11 novembre 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2729 du 11.11.2007

 archives : www.tunisnews.net
 

 

 


Liberté et Equité: Sauvez la vie de Zyed Fakraoui ! L’Audace: L’idée de “République de demain” est une fourberie Radio Njoy: La femme voilée virée de retour à l’IHEC Alhayat: “Ammou Zine” et l’ordinateur de Zahoua Arafat Tunisie: l’Expert, un hebdomadaire devient quotidien économique bilingue AFP: Terrorisme: les listes noires bafouent les droits de l’Homme (Conseil de l’Europe) AFP: Terrorisme/ listes noires :  l’histoire “kafkaïenne” de Youssef Nada, 78 ans

Reuters: Vers la fabrication à trois de la première “voiture islamique”


 

 

Tunisie: rencontre avec l’opposant au pouvoir Mohamed Abbou, avocat

 

Télévision Suisse Romande, le 07 novembre 2007, le téléjournal de 12h45

 

Cet avocat et défenseur des droits humains a passé deux ans et demi en prison pour avoir comparé la torture subie par les prisonniers tunisiens à celle infligée à Abou Ghraib en Irak.

 

Pour voir la vidéo, cliquez ici :

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=500000&channel=info#program=25;vid=8394853


 

Liberté et Equité

33 rue Mokhtar Atya, Tunis

Tel , Fax: 71 340 860

liberté_équité@yahoo.fr

 

Tunis, le 10 novembre 2007

 

Sauvez la vie de Zyed Fakraoui !

 

Le jeune Zyed Fakraoui, prisonnier d’opinion, poursuit sa grève de la faim illimitée pour le 62ème jour d’affilée, pour exiger le simple droit constitutionnel à obtenir justice. Il demande à ce que sa plainte soit instruite, au regard de la gravité des faits reprochés à la personne qui l’a torturé, lui occasionnant des lésions à l’appareil génital ayant entraîné une incapacité sexuelle permanente. Il a demandé aussi à être examiné par un médecin. Il a déposé plainte auprès du Procureur de la République de Tunis le 13 avril 2007 contre le dénommé Abderrahmane Gasmi, agent de la Sûreté de l’Etat et tortionnaire notoire, plainte enrôlée sous le matricule 2007/7021177 et il attend toujours d’être entendu.

 

La mère de Zyed Fakraoui qui lui a rendu visite le 6 novembre 2007 a dit qu’il avait été conduit sur un fauteuil roulant, qu’il ne pouvait ni se tenir debout, ni parler, qu’elle l’avait vu pendant une minute puis qu’il avait été ramené dans sa cellule. Elle a noté sa maigreur extrême et a affirmé que son fils avait fait plusieurs malaises depuis le 25 octobre.

 

Zyed Fakraoui a 28 ans, il est incarcéré depuis avril 2005 et a été déféré en vertu de la loi sur le terrorisme […]

 

Pour l’organisation Liberté et Equité

Le secrétaire général

Maître Abderraouf Ayadi

 

(traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 


 

 

 

L’idée de “République de demain” est une fourberie

Hannibal Barcca

 

Dans cette terrible et confuse situation de notre pays,  la plus terrible et la plus périlleuse sans doute de toute son histoire, dans la défaillance et dans la trahison, la nation a besoin d’une unité, une unité morale et politique, nécessaire à coup sûr à cette Tunisie en détresse. Cette unité ne peut être fondée que sur une foi et un idéal commun. Elle ne peut être qu’une œuvre de liberté. Disons avec  Messedi que l’on cite si volontiers aujourd’hui, qu’il lui faut pour la réaliser, tout autre chose que du réalisme, mais au contraire une « mystique ». Or, c’est la contradiction intime, irrémédiable de ce prétendu « changement sept novembriste » que de nous proposer que des mots d’ordre négatifs. Il veut susciter un mouvement de dévouement, d’enthousiasme, en prenant pour point de départ une renonciation et un abandon de soi ; en taxant d’idéologie vaine la fidélité à la liberté,  à la démocratie, à la justice à la légalité ; en nous incitant à nous tourner le dos à nos idéaux. Nous sommes responsables collectivement de l’arrivée au pouvoir de Ben Ali et de son maintien actuel à ses fonctions ? Certes, mais en quel sens ? Car cet aveu de culpabilité est singulièrement équivoque. Ce sont nos fautes qui expliquent notre désastre, oui, mais nos fautes envers nous-mêmes, non envers autrui. Nous n’avons pas su et nous ne savons pas encore nous tenir à la hauteur de la tâche que la situation de la Tunisie nous impose (même les bonzes  bouddhistes en Birmanie résistent). Dire que nous payons aujourd’hui nos fautes, c’est reconnaître que nous n’avons pas su nous rendre assez forts, ou assez utiliser nos ressources pour déloger le mafia qui règne sur le pays.

