CE LIVRE EST CENSURE EN TUNISIE
Je vous signale ce livre censuré lui aussi en Tunisie!
–La Tunisie demain, ouvrage collectif avec la participation de : Ahmed Manai, Tawfiq Ben Brik, Rached Ghannouchi, Mostapha Ben Jaafar, Moncef marzouki, Noreddine Khatrouchi, Haytham Manna, série Réforme politique et droits de l’homme, éd Eurabe, (livre en arabe), 2001.
Accessible sur le lien suivant: http://www.achr.nu/news.fr237.htm/
(Info rappelée par notre lecteur : Ali, le 7 décembre 2009)
Procès du psychiatre franco-tunisien Ahmed ELEUCH les 8 et 10 décembre 2009 à Sfax et Tunis
Le C.I.L.A.E (Comité International pour la Libération d’Ahmed ELEUCH) tient à informer l’opinion publique que le Docteur ELEUCH doit comparaître cette semaine pour deux affaires, l’une à Sfax le mardi 8 décembre, l’autre à Tunis le jeudi 10 décembre.
Nous rappelons que le procès en appel à déjà été reporté par le tribunal de Tunis à trois reprises, les 5, 15 octobre et 26 novembre 2009. Le psychiatre français fera donc pour la quatrième fois le voyage de Paris à Tunis. Le C.I.L.A.E fait part de son incompréhension quant à ces reports successifs, demandés par le Président de la Chambre d’appel au motif que le casier judiciaire n’était pas mis à jour. Dans la mesure où le casier avait été fourni lors du procès en première instance le 7 août 2009, et que sa mise à jour depuis cette date appartient au procureur de la République, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, nous nous étonnons du peu de diligence des autorités en question pour remettre ce document. Cette lenteur nous paraît en contradiction avec les récents propos de Monsieur Béchir TEKKARI, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme Tunisien, qui, interrogé le 2 décembre 2009 sur la question du retour des exilés, déclarait devant la Chambre des députés : « ceux qui ont des jugements peuvent faire opposition et régler leur situation ».
Ahmed ELEUCH a été libéré le mercredi 16 septembre, après 7 semaines d’emprisonnement, et à titre provisoire dans l’attente de son procès en appel. Il reste donc condamné à une peine de quatre ans d’emprisonnement pour « participation à un groupe clandestin portant atteinte aux biens et aux personnes ». La gravité de cette condamnation contraste singulièrement avec la vacuité du dossier, le seul chef d’inculpation demeurant à ce jour un témoignage d’un participant à une réunion politique du parti En-Nahdha à Tripoli en 1993, qui affirme y avoir vu Ahmed ELEUCH !
Par ailleurs, le médecin français doit encore être jugé par le tribunal de Sfax pour une nouvelle affaire, où il est accusé d´ « avoir financé un groupe qui prône la haine religieuse ». Le C.I.L.A.E. demande à connaître les preuves étayant cette accusation et rappelle qu’Ahmed ELEUCH, qui exerce son activité en Seine-Saint-Denis, est un psychiatre et psychothérapeute apprécié par des patients de toutes origines et confessions, un professionnel reconnu par ses pairs médecins et de la santé mentale, un professeur attentif à ses étudiants, un homme dont l’ouverture d’esprit et la qualité d’intellectuel ont suffisamment été attestées à travers ses conférences, articles et ouvrages.
La libération provisoire d’Ahmed ELEUCH en septembre, obtenue à la suite d’une mobilisation de sa famille, de ses collègues et amis du C.I.L.A.E., de personnalités politiques, d’organisations des droits de l’homme, ainsi que des autorités françaises et tunisiennes, avait suscité l’espoir d’un règlement rapide du calvaire subi par le citoyen franco-tunisien. Trois mois après, le C.I.L.A.E. a toujours besoin du soutien de toutes celles et ceux, qui dans le monde, se sentent solidaires de la cause défendue.
Dans ce contexte, au nom de l’amitié franco-tunisienne et eu égard au droit tunisien et international, le C.I.L.A.E. demande l’acquittement d’Ahmed ELEUCH, afin que cet exilé, rentré dans sa terre natale cet été après dix neuf ans d’absence pour se rendre au chevet de son père gravement malade, puisse enfin profiter de sa famille en Tunisie dans la sérénité. Nous faisons le vœu que ce jeudi 10 décembre, 61ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du Citoyen, dont les principes ont été inclus dans la constitution tunisienne, soit aussi un jour de fête pour Ahmed ELEUCH et les siens.
Paris, le 7 décembre 2009
Docteur Patrick CHALTIEL,
Président du Comité International pour la Libération d’Ahmed ELEUCH (C.I.L.A.E.)
