Peu de progrès réalisés par la Tunisie contre la corruption selon l’IPC
26/09/2008 La Tunisie se classe 62ème à l’Indice de Perception de la Corruption de Transparency International. Responsables et experts appellent à des mesures sérieuses. Par Jamel Arfaoui pour Magharebia à Tunis – 26/09/08 La Tunisie se classe 62ème à l’Indice de Perception de la Corruption 2008 publié par Transparency International. Cet organisme a étudié 180 pays pour son rapport annuel, et a publié ses résultats mardi 23 septembre. La Tunisie obtient une note globale de 4,4 sur 10. L’Indice de Perception de la Corruption (IPC) perçoit les niveaux de corruption dans le secteur public d’un pays donné en utilisant les résultats d’enquêtes réalisées auprès de spécialistes et des entreprises. ‘Pour ce qui concerne les rapports de Transparency International’, explique Azzam Mahjoub, professeur de sciences économiques à l’université de Tunis, ‘nous devons prendre en compte le fait qu’ils dépendent d’une évaluation personnelle. Par conséquent, ils ne peuvent être objectifs, même si leurs auteurs souhaiteraient qu’ils le soient.’ Ce nouveau rapport indique que la corruption en Tunisie a augmenté ces dernières années, alors que le pays se classait 52ème en 2006 et 61ème en 2007. Néanmoins, la Tunisie conserve la première place au Maghreb, alors que le Maroc se classe 80ème, l’Algérie 92ème, la Mauritanie 115ème et la Libye 126ème. Pour lutter contre la corruption, le gouvernement tunisien a adopté en 2005 une loi appelant à l’égalité entre les entreprises cotées en bourse et les autres, en termes de rapports financiers, d’adoption de mesures de transparence et de divulgation des informations. Le Ministère du Commerce et les autorités de contrôle financier surveillent pour leur part les fraudes financières et autres mauvaises pratiques. Le Ministère de l’Intérieur dispose d’une unité spéciale chargée de poursuivre ces délits économiques. ‘Cela exige une position sérieuse’, explique M. Mahjoub. ‘En dépit des résultats positifs enregistrés par l’économie tunisienne, la propagation de la corruption pourrait saper ce que nous avons réalisé ces dernières années.’ En mars dernier, des dizaines de militants tunisiens avaient signé une pétition dans laquelle ils demandaient à ce que soit mis un terme à ce qu’ils considéraient comme de la corruption en ‘garantissant le respect de la constitution et des lois et en faisant prévaloir les intérêts nationaux sur tout autre intérêt.’ Le Rapport sur la Compétitivité Mondiale 2007-2008 du Forum Economique Mondial de Davos classe la Tunisie au premier rang dans le Maghreb et en Afrique, troisième parmi les pays arabes et 32ème dans le monde, sur 131 pays. La Tunisie est également deuxième dans sa région (pays arabes et africains) en termes de bonne gouvernance des dépenses publiques. Mettre fin à la corruption ‘requiert un contrôle fort du parlement, des agences chargée
Robert Ménard, un tempérament fougueux pour défendre la liberté d’expression
AFP le 26/09/2008 à 16:53 Fondateur et dirigeant de Reporters sans Frontières (RSF), Robert Ménard, qui a annoncé sa démission vendredi, a mis pendant 23 ans son tempérament fougueux au service de la liberté d’expression, de la défense des journalistes emprisonnés à la dénonciation des JO de Pékin. Né le 6 juillet 1953 à Oran en Algérie alors française, Robert Ménard arrive en France à l’âge de 9 ans, étudie dans un collège religieux et veut devenir prêtre avant d’étudier la philosophie, de devenir anarchiste puis trotskiste. Dès le milieu des années 1970, il s’engage dans les radios libres, à une époque où l’État détenait encore un monopole sur l’audiovisuel. S’avouant autoritaire, ce partisan d’une conception radicale de la liberté de la presse agace parfois ses partisans, quand il affirme par exemple qu’il descendrait ‘dans la rue pour défendre la presse FN’. En 1985, Robert Ménard fonde RSF sur le modèle de Médecins sans frontières (MSF), afin de dénoncer les atteintes à la liberté de la presse et de venir en aide aux journalistes emprisonnés ou en proie à la répression. L’organisation, aujourd’hui présente à travers ses bureaux et des sections nationales sur les cinq continents, est financée grâce à la vente de calendriers, de photos, des subventions et des dons. Comme ceux, controversés, de fonds gouvernementaux américains via la fondation National Endowment for Democracy (NED), qui ne lui posaient ‘aucun problème’. Adepte des opérations coup de poing Pour défendre sa cause, Robert Ménard est un adepte des opérations coup de poing, médiatiques mais toujours pacifiques. Après le début des émeutes au Tibet sévèrement