TUNISNEWS
9 Úme année, N° 3414 du 27.09.2009
PDP: Invalidation abusive de vingt listes Ă©lectorales prĂ©sentĂ©es par le Parti DĂ©mocrate Progressiste CommuniquĂ©:Turquie – Annonce de grĂšve de la faim des rĂ©fugiĂ©s dĂ©tenus au centre de dĂ©tention de Kirklareli Amor Harouni: SOS cholera Les Afriques: Tunisieă: la Banque Zitouna, officiellement constituĂ©e
SoirĂ©e de solidaritĂ© avec La ville de Redeyef capitale – de la RĂ©volte de la DignitĂ© en Tunisie en 2008  Carpe Diem: Tunisie : Redeyef
En AmĂ©rique latine, Kaddafi est sur tous les fronts Slate.fr: Les risques d’une attaque israĂ©lienne contre l’Iran
AP: Trois soldats de l’OTAN tuĂ©s dans des attentats
Parti DĂ©mocrate Progressiste 10, rue Eve Nohelle – Tunis ăă
Invalidation abusive de vingt listes électorales présentées par le Parti Démocrate Progressiste
ă ăă
Les autoritĂ©s tunisiennes ont pris la dĂ©cision dâinvalider, Ă quelques heures de la clĂŽture des dĂ©pĂŽts de candidature (soit avant 18h00 samedi 26 septembre 2009), vingt des vingt-six listes Ă©lectorales prĂ©sentĂ©es par le Parti DĂ©mocrate Progressiste. Seules cinq listes ont Ă©tĂ© acceptĂ©es, celles des circonscriptions du Kef, de Siliana, de GabĂšs, de Zaghouan et de Kebili. Les autres listes prĂ©sentĂ©es par le Parti dans les principales villes du pays ont quant Ă elles toutes Ă©tĂ© refusĂ©es sans justification aucune. Cela est le cas de celle de TunisI prĂ©sidĂ©e par la SecrĂ©taire GĂ©nĂ©rale du Parti, Maya Jeribi, ainsi que celles des deux circonscriptions de Sfax, de celle de lâAriana, de Tunis II, de Nabeul, de Sousse, de Kairouan, de Ben Arous, de Bizerte, de la Manouba, de la Mahdia, de Monastir, de Kasserine, de Gafsa, de Tozeur, de BĂ©ja, de Jendouba, de Sidi Bouzid et de Tataouine. LâĂ©chĂ©ance lĂ©gale pour dĂ©cider de la validation ou de lâinvalidation de la liste de la circonscription de Sousse est fixĂ©e au dimanche 27 septembre. ă Le PDP est certain de la lĂ©galitĂ© des liste refusĂ©es, il en veut pour preuve le fait que lâadministration nâa prĂ©sentĂ© aucun motif de rejet les concernant et sâest limitĂ©e Ă communiquer verbalement le fait quâ «ăelles ne sont pas conformes aux dispositions du Code Ă©lectorală». En dĂ©pit de cela, dans douze des circonscriptions refusĂ©es les candidats ont pu prĂ©senter des listes alternatives dans les dĂ©lais, et obtenir les rĂ©cĂ©pissĂ©s provisoires. Le Parti DĂ©mocrate Progressiste sâest assurĂ© Ă chaque fois que chacun des candidats est bien inscrit sur les listes Ă©lectorales. Il a Ă©galement fait en sorte que tous fournissent une copie de leur carte dâĂ©lecteur contenant leur numĂ©ro dâĂ©lecteur et indiquant le bureau de vote auquel ils sont affectĂ©s. ă Les autoritĂ©s administratives ont fait preuve dans les diffĂ©rentes circonscriptions dâun comportement relevant de lâincivilitĂ© Ă lâĂ©gard des candidats du parti et de ceux de ses dirigeants qui prĂ©sidaient les listes. Les dĂ©lais rĂ©glementaires concernant la rĂ©ponse aux dĂ©pĂŽts de candidatures ont Ă©tĂ© largement outrepassĂ©s, les candidats ayant Ă©tĂ© contraints dâattendre devant les siĂšge des gouvernorats pendant quatre heures en moyenne. ă Lâinvalidation massive des listes du PDP est une dĂ©cision politique du pouvoir en place exĂ©cutĂ©e par une administration subordonnĂ©e qui nâa mĂȘme pas pris la peine de prĂ©server les apparences de la lĂ©galitĂ©. Câest en cela une vĂ©ritable atteinte aux rĂšgles du jeu politique et une infraction flagrante au Code Ă©lectoral Ă©laborĂ© pourtant par le pouvoir lui-mĂȘme. ă Les