CNT), ConfĂ©dĂ©ration Syndicale des Familles (CSF), FĂ©dĂ©ration Syndicale Unitaire (FSU), GASProm-ASTI de Nantes, Les Alternatifs, Les Verts, Ligue Communiste RĂ©volutionnaire (LCR), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Mouvement contre le Racisme et pour l’AmitiĂ© entre les Peuples (MRAP), Parti Communiste Français (PCF), Parti Socialiste (PS), Union DĂ©mocratique Bretonne (UDB), Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), Union syndicale Solidaires, Washma…


La gauche française va fouiner chez le Tunisien Ben Ali

par Catherine Graciet, Bakchich. Une dĂ©lĂ©gation de personnalitĂ©s françaises a atterri ce matin en Tunisie. Objectif : soutenir les familles des prisonniers du bassin minier de Gafsa. La flicaille du prĂ©sident Ben Ali verra-t-elle rouge ? Une tournĂ©e suivie en direct par Bakchich. Comme prĂ©vu, la dĂ©lĂ©gation française composĂ©e de personnalitĂ©s de gauche (Marie-Georges Buffet, CĂ©cile Duflot, ClĂ©mentine Autain
) est arrivĂ©e Ă  Tunis Ă  11h15 par le vol Air France en provenance de Paris. Elle a Ă©tĂ© accueillie par deux membres de l’ambassade de France en Tunisie ainsi que par des reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile tunisienne dont Radia Nasraoui de ALTT (Association de lutte contre la torture en Tunisie) et Abdessatar Benmoussa, ancien bĂątonnier du barreau tunisien. Effusions de joie garanties ! Une rĂ©union organisĂ©e Ă  la Ligue Tunisienne des droits de l’homme doit se tenir mais, aux derniĂšres nouvelles, ses locaux sont encerclĂ©s par la police. La suite au prochain Ă©pisode
 ARTICLE PUBLIE LE MERCREDI 26 NOVEMBRE A 8H40 : Ca risque de swinguer ce matin Ă  l’aĂ©roport de Tunis. Une dĂ©lĂ©gation française de douze « amis de la Tunisie et du peuple tunisien » s’apprĂȘte Ă  atterrir dans la capitale du pays du jasmin. Parmi eux, de sĂ©millants politiques de gauche : Marie-Georges Buffet, secrĂ©taire nationale du PCF, dĂ©putĂ©e de Seine-Saint-Denis et ancienne ministre, CĂ©cile Duflot, secrĂ©taire nationale des Verts, ClĂ©mentine Autain, ancienne conseillĂšre municipale de la Ville de Paris en charge de la jeunesse. Sans oublier Monseigneur Jacques Gaillot, une reprĂ©sentante du Syndicat de la Magistrature et une autre qui reprĂ©sente le dĂ©putĂ©-maire PS de Nantes, Jean-Marc Ayrault. Au programme de cette visite de deux jours au pays du prĂ©sident-Ă -vie Ben Ali : tenter de rencontrer les familles des prisonniers du bassin minier de Gafsa dont plusieurs doivent bientĂŽt ĂȘtre jugĂ©s. OubliĂ©e du « miracle » Ă©conomique tunisien, la population du bassin s’est littĂ©ralement soulevĂ©e pendant plusieurs mois en 2008 aprĂšs qu’il ait Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© qu’un concours de recrutement organisĂ© en janvier dernier par la Compagnie des Phosphates de Gafsa ait Ă©tĂ© truquĂ©. Direction : Gafsa oĂč les journalistes Ă©trangers sont interdits A peine arrivĂ©e en Tunisie, la dĂ©lĂ©gation française compte bien prendre la route pour Gafsa dans l’aprĂšs-midi mĂȘme. La flicaille tunisienne laissera-t-elle faire ? On peut en douter, jusqu’ici les sbires de Ben Ali ont tout fait pour empĂȘcher les journalistes d’accĂ©der au bassin minier. Les Français pourront au moins compter sur le soutien de l’ambassade de France qui, comme Bakchich l’a rĂ©vĂ©lĂ© n’hĂ©sitait pas cet Ă©tĂ© Ă  accoucher d’un tĂ©lĂ©gramme diplomatique dressant un constat sombre de la libertĂ© d’information en Tunisie. En effet, les diplomates tricolores en poste sur place ont demandĂ© « Ă  rencontrer la dĂ©lĂ©gation et un membre de l’ambassade viendra nous accueillir Ă  la descente de l’avion Ă  Tunis » annonce l’une des organisatrice de cette virĂ©e tunisienne. Pendant ce temps, se tiendra au pays du jasmin la 23Ăšme session des JournĂ©es de l’Entreprise 2008 sous le thĂšme de « L’entreprise et l’Union pour la mĂ©diterranĂ©e : Approches pour un nouvel Avenir ». CĂŽtĂ© français, sont attendus selon le programme l’ex-premier ministre Jean-Pierre Raffarin et le journaliste de la chaĂźne BFM, Olivier Mazerolle. Ce dernier animera mĂȘme un dĂ©bat devant un aĂ©ropage d’hommes d’affaires rĂ©unis sous « le Haut Patronage de son Excellence Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique Zine El Abidine Ben Ali ». A chacun ses prĂ©occupations
 (Source: Bakchich (journal satirique – France), le 26 novembre 200).  Lien : http://www.bakchich.info/article5954.html Texte intĂ©gral du rapport national sur le dĂ©veloppement de l’éducation (2004 – 2008) prĂ©sentĂ© par la Tunisie Ă  la 48Ăšme session de la ConfĂ©rence internationale de l’éducation, organisĂ©e par l’UNESCO Ă  GenĂšve http://www.ibe.unesco.org/National_Reports/ICE_2008/tunisia_NR08_fr.pdf
 

DELEGATION DE PERSONNALITES FRANCAISES EN TUNISIE

IMPORTANT : embargo sur cette information jusqu’au mercredi 26 novembre à 8H30.

 

Une dĂ©lĂ©gation d’amis de la Tunisie et du peuple tunisien, composĂ©e d’élu-e-s, de personnalitĂ©s politiques et de la sociĂ©tĂ© civile française, se rend en Tunisie du mercredi 26 au vendredi 28 novembre pour rencontrer des acteurs de la sociĂ©tĂ© civile, partis, associations notamment de femmes et des droits de l’homme, syndicalistes, avocats, magistrats et journalistes, ainsi que des familles de prisonniers du bassin minier de Gafsa. Pour la sociĂ©tĂ© civile tunisienne seront notamment rencontrĂ©s : les associations Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH), Association Tunisienne des Femmes DĂ©mocrates (ATFD, prix des droits de l’homme 2008 de la RĂ©publique française), Association de la Femme Tunisienne pour la Recherche et le dĂ©veloppement (AFTURD), Conseil national des libertĂ©s en Tunisie (CNLT), Association tunisienne de lutte contre la torture en Tunisie (ALTT), Union gĂ©nĂ©rale tunisienne du travail (syndicat UGTT), et les partis politiques Ettajdid (Le Renouveau, ex- PCT- Parti communiste de Tunisie), Parti DĂ©mocrate Progressiste (PDP), Forum DĂ©mocratique pour les LibertĂ©s et le Travail (FDLT, membre de l’Internationale socialiste), Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (PCOT), Parti de la Tunisie Verte.