réprimées par Pékin en mars 2008, il appelle les chefs d’État à boycotter la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Pékin. Fin mars, il perturbe l’allumage de la flamme olympique à Olympie en brandissant un drapeau représentant les anneaux olympiques sous forme de menottes. Quelques jours plus tard, les trublions de RSF, qui déploient le désormais célèbre drapeau noir sur les plus célèbres monuments parisiens, transforment le passage de la flamme dans la capitale française en véritable fiasco et provoquent l’ire de Pékin. Douze heures pile avant l’ouverture des JO, l’organisation réussit un coup d’éclat en piratant une fréquence FM à Pékin pour évoquer la liberté d’expression en Chine, alors que Robert Ménard qualifie la participation de Nicolas Sarkozy à la cérémonie d’ouverture de ‘capitulation en rase campagne’. Cuba, la Tunisie – dont il se fait refouler en 2005 à l’occasion du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) – et la Syrie font aussi partie de ses cibles régulières. Le 14 juillet dernier, il est interpellé lors d’une manifestation contre la présence du président syrien Bachar al-Assad à l’occasion du défilé de la Fête nationale. Il a aussi mis sa capacité de mobilisation en faveur de la libération de trois journalistes et des membres de l’association l’Arche de Zoé, emprisonnés au Tchad pour avoir voulu faire venir illégalement des enfants en France à l’automne 2007, ou de celle de la journaliste de Libération Florence Aubenas, retenue en otage en Irak en 2005. ‘Si on n’en parle pas, ça n’existe pas’ est un leitmotiv de RSF, qui publie chaque année un rapport annuel et plus de mille communiqués pour dénoncer les atteintes à la liberté de la presse et aux droits de l’homme en général.
Un nouvel horaire pour l’administration publique ?
De 9h à 17h30 avec un repos entre 13h30 et 14h30
Selon des sources dignes de foi, la reprise des fonctionnaires après l’Aïd connaîtra, semble-t-il, des changements dans ses horaires de travail. Selon ces sources, l’administration publique adopterait désormais un nouvel horaire. Du lundi au jeudi, ce serait un régime de deux séances. La séance matinale débuterait à 9h et se terminerait à 13h30. La pause serait d’une heure. Les fonctionnaires de l’Etat reprendraient le chemin de leurs bureaux à 14h30 pour terminer leur journée de travail à 17h30. Pour les vendredis et samedis, la séance matinale unique serait maintenue. Il n’y aurait pas de long week-end comme l’avait déjà souhaité un bon nombre d’agents lors de la concertation opérée à propos de l’horaire administratif. Décongestion de la circulation Le choix de l’administration se serait porté sur cet horaire en raison de l’effet positif sur le décongestionnement de la circulation qu’avait entraîné le retard d’une demi-heure du début de travail dans l’administration publique durant les mois d’été et du Ramadan. Lequel décongestionnement avait fait gagner du temps et de l’argent à toute la communauté nationale. Il est certain qu’un choix pareil comporterait des avantages et des défauts comme tout autre choix. Aucune option ne pourrait se prétendre être parfaite. Mais la problématique de « l’étranglement » de la circulation nécessite impérativement une solution dont un début avait été entrevu durant cet été. Les fonctionnaires auraient à s’adapter et à adapter leurs familles au nouvel horaire. Mourad SELLAMI (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 26 septembre 2008)
Tunisia keeps main interest rate unchanged -cbank
Reuters, le 26 septembre 2008 à 12h38 TUNIS, Sept 26 (Reuters) – TUNIS (Reuters) – Tunisia’s central bank said on Friday it had kept its main interest rate steady at 5.25 percent due to a slowing inflation rate. Tunisia’s consumer price inflation eased to 4.5 percent year-on-year in August, the lowest rate this year. ‘In light of (this), the board decided to keep unchanged the central bank’s key rate,’ the bank said in a statement. The Bank recommended ‘adequate measures to mop up liquidity in the market’ and the need ‘to keep a close watch on developments of the international financial situation’ The government expects inflation to rise to 5 percent in 2008 as a whole, from 3 percent last year. It sees gross domestic product growth slowing to 6.1 percent this year from 6.3 percent in 2007. REUTERS
Morocco set on promoting Islamic financing – CBank