 

Mais cela est la résultante de la politique suivie depuis l’accès au pouvoir de Ben Ali, et l’atmosphère irrespirable d’hypocrisie et de mensonges où elle se développe. Elle ne croit qu’aux intérêts et à la force brutale, tandis qu’elle ne parle que de légalité et de droit. Elle est  foncièrement dictatoriale et illégitime. D’où la grossièreté d’une propagande éhontée en faveur d’un homme dépourvu d’intérêt et de culture, qui rend écœurante la lecture de la presse tunisienne comme l’audition de la radio et de la télévision. L’invocation constante du mot de vérité pour diffuser les fausses nouvelles ou les faux principes ; cynisme de communiqués officiels (il suffit de lire le journal la Presse) où il faudrait à chaque phrase substituer la négation aux affirmations, et vice versa. On nous parle que du changement, d’Etat de droit, des droits de l’homme, alors qu’on sait que ces concepts sont plus que menacés pour ne pas dire bafouer quotidiennement par un régime hors la loi. On découvre des euphémismes admirables pour désigner l’impasse politique dans laquelle se trouve actuellement le régime. On l’a qualifié officiellement  de « République de demain » alors que Ben Ali a vingt ans au pouvoir. Ce mot et l’idée de République de demain sont des trouvailles de fourberie, pour ériger en espoir l’impuissance et en action l’incompétence. Certes, le bon sens populaire semble déjouer aisément toutes ces tromperies, et ne s’y sont laissés prendre que ceux qui y avaient un intérêt. Mais il appartient maintenant à l’élite de monter au front pour mettre à mal cette énorme supercherie. Rien, en tout cas, de plus honorable en ce moment qu’un public désaveu de ce qu’ils appellent leur « nouvelle République » ; rien de plus courageux et compatible avec notre dignité que de rejeter en bloc toutes les mesures suggérées, sinon imposées par un homme illégitime et sans projet pour son pays. Il prétend redresser les volontés et les cœurs, alors qu’il dérive d’une défaillance des volontés et qu’il ne peut faire appel, en réalité, qu’à des sentiments mesquins et médiocres. De quelque illusion que puissent peut-être se leurrer ceux qui prétendent croire encore en un Ben Ali finissant, la vérité est que l’opportunisme ou l’arrivisme seul a pénétré leurs esprits. C’est à leurs petits privilèges seuls qu’ils peuvent faire appel. C’est seulement par la lâcheté et la trahison qu’ils peuvent justifier leur soutien en action à cette mafia au pouvoir.

 

Si l’on cherche vraiment à pénétrer dans la conscience de chaque Tunisien pour y ranimer une étincelle de dévouement et un consentement au sacrifice, ce ne pourrait être qu’en lui révélant à lui-même ce qu’il veut sans s’en douter, et une règle à laquelle il ne peut manquer de se sentir tenu dès qu’il la discerne : c’est qu’il veut sans doute ne pas déchoir ; qu’il se sait membre d’une communauté noble et ancienne qu’il n’a jamais songé à renoncer ; qu’il lui appartient de ne pas l’abaisser et de la léguer à ses successeurs au moins telle qu’elle lui avait été transmise à lui-même ; pour laquelle il lui faut, pour se racheter consentir à agir. Or, comment susciter un mouvement populaire pour un vrai changement, pour débarrasser la Tunisie de cette gangrène avant que ça soit trop tard ? « L’amour de soi-même, mon suzerain, fait dire Shakespeare à un de ses seigneurs féodaux, n’est pas un défaut aussi bas que l’abandon de soi-même ». S’il faut reconnaître le fait accomplit et s’y résigner, ce ne peut être au moins qu’à la condition de l’avoir estimé d’abord à la mesure de notre volonté et de notre raison, de l’avoir compris et l’utilisé pour notre grand intérêt national. C’est seulement en nous affirmant encore, en nous redisant sans cesse (même sous la menace du dictateur) notre acte de foi en la valeur de la justice, de la liberté et de la démocratie, que nous pourront retremper notre volonté et retrouver en nous une source nouvelle de confiance, de dignité, et, s’il se peut, d’enthousiasme et d’héroïsme. C’est seulement en nous fortifiant dans le sentiment qu’il n’y point de salut pour notre pays que si nous arrivions à mettre Ben Ali hors d’état de nuire. Dans l’état de servitude où se trouve actuellement la Tunisie aucune mesure politique ne pourrait être considérée comme légitime. Elles sont toutes imposées par la force sans adhésion ni consentement. Peu importe les gesticulations du dictateur, il demeure toujours dépourvu de reconnaissance populaire. En vérité (et c’est tout ce que nous avons voulu faire sentir en ces pages) il n’y a pas de milieu entre l’acceptation dégradante de la force et l’effort pour se gouverner librement soi-même, c’est-à-dire entre la servitude et la démocratie.