Par ailleurs, une demande de rencontre avec les autorités est formulée.

La délégation est composée de :

 

Marie-Georges BUFFET, secrétaire nationale du PCF, députée de Seine-Saint-Denis, ancienne ministre ;

Cécile DUFLOT, Secrétaire nationale des VERTS ;

HélÚne FRANCO, Secrétaire générale du Syndicat de la Magistrature ;

Robert BRET, ReprĂ©sentant d’ATTAC France, ancien sĂ©nateur, MARSEILLE ;

Clémentine AUTAIN, féministe, ancienne conseillÚre municipale de la Ville de PARIS en charge de la jeunesse, directrice de REGARDS ;

CĂ©cile DE OLIVEIRA, avocate, conseillĂšre municipale de NANTES chargĂ©e des droits de l’Homme, reprĂ©sentant la Ville de Nantes et Jean-Marc Ayrault, dĂ©putĂ©-maire PS nantais et prĂ©sident du groupe socialiste Ă  l’AssemblĂ©e nationale ;

Trois membres du COMITE NANTAISde soutien aux Tunisiens du bassin minier de Redeyef-Gafsa, Philippe LEGRAND (LDH), Abdel-Ghani MOUSSALLI, Jean-Robert PRADIER (médecin) ;

Gérard BUSQUE, collaborateur de Mme Buffet ;

 Monseigneur JacquesGAILLOT, Ă©vĂȘque. 

Abdennaceur EL IDRISSI, Association des Travailleurs Maghrébins de France

Une Conférence de presse sera organisée au retour de la délégation,

 au siÚge de la FIDH,

 le vendredi 28 novembre à 16H30 ;

17, passage de la Main d’Or, Paris 11e.

CONTACT PRESSE : Gael Grilhot et Karine Appy (FIDH) +33 6 72 28 42 94, Karine Gantin (CRLDHT) : +33 6 83 44 77 71.  

 

Mohieddine Cherbib


ProcÚs ancien vice-consul tunisien en France: Tunis dément les accusations  

 
AFP, le 25 novembre 2008 Ă  20h00 TUNIS – Les autoritĂ©s tunisiennes ont rĂ©futĂ© mardi les faits reprochĂ©s Ă  un ex-diplomate tunisien qui doit ĂȘtre jugĂ© en France en dĂ©cembre pour des actes de torture qu’il aurait commis sur une femme en 1996 en Tunisie. “Ces accusations sont totalement infondĂ©es et visent Ă  induire l’opinion publique en erreur”, a indiquĂ© mardi Ă  l’AFP une source officielle Ă  Tunis. Khaled Ben SaĂŻd, vice-consul Ă  Strasbourg (est de la France) en 2001, doit ĂȘtre jugĂ© le 15 dĂ©cembre par la cour d’assises du Bas-Rhin (est), avait indiquĂ© mi-novembre Me Eric Plouvier, l’avocat de Zoulaikha Gharbi, qui accuse son compatriote d’avoir voulu lui extorquer des informations sur son mari prĂ©sumĂ© opposant. “Les allĂ©gations selon lesquelles Zulaikha Mahjoubi aurait subi des +actes de torture+ en 1996 lors d’un interrogatoire au poste de police (…) au sujet de son mari Mouldi Gharbi sont tout Ă  fait imaginaires et ne reposent sur aucune preuve matĂ©rielle”, a ajoutĂ© Ă  Tunis la source officielle. S’Ă©tonnant d’un procĂšs “cinq annĂ©es aprĂšs les prĂ©tendus faits”, la mĂȘme source a mis en doute la compĂ©tence de la justice française Ă  statuer sur la plainte. “Il est loin d’ĂȘtre Ă©tabli que les juridictions françaises soient compĂ©tentes pour examiner la plainte dĂ©posĂ©e contre M. Khaled Ben Said”, a-t-on affirmĂ© de mĂȘme source. Selon son avocat, Mme Gharbi accuse Khaled Ben SaĂŻd, qui fut Ă©galement commissaire de police, d’ĂȘtre le chef des tortionnaires qui, en octobre 1996, l’ont torturĂ©e pendant prĂšs de 24 heures dans les locaux de la police de Jendouba (nord-ouest de la Tunisie). Il cherchait Ă  lui extorquer des renseignements sur son mari, soupçonnĂ© d’activitĂ©s hostiles au prĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali, selon Me Plouvier. Pour les autoritĂ©s tunisiennes, Mouldi Gharbi “est un extrĂ©miste notoire qui avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le 24 juin 1995 Ă  Paris, soit une annĂ©e avant les prĂ©tendus +actes de torture+”, a dĂ©clarĂ© la source officielle. “Son arrestation avait eu lieu suite Ă  son implication dans +l’affaire de Perpignan+, un rĂ©seau terroriste dĂ©mantelĂ© en 1994 en France”, a-t-on ajoutĂ©. Selon la mĂȘme source, il a Ă©tĂ© condamnĂ© en 1998 en France Ă  deux annĂ©es d’emprisonnement, dont une annĂ©e de sursis, “pour appartenance Ă  un groupe de malfaiteurs dans le but de perpĂ©trer des actes terroristes”. AFP

