8 avril 2007

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2511 du 08.04.2007

 archives : www.tunisnews.net


Conseil National pour les Libertés en Tunisie: La vie de prisonniers politiques est en danger

AP: Lourdes peines de prison pour de jeunes Tunisiens accusés de terrorisme

AFP:Tunisie: 28 ans de prison pour un Tunisien ayant voulu combattre en Irak Mourad Regaya: Lettre ouverte à la Fédération Générale de l’enseignement Supérieur et de la recherche scientifique »FGESRS »

Me Chawki Tabib Candidat à la présidence de la section régionale des avocats de Tunis – Des idées nouvelles, pour de nouveaux défis Mouwaten tounsi :Mouwaten, la tunisphère me rend jaloux de Bourguiba Réalités: Un mal à circonscrire : Le spectre de la violence plane sur le foot tunisien Réalités: A propos du port du voile en Tunisie…Ignorance, quand tu nous tiens! Réalités: Le cinéma tunisien est-il menacé par le piratage ? Liberté: L’Armée Nationale Populaire dynamite le congrès du GSPC à Béjaïa Le Temps : Mémoire collective: Avril 1921, M’Hamed Ali El Hammi à Berlin Le Monde : Soha Béchara, ex-militante libanaise, en butte à l’extrême droite suisse Webmanagercenter: De Gammoudi à Mellouli ….. Abou sarra: La convertibilité totale du dinar est possible mais n’est pas nécessaire Le Monde: L’école sans le voile AFP:Tunisie: 28 ans de prison pour un Tunisien ayant voulu combattre en Irak


Conseil National pour les Libertés en Tunisie Tunis, le 6 avril 2007

La vie de prisonniers politiques est en danger

Le CNLT fait part de sa vive préoccupation pour la vie de prisonniers politiques dont certains sont soumis à la torture et d’autres sont en grève de la faim. Ali Ramzi Bettibi, le prisonnier du Net, condamné à quatre ans d’emprisonnement depuis mars 2005, a dit être soumis à une torture méthodique et continuelle, perpétrée par des agents pénitentiaires et des agents de la police politique. La dernière fois, c’est sous la supervision du directeur de la prison de Bizerte-ville qu’il a été attaqué par un chien dressé, le 2 avril 2007. Ce chien l’a mordu à la jambe. Il s’est évanoui et a été transporté à l’infirmerie de la prison. Ali Ramzi Bettibi avait porté plainte à deux reprises par le biais de ses avocats auprès du Procureur de la République de Bizerte, contre les tortures dont il faisait l’objet en prison, mais ces plaintes n’ont pas été instruites. Le prisonnier politique Oualid Layouni, détenu à la prison de Mornaguia dans une affaire relative à la loi antiterroriste, a été conduit au parloir après que ce dernier ait été vidé des autres familles. Il manifestait un état de confusion et de dépression et portait des traces de contusions autour des yeux. Un agent l’aidait à marcher. Il n’a pas reconnu sa mère et lui a demandé qui elle était ; la visite a été interrompue dès que sa mère a demandé les raisons de son état. L’administration de la prison a informé la mère de Oualid Layouni qu’il était soigné à l’hôpital psychiatrique Razi à la Mannouba.  Monsieur Oualid Layouni, âgé de 27 ans, est décorateur. Il a été détenu illégalement au ministère de l’Intérieur pendant plus d’un mois, du 11 décembre 2006 au 16 janvier 2007 et a été écroué à la prison civile de Mornaguia dans une cellule individuelle. La visite a été interrompue pour le prisonnier Abdellatif Bouhjila le 3 avril 2007 suite à son évanouissement. C’est un agent qui l’avait conduit au parloir en l’aidant à marcher et à tenir debout. C’est la seconde fois en quatre mois qu’Abdellatif Bouhjila reçoit une visite de sa famille. Il a mené une série de grèves de la faim depuis décembre 2006 et il n’a pas été accédé à sa revendication d’être soigné. Il a été également agressé par un des gardiens de l’infirmerie. A la prison de Mornaguia, les séances nocturnes de torture se poursuivent. Y sont soumis les détenus relevant d’affaires relatives à la loi antiterroriste, notamment l’affaire 1/7717 : leurs yeux sont bandés, ils sont déshabillés, menacés par des armes à feu, et soumis à des simulacres de mise à mort. La torture a visé un détenu déséquilibré mentalement, Mohammed Amine Dhiab. De façon illégale, on continue de conduire les détenus de Mornaguia dont l’affaire est en cours d’instruction, à la brigade de la Sûreté de l’Etat au ministère de l’Intérieur, où l’on reprend l’instruction. C’est le cas de Oua’il Amami et de Tarek Hamami, ainsi que du prisonnier Mahmoud Tounakti, condamné à cinq ans d’emprisonnement par le tribunal militaire. Il a été conduit de la prison de Mornag à la brigade de la Sûreté de l’Etat le 3 avril 2007.
Le CNLT
Fait part de son angoisse face à la poursuite des atteintes à l’intégrité des prisonniers politiques par des fonctionnaires Exige l’ouverture d’une enquête sur la pratique de la torture dans les prisons tunisiennes et le châtiment des tortionnaires
Pour le Conseil, La porte-parole, Sihem Ben Sédrine (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


 

Lourdes peines de prison pour de jeunes Tunisiens accusés de terrorisme

 
Associated Press, le 6 avril  à 21h40 Le tribunal de première instance de Tunis a prononcé vendredi des peines allant de sept à 16 ans de prison ferme à l’encontre de cinq jeunes Tunisiens jugés pour des délits à caractère terroriste et dont la plupart voulaient se rendre en Irak pour combattre dans les rangs de « la résistance », a-t-on appris auprès de leur avocat Me Samir Ben Amor. Arrêté en Tunisie en juin 2006, le principal accusé Mohamed Moncef Baghdadi, un expert en informatique, a écopé au total de 28 ans de prison. Accusé d' »appartenance à une organisation terroriste (l’ex-Groupe salafiste algérien pour la prédication et le combat (GSPC) devenu par la suite la branche d’Al Qaïda au Maghreb), collecte de fonds et utilisation d’un nom de guerre », il a été condamné à 12 ans d’emprisonnement dans une première affaire. Les fonds devaient servir à aider d’autres recrues à se rendre en Algérie pour se joindre au GSPC. Deux co-inculpés ont été condamnés à 10 ans de prison ferme chacun. Dans une deuxième affaire, le même Moncef Baghdadi et un autre co-inculpé ont écopé de 16 ans d’emprisonnement chacun pour « entraînement à la fabrication d’explosifs » avant de se rendre en Irak. Dans une autre affaire, un jeune étudiant, Mehdi Mabrouk, originaire de Monastir, ville située à 170km au sud-est de Tunis, a été condamné à sept ans de prison ferme pour avoir projeté de partir en Irak, selon l’avocat. Jeudi, un autre inculpé, Houcine Houita, âgé de 30 ans, avait été condamné à deux ans de prison ferme pour « tentative de se joindre à une organisation terroriste », en référence au GSPC. Me Ben Amor a qualifié ces verdicts de « très sévères » parce que, selon lui, « ne concordant pas avec le contenu des dossiers judiciaires ».


Tunisie: 28 ans de prison pour un Tunisien ayant voulu combattre en Irak

 
TUNIS – Un Tunisien poursuivi pour avoir tenté de rallier les rangs des insurgés en Irak a été condamné à une peine cumulée de 28 ans de prison dans deux affaires jugées par le Tribunal de première instance à Tunis, a-t-on appris samedi auprès de la défense. Mohamed Moncef Baghdadi, un quadragénaire, a été condamné à 16 ans de prison pour « adhésion à une organisation terroriste (Al-Qaïda) et « entraînement à la fabrication d’explosifs » en prélude à un voyage pour le jihad (combat) en Irak. Arrêté en juin 2006, l’accusé a été jugé vendredi en même temps qu’un complice, en vertu de la loi antiterroriste. Durant son procès, il a rejeté les accusations de « terrorisme » mais admis avoir eu l’intention de se joindre aux rangs de « la résistance » en Irak, a indiqué à l’AFP un de ses avocats Samir Ben Amor. Technicien en informatique résidant à Mellassine, un quartier déshérité de Tunis, Mohamed Baghdadi, a été condamné à 12 ans de prison dans une seconde affaire jugée, également vendredi, par le tribunal de première instance. Il a été inculpé d' »adhésion à une organisation terroriste » (Al-Qaïda) « assistance logistique », « dons de fonds » et « utilisation d’un nom de guerre ». Les fonds devaient servir à aider d’autres recrues à rejoindre, en Algérie, le maquis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, devenue Branche armée d’Al-Qaïda au Maghreb islamique) avant de se rendre en Irak. Deux co-inculpés ont été condamnés à 10 ans de prison ferme chacun. Les procès impliquant généralement des jeunes coupables de vouloir rallier les insurgés en Irak se sont multipliés en Tunisie depuis l’entrée en vigueur de la loi antiterroriste en 2004, les avocats estimant à un millier le nombre de personnes incarcérées ou jugées pour des motifs similaires. AFP

« Entre deux bancs », documentaire de Bassam Bounenni sera diffusé sur la chaîne Al Jazeera les 17, 18 et 19 avril 2007

