25 janvier 2008

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TUNISNEWS
8 Úme année, N°  2802 du 25.01.2008

 archives : www.tunisnews.net


LibertĂ© et EquitĂ©: ObsĂšques de Monji Ayari LibertĂ© et EquitĂ©: Taoufik ZaĂŻr et les entraves du contrĂŽle administratif AISPP: CommuniquĂ© AP: Tunisie: un dĂ©tenu ancien candidat Ă  la prĂ©sidentielle entame une grĂšve de la faim, dĂ©mentie par les autoritĂ©s AFP: Tunisie: Ben Ali annonce une rĂ©forme pour promouvoir les droits de l’Homme RĂ©alitĂ©s: Mohamed Mzali: “ J’étais opposĂ© Ă  l’augmentation du prix du pain”  RĂ©alitĂ©s: Changer de mode de scrutin Reuters: Turquie – GĂŒl prend parti dans la querelle du foulard AFP:Pays-Bas : un dĂ©putĂ© anti-islam porte plainte contre un film le menaçant

Letter from Barack Obama on His Muslim Heritage


Liberté pour Slim Boukhdir, la plume libre Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : Liberte_équite@yahoo.fr Tunis, le 25 janvier 2008

ObsĂšques de Monji Ayari

Une foule de militants politiques et des droits de l’homme, ont accompagnĂ© dans sa derniĂšre demeure aujourd’hui vendredi 25 janvier 2008, la dĂ©pouille du militant politique et membre du mouvement de la Nahdha, le dĂ©funt Monji Ayari, au cimetiĂšre du Jellaz. Beaucoup d’ex prisonniers politiques, des proches et la famille du dĂ©funt ont assistĂ© aux funĂ©railles. Monji Ayari est dĂ©cĂ©dĂ© d’un cancer qui s’est dĂ©clarĂ© alors qu’il Ă©tait en prison et s’est dĂ©veloppĂ© aprĂšs sa libĂ©ration du fait de la nĂ©gligence sanitaire et des atermoiements de l’administration. [
] Pour le bureau exĂ©cutif de l’Organisation MaĂźtre Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


Liberté pour Slim Boukhdir, la plume libre Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : Liberte_équite@yahoo.fr Tunis, le 25 janvier 2008

Taoufik ZaĂŻr et les entraves du contrĂŽle administratif

L’ex prisonnier politique Taoufik ZaĂŻr a reçu un appel tĂ©lĂ©phonique du responsable du district de la SĂ»retĂ© de Bou Salem, l’informant qu’il avait trop traĂźnĂ© dans la capitale [
] : « nous mettrons les points sur le i lorsque tu reviendras de Tunis »; Monsieur Taoufik ZaĂŻr se trouve Ă  Tunis, la capitale, depuis le 24 janvier 2008 pour effectuer des examens et des analyses Ă  l’hĂŽpital et il rĂ©side Ă  l’hĂŽtel Masmoudi dans lequel il est contraint de descendre Ă  chaque fois qu’il se rend Ă  Tunis, le contrĂŽle administratif Ă©tant assurĂ© par le poste de police de la rue Charles de Gaulle Ă  Tunis. Monsieur Taoufik ZaĂźr a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© de prison le 25 juillet 2007 aprĂšs avoir passĂ© plus de seize annĂ©es dans diffĂ©rente prisons du pays, oĂč il a contractĂ© plusieurs maladies, [
] Monsieur Taoufik ZaĂŻr a dĂ©clarĂ© qu’au cas oĂč il serait soumis Ă  des brimades aprĂšs son retour de soins, il commencerait une grĂšve de la faim illimitĂ©e et il considĂšre que ce harcĂšlement ne fera qu’aggraver son Ă©tat de santĂ© Pour le bureau exĂ©cutif de l’Organisation MaĂźtre Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux prisonniers politiques 43 rue Eldjazira, tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr
 