Tunisie: un numéro vert pour les femmes battues activé par le gouvernement

 
AFP, le 25 novembre 2008 Ă  20h00 TUNIS, 25 nov 2008 (AFP) – Un numĂ©ro vert gratuit pour les femmes victimes de violences conjugales en Tunisie a Ă©tĂ© activĂ© mardi par le gouvernement, une premiĂšre dans ce pays oĂč ce type de violences toucherait 20% des femmes, soit un million pour dix millions d’habitants. LocalisĂ© dans un centre d’appel associatif, le numĂ©ro 80 100 707 a Ă©tĂ© activĂ© par le ministĂšre des Affaires de la Femme, de la Famille et des Personnes ĂągĂ©es, Ă  l’occasion de la journĂ©e mondiale pour l’Ă©limination de la violence Ă  l’Ă©gard des femmes. L’opĂ©ratrice du numĂ©ro vert a affirmĂ© avoir reçu mardi de “nombreux appels” sur des violences variĂ©es Ă©manant autant de femmes que d’hommes alertant sur des cas de violences. Le ministĂšre a Ă©galement annoncĂ© une “stratĂ©gie nationale de prĂ©vention contre les comportements violents” qui consiste Ă  collecter et Ă  analyser les donnĂ©es sur la violence. Ce plan vise aussi Ă  l’amĂ©lioration des moyens d’Ă©coute et de prise en charge des femmes, ainsi que le renforcement des lois et la garantie de leur application, a indiquĂ© le ministĂšre. Autrefois tabou, la violence faite aux femmes est devenue un sujet de prĂ©occupation ces derniĂšres annĂ©es pour les mĂ©dias, les organes gouvernementaux et les associations. L’Association tunisienne des femmes dĂ©mocrates (ATFD, fĂ©ministe) en a fait son cheval de bataille depuis 1990, date Ă  laquelle elle a fondĂ© le premier centre d’Ă©coute des femmes victimes de violence. Des services similaires sont rendus par d’autres associations nationales qui, outre l’Ă©coute, proposent des conseils juridiques et parfois l’hĂ©bergement aux femmes dĂ©munies face Ă  la violence. Les chiffres officiels font Ă©tat de 20% de femmes battues en Tunisie, une estimation sous-Ă©valuĂ©e, selon les experts, en raison du silence qui entoure le ce “flĂ©au” et de son caractĂšre honteux. AFP Question de TUNISNEWS : Et pour les hommes et femmes battuEs, violentĂ©Es, humiliĂ©Es et torturĂ©Es par la police, la garde nationale et les multiples Ă©quipes de tortionnaires payĂ©es par les contribuables tunisiens
 Ă  quel numĂ©ro « violet » faudrait-il tĂ©lĂ©phoner dorĂ©navant???? Les ONG indĂ©pendantes de notre pays (LTDH, CNLT, AISPP, LibertĂ© et EquitĂ©, 
) devraient rĂ©flĂ©chir Ă  mettre en service (et le plus vite possible) un numĂ©ro gratuit (et une permanence juridique, sanitaire et psychologique) en faveur des victimes de la torture et de la violence policiĂšre pour signaler les abus.


Rencontre avec Aymen Rezgui, collaborateur d’El Hiwar

 
Aymen Rezgui, vous ĂȘtes collaborateur Ă  la chaĂźne El hiwar  et vous vous heurtez Ă  un harcĂšlement policier constant. Quand a eu lieu votre derniĂšre arrestation ? Avez-vous subi un interrogatoire, des menaces,des violences ? S’agissait-il d’une garde Ă  vue et avez-vous dĂ» signer un PV ? Comment savez-vous que cette arrestation est en rapport avec votre activitĂ© de journaliste ? Ma derniĂšre arrestation remonte Ă  environ trois mois. Des agents de la Direction de la SĂ»retĂ© de l’Etat m’ont embarquĂ© dans une voiture banalisĂ©e entre seize et dix-sept heures en plein centre ville de Tunis. En Tunisie, les arrestations sont toujours accompagnĂ©es d’agressions de toutes sortes surtout quand il s’agit de journalistes, d’activistes des droits de l’homme ou  d’opposition. C’Ă©tait les mĂȘmes agents qui m’ont menacĂ© quand je suis parti couvrir les obsĂšques de Georges Adda. Ils faisaient allusion au fait que mon activitĂ© reprĂ©sente “un danger” pour le contexte politique actuel et aux prochaines Ă©lections prĂ©sidentielles de 2009, un danger pour le pouvoir. Ce sont les mĂȘmes qui m’ont empĂȘchĂ© de couvrir “Hommage Ă  Georges Adda” en m’interdisant d’accĂšs Ă  El Teatro, lieu hĂŽte de la manifestation. Il n’y avait pas d’interrogatoire. Il s’agissait plutĂŽt de menaces et de questions d’intimidation. Il ne s’agissait pas d’une garde Ă  vue et je n’ai pas signĂ© de procĂšs verbal. Aucune poursuite d’ordre lĂ©gal n’a Ă©tĂ© annoncĂ©e mais ils m’ont menacĂ© en me signifiant que si je n’arrĂȘtais pas de pratiquer mon activitĂ© journalistique et d’ĂȘtre prĂ©sent dans des lieux “chauds”, ce genre d’acte allait Ă©voluer pour donner suite Ă  d’autres actes plus rĂ©pressifs, dangereux et violents. On m’a souvent agressĂ©, confisquĂ© la camĂ©ra et dĂ©fendu d’accĂ©der aux siĂšges des partis d’opposition et aux lieux des meetings politiques.  2) S’agit-il d’une activitĂ© professionnelle rĂ©munĂ©rĂ©e ou d’une collaboration militante ?  C’est un travail rĂ©munĂ©rĂ© mais c’est Ă©galement un travail qui demande beaucoup d’engagement et de militantisme. Figurez-vous que rien que les sacrifices que nous faisons et les dangers que nous encourons ne sont pas couverts matĂ©riellement ou de  quelque maniĂšre que ce soit. AprĂšs tout, le combat pour les droits de l’homme et pour les libertĂ©s est un devoir pour moi, journaliste porteur d’idĂ©es de gauche. MĂȘme si je n’Ă©tais pas un journaliste, la situation de la libertĂ© d’expression en Tunisie m’aurait rĂ©voltĂ© et je serais intervenu autrement. J’ai fait des Ă©tudes de journalisme Ă  l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information (IPSI) Ă  Tunis mais c’est surtout sur le terrain que j’ai appris. Ce que j’ai appris durant deux mois de travail de terrain valaient les quatre ans que j’ai passĂ© sur les bancs de la Fac. En plus, j’Ă©prouve une Ă©norme envie d’apprendre quand je regarde les mĂ©dias Ă©trangers comme les reportages de Canal+ par exemple. 3) Avez-vous une activitĂ© professionnelle ou estudiantine en plus de votre activitĂ© de journaliste ? J’ai suivi quatre ans Ă  l’IPSI, il ne me reste que mon mĂ©moire de fin d’Ă©tudes Ă  faire et ensuite j’aurai ma maĂźtrise. Je songe Ă  faire des Ă©tudes de sciences politiques par la suite.  4) Avez-vous subi d’autres actes de harcĂšlements ?  C’est tellement frĂ©quent que je ne me rappelle plus des dates. C’est rentrĂ© dans ma vie quotidienne. Depuis que je travaille pour El Hiwar, en octobre 2006, les harcĂšlements ne cessent pas. A chaque fois qu’on sort pour un travail en dehors de notre studio, on est harcelĂ© et agressĂ©.  Rien que moi, on m’a agressĂ© physiquement environs une dizaine de fois et on m’a confisquĂ© trois camĂ©ras. 5) RĂ©cemment, plusieurs de vos confrĂšres d’El Hiwar ont Ă©tĂ© interpellĂ©s, notamment Amina Jabloune et Mouldi Zouabi. Toutes ces interpellations sont Ă  mettre en rapport avec quoi ?  Non seulement Amina Jabloun et Mouldi Zouabi, mais aussi Badr Essalem Trabelsi, Fahem Boukadous et tous le staff d’El Hiwar. Le point commun entre toutes ces interpellations est la nature des Ă©missions et des reportages d’El Hiwar qui dĂ©voile une face de la Tunisie que le pouvoir a toujours tentĂ© de cacher, des rĂ©alitĂ©s que le pouvoir a toujours camouflĂ©es. 6) Avez-vous le sentiment qu’il y ait une relation avec la disparition de Fahem Boukkadous, dont le procĂšs doit s’ouvrir prochainement Ă  Gafsa ? La disparition de Fahem Boukadous est en rapport direct avec son activitĂ© en tant que correspondant d’El Hiwar lors des manifestations qui ont eu lieu dans le bassin minier au sud-ouest de la Tunisie. Suite Ă  cela, le pouvoir l’a inculpĂ© d’ĂȘtre “la branche mĂ©diatique” des syndicalistes et militants qui ont contribuĂ© au mouvement de protestation du Bassin Minier. Depuis cette accusation, Fahem Boukadous a disparu. 7) Cette rĂ©pression est-elle en rapport avec les Ă©vĂ©nements du bassin minier ?  El Hiwar a reprĂ©sentĂ© un danger pour le pouvoir dans l’affaire du bassin minier. Le pouvoir a tout fait  pour que le mouvement protestataire du Bassin Minier reste dans l’ombre. Il a fait usage de ses mĂ©dias pour faire cesser le bouche Ă  oreille en montrant des images de bien ĂȘtre de la population du bassin minier comme si c’Ă©tait l’El Dorado. GrĂące Ă  El Hiwar, notamment,  Fahem Boukadous, les citoyens tunisiens ont pu voir, Ă  travers des reportages de terrains, des images qui reflĂ©taient la rĂ©alitĂ© des Ă©vĂ©nements du bassin minier. Le pouvoir ne pouvait plus jouer le mĂȘme jeu. Il ne pouvait plus poursuivre le blackout total. Ses mĂ©dias ont laissĂ© part Ă  quelques informations brĂšves pour apaiser la colĂšre et l’inquiĂ©tude du peuple doutant fort de la crĂ©dibilitĂ© de ses mĂ©dias. Il a remplacĂ© le blackout mĂ©diatique par la rĂ©pression des journalistes indĂ©pendants et ceux des organes de presse des partis d’opposition. D’ailleurs, la rĂ©sidence de Fahem Boukadous a Ă©tĂ© encerclĂ©e par les forces policiĂšres durant deux mois avant sa disparition. Ensuite, les tribunaux ont pris part Ă  l’affaire pour balancer Ă  tort et Ă  travers des accusations clairement donnĂ©es Ă  l’arrache Ă  des professeurs, des activistes des Droits de l’Homme, des militants et des journalistes, notamment, Fahem Boukadous. 8) Quel soutien apportez-vous en tant que journaliste ou militant aux emprisonnĂ©s du bassin minier ? Contrairement aux mĂ©dias gouvernementaux, on rappelle leurs conditions derriĂšre les barreaux et la cause rĂ©elle de leur emprisonnement Ă  travers des spots audiovisuels. On invite Ă©galement les avocats des militants du mouvement protestataire du Bassin Minier Ă  dĂ©voiler les tortures que ces derniers subissent en prison et les conditions non conformes aux droits de l’Homme. On a mĂȘme produit un film documentaire rĂ©capitulant les Ă©vĂ©nements du mouvement protestataire du Bassin Minier depuis son commencement et l’Ă©volution de ce dossier jusqu’Ă  l’heure qu’il est. Je le considĂšre le minimum qu’on puisse faire comme journaliste, et avant tout
comme citoyen tunisien. Propos recueillis par Luiza Toscane le 26 novembre 2008