 

 

(Fin) 

 

 

Référence: L’Audace numéro 153, novembre 2007 (annexe)

 

 


 

(*) Extrait du blog « Radio Njoy », le samedi 10 novembre 2007

La femme voilée virée de retour à l’IHEC

C’est avec immense plaisir, joie et émotion que je vous annonce le retour de cette femme de ménage parmi nous à l’IHEC. Cette femme qui a été virée pour son port du voile reviens parmi nous. Plusieurs messages de soutien ont été envoyé suite à l’article que j’ai écrit précédemment, beaucoup de mails que j’ai reçu pour tenir au courant de l’avancement des choses… (http://radio-njoy.blogspot.com/2007/08/une-femme-voile-vire-de-lihec.html ) Ce matin je suis allé à l’IHEC pour ressentir cette ambiance qui me manque déjà tellement, j’ai voulu refaire le même rituel que durant mes 4 années cad un café pourri de la buvette puis les débats sans fin des analystes d’après match ESS El Ahli, ces prises de têtes débiles qui m’ont beaucoup manquées… Et puis soudainement je ne réalisais pas ce que je venais de voir, cette bonne femme de ménage qui venait vers moi, c’etait un mélange d’émotion et de joie. Elle ma prise dans ses bras pour me dire qu’elle etait de retour et que les émissions spécial chanson française dans notre radio lui manquaient… Le directeur de l’IHEC l’a rappelée apres l’AID pour lui demander de reprendre son travail… Dans ces situations on ne peut que le remercier, et surtout lui dire que c’est un geste auquel beaucoups d’entre nous lui seront reconnaissants… Par ailleurs je tiens à remercier tout les profs et les “piliers de l’IHEC” qui ont exprimé leurs désarroi suite au départ de notre chère femme de ménage. Et pour finir je remercie tous les bloggeurs qui ont manifésté leurs soutien à notre cause . Un message perso au directeur: merci du fond du coeur…

Lien : http://radio-njoy.blogspot.com/2007/11/la-femme-voile-vire-de-retour-lihec.html

 

 


 

 

“Ammou Zine” et l’ordinateur de Zahoua Arafat

 

 
Traduction de l’arabe d’un extrait d’une entrevue de Souha Arafat publiée dans Al Hayat du dimanche 11 novembre 2007. www.alhayat.com (…) Elle (Souha) a ajouté : “En réalité, j’ai été surprise d’apprendre que le président Zine-El-Abidine Ben Ali nous a retiré nos nationalités, bien qu’une vieille amitié nous lie à sa femme et à sa famille. Au jour d’aujourd’hui, ni ma mère ni Zahoua ni moi-même n’avons pu récupérer nos effets personnels. Ma fille me demande tout le temps quand est ce que Ammou (Tonton) Zine va nous envoyer nos effets. Elle a besoin de l’ordinateur portable que le président tunisien lui a offert à l’occasion de son anniversaire.” Al Hayat a appris de sources proches de Souha que le différend entre Leila et elle a pour origine l’édification d’une école. Souha n’a pas voulu que Leila ferme d’autres écoles pour ouvrir son établissement. J’ai posé une question à Souha Arafat quant à des rumeurs voulant que les disputes ont eu lieu parce qu’elle refusait de se marier avec le frère de madame Leila. Souha rit et dit : “C’est dommage que certains médias s’amusent à colporter de fausses novuelles. Cela n’a jamais eu lieu et son frère ne m’a pas demandée en mariage. Pour moi, ce n’était que le frère de celle qui était mon amie. Rien de plus et rien de moins.” (…) L’entrevue, en arabe, peut être lue ici : http://www.alhayat.com/special/dialogues/11-2007/Item-20071110-2b03544d-c0a8-10ed-00a4-2c3158255e04/story.html Lecteur Assidu 11-11-2007 lecteurassidu@tunezine.com

 

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JEUNE AFRIQUE DE BEN ALI

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BEN ALI CONTRE LES TUNISIENS

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EN FINIR AVEC BEN ALI,SE LIBERER DE L’HORREUR.

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BEN ALI ET SES SCRIBES ESCLAVES N’ONT PEUR DE RIEN!