Reuters, le 25 septembre 2008 à 20h03 RABAT, Sept 25 (Reuters) – RABAT (Reuters) – Morocco financial authorities, criticised by powerful Islamist opposition for the slow start of Islamic banking, are determined to develop Islamic financial services, Morocco’s central bank chief on Thursday. ‘We have begun the experience of Islamic finance. We are assessing the result and will build on that to expand further Islamic banking services,’ Abdellatif Jouahri told a news conference. Last year, Morocco authorised segments of Islamic finance partly to lure investment inflows from Gulf Arab states on which on their fast-growing tourism and real estate sectors depend. But the North African kingdom has yet to allow fully-fledged Islamic banks to operate, with analysts arguing that Rabat government could be fearing that such banks might lend some backing to strong Islamist opposition. Morocco now allows only conventional banks to offer Ijara leasing products, Murabaha contracts to buy and re-sell an underlying goods and Musharaka — co-ownership financing structures. The government also imposes higher tax on Islamic financial products than conventional banking products. ‘There is a problem with the tax and we are about to completely resolve it,’ Jouahri said. He dismissed Islamist critics that he and other financial officials were deliberately hindering the development of Islamic banking out of bias against Islamist groups. ‘Banks had set up logistics structures to sell these financial services. They trained staff. All this was done because we want to develop Islamic banking,’ he added. Jouahri said Morocco has yet to authorise foreign Islamic banks because the authorities were put in awkward position by the high number of foreign investors willing to open Islamic banks there. He said up to 10 investors from many Arab and Islamic states had expressed interests to open Islamic banks in Morocco. Islamist-leaning Justice and Development Party (PJD), the main opposition group in the parliament, has said its members in the legislastive body would press the government to ease tax on Islamic banking and authorise Islamic banks to open. PJD experts argue that developing Islamic banks and other related financial services would help Morocco adding up to 2.0 percent growth on the top of average 4.0 percent growth rate in the past decade .
L’épouse de l’ex-président mauritanien interrogée au Sénat
Reuters, le 25 septembre 2008 à 22h14 NOUAKCHOTT, 25 septembre (Reuters) – Les autorités mauritaniennes ont forcé jeudi l’épouse de l’ex-président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, déposé par l’armée le 6 août, à se présenter devant une commission du Sénat qui enquête sur des irrégularités financières dont elle est soupçonnée, ont rapporté des témoins. De même source, on précisait que des policiers sont venus chercher l’épouse d’Abdallahi, Khatou Mint El Boukhary, à son domicile et l’ont conduite au Sénat. La commission enquête sur la mauvaise gestion présumée de fonds publics et privés d’une organisation caritative dirigée par Boukhary. Elle avait sommé cette dernière de se présenter jeudi pour une audition, mais l’ex-première dame s’y refusait, ne reconnaissant pas la légitimité de la commission. Boukhary a refusé de répondre aux questions des sénateurs, invoquant toujours l’illégitimité à ses yeux de la commission devant laquelle elle était présentée, a dit sa fille à des journalistes. Ces derniers n’avaient pas été autorisés à assister à l’audition, qui s’est tenue à huis-clos. Boukhary a ensuite pu rentrer chez elle. Abdallahi, premier chef d’Etat élu librement en Mauritanie, l’année dernière, a été renversé lors d’un coup d’Etat sans effusion de sang à la tête duquel se trouvait le chef de la garde présidentielle, le général Mohamed Ould Abdel Aziz. Depuis qu’il a été chassé du pouvoir, l’ex-président est maintenu en détention malgré les appels des Nations unies, de l’Union européenne et de l’Union africaine à sa libération et à son retour au pouvoir. Aziz, qui a lancé le coup d’Etat après avoir démis de ses fonctions par Abdallahi, accusait notamment le président d’être incapable de résoudre les problèmes économiques et de sécurité, mais aussi d’entraver l’enquête sénatoriale concernant son épouse. Après le meurtre la semaine dernière de 11 soldats et d’un guide, revendiqué par la branche nord-africaine d’Al Qaïda, les militaires ont demandé le soutien des Occidentaux contre ce qu’ils ont qualifié de sérieuse menace terroriste. Mais l’Union européenne et les Etats-Unis ont déjà suspendu des opérations d’aide non humanitaires, telles que l’entraînement de troupes. De son côté, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a prévenu cette semaine que le président déposé devait être réinstallé à la tête du pays d’ici le 6 octobre, sous peine pour le régime militaire de s’exposer à des ‘sanctions et à l’isolement’. REUTERS