procĂ©dĂ©s appliquĂ©s Ă lâencontre du Parti DĂ©mocrate Progressiste, sans prĂ©cĂ©dent lors des derniĂšres Ă©chĂ©ances Ă©lectorales, prouvent la persistance du pouvoir dans sa volontĂ© dâexclure le parti des institutions reprĂ©sentatives. Le fait que ce dernier mĂšne ses listes dans vingt-six circonscriptions â ou mĂȘme dans seulement vingt dâentre elles- rendrait son exclusion de la Chambre pour la prochaine lĂ©gislature injustifiable, ne serait-ce que du point de vue de la simple logique mathĂ©matique. ă Le pouvoir a dĂ©jĂ exclu le candidat aux prĂ©sidentielles du PDP M. Ahmed NĂ©jib Chebbi au moyen dâune loi sur mesure. Il est dĂ©sormais clair quâil sâapprĂȘte Ă faire de mĂȘme Ă lâencontre des listes du PDP en voie dâĂȘtre Ă©cartĂ©es de la compĂ©tition Ă©lectorale de maniĂšre indue et illĂ©gale. ă Le comitĂ© central du PDP se rĂ©unira dĂšs rĂ©ception des rĂ©ponses dĂ©finitives Ă lâensemble des dĂ©pĂŽts de listes afin de dĂ©cider des mesures adĂ©quates quant Ă la participation du parti aux Ă©lections lĂ©gislatives. Tunis le 26 septembre 2009 ă
Communiqué:
Turquie : Annonce de grÚve de la faim des réfugiés détenus au centre de détention de Kirklareli
Â
Lors de la visite du PrĂ©fet de Kirklareli le dimanche 20 septembre 2009 au camp de dĂ©tention, nous nous sommes mis en grĂšve pour protester contre notre dĂ©tention abusive en tant que personnes protĂ©gĂ©es par le Haut Commissariat aux RĂ©fugiĂ©s. Certains d’entre nous ont portĂ© plainte contre la Turquie qui veut nous expulser vers nos pays. Deux d’entre nous ont reçu l’acceptation de la SuĂšde de nous recevoir en tant que rĂ©fugiĂ©s mais les autoritĂ©s turques continuent de les retenir au camp sans justification et en toute illĂ©galitĂ©. C’est pour tout cela que nous sommes entrĂ©s en grĂšve de la faim. La premiĂšre grĂšve de la faim entreprise dans ce camp a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e le 14 juillet 2009 suite aux promesses des autoritĂ©s turques de satisfaire nos revendications. Nous demandons aux personnes actives dans les organisations des droits de l’homme d’interpeller les autoritĂ©s turques, afin qu’elles nous libĂšrent de ce camp oĂč nous vivons depuis plus d’un an et demi dans de mauvaises conditions et qu’elles nous trouvent un pays d’accueil. Nous demandons que les responsables de l’organisation onusienne le Haut Commissariat aux rĂ©fugiĂ©s (UNHCR), interviennent auprĂšs des autoritĂ©s turques pour nous libĂ©rer, et qu’elles nous trouvent un pays d’accueil, comme il est stipulĂ© dans leur mandat. Nous demandons que les personnes qui ont eu l’acceptation de la SuĂšde de les recevoir qu’ils puissent aller immĂ©diatement en SuĂšde. Nous avons commencĂ© notre grĂšve de la faim depuis le 21 septembre 2009 et nous allons la continuer jusqu’Ă l’obtention de nos droits. Kirklareli, le 26 septembre 2009 Les grĂ©vistes de la faim , suivies de n° de recours Ă la Cour Europeenne : Saafi ben Fraj Dbouba : n° 15916/09 Mansour Edin Keshmiri no: 36370/08 Mahmood Shahi, Personnes soutenant les grĂ©vistes dans le centre : Latife Darya Navard, no: 12717/08 Mohammad Jaber Alipour, no:6909/08 Davood Bagheri, no: 33526/08 Parviz Ranjbar Shooredel, no: 43616/08 Zahra Nasiri Seighalan: n° 21896/08 Notre adresse : Gazi Osman pasa kamp ve Barindirma Merkezi Kowakli, Kirklarely, Turquie Mobile Phones n° : +905345945296 ; +905399707944
Â
SOSÂ CHOLERA