 

TUNISIE : VINGT ANS DE LUTTES DES PRISONNIERS POLITIQUES (1Ăšre PARTIE)

 
 
La dictature de Ben Ali et de son parti a contribuĂ© Ă  faire des prisonniers d’opinion une question politique centrale. Retour sur la cristallisation d’une revendication, l’amnistie gĂ©nĂ©rale, indissociable du combat contre la dictature.  
 
Officiellement, il n’y a pas de prisonniers politiques en Tunisie. La dictature serine imperturbablement depuis vingt ans qu’il n’existe que des prisonniers de droit commun. Effectivement, tous les prisonniers politiques tunisiens ont Ă©tĂ© condamnĂ©s pour des faits passibles des dispositions du code pĂ©nal (amendĂ© en 1993 pour y redĂ©finir le « terrorisme » et incriminer les faits commis Ă  l’étranger), du Code des plaidoiries et sanctions militaires (puisqu’il reste en Tunisie une juridiction d’exception, le tribunal militaire) et enfin de la loi antiterroriste promulguĂ©e en 2003. Des Tunisiens par dizaines de milliers ont Ă©tĂ© jetĂ©s en prison pour leurs idĂ©es ou leurs appartenances, rĂ©elles ou supposĂ©es, ou pour avoir simplement prĂȘtĂ© main forte aux prĂ©cĂ©dents, car le chĂątiment est dans ce pays collectif.  

Répression tous azimuts  
Les annĂ©es 1990 ont vu l’emprisonnement de milliers de militants du mouvement islamiste En Nahdha et des militants du syndicat estudiantin l’Union GĂ©nĂ©rale Tunisienne des Étudiants (UGTE), proche du premier, au terme de procĂšs de masse ayant dĂ©bouchĂ© sur des peines d’emprisonnement Ă  la perpĂ©tuitĂ©. Vint le tour de la gauche, essentiellement les Ă©tudiants de l’Union GĂ©nĂ©rale des Étudiants de Tunisie (UGET) et les militants du Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (PCOT) ainsi que quelques membres de l’Organisation des Communistes RĂ©volutionnaires (OCR). La rĂ©pression s’était Ă©tendue Ă  des membres du Mouvement des DĂ©mocrates Socialistes, reprĂ©sentĂ© au Parlement, de la Ligue Tunisienne pour la DĂ©fense des Droits de l’Homme (lĂ©gale), ou des minuscules Hezbollah ou El Ansar, etc.  
 
