8 décembre 2009

Home – Accueil

TUNISNEWS

9 ème année, N° 3486 du 08.12.2009

 archives : www.tunisnews.net  


C.I.L.A.E: Procès du psychiatre franco-tunisien Ahmed ELEUCH les 8 et 10 décembre 2009 à Sfax et Tunis Le Comité Politique du Mouvement Ettajdid: Communiqué AFP: Tunisie: délégation du Comité juif américain reçue à Tunis AFP: La situation des droits de l’Homme s’aggrave dans le monde arabe (rapport) AFP: Le corps d’un jeune clandestin d’origine africaine découvert à Marseille XINHUANET: Tunisie: Démantèlement d’un réseau international de trafic d’objets archéologiques L´Express.fr :Mouhieddine Cherbib “Il y a beaucoup de Taoufik Ben Brik en Tunisie” AFP: Le Pérou dit pardon à la communauté noire pour les discriminations subies AFP: Un journal qualifie l’archevêque de Milan d”imam”, polémique en Italie Houcine Ghali:  La Suisse, ses musulmans et leurs minarets


 

CE LIVRE EST CENSURE EN TUNISIE

Je vous signale ce livre censuré lui aussi en Tunisie!

La Tunisie demain, ouvrage collectif avec la participation de : Ahmed Manai, Tawfiq Ben Brik, Rached Ghannouchi, Mostapha Ben Jaafar, Moncef marzouki, Noreddine Khatrouchi, Haytham Manna, série Réforme politique et droits de l’homme, éd Eurabe, (livre en arabe), 2001.

Accessible sur le lien suivant: http://www.achr.nu/news.fr237.htm/

(Info rappelée par notre lecteur : Ali, le 7 décembre 2009)


 

Procès du psychiatre franco-tunisien Ahmed ELEUCH les 8 et 10 décembre 2009 à Sfax et Tunis

            Le C.I.L.A.E (Comité International pour la Libération d’Ahmed ELEUCH) tient à informer l’opinion publique que le Docteur ELEUCH doit comparaître cette semaine pour deux affaires, l’une à Sfax le mardi 8 décembre, l’autre à Tunis le jeudi 10 décembre.

            Nous rappelons que le procès en appel à déjà été reporté par le tribunal de Tunis à trois reprises, les 5, 15 octobre et 26 novembre 2009. Le psychiatre français fera donc pour la quatrième fois le voyage de Paris à Tunis. Le C.I.L.A.E fait part de son incompréhension quant à ces reports successifs, demandés par le Président de la Chambre d’appel au motif que le casier judiciaire n’était pas mis à jour. Dans la mesure où le casier avait été fourni lors du procès en première instance le 7 août 2009, et que sa mise à jour depuis cette date appartient au procureur de la République, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, nous nous étonnons du peu de diligence des autorités en question pour remettre ce document. Cette lenteur nous paraît en contradiction avec les récents propos de Monsieur Béchir TEKKARI, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme Tunisien, qui, interrogé le 2 décembre 2009 sur la question du retour des exilés, déclarait devant la Chambre des députés : « ceux qui ont des jugements peuvent faire opposition et régler leur situation ».

            Ahmed ELEUCH a été libéré le mercredi 16 septembre, après 7 semaines d’emprisonnement, et à titre provisoire dans l’attente de son procès en appel. Il reste donc condamné à une peine de quatre ans d’emprisonnement pour « participation à un groupe clandestin portant atteinte aux biens et aux personnes ». La gravité de cette condamnation contraste singulièrement avec la vacuité du dossier, le seul chef d’inculpation demeurant à ce jour un témoignage d’un participant à une réunion politique du parti En-Nahdha à Tripoli en 1993, qui affirme y avoir vu Ahmed ELEUCH !

            Par ailleurs, le médecin français doit encore être jugé par le tribunal de Sfax pour une nouvelle affaire, où il est accusé d´ « avoir financé un groupe qui prône la haine religieuse ». Le C.I.L.A.E. demande à connaître les preuves étayant cette accusation  et rappelle qu’Ahmed ELEUCH, qui exerce son activité en Seine-Saint-Denis, est un psychiatre et psychothérapeute apprécié par des patients de toutes origines et confessions, un professionnel reconnu par ses pairs médecins et de la santé mentale, un professeur attentif à ses étudiants, un homme dont l’ouverture d’esprit et la qualité d’intellectuel ont suffisamment été attestées à travers ses conférences, articles et ouvrages.

            La libération provisoire d’Ahmed ELEUCH en septembre, obtenue à la suite d’une mobilisation de sa famille, de ses collègues et amis du C.I.L.A.E., de personnalités politiques, d’organisations des droits de l’homme, ainsi que des autorités françaises et tunisiennes, avait suscité l’espoir d’un règlement rapide du calvaire subi par le citoyen franco-tunisien. Trois mois après, le C.I.L.A.E. a toujours besoin du soutien de toutes celles et ceux, qui dans le monde, se sentent solidaires de la cause défendue.

            Dans ce contexte, au nom de l’amitié franco-tunisienne et eu égard au droit tunisien et international, le C.I.L.A.E. demande l’acquittement d’Ahmed ELEUCH, afin que cet exilé, rentré dans sa terre natale cet été après dix neuf ans d’absence pour se rendre au chevet de son père gravement malade, puisse enfin profiter de sa famille en Tunisie dans la sérénité. Nous faisons le vœu que ce jeudi 10 décembre, 61ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du Citoyen, dont les principes ont été inclus dans la constitution tunisienne, soit aussi un jour de fête pour Ahmed ELEUCH et les siens.

Paris, le 7 décembre 2009

Docteur Patrick CHALTIEL,

Président du Comité International pour la Libération d’Ahmed ELEUCH (C.I.L.A.E.)        

Site internet :http://www.liberez-ahmed-eleuch.net

Contact : liberez.ahmed.eleuch@gmail.com


 Le Comité Politique du Mouvement Ettajdid Communiqué  
 
 Le Comité Politique du Mouvement Ettajdid, réuni le 6 décembre 2009,   –         Devant la multiplication des procès préfabriqués contre de nombreux étudiants, journalistes et défenseurs des droits humains, visant à entraver l’activité syndicale estudiantine, à restreindre les  libertés publiques et individuelles et à empêcher les organisations indépendantes de la société civile de jouer leur rôle pour la promotion de la vie associative, –         Et devant les pratiques récurrentes de violence physique et morale à l’encontre des adversaires politiques et des personnalités actives de la société civile ainsi que les campagnes attentatoires à leur honneur orchestrées impunément par des journaux sans morale,   Demande aux autorités d’assumer pleinement leurs responsabilités pour mettre un terme à cette dégradation de nature à consacrer la rupture et de libérer tous les étudiants, journalistes et militants des droits humains en détention et d’arrêter les poursuites à leur encontre. Le Comité politique appelle à un dialogue sérieux et responsable avec les partis politiques et toutes les composantes de la société civile, comme étant le seul moyen de sortir de la crise.    Pour le Comité Politique  Jounaïdi ABDELJAOUED

Tunisie: délégation du Comité juif américain reçue à Tunis

08/12/2009 18:52
TUNIS, 8 déc 2009 (AFP) Le président du Comité juif américain (AJC) Richard Sideman a effectué une visite en Tunisie pour des entretiens sur les relations entre Tunis et Washington et la situation au Proche-Orient, a-t-on appris mardi de source gouvernementale. M. Sideman, qui conduisait une délégation de l’AJC, a eu des entretiens avec le Premier ministre Mohamed Ghannouchi et le ministre des Affaires étrangères Abdelwaheb Abdallah sur “les relations d’amitié et de coopération établies (…) et sur les perspectives de leur renforcement”, a indiqué l’agence gouvernementale TAP. Au cours des discussions, M. Ghannouchi a réitéré la position de son pays en faveur d’un “règlement juste et global” au Proche-Orient “garantissant au peuple palestinien le recouvrement de ses droits légitimes et à l’ensemble des peuples de la région une vie sûre, paisible et stable”, a ajouté la TAP. La délégation de l’AJC a salué le rôle “important” de la Tunisie “pour soutenir les efforts de paix et instaurer des relations internationales fondées sur la coopération, la tolérance et le dialogue entre les religions”, selon la TAP. La délégation de l’AJC est la première d’une délégation américaine en Tunisie depuis la réélection en octobre dernier du président Ben Ali.

La situation des droits de l’Homme s’aggrave dans le monde arabe (rapport)

 AFP 08.12.09 | 13h59  La situation des droits de l’Homme et des libertés s’aggrave dans le monde arabe, avec l’Egypte en tête pour la pratique de la torture et la Syrie pour la répression des défenseurs de ces droits, selon un rapport publié mardi au Caire par un institut égyptien indépendant. Ce “rapport sur l’état général des droits de l’Homme dans le monde arabe”, rédigé par l’Institut du Caire pour l’étude des droits de l’Homme, estime que la situation s’est globalement “dégradée par rapport à 2008” dans la douzaine de pays passés au crible. “L’Egypte continue d’être en tête de la liste des pays où la torture est pratiquée de manière systématique et routinière”, ajoute le rapport. La Syrie quant à elle détient “le pire bilan” en matière de répression des défenseurs des droits de l’Homme. “Les gouvernements arabes restent pris dans un vaste réseau de lois répressives qui sapent les libertés fondamentales”, ajoute le document, qui dénonce la restriction des activités politiques et de la liberté de la presse dans la plupart des pays examinés. “L’alternance du pouvoir par le biais d’institutions politiques représentatives et d’élections pluralistes et honnêtes reste un rêve dans la plupart de pays couverts par le rapport”, précise-t-il. Le rapport souligne également les discriminations dont souffrent les minorités religieuses dans plusieurs pays, comme l’Arabie saoudite et l’Egypte. Le rapport étudie la situation en Egypte, en Irak, au Soudan, au Yémen, au Liban, en Tunisie, en Algérie, au Maroc, en Syrie, en Arabie saoudite, à Bahreïn et dans les territoires palestiniens. Bien que le Maroc fasse preuve depuis plusieurs années d’une “relative tolérance” pour les défenseurs des droits de l’Homme, les organisations et militants sahraouis “restent la cible d’arrestations, de tortures et de procès inéquitables”. En Algérie, “les autorités continuent d’imposer des restrictions aux activités portant sur les droits de l’Homme”, et en Tunisie “la police poursuit sa sévère répression” envers les défenseurs de ces droits, souligne le rapport. Dans les territoires palestiniens, le rapport dénonce les attaques contre la presse et les institutions provoquées par les forces israéliennes, mais aussi par le conflit entre l’Autorité palestinienne et le mouvement islamiste Hamas. Jeremie Smith, le représentant de cet institut à Genève, où le rapport était également présenté mardi, a quant à lui accusé de nombreux pays arabes de chercher à “saper l’autorité” d’institutions internationales comme le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Il a également accusé certains pays de vouloir utiliser la notion de “diffamation des religions” pour “limiter les textes fondamentaux sur les droits et discriminer les minorités”. La reconnaissance du concept de “diffamation des religions” est réclamée avec insistance dans le monde musulman, mais il est rejeté par les pays occidentaux, qui font valoir que cela limiterait la liberté d’expression en légitimant la répression du blasphème. Selon M. Smith, les soutiens américain et européen à Israël donnent des arguments aux adversaires de la notion universelle des droits de l’Homme. “Les pays occidentaux ont largement affaibli le système des droits de l’Homme en cherchant à donner une immunité à Israël pour ses crimes de guerre. Cela est largement utilisé par certains gouvernements pour appeler à une sorte de solidarité pervertie entre pays en développement”, a-t-il estimé.


Le corps d’un jeune clandestin d’origine africaine découvert à Marseille

 AFP 08.12.09 | 18h13  Le parquet de Marseille a ouvert une enquête après la découverte lundi du corps d’un jeune clandestin d’origine africaine dans les quartiers Nord de Marseille, a-t-on appris mardi de source proche du dossier. Les investigations ont été confiées à la brigade criminelle de la police judiciaire après l’audition d’un routier qui a déclaré avoir trouvé le cadavre dans un container qu’il était en train de décharger dans une entreprise d’import-export située dans le quartier du Canet (14e arrondissement). Selon la même source, ce container provenait du port de Tanger où beaucoup de candidats à l’immigration tentent leur chance pour l’Europe dans des conditions très périlleuses. Les premières investigations ont permis d’établir que la victime était en fait partie dimanche du port de Radès, au nord de la Tunisie, dissimulée dans un chargement de dattes. L’identité du jeune homme n’était pas encore connue et les enquêteurs recherchaient les causes de la mort.


Tunisie – Societe

Démantèlement d’un réseau international de trafic d’objets archéologiques

[ 12/8/2009 7:17:07 AM ]  XINHUANET Un réseau international de trafic d’objets archéologiques, avec la complicité de Tunisiens et d’étrangers, vient d’être démantelé, a rapporté mardi l’agence de presse officielle tunisienne (TAP). Selon la TAP, qui cite des propos d’une source judiciaire, le juge d’instruction auprès du tribunal de première instance à Tunis a été saisi de l’affaire. Il a engagé une enquête en collaboration avec les agents de la police judiciaire relevant de la brigade centrale des investigations et des recherches de la Garde nationale. Ces recherches menées dans des locaux à travers plusieurs régions du pays ont abouti à la saisie d’un nombre important de pièces archéologiques rares. 21 personnes, de nationalité tunisienne et étrangère, ont été jusque là arrêtées. L’enquête se poursuit à la recherche d’autres complices.

 


 

“Il y a beaucoup de Taoufik Ben Brik en Tunisie”

Par Marie Simon,

Le point sur la situation des droits de l’homme en Tunisie, avec le dissident Mouhieddine Cherbib.

Eté 2008. Un mouvement de protestation sans précédent embrase le bassin minier de Gafsa, situé dans le sud-ouest de la Tunisie. Les manifestants, qui dénonçaient la pauvreté, le chômage et la corruption qui gangrènent la région sont arrêtés. Condamnés à dix ans de prison.

Depuis la France, Mouhieddine Cherbib préside le comité de soutien à ces manifestants. Invité ce lundi à témoigner lors de la journée de lancement du Marathon des Lettres 2009 organisé par Amnesty International (lire l’encadré), il évoque la situation des droits de l’homme en Tunisie pour LEXPRESS.fr. 

Où en sont les manifestants de Gafsa dont vous défendez la cause? Certains leaders avaient étécondamnés à dix ans de prison

Ils bénéficient d’une liberté conditionnelle depuis le 5 novembre dernier, après les élections [remportées par leprésident sortant Ben Ali, ndlr]. Ils sont surveillés de près, parfois poursuivis.

Parmi eux, il y avait quelques chômeurs, bien sûr, mais aussi de nombreux représentants de l’éducation. Or après plus de trois mois passés en prison, ils ont été radiés de la fonction publique. On ignore s’ils vont être réintégrés malgré tout.  

Et leurs revendications?

Elles n’ont toujours pas été satisfaites. Le gouvernement est incapable de répondre aux exigences de la population alors que les problèmes s’accumulent dans cette région: contrairement au littoral est où des investissements sont réalisés, à l’intérieur des terres il n’y a rien autour des mines, les terres sont contaminées, il y a moins de travail en raison de la mécanisation croissante, quelque 150 000diplômés chômeurs attendent…  

La frustration grandit face à ce sous-développement criant. Et ceux qui s’y attaquent, qui dénoncent pacifiquement le népotisme et la corruption qui touchent tous les niveaux de pouvoir, se retrouvent traités comme des criminels. 

De façon plus générale, distinguez-vous des signes d’amélioration en matière de liberté d’expression en Tunisie?

Non, la situation empire. Tous les secteurs font l’objet de la répression. La justice a été soumise au pouvoir, l’association des journalistes a été renversée, les militants des droits de l’homme sont bâillonnés, etc. La répression touche tous ceux qui bougent… et ils se font moins nombreux.  

La répression touche tous ceux qui bougent… et ils se font moins nombreux

Tous ceux qui parlent un peu sont surveillés nuit et jour. S’ils ne sont pas mis en prison, alors on s’attaque à eux via des amendes ou des contrôles fiscaux. Regardez-moi, je suis venu de Tunisie en France il y a bien longtemps, j’ai la nationalité française et, pour la seule raison que je m’occupe du comité de soutien du groupe de Gafsa, j’ai été condamné à deux ans de prison par contumace! 

Le cas le plus médiatisé en ce moment est celui deTaoufik Ben Brik, ce journaliste condamné à6 mois de prison ferme pour avoir, selon les autorités, agressé une femme…

Oui, il est victime de représailles parce que, dans la dernière quinzaine de la campagne électorale, il a publié une série d’articles virulents contre le régime.

Mais il est loin d’être le seul. En Tunisie, il n’y a pas de place pour le vrai journalisme. Pas d’espace pour parler d’idées différentes, sans parler de faire connaître l’opposition. Il y a beaucoup de Taoufik Ben Brik en Tunisie. 

Qu’attendez-vous de la part de la communauté internationale, et en particulier de la France ou de l’Union européenne?

Il faut que la France et l’Union européenne obligent Tunis à respecter l’accord d’association conclu en 1995 entre le pays et l’UE. L’article 2 de ce texte parle pourtant bien du respect des droits de l’homme (lire ci-dessous).

En tout cas, nous n’attendons certainement pas de message similaire à ce qu’a dit Nicolas Sarkozy, de passage en Tunisie en avril 2008: “Les libertés avancent en Tunisie”. Quel mot terrible…

Ce que dit l’accord d’association entre l’UE et la Tunisie

Voici l’article 2 du texte signé par la Communauté européenne (nous sommes alors en 1995) et ses États membres, et la République tunisienne: “Les relations entre les parties, de même que toutes les dispositions du présent accord, se fondent sur le respect des principes démocratiques et des droits de l’homme qui inspirent leurs politiques internes et internationales et qui constituent un élément essentiel de l’accord.”

Lire le texte complet ici.

(Source: L´Express.fr le 8 decembre 2009)


 

Le Pérou dit pardon à la communauté noire pour les discriminations subies

AFP, le 7 décembre 2009 à 02h24

LIMA, 7 déc 2009 (AFP) –Le Pérou a solennellement demandé “pardon” lundi à la population noire pour les discriminations subies depuis l’époque coloniale dans le pays d’Amérique latine, au cours d’une cérémonie en présence du président Alan Garcia. “Nous demandons pardon au nom de l’Etat péruvien, pardon humblement aux afropéruviens et aux noirs qui ont été martyrisés, commercialisés, méprisés comme s’ils étaient des animaux”, a dit le président devant un parterre de représentants de la communauté noire du pays andin. La peau noire “doit être exaltée, de là cet acte de dédommagement, d’humble pardon”, a-t-il ajouté. L’Etat regrette “qu’il existe des agressions dépassées de type racial, ce qui représente une barrière pour le développement social, économique, professionnel et éducatif de la population en général”. Le gouvernement du Pérou avait officiellement demandé pardon à la communauté noire le 28 novembre en publiant au Journal officiel une résolution qui reconnaissait notamment “l’effort et la lutte dans l’affirmation de notre identité nationale, la création et la diffusion de valeurs culturelles tout comme la défense de notre sol”. Le Mouvement noir Francisco Congo, une des principales organisations afropéruvienne du pays, avait répondu le 3 décembre en demandant à l’Etat d’instaurer des quotas de 10% au Parlement pour compenser le manque de représentatitivé sur la scène politique. Selon le Mouvement, il n’existe pas de chiffres officiels de la population noire au Pérou, mais il évalue son nombre entre 2,5 et 3 millions de personnes sur plus de 27 millions d’habitants. Les descendants des esclaves africains arrivés au XVIe siècle ont été victimes de cruels systèmes de domination depuis quatre siècles et ont vécu dans l’exclusion, selon le Mouvement qui pense que l'”idéologie de la discrimination persiste”.  


 

Un journal qualifie l’archevêque de Milan d”imam”, polémique en Italie

    ROME, 8 déc 2009 (AFP) – Un article d’un journal affilié à la Ligue du Nord et les déclarations d’un ministre de ce parti populiste, qualifiant l’archevêque de Milan d'”imam” et le comparant à un “prêtre mafieux” ont suscité de vives réactions, rapportent les médias italiens mardi.

    Le journal La Padania s’est demandé dans un article publiédimanche si le cardinal Dionigi Tettamanzi, l’archevêque de Milan, était “un évêque ou un imam”, critiquant son ouverture d’esprit envers les musulmans, alors que le ministre pour la Simplification des lois, Roberto Calderoli, a comparé lundi le cardinal à “un prêtre mafieux en Sicile”.

    “Je suis un disciple de Jésus”, a rétorqué le cardinal, citémardi par le quotidien Corriere della Sera. Assailli par les médias à la sortie de la messe du jour de la Saint-Ambroise, le patron de la ville de Milan, l’archevêque s’est qualifié d'”homme très serein”, “d’un calme olympien”.

    Le cardinal est considéré comme un prélat très “progressiste” voire “un gauchiste” par la droite populiste et xénophobe italienne.

    Le numéro deux du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, cité par l’agence Ansa, a exigé mardi au cours d’une visite à Milan du “respect” pour Mgr Tettamanzi, “un grand pasteur de l’église d’Ambroise et de son peuple”. Le cardinal qui se trouvait à ses côtés a répondu avec ironie: “je ne suis pas encore un martyr”.

    Rosy Bindi, une responsable du Parti démocrate proche des milieux catholiques progressistes, interrogée par Repubblica, a qualifié d'”inacceptable (..) la tentative de Calderoli de diviser l’église italienne en bons et méchants, établissant une impossible concordance entre les positions xénophobes et racistes de la Ligue (du Nord) en matière d’immigration et certains dirigeants de la Conférence épiscopale italienne”.

    Théologien, homme de terrain proche des gens, Dionigi Tettamanzi avait été nommé à la tête du diocèse de Milan, le plus grand d’Europe, par le pape Jean Paul II en juillet 2002.

 


 

LA SUISSE, SES MUSULMANS ET LEURS MINARETS

Houcine Ghali, Genève Décidément,l les Arabes et les musulmans ( tel Hend Harouni dans Tunis News du 7 décembre 2009 ) n’ arrêtent pas de faire appel uniquement à leurs ressentiments, à leur subjectivité et à leur méconnaissance de la culture et de l’ histoire des autres pour les critiquer, les condamner et les avilir. C’ est dans ce cadre que la dernière votation des Suisses contre la construction de minarêts dans leur pays a soulevé un tollé dans le monde arabe, des condamnations acerbes, des supputations gratuites et des appels à des mesures coercitives d’ ordre matériel. Jouissant d’ une démocratie exemplaire et d’ une souveraineté totale, les Suisses n’ ont pas voté contre l’ islam en tant que religion mais contre le refus d’ intégration d’ un grand nombre de musulmans dans leur pays; contre la politique de vengeance de Mouammar Kadhafi qui retient deux otages hèlvètes suite à l’ arrestation de son fils Hannibal à Genève il ya un peu plus d’ une année; contre les violences perpétrées quotidiennement dans les grandes villes suisses par des Arabes ( notemment maghrébins ), qui volent, agressent et malnènent des touristes et  des vieux, forment des bandes, vendent des stupéfiants et battent leurs femmes; contre le comportement intégriste de certains pères musulmans qui obligent leurs filles à porter le foulard et à vivre cloitrées. En lisant les journaux et en regardant la télévision, les Suisses ont constaté qu’ en tant que ” doctrine et mode de vie “, l’ islam s’ oppose à la laïcité et à la démocratie, et le champ libre laissé aux responsables des centres islamiques et des mosquées a permis l’ agitation de revendications d’ apparence religieuse mais obéissant fondamentalement à un dessein idéologique. C’ est dans ce sens que Hani Ramadan, directeur  du Centre islamique de Genève, a clairement affirmé son engagement à un islam sauveur de l’ Occident : ” Aprés l’ effondrement du communisme, la démocratie, les drolits de l’ homme, le nouvel ordre mondial ne constituent plus des valeurs qui orientent l’ Occident. La foi chrétienne s’ est complètement désengagée de la marche de l’ Histoire. Quant au judaïsme, il reste attaché à l’ idée de la race élue, ce qui réduit considérablement la portée de son message. L’ islam, aujourd’ hui, se présente comme une civilisation universelle. Il comprend tout à la fois une doctrine et un mode de vie. Il interpelle l’ Occident ” ( Tribune de Genève du 07.09.1994 page 2 ). Les revendications des musulmans de la nouvelle génération en Suisse ainsi que celles des responsables des diverses organisations et mosquées musulmanes ne consistent pas seulement à lutter contre les diverses formes ” d’ injustices ” qu’ ils prétendent subir, mais visent une participation concrête dans tous les rouages politiques de ce pays. C’ est ainsi que l’ ancien imam et directeur de la Fondation culturelle et islamique de Genève, sheikh Yahya Bassamah, a même suggéré la création d’ un ” Parti démocratique islamique ” à l ‘instar du Parti démocrate chrétien ( PDC ), pour disposer de’ une présence au sein aussi bien du pouvoir exsécutuf que législatif ( Confère, la condition des musulmans en Suisse, CERA Editions, 2001, case postale 398, 1211 Genève 4 ). Enfin, les minarêts, sensés service à l’ appel des prières durant les siècles de l’ islam dominant et ne disposant d’ aucun moyen moderne pour programmer son réveil et organiser ses prières, n’ ont plus de raison d’ être aujourd’ hui. Leur seul but est idéologique. Et avant de critiquer ou de se déchainner contre les Suisses pour leur refus de construire des minarêts, comment tous ces musulmans expliquent-ils le bannissement de toute église en Arabie Saoudite, le massacre des coptes en Egypte, l’ agression inhumaine contre les Chrétiens de l’ Irak, les massacres entre musulmans en Ahghanistan, au Liban, en Palestine, les massacres monstrueux exercés par Al Qaïda et les Salafistes à travers le monde, la haine proclamée au sommet de l’ Etat et enseignée aux peuples en Libye, au Soudan et en Iran, etc…? Et puis, trêve d’ hypocrisie, tous les détenants des pouvoirs dans les vignt deux pays arabes ont planqué leur fortunes en Suisse. Ils continuerons à le faire et à venir comme touristes dans le pays des Hèlvètes parce qu’ ils sont en sureté ainsi que leur magot. Corrompus et ne jouissant d’ aucune légitimité, ils n’ ont rien à faire des minarêts en Suisse et les causes de leurs peuples ne les a jamais intéressé. Houcine.ghali@bluewin.ch

 

 

 

Home – Accueil الرئيسية

Lire aussi ces articles

10 février 2008

Home – Accueil – TUNISNEWS  8 ème année, N°  2818 du 10.02.2008  archives : www.tunisnews.net Association Internationale de Soutien aux

En savoir plus +

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.