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La République du mépris

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Ben Ali LA HONTE

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SE CASSER A TOUT PRIX

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Tunisia: Film Receives Best Award At the 2007 San Francisco Arab Film Festival

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La supercherie Reporters sans frontières

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Chers Trépassés

 

 

 

 


 

 

 

Tunisie: l’Expert, un hebdomadaire devient quotidien économique bilingue

 

AFP, le 10 novembre 2007

 

Le premier numéro de l’Expert, un hebdomadaire tunisien reconverti en quotidien économique bilingue, est sorti samedi dans les kiosques de Tunis.

 

Lancé en 1996, l’Expert devient quotidien pour “distiller une information économique crédible et renforcer la pluralité médiatique en Tunisie”, a indiqué à l’AFP son directeur Abdellatif Ben Heddia.

 

De format tabloïd, ce quotidien comporte 16 pages en français et autant en arabe, et ambitionne de devenir trilingue avec la publication “prochainement” de trois pages en anglais, selon son directeur.

 

Dans son premier numéro, le quotidien dévoile notamment dans sa partie francophone les “lourdes conséquences économiques” de la violence à l’égard des femmes, qu’il juge “très répandue” en Tunisie.

 

Le journal, tiré à 15.000 exemplaires, “dans une première étape”, souligne également les avantages d’un programme nucléaire civil destiné notamment à la production de l’électricité en Tunisie.

 

Dans sa rubrique “la dynamique des entreprises”, le journal annonce le rachat de 60% du capital de la Banque tuniso-koweïtienne par le groupe français Caisse d’Epargne, notant que “l’Ecureuil” a réussi à écarter trois banques arabes en lice.

 

L’Expert est le premier quotidien économique à paraître en Tunisie, où la presse comprend une trentaine de titres.

 

AFP

 


 

 

Terrorisme: les listes noires bafouent les droits de l’Homme (Conseil de l’Europe)

AFP, le 11 novembre 2007 à 14h12

 

STRASBOURG, 11 nov 2007 (AFP) – Dick Marty, le rapporteur du Conseil de l’Europe sur des activités illicites de la CIA, estime que les listes noires de terroristes présumés établies par l’ONU et

l’Union européenne “bafouent les droits de l’Homme”.

“La pratique actuelle des listes noires bafoue les droits fondamentaux et décrédibilise la lutte internationale contre le terrorisme”, affirme-t-il dans un rapport devant être présenté lundi devant une commission du Conseil de l’Europe.

Les personnes ou les sociétés inscrites sur ces listes noires sont la cible de sanctions individualisées, comme le gel de leurs avoirs ou l’interdiction de se rendre à l’étranger.

Le sénateur suisse dénonce l’absence de “droits de la défense” pour les personnes listées en soulignant que “la procédure ne prévoit aucune garantie” à leur égard, contrairement aux conventions

internationales et européennes ratifiées par l’ensemble des pays concernés.

“Les conséquences peuvent être dramatiques sur la vie personnelle et professionnelle”, s’insurge le rapporteur.

Il rappelle que “souvent un pays propose d’inclure une personne sur la liste sans fournir des raisons détaillées au comité de sanctions”. Celui-ci “donne son accord sans entendre ni même en informer l’intéressé”, déplore le rapport qui sera défendu en janvier devant les parlementaires du Conseil de l’Europe à Strasbourg.

Le document suggère que les “listés” soient avisés et informés des accusations portées, qu’ils puissent assurer leur défense et saisir une instance indépendante et enfin être indemnisés en cas de

violation injustifiée de leurs droits. Il propose aussi une procédure de “dé-listing” permettant, en

cas d’innocence, de retirer un nom de la liste. “Or, et c’est franchement un comble, une telle procédure n’existe pas”, observe M. Marty.

Actuellement, “il reste presque impossible de se faire retirer d’une liste noire”, une situation “illégale et inacceptable” pour M. Marty..

Il cite ainsi le cas “kafkaïen” d’un homme d’affaires d’origine égyptienne, Youssef Nada, membre du mouvement panislamiste des

Frères musulmans, qui vit dans une enclave italophone en Suisse, un temps soupçonné d’avoir financé les attentats du 11 septembre avant d’être innocenté après une enquête de quatre ans.

Aujourd’hui, “il est toujours sur la liste noire”, privé de ses biens et du droit de voyager, s’indigne le parlementaire suisse.

La liste secrète de l’ONU comporte les noms de 362 personnes et de 125 entreprises ou organisations, selon des chiffres fournis récemment par le sénateur suisse.

La liste noire est établie par un comité basé à New York (le Comité 1267), créé en 1999 pour surveiller la mise en oeuvre des sanctions prises contre les talibans en Afghanistan.

Depuis 2005, le rôle du comité a été étendu à tous les individus, groupes ou organismes “associés” à Al-Qaïda, Oussama Ben Laden ou les talibans.

Contrairement au Conseil de Sécurité de l’ONU, le Conseil de l’Union européenne, qui a établi une liste noire séparée, s’est engagé à envoyer aux personnes et groupes y figurant une lettre pour leur expliquer pourquoi ils s’y trouvent.

Cette liste comprend 26 individus et 28 organisations, comme les Moudjahidine du peuple, le mouvement islamiste radical palestinien Hamas et l’organisation basque ETA.

 

AFP

 


 

 

Terrorisme/ listes noires :  l’histoire “kafkaïenne” de Youssef Nada, 78 ans

 

 

AFP, le 11 novembre 2007 à 14h14

 

STRASBOURG (Conseil Europe), 11 nov 2007 (AFP) – Dick Marty, le rapporteur du Conseil de l’Europe qui dénonce l’absence de “droits de la défense” pour ceux qui figurent sur les listes noires des Nations unies, cite le cas d’un homme de 78 ans “listé” pour financement présumé des attentats du 11 septembre.

L’histoire semble sortir d’un roman de Kafka mais hélas elle relate des faits qui se déroulent au XXIe siècle sous l’égide des Nations unies”, déplore le sénateur suisse. Youssef Nada, établi depuis 30 ans en Suisse est un homme d’affaires italien d’origine egyptienne qui a été inscrit fin 2001 sur la liste noire du Conseil de Sécurité des Nations unies,

soupçonné d’avoir financé les attentats du 11 Septembre. Tous ses biens ont été saisis et on lui a interdit de quitter la région  italophone de la Suisse où il vit avec sa famille. Il a été inscrit sur la liste noire sans avoir été informé, sans avoir été entendu et sans pouvoir faire usage d’un moyen de recours, selon son témoignage.

La justice helvétique a ouvert une enquête close, après quatre ans de recherches, sur un non lieu, mais il reste toujours sur la liste noire.

Il a intenté une action civile contre la Suisse pour dommage et intérêts mais la somme que le tribunal pourrait lui attribuer serait immédiatement saisie en vertu de la décision du Conseil de Sécurité.

L’homme d’affaires demande depuis longtemps à être radié de cette liste.

Il demande une décision formelle aux autorités helvétiques manifestement embarrassées”, selon M. Marty qui fut procureur du Tessin.

Selon ce dernier, les autorités “ne savent même pas très bien quelle est la dernière instance compétente à se prononcer”, ce qui ne permet pas pour l’instant de déposer une requête devant la Cour européenne des droits de l’homme.

Tout cela se passe dans un climat d’indifférence, ajoute M. Marty, qui rappelle que les biens de Youssef Nada “sont saisis depuis plus de cinq ans sans que la moindre preuve de culpabilité

ait pu être établie“. Et d’interroger: Youssef Nada est musulman et membre des Frères

Musulmans, (confrérie islamiste fondée en 1928 devenue la principale force d’opposition en Egypte), ce qu’il n’a jamais caché: est-ce déjà une faute suffisante ?

C’est une histoire exemplaire qui en résume beaucoup d’autres et illustre la dangereuse érosion des droits et des libertés fondamentales” estime-t-il.

Le témoignage vidéo de cette affaire devait être présenté lundi par le Conseil de l’Europe à Paris après l’adoption en commission du rapport.

 

AFP

 

 


 

 

Vers la fabrication à trois de la première “voiture islamique”

REUTERS, le 11 novembre 2007 à 15h20

 

 

KUALA LUMPUR, 11 novembre (Reuters) – La Malaisie envisage de s’associer avec l’Iran et la Turquie pour concevoir et fabriquer en commun la première “voiture islamique” destinée à être vendue dans le monde.

 

Selon l’agence de presse malaisienne Bernama, ce véhicule sera doté d’accessoires spécifiques comme une boussole indiquant la direction de La Mecque pour faciliter les prières et des compartiments spéciaux pour ranger le Coran et le voile islamique.

 

“Nous allons identifier une voiture que nous pouvons mettre au point et fabriquer en Malaisie, en Iran ou en Turquie”, a expliqué à l’agence le directeur général du constructeur automobile malaisien Proton Holdings, Syed Zainal Abidine Syed Mohamed Tahir, lors d’un voyage en Iran.

 

“Proton est d’autant plus intéressé que nous disposons des produits que nous pouvons partager”, a-t-il ajouté, évoquant de possibles économies d’échelle pour sa société.

 

REUTERS

 


 

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