Les annĂ©es 2000 virent l’émergence d’une nouvelle gĂ©nĂ©ration aux intentions inconnues, car non organisĂ©e au plan national. Aussi le pouvoir fit arrĂȘter prĂ©ventivement des milliers de jeunes pour “terrorisme” et les jeta en prison, accusĂ©s d’avoir voulu rejoindre la rĂ©sistance irakienne et/ou d’avoir des idĂ©es salafistes, renvoya en prison quelques membres de Nahdha, du PCOT. Et pĂȘle-mĂȘle, furent jetĂ©s en prison des membres du Parti de la LibĂ©ration Islamique, du Conseil National pour les LibertĂ©s en Tunisie (CNLT), du Forum DĂ©mocratique pour le Travail et les LibertĂ©s-FTDL (lĂ©gal) ou du Parti DĂ©mocratique Progressiste (PDP) dont le dirigeant a dĂ©cidĂ© de se prĂ©senter Ă  la prĂ©sidentielle de 2009 et aussi : un journaliste, un avocat, des internautes, des militants des droits de l’homme de la LTDH ou de l’Association Internationale de Soutien aux prisonniers politiques (AISPP), des rappeurs, un humoriste ou un NassĂ©rien, etc. D’autres furent incarcĂ©rĂ©s pour des appartenances transnationales : combat dans l’armĂ©e bosniaque, appartenance au Front Islamique Tunisien, Ahl As Sunna wa Djamaa, Eddawa wat tabligh, Soldats d’Assad Ibn Fourat ou Feth El Islam
 En 2008 vint le tour des chĂŽmeurs diplĂŽmĂ©s et des syndicalistes de l’Union GĂ©nĂ©rale Tunisienne de Travail (UGTT) qui avaient soutenu les revendications des prĂ©cĂ©dents, et des manifestants du bassin minier de Gafsa. Quant aux soufis, ils devraient connaĂźtre leur sort prochainement !  
Torture à tous les étages  
Le parcours du prisonnier politique est fait de torture systĂ©matique lors de sa garde Ă  vue (intĂ©grant souvent les sĂ©vices sexuels et les viols) laquelle garde Ă  vue est en rĂ©alitĂ© une dĂ©tention au secret qui prend fin avec la signature d’un procĂšs verbal qu’il n’aura pas lu. Il est Ă©crouĂ© dans des conditions inhumaines : pas de lit, pas de lumiĂšre, de douche, de soins, interception de son courrier, privation de livres, de visites, mauvais traitements allant des insultes Ă  la torture ou au viol, mises Ă  l’isolement pouvant durer des annĂ©es, transferts incessants de prison en prison dont le point commun est d’ĂȘtre Ă©loignĂ©es du domicile familial. Quand des fratries sont emprisonnĂ©es, les frĂšres ne sont Ă©videmment pas dans la mĂȘme prison. Les membres de la famille sont Ă  leur tour rĂ©primĂ©s, harcelĂ©s, privĂ©s d’emploi ou de droits Ă©lĂ©mentaires, gardĂ©s Ă  vue dans des commissariats les jours fĂ©riĂ©s, quand ils ne sont pas Ă  leur tour arrĂȘtĂ©s et torturĂ©s, etc.  
 
Les procĂšs sont entachĂ©s d’irrĂ©gularitĂ©s flagrantes et de violations de procĂ©dure, les droits de la dĂ©fense sont bafouĂ©s. Deux principes sont souvent violĂ©s : la non rĂ©troactivitĂ© des lois et l’autoritĂ© de la chose jugĂ©e. Les morts et les personnes irresponsables pĂ©nalement sont dĂ©fĂ©rĂ©s, voire condamnĂ©s. La rĂšgle de la publicitĂ© du procĂšs est bafouĂ©e. Les plaintes pour torture, crime puni par le code pĂ©nal, sont classĂ©es systĂ©matiquement. Les consĂ©quences : les prisonniers politiques sont atteints de pathologies multiples non soignĂ©es, y compris mentales. Aux dĂ©cĂšs sous la torture s’ajoutent les dĂ©cĂšs en prison, ou quelques temps aprĂšs la sortie de prison, Un prisonnier en fin de vie est « chassĂ© » de prison pour ne pas alourdir les statistiques et priĂ© de dĂ©cĂ©der chez lui.  

Double peine des prisonniers politiques  
Un ex-prisonnier ne recouvre pas ses droits : il est soumis Ă  un rĂ©gime d’apartheid et vit dans une prison Ă  ciel ouvert : privation de carte d’identitĂ©, de passeport. ImpossibilitĂ© de suivre des Ă©tudes, interdits professionnel, privation de carte de soins. RĂ©gime de « contrĂŽle administratif » pendant des annĂ©es supposant des pointages rĂ©guliers, des assignations Ă  rĂ©sidence et des descentes de police Ă  domicile, quand ce n’est pas l’éloignement, le bannissement Ă  des centaines de kilomĂštres du domicile. Des pressions sont exercĂ©es sur l’entourage pour empĂȘcher mariages, fiançailles et autres fĂȘtes privĂ©es. Surveillance du courrier, d’Internet, du tĂ©lĂ©phone, souvent coupĂ©s. Toute volontĂ© d’escapade hors de l’espace autorisĂ© se traduira par un retour Ă  la case prison pour « infraction au contrĂŽle administratif ». Toute sa famille, dĂ©jĂ  persĂ©cutĂ©e pendant son emprisonnement, continue de vivre Ă  son tour cet apartheid de fait. On comprendra dĂšs lors la fuite et l’exil de milliers d’ex prisonniers politiques et de leurs familles sous des cieux plus dĂ©mocratiques.  
 
Tous ces prisonniers sont, Ă  l’exception de quelques femmes arrĂȘtĂ©es dans le cadre des procĂšs visant le parti de la Nahdha et le POCT dans les annĂ©es quatre vingt dix, des hommes jeunes. Seules deux femmes (sur 2000 hommes environ) sont actuellement en prison pour raisons politiques, reflĂ©tant la place des femmes dans la vie politique mais aussi les modalitĂ©s d’une rĂ©pression spĂ©cifique aux femmes. Ils sont Tunisiens, Ă  l’exception d’AlgĂ©riens membres de Nahdha, ou bi-nationaux, fruits de l’exil des Tunisiens ou de leurs engagements : Canadiens, Français, Allemand, Portugais, Bosniaque
 Ils sont jeunes : la gĂ©nĂ©ration arrĂȘtĂ©e en vertu de la loi antiterroriste compte des lycĂ©ens (y compris des mineurs), des chĂŽmeurs, des salariĂ©s prĂ©caires, et des Ă©tudiants.  
 
