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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2237 du 07.07.2006
Tunisie Verte: Communiqué de presse Bakchich.info: Ben Ali craint les pédalos Tunisie, Réveille-toi: “Solidarité d’un citoyen prisonnier avec un peuple prisonnier” Tunisie, Réveille-toi: “D’une remise de peine à l’autre Abdelkarim Harouni n’en peut mais Tunisie, Réveille-toi: A force d’obstination : Karim Harouni Nawaat: Pourquoi Acceptons-nous Cette Situation ? Liberté (Algérie): Révision constitutionnelle : la “piste” tunisienne Réalités: Le contrat de mariage en Tunisie jusqu’en 1956 de Nazli Hafsia Balha Boujadi : Les islamistes ont poignardé deux fois les anglais
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Le parti « TUNISIE VERTE »
Communiqué de presse :
Tunis le 6/07/2006
Le parti « TUNISIE VERTE » organise une consultation nationale au sujet de la pollution à SFAX due principalement à l’usine SIAPE installée depuis plus de 50 ans.
Le projet de TAPARURA financé en partie par le Gouvernement Belge et confié à une entreprise Belge « JAN DE NUL » et qui consiste à dépolluer et réhabiliter les plages de la ville de SFAX, ne peut être bénéfique sauf si l’Usine SIAPE est définitivement fermée ou déplacée.
Suite à nos contacts avec le président de l’association de l’environnement de SFAX, Mr Ahmed Zghal, nous publions les caractéristiques de cette pollution :
FLUOR : PLUS DE 249 FOIS LA NORME MONDIALE
PHOSPHORE : PLUS DE 12.240 FOIS LA NORME MONDIALE
FER : PLUS DE 16 FOIS LA NORME MONDIALE
CADMIUM : PLUS DE 620 FOIS LA NORME MONDIALE (MATIERE CANCERIGENE)
GAZ TOXIQUES DEGAGES : 280.000 TONNES PAR HEURE
PHOSPHOGYPSE : 660.000 TONNES ANNUELLEMENT
Nous attendons vos témoignages afin de publier un livre blanc sur la pollution à SFAX. Nous lançons un appel à toute la société civile Tunisienne, à tous les partis d’opposition et à toutes les associations d’environnement afin de se mobiliser autour du thème « HALTE A LA POLLUTION A SFAX APRES 50 ANS D’INDEPENDANCE »
Le coordinateur National de « TUNISIE VERTE »
Abdelkader Zitouni
Ben Ali craint les pédalos
par Tidiane de Loyola Ou comment des étudiants avinés ont affolé les gardes de la résidence du Président tunisien à Hammamet. La fin des études est toujours l’occasion de grandes fêtes, voire de beuveries organisées. Sans atteindre la dimension des « springbreak » américains, les étudiants français ont, en la matière, une certaine réputation à défendre. Et la dernière descente des jeunes diplômés d’une des plus grandes écoles de commerce française en Tunisie va faire date. En villégiature éthylique à Hammamet, « l’élite de la nation » a, comme de coutume, retourné l’hôtel où elle a élu domicile, fin juin et multiplié les soirées. Au sortir de l’une d’elles, sur le coup des six heures du matin, un fêtard, conquis par le spectacle qu’offre la baie de la douce Hammamet, se décide à aller faire un tour en pédalo. Courageusement, il décide de pousser son effort jusqu’au bout de la jetée. Une superbe demeure s’y trouve en effet, à laquelle un ponton permet d’accéder. Les cris des marins alentours n’y feront rien, tout comme les mises en gardes de ses compagnons de soirée, le vaillant pochtron pousse sa course au plus loin…jusqu’à ce qu’une étrange agitation gagne les alentours de la villa. Quelques garde postés s’embarquant sur un zodiac, rejoignent le pédalo et passablement énervés, l’arraisonnent. Un brin ignorant, ce futur jeune cadre dynamique n’a compris que trop tard qu’il se dirigeait tout droit vers l’une des résidences privées de Zine Ben Ali, alias « Bac moins 3 ». L’aviné aventurier a ainsi fait l’heureuse connaissance des hommes de main du président tunisien, qui l’ont prestement raccompagné à son hôtel. Et en ont profité pour salement enguirlander le propriétaire de l’établissement. Après l’affaire du yacht volé du Pédégé de la banque Lazare, aucun doute n’est permis, le régime de Tunis craint l’eau. De là à dire qu’il part à vau-l’eau…
(Source : le site Bakchich.info, le 3 juillet 2006) URL: http://www.bakchich.info/article.php3?id_article=110
“Solidarité d’un citoyen prisonnier avec un peuple prisonnier”
par Luiza Toscane De sa prison où il purge une longue peine, commencée il y a quinze ans, Abdelkarim Harouni a annoncé son intention de mener une grève de la faim de 10 jours du 4 au 14 juillet. En voici les raisons : A l’occasion de l’agression et du terrorisme perpétrés actuellement contre les Palestiniens, il entend ainsi protester contre : – l’agression terroriste des sionistes et la complicité américaine – l’hypocrisie mondiale – l’impuissance arabe Il tient a exprimer par sa grève sa solidarité avec le peuple palestinien isolé et sa moukaouama (résistance) légitime, son gouvernement élu et soutenir les ministres et les membres du conseil législatif ainsi que les membres des municipalités que l’ennemi sioniste a appréhendés et qui sont entrés en grève de faim . Il entend se joindre à ces derniers. Quant aux dates retenues pour sa grève, il les motive de la façon suivante : « le 04 Juillet est la fête nationale des Etats Unis d’Amérique qui entendent être le leadership du monde libre alors qu’ils sont complices des sionistes contre la liberté du peuple palestinien et contre son droit à la décider de son destin et de choisir son gouvernement. Le 14 juillet est la fête nationale française qui rappelle la révolution pour la justice, la liberté, la fraternité et les droits de l’homme et que le peuple français a lutté contre la colonisation nazie mais malheureusement aujourd’hui, le gouvernement français se tait envers un crime qui est un crime de guerre et contre l’humanité et non pas contre les Palestinien uniquement. Quant au mois de juillet : il y a vingt cinq ans, des islamistes étaient déjà incarcérés (et ce à partir du 17.07. 1981) et vingt cinq ans plus tard, il est lui-même toujours embastillé. ll ne s’agit que d’exprimer la “solidarité d’un citoyen prisonnier avec un peuple prisonnier ». Espérant n’avoir pas déformé son propos Luiza Toscane, 5 juillet 2006 (Source : « Tunisie, Réveille-toi », le 6 juillet 2006) URL: http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2243
D’une remise de peine à l’autre Abdelkarim Harouni n’en peut mais
En août 1992, Abdelkarim Harouni, ingénieur en génie civil, ex-secrétaire général de l’UGTE, se voyait infliger une peine d’emprisonnement à perpétuité par le tribunal militaire de Bouchoucha. Cette peine, il l’effectuera dans diverses prisons éloignées du domicile familial et dans un isolement quasi total [1], progressivement levé que dans une période récente. Abdelkarim Harouni, actuellement incarcéré à la prison du 9 avril [2], partage sa cellule avec Halim Kacem [3] et Abdallah Messaoudi. Dans l’intervalle, il a pu arracher au prix de luttes obstinées quelques droits fragiles à la correspondance, à la lecture, à la visite directe de ses parents, et au rapprochement d’avec sa famille qui vit au Kram, près de la capitale. En novembre 2002, à l’instar des autres condamnés à l’emprisonnement à perpétuité, Abdelkarim Harouni voit sa peine commuée en trente ans d’emprisonnement. En novembre 2005, il apprend qu’il bénéficie d’une réduction de peine équivalent à un tiers du restant de sa peine. Il envisage alors de sortir de prison le 2 juillet 2016. Enfin, le jeudi 2 mars dernier, il est informé qu’il bénéficie à nouveau d’une remise de peine de un tiers de la période qu’il lui reste à effectuer. Sa sortie devrait intervenir, selon ses calculs, le 26 janvier 2013… 26 janvier 2013, trop tard. Trop tard pour l’intéressé, trop tard pour les siens, trop tard pour toutes celles et ceux qui exigent sa libération immédiate et inconditionnelle et sa réhabilitation dans tous ses droits civiques, ainsi que la promulgation d’une loi d’amnistie générale. Luiza Toscane ——————————————————————————– [1] Human Rights Watch : Tunisie, l’isolement cellulaire prolongé de prisonniers politiques. Dix cas de prisonniers en isolement. Juillet 2004 [2] Pour lui écrire : Abdelkarim Ben Amor Harouni, n°2795. Prison civile de Tunis, Boulevard du 9 avril. Tunis, [3] Halim Atef Kacem, condamné à l’emprisonnement à perpétuité par le tribunal militaire de Bouchoucha en 1992. Ce détenu, asthmatique, a toutes les peines du monde à recevoir son traitement. (Source : « Tunisie, Réveille-toi », le 22 mars 2006) URL: http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2124
A force d’obstination : Karim Harouni
par Luiza Toscane Condamné en août 1992 à l’emprisonnement à perpétuité par le tribunal militaire de Bouchoucha [1], Karim Harouni, célibataire, ex-secrétaire générale de l’Union Générale Tunisienne des Etudiants (UGTE), a vu sa peine commuée en une peine d’emprisonnement de trente ans en novembre 2002. Karim Harouni a été ballotté de prison en prison du nord au sud du pays, exception faite de la prison civile de Tunis, pourtant la plus proche du domicile familial. C’est donc d’acharnement ciblé et pensé qu’il faut parler, consistant notamment à le maintenir en isolement quasiment pendant la totalité de sa détention [2], isolement maintenu depuis son arrivée à la prison de Sfax en avril 2003-même ses repas sont pris en isolement-, isolement entrecoupé seulement par les visites de sa famille, au demeurant fort courtes (un quart d’heure), voire raréfiées du fait de la distance et du coût de cette dernière. C’est grâce à son obstination et à celles des siens que Karim Harouni est parvenu dans la dernière période à arracher quelques acquis, mais à quel prix ! Il leur a fallu livrer bataille pour obtenir de lire quelques livres, droit finalement acquis pour quelques feuillets au bout de treize années de détention. Sa grève de la faim menée en novembre 2003, menée pour obtenir la levée de l’isolement, débouchera sur l’obtention d’un poste de télévision, au bout de treize annnées. Il obtiendra une première visite directe de ses parents le 20 décembre 2003, soit après onze ans de visite indirecte. Pour la seconde visite directe, il lui aura fallu patienter encore deux années, puisqu’il a pu voir ses parents pour une demi-heure le 25 décembre dernier [3]. En ce qui concerne son courrier, pour qu’il parvienne à ses destinataires dans un délai “normal”, il lui a fallu attendre la fin de l’année 2004… Quant à la levée de son isolement, elle relèvera d’autres batailles, collectives celles-là, incluant un puissant mouvement au niveau national et international. ——————————————————————————– [1] Sur les procès de 1992, se reporter à “Elmouhakamat elmouaraj”, Elmejless el ouatani lilhorriyat, 2002, www.cnlt98.org [2] Human Rights Watch, L’isolement cellulaire prolongé de prisonniers politiques, juillet 2004. [3] Que Human Rights Watch, qui a contribué à préciser ces informations, soit ici remercié. (Source : « Tunisie, Réveille-toi »m le 19 janvier 2005) URL: http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=1603
Pourquoi Acceptons-nous Cette Situation ?
Par Insolent
Les informations sur le comportement des familles du président et de sa femme se multiplient, il n’ya pas un jour ou on n’entend pas les dernières trouvailles de ces familles pléthoriques et de leurs agissements de voyous et de hors la loi protégés par un appareil d’état dont la seule mission semble être devenue la protection des voyous qui nous gouvernent et de leurs familles et l
La mère de leila Ben Ali, épouse du chef de l’état, qui confisque une villa d’étrangers à Carthage .. et l’état qui la paie 2 millions d’euros suite à l’intervention de hauts dignitaires français. Cette villa est à présent inoccupée.
Le Frère de leila Ben Ali qui extorque une villa sur les hauteurs de Sidi Bousaid à son propriétaire en toute impunité.
Leila ben Ali et son frère qui s’octroient un des meilleurs et derniers terrains sur les hauteurs de tunis, ce terrain fut initialement exproprié à ses propriétaires pour la construction du nouveau siège de la radio télévision tunisienne, projet abandonné et pourtant les propriétaires n’arriveront pas à retrouver l’usage de leur bien. Cette transaction fut accordée par les services du Ministère des biens de l’état.
Les services du gouvernement qui arrêtent la commercialisation des camionnettes Isuzu, le site de kairouan est complètement arrêté et 800 familles se trouvent sans ressources. Cette décision est prise sous l’influence du frère de Leila ben Ali pour avantager son commerce d’importation de matériels Ford.
Les services de douanes qui cautionnent à Tunis, La goulette , Sousse et autres et qui font que le commerce parallèle n’a jamais été aussi florissant en Tunisie. Les tunisiens ne comprennent pas que ce phénomène loin d’améliorer leur pouvoir d’achat , est en train en réalité de casser l’économie et la valeur ajoutée et l’emploi dans le pays.
Le dernier bateau, propriété d’un financier notoire français volé en Corse, et trouvé par les services d’Interpol dans le port de Sidi Bousaid sous la propriété du frère de Leila ben ali n’est que le dernier épisode connu de cette saga mafieuse de la famille du président et de sa femme.
Faux et usage de faux, extorsions, intimidations, trafics de tous genres, blanchiment d’argent , détournements de fonds, vols et complicité de vols, abus de pouvoir … sont le quotidien de ces familles de voyous qui nous gouvernent … et avec la complicité de tout l’appareil de l’état : Police, Justice, Finances, douanes et pouvoirs régionaux.
Jamais dans l’histoire de la Tunisie, la corruption n’a été aussi présente dans les comportements quotidiens de milliers de fonctionnaires … et les citoyens impuissants devant une corruption devenue système d’état.
Jamais dans l’histoire de la Tunisie, l’état ne s’est trouvé aussi complice et aussi mêlé aux agissements de voyous de la famille du président et de sa femme. Les services de l’état ne servent plus le peuple mais une bande de mafieux véreux et de leurs proches en complète opposition avec les lois en vigueur.
L’état est devenu un état voyou … aussi au regard du peuple tunisien qu’au regard des nations étrangères.
Pourquoi acceptons-nous cette situation ?
Pourquoi acceptons-nous d’être gouvernés par un Président pourri non légitime ? pourquoi acceptons-nous de voir tous les jours le visage de la laideur d’un président ’gominé’ et de sa femme doctoresse en droit ’des affaires’ ? Pourquoi acceptons-nous de subir les comportements de ces voyous incultes ? Pourquoi acceptons-nous d’être gouvernés par un gouvernement qui ne gouverne pas ? Pourquoi acceptons-nous les lois d’une administration incompétente, pourrie et non légitime ? Pourquoi acceptons-nous de n’entendre que les voix criardes, intéressées et malhonnêtes des serviteurs de ce régime pourri et illégitime ?
Je ne suis pas le seul à vouloir crier à la face de ces pourris mon indignation .. et à demander qu’une justice ’juste’ passe au peigne fin tout le mal qu’ils ont fait au pays pendant cette dernière décennie .. eux et leurs complices .. tous leurs complices ..
Est-ce que ce jour viendra ? …. Inchallah ?
(Source : nawaat.org, le 4 juillet 2006)
URL: http://www.nawaat.org/portail/article.php3?id_article=1054
Révision constitutionnelle : la “piste” tunisienne
Par : Mustapha Hammouche musthammouche@gmail.com Apparu comme une proposition du FLN, le projet d’amendement de la Constitution est désormais le projet du Président. Avec le soutien exprimé par les représentants des trois partis de l’alliance, la révision annoncée par le chef de l’État pour la fin de l’année devient inéluctable. Il faut croire que les Constitutions sont par nature des documents conjoncturels, puisque les arguments qui justifient leur révision n’ont pas évolué : pour chaque nouveau régime, l’ancien texte répondait aux exigences d’une période et ne concorde plus avec l’étape en cours. Le document conçu par la commission de révision constitutionnelle du FLN est éloquent au sujet des exigences du moment. En premier lieu, il dispose que si la limitation du nombre de mandats présidentiels “est perçue par certains comme étant une évolution importante qui permet l’alternance pacifique au pouvoir, il reste que d’autres estiment que les exigences de stabilité politique et institutionnelle, notamment dans les pays qui sont récemment sortis d’une crise multiforme, imposent de ne mettre aucun lien sur le renouvellement des mandats”. C’est pourtant cette “sortie de crise” qui autorise, aux yeux du Président, de revoir la Constitution de 1996. Celle-ci est née “dans un contexte de crise asphyxiante qui a failli détruire les bases de la République, une Constitution élaborée sous la pression de l’épreuve que le pays avait traversée”, ajoutant que l’objectif fondamental était la garantie de la stabilité de l’État, sa continuité et la mise en place de garde-fous à tous les niveaux pour pallier “toute dérive dangereuse…” En un mot, l’actuelle Constitution était un gage de stabilité en période de crise ; sa révision est motivée par le souci de stabilité de l’après-crise. Et puisque la crise est derrière nous, certains “garde-fous” deviennent inutiles. La première barrière contre “toute dérive dangereuse” à sauter sera celle qui fut prévue pour contrebalancer une hégémonie législative de l’intégrisme : le Conseil de la nation. Le président du Sénat disparaissant avec son institution, le président de l’Assemblée nationale qui, tout de même, survivra ne sera probablement plus le second personnage de l’État. Le document du FLN prévoit, en effet, qu’“en cas de vacance du poste de président de la République pour tout motif énoncé dans la Constitution, c’est au vice-président d’assumer la fonction de président de l’État (…)”. Au nom de la séparation “présidentialiste” de l’exécutif et du législatif. Et comme “il faut revoir la motion de censure énoncée dans l’actuelle Constitution” et “supprimer toute allusion à cette question dans la révision constitutionnelle prévue”, il ne restera aux élus du peuple que le vote du budget pour censurer l’exécutif. À supposer que la culture de l’obédience soit, d’ici là, dissipée. Le document en question a le mérite de la franchise : “Le pouvoir exécutif doit être concentré dans une seule main”, peut-on y lire, voulant certainement dire “entre les mains d’une seule personne”. La piste tracée par le FLN n’est pas sans rappeler l’inclination un jour avouée du Président pour le modèle tunisien. (Source : le journal « Liberté » (Algérie), le 6 juillet 2006)
Vient de paraître : Le contrat de mariage en Tunisie jusqu’en 1956 de Nazli Hafsia : La reconnaissance par la société d’une union entre deux êtres
Marie-Astrid de Galembert De quelque nationalité que nous soyons, nous pouvons être intéressés par ce livre, dans lequel recueils d’archives, versets du Coran et bribes de discours du leader Habib Bourguiba, sont articulés autour d’un même thème : le contrat de mariage en Tunisie. Les éditions Cartaginoiseries ont en effet publié récemment un nouvel ouvrage intitulé “ Le contrat de mariage en Tunisie jusqu’en 1956 ”, dans lequel la juriste Nazli Hafsia nous fait part de ses recherches à ce sujet. A méditer. Peut-être aurait-il été intéressant de corroborer ces apports historiques avec des questions actuelles liées à l’évolution du mariage…Ce n’était pas le but de cette publication sur “ Le contrat de mariage en Tunisie jusqu’en 1956 ”. En revanche, ce livre nous expose d’une manière historique, sociale et juridique richement étayée, les bases de notre contrat de mariage. Les nombreux extraits du Coran permettent d’illustrer un récit technique, en nous faisant réfléchir au contrat en lui-même, qui existe dans toute société, et ce à partir du référentiel religieux. Le lien entre le global social et l’union de deux êtres au sein de la société est explicitement fait et nous rappelle les visions de Bourdieu sur l’impact de l’homme en société et celui de la société dans sa socialisation. Le mariage n’est-il pas, en effet, un acte et un fait social ? Le contrat de mariage n’a t-il pas pour but la reconnaissance de la société d’une union entre deux êtres ? L’auteur nous explique que d’un côté l’évolution économique et politique se traduit sur le plan social et dans la cellule intime du couple, de l’autre, l’union du couple doit être reconnue et respectée au sein de la société. Une question se pose : comment et pourquoi sommes-nous arrivés à rendre juridique une union basée sur l’amour et les sentiments ? Là est tout l’intérêt du livre, car il nous pousse à des questionnements sur la nature d’une union connue de tous, sur la manière dont la vie publique sociale peut régir une vie privée, sur le lien qui existe curieusement entre la relation intime de deux êtres et l’entourage (famille, nation, monde, culture et religion) dans lequel ils vivent. Le concept de couple apparaît en Tunisie, en 1956, pour la première fois. L’égalité homme-femme dans ce duo est alors reconnue. Le mariage devient officiellement une alliance entre deux familles et une nouvelle fécondation qui va rejoindre la société. Ce nouveau cadre social, familial et culturel insuffle une manière de vivre et un code de conduite à respecter en privé et en public. Les archives retrouvées par l’auteur édictent ce qui suit : “ le contrat de mariage est un acte civil, contractuel, conclu par deux volontés libres et majeures, de sexe différent ”. Acte civil pour lequel le notaire, les témoins et les titulaires, signent un papier officiel, afin, rappelons-le, qu’il soit valide. Enfin, les questions sur la polygamie (pratiquement inexistante en Tunisie à l’époque), la dot (le rapport entre son montant et la place de la femme au sein de la société et de sa future famille), le divorce (femmes et hommes ont droit de demander le divorce, qu’il se fasse ou non à l’amiable) et le respect mutuel entre époux, sont amplement développés. Cela nous permet de nous renseigner sur les significations initiales de ces termes. Le mariage est présenté ici comme un contrat juridique où droits et devoirs sont clairement signifiés ; tel une Constitution qui régit un Etat politique, il régit l’Etat familial. Mais l’Amour, quant à lui, reste La condition, magnifique et tendre, que chacun souhaiterait satisfaire lors de son propre mariage, il est pourtant, sans règles, ni loi et pas uniquement en Tunisie … (Source : « Réalités » N° 1071 du 6 juillet 2006)
LES ISLAMISTES
ONT POIGNARDÉ DEUX FOIS LES ANGLAIS
BALHA BOUJADI
Aujourd’hui, les anglais se rappellent du chaos qui a frappé les pauvres gens qui prenait le métro ou le bus pour aller travailler ou étudier un jour printanier du mois de juillet.
Quatre jihadistes fanatiques, disciples de Abou Koutada ou Abou Hamza ou Abou Jahl, des barbus abrutis qui passaient leur temps à disserter sur les mécréants et les croisades, se sont armés par des ceintures de dynamite et ils se sont dirigé ver le champ de bataille contre les chrétiens, responsables, d’après eux, des tueries en Irak et en Palestine.
Leur champ de bataille était les stations de métro et des bus, leur mot de guerre est « Allah Akbar » et leur drapeau est noir, aussi noir que leur cœur et le futur qu’ils ont prédestiné aux centaines de milliers de braves musulmans qui ont choisi de vivre en Angleterre.
L’Angleterre qui, comme tous les pays démocrates, a ouvert largement ses portes et ses bras pour accueillir les exilés, les persécutés, les menacés, les chômeurs, les incompris, les artistes, les journalistes, les défenseurs des droits de l’homme… Ce pays qui a la plus vieille démocratie en Europe n’a pas imaginé qu’après toute cette générosité de sa part il sera poignardé dans le dos par les islamistes qui y ont trouvé un toit, un travail et beaucoup de liberté.
Je me rappelle que le 8 juillet 2005, le lendemain de l’attentat, j’étais à Bruxelles, et on nous a dit qu’à 11.00 du matin, il fallait se lever pour une minute de silence à la mémoire des victimes de Londres, partout en Belgique. L’image de cette minute de silence ne s’effacera jamais de ma mémoire. J’étais dans la rue, et à 11.00, tout a été paralysé pendant une minute, c’était émouvant. Moi qui venais du Tiers-monde, j’étais ébahi.
Tout a été paralysé, sauf, une silhouette qui passait avec sa barbe, son turban, son kami blanc et son insolence, il nous regardait d’un air moqueur et faisait des gestes impertinents.
Je me suis rappelé de cette silhouette quand j’ai lu qu’une enquête du journal londonien « The Independent » a affirmé que 0,5% des musulmans qui vivent en Grande Bretagne (un million et demi) affirment leur soutien inconditionnel a Al-Qaida, et qu’ils considèrent que les kamikazes londoniens sont des martyrs.
Pour moi, il s’agit là d’un deuxième poignard adressé aux dos des anglais. Ceux-ci pourraient considérer que les quatre poseurs de bombes étaient des fous et des délinquants, mais découvrir que 0,5% des musulmans d’Angleterre, soit 8.000 personnes applaudissait le massacre et ils étaient prêts à faire la même chose un jour. Là c’était vraiment insupportable.
Les pauvres anglais sont tellement « naïfs » qu’ils croyaient aux enquêtes et aux statistiques, car moi, pauvre ignare et amateur en politique, j’ai trouvé que cette enquête est trop optimiste. 0,5% seulement, c’est insignifiant, j’imagine personnellement qu’il serait mieux de dire 5% ou même 10%, soit 150.000 sympathisants de Al-Qaida, 150.000 bombes humaines qui terrorisent les démocrates anglais chez eux.
Après une année d’enquête, aucun musulman n’a été détenu ni appréhendé. Moi je dis Bravo à la démocratie, et j’ajouterai que c’est dommage que 150.000 abrutis vont secouer un régime aussi humaniste et aussi libre, pour se convertir, certainement un jour et pour se défendre, un régime raciste, discriminatoire et oppressif.
Voici l’œuvre des islamistes : des bombes, des abrutis, des fanatiques, des discours de haine, des guerres de civilisation… Non seulement ils ne sont pas démocrates mais ils sont les pires ennemis de la démocratie et de la liberté.
Ces valeurs que le monde libre a cultivées pendant des siècles se trouvent aujourd’hui confrontées à des drogués de spiritualité, à des assassins qui vivent dans un monde virtuel plein des anges et des angelettes.
BALHA BOUJADI, le 7 juillet 2006
balhaboujadi@yahoo.es
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