Ecrit par Amor Harouni Tunis le 26 Septembre, 2009 La citĂ© 26-26 du Kram-Ouest se trouve depuis un certain temps plongĂ©e jusquâau cou, du fait des dĂ©bordements rĂ©pĂ©tĂ©s des canalisations dĂ©fectueuses des Ă©gouts. En effet, elles ont Ă©tĂ© dĂ©foncĂ©es par un mastodonte élĂ©vateur utilisĂ© pour le badigeonnage des immeubles, par la suite il a Ă©tĂ© procĂ©dĂ© en partie Ă la mise en place de tuyaux de diamĂštres supĂ©rieurs aux anciens, ce qui a provoquĂ© un problĂšme de dĂ©bit, cause du retournement des eaux usĂ©es provoquant ainsi dâĂ©normes dĂ©gĂąts (lâatmosphĂšre est devenue irrespirable). Il nâest pas nĂ©cessaire de rappeler que maintes rĂ©clamations ont Ă©tĂ© faites et ce Ă chaque fois Ă lâONAS, mais toujours pas de rĂ©sultats probants et cela sâexplique par une dĂ©fectuosité de la canalisation toute entiĂšre. A noter que lâONAS visite les lieux presque toutes les quinzaines mais câest toujours la mĂȘme situation et sans aucune amĂ©lioration. A lâheure actuelle et avec cette canicule, les odeurs nausĂ©abondes et les moustiques rendent lâatmosphĂšre invivable et sujette Ă des Ă©pidĂ©mies contagieuses. Dâautres part, il yâa le cimetiĂšre de Sidi Amor et la STEG, entre les deux, la municipalitĂ© du Kram dispose dâun centre de collecte et de tri de dĂ©chets mĂ©nagers. Alors, je vous laisse le soin de deviner la situation, odeurs irrespirables surtout en cette pĂ©riode de chaleur. Aussi, est-il nĂ©cessaire dâenvisager de trouver un autre endroit plus Ă©loignĂ© et ce nâest pas lâemplacement qui manque, il yâa juste aprĂšs lâauto route une foret et un terrain vague trĂšs vaste inutilisĂ©. Ce projet, se justifie en raison de lâhygiĂšne pour les visiteurs du cimetiĂšre ainsi que pour le respect des morts. Par ailleurs, il serait utile que certains responsables viennent constater de visu ce lac artificiel et humer lâodeur de la rose oĂč lâhygiĂšne fait dĂ©faut, et leur rappeler leurs propos ventant les rĂ©alisations dans ce domaine qui ne semblent concerner que certaines rĂ©gions dĂ©terminĂ©es, quand au reste il semble relĂ©guĂ© aux calendes grecques. En plus de cette pĂ©nible situation, certains rĂ©sidents par manque de civisme balancent par les fenĂȘtres des degrĂ©s supĂ©rieurs les restes de repas et autres dĂ©chets, dâautres laissent leurs progĂ©nitures livrĂ©es Ă elles-mĂȘmes depuis la matinĂ©e jusquâĂ 2 h Ă 3 h du matin. Ces enfants ĂągĂ©s de 3 Ă 10-12 ans ne font que du tapage en permanence, cassent tout ce qui se passe entre leurs mains et vocifĂšrent (insultes) mĂȘme Dieu nâest pas Ă©pargnĂ©, pour tout dire, câest le tsunami en perspective, toutefois prions Dieu de nous protĂ©ger de ces mĂ©faits inacceptables et nous procurer libertĂ© et quiĂ©tude. Pour conclure, je dirais quâil ne sâagit pas de dĂ©nigrements ni de critiques acerbes mais, dâune rĂ©alitĂ© palpable. EspĂ©rons toutefois, que les responsables concernĂ©s se penchent sur ce problĂšme en vue de le rĂ©soudre une fois pour toute, et ce pour le bien de tout le monde aussi bien gouvernants que gouvernĂ©s. Maintenant, il reste Ă espĂ©rer lâĂ©ventuelle arrivĂ©e du Messie pour la rĂ©gularisation de cet Ă©pineux problĂšme dans les meilleurs dĂ©lais possibles. Vivement, une bouffĂ©e dâoxygĂšne dâair pur pour la population entiĂšre de la rĂ©gion et comme le dit lâadage : il nâest jamais trop tard pour bien faire. En attendant des jours meilleurs !.
Â
Tunisieă: la Banque Zitouna, officiellement constituĂ©e
27-09-2009
La Banque Zitouna SA, dotĂ©e d’un capital de 30 millions de dinars, est officiellement constituĂ©e.
La notice d’information de la Banque Zitouna a Ă©tĂ© publiĂ©e au Journal Officiel du 10 septembre 2009.
FondĂ©e par Mohamed Sakher El Materi, la banque aura pour objet l’exercice de toutes opĂ©rations bancaire, l’octroi de financements, l’exercice Ă titre d’intermĂ©diaire des opĂ©rations de change et la mise Ă la disposition de la clientĂšle et la gestion des moyens de paiement.ă
Lien:
http://www.lesafriques.com/tunisie/tunisie-la-banque-zitouna-officiellement-constituee.html?Itemid=86?articleid=19139
Â
Soirée de solidarité avec
La ville de Redeyef capitale de la Révolte de la Dignité en Tunisie en 2008
  Â
Â
Des inondations la nuit de 22 septembre 2009 ont frappĂ© durement la rĂ©gion de Redeyef en Tunisie provoquant des destructions importantes. Des Ă©croulements de maisons sur leurs habitants. On dĂ©nombre plus de 28 morts et un nombre considĂ©rable de blessĂ©s. Dans ces circonstances dramatiques, les autoritĂ©s tunisiennes se doivent dâapporter aux populations concernĂ©es le respect et tous les soutiens quâelles attendent. Ajoutons Ă cela la libĂ©ration des prisonniers du mouvement de protestation sociale du bassin minier quâa connu cette rĂ©gion en 2008. Plus de 20 syndicalistes et dĂ©mocrates tunisiens ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă des peines de prison de 8 Ă 10 ans. Ceux-lĂ nâont fait que dĂ©fendre la population du bassin minier du sud de la Tunisie, qui sâopposait au chĂŽmage, Ă lâinjustice sociale et Ă la rĂ©pression violente. Dans la cadre du Forum social du QuĂ©bec Alternatives, en collaboration avec lâAssociation des droits de la personne au Maghreb organisent une projection dâun court mĂ©trage documentaire : Leila Khaled la tunisienne Le vendredi 9 octobre 2009 Ă 19h Suivra la projection un dĂ©bat avec Mouhieddine Cherbib, prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration des tunisiens pour une citoyennetĂ© des deux rives. Le film est rĂ©alisĂ© et produit par le ComitĂ© de soutien des prisonniers du bassin minier en Tunisie. Câest lâhistoire du combat menĂ© par quatre femmes de la ville de Redeyef, pour la justice sociale et leur participation Ă la rĂ©volte du bassin minier en Tunisie. Le film est dâune durĂ©e de 30 minutes. Paix aux Ăąmes de tous nos concitoyens disparus Ă Redeyef et ailleurs en Tunisie ! Pour plus dâinformations Contactez Alternatives fatima : au TĂ©l : (514) 982-6606 #2228 Courriel : fatima@alternatives.ca
Tunisie : Redeyef
Le 27 sept. 09
DĂ©cidĂ©ment, Redeyef est devenue une ville martyre en Tunisie. A elle seule, cette ville de quelques milliers dâhabitants concentre tous les maux dâun peuple : pauvretĂ©, chĂŽmage, pollution, sous-dĂ©veloppement Ă©conomique, manque dâĂ©quipements et dâinfrastructures, rĂ©pression policiĂšre. AprĂšs la terreur dâĂ©tat qui sâest abattue sur la ville il y a un an, câest la nature qui sâest dĂ©chainĂ© sur ses habitants. Les inondations ont causĂ© plus de 20 morts et plusieurs blessĂ©s, et la ville a Ă©tĂ© ravagĂ©e par les eaux qui ont tout emportĂ© sur leur passage.
Un bilan si lourd est directement liĂ© Ă la rapiditĂ© et la violence de la montĂ© des eaux. Il est aussi dĂ» Ă des carences dans la prĂ©vention et la prĂ©vision de telles crues et inondations. Si lâhomme peine encore Ă contrĂŽler les effets dĂ©vastateurs de la nature, il peut nĂ©anmoins disposer de moyens de prĂ©vention pour en limiter les dĂ©gĂąts humains et matĂ©riels. Et la prĂ©vention passe par la limitation de lâurbanisation autour des zones inondables en cas de fortes pluies, le contrĂŽle des dĂ©bordements par lâamĂ©nagement de digues de protection plus rĂ©sistantes, par la facilitation de lâĂ©coulement des eaux et le par le reboisement qui favorise leur absorption.
Les prĂ©visions, quand elles sont bonnes et prĂ©cises, servent Ă alerter les populations en amont pour Ă©pargner le maximum de vies. A redeyef, on a failli Ă cette tĂąche. Des prĂ©visions plus prĂ©cises et mieux communiquĂ©es aux habitants auraient certainement sauvĂ© beaucoup de vies. Et on retrouve cette incapacitĂ© Ă anticiper les Ă©vĂšnements aussi dans la gestion de lâaprĂšs-catastrophe, avec deux nouvelles pertes de vies par Ă©lectrocution suite Ă la remise en marche de lâeau courante sans prĂ©venir la population des risques qui y sont liĂ©sâŠ
LâInstitut national de la mĂ©tĂ©orologie renvoie la balle aux autoritĂ©s en niant sâĂȘtre trompĂ© dans ses prĂ©visions et en affirmant avoir lancĂ© lâalerte Ă temps. Les autoritĂ©s se dĂ©ploient et communiquent intensivement pour gĂ©rer au mieux le retour Ă la normale, non sans rĂ©cupĂ©ration politicienne. Il reste les habitants, qui continuent Ă accumuler les peines et les souffrances. Aidons-les comme on peut Ă les surmonterâŠ
Carpe Diem (Blogueur tunisien)
Source:”Nawaat” le 27 sept. 09
Lien:
http://www.nawaat.org/portail/2009/09/27/tunisie-redeyef/
En Amérique latine, Kaddafi est sur tous les fronts
27/09/2009 | AFP RĂ©unis sur l’Ăźle de Margarita depuis samedi, Ă l’occasion du 2Ăšme sommet Afrique-AmĂ©rique latine, les chefs d’Etat des pays du Sud rivalisent d’idĂ©es pour se faire entendre dans les grandes instances internationales dont celle de crĂ©er une “Otan du Sud”. Le dirigeant libyen Mouammar Kaddafi a proposĂ© samedi la crĂ©ation d’une alliance militaire du Sud, calquĂ©e sur le modĂšle de l’Otan et sans objectifs “bellicistes”, lors de la premiĂšre journĂ©e du deuxiĂšme sommet AmĂ©rique du Sud-Afrique. “Nous devons crĂ©er une Otan pour le Sud. Ce n’est pas une action belliciste. Nous avons nos droits, nous devons crĂ©er des organisations”, de ce type, a dĂ©clarĂ© Mouammar Kaddafi, lors de ce sommet rĂ©unissant une trentaine de chefs d’Etat des deux rĂ©gions jusqu’Ă dimanche dans l’Ăźle de Margarita (nord du Venezuela). “L’AmĂ©rique du Nord est liĂ©e dans tous les domaines Ă l’Europe, alors qu’il y a un vide dans l’Atlantique Sud. Nous devons crĂ©er une alliance pour pouvoir garantir une action historique et stratĂ©gique qui permette de combler ce vide”, a-t-il ajoutĂ©. ăRapprochement Chavez-Kaddafi L’objectif du dirigeant libyen, prĂ©sident en exercice de l’Union africaine (UA), est que cette alliance stratĂ©gique soit opĂ©rationnelle en 2011, lorsqu’il accueillera la troisiĂšme Ă©dition du sommet ASA. “Il faut commencer Ă travailler Ă la mise en place de ces projets afin qu’ils soient prĂȘts d’ici deux ans. Si nous travaillons, nous y arriverons”, a-t-il assurĂ©. Le prĂ©sident socialiste du Venezuela Hugo Chavez a, lui, dĂ©cidĂ© de signer huit accords de coopĂ©ration avec son principal alliĂ© africain, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, lors d’une rĂ©union bilatĂ©rale prĂ©vue lundi Ă Caracas selon l’agence officielle ABN. “Cinq accords sont dĂ©jĂ signĂ©s avec la Libye”, a dĂ©clarĂ© l’ambassadeur du Venezuela Ă Tripoli, Afif Tajeldine, sans prĂ©ciser ni le montant, ni le champ d’action de ces accords entre ces deux pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pĂ©trole (OPEP). Lors de la rĂ©union bilatĂ©rale de lundi, “les prĂ©sidents pensent signer environ huit accords” supplĂ©mentaires, a-t-il ajoutĂ©, selon l’agence officielle vĂ©nĂ©zuĂ©lienne. Hugo Chavez fait partie des leaders sud-amĂ©ricians adeptes de la coopĂ©ration avec l’Afrique, et multiplie les accords et les projets Ă©conomiques. 2009 AFP
Â
Les risques d’une attaque israĂ©lienne contre l’Iran