Luiza Toscane. (A suivre dans le prochain numéro : la deuxiÚme partie « Les combats des prisonniers politiques »)
 

(Source: “AFRIQUES en LUTTE”  – Blog du groupe de travail “Afriques” de la LCR le 8 octobre 2008


 

Pardon des offenses

Abdelaziz Barrouhi, Ă  Tunis Depuis plusieurs annĂ©es, le 7 novembre, jour anniversaire de l’accession au pouvoir de Zine el-Abidine Ben Ali, des prisonniers membres de mouvements politiques ou humanitaires sont libĂ©rĂ©s sur dĂ©cision du chef de l’État. Chaque fois, cette sorte de grand pardon inclut des cadres ou de simples militants du mouvement islamiste Ennahdha arrĂȘtĂ©s en 1990-1991 et condamnĂ©s pour complot, l’annĂ©e suivante, Ă  de lourdes peines d’emprisonnement. Des quelque deux mille personnes arrĂȘtĂ©es dans le cadre du dĂ©mantĂšlement de l’organisation islamiste, seuls vingt et un dirigeants, condamnĂ©s pour la plupart Ă  la rĂ©clusion Ă  perpĂ©tuitĂ© (ou Ă  des peines cumulables allant jusqu’à trente ans), Ă©taient encore dĂ©tenus. Simple coĂŻncidence, sans doute, pour le 21e anniversaire de son arrivĂ©e au pouvoir, Ben Ali leur a accordĂ© une mesure de libĂ©ration conditionnelle. Parmi eux figure l’émir du mouvement, Sadok Chourou. « C’est une bonne nouvelle », a commentĂ© l’organisation humanitaire Human Rights Watch, qui continue de rĂ©clamer une amnistie gĂ©nĂ©rale pour toutes les personnes dĂ©tenues pour activisme non violent. La page de l’affrontement entre les intĂ©gristes et le pouvoir n’est cependant pas encore totalement tournĂ©e, un millier de militants d’Ennahdha s’étant volontairement exilĂ©s Ă  l’étranger, en Europe le plus souvent. Parmi eux, Rached Ghannouchi, le prĂ©sident du mouvement, qui vit au Royaume-Uni. La libĂ©ration des derniers dĂ©tenus islamistes annonce-t-elle un retour des exilĂ©s au pays ? Rien ne permet de l’affirmer. En tout cas, Ben Ali n’en a pas fait mention dans son discours du 7 novembre. Mais rien n’est impossible, le chef de l’État, qui briguera un cinquiĂšme mandat en 2009, ayant rĂ©cemment multipliĂ© les gestes de clĂ©mence. Deux douzaines de dĂ©tenus dans l’affaire des manifestations dans le bassin minier de Gafsa, au mois d’avril, ont ainsi Ă©tĂ© Ă©largis au cours de la mĂȘme semaine. Parmi eux, Zakia Dhifaoui, correspondante Ă  Gafsa de l’hebdomadaire Mouwatinoun, organe du Forum dĂ©mocratique pour le travail et les libertĂ©s (FDTL), un mouvement d’opposition lĂ©gal. (Source: « Jeune Afrique » (Magazine hebdomadaire – France), N° 2496 du 9 au 15 novembre 2008) HĂ©di M’henni chargĂ© de la communication prĂ©sidentielle Ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Rassemblement constitutionnel dĂ©mocratique (RCD, au pouvoir), HĂ©di M’henni, nommĂ© ministre conseiller Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique, est en fait chargĂ© de l’information et des affaires politiques. Le poste, centre de dĂ©cision nĂ©vralgique pour tout ce qui concerne les mĂ©dias, a longtemps Ă©tĂ© occupĂ© par Abdelwahab Abdallah, aujourd’hui ministre des Affaires Ă©trangĂšres. M’henni, mĂ©decin pĂ©diatre de formation, ancien Ă©lĂšve de l’Institut de presse et des sciences de l’information (IPSI) de Tunis, a collaborĂ© aux journaux du RCD. Il a par ailleurs Ă©tĂ© plusieurs fois ministre, notamment de l’IntĂ©rieur, de la DĂ©fense et des ­Affaires sociales. (Source: « Jeune Afrique » (Magazine hebdomadaire – France), N° 2496 du 9 au 15 novembre 2008)

A local staff in Japanese embassy to Tunisia pushed to death

By Nawaat.org ‱ November 25th, 2008 After weeks of pressure, stress, harassment and humiliation , Ahmed CHOUL , a young Tunisian local staff working for the embassy of Japan to Tunisia since more than 10 years had fatal heart attack on Friday November 20th . Few weeks ago , he had sent a letter to Japanese ministry of foreign affaires to draw their attention to the bad and nonhuman treatment and to the discrimination he and his colleagues were suffering from since a long period. Unfortunately, the letter he sent failed to find consideration neither feedback from those expected to be in charge of inspection in the cabinet of the minister of foreign affaires. That was his last Help cry Ahmed Choul was known for his professionalism, integrity, sincerity and loyalty to the Japanese diplomatic mission in Tunisia. Yet since several months, three diplomats joined their efforts to make all kind of pressure and harassment on his person. Those diplomats known for their discriminatory attitude towards local staff and towards the country where they are serving have succeeded in breaking the image and reputation of Japanese people supposed to be respectful to others, polite, fair, professional, moderate, tactful 
 It is in deed nothing but an image, a good image 
 the reality is completely different. Behind those always-smiling faces, who were supposed to be diplomats serving the interest of their country and representing the best facets of the Japanese culture and values, behind those faces there were incredibly cruel persons 
 who have succeeded in pushing to death a beloved and respected person This post was submitted by feu Ahmed Choul. (Source: Nawaat.org, le 25 novembre 2008) Lien:http://w.nawaat.org/portail/2008/11/25/a-local-staff-in-japanese-embassy-to-tunisia-pushed-to-death/

 

 