 
« Entre deux bancs », titre d’un documentaire sur les français issus de l’immigration, sera diffusé sur la chaîne Al Jazeera le 17 avril 2007 a 23 h (Heure Paris, Tunis) et le 18 avril à Minuit (Heure Doha, Beyrouth et le Caire). La rediffusion c’est le 18 avril à 20 heures (Heure Doha, Beyrouth et Caire) et 19 heures (Heure Tunis et Paris). Une troisième rediffusion est prévue pour le 19 avril a 5h du matin (Heure Doha, Caire, Beyrouth) et 4h (Heure Paris et Tunis) – Réalisation : Bassam Bounenni – Directeur de tournage : Kacem Kasmi – Montage et Mixage : M’Hanna Brahma Le synopsis en bref : Mourad, jeune français d’origine marocaine, est bourre de diplôme. N’ayant pas pu trouver de job qui va de pair avec ses diplômes, il décide de partir en Angleterre, devenue destination de marque pour des gens comme lui. De Marseille a Paris, en train, Mourad relate l’histoire de l’immigration. Les principaux intervenants sont : Mgr Gaillot, Laarbi Kachat, Marine le Pen, Alima Boumediene, Blandine Kriegel, Xavier Raufer …


 

Lettre ouverte à la Fédération Générale de l’enseignement Supérieur et de la recherche scientifique »FGESRS »

Mourad Regaya Nous avons beaucoup applaudi à la concrétisation de l’unité syndicale au sein de la fédération,l’un des voeux les plus chers des enseignants du supérieur et qui fut l’un des slogans moteurs tout au long des grèves observées par le secteur, sans cesse retardé par l’autorité administrative dont les détenteurs appartiennent aux »mandarins » politisés théoriquement »affiliés »à la fédération générale,cherchant toujours de par ses »taupes » à opter pour la maxime chère à nos gouvernants depuis la nuit des temps: »diviser pour règner »et à jamais!!!!!
La priorité pour la fédération serait bien sur comme l’a tres bien prouvé la grève du 5 Avril( la grève des martyrs vivants?) largement observé par les enseignants sous la devise »ras-le bol et détermination »axée essentiellement sur deux revendications majeures:
L’instauration d’une structure permanente de concertation. La satisfaction d’un ensemble de revendications matérielles.
Nous prions notre chère fédération,et dans un proche avenir (et si dieu le veut bien sur)d’oeuvrer à concrétiser la vraie union au sein de la fédération,pas seulement l’union administrative,et de travail syndical, mais celle qui consiste en une vraie symbiose,de « points de vue », »d’interets »,de »confiance transparente,réelle »entre ses differentes composantes et collèges.
La fédération regroupe toutes les composantes,tous grades ,et fonctions confondues(agrégés,assistants-délégués,assistants,maitres-assistants,technologues,maitres de conference,professeurs,professeurs-émérites……),l’une d’elle à savoir la catégorie »A »monopolise les fonctions lucratives,prestigieuses,rémunératrices à plus d’un titre « officiel et officieux »telles que les fonctions administratives ,disciplinaires »par élection ou par désignation »:recteurs,doyens,vice-doyens,directeur des études »,les fonctions mandarinales à caractère pédagogique, »scientifique »diciplinaire:présidents et membres élus ou désignés des commissions de titularisation,doctorales,d’habilitation,et possède un pouvoir des plus absolus (tantot bien,la plupart du temps mal géré???) dans la tenue,et la gestion des commissions,et dans le traitement des dossiers toutes catégories confondues???
Nos collègues de la catégorie »A » semblent de par leur ancienneté  de »fonction » et d »enseignement et de recherche »essentiellement ceux de Tunis »bourse de valeurs universitaire »divisés de par leurs capacités accumulées tout au long de leur carrière,et de leur tempérament « guerrier »ou »pacifique en trois sous-catégories:
Les »décideurs »ou »mandarins »prochainement »émérites »de chaque spécialité faisant « la pluie et le beau temps »confirmés et « cajolés » par l’autorité de tutelle,aussi bien les »élus » que les »désignés » optant »de gré ou par intimidation-chantage »pour les réformes,telle que celle du « LMD???
Les plus jeunes alignés sur la position des »mandarins »préparant la »relève scientifique pacifique »,et garantissant leur « passage automatique » en grade,en pouvoirde décision???
Les derniers sont représentés par les »passifs »voire les »pacifistes »simples « figurants »n’intrevenant en rien sur la scène décisionnaire,se suffisant à eux-mémes,profitant des avantages,niant et fuyant les »scandales »tels que les membres non permanents du conseil de sécurité???
Je voudrais bien croire tout aussi que la large majorité des enseignants appartenant épisodiquement ou »à jamais » à la catégorie »B » que les collègues de la catégorie »A » seraient nos »vrais défenseurs », »libérateurs » du joug imposé par l’autorité disciplinaire de tutelle,mais non des « inquisiteurs scientifiques » en echange d’une certaine liberté d’evaluation »objective » ou « subjective » pour les réseaux qui prennent de plus en plus d’ampleur
au sein de la bourse centrale de Tunis, ainsi que dans les annexes sous-traitantes battant pavillon tunisois???


Me Chawki Tabib

Candidat à la présidence de la section régionale des avocats de Tunis

 

Des idées nouvelles, pour de nouveaux défis

 

 

Mes Chères Consoeurs, Mes Chers Confrères,

 

Après quinze années d’exercice de notre profession, j’ai le plaisir de vous annoncer ma candidature à la présidence de la section des avocats de Tunis.

 

Mon engagement comme président de l’Association Tunisienne des Jeunes Avocats, puis de l’Organisation Arabe des Jeunes Avocats que j’ai fondée, m’a conduit naturellement à servir notre profession et plus particulièrement notre Barreau dont je suis membre du Conseil de l’Ordre.

C’est fort de ces diverses expériences au service du Barreau que je souhaite assumer les fonctions de président de la section de Tunis avec une volonté de fédérer, dans le respect du pluralisme et de la diversité, les énergies, les compétences, les talents de tous et de chacun.

 

Conservant les spécificités de nos traditions et de notre histoire, je souhaite placer cette candidature dans un mouvement autour de trois axes :

 

– la confraternité et la déontologie qui donneront à notre section un visage uni et exemplaire de professionnalisme, de solidarité et de démocratie.

 

– la formation professionnelle continue qui nous permettra de valoriser nos prestations en veillant constamment à l’amélioration de leur qualité, d’être plus compétitifs en se donnant les moyens nécessaires pour faire face à l’internationalisation de la clientèle au service de nos clients et de privilégier notre place de juristes compétents vis à vis de tous les acteurs de la vie professionnelle.

 

– la modernisation des moyens de gestion de la section pour répondre plus rapidement et plus judicieusement aux questions quotidiennes qui obèrent notre temps, les taxations d’office, les désignations, les plaintes…ce qui rendra les services communs de la section plus opérationnels à l’écoute de tous.

 

Ces trois domaines constituent un socle autour duquel pourront se retrouver toutes les générations, les jeunes et les moins jeunes, qui auront à cœur de nourrir ensemble la réflexion dans un objectif commun de développement et de progrès. Ces échanges constructifs s’inscrivent dans le cadre d’une démocratie professionnelle à laquelle je souhaite une participation massive de tous et de chacun ; le programme que je vous présenterai s’en trouvera enrichi et sera une réponse à vos attentes légitimes de meilleure gouvernance de la profession dans notre section.

C’est dans cet esprit que sera créé dans les jours qui viennent un site Internet consacré à ma candidature, le premier dans l’histoire de notre Barreau, qui constituera un espace de dialogue, de débat et d’échange : vous y êtes tous les bienvenus et je serai heureux de lire vos contributions, vos projets, vos questions, vos idées.

Sachez que je postule à cette charge dans le seul esprit qui a toujours guidé mes actions : la défense des intérêts de notre profession, la mise en place d’une dynamique d’écoute, d’ouverture, de modernisation pour relever ensemble les défis de l’avenir de notre profession.

 

Bien Confraternellement à vous,

Tunis, le 20 mars 2007

 

Chawki Tabib

 

 

 

Mon parcours …

 

Chawki TABIB

11 Avenue Habib Thameur, Tunis

Fax : (216) 71 339 536

Tel  : (216) 98 327 918

chawkitabib@yahoo.fr

 

Etat civil :

Né le 28/12/1963 à Sbeitla – Tunisie –. Marié un enfant.

 

 

Formation :

– Licence en Droit de la faculté de Droit et des Sciences Politiques de Tunis.

– Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA).

– Master en sciences politiques, Mémoire: Avocats et politique en Tunisie.

 

 

Expérience professionnelle :

– Journaliste professionnel au quotidien « La Presse Soir » puis « Essahafa » de 1988 à 1992.

– Secrétaire Général de la Fédération tunisienne des Jeunesses Musicales de 1989 à 1993. .

– Membre du Bureau de la Fédération Internationale des Jeunesses Musicales (Bruxelles) de 1991 à 1993.

– Avocat depuis mars 1992.

 

 

Activités professionnelles et syndicales :

– Membre de la ligue tunisienne de défense des Droits de l’homme.

– Membre élu du bureau de l’Association Tunisienne des Jeunes Avocats (ATJA) de 1995 à 1997.

– Président de l’ATJA de 1997 à 2000.

– Réélu Président de l’ATJA, février 2000.

– Président fondateur de l’Organisation arabe des Jeunes Avocats depuis mars 2000. Président d’honneur depuis 2004.

– Membre du Conseil National de l’Ordre depuis juin 2004.

– Vice président et membre fondateur de l’Alliance démocratique maghrébine.

– Membre fondateur du centre de Tunis pour l’indépendance de la Justice et du Barreau.

 

 

Publications :

– Les délits de presse dans le droit tunisien.

– Le travail des mineurs au regard du droit tunisien.