Communiqué  
 
Tunis, le 25 janvier 2008 La vingt cinquiĂšme chambre criminelle de la cour d’Appel de Tunis, prĂ©sidĂ©e par le juge Mannoubi Hamidane, a examinĂ© aujourd’hui 25 janvier 2008 : * l’affaire n°10511 dans laquelle sont dĂ©fĂ©rĂ©s Houssine Ben Brik, Fadhel Lhouimli, BoussaĂŻd Trabelsi, Bilal Milad, Islah Issaoui, Mohsen Jemli, Karim Mchichi, Tarek Ouertani, Ayoub Ben Amor et Abdelbasset Moueddhen, dĂ©fĂ©rĂ©s en vertu de la loi du 10 dĂ©cembre 2003 de « lutte antiterroriste » pour avoir pensĂ© rejoindre la rĂ©sistance irakienne, certains s’étant rendus en Syrie en vue de participer Ă  la rĂ©sistance. Parmi les avocats ayant assurĂ© leur dĂ©fense, MaĂźtres Abdelfattah Mourou, Samir Ben Amor, Mounir Ben Ammar et Mokhtar Idoudi. Le juge a levĂ© la sĂ©ance pour le dĂ©libĂ©rĂ©. * L’affaire n°10478 dans laquelle sont dĂ©fĂ©rĂ©s Mohammed Bacha, SeĂŻfeddine Benkahla, accusĂ©s d’adhĂ©sion sur le territoire de la RĂ©publique Ă  une entente ayant fait du terrorisme un moyen de concrĂ©tiser ses objectifs, d’utilisation du territoire de la RĂ©publique pour recruter des personnes en vue de commettre un acte terroriste sur et en dehors du territoire, de mise Ă  disposition d’un local pour les rĂ©unions, d’hĂ©bergement de membres de l’entente et de personnes ayant un rapport avec les infractions terroristes, d’adhĂ©sion hors du territoire de la RĂ©publique Ă  une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de concrĂ©tiser ses objectifs, d’entraĂźnements militaires sur et en dehors du territoire de la RĂ©publique. Ils ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă  cinq ans d’emprisonnement en premiĂšre instance. Maitre Samir Dilou a plaidĂ©, en son nom et pour sa consoeur Radhia Nasraoui. [
] Le juge a dĂ©cidĂ© de lever l’audience pour le dĂ©libĂ©rĂ©.[
] Pour la commission de suivi des procĂšs Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Association MaĂźtre Samir Dilou (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)  

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Tunisie: un détenu ancien candidat à la présidentielle entame une grÚve de la faim, démentie par les autorités

Associated Press, le 24 janvier 2008 à 17h53  
TUNIS (AP) — Un ancien candidat de l’opposition Ă  l’Ă©lection prĂ©sidentielle en Tunisie, Aderrahmane Tlili, en dĂ©tention, a entamĂ© “une grĂšve de la faim illimitĂ©e” pour protester contre sa condition carcĂ©rale, a annoncĂ© jeudi sa famille dans un communiquĂ©. Les autoritĂ©s ont cependant dĂ©menti.  Cet opposant ĂągĂ© de 63 ans, qui prĂ©sidait l’Union dĂ©mocratique unioniste (UDU), une formation lĂ©gale, a Ă©tĂ© l’un des deux candidats de l’opposition au premier scrutin prĂ©sidentiel organisĂ© en Tunisie en 1994.  Il a Ă©tĂ© condamnĂ© en 2003 Ă  neuf ans de prison pour “abus de pouvoir et profit illicite” alors qu’il dirigeait l’Office de l’aviation civile et des aĂ©roports.  Selon le communiquĂ©, le procĂšs qui lui a Ă©tĂ© fait visait Ă  “l’Ă©carter de la scĂšne politique”.  Sa mĂšre Fatma, jointe par tĂ©lĂ©phone, considĂšre que son fils auquel elle a rendu visite jeudi Ă  la prison de Mornaguia (prĂšs de Tunis), et qui souffre de diabĂšte, a Ă©tĂ© condamnĂ© “injustement”. Il fait l’objet de “mauvais traitements en prison et vit dans des conditions carcĂ©rales pĂ©nibles”. “Ou bien on me sort de prison ou j’y mourrai”, lui a-t-il martelĂ©.  Les autoritĂ©s ont dĂ©menti que M. Tlili ait cessĂ© de s’alimenter. “Outre les repas qui lui sont servis trois fois par jour par l’administration pĂ©nitentiaire, il reçoit rĂ©guliĂšrement la nourriture que lui envoie sa famille”, a indiquĂ© le ministĂšre de la Justice en charge des Ă©tablissements carcĂ©raux.  La mĂȘme source dĂ©nie Ă  M. Tlili le statut de “prisonnier politique” et considĂšre qu’il s’agit en l’occurrence “d’une manoeuvre visant Ă  dĂ©tourner l’opinion publique sur son vĂ©ritable statut (de dĂ©tenu de droit commun)”.   Associated Press

Tunisie: Ben Ali annonce une rĂ©forme pour promouvoir les droits de l’Homme

AFP, le 24 janvier 2008 Ă  18h14
 
TUNIS, 24 jan 2008 (AFP) – Le prĂ©sident tunisien Zine El Abidine Ben Ali a annoncĂ© des mesures institutionnelles destinĂ©es Ă  promouvoir les droits de l’Homme et les libertĂ©s fondamentales en recevant jeudi Ă  Tunis les voeux du corps diplomatique pour 2008. “Nous nous proposons d’oeuvrer Ă  dĂ©velopper davantage le systĂšme des droits de l’Homme et des libertĂ©s fondamentales dans notre pays afin de conforter nos choix nationaux en la matiĂšre”, a-t-il dĂ©clarĂ© dans un discours au Palais de Carthage. M. Ben Ali a annoncĂ© sa dĂ©cision de rĂ©former le “ComitĂ© supĂ©rieur des droits de l’Homme et des libertĂ©s fondamentales” pour doter cet organisme consultatif d’un “statut d’autonomie administrative et financiĂšre”. Ce comitĂ© verra sa composition rĂ©visĂ©e pour une meilleure “communication entre l’Etat et les composantes de la sociĂ©tĂ© civile” et ses prĂ©rogatives seront consolidĂ©es pour la “promotion et la protection des droits de l’Homme”, a-t-il ajoutĂ©. CrĂ©e en 1991, ce comitĂ©, qui rend compte au prĂ©sident de la RĂ©publique, a Ă©tĂ© plus rĂ©cemment habilitĂ© Ă  recevoir des plaintes de la part de personnes ou d’associations au sujet de l’Ă©tat des droits de l’Homme et des libertĂ©s. Il a Ă©galement eu pour mission ces derniĂšres annĂ©es de visiter les prisons et centres d’hĂ©bergement pour mineurs pour rendre compte de leur Ă©tat dans des rapports au prĂ©sident. Le chef de l’Etat tunisien a Ă©voquĂ© en outre l’Ă©volution dynamique de l’Ă©conomie de son pays, qui a “continuĂ© de progresser Ă  une cadence Ă©levĂ©e” et soulignĂ© notamment l’importance de ses liens “stratĂ©giques” avec l’Europe. “La Tunisie est dĂ©terminĂ©e Ă  consolider sans cesse” ses relations avec l’Europe”, a-t-il dit, en notant que 2008 marquera l’entrĂ©e en vigueur de la zone de libre-Ă©change avec l’Union EuropĂ©enne. EspĂ©rant que ce processus permettra d’Ă©lever la coopĂ©ration “au rang d’un partenariat intĂ©gral et pluridimensionnel” avec l’UE, il a rĂ©itĂ©rĂ© l’accueil “favorable” de son pays Ă  l’idĂ©e d’une Union MĂ©diterranĂ©enne proposĂ©e par le prĂ©sident français Nicolas Sarkozy. “La Tunisie s’emploie actuellement Ă  contribuer Ă  l’Ă©laboration d’une approche cohĂ©rente de cet ensemble”, a-t-il indiquĂ©.   AFP

GrĂšve : la guerre des chiffres

 
La grĂšve des enseignants des 16 et 17 janvier a donnĂ© lieu, comme d’habitude, Ă  des chiffres diamĂ©tralement opposĂ©s entre ceux de l’administration et du syndicat. Alors que le ministĂšre affirme que le taux de suivi de la grĂšve Ă©tait de 11,35%, le syndicat affirme que ce taux Ă©tait de 70%.   Des Ă©carts de chiffres dans les grĂšves, il y en a toujours eu dans tous les pays du monde. Mais on voit rarement ce trĂšs grand Ă©cart ailleurs que chez nous, et ceci est valable pour plusieurs administrations et non pas uniquement dans l’Education.   (Source : « RĂ©alitĂ©s » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1152 du 24 janvier 2008)

Le nouveau livre de Mohamed Talbi

 
Le penseur tunisien Mohamed Talbi vient de publier chez CĂ©rĂšs Ă©ditions un nouveau livre en arabe intitulĂ© “Afin que mon cƓur se rassĂ©rĂšne” ; cet ouvrage se veut le premier d’une sĂ©rie.   Mohamed Talbi y traite du problĂšme de la foi. Il n’hĂ©site pas Ă  polĂ©miquer avec un certain nombre d’intellectuels tunisiens. Nous y reviendrons.   (Source : « RĂ©alitĂ©s » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1152 du 24 janvier 2008)

Le dossier de la BFT traĂźne encore

 
Le dossier de la Banque Franco-Tunisienne continue Ă  traĂźner et rien ne semble encore avoir Ă©tĂ© fait aprĂšs l’échec de la privatisation. Une privatisation qui aurait pu rĂ©ussir sans le problĂšme posĂ© par un ancien important actionnaire actuellement rĂ©sidant Ă  Londres, du nom de Bouden.   M. Bouden rĂ©clame des dommages et intĂ©rĂȘts et la justice lui a donnĂ© raison, lui accordant le droit d’obtenir la somme de 3,2 millions de dollars, sans intĂ©rĂȘts. Soit une somme estimĂ©e par des experts que nous avons contactĂ©s, de l’ordre de 10 Ă  15 millions de dollars. Un montant qui pouvait ĂȘtre payĂ© par les acquĂ©reurs de la BFT. Les participants Ă  l’appel d’offres ont d’ailleurs donnĂ© leur acceptation, mais ont demandĂ© la garantie de l’Etat contre tout rebondissement dans cette affaire. C’est cette garantie qui tarde Ă  ĂȘtre donnĂ©e et qui serait derriĂšre le blocage actuel. La BFT continue Ă  rester sous la tutelle de l’Etat et le compteur des intĂ©rĂȘts des dommages et intĂ©rĂȘts continue Ă  tourner.   (Source : « RĂ©alitĂ©s » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1152 du 24 janvier 2008)

VAUT MIEUX EN RIRE !

 
L’annĂ©e 2008 est placĂ©e sous la bonne humeur, avec l’organisation du Festival du rire, du 26 janvier au 2 fĂ©vrier. Un festival dont le succĂšs foudroyant prouve si besoin est combien le rire est utile en ces temps oĂč la morositĂ© tend Ă  envelopper l’atmosphĂšre. Une flopĂ©e d’artistes humoristes, guignols et bateleurs de haute facture se retrouvent au théùtre Municipal de Tunis pour un seul but : vous faire rire. Ce tout jeune festival frappe dĂ©jĂ  un grand coup avec, tenez- vous bien, Ives Lecoq, Anne Roumanoff, Antony Kavanagh et Booder, Adam (qui rĂ©ussit Ă  dĂ©montrer que mĂȘme la malchance peut aussi ĂȘtre drĂŽle) et Tomer Sisley du cĂŽtĂ© Ă©tranger, Nasreddine Ben Mokhtar, Jaafer Gasmi , cĂŽtĂ© tunisien, sans oublier le roi de la fable sociale, l’AlgĂ©rien Baaziz. Ne manquez pas ce rendez-vous drĂŽle et dĂ©capant.   (Source : « RĂ©alitĂ©s » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1152 du 24 janvier 2008)


Mohamed Mzali:

“ J’étais opposĂ© Ă  l’augmentation du prix du pain”

 
  En tant qu’ancien Premier ministre tunisien, Mohamed Mzali figure parmi les personnalitĂ©s politiques tunisiennes les plus controversĂ©es. Lorsqu’il Ă©tait Ă  la tĂȘte du gouvernement tunisien, Mzali Ă©tait pris dans la tourmente de la course au pouvoir, attisĂ©e par la vieillesse et la longue maladie de l’ex-PrĂ©sident de la RĂ©publique, Habib Bourguiba. », Mzali revient sur les Ă©pisodes les plus Ă©pineuses de ces annĂ©es difficiles. Ma part de vĂ©rité « Dans ses mĂ©moires, intitulĂ©es Au demeurant, l’ancien Premier ministre tunisien a Ă©voquĂ© avec notre confrĂšre Haqaiq certains de ces faits marquants de l’histoire contemporaine de la Tunisie dont nous reprenons ci-dessous de larges extraits. Au commencement, Mzali a estimĂ© que ceux qui ont Ă©crit leurs mĂ©moires ne lui ont pas rendu justice, Ă  l’instar de certains d’entre eux qui ont tenu des «propos calomnieux» Ă  son Ă©gard «en l’occurrence l’ancien ministre Tahar Belkhodja». «Celui-ci prĂ©tend dans ses mĂ©moires avoir ƓuvrĂ©, naguĂšre, Ă  faire ingurgiter une dose de dĂ©mocratie au systĂšme tunisien en place en 1981 alors que j’étais opposĂ© Ă  cette dĂ©marche, oubliant qu’il y a des tĂ©moins encore en vie qui savent trĂšs bien comment j’ai ajoutĂ© un paragraphe Ă  la faveur d’une dĂ©marche dĂ©mocratique au discours de Bourguiba et que j’ai dictĂ© Ă  Chedli Klibi avant d’en persuader l’ex-PrĂ©sident de la RĂ©publique». Le devoir de mĂ©moire Mzali a, Ă  ce titre, dĂ©plorĂ© le fait que certains historiens ont Ă©crit l’histoire de la Tunisie sans avoir fait mention du moindre mot sur lui. Il a rappelĂ© Ă  cet effet que mĂȘme le MarĂ©chal PĂ©tain n’a pas Ă©tĂ© relĂ©guĂ© aux oubliettes dans l’Histoire de France. Evoquant les interventions de l’ancien Premier ministre sur la chaĂźne satellitaire Al Jazira, notre confrĂšre lui a indiquĂ© certains propos signifiant que par ces interventions, l’ancien Premier ministre a surtout tentĂ© de s’innocenter. Ce Ă  quoi Mzali a rĂ©pondu en rappelant qu’il s’est «totalement investi pour persuader Bourguiba de la nĂ©cessitĂ© de reconnaĂźtre le Mouvement des DĂ©mocrates Socialistes en 1983 aprĂšs le Parti communiste Tunisien en 1981». Quant Ă  ceux qui prĂ©tendent que Mzali a vĂ©cu dans le luxe aprĂšs avoir quittĂ© la Tunisie en 1986,l’ancien Premier ministre a prĂ©cisĂ© qu’ils n’avaient, ni lui ni sa femme de compte-courant Ă  l’étranger. Il a «sans le sou», de nuit et à rappelĂ© l’«aventure» qui l’a conduit travers «des champs minĂ©s», en AlgĂ©rie, fuyant la peine de mort dont il Ă©tait, Ă  son avis, menacĂ© aprĂšs son Ă©viction en 1986. Et lorsqu’à son arrivĂ©e en AlgĂ©rie, le responsable algĂ©rien ChĂ©rif Msaadia lui a demandĂ© s’il n’avait pas eu peur des loups, Mzali lui a !» : «Les loups, je les ai laissĂ© au palais de Carthage rĂ©pondu Une fois installĂ© Ă  l’étranger, il a Ă©tĂ©, comme il dit, «aidĂ© par ses amis ainsi que par les monarques de l’époque d’Arabie Saoudite et du KoweĂŻt». Son amour pour Bourguiba Notre confrĂšre l’a interrogĂ© sur son amour constant pour Bourguiba, au mĂ©pris de tout ce qu’il a endurĂ© lors et aprĂšs son Ă©viction. A ce titre, Mzali a indiquĂ© qu’il considĂ©rait Bourguiba comme son propre pĂšre, qu’il lui a vouĂ© une considĂ©ration hors du commun et qu’il Ă©tait fascinĂ© par sa personnalitĂ©. vieux et malade et Il a ensuite regrettĂ© le fait que Bourguiba Ă©tait « qu’il traversait parfois des pĂ©riodes de perte totale de mĂ©moire. Et qu’à cause de cet Ă©tat il Ă©tait influençable, d’abord par son ex-femme Wassila Ben Ammar, ensuite par sa niĂšce Saida Sassi». Mzali a Ă  cet effet estimĂ© qu’à l’origine de tous ces maux figure «la prĂ©sidence Ă  vie». La rĂ©volte du pain S’agissant du mois de janvier, si porteur d’évĂšnements qui ont entachĂ© la mĂ©moire collective tunisienne, Mzali a affirmĂ© que la journĂ©e du 26 » de l’histoire contemporaine de janvier 1978 a Ă©tĂ© une «journĂ©e noire la Tunisie, tout comme le 3 janvier 1984. Il a estimĂ© que lui et l’ancien Premier ministre, le dĂ©funt HĂ©di Nouira, ont tout deux fait l’objet de complots, HĂ©di Nouira le 26 janvier 1978 et lui le 3 janvier 1984. «Les comploteurs Ă©taient menĂ©s par Tahar Bekhodja en 1978 et par Driss Guiga en 1984», dit-il. Le 3 janvier fut, selon lui, une journĂ©e noire en raison de la rĂ©volte qui a fait suite Ă  une augmentation sans prĂ©cĂ©dent du prix du pain. Mzali a soulignĂ© qu’il Ă©tait opposĂ© Ă  cette augmentation tandis que Driss Guiga menait une campagne en sa faveur. Il a indiquĂ© Ă©galement que «c’est le PrĂ©sident de la RĂ©publique qui a tenu Ă  rĂ©viser Ă  la hausse le prix du pain” et que sous la contrainte il a obĂ©i Ă  sa volontĂ©. Quant aux Ă©vĂšnements qui s’en sont suivis, Mzali accuse le ministre de l’IntĂ©rieur de l’époque, Driss Guiga, d’avoir «vidé» les rues des forces de l’ordre, crĂ©ant ainsi un climat favorable Ă  l’anarchie. Il a tenu, Ă  cet effet, Ă  innocenter toute les factions de l’opposition alors de toute immixtion dans “ la sĂ©dition du pain”. Abdelmajid Haouachi   (Source : « RĂ©alitĂ©s » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1152 du 24 janvier 2008)


Changer de mode de scrutin

 
Par TaĂŻeb ZAHAR   Nous consacrons de nouveau notre Ă©ditorial au dĂ©veloppement politique en Tunisie. Pour deux raisons essentielles. La premiĂšre tient Ă  l’importance de ce sujet et Ă  l’intĂ©rĂȘt que lui portent les Tunisiens ; ils aspirent tous, et c’est lĂ  une rĂ©alitĂ© que l’on ne peut nier, Ă  la dĂ©mocratie politique, sans laquelle on ne peut pas concevoir de vĂ©ritable progrĂšs social et de promotion humaine. La seconde est que, ce qui est paradoxal, Ă  premiĂšre vue du moins, le sujet du dĂ©veloppement politique n’a pas suscitĂ© depuis qu’il a Ă©tĂ© posĂ© —dans une Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e qui, nous espĂ©rons que ce ne sera pas l’unique fois, a rĂ©pondu aux attentes des citoyens— le dĂ©bat que l’on Ă©tait en droit d’attendre, ni Ă  travers les mĂ©dias, ni au sein des partis politiques et de la sociĂ©tĂ© civile. Est-ce par l’effet de comportements et de conduites hĂ©ritĂ©s du passĂ© ? Par paresse intellectuelle ? Par refus de s’engager ou parce que ces milieux concernĂ©s ne croient pas Ă  l’efficacitĂ© du dĂ©bat ? Ces questions demeurent posĂ©es. Quant Ă  nous, nous pensons qu’il est de notre devoir de continuer et de persĂ©vĂ©rer dans la voie que nous avons choisie, car nous sommes convaincus que c’est le seul moyen de poser les problĂšmes Ă  travers la confrontation des idĂ©es et des approches. La finalitĂ© du dĂ©veloppement politique est l’instauration d’un systĂšme dĂ©mocratique qui permette aux citoyens de s’exprimer et de choisir en toute libertĂ©, dans le cadre du respect de la loi, les institutions et les valeurs de la RĂ©publique. Cette finalitĂ© est consacrĂ©e par les Ă©lections qui sont le test pour toute dĂ©mocratie dans la mesure oĂč c’est Ă  travers elles que s’affirme la souverainetĂ© populaire qui est le fondement de toute dĂ©mocratie, avec tout ce qu’elles impliquent de transparence, de neutralitĂ© de l’administration et d’alternance. La Tunisie s’est dotĂ©e depuis les premiĂšres annĂ©es de son indĂ©pendance d’un Code Ă©lectoral profondĂ©ment marquĂ© par les conditions qui prĂ©valaient lors de sa promulgation et les choix du pouvoir de l’époque. Ce code a instituĂ© comme mode de scrutin le systĂšme majoritaire de liste Ă  un seul tour, ce qui a rendu impossible, dans les rares fois oĂč des listes indĂ©pendantes ou d’opposition ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es, qu’elles soient en mesure de l’emporter face aux candidats du parti au pouvoir. AprĂšs le Changement, certains amendements ont Ă©tĂ© apportĂ©s au Code Ă©lectoral, mais les articles relatifs au mode de scrutin sont demeurĂ©s inchangĂ©s, et si les partis de l’opposition sont actuellement reprĂ©sentĂ©s Ă  la Chambre des DĂ©putĂ©s, Ă  la Chambre des Conseillers et dans les Conseils municipaux, c’est par la volontĂ© du PrĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali de promouvoir la reprĂ©sentation dĂ©mocratique et d’ouvrir les institutions de la RĂ©publique Ă  l’opposition. Nous pensons, et c’est lĂ  une idĂ©e que nous lançons dans le dĂ©bat, que le dĂ©veloppement politique devrait passer par une rĂ©forme du Code Ă©lectoral qui irait dans le sens d’un changement du mode de scrutin. Pour une raison essentielle. Dans les circonstances actuelles, et en raison du passĂ© et de l’audience du R.C.D., il semble trĂšs peu probable, voire impossible, que l’une de ses listes soit battue par des candidats d’un parti de l’opposition, ce qui diminue sensiblement, Ă  moyen terme du moins, les chances de l’opposition d’entrer au Parlement en dehors du quota qui lui est rĂ©servĂ© encore moins d’envisager l’alternance. La solution, l’une des solutions —le dĂ©bat Ă©tant ouvert— serait le mode de scrutin uninominal, qui impliquerait l’augmentation du nombre de circonscriptions et introduirait une nouvelle dynamique dans l’opĂ©ration Ă©lectorale. Ceci entrainerait Ă©videmment la suppression des quotas accordĂ©s aux partis de l’opposition, ce qui n’exclut pas de modĂ©rer le scrutin uninominal par une dose de proportionnelle Ă  l’échelle nationale. Elle permettrait l’émergence de personnalitĂ©s rayonnantes, mais qui ont parfois le “tort” de figurer sur une liste peu crĂ©dible et qui, de toutes façons, n’a aucune chance dans le systĂšme actuel de battre celle du parti au pouvoir. Elle contribuera aussi Ă  crĂ©er des rapports plus humains et plus directs entre l’électeur et celui qui le reprĂ©sentera au Parlement ou au Conseil municipal ; il aura choisi un homme ou une femme qu’il connaĂźt et non pas approuvĂ© une liste dont la plupart des membres lui sont inconnus puisqu’elle est censĂ©e ĂȘtre une grande circonscription et non pas un “territoire” aux dimensions humaines. C’est ainsi que l’on peut attirer les Ă©lites qui ne sont pas forcĂ©ment adhĂ©rentes Ă  des partis politiques et rĂ©intĂ©resser nos jeunes Ă  la politiques Autre rĂ©forme qui nous semble nĂ©cessaire, celle relative au temps de parole accordĂ© aux candidats Ă  la tĂ©lĂ©vision et Ă  la radio. Il est clair que dans sa durĂ©e actuelle, elle ne permet pas Ă  un candidat, en deux ou trois minutes, d’exposer son programme. On pourrait allonger la durĂ©e de ces interventions et penser au cours de la campagne Ă  d’autres formules, comme le dĂ©bat entre candidats de bords diffĂ©rents, les face-Ă -face entre les reprĂ©sentants des partis. Cette rĂ©forme permettra aux partis, surtout pour ceux qui ont de rares occasions de s’adresser Ă  l’opinion publique, de pouvoir se faire connaĂźtre davantage. N’est-ce pas lĂ  l’une des finalitĂ©s du dĂ©veloppement politique ? Et puisque nous parlons de dĂ©bat Ă  la tĂ©lĂ©vision et Ă  la radio, il serait utile que les diffĂ©rentes chaĂźnes et stations, qu’elles soient publiques ou privĂ©es, ne se limitent pas aux partis politiques mais s’ouvrent aux Ă©lites, Ă  la sociĂ©tĂ© civile et aux journalistes.   (Source : « RĂ©alitĂ©s » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1152 du 24 janvier 2008)

 

Turquie – GĂŒl prend parti dans la querelle du foulard

Reuters, le 25 janvier 2008 Ă  1505
 
ANKARA, 25 janvier (Reuters) – Le prĂ©sident Abdullah GĂŒl s’est dĂ©clarĂ© vendredi favorable Ă  une proposition du gouvernement issu de la mouvance islamiste visant Ă  lever l’interdiction du port du foulard islamique Ă  l’universitĂ©.  “Les universitĂ©s ne devraient pas ĂȘtre un lieu de controverse politique; on devrait pouvoir pratiquer ses croyances librement Ă  l’universitĂ©”, a dĂ©clarĂ© le chef de l’Etat, issu lui-aussi du parti AKP, lors d’un discours prononcĂ© dans sa ville natale de Kayseri.  Cette proposition controversĂ©e se heurte Ă  l’hostilitĂ© des Ă©lites laĂŻques turques – gĂ©nĂ©raux, magistrats, recteurs d’universitĂ©, etc… – dans la plus pure tradition kĂ©maliste.  En sa qualitĂ© de chef de l’Etat, GĂŒl a un devoir de neutralitĂ© dans les querelles partisanes mais son soutien au gouvernement dans l’affaire du foulard islamique n’est en rien une surprise, compte-tenu de son passĂ© politique.  L’an dernier, les Ă©lites laĂŻques avaient tentĂ© de bloquer l’Ă©lection Ă  la prĂ©sidence de cet ancien ministre des Affaires Ă©trangĂšres en raison, prĂ©cisĂ©ment, de son passĂ© et du fait que son Ă©pouse portait ostensiblement le foulard.  La crise avait obligĂ© le Premier ministre, Tayyip Erdogan, un proche alliĂ© de GĂŒl, d’organiser des Ă©lections lĂ©gislatives anticipĂ©es que l’AKP avait remportĂ©es haut la main.  Jeudi, le Parti de la justice et du dĂ©veloppement (AKP) avait obtenu le soutien du parti nationaliste MHP (opposition) sur cette question de la levĂ©e de l’interdiction du voile Ă  l’universitĂ©.  TrĂšs attachĂ©s au principe de laĂŻcitĂ©, l’armĂ©e, l’appareil judiciaire et les recteurs d’universitĂ©s jugent l’interdiction du port du voile dans l’enseignement supĂ©rieur indispensable et soupçonnent l’AKP de chercher Ă  revenir sur la stricte sĂ©paration de l’islam et de l’Etat.  Erdogan considĂšre, quant Ă  lui, qu’il en va du respect des droits fondamentaux, dans un pays oĂč les deux tiers des femmes portent le voile. Nombreuses sont celles qui renoncent Ă  des Ă©tudes pour cette raison.   REUTERS

Pays-Bas : un député anti-islam porte plainte contre un film le menaçant

AFP, le 25 janvier 2008 Ă  16h16
 
LA HAYE, 25 jan 2008 (AFP) – Le dĂ©putĂ© nĂ©erlandais d’extrĂȘme-droite Geert Wilders va dĂ©poser plainte Ă  la police Ă  la suite de l’apparition sur internet d’un petit film dans lequel une affiche prĂ©sentant son visage sous l’inscription “Allahu Akbar” (Dieu est grand en arabe) est criblĂ©e de balles. “M. Wilders veut dĂ©poser plainte contre le film”, qu’il juge “dĂ©goĂ»tant”, a indiquĂ© Ă  l’AFP un porte-parole de son parti PVV (9 siĂšges sur 150 au parlement). L’homme politique populiste est au centre de l’attention aux Pays-Bas depuis qu’il a annoncĂ© prĂ©parer un fil anti-islam dans lequel il montrerait que le Coran est “un livre affreux et fasciste”, qu’il a comparĂ© Ă  Mein Kampf d’Adolf Hitler. La diffusion de son film, dans lequel il brĂ»lerait ou dĂ©chirerait le livre saint des musulmans, devait avoir lieu fin janvier, mais le dĂ©putĂ© a indiquĂ© qu’il pourrait avoir du retard. Le film dirigĂ© contre M. Wilders, qui dure un peu plus d’une minute, montre en alternance des plans fixes du dĂ©putĂ© avec l’inscription “Allahu Akbar” et des plans figurant une cible colorĂ©esurmontĂ©s de l’expression “R.I.P.” (Reposez en paix) et prĂ©cisant oĂč(oeil, tĂȘte, bouche) Ă©tait tirĂ©e la balle qui apparaĂźt alors dans leplan suivant sous la forme d’un tache noire.Il a initialement Ă©tĂ© publiĂ© sur le site de mise en ligne et departage de vidĂ©o Youtube par un prĂ©nommĂ© “Allahu2008”. Youtube l’aensuite retirĂ©.Geert Wilders vit sous protection policiĂšre depuis l’assassinaten 2004 du cinĂ©aste et polĂ©miste Theo van Gogh, Ă©gorgĂ© par unislamiste radical aprĂšs un film dĂ©nonçant l’oppression des femmespar l’islam.    


LETTRE ADRESSEE PAR LE CANDIDAT DEMOCRATE BARACK OBAMA A UNE ASSOCIATION DE MUSULMANS AMERICAINS (*) A CHICAGO

Letter from Barack Obama on His Muslim Heritage  

 
There has been a lot made in the recent weeks about the Muslim history of my family. Some of the things that have been said are true, others are false, so I am writing this letter to clear up the misunderstandings on this issue. Yes, it is true that I have a name that is common amongst Kenyan Muslims where my father came from and that my middle name is Hussein. Baraka is a name which means “blessing” and Hussein is a masculine form of the word beauty. Since there is nothing inherently wrong with the concept of blessings from God and the beauty He creates I fail to see the problem with these names. Some will say wouldn’t it be a problem to have a president with a name similar to the deposed and executed former dictator of Iraq? My answer to this is simply no; rather it is the strength and beauty of America that the son of an African man with a “funny sounding” name, born under British Colonial Rule, can now be a serious candidate for the presidency of the United States. My father was a Muslim and although I did not know him well the religion of my father and his family was always something I had an interest in. This interest became more intense when my mother re-married an Indonesian Muslim man. As a small child, I lived in Indonesia and attended school alongside Muslim pupils. I saw their parents dutifully observing the daily prayers, the mothers covered in the Muslim hijab, the change of atmosphere of the school during Ramadan, and the festiveness of the Eid celebrations. The man my mother was married to was not particularly religious; but he would attend the mosque on occasion, and had copies of the Quran in different languages in the home, and books of the sayings and life of the Prophet Muhammad. From time to time he would quote Islamic phrases such as “no one truly believes until he wants for his brother what he wants for himself”, “oppression is worse than slaughter”, and “all humans are equal the only difference comes from our deeds”. Growing up in Hawaii with my mother and her grandparents Islam largely escaped my mind. My mother installed in me the values of humanism and I did not grow-up in a home were religion was taught. It was later while I attended college at Columbia University and Harvard Law that I became reacquainted with Muslims as both schools had large Muslims student populations. Some of them were my friends and many came from countries that our nation now has hostile relations with. The background I had from my early childhood in Indonesia helped me get to know them and learn from them and to me Muslims are not to be looked upon as something strange. In my experiences up until college a Muslim was no less exotic to me than a Mormon, a Jew, or a Jehovah’s Witness. After college I settled in my adopted hometown of Chicago and lived on the South Side and worked as a community organizer.   Chicago has one of the largest Muslim populations in America (estimated to be around 300,000) and Muslims make-up some of the most productive citizens in the area. I met countless numbers of Muslims in my job as an organizer and later on in my early political career. I ate in their homes, played with their kids, and looked at them as friends and peers and sought their advice. Therefore, when the tragic terrorist attacks of 9-11 occurred I was deeply saddened with the rest of America , and I wanted justice for the victims of this horrific attack, but I did not blame  all Muslims or the religion of Islam. From my experience I knew the good character of most Muslims and the value that they bring to America. Many, who did not personally know Muslims, indicted the entire religion for the bad actions of a few; my experience taught me that this was something foolish and unwise.  Later I had the chance to visit the homeland of my father and meet Muslim relatives of my family including my grandmother. I found that these were people who wanted the same things out of life as people right here in America and worked hard, strive to make a better way   for their children, and prayed to God to grant them success. This is what I will bring to the office of the Presidency of the United States . I will deal with Muslims from a position of familiarity and respect and at this time in the history of our nation that is something sorely needed. — MAS CHICAGO CHAPTER 9210 S.OKETO AVE BRIDGEVIEW, IL 60455 Ph(708)430-1060 Fax(708)430-1070 MAS NORTH CHICAGO OFFICE 3142 N Narragansett Ave Chicago, IL 60634 Phone&Fax (773)622-1601 www.maschicago.org .”   (*) What is MAS? The Muslim American Society (MAS) is a charitable, religious, social, cultural, and educational, not-for-profit organization. It is a pioneering Islamic organization, an Islamic revival, and reform movement that uplifts the individual, family, and society.

 


 

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