6 novembre 2010

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TUNISNEWS
10 Úme année, N° 3819 du 06.11.2010
archives : www.tunisnews.net 


FIDH: Condamnation de KhaledBen SaĂŻd – Une victoire contre l’impunitĂ© en Tunisie Reporters sans frontiĂšres: TUNISIE – Triste anniversaire pour la libertĂ© d’expression au pays de Ben Ali AISPP: Tortur de Taoufik Houimdi LibertĂ© et EquitĂ©: Salaheddine Aloui et son Ă©pouse en grĂšve de la faim LibertĂ© et EquitĂ©: La famille Nasri interdite de parloir – Agression de Tarek Soussi, militant des droits humains ATFD: le comitĂ© des Nations Unies contre les discriminations a l’egard des femmes inquiet ! Afef Bennaceur & Luiza Toscane: CommuniquĂ© Slim Bagga: 7 machin 2010 – Voila des infos a la place du discours Jamel Hani: Tunisie-Egypte. Nasser, Bourguiba et la main d’Eneramo

Biju: Martingale mauve


Condamnation de KhaledBen SaĂŻd Une victoire contre l’impunitĂ© en Tunisie

 

 


Reporters sans frontiĂšres TUNISIE – Triste anniversaire pour la libertĂ© d’expression au pays de Ben Ali


  06.11.2010

À la veille du 23e anniversaire de l’arrivĂ©e au pouvoir du prĂ©sident Zine el-Abidine Ben Ali, Reporters sans frontiĂšres rappelle la situation dramatique de la libertĂ© d’expression en Tunisie.

Prisonnier de conscience en danger

EmprisonnĂ© depuis le 15 juillet 2010 Ă  sa sortie de l’hĂŽpital Ferhat Hached de Sousse, oĂč il Ă©tait venu chercher les rĂ©sultats de ses examens mĂ©dicaux, le cameraman de la chaĂźne privĂ©e El Hiwar Ettounissi, Fahem Boukadous, entame aujourd’hui son 115e jour de dĂ©tention. Gravement asthmatique, le journaliste a commencĂ© une grĂšve de la faim illimitĂ©e depuis le 8 octobre dernier. Il refuse Ă©galement de prendre ses mĂ©dicaments.

Suite Ă  ses derniĂšres visites Ă  son mari, l’épouse du journaliste, Afef Bennaceur, faisait part Ă  Reporters sans frontiĂšres de sa prĂ©occupation quant Ă  la dĂ©gradation rapide de son Ă©tat de santĂ©. Sujet Ă  de violentes crises d’asthme, Fahem Boukadous a perdu plus de cinq kilos et continue d’ĂȘtre dĂ©tenu dans des conditions incompatibles avec sa maladie. Reporters sans frontiĂšres rappelle qu’agissant ainsi, le gouvernement tunisien viole les dispositions des Conventions de GenĂšve sur le droit des prisonniers et le Pacte international des droits civils et politiques, dont la Tunisie est signataire.

Afef Bennaceur est soumise Ă  un contrĂŽle policier quotidien et permanent. Dans la nuit du 18 au 19 juillet 2010, des inconnus ont tentĂ© de pĂ©nĂ©trer par effraction dans sa boutique. Le 27 octobre 2010, alors qu’elle revenait d’une rĂ©union avec des grĂ©vistes de l’enseignement secondaire, Afef a Ă©tĂ© frappĂ©e et insultĂ©e par des agents de la sĂ©curitĂ©, dans le ville de Gafsa, en plein jour (pour information :http://fr.rsf.org/tunisie-100eme-jour-de-detention-pour-22-10-2010,38645.html).

Internet sous contrĂŽle

L’oppression contre la libertĂ© d’expression est gĂ©nĂ©rale. Le pays de Zine el-Abidine Ben Ali est l’un des plus liberticides en ce qui concerne Internet. Les sites communautaires de partage et d’échange de donnĂ©es en ligne tels que Dailymotion, YouTube ou Facebook sont rĂ©guliĂšrement bloquĂ©s en raison de la publication de contenus critiquant la politique du prĂ©sident. Les e-mails de certains dĂ©fenseurs des droits de l’homme sont Ă©galement filtrĂ©s (pour information :http://fr.rsf.org/tunisie-un-blog-ferme-apres-la-24-10-2008,32226.html).