– Avocat et droits de l’homme dans le monde arabe.

– Quelles sont les influences des événements du 11 septembre 2001 sur les législations arabes.

– Avocats et politique en Tunisie – Etude empirique

 

 

Récompenses :

– Prix de l’Association des Journalistes tunisiens (AJT) du meilleur article en 1990.

– Prix du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) du meilleur article décerné en 1991.  


Mouwaten, la tunisphère me rend jaloux de Bourguiba

 
– Bonjour Mouwaten – Bonjour – J’ai une question à vous poser en tant que bloggueur – Je vous écoute – Pourquoi il y a beaucoup de posts tunisiens qui parlent de Bourguiba et la plupart d’entre eux il en parlent d’une manière très positive ? – C’est parce que c’est un grand homme qui a beaucoup fait pour notre pays. Et je pense que son seul défaut, c’est qu’il n’a pas su céder le pouvoir avant d’être incapable de gouverner correctement. – Moi aussi, j’ai fait beaucoup de choses pour la Tunisie. – Je ne le nie pas, et beaucoup de Tunisiens n’osent pas le nier. Mais ces dernières années c’est plutôt les aspects négatifs qui emportent. – Comme quoi ? – Le despotisme, le comportement des membres de votre famille et de votre belle famille. – Mais c’était le cas pour Bourguiba aussi. – C’est vrai, et d’ailleurs les Tunisiens étaient très critiques aussi envers les proches de Bourguiba à l’époque. Mais vos proches ont dépassé les limites, et ils ne le cachent même pas. – Arrêtez de parler de ma famille, je ne suis pas responsable d’eux. Et les lois sont là pour sanctionner ceux qui ne les respectent pas. – C’est beau mais c’est loin d’être la réalité. D’ailleurs, les Tunisiens se demandent parfois si vous êtes au courant de ce qui se passe. – Revenons à ma question principale et arrêtez de me parler de ma famille à chaque fois que je discute avec vous. Pourquoi Bourguiba est plus aimé que moi. – C’est parce qu’il savait parler au peuple. Et il utilisait un langage simple lorsqu’il s’adresse aux citoyens. Donc ils le comprennent. Ce ne pas le cas de vos discours. Personnellement je décroche rapidement en vous écoutant. – Mais pourquoi les Tunisiens qui étaient critiques envers Bourguiba quand il était au pouvoir sont maintenant admirateurs de son personnage quand c’est moi qui gouverne. – C’est parce vous n’êtes pas meilleur et même très loin de son niveau. Au début on vous a cru et suivi parce que vous apportiez un nouveau souffle et beaucoup d’espoir. Mais plus maintenant. – Que faire. – Laisser le peuple s’exprimer et surtout l’écouter. Il vous dira ce qu’il souhaite et ce qu’il faut faire. Et vous aurez la reconnaissance, comme Bourguiba ou même plus. Parce que vous seriez le premier à le faire dans notre pays. – Mouwaten, tu m’énerves. – Désolé. Mais s’il vous plaît dites à l’ATI de nous lâcher un peu et de consacrer ses moyens et son énergie à améliorer ses services. (Source : le blog de « Mouwaten tounsi », le 7 avril 2007 à 02:11 PM CDT) Lien : http://mouwatentounsi.blogspot.com/2007/04/mouwaten-la-tunisphre-me-rend-jaloux-de.html


L’élite Tunisienne à Paris 1931. Photo inédite de Bourguiba & Co..

Cliquez sur ce lien : http://halima-se-marie-demain.blogspot.com/2007/02/lelite-paris-1931.html

(Source : le blog de Mr. BIEN, le 11 février 2007)

 


A propos du port du voile en Tunisie…

Ignorance, quand tu nous tiens!

Par Foued Zaouche « Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru.., Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ? » (Coran) Tout le monde peut constater la recrudescence du phénomène du voile qui prend de l’ampleur dans les rues, dans les marchés, dans les campagnes et le plus grave, dans les universités dont on aurait voulu qu’elles soient les temples du savoir et de la connaissance. C’est le résultat d’un intégrisme rampant et insidieux qui est en train de faire son chemin au sein de notre société et qui peut jeter à bas cinquante années d’émancipations et de combats de libérations pour la femme tunisienne et pour la Tunisie dans son ensemble. Le voile est la marque de fabrique d’une idéologie politique connue, qu’on voit à l’œuvre dans d’autres pays et qui contient les germes de la division et de la discorde pour notre nation et qui peut anéantir tous nos efforts pour bâtir un pays moderne. Pourquoi n’a-t-on pas su résister à ce phénomène que certains cherchent à relativiser et qui est pourtant le signe redoutable d’une emprise sur les esprits, néfaste et extrêmement dangereuse pour l’unité de notre nation, car qui peut imaginer que ceux qui inspirent ces attitudes vont s’arrêter en si bon chemin ? Pour avoir osé poser quelques questions au sujet du voile à celles qui le portaient, les réponses que j’ai obtenues m’ont étonné par leur candeur et leur naïveté car il ne m’est pas permis de douter de la sincérité des attitudes. L’une dit qu’en tant que croyante, c’est une obligation, l’autre affirme que c’est pour gagner sa place au Paradis, encore une autre par solidarité envers la femme palestinienne et irakienne et qu’il fait partie de son identité arabo-musulmane… Que répondre à cela ? Qu’on vous ment, qu’on vous conditionne, qu’on vous utilise au profit d’une idéologie qui ne cherche qu’à faire parler d’elle et qui n’existe dans notre pays que depuis une trentaine d’années. Est-ce que ces femmes qui se voilent se croiraient plus croyantes et plus méritantes que celles qui ne se voilent pas ? Quelle prétention, et l’Islam dénonce ces attitudes ostentatoires. J’ai écrit divers articles à ce sujet et à chaque fois, j’ai tenté d’aborder ce thème avec la conviction profonde que Dieu est dans les cœurs et non dans les apparences et que le port du voile n’est qu’une stratégie politique pour assujettir les consciences. La preuve en est que le voile qu’on exhibe ne date que d’une trentaine d’années avec la montée de l’islamisme politique. On commence par instaurer le port du voile qui peut sembler anodin, mais on oblige les consciences à prendre leurs repères civils dans le religieux. La manière de s’habiller, puis de se comporter… Et qui est la référence ? Qui possède la connaissance ? Ce sont les religieux qui deviennent alors les maîtres de ce qui se fait et de ce qui ne se fait pas, de ce qui se dit et de ce qui ne se dit pas. Ils se revêtent de l’habit infaillible des saints hommes et deviennent la référence en tout. Voici la porte ouverte à toutes les tartufferies! L’Islam est la religion de l’intelligence et du dépassement, l’Islam nous encourage à nous améliorer et à nous dépasser et n’aime pas les interdictions : « nulle contrainte en religion ». Pour celui qui a étudié l’histoire, peut-il croire sincèrement qu’après plus de quatorze siècles d’Islam, l’homme arabe se distingue aujourd’hui par une supériorité particulière ? Il ne se différencie pas des autres peuples qui ont connu, chacun à leur tour, leur heure de gloire. La civilisation islamique a connu son apogée au même titre que les autres civilisations et il ne faut pas entretenir le mythe enfantin que la civilisation arabo-musulmane a été supérieure à l’égyptienne, à la mésopotamienne, à la chinoise, à l’hindoue, à la grecque, à la romaine etc… Il est complètement aberrant de s’enfermer dans un passé, même glorieux, dont on tire ses seules références en oubliant le présent et en oubliant par exemple que le Monde arabo-musulman est absent à l’heure actuelle de la création scientifique et qu’il n’est dépositaire que d’une infime partie des brevets scientifiques qui font le progrès de l’humanité. Nous ne sommes que des usagers et non des créateurs. Où en est notre science, notre recherche fondamentale, notre médecine ? Voilà ce qui a fait en son temps la grandeur de la civilisation arabe, voilà la seule réalité qui compte ! Ces questions, il faut les poser à ces barbus enturbannés avec leur incroyable suffisance et leur aplomb incompréhensible quand on les entend affirmer que nous sommes les meilleurs, que nous disposons de la seule vérité et que tous les autres sont dans l’erreur et sont des mécréants dont la place est en enfer. Ignorance, quand tu nous tiens ! Je continue mon propos sur le voile et je me demande pourquoi Dieu a imposé le voile à la femme musulmane et non à la chrétienne, à la juive, à la chinoise ou à l’hindoue… Est-ce que ce serait pour la protéger de l’homme arabe, particulièrement obtus et brutal ? J’avais écrit un article que j’intitulais : «Il ne faut pas voiler la femme mais voiler le désir de l’homme», car il me semblait évident que le problème n’était pas la femme mais l’homme lui-même, qui ne sait pas maîtriser ses pulsions et considère la vison de la femme comme une cause de désordre public. J’avais écrit un autre article sur le même sujet que j’avais intitulé : «Pour un statut de mineure, désiré et revendiqué » à propos de ces femmes qui acceptaient de perdre volontairement leurs droits juridiques et sociaux en portant le voile qui est une incitation de la Charia, régime juridique que prônent tous les islamistes, même modérés, comme s’il pouvait y en avoir des modérés ! Car c’est de cela qu’il s’agit, en portant le voile, la femme accepte son statut de mineure. La Tunisienne connaîtrait une régression sans pareille, elle qui dispose d’une égalité juridique et sociale presque parfaite avec l’homme si on exclut l’héritage qui trouvera, je l’espère, sa solution un jour prochain. Le savent-elles, ces universitaires qui choisissent de porter le voile ? Pour la femme algérienne, marocaine, égyptienne, et je ne parle pas des autres, les pauvres… Celles-ci n’ont rien à perdre car leur statut juridique est minimum mais pour la Tunisienne, c’est autre chose, car elle a conquis en cinquante années d’indépendance un statut unique dans le Monde arabe que les autres femmes lui envient. Croient-elles, ces jeunes Tunisiennes qui se voilent, profiter de tous leurs droits juridiques actuels si ceux qui leur inspirent leur comportement gouvernent un jour ce pays ? Ces gens nous ramèneraient aux temps des superstitions et de l’anarchie, un Moyen Age obscurantiste dont ils seraient les seuls à tirer profit. Ce serait le désordre et la faillite économique, surtout que nous n’avons aucun matelas de pétrodollars pour amortir le choc de cette catastrophe. Nous nous nourrissons de notre seule sueur, de notre ouverture et de notre tolérance aux autres. Chaque religion apporte sa vision du monde et de l’existence, et la grande nouveauté de l’Islam, unique dans l’histoire des religions, a été de libérer le fidèle de l’emprise d’un clergé et de laisser chaque être face à sa conscience et de faire que son seul juge reste le Dieu Clément et Miséricordieux. Chacun de nous est face à sa seule conscience, à sa seule raison, à sa seule intelligence, à sa seule foi et il n’est comptable que de ses propres actes. C’est une véritable révolution dont la modernité dépend de chacun de nous et qu’il nous faut mériter tous les jours par la vérité concrète de nos actes. Des Chrétiens, en leur temps, se sont inspirés de l’Islam et le Protestantisme de Luther reprend cette relation unique entre le croyant et son Dieu, hors de toute autre influence. De grâce, sachons garder la religion comme un espace de beauté et d’inspiration et ne la mêlons pas aux affaires des hommes et à leurs appétits de pouvoir. (Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1110 du 5 avril 2007)  

Un mal à circonscrire :

Le spectre de la violence plane sur le foot tunisien

Lotfi Ben Salah Le sommet de la 19ème journée du Championnat de Tunisie de Football, qui s’est déroulé à Sousse entre l’Etoile et l’Espérance, a de nouveauté, entaché d’actes et de faits condamnables qui font peser le spectre de la violence sur notre sport et qui menacent son image. Une réaction des autorités fédérales s’impose pour ramener le sport à ses justes proportions… La 19ème journée du Championnat de Tunisie de Football s’annonçait particulièrement enthousiasmante avec un sommet classique entre l’Etoile et l’Espérance qui devait se dérouler au stade de Sousse ; un match qui pouvait déterminer les ambitions des deux clubs dans la course pour le titre de champion. Une rencontre correcte La rencontre connut sur le plan purement sportif des rebondissements intéressants avec un but précoce pour l’Etoile qui sortit l’Espérance de sa coquille et joua sans calcul. Car seule la victoire pouvait arranger les affaires des deux équipes dans la mesure où elles ne pouvaient pas se permettre de laisser échapper le leader de la compétition, le Club Africain, dont la tâche paraissait plus facile avec la réception de l’Etoile Goulette Kram. On assista dès lors à de belles séquences de jeu et le niveau atteignit, par moments, certains sommets avec un football offensif de part et d’autre, ouvert et spectaculaire. La différence se fit par la suite sur de petits détails et les erreurs individuelles commises par les Espérantistes leur coûtèrent finalement cher. Même si le score grimpa à trois à zéro, les joueurs des deux camps restèrent, tout au long du match, très corrects, et, adoptèrent une attitude fair-play qui tranchait radicalement avec ce qui s’est produit sur les gradins et sur ce qui s’est passé sur le banc étoilé, où Faouzi Benzarti s’est mis, encore une fois, malheureusement en évidence. Le terrain envahi En fait, le coup d’envoi des dépassements se produisit lorsqu’un supporter étoilé, certainement dans un état second, sauta les barrières pour traverser tout le terrain pour aller se jeter dans les bras du gardien de son équipe, Aymen Mathlouthi, avant d’être agrippé par les forces de sécurité. Là les joueurs étoilés se précipitèrent pour entourer le supporter coupable et tenter de le protéger, ou du moins faire en sorte qu’il ne soit pas emmené. Du coup, les nerfs sautèrent du côté du public « Sang et Or »,venu en grand nombre soutenir son équipe, et cinq ou six d’entre eux, dans un élan hystérique, sautèrent le Rubicon et suivirent l’exemple d’en face, donnant du fil à retordre aux forces de sécurité. Là aussi, les joueurs espérantistes imitèrent leurs collègues étoilés pour tenter de protéger leurs fans. Ce qui est déplorable, c’est que si les responsables des supporters, de part et d’autre, essayèrent de calmer leurs protégés, ils furent souvent débordés et s’avérèrent impuissants à contenir ces débordements. Sur ce plan, un grand effort d’éducation doit être réalisé en direction des supporters pour les amener à avoir un comportement plus sportif et à respecter les règles du sport et du jeu. Car le football et le sport d’une manière générale doit demeurer avant tout une activité purement ludique. Benzarti, le récidiviste Par contre, ce qui dérange le plus les véritables sportifs et les puristes, c’est que, de nouveau, celui qui est censé être un éducateur et avoir, par conséquent, un comportement digne de sa fonction, à savoir Faouzi Benzarti, s’est illustré une nouvelle fois de la pire des manières. En effet, et alors que son équipe menait tranquillement au score, il se rua sur le quatrième arbitre, tentant de l’agresser. Il ne fut arrêté qu’au prix d’efforts surhumains de la part de ses dirigeants. On n’imagine pas une seconde ce que le coach étoilé aurait pu faire si jamais c’était son équipe qui était menée au score… En tous cas , l’arbitre espagnol du match a fait son devoir en mettant noir sur blanc, sur la feuille du match, que Faouzi Benzarti a été coupable de tentative d’agression sur la personne du quatrième arbitre. Maintenant, il reste à la Ligue nationale de Football professionnel d’assumer ses responsabilités et de prendre les décisions idoines que nécessite la circonstance. Dans l’espoir d’éloigner le spectre de la violence… (Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1110 du 5 avril 2007)  

Le cinéma tunisien est-il menacé par le piratage ?

Samia Ghachem Les salles de cinéma se vident, mais nos foyers sont remplis de DVD et de DIVX de films américains, français et même égyptiens et tunisiens. Achetés à un ou deux dinars l’unité, l’écrasante majorité des cinéphiles tunisiens ont pu constituer leur propre cinémathèque à la maison aux moindres frais. Seulement voilà, il faudra bien que quelqu’un paie la facture et il y a menace sur l’industrie cinématographique tunisienne. Du moins, selon certains producteurs et réalisateurs. Le parc des salles de cinéma s’est rétréci comme une peau de chagrin. Idem pour le nombre de professionnels exerçant dans le monde du 7ème Art, menaçant même d’extinction ce corps de métier. Pour ce qui est de la cinéphilie, il paraîtrait qu’elle aurait pris un autre visage, bifurquant par un raccourci, qui était autrefois celui de la vidéo, et qui est aujourd’hui celui de la DVD. Aujourd’hui, c’est le paradis pour elle. Avec un ou deux dinars, un cinéphile peut s’offrir les meilleurs films et les plus récents. Mieux encore, on propose même sur Internet de vous livrer à domicile (quel que soit l’endroit où vous habitez en Tunisie) un DVD à deux dinars ou un DVD de collection (c’est-à-dire avec l’affiche sur la pochette et imprimé sur le disque) pour trois dinars seulement. Face à cet état des choses, les professionnels du cinéma ne pavoisent pas et certains d’entre eux lancent une alerte rouge pour des états généraux du cinéma. L’un des premiers à tirer la sonnette d’alarme est Propaganda Productions, suite au piratage, deux semaines à peine après sa sortie dans les salles, de «VHS Kahloucha », de Néjib Belkadhi. Autant dire un coup de massue, une catastrophe, dont payera les frais une jeune équipe, qui s’est investie pendant trois ans dans cette œuvre belle et tonique et s’est même payé le luxe d’une campagne promotionnelle digne des plus grandes productions hollywoodiennes (toute proportions gardées cela va de soi), avant d’en offrir l’usufruits clés en main, aux as du piratage DVD dans nos murs. Pis, pour ce qu’il s’agit du dernier long-métrage de Nouri Bouzid, piraté bien avant qu’il ne sorte dans les salles. Un « Making-off » qui accuse du coup, encore plus, le contrepoids d’une industrie, autrement florissante, laquelle a trouvé son beurre dans l’absence d’une législation adéquate qui protègerait les droits d’auteur ; en l’occurrence ici, les droits des cinéastes tunisiens, contre une pratique -le piratage-, qui sévit dans le monde entier, mais à des proportions moindres, et avec un pourcentage qui n’a strictement rien à voir avec les nôtres. Dans le cas de figure, ici, si la France atteint les 20%, la Tunisie s’en tire avec un quasi 100%. A la pointe de la technologie, quand il s’agit d’exploiter, d’une manière peu catholique, un filon intarissable. Une poule aux œufs d’or, dont les dividendes n’iront pas à la rescousse d’une cinématographie, exsangue déjà, faute de moyens. Moncef Dhouib, avec sa « Télé arrive » notamment, ne s’en est pas mieux tiré, puisque, ô miracle ! il semble que les pirates soient devenus autrement admiratifs des films tunisiens, se faisant un point d’honneur à en « démocratiser » la vision, à travers le DVD, sans penser aux conséquences que cela implique, et à leurs désastreuses retombées, en terme de finances, autant pour les producteurs que pour les réalisateurs, qui n’en mènent pas large. La confiance règne, en somme, comme le soulignera Jilani Saâdi, dont le film : « La noce du loup », sortira bientôt dans les salles, à moins que le marché du DVD ne le court-circuite, lui ôtant toute chance de s’en tirer. Tout le monde n’est cependant pas du même avis. A commencer par M. Bouzid qui rappelle que les cinéphiles pirates ne seraient de toutes façons pas allés voir son film au cinéma. En fait, il s’agit de spectateurs « en prime ». Amoureux du cinéma, ces gens-là (que nous n’appellerons pas pirates) adorent regarder les films chez eux, dans leur salon et n’iront pas en salles en dehors des JCC pour certains d’entre eux. Autrement dit, un film tunisien allait être regardé par 10.000 personnes en salles. Avec le piratage, il sera vu par 100.000 personnes. Mais si l’on suppose qu’il n’y avait pas de piratage, il n’y aurait en aucun cas 100.000 spectateurs en salles. C’est l’avis de réalisateurs tunisiens, tel Aly Abidi qui soupçonne de mauvaise foi quelques-uns de ses collègues qui cherchent à trouver, derrière le piratage, le prétexte de la désaffection du public pour les salles. Mais il n’y a pas que des professionnels tunisiens à penser que la question de la fréquentation des salles n’est pas sérieusement menacée par le piratage. Denis Olivennes, patron de la Fnac, s’est exprimé sur le même sujet par exemple dans un débat avec Jacques Attali dans un numéro du magazine français Nouvel Observateur du mois de mars. Le sujet était en rapport avec le téléchargement de musiques en lignes : «En France, en 2005, on a téléchargé de manière sauvage 1 milliard de fichiers musicaux, soit l’équivalent de 60 millions d’albums. Dans le même temps, les consommateurs ont acheté 100 millions d’albums en magasin. On n’en aurait pas vendu 160 sans le piratage. Disons 105 ou 110», a ainsi avoué Olivennes, qui dirige l’une des plus grandes chaînes de distribution européennes. Comment obtient-on un film pirate ? Comment opèrent ces messieurs-dames? Du téléchargement proprement dit, par le biais du caméscope, dans les salles de cinéma, ou encore, en se débrouillant une copie, subtilisée ou ayant atterri par le plus grand des hasards, dans les mains, loin d’être innocentes, de ceux qui se chargeront de ses destinées. Pas pour le meilleur. Mais cela veut dire qu’il y a également maldonne au sein de la profession même. De là à ce que le cinéaste, en phase de sortir un film, commence à regarder les membres de son équipe, en chiens de faïence, il n’y a qu’un pas, qui à ce rythme risque bientôt d’être franchi. Quoiqu’il en soit, le problème, c’est de traiter ce fléau, en amont et en aval, pour que cette pratique, devenue courante, ne perdure pas. Faute d’être totalement jugulée, il importe d’essayer de trouver les gardes-fous susceptibles de résoudre, même en partie, l’équation impossible. Comment faire front, alors qu’il existe, sur le grand Tunis déjà, quelque 34.000 points de vente et de duplication de DVD, dûment patentés ? 70.000, si l’on compte la totalité de ces points de vente dans tout le pays. Aussi bien Néjib Ayed, que Ahmed Bahaeddine Attia, ou encore Imed Marzouk, les trois producteurs présents lors de la rencontre se disent particulièrement choqués, et surtout comme désarmés, eu égard au fait que le piratage s’inscrit, ce faisant, dans la légalité. Dans la mesure où ces points de vente ont pignon sur rue, et que leur ouverture dépendrait uniquement de l’existence d’un cahier des charges, simple formalité, aussitôt expédiée, avec une quasi impossibilité de contrôle. En réalité, une loi existe, comme le rappellera un avocat de la place, spécialiste dans ce genre de litige, qui semble du reste sans issue. Parce que, dans le sillage des années 80, florissait déjà le marché de la vidéo en Tunisie, comme pour ce qui concernait le marché audio, à grand renfort de cassettes pirates, et parce que le piratage, à partir d’un moment, n’a plus concerné uniquement les créations internationales, à la demande des professionnels, une loi -celle de 1984- a été instituée, restant lettre morte, avant qu’elle ne soit confortée par celle de 1994, suite aux nombreux dépassements en la matière, dont notamment le piratage de la « Nùba », pour ne citer qu’un cas, qui est loin d’être un cas unique. Sauf que cette loi, qui vise à protéger les droits d’auteurs, du point de vue de la faisabilité, s’avère être dépourvue de l’essentiel. D’autant qu’il n’y a pas de loi qui protège expressément la propriété des œuvres cinématographiques. La législation qui existe n’entraîne pas de pénalité conséquente, puisque l’amende (entre 500 et 5.000 dinars), même si elle est appliquée, n’a jamais dépassé les 500 dinars. Et encore ! Quand on sait qu’en France par exemple, c’est un délit qui entraîne, s’il y a preuve, une peine de prison ferme (2 à 5 années), même si cela n’est pas le but recherché, cela montre une conscience de l’importance de l’enjeu, et le respect de toute création artistique. Mais il faudrait établir les preuves. Un juge doit prouver des liens entre la chute du nombre d’entrées dans les salles et l’opération de piratage de l’œuvre, ce qui est loin d’être évident ; sans compter la lenteur et la lourdeur des démarches administratives, qui font qu’entre temps, la carrière commerciale du film est déjà entrée dans l’Histoire. Encore faut-il que les professionnels du cinéma eux-mêmes soient convaincus de ce lien entre chute de fréquentation des salles et croissance du piratage de films. Il y a autre chose aussi. Dans le texte de loi, il n’y a pas d’intervention préalable, et la possibilité, pour une police administrative, de fermer la boutique du vendeur, dés qu’il est pris sur le fait, en attendant de statuer sur son sort. Donc, la faiblesse réside dans le cadre juridique, même si des pays, extrêmement protégés dans ce sens, n’ont pas pu enrayer définitivement cette pratique, qui n’a rien de citoyenne. Quand les vidéo-clubs ont essaimé partout dans le pays, ce n’était pas pour enraciner la culture cinématographique chez le peuple, mais pour des raisons socialisantes. Pour ce qui est du piratage DVD, s’il est vrai que l’on peut considérer le fait que les Tunisiens s’intéressent de plus en plus au cinéma, et qui plus est à leur propre cinéma, d’autant que cela leur coûte trois fois rien, cet engouement ne les ramène pas vers les salles, tristement désertées, comme c’est le cas en France par exemple, où le marché du DVD booste, paradoxalement, les entrées en salles. Bien au contraire… Et là, il ne faut surtout pas voir un lien de cause à effet, puisque les salles ont été désertées il y a bien longtemps ; et pas pour cette raison-là. Alors, faire comme Nouri Bouzid et afficher « profil bas », faute d’avoir un autre choix ; chercher à trouver un compromis, avec ce qu’il faut bien appeler les nouveaux « diffuseurs de films » (la nature ayant horreur du vide), à travers les instances, ministère du Commerce ou autres, qui délivrent les patentes, histoire d’imposer une taxe, dont profiteraient les réalisateurs floués. Ou encore, dans le meilleur des mondes et dans le meilleur des cas, tenter de sensibiliser l’opinion publique de la gravité de l’enjeu pour la survie de leur cinématographie, en les appelant, tout au moins, à boycotter l’achat de DVD de films tunisiens. Parce que, comme le rappellera Ahmed Bahaeddine Attia, amer, bientôt les cinéastes tunisiens ne pourront plus faire des films qui les représenteront. Quel legs alors, pour les générations futures, dont les images seront phagocytées par d’autres images qui ne seront pas les leurs, écrasées et bientôt implosées de l’intérieur, par une représentation fausse et tronquée d’une hégémonie culturelle qui réduira leur identité en lambeaux ? Un avis que ne semblent pas partager tous les cinéastes. Le piratage nuit au cinéma, c’est peut-être valable ailleurs. Pour la Tunisie, le cinéma souffre de multiples autres problèmes et le piratage n’est finalement qu’un petit problème parmi tant d’autres. (Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1110 du 5 avril 2007)


De Gammoudi à Mellouli …..