La pĂȘche au thon rouge va rĂ©duire de 30% en deux ans

BRUXELLES – Les possibilitĂ©s de capture de thon rouge en MĂ©diterranĂ©e et dans l’Atlantique vont ĂȘtre rĂ©duites de 30% en deux ans en vertu d’un accord international conclu au Maroc, une baisse qui selon l’UE va soulager l’espĂšce menacĂ©e mais a Ă©tĂ© qualifiĂ©e de “honte” par le WWF. Le quota total de pĂȘche pour ce poisson trĂšs prisĂ©, mais victime de surpĂȘche chronique depuis des annĂ©es, va ĂȘtre rĂ©duit de 28.500 tonnes cette annĂ©e Ă  22.000 tonnes l’an prochain, puis Ă  19.950 tonnes en 2010, “soit une rĂ©duction de 30% en deux ans”, a indiquĂ© mardi la Commission europĂ©enne. Le volume autorisĂ© pourrait diminuer encore Ă  18.500 tonnes en 2011, sous rĂ©serve d’un rĂ©examen de la situation en 2010. L’accord en ce sens a Ă©tĂ© conclu lundi Ă  l’issue de nĂ©gociations menĂ©es Ă  Marrakech (sud du Maroc) depuis le 17 novembre au sein de la Commission internationale pour la conservation des thonidĂ©s de l’Atlantique (ICCAT), l’instance chargĂ©e de la gestion au niveau mondial de cette espĂšce. La Commission europĂ©enne, qui nĂ©gociait au nom de l’UE Ă  Marrakech, a ainsi confirmĂ© des chiffres en partie dĂ©jĂ  donnĂ©s par le Fonds mondial pour la nature (WWF). L’ONG s’est indignĂ©e de l’accord trouvĂ© Ă  l’ICCAT en soulignant que la baisse Ă©tait trĂšs insuffisante pour protĂ©ger l’espĂšce. Elle a reprochĂ© Ă  la Commission de ne pas avoir suivi les recommandations de ses propres scientifiques. Ceux-ci prĂŽnaient des quotas annuels de 8.500 Ă  15.000 tonnes maximum et l’interruption de la pĂȘche pendant la pĂ©riode de reproduction, en mai et juin. “Ce n’est pas une dĂ©cision, c’est une honte qui ne laisse pas d’autre choix au WWF que de rechercher d’autres moyens pour sauver cette pĂȘche”, a dĂ©clarĂ© Sergi Tudela, responsable du programme des pĂȘches mĂ©diterranĂ©ennes au WWF. “Avec l’ICCAT aux commandes, il est clair que la seule façon de diminuer la pĂȘche (au thon) c’est l’Ă©puisement des stocks”, a encore dĂ©clarĂ© Sergi Tudela. Selon le l’ONG, c’est l’UE qui a inspirĂ© l’accord conclu lundi, avec le soutien du Maroc, de l’AlgĂ©rie, de la Tunisie, de l’Egypte, de la Syrie et du Japon. Le Japon avait dans un premier temps dĂ©cidĂ© de suivre les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, la NorvĂšge, l’Islande et le BrĂ©sil, favorables Ă  un quota de 15.000 tonnes par an, avant de changer d’avis. La Commission Ă  l’inverse s’est fĂ©licitĂ©e du compromis. “Cela va permettre de rĂ©duire de maniĂšre immĂ©diate et significative la pression des pĂȘcheurs sur le stock fragile de thon rouge”, prĂ©sent pour l’essentiel en MĂ©diterranĂ©e et un peu dans l’Atlantique, a-t-elle estimĂ©. Il a aussi fait valoir que l’ICCAT avait dĂ©cidĂ© de rĂ©duire la durĂ©e autorisĂ©e de pĂȘche au thon rouge pour les thoniers senneurs de six Ă  deux mois (15 avril au 15 juin). Les pays de l’ICCAT entendent aussi limiter Ă  leur niveau de la saison 2007-2008 le volume de la flotte de pĂȘche, ainsi que les capacitĂ©s des “fermes Ă  thon” installĂ©s au large en MĂ©diterranĂ©e pour Ă©lever les poissons avant leur vente. Les contrĂŽles des thoniers, rĂ©guliĂšrement accusĂ©s de fraude, seront par ailleurs durcis. L’ICCAT rĂ©unit l’UE, les Etats-Unis, le Canada, le Japon, plusieurs pays du pourtour mĂ©diterranĂ©en comme le Maroc, l’AlgĂ©rie, la Tunisie, l’Egypte, et la Syrie, mais aussi le Mexique, la NorvĂšge, l’Islande ou encore le BrĂ©sil. Les EuropĂ©ens se voient attribuer une partie des quotas globaux dĂ©cidĂ©s pour 2009 et 2010 et se les rĂ©partissent entre eux. (©AFP / 25 novembre 2008 15h09)  


Lancement de Qantara, un site internet pour le patrimoine de la Méditerranée

 

 
AFP, le 25 novembre 2008 Ă  20h38 PARIS, 25 nov 2008 (AFP) – Un site internet, www.qantara-med.org , destinĂ© Ă  montrer le patrimoine culturel et les valeurs communes des pays du bassin de la MĂ©diterranĂ©e, a Ă©tĂ© lancĂ© mardi Ă  l’Institut du Monde Arabe (IMA) Ă  Paris. RelayĂ© par un livre et des expositions multimĂ©dias dans sept pays du bassin de la MĂ©diterranĂ©e, le site rĂ©unit le projet Euromed Heritage, initiĂ© par l’Union europĂ©enne, l’IMA et les directions du patrimoine et des antiquitĂ©s de l’AlgĂ©rie, l’Espagne, la Jordanie, le Liban, le Maroc et la Tunisie, et des institutions culturelles d’Egypte et de Syrie. Il est destinĂ© Ă  “contribuer Ă  l’entente mutuelle et au dialogue”, selon les organisateurs. Avec quelque 500 rĂ©fĂ©rences pour l’instant, qui seront enrichies  au fur et Ă  mesure, le site prĂ©sente des objets, lieux ou monuments allant de la fin de l’AntiquitĂ© tardive et l’avĂšnement de l’islam, au XIXe siĂšcle et la fin de l’Empire ottoman. Ces articles, sur l’art de vivre, l’architecture ou l’art de la cĂ©ramique en MĂ©diterranĂ©e, permettent “d’apprĂ©cier la circulation des objets, des arts et des idĂ©es, et de prendre la mesure de leurs origines souvent mĂȘlĂ©es”, selon les responsables du site. Les fiches, rĂ©digĂ©es par plus de 200 spĂ©cialistes, sont disponibles en français, arabe, espagnol et anglais, agrĂ©mentĂ©es de quelque 4.000 images, de vidĂ©os et de cartes. Le site se double de l’organisation d’expositions multimĂ©dias “Qantara, patrimoine mĂ©diterranĂ©en, traversĂ©es d’Orient et d’Occident” qui s’ouvrent ces jours-ci dans les pays partenaires et mercredi Ă  l’IMA, et de la parution d’un livre avec CD-ROM.  
 

Une loi indemnisera en France les victimes d’essais nuclĂ©aires

 

 
Reuters Mercredi 26 novembre, 14h29 Un projet de loi organisant l’indemnisation des victimes des essais nuclĂ©aires français au Sahara puis en PolynĂ©sie entre 1960 et 1996 sera prĂ©sentĂ© en janvier, annonce le ministre de la DĂ©fense HervĂ© Morin. Lire la suite l’article Une liste de maladies liĂ©es aux effets de la radioactivitĂ© sera reprise dans ce texte, et les demandes seront prises en compte en fonction d’un seuil d’exposition qui sera prĂ©cisĂ© dans un dĂ©cret, a dit le ministre dans plusieurs mĂ©dias. Jusqu’ici, l’Etat français refusait de reconnaĂźtre officiellement le problĂšme et les victimes Ă©taient donc contraintes de saisir la justice et de dĂ©montrer au cas par cas le lien entre leur maladie et leur exposition Ă  des radiations pour obtenir Ă©ventuellement des indemnisations. HervĂ© Morin prĂ©cise dans le Parisien que “le ministĂšre de la Justice ne fera plus appel des dĂ©cisions de justice qui lui sont dĂ©favorables”. Environ 150.000 personnes ont participĂ© en tant que personnel civil et militaire aux 210 essais nuclĂ©aires français – dont une cinquantaine en atmosphĂšre – rĂ©alisĂ©s au Sahara algĂ©rien entre 1960 et 1962 puis en PolynĂ©sie française, sur les atolls de Mururoa et Fangataufa, entre 1966 et 1996. Le litige a provoquĂ© de nombreux procĂšs et depuis 2004, deux juges d’instruction parisiens du pĂŽle de santĂ© publique instruisent une information judiciaire pour “homicides involontaires et atteintes involontaires Ă  l’intĂ©gritĂ© physique” ouverte sur plainte de certaines victimes. PAS D’INDEMNISATION AUTOMATIQUE Le projet de loi ne permettra pas forcĂ©ment d’indemniser automatiquement toute personne aujourd’hui malade et ayant travaillĂ© sur les sites nuclĂ©aires. “Nous pourrons refuser l’indemnisation dans le cas de maladies dont la cause est liĂ©e Ă  d’autres risques, comme le tabac et l’alcool. Nous voulons poser le principe d’une indemnisation des victimes mais seulement pour celles qui ont Ă©tĂ© exposĂ©es lors des essais”, dit HervĂ© Morin au Parisien. Il explique le retard pris par la France pour l’indemnisation par “la place particuliĂšre du nuclĂ©aire en France” mais assure qu’un tournant va ĂȘtre pris. “Nous devons reconnaĂźtre aujourd’hui les victimes, presque tous les Etats l’ont fait, la France ne doit pas dĂ©roger Ă  cette rĂšgle”. Le phĂ©nomĂšne est mal connu concernant la France, seules des Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques limitĂ©es ayant Ă©tĂ© menĂ©es en PolynĂ©sie. Un rapport parlementaire remis en 2001 a conclu que les consĂ©quences sanitaires y Ă©taient “dĂ©risoires”, comparĂ© aux Etats-Unis et Ă  l’ex-URSS. Thierry LĂ©vĂȘque, Ă©ditĂ© par Yves Clarisse


Saudi Arabia: Implications of the Crown Prince’s Health

 
Stratfor Today » November 20, 2008 | 1828 GMT Summary Stratfor has learned that Saudi Crown Prince Sultan bin Abdul-Aziz, who has been sick for some time, could be near death. The death of this most influential member of the al-Saud family will lead to a shake-up in the kingdom’s ruling hierarchy, and in the short term would come at a critical time for the country. Analysis Saudi Crown Prince Sultan bin Abdul-Aziz’s already frail health is rapidly deteriorating, sources in Saudi Arabia told Stratfor on Nov 20. Crown Prince Sultan’s reported decline comes a little more than three years after the death of his elder full brother, King Fahd bin Abdul-Aziz. As those reportedly next in line to the throne are all older than 70, the royal family could soon see a new elite take over, one dominated by the grandsons of the founder of the modern Saudi state, King Abdul-Aziz bin Abdel-Rehman al-Saud. Crown Prince Sultan heads the Sudeiris, the most powerful clan within the house of al-Saud; he is also the most influential member of the royal family. His death is therefore likely to result in significant changes in the power structure in the al-Saud family. It will also be a test of the newly instituted succession council, which went into effect in October 2006 with the enactment of the so-called Allegiance Institution Law. Before then, Saudi Arabia dealt with transitions in an ad hoc manner. The new law governing succession is quite detailed, specifying how a new king and crown prince are to be appointed based on consensus within the 35-member body. As these rules and regulations have never been implemented, the next succession will gauge the efficacy or lack thereof of the new system. Crown Prince Sultan would have taken over after the death of the current monarch and the crown prince’s older half-brother, King Abdullah. But as it appears that the crown prince is likely to pass away before the king, the succession calculus is in flux. The next-most senior member of the family is Interior Minister Prince Nayef. Prince Nayef has a reputation for being quite right-wing, given his closeness to the Wahhabi religious establishment. He therefore is probably not a viable candidate for crown prince, especially not at a time when the current monarch is spearheading a major reform initiative. Crown Prince Sultan has long held the post of defense minister. Though his son, retired Gen. Khalid bin Sultan, is one of his deputies, we are told Khalid is not likely to succeed his father as defense minister. Crown Prince Sultan’s second son, Prince Bandar, is an extremely influential member of the royal family. Prince Bandar served as Riyadh’s envoy to Washington for 22 years until 2005, and is now Saudi Arabia’s national security chief. Crown Prince Sultan and his faction clearly enjoy a disproportionate amount of power within the Saudi hierarchy. His pivotal position and the influence he wields have given him a major say in the distribution of the kingdom’s oil wealth, both within the kingdom and abroad. Crown Prince Sultan’s death at a time when the West is looking to Saudi Arabia, the world’s largest exporter of oil, to become the largest donor in international efforts to counter the global financial crisis could therefore have serious implications. From Riyadh’s point of view, the kingdom — which has remained largely immune from the global financial contagion — faces two main challenges. First, on the domestic front, Riyadh must ensure that successes in countering terrorism and in Saudi Arabia’s ongoing program to deal with extremism are not reversed. The second challenge is more important. This one is posed by the rise of Iran, Saudi Arabia’s main regional rival, in the wake of U.S. efforts to draw down its forces in Iraq. These challenges mean Saudi power transitions must be dealt with as smoothly as possible, and must not lead to power struggles. While the house of al-Saud has proven resilient over the course of the last 264 years, the growth in the number of stakeholders within the kingdom is cause for major concern. During this transition, power increasingly will fall to a third generation of the royal family. Just how smoothly the transition will go remains to be seen. (Source: Strategic Forecasting Inc. (Institut nord amĂ©ricain de prospective stratĂ©gique), le 20 novembre 2008)

 

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