Site internet :http://www.liberez-ahmed-eleuch.net
Contact : liberez.ahmed.eleuch@gmail.com
Tunisie: délégation du Comité juif américain reçue à Tunis
La situation des droits de l’Homme s’aggrave dans le monde arabe (rapport)
Le corps d’un jeune clandestin d’origine africaine découvert à Marseille
Démantèlement d’un réseau international de trafic d’objets archéologiques
“Il y a beaucoup de Taoufik Ben Brik en Tunisie”
Par Marie Simon,
Le point sur la situation des droits de l’homme en Tunisie, avec le dissident Mouhieddine Cherbib.
Eté 2008. Un mouvement de protestation sans précédent embrase le bassin minier de Gafsa, situé dans le sud-ouest de la Tunisie. Les manifestants, qui dénonçaient la pauvreté, le chômage et la corruption qui gangrènent la région sont arrêtés. Condamnés à dix ans de prison.
Depuis la France, Mouhieddine Cherbib préside le comité de soutien à ces manifestants. Invité ce lundi à témoigner lors de la journée de lancement du Marathon des Lettres 2009 organisé par Amnesty International (lire l’encadré), il évoque la situation des droits de l’homme en Tunisie pour LEXPRESS.fr.
Où en sont les manifestants de Gafsa dont vous défendez la cause? Certains leaders avaient étécondamnés à dix ans de prison…
Ils bénéficient d’une liberté conditionnelle depuis le 5 novembre dernier, après les élections [remportées par leprésident sortant Ben Ali, ndlr]. Ils sont surveillés de près, parfois poursuivis.
Parmi eux, il y avait quelques chômeurs, bien sûr, mais aussi de nombreux représentants de l’éducation. Or après plus de trois mois passés en prison, ils ont été radiés de la fonction publique. On ignore s’ils vont être réintégrés malgré tout.
Et leurs revendications?
Elles n’ont toujours pas été satisfaites. Le gouvernement est incapable de répondre aux exigences de la population alors que les problèmes s’accumulent dans cette région: contrairement au littoral est où des investissements sont réalisés, à l’intérieur des terres il n’y a rien autour des mines, les terres sont contaminées, il y a moins de travail en raison de la mécanisation croissante, quelque 150 000diplômés chômeurs attendent…
La frustration grandit face à ce sous-développement criant. Et ceux qui s’y attaquent, qui dénoncent pacifiquement le népotisme et la corruption qui touchent tous les niveaux de pouvoir, se retrouvent traités comme des criminels.
De façon plus générale, distinguez-vous des signes d’amélioration en matière de liberté d’expression en Tunisie?
Non, la situation empire. Tous les secteurs font l’objet de la répression. La justice a été soumise au pouvoir, l’association des journalistes a été renversée, les militants des droits de l’homme sont bâillonnés, etc. La répression touche tous ceux qui bougent… et ils se font moins nombreux.
La répression touche tous ceux qui bougent… et ils se font moins nombreux
Tous ceux qui parlent un peu sont surveillés nuit et jour. S’ils ne sont pas mis en prison, alors on s’attaque à eux via des amendes ou des contrôles fiscaux. Regardez-moi, je suis venu de Tunisie en France il y a bien longtemps, j’ai la nationalité française et, pour la seule raison que je m’occupe du comité de soutien du groupe de Gafsa, j’ai été condamné à deux ans de prison par contumace!
Le cas le plus médiatisé en ce moment est celui deTaoufik Ben Brik, ce journaliste condamné à6 mois de prison ferme pour avoir, selon les autorités, agressé une femme…
Oui, il est victime de représailles parce que, dans la dernière quinzaine de la campagne électorale, il a publié une série d’articles virulents contre le régime.
Mais il est loin d’être le seul. En Tunisie, il n’y a pas de place pour le vrai journalisme. Pas d’espace pour parler d’idées différentes, sans parler de faire connaître l’opposition. Il y a beaucoup de Taoufik Ben Brik en Tunisie.
Qu’attendez-vous de la part de la communauté internationale, et en particulier de la France ou de l’Union européenne?
Il faut que la France et l’Union européenne obligent Tunis à respecter l’accord d’association conclu en 1995 entre le pays et l’UE. L’article 2 de ce texte parle pourtant bien du respect des droits de l’homme (lire ci-dessous).
En tout cas, nous n’attendons certainement pas de message similaire à ce qu’a dit Nicolas Sarkozy, de passage en Tunisie en avril 2008: “Les libertés avancent en Tunisie”. Quel mot terrible…
Ce que dit l’accord d’association entre l’UE et la Tunisie
Voici l’article 2 du texte signé par la Communauté européenne (nous sommes alors en 1995) et ses États membres, et la République tunisienne: “Les relations entre les parties, de même que toutes les dispositions du présent accord, se fondent sur le respect des principes démocratiques et des droits de l’homme qui inspirent leurs politiques internes et internationales et qui constituent un élément essentiel de l’accord.”
(Source: L´Express.fr le 8 decembre 2009)
Le Pérou dit pardon à la communauté noire pour les discriminations subies
AFP, le 7 décembre 2009 à 02h24
LIMA, 7 déc 2009 (AFP) –Le Pérou a solennellement demandé “pardon” lundi à la population noire pour les discriminations subies depuis l’époque coloniale dans le pays d’Amérique latine, au cours d’une cérémonie en présence du président Alan Garcia. “Nous demandons pardon au nom de l’Etat péruvien, pardon humblement aux afropéruviens et aux noirs qui ont été martyrisés, commercialisés, méprisés comme s’ils étaient des animaux”, a dit le président devant un parterre de représentants de la communauté noire du pays andin. La peau noire “doit être exaltée, de là cet acte de dédommagement, d’humble pardon”, a-t-il ajouté. L’Etat regrette “qu’il existe des agressions dépassées de type racial, ce qui représente une barrière pour le développement social, économique, professionnel et éducatif de la population en général”. Le gouvernement du Pérou avait officiellement demandé pardon à la communauté noire le 28 novembre en publiant au Journal officiel une résolution qui reconnaissait notamment “l’effort et la lutte dans l’affirmation de notre identité nationale, la création et la diffusion de valeurs culturelles tout comme la défense de notre sol”. Le Mouvement noir Francisco Congo, une des principales organisations afropéruvienne du pays, avait répondu le 3 décembre en demandant à l’Etat d’instaurer des quotas de 10% au Parlement pour compenser le manque de représentatitivé sur la scène politique. Selon le Mouvement, il n’existe pas de chiffres officiels de la population noire au Pérou, mais il évalue son nombre entre 2,5 et 3 millions de personnes sur plus de 27 millions d’habitants. Les descendants des esclaves africains arrivés au XVIe siècle ont été victimes de cruels systèmes de domination depuis quatre siècles et ont vécu dans l’exclusion, selon le Mouvement qui pense que l'”idéologie de la discrimination persiste”.
Un journal qualifie l’archevêque de Milan d”imam”, polémique en Italie
ROME, 8 déc 2009 (AFP) – Un article d’un journal affilié à la Ligue du Nord et les déclarations d’un ministre de ce parti populiste, qualifiant l’archevêque de Milan d'”imam” et le comparant à un “prêtre mafieux” ont suscité de vives réactions, rapportent les médias italiens mardi.
Le journal La Padania s’est demandé dans un article publiédimanche si le cardinal Dionigi Tettamanzi, l’archevêque de Milan, était “un évêque ou un imam”, critiquant son ouverture d’esprit envers les musulmans, alors que le ministre pour la Simplification des lois, Roberto Calderoli, a comparé lundi le cardinal à “un prêtre mafieux en Sicile”.
“Je suis un disciple de Jésus”, a rétorqué le cardinal, citémardi par le quotidien Corriere della Sera. Assailli par les médias à la sortie de la messe du jour de la Saint-Ambroise, le patron de la ville de Milan, l’archevêque s’est qualifié d'”homme très serein”, “d’un calme olympien”.
Le cardinal est considéré comme un prélat très “progressiste” voire “un gauchiste” par la droite populiste et xénophobe italienne.
Le numéro deux du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, cité par l’agence Ansa, a exigé mardi au cours d’une visite à Milan du “respect” pour Mgr Tettamanzi, “un grand pasteur de l’église d’Ambroise et de son peuple”. Le cardinal qui se trouvait à ses côtés a répondu avec ironie: “je ne suis pas encore un martyr”.
Rosy Bindi, une responsable du Parti démocrate proche des milieux catholiques progressistes, interrogée par Repubblica, a qualifié d'”inacceptable (..) la tentative de Calderoli de diviser l’église italienne en bons et méchants, établissant une impossible concordance entre les positions xénophobes et racistes de la Ligue (du Nord) en matière d’immigration et certains dirigeants de la Conférence épiscopale italienne”.
Théologien, homme de terrain proche des gens, Dionigi Tettamanzi avait été nommé à la tête du diocèse de Milan, le plus grand d’Europe, par le pape Jean Paul II en juillet 2002.
LA SUISSE, SES MUSULMANS ET LEURS MINARETS