Par Ibtissem Il y a presque 40 ans, un illustre inconnu piétinait de sa longue et solide foulée la piste du stade olympique de Mexico ; pour ceux qui avaient vu cet événement à la télé française, les animateurs sportifs s’écrièrent «mais qui c’est celui-là, il sort d’où ? Attendez que je lise son numéro, ah c’est un Tunisien, il s’appelle Ga, Gamado’’, non Gammoudi, lui rétorque son voisin en précisant que c’est un militaire … formé dans l’armée française ! Authentique et cette médaille d’or mettait ce petit pays en lumière ; on raconte qu’on n’avait pas ce jour là l’hymne tunisien et tutti quanti. Et depuis des lustres et malgré nos déboires footballistiques, nos jeunes progressent ; ils sont même classés 2ème à la star ac Liban ! Au fond de l’Australie, un jeune ose s’attaquer à un sport réservé aux pays développés et récolte médaille sur médaille et j’avoue que je suis fière de ce jeune tout en déplorant, comme l’a fait l’excellente commentatrice de dimanche magazine de la presse, qu’autour de ce succès on n’ait pas fait du tapage… Allez messieurs, réveillez-vous et faites honneur à nos jeunes et leurs talents, ce sont nos puits de pétrole, et eux, ils sont inépuisables et inventifs. Et quand le drapeau tunisien flotte dans le ciel australien au son de l’hymne national, ça vaut toutes les missions commerciales et diplomatiques par l’impact de ce succès ! Car -et là, nos amis américains et asiatiques- on vend un pays par ce qu’il produit et aussi par ce que font ses enfants et leur image de marque, car un pays qui produit des Hmam, des Mellouli, des Maroua -et j’en oublie- n’est pas si mauvais que ça, n’en déplaise à certains. Alors messieurs les journalistes, faites à ce jeune Mellouli l’accueil qu’il mérite et la place qu’il mérite dans vos journaux et vos cœurs, car même s’il n’est que 4ème au 400m, il est juste derrière les plus grands, et mieux vaut être le dernier des meilleurs que le premier des derniers …. (Source : webmanagercenter.com (Portail des entreprises – Tunis), le  7 avril 2007 à 05h31) Lien : http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=27273  

La convertibilité totale du dinar est possible mais n’est pas nécessaire

Par Abou sarra Pure coïncidence, hasard du calendrier ou simple mimétisme, plusieurs institutions et associations ont consacré, cette année, leurs traditionnels forums annuels à une question de brûlante actualité, la convertibilité totale du dinar. L’Association d’amitié tuniso-française et l’Amen Bank ont choisi, la dernière semaine du mois de mars 2007, pour débattre de cette question. La convertibilité totale du dinar tunisien, qui implique la liberté pour tout détenteur de dinars de les convertir en n’importe quelle devise étrangère dans la quantité qu’il veut, où il veut et quand il veut sans être soumis à aucune réglementation de change, est officiellement prévue pour 2009, au plus tard pour 2011. Elle est retenue comme un objectif stratégique en Tunisie et est consignée dans le programme présidentiel «pour la Tunisie de demain» 2004-2009. Au quotidien, cette convertibilité est instituée de fait. Autrement dit, la convertibilité totale est déjà une réalité pour tous les acteurs, c’est-à-dire pour les entreprises. Premières concernées, les entreprises, fortes de la convertibilité courante sont libres de transférer des devises à l’étranger et d’en rapatrier en toute liberté. Concrètement, la convertibilité courante du dinar, en vigueur, depuis 1993, n’est ni limitée ni totale. Elle se place à mi-chemin entre ces deux paliers. Elle constitue une étape sur la voie de la convertibilité totale du dinar. D’abord, parce qu’elle est courante et concerne les affaires courantes «définies par le FMI comme les paiements qui n’ont pas pour objet les transferts de capitaux, c’est-à-dire les transactions liées au commerce extérieur (import-export, assistance technique, frais de voyage, représentations commerciales). Ensuite parce que cette convertibilité courante va au delà de simples opérations de commerce extérieur et touchent une partie des opérations en capital. Il s’agit notamment de la transférabilité illimitée et libre, non pas seulement des investissements, mais du capital au titre des investissements étrangers et de l’autorisation donnée aux opérations tunisiens d’investir à l’étranger dans des opérations liées à leurs activités. Idem pour les particuliers, ils sont désormais, autorisés, depuis 2007, à disposer, annuellement, à l’étranger de montants substantiels en devises lors de séjours à l’étranger à des fins diverses (études, soins, tourisme, affaires…). L’allocation touristique est fixée à elle seule à 4 mille dinars par an et par personne. En clair, toutes les parties concernées sont servies à la carte et ne voient pas du tout l’urgence de passer à la convertibilité totale de la monnaie tunisienne. Lors d’un forum organisé, à Tunis, il y a quelques années, sur la convertibilité du dinar, Alain Cotta, économiste universitaire (Paris Dauphine), déclarait que la convertibilité totale du dinar est peut-être possible mais elle n’est pas absolument nécessaire. Il ajoutait que «si une telle décision était prise, elle serait une faute politique, économique et financière», faisant remarquer que «les taux de croissance élevés recherchés à travers cette convertibilité totale risquent de se traduire par l’émergence de nouvelles inégalités et de nouvelles tensions sociales». M. Cotta estime que la convertibilité courante convient parfaitement au degré de développement atteint par la Tunisie dont le gouvernement doit concentrer ses efforts sur la mise en place d’un environnement toujours plus attractif pour les investisseurs étrangers et favoriser l’émergence d’une bourgeoisie nationale capable d’impulser l’investissement et d’intégrer l’économie du pays dans l’économie de marché. Ce n’est pas du tout l’avis des bailleurs de fonds. Pour eux, la convertibilité totale du dinar est « irréversible». Elle vient couronner les réformes de tendance libérale engagées pour consacrer la transition à l’économie de marché et l’intégration dans la mondialisation. Certains bailleurs de fonds et partenaires de la Tunisie, encouragés par les performances accomplies par le pays, y ont vu une précieuse opportunité pour accélérer le développement de la TUnisie et réaliser des taux de croissance plus élevés. L’accélération du taux de croissance est ainsi vivement recommandée par les experts de la Banque mondiale. Ils y perçoivent une condition sine qua non pour que la Tunisie puisse, à court terme, éviter d’éventuelles tensions sociales et faire face, dans de meilleures conditions, aux fortes pressions qui seront exercées sur le marché de l’emploi et, à long terme, rejoindre, en l’an 2025, le peloton des pays à revenus intermédiaires de l’OCDE tels que la Corée du sud et le Portugal. Ces experts ont même estimé le taux de croissance requis pour la période 2005-2025 à 8,6%. Pour M. Jean-Michel Severino, Directeur Général de l’Agence française de développement, la convertibilité totale du dinar est une étape logique par rapport aux ambitions de la Tunisie d’ici l’échéance 2009. «Loin d’être le fruit de procédés techniques, a-t-il dit, la convertibilité totale de la monnaie tunisienne doit consacrer la bonne santé de l’économie tunisienne». Economistes, universitaires et bailleurs de fonds sont néanmoins unanimes pour souligner la crédibilité de la démarche avec laquelle la Tunisie pilote ce processus de libéralisation du dinar. Le plus visible dans ce processus de libéralisation, c’est de toute évidence la gradualité et l’étalement dans le temps des réformes qui se distinguent en plus par leur évolution des segments les plus faciles, les plus sécurisants vers les segments les moins contrôlables. Par-delà cette approche nuancée, l’enjeu consiste, désormais, en les mécanismes à mettre en place aux fins de s’y préparer d’abord et d’en tirer ultérieurement les meilleurs profits. Parmi les préalables cités par les participants à ces forums, figurent un système de change souple favorisant le flottement du dinar, l’amélioration de la productivité de l’économie nationale, le renforcement de la base de production, une gestion macroéconomique saine et durable, la promotion des investissements directs étrangers (IDE), la disponibilité d’un système bancaire et financier moderne et efficace et d’un matelas de devises pour amortir d’éventuelles crises. Au nombre des conditions à réunir également, M. Christian Boissieu, économiste – universitaire et président du Conseil d’analyse économique auprès du Premier ministre français, qui a animé un déjeuner-débat organisé sur cette question par l’Association d’amitié tuniso-française, a évoqué la nécessité de réaliser un taux de croissance soutenu et stable, de maîtriser l’inflation et le déficit budgétaire, facteurs dont la dégradation a provoqué, en 1997, une crise monétaire dans les pays du sud-est asiatique. Autres préalables développés par le conseiller du Premier ministre français, la mise en place d’un marché financier solide. Les banques sont appelées à réduire au maximum, d’ici à 2009, leurs créances douteuses, actuellement de l’ordre de 20% des engagements bancaires contre 24%, il y a deux ans. Last but not least, la Tunisie se doit, selon M. Boissieu, de développer au niveau national une expertise de détection précoce des signes de crise. «Car, avec la convertibilité totale, la Tunisie sera exposée à des attaques…, d’où l’enjeu de concevoir cette convertibilité dans le cadre d’une architecture financière régionale (euroméditerranéité) et de solliciter, à cette fin, des garanties de la part des institutions financières internationales. Il ne faut pas pour autant jubiler. Parce que, même si tous ces préalables et autres précautions précités sont pris, le zéro risque n’est pas toujours garanti. (Source : webmanagercenter.com (Portail des entreprises – Tunis), le 4 avril 2007 à 05h50) Lien : http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=27151  

Mémoire collective:

Avril 1921, M’Hamed Ali El Hammi à Berlin

Il n’avait pas plus que treize ans lors de la visite en Tunisie du grand réformiste et Uléma égyptien, le Cheikh Mohamed Abdou, pour la deuxième fois en 1903 et à peine dix-sept ans lors de la constitution du mouvement jeunes tunisiens par Ali Bach Hamba et ses compagnons en 1907. En effet, ce fut dans cette conjoncture d’éveil politique que M’hamed Ali, « Titou » pour les intimes, né vers 1890 à El Hamma de Gabès, où il avait vécu son enfance et sa tendre jeunesse. Dans l’obligation de quitter sa ville natale, après quelques années d’études à l’école primaire de la région, il vint s’installer dans la capitale, à la recherche d’un travail afin de subvenir à ses besoins. Il s’adonna à des petits travaux occasionnels dont notamment celui de portefaix au marché central appelé à l’époque « Fondouk El Ghalla » (« Fondouk » mot d’origine turque signifiant entrepôt et Ghalla signifiant en arabe fruits). Puis il fut employé par le consul d’Autriche en tant que chauffeur particulier. Mais son tempérament combatif, l’incita à quitter le pays en 1911 pour aller d’abord en Turquie, et s’engager dans l’armée, lors de la guerre italo – Turque. En 1921 il quitta la Turquie pour l’Allemagne et s’installa à Berlin. Il y avait été introduit par Anouar Pacha dont il était le chauffeur en Turquie. Anouar Pacha projetait de constituer une organisation révolutionnaire des musulmans d’orient. Mais, il fut assassiné en 1922. M’hamed Ali se retrouvant seul ne désarma pas pour autant. Il commença à prendre contact avec les multiples organisations politiques et syndicales à Berlin, ainsi qu’avec le « club oriental » qui réunissait des arabes de plusieurs pays et qui était dirigé par Chakib Arslan le militant pan-arabiste bien connu. Là il rencontrait des militants arabes voire des compatriotes tels que Mohamed Bach Hamba qui était un des membres actifs de cette organisation. Parallèlement, et étant avide d’instruction et de culture, il obtint une autorisation en vertu d’un décret ministériel en date du 16 avril 1921, aux fins de s’inscrire à l’université de Berlin en tant que sujet turc, où il put suivre des cours d’économie politique. En même temps, il travaillait dans une usine de voitures automobiles. Il vécut en plein la révolution spartkiste menée entre autres par Rosa Luxembourg, ainsi que l’occupation de la Rhur par les armées française et les mouvements ouvriers et les affrontements entre les sociaux-démocrates et les communistes pendant la République de Weimar. M’hamed Ali voulait puiser de toute connaissance et acquérir toute formation susceptible de l’aider à œuvrer pour l’intérêt de son pays et de la situation déplorable de laquelle il avait pris conscience très tôt. Tahar Haddad rapporte ses propos à ce sujet, dans son ouvrage « Les travailleurs tunisiens » où on peut lire : « J’ai voyagé en Allemagne en vue d’y poursuivre des études, et de combler le vide dans mes connaissances orientales, par des éléments utiles de la culture occidentale. Je me suis ainsi inscrit à l’université de Berlin, mais je ne savais pas quelle branche choisir, afin de mettre mes connaissances au service de mon pays et de mes compatriotes, utilement et à bon escient. J’ai du pour cela avoir recours à certains journaux tunisiens pour avoir une idée sur la situation déplorable du pays, par rapport à tous les secteurs vitaux, tant agricole, qu’économique, politique et financier. La science qui s’intéresse à l’étude de ces domaines c’est l’économie politique ». M’hamed Ali avait donc acquis une formation, tant sur le plan des connaissances que sur celui des contacts humains. A son retour définitif à Tunis, en 1924, il rejoignit un certain nombre d’intellectuels qui allaient le soutenir et l’encourager, dont notamment Tahar Haddad qui fut son bras droit, mais également Tahar Sfar, Mahmoud Bourguiba, Ahmed Dorii, Taoufik Madani et bien d’autres. Son action syndicale, fut bien évidemment matée par les autorités coloniales, cependant certains membres du Destour, pour des raisons déterminées, lui avaient fait faux-bond, lui collant à titre de prétexte, une étiquette de communiste. Quoi qu’il en soit, ce fut grâce à lui, que jaillit la première étincelle de la lutte ouvrière et furent jetés les jalons du syndicalisme tunisien. Ahmed YOUNES (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 8 avril 2007)


 
 La présence d’”émirs” étrangers confirmée

L’Armée Nationale Populaire dynamite le congrès du GSPC à Béjaïa

Par : L. Oubira “L’Araignée” ou “El Aïnkabout” est le sobriquet sous lequel est connu un terroriste d’Al-Qaïda tunisienne, actuellement pris avec l’un de ses acolytes dans “la toile” des militaires de l’AN en opération de ratissage depuis une quinzaine de jours dans les maquis d’El-Mardj Ouamane dans la commune d’Amizour. “L’Araignée” et son acolyte sont encerclés par les forces de l’armée dans une casemate où ils se sont retranchés après la grande offensive de l’armée contre eux dans la nuit de mercredi dernier. Les Patriotes et les gardes communaux qui secondaient les militaires dans leur opération de “nettoyage” des massifs forestiers des hauteurs d’Amizour ont été, apprend-on de sources sûres, libérés par les militaires pour que ces derniers mènent seuls l’opération avec succès sous la main du général de la Ve Région militaire en personne. La présence de “l’Araignée” dans les maquis d’El-Mardj Ouamane confirme ainsi la thèse que le GSPC a programmé vainement la tenue de son congrès dans la région pour sceller solennellement, encore une fois, son affiliation à l’organisation terroriste internationale d’Al-Qaïda. D’où d’ailleurs le sobriquet de ce terroriste tunisien dont la mission essentielle dans le Maghreb est de tisser la toile d’Al-Qaïda dans la région. Depuis le 31 août dernier, date marquant l’expiration officielle des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, les forces de l’ANP mènent d’importantes opérations de ratissage à Boumerdès, à Tizi ouzou, à Bouira et à Béjaïa en vue de traquer les terroristes du GSPC. Cette organisation criminelle, qui a annoncé son ralliement à Al-Qaïda en septembre dernier, puis son intégration dans Al-Qaïda au Maghreb a tenté de rassembler l’ensemble de ses troupes en vue de la tenue d’une rencontre dans les maquis de Béjaïa. L’offensive de l’ANP a permis de casser cette initiative à laquelle participent des “émirs” étrangers affiliés à l’organisation de Ben Laden. Ce qui expliquerait, selon d’autres sources sécuritaires, la multiplication des attentats à la bombe perpétrés contre les structures de sûreté et de gendarmerie et ce en vue de desserrer l’étau afin de pouvoir “sécuriser les maquis terroristes”. Jusqu’à hier, aucune information sur l’évolution de la situation de l’encerclement de “l’Araignée” n’a filtrée. Il faut rappeler que depuis le début de l’opération de ratissage de l’armée dans les maquis de la région, pas moins de dix-huit terroristes ont été éliminés, dont “l’émir” Soheib qui a été par ailleurs identifié. Par ailleurs, apprend-on de sources sûres, le lot de munitions récupérées par les militaires lors de leur opération de ratissage dans les maquis de cette région seraient des munitions égyptiennes après leur vérification. (Source : « Liberté » (Quotidien – Algérie), le 8 avril 2007) Lien : http://www.liberte-algerie.com/edit.php?id=75136

Soha Béchara, ex-militante libanaise, en butte à l’extrême droite suisse

GENÈVE CORRESPONDANCE Soha Béchara, 39 ans, est une figure emblématique de la résistance à l’occupation israélienne dans le Liban sud. Cette ex-militante communiste a été emprisonnée durant dix ans, sans jugement, dans la prison de Khiam, après avoir tenté d’assassiner, en novembre 1988, en pleine guerre, le général Antoine Lahad, chef de l’Armée du Liban sud (ALS), supplétive d’Israël. Mais, en Suisse, certains semblent ignorer la complexité de cet épisode de l’histoire libanaise. Depuis l’automne 2006, Soha Béchara, installée à Genève depuis six ans, est la cible d’une alliance réunissant islamophobes d’extrême droite, politiciens de l’UDC (droite nationaliste helvète) et des personnalités isolées de la communauté juive qui la qualifient de « terroriste » et de « criminelle avérée ». Le 20 mars, Soha Béchara a décidé de déposer une plainte pour calomnie auprès du parquet de Genève, contre le principal instigateur de cette campagne, Alain Jean-Mairet – un traducteur qui, sur son site Internet, réclame, entre autres, l’interdiction de l’islam en Suisse – et contre 26 autres personnes, dont trois députés de l’UDC. L’affaire a commencé en octobre 2006, après la diffusion par la Télévision suisse romande (TSR) d’un reportage de l’émission « Temps présent » intitulé « Soha, retour au pays du Hezbollah ». Soha Béchara en était le fil conducteur, ayant accepté de retourner à Beyrouth et au Liban sud après les bombardements israéliens, et de servir de « sésame » aux journalistes pour approcher le Hezbollah, un parti auquel elle n’a jamais appartenu mais qu’elle considère comme un « mouvement de résistance ». Un mois après, Alain Jean-Mairet menaçait la TSR d’une plainte collective, jugeant le reportage « tendancieux, transgressant les principes de véracité et de transparence » puisque guidé par Soha Béchara, « ex-terroriste libanaise (…) condamnée à dix ans d’emprisonnement » et « criminelle avérée capable de mentir et de tuer pour faire valoir des convictions politiques ». La plainte a été déposée en janvier auprès de l’Autorité d’examen des plaintes en matière de radiotélévision. Depuis, M. Jean-Mairet continue d’alimenter ses sites en allégations mensongères sur Soha Béchara. Par exemple, la prétendue participation de son époux, un élu écologiste genevois, au service d’ordre du Hezbollah, lors d’une manifestation à Berne pendant l’été 2006. Ces allégations ont traversé la frontière, reprises par le site d’extrême droite France-Echos. « J’ai compris qu’il s’agissait d’un réseau, explique Soha Béchara. Ces gens font du négationnisme. Ils ont mis en doute mon témoignage sur le camp de Khiam. C’est au nom de ceux qui y ont été exécutés et torturés que je dépose cette plainte. » Sera-t-elle reçue par le parquet de Genève ? Soha Béchara promet déjà que, en cas de refus, elle usera de son droit de recours. Agathe Duparc (Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 8 avril 2007)  


L’école sans le voile

 
Stéphanie Le Bars Tous les matins, Asmaa, élève de terminale S, retire son voile devant les grilles de son lycée, à Saint-Quentin, dans l’Aisne. « Comme ça, tout d’un coup, dans la rue, il faut que je « me déshabille », dit-elle. Psychologiquement, c’est très difficile. » En trois ans, l’adolescente a bien pensé jeter l’éponge. Mais elle vit sa situation comme un défi : « On a voulu me jeter dehors, je dois réussir et montrer que le voile n’est pas un signe de faiblesse. » A quelques semaines du bac, la jeune fille compte les jours. « Cette histoire a pourri mon adolescence », affirme-t-elle. Son statut de bonne élève ne l’a pas protégée « des rumeurs et des insultes » : « On a laissé entendre que mon père me payait pour que je le mette, que j’étais battue. » Elle a appris à vivre avec l’idée que « pour beaucoup, une fille voilée est forcément soumise et arriérée ». Il lui a fallu aussi accepter de n’être jamais crue lorsqu’elle parle de choix personnel. Asmaa avait 13 ans lorsque la loi interdisant le port du voile islamique à l’école a été votée. Pour les jeunes filles les plus attachées au voile, comme elle, ce texte a marqué un tournant. Injustice pour les unes, succès pour les autres : près de trois ans après son entrée en vigueur, à la rentrée qui a suivi, la loi du 15 mars 2004 a chamboulé la vie de certaines jeunes filles, mais apaisé la vie dans les collèges et les lycées. « Si le but de ce texte était de supprimer le voile à l’école, alors c’est effectivement un succès ; mais s’il s’agissait de défendre la laïcité, c’est plus discutable », commente Nora Rami, l’une des responsables du Comité 15 mars et libertés, mis en place pour aider les jeunes filles exclues, avec le soutien de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF). Sans illusions sur une hypothétique abrogation de la loi, l’UOIF devrait revenir sur le sujet au cours de son congrès annuel des 13, 14 et 15 avril. « Si l’on avait vraiment voulu « éduquer » les musulmans à la laïcité, poursuit la jeune femme, il fallait le faire dans l’institution, pas en les excluant. Environ 250 filles ont été exclues et 10 % d’entre elles ont été déscolarisées. Celles, minoritaires, qui portaient le voile sous la contrainte sont chez elles ou dans leur pays d’origine. » Fatma, 19 ans, inscrite en terminale ES au CNED, s’était préparée à enlever le voile durant l’été 2004. « Franchement j’étais prête, même si c’est plus facile à dire qu’à faire. J’ai cru qu’on aurait une phase d’adaptation, mais non, il fallait l’enlever direct. Cette attitude et le fait de me soumettre à une loi que je trouvais injuste m’ont finalement convaincue de le garder. » Elle l’assume donc, tout comme son léger maquillage qui fait rigoler ses copines plus orthodoxes. Elle a renoncé au BTS de commerce international qu’elle visait (formation en lycée) et, « face à toutes ces portes qui se ferment », envisage de partir à l’étranger, « peut-être en Tunisie ». Pour les responsables de collèges et de lycées, la loi constitue en revanche un indéniable succès. Fortement marqué par les tensions de l’année scolaire 2003, l’encadrement savoure « le calme », « l’apaisement » qui règnent désormais sur le front du « foulard islamique ». « Depuis trois ans, nous n’avons rencontré aucun problème, aucune tentative de jusqu’au-boutisme », témoigne Serge Blanchard, principal du collège Charles-Walsh de Thann, dans le Haut-Rhin, confronté à un « cas dur » à la rentrée 2004. « On a eu une retombée spectaculaire de tous les contentieux », affirme aussi Joseph Siméoni, professeur d’histoire-géographie et représentant départemental de la FSU dans le Haut-Rhin. Pour Jean-Louis Tétrel, proviseur du lycée Jean-Renoir à Bondy, en Seine-Saint-Denis, et partisan d’un « dialogue ferme » avec ses élèves, « la loi a empêché le pire : l’entrée des intégrismes et des contre-intégrismes dans l’école ». Aïcha T., elle, a pensé partir en Belgique. Mais elle a renoncé à quitter la France et sa famille. A 19 ans, elle prépare son bac S grâce au Centre national d’enseignement à distance (CNED) et bénéficie de cours de soutien par le biais d’associations musulmanes strasbourgeoises. Elle persiste à penser que cela valait la peine, même si ses projets ont été « chamboulés ». Elle voulait être infirmière : « Impossible avec le voile. » « Là, on vient de me proposer une formation d’assistante dentaire en alternance. Le patron est musulman. » Elle regrette aussi ses ami (e) s du lycée : « Moi, je ne traînais qu’avec des garçons. Maintenant, quand on se voit, on n’a plus les mêmes délires. J’aurais préféré rester avec tout le monde. » Mêmes regrets chez Sarra, 17 ans, inscrite en terminale ES par correspondance. « Cette situation nous oblige à nous retrouver entre nous (musulmans), et à travailler seuls ; c’est difficile. » La jeune fille s’est mise au footing, le seul sport praticable avec un voile. « Je comprends que le voile soit considéré comme un signe ostentatoire, dit-elle, mais est-ce que je forçais qui que ce soit à entrer dans ma religion ? » Joseph Siméoni, le représentant de la FSU, n’a pas en mémoire de cas d’élèves se félicitant ouvertement de l’adoption de cette loi. « La loi a apaisé les établissements, mais n’a pas généré un recul du port du voile à l’extérieur », note le professeur d’histoire-géographie. Selon lui, en Alsace, l’une des régions où le nombre de cas conflictuels fut le plus élevé, le nombre d’élèves arrivant voilées devant les établissements ne semble pas avoir diminué. Pour Nadia, une étudiante de 20 ans, se mettre en conformité avec la loi a été un « calvaire ». A la rentrée 2004, comme la plupart des lycéennes voilées, elle passe un « contrat » avec le proviseur de son lycée. « J’avais le droit de porter un fichu et une écharpe dans les couloirs, mais je devais les retirer en entrant en classe. Je serrais mes cheveux en chignon mais, malgré tout, je ne supportais pas d’être tête nue et que l’on voie mon cou ; ça me rendait malade. » Trois ans plus tard, elle se souvient des remarques de certains de ses professeurs ou de ses camarades. « Certains me disaient « tu ne veux pas être normale et l’enlever ce foulard ? » Mais c’est quoi la normalité ? Les filles qui montrent leur corps ? Le voile préserve la femme de la débauche dans un monde marqué par la prostitution, il est ancré en moi, il protège une part secrète de moi. Vous forcer à l’enlever c’est comme vous demander de venir en soutien-gorge à l’école. » Inscrite à l’université faute d’avoir pu suivre une formation scientifique dans une école spécialisée qui refusait le voile, Nadia préfère ne pas penser à l’avenir. Elle espère juste que « l’image des musulmans va s’arranger » et compte pour cela sur les convertis. « Ce n’est pas qu’on veuille conquérir la France, explique-t-elle sans ciller, mais quand le fils d’un président de la République sera converti à l’islam, les Français comprendront que les musulmans ne sont pas tous des Arabes. » Le ministre de l’éducation, Gilles de Robien, tire, lui, « un bilan globalement positif » de la loi, « mise en oeuvre sans difficulté ». Le ministère fait valoir qu’au cours de l’année scolaire 2003-2004, environ 1 500 élèves manifestaient ostensiblement une appartenance religieuse. A la rentrée 2004, seuls 639 cas ont été recensés, dont « 550 ont trouvé une solution par le dialogue ». A la rentrée suivante, un seul cas d’exclusion a été signalé. Et en septembre 2006, l’administration n’a été confrontée qu’aux cas de « quatre lycéens sikhs qui se sont présentés avec un turban ». « La loi a donné des arguments aux parents pour résister aux pressions des groupes intégristes, insiste Serge Blanchard, le principal du collège Charles-Walsh de Thann. Certaines élèves disaient aux enseignants « tenez bon sur cette loi, sinon on sera obligées de mettre le voile ». » Pour Aïcha B., porter le foulard a toujours relevé d’un choix personnel. La jeune fille, âgée aujourd’hui de 23 ans, a été exclue de son établissement en 2004 après un conseil de discipline, alors qu’elle était inscrite en brevet technique de stylisme. Après avoir arrêté ses études pour conserver son voile, elle garde des enfants de gendarmes. Voile blanc et manteau noir sévères, Aïcha a bien des « regrets », mais si elle l’avait enlevé elle serait devenue « dépressive ou anorexique ». « Pour moi, le voile, c’est un engagement envers Dieu. Mes cheveux, mon corps, je les garde pour mon mari. » Son petit copain ne l’a toujours pas vue dévoilée. « Je ne vois toujours pas quel mal j’ai commis », dit-elle. Elève de 1re ES au lycée musulman de Lille, Fatima, 16 ans, n’a plus ce genre de soucis. Lorsqu’elle a pu s’inscrire au lycée Averroès, ouvert en 2003, la jeune Lilloise s’est sentie « soulagée ». « Seule chez moi, j’avais des lacunes, je n’étais pas aidée. Ici, les profs me considèrent comme une élève, pas comme une fille voilée, et respectent la dimension religieuse. » Parallèlement aux programmes de l’éducation nationale, le lycée propose des cours de religion et a libéré le vendredi après-midi pour la prière. « Je sais que c’était kamikaze de vouloir garder mon foulard, mais pour moi c’est un signe de soumission à Dieu. » Elle n’a pas encore renoncé à son projet de devenir secrétaire médicale. « Tout le monde me dit que j’aurai du mal avec mon foulard, mais il faut persévérer. Même si je l’enlevais, je serais toujours discriminée, en tant que femme et en tant que Maghrébine. Autant le garder ! » Source : Le Monde, Quotidien – France , le 8 avril 2007


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