dimanche 27 septembre 2009 Une telle opĂ©ration politiquement trĂšs dangereuse prĂ©sente aussi des risques militaires importants. Le premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahou a Ă©tĂ© explicite lors de son intervention Ă la tribune de l’ONU: «Le dĂ©fi le plus urgent Ă relever est d’empĂȘcher les tyrans de TĂ©hĂ©ran d’acquĂ©rir des armes nuclĂ©aires». Les iraniens ont reconnu qu’ils dĂ©veloppaient une deuxiĂšme usine d’enrichissement d’uranium prĂšs de Qom et qu’ils ont acquis la technologie pour fabriquer des matiĂšres fissiles nuclĂ©aires. Leurs services de recherche travaillent par ailleurs en collaboration avec les Nord-CorĂ©ens pour la fabrication de missiles de longue portĂ©e destinĂ©s Ă transporter les ogives nuclĂ©aires. Le gouvernement israĂ©lien, s’il prenait la dĂ©cision politiquement trĂšs lourde de consĂ©quences, d’une intervention militaire en Iran, devrait aussi assumer des risques militaires et opĂ©rationnels considĂ©rables. Il est face Ă trois difficultĂ©s purement militaires considĂ©rables: ï· DĂ©terminer les sites devant faire l’objet d’une frappe militaire. ï· DĂ©finir les moyens appropriĂ©s pour leur destruction. ï· DĂ©velopper les capacitĂ©s de renseignement. Les trois sites visĂ©s Si IsraĂ«l frappe l’Iran, il devra le faire vite car il ne peut attendre que l’Iran amĂ©liore son systĂšme de dĂ©fense aĂ©rienne, parvienne au terme de la fabrication et du dĂ©veloppement de ses missiles Ă longue portĂ©e et rĂ©ussisse Ă mettre au point des armes Ă l’uranium. Les experts militaires israĂ©liens ont ciblĂ© les trois sites principaux Ă dĂ©truire. Chacun d’entre eux a une fonction trĂšs prĂ©cise complĂ©mentaire et leur neutralisation porterait au moins un coup psychologique fort aux rodomontades du pouvoir iranien et Ă Mahmoud Ahmadinejad. Il s’agit de Natanz avec ses centrifugeuses, Bushehr avec son rĂ©acteur nuclĂ©aire Ă eau lĂ©gĂšre et Arak avec son rĂ©acteur Ă eau lourde. Ces trois sites constituent le trĂ©pied du programme nuclĂ©aire iranien. Les centrifugeuses de Natanz sont profondĂ©ment abritĂ©es en sous-sol et protĂ©gĂ©es en surface par des missiles russes sol-air de courte portĂ©e, de type TOR-M. Cette usine produit de l’uranium faiblement enrichi qui permettrait Ă l’Iran selon des experts israĂ©liens et amĂ©ricains de fabriquer des armes nuclĂ©aires aux environs de 2010. Les experts hĂ©sitent Ă se prononcer sur la capacitĂ© des israĂ©liens Ă crĂ©er des dommages irrĂ©versibles au site de Natanz car les usines sont profondĂ©ment enfouies dans le sous-sol Ă moins qu’IsraĂ«l n’utilise les bombes GBU-28 fournies rĂ©cemment par les amĂ©ricains. Certains suggĂšrent cependant que l’Etat juif dispose dans son arsenal de bombes propres Ă variante nuclĂ©aire capable de faire exploser les galeries souterraines situĂ©es Ă plusieurs centaines de mĂštres de profondeur et pouvant pallier l’inefficacitĂ© Ă©ventuelle des bombes amĂ©ricaines. Mais le secret militaire reste bien gardĂ©. La destruction de Natanz pourrait entrainer un retard de plusieurs annĂ©es sur le programme militaire iranien ce qui semble ĂȘtre l’objectif minimum recherchĂ© par IsraĂ«l. Mais la proximitĂ© de certaines usines et d’agglomĂ©rations habitĂ©es par de nombreux civils pose le grave problĂšme des dĂ©gĂąts collatĂ©raux. IsraĂ«l assure que ses armes Ă©lectroniques sont suffisamment prĂ©cises pour Ă©viter d’atteindre les populations. Rien n’est moins sĂ»r. Bushehr est une centrale nuclĂ©aire construite par la Russie Ă des fins de production de plutonium. Elle n’est pas encore opĂ©rationnelle bien qu’elle ait Ă©tĂ© chargĂ©e en combustible cette annĂ©e. Les Russes, qui s’attendent Ă une confrontation israĂ©lo-iranienne, ont dĂ©jĂ prĂ©vu des nouvelles livraisons de matĂ©riel de protection pour pallier toute attaque par les airs. En s’attaquant Ă cette centrale, IsraĂ«l prend le risque d’une confrontation avec la Russie qui pourrait se sentir visĂ©e. Netanyahou a anticipĂ© les Ă©ventuelles critiques en se rendant en secret Ă Moscou pour nĂ©gocier une sorte de neutralitĂ© russe. L’installation d’Arak dispose d’un systĂšme de protection efficace mais le risque attachĂ© Ă ce rĂ©acteur ne pendra effet qu’en 2011, date opĂ©rationnelle prĂ©vue par les iraniens pour la production de plutonium enrichi. ăStratĂ©gie militaire Pour des raisons de sĂ©curitĂ©, les iraniens ont dispersĂ© leur capacitĂ© de production dansă plusieurs rĂ©gions et des bĂątiments civils, servant de stockage, compliquant la tĂąche israĂ©lienne en cas de frappe. Les experts doutent donc de la capacitĂ© d’IsraĂ«l Ă renouveler l’exploit de la destruction du rĂ©acteur irakien Osirak en 1981. Les militaires ont Ă rĂ©soudre le problĂšme fondamental de l’Ă©loignement des sites visĂ©s des bases aĂ©riennes israĂ©liennes. Ils savent qu’ils ne pourront disposer d’aucune aide de la part des AmĂ©ricains qui dĂ©sapprouve par avance l’opĂ©ration et qui ne veut pas subir les foudres de ses alliĂ©s arabes. La distance Ă parcourir par les avions de chasse, conçus pour de faibles distances, constituait un blocage technique car les cibles potentielles se situent entre 1.500 et 2.300 kilomĂštres de la frontiĂšre israĂ©lienne et le ravitaillement en vol Ă lui seul ne rĂ©sout pas tous les problĂšmes. L’Iran, qui se sait menacĂ© depuis plusieurs annĂ©es, a conçu des systĂšmes de protection de ses usines, a Ă©parpillĂ© ses programmes nuclĂ©aires en diffĂ©rents lieux et a mĂȘme dĂ©veloppĂ© des systĂšmes de remplacement, des «backup», en cas de frappe militaire. L’existence d’un nouveau site d’enrichissement prĂšs de Qom suffit Ă le dĂ©montrer. Une attaque pourrait retarder le programme nuclĂ©aire comme le souligne le SecrĂ©taire Ă la dĂ©fense amĂ©ricain Robert Gates mais serait dans l’impossibilitĂ© de le stopper. Par ailleurs les AmĂ©ricains ont alertĂ© les israĂ©liens sur le fait que le survol de pays arabes entrainerait leur rĂ©probation et que leur action serait condamnĂ©e fermement Ă la fois par les pays arabes modĂ©rĂ©s, mĂȘme s’ils en seraient peut-ĂȘtre officieusement satisfait, par la Russie, la Chine et la majoritĂ© des pays europĂ©ens. Cela n’inquiĂšte pas outre mesure IsraĂ«l qui n’a pas l’habitude de tenir compte des mises en garde quand son existence Ă©tant menacĂ©e. Il existe un consensus en IsraĂ«l sur le fait que l’Ă©mergence d’un Iran nuclĂ©arisĂ© avec le rĂ©gime actuel Ă TĂ©hĂ©ran est une menace mortelle. IsraĂ«l dispose d’avions de combat, de capacitĂ©s de ravitaillement en vol et d’armes de prĂ©cision tĂ©lĂ©guidĂ©es air-sol permettant une frappe des cibles repĂ©rĂ©es. Il a prĂ©vu de contourner les dĂ©fenses aĂ©riennes de ses voisins arabes qui d’ailleurs ne prendraient sans doute pas le risque de s’attaquer Ă l’aviation israĂ©lienne. Aucun chasseur par exemple n’a Ă©tĂ© engagĂ© par la Syrie lors de la destruction de son usine nuclĂ©aire en septembre 2007. Mais des indiscrĂ©tions israĂ©liennes expliquent cette neutralitĂ© par une arme secrĂšte qui s’attaque aux radars pour les rendre aveugles et inopĂ©rants. IsraĂ«l s’exerce depuis longtemps Ă tester ses capacitĂ©s d’intervention Ă longue distance. Trois F-15 ont couvert en aoĂ»t 2003 une distance de 2.600 kilomĂštres jusqu’en Pologne aprĂšs ravitaillement en vol. Une escadrille d’avions israĂ©liens a procĂ©dĂ© en mai 2009 Ă des exercices pour les mener sans escale jusqu’Ă Gibraltar, situĂ©e Ă 3.800 kms des bases, bien au delĂ de la distance nĂ©cessaire pour atteindre les cibles iraniennes. IsraĂ«l est aujourd’hui en mesure de lancer trois escadrons d’avions de combat, protĂ©gĂ©s par des chasseurs d’escorte, capables d’agir en une seule sĂ©rie de frappes contre l’Iran. Les outils de contremesures Ă©lectroniques peuvent neutraliser ou annihiler les dĂ©fenses ennemies. Les militaires, assez optimistes, considĂšrent que leurs pertes seraient minimes en cas d’obstruction due Ă l’action de missiles sol-air iraniens dont l’efficacitĂ© serait limitĂ©e grĂące Ă leurs leurres Ă©lectroniques sophistiquĂ©s. ăCapacitĂ© de renseignements ăLes observateurs ignorent si IsraĂ«l rĂ©ussira Ă dĂ©truire l’installation souterraine blindĂ©e de Natanz d’autant plus que l’Etat juif ne dispose pas d’outil de mesure des dĂ©gĂąts occasionnĂ©s. Par ailleurs, ses services de renseignements peu efficaces dans la rĂ©gion, sont Ă la recherche des sites non encore rĂ©pertoriĂ©s avec l’inquiĂ©tude de ne pouvoir les atteindre. La surprise de l’annonce d’une nouvelle usine Ă Qom est Ă©loquente en la matiĂšre. La menace d’IsraĂ«l se prĂ©cisant, beaucoup d’installations secrĂštes sont construites et Ă©chappent au contrĂŽle des satellites d’observation. La dĂ©tention de l’arme nuclĂ©aire ne suffit pas Ă elle-seule. Elle est doublĂ©e par des usines de construction de missiles Ă longue portĂ©e nĂ©cessaires pour transporter une ogive nuclĂ©aire. Ces usines portent Ă une douzaine le nombre de cibles qui devraient ĂȘtre traitĂ©es par l’armĂ©e israĂ©lienne. L’Etat juif est cependant limitĂ© dans son potentiel militaire. Quelle que soit sa force, il n’atteindra jamais la capacitĂ© de frappe massive des Etats-Unis tandis que ses lacunes sur le plan du renseignement risquent de ne pas lui permettre d’Ă©valuer avec prĂ©cision les dommages causĂ©s par ses frappes. Le Mossad aura fort Ă faire pour amĂ©liorer les moyens de vision d’IsraĂ«l. Il devra ĂȘtre constamment Ă la recherche de toutes les nouvelles cibles rĂ©sultant de la dispersion des unitĂ©s de production iranienne. En raison de leur Ă©loignement, toutes ne pourront pas ĂȘtre visĂ©es lors de la premiĂšre frappe et la sĂ©lection s’impose donc. IsraĂ«l concentrera donc ses attaques sur un nombre limitĂ© de cibles quitte Ă recommencer, plus tard, si le besoin se faisait sentir. Mais il ne pourra pas toujours compter sur la neutralitĂ© de ses voisins arabes si l’opĂ©ration venait Ă se reproduire et il ne pourra pas axer sa stratĂ©gie uniquement sur les faiblesses supposĂ©es de la dĂ©fense iranienne. La solution Ă court terme viendrait de la mise au point d’un missile de longue portĂ©e israĂ©lien suffisamment prĂ©cis pour ĂȘtre capable de toucher ses cibles sans le recours Ă l’aviation. Les chercheurs de Tsahal sont sur la brĂšche. Jacques Benillouche (Source:”Slate.fr” le 27 sept. 09) Lien: http://www.slate.fr/story/10853/les-risques-considerables-dune-attaque-israelienne-contre-liran ă
Â
Trois soldats de l’OTAN tuĂ©s dans des attentats
Le 27 sept. 09 L’OTAN a annoncĂ© dimanche que trois de ses soldats, dont deux AmĂ©ricains, avaient Ă©tĂ© tuĂ©s dans des attentats en Afghanistan. Lire la suite l’article Les deux soldats amĂ©ricains sont morts samedi, l’un dans l’explosion d’une bombe en bordure de route, et l’autre dans une attaque perpĂ©trĂ©e par des insurgĂ©s. Le troisiĂšme est mort dimanche dans l’explosion d’une bombe dans le sud de l’Afghanistan, selon l’OTAN, qui n’a fourni aucun autre dĂ©tail. A Londres, le ministĂšre britannique de la DĂ©fense a toutefois annoncĂ© que l’un de ses militaires avait Ă©tĂ© tuĂ© dimanche dans une explosion dans la province afghane de Helmand. Depuis le dĂ©but de la guerre en octobre 2001, 218 militaires britanniques sont morts en Afghanistan, selon le ministĂšre de la DĂ©fense. Par ailleurs, un attentat Ă la voiture piĂ©gĂ©e visant le ministre afghan de l’Energie Ismail Khan dans la rĂ©gion de Herat (ouest), a fait quatre morts et 17 blessĂ©s, dont quatre gardes du corps du ministre, selon la police. Ismail Khan n’a pas Ă©tĂ© blessĂ©. Une frappe aĂ©rienne de la coalition internationale a Ă©galement tuĂ© trois civils afghans dans la province de Wardak, proche de Kaboul, samedi soir, le selon le cabinet du gouverneur de la province. Le gouvernement afghan a fait part de sa colĂšre Ă plusieurs reprises face aux morts de civils du fait d’actions des forces Ă©trangĂšres dans le pays. AP