“Statut avancĂ©” contre recul des libertĂ©s ?

Reporters sans frontiĂšres rappelle son opposition aux nĂ©gociations en cours entre l’Union europĂ©enne et la RĂ©publique tunisienne, destinĂ©es Ă  octroyer Ă  la Tunisie un statut de partenaire avancĂ©, en l’absence de l’abrogation de l’amendement de l’article 61 bis du code pĂ©nal tunisien. Cette disposition, adoptĂ©e en juin 2010 par le Parlement tunisien, vise Ă  criminaliser “des personnes qui Ă©tablissent, de maniĂšre directe ou indirecte, des contacts avec des agents d’un Etat Ă©tranger, d’une institution ou d’une organisation Ă©trangĂšre dans le but de les inciter Ă  porter atteinte aux intĂ©rĂȘts vitaux de la Tunisie et Ă  sa sĂ©curitĂ© Ă©conomique”. Les personnes incriminĂ©es pourront ĂȘtre condamnĂ©es Ă  des peines allant de cinq Ă  douze ans de prison ferme (pour information :http://fr.rsf.org/tunisie-adoption-d-un-amendement-visant-a-17-06-2010,37759.html).

Rien ne saurait justifier la multiplication des entraves Ă  la libertĂ© d’expression dans le pays. Reporters sans frontiĂšres exige que Fahem Boukadous soit libĂ©rĂ© immĂ©diatement et que le contrĂŽle administratif dont Afef Bennaceur est l’objet cesse.

La Tunisie figure au 164e rang sur les 178 pays du classement mondial pour la libertĂ© de la presse de Reporters sans frontiĂšres pour l’annĂ©e 2010, chutant de 10 places depuis les Ă©lections prĂ©sidentielle et lĂ©gislatives du 25 octobre 2009 (pour information :http://fr.rsf.org/press-freedom-index-2010,1034.html).


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue El Djazira, Tunis Aispp.free@gmail.com Tunis, le 6 novembre 2010

Taoufik Houimdi, prisonnier d’opinion, est en butte depuis la premiĂšre semaine du mois de Ramadan (mi aoĂ»t), et jusqu’à aujourd’hui, Ă  la violence et la torture injustifiĂ©es, assorties d’interdiction de parloir, d’enchaĂźnement des pieds, de mise au cachot spĂ©cial pour sanctions, tandis que le directeur de la prison de Messaadine lui a montĂ© une affaire d’agression d’un autre prisonnier au moyen de faits et d’évĂ©nements inventĂ©s, et de faux tĂ©moignages contre lui. La famille de Houimdi n’a pas Ă©tĂ© autorisĂ©e Ă  lui rendre visite depuis un mois et demi et selon les dires du directeur, c’est le prisonnier qui aurait refusĂ© de voir sa famille. Parfois on dit Ă  la famille que leur fils refuse la visite de la famille pour protester contre le refus de demander le transfert souhaitĂ© ou qu’il refuse la visite parce qu’elle n’est pas directe, ce qui a eu pour effet de perturber sa famille qui craint pour son intĂ©gritĂ© du fait des chĂątiments rĂ©pĂ©tĂ©s. [
] La commission de contrĂŽle de la situation dans les prisons Le PrĂ©sident de l’Association Samir Dilou (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)

 

Liberté pour le Docteur Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation indépendante de droits humains 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Tunis, le 4 novembre 2010

Nouvelles des libertés en Tunisie


1)   Salaheddine Aloui et son Ă©pouse en grĂšve de la faim Jeudi 4 novembre 2010, Salaheddine Aloui, ex prisonnier politique, accompagnĂ© de son Ă©pouse, a jeĂ»nĂ© pour protester contre les mesures arbitraires prises Ă  son encontre en raison d’un jugement du tribunal  le condamnant au contrĂŽle administratif pour une durĂ©e de seize ans, le privant pendant toute cette pĂ©riode de son droit Ă  un emploi et Ă  la libre circulation, mettant la vie des membres de sa famille en danger. Salaheddine Aloui a dĂ©cidĂ© d’observer des journĂ©es de jeĂ»ne rĂ©pĂ©tĂ©es [
] Organisation LibertĂ© et EquitĂ© (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


Liberté pour le Docteur Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation indépendante de droits humains 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Tunis, le 4 novembre 2010

La famille Nasri interdite de parloir Agression de Tarek Soussi, militant des droits humains


Tarek Soussi, militant des droits humains, membre du comitĂ© directeur de l’AISPP, a Ă©tĂ© agressĂ© puis dĂ©tenu le 3 novembre 2010 Ă  la prison de Borj  Er Roumi aprĂšs qu’il y ait manifestĂ© sa solidaritĂ© avec monsieur Mohammed Nasri, pĂšre de Hassan Nasri, prisonnier d’opinion qui s’était vu interdire de rendre visite Ă  son fils en grĂšve de la faim. Lors de son arrivĂ©e Ă  la prison, monsieur Tarek Soussi a pris une photo de la famille du prisonnier d’opinion Hassan Nasri, qui faisait un sit-in de protestation contre l’interdiction de visite. Soudain, une groupe d’agents est sorti et un responsable de la prison lui a confisquĂ© son appareil photo et l’a poussĂ© Tarek Soussi si violemment qu’il est tombĂ© (Ce dernier ne marche qu’avec des bĂ©quilles). Puis il a poussĂ© la famille de monsieur Mohammed Nasri et les a violemment Ă©loignĂ©s, ensuite monsieur Soussi a Ă©tĂ© emmenĂ© et dĂ©tenu dans la prison. A l’arrivĂ©e de militants de droits de l’homme, comme messieurs Faouzi Sadkaoui, Khaled Boujemaa, Yassine Bejaoui, Mohammed Zyad Ben SaĂŻd et Mohammed Ali Ben AĂŻssa, en prĂ©sence d’agents de la brigade d’orientation de la garde de Bizerte, Monsieur Tarek Soussi a Ă©tĂ© relĂąchĂ©, une demi heure plus tard et il a dĂ» revenir le lendemain, soit aujourd’hui, rĂ©cupĂ©rer son appareil photos. [
]  (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


Association Tunisienne des femmes democrates

112, Avenue de la Liberté 1002 Tunis.  

Tél: (216)71 890 011 Fax: (216) 71 890 032  P (216) 22 953 782 Email : femmes_feministes@yahoo.fr

 

Tunis, le 2 novembre 2010

COMMUNIQUE

LE COMITE  DES NATIONS UNIES CONTRE LES DISCRIMINATIONS A L’EGARD DES FEMMES INQUIET !


 

Nous femmes de l’ATFD enregistrons avec satisfaction les recommandations et les observations adressĂ©es Ă  l’Etat tunisien par le ComitĂ© des N.U pour l’élimination de toutes les formes de discriminations Ă  l’égard des femmes et partageons avec lui ses principaux motifs d’inquiĂ©tudes sur :

§ Les rĂ©serves et la dĂ©claration d’interprĂ©tation gĂ©nĂ©rale qu’il juge incompatible avec le but et l’objet de la convention.

§ L’absence de disposition gĂ©nĂ©rale sur l’égalitĂ© homme/ femme dans la constitution ainsi que celle d’une dĂ©finition de la discrimination conforme Ă  la CDAW.

§ La persistance des lois discriminatoires en matiÚre pénale et de statut personnel.

§ Le manque de visibilitĂ© donnĂ©e Ă  la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination Ă  l’égard des femmes et Ă  son protocole.

§ Les restrictions des activitĂ©s des « ONG autonomes » dont les restrictions Ă  la libertĂ© d’expression, d’association et de rassemblement ainsi qu’à leur libertĂ© de mouvement.

§ Les arrestations et le harcĂšlement Ă  l’endroit d’ONG autonomes et de dĂ©fenseurs des droits de l’homme.

§ L’exclusion des organisations de femmes autonomes du processus de dĂ©cision, des projets de partenariat et d’aide financiĂšre.

§ L’absence de saisine des mĂ©canismes tunisiens de pourvoi et de plainte assurant un accĂšs effectif Ă  la justice pour les femmes victimes de violence.

§ La persistante des stéréotypes patriarcaux et la résurgence de normes, de pratiques et de traditions défavorables aux femmes.

§ L’absence d’une loi gĂ©nĂ©rale sur la violence contre les femmes y compris en ce qui concerne la violence domestique, le viol conjugal, le viol d’une mineure et l’impunitĂ© dont bĂ©nĂ©ficient trop souvent les auteurs de ces actes.

§ Le peu d’abris pour les femmes victimes de violence et leur mauvaise distribution sur le territoire.

§ La prioritĂ© donnĂ©e aux relations familiales sur la lutte contre les violences Ă  l’égard des femmes.

§ L’interdiction de facto du mariage de la musulmane avec un non musulman.

§ Le statut accordĂ© Ă  l’époux d’ĂȘtre encore seul chef de famille.

§ La persistance des discriminations en matiĂšre d’hĂ©ritage et d’accĂšs Ă  la propriĂ©tĂ© pour les femmes.

§ Le manque d’informations et de donnĂ©es sur le trafic d’ĂȘtre humain.

§ La stigmatisation de la prostitution lĂ©gale et l’absence d’un plan national permettant la reconversion socio-Ă©conomique des concernĂ©es.

§ La faible représentation des femmes dans les niveaux élevés de décision, dans le secteur privé comme dans le secteur public.

§ Le manque de donnĂ©es fiables sur l’abandon fĂ©minin en matiĂšre de scolarisation.

§ L’illĂ©trisme des femmes et la disparitĂ© villes et campagnes.

§ L’absence de politique et de mesures lĂ©gislatives concrĂštes pour Ă©radiquer la discrimination des femmes en matiĂšre d’emploi.

§ L’inadĂ©quation de la dĂ©finition du harcĂšlement sexuel adoptĂ©e par la Tunisie.

§ L’absence de donnĂ©es sur les femmes dĂ©savantagĂ©es : les migrantes, les rĂ©fugiĂ©es, les filles et les femmes « errantes » ou sans domicile.

Nous soutenons que notre association n’a eu de cesse de rappeler Ă  l’Etat tunisien ses engagements internationaux contre la discrimination Ă  l’égard des femmes, d’alerter les dĂ©cideurs sur les inĂ©galitĂ©s juridiques en matiĂšre pĂ©nale et de statut personnel, notamment, sur la question du mariage et de l’hĂ©ritage, de mettre Ă  nu les violences de toutes sortes auxquelles les femmes font face, d’attirer l’attention sur les fragilisations socio-Ă©conomiques qui les prĂ©cipitent dans la prĂ©caritĂ© Ă©conomique et la vulnĂ©rabilitĂ© sociale, de prendre parti contre les menaces politiques et culturelles qui pĂšsent sur  la participation des Tunisiennes Ă  la vie publique.

Nous rappelons que cette dĂ©marche a Ă©tĂ© initiĂ©e de longue date par l’Atfd sous forme de manifestations, de campagnes de sensibilisation, dont la campagne rĂ©gionale maghrĂ©bine puis arabe pour une Ă©galitĂ© sans rĂ©serves, de rapports aux dĂ©cideurs. Cette mobilisation s’est poursuivie avec le rapport alternatif, Ă©levĂ© par l’ATFD au ComitĂ© des Nations Unies contre les discriminations Ă  l’égard des femmes au cours de son examen des 5Ăšme et 6Ăšme rapports pĂ©riodiques combinĂ©s du gouvernement tunisien au mois d’octobre 2010.

Nous nous fĂ©licitons d’avoir menĂ© cette nouvelle action de maniĂšre collective et concertĂ©e qui s’est soldĂ©e par la rĂ©daction du rapport alternatif, la dĂ©claration gĂ©nĂ©rale, le dĂ©placement d’une forte dĂ©lĂ©gation aux Nations Unies pour exposer ses vues au ComitĂ© des experts. L’ATFD salue l’effort de ses militantes et leur sens de l’engagement pour faire aboutir le projet.

Nous nous rĂ©jouissons de l’appui apportĂ© et de la solidaritĂ© exprimĂ©e Ă  cette occasion par diverses organisations de la sociĂ©tĂ© civile rĂ©gionale et internationale dont notamment, la FĂ©dĂ©ration Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), la Coalition EgalitĂ© sans RĂ©serves, le Collectif 95 Maghreb EgalitĂ© (CME), l’Institut for Wome’s Rights Asia Pacific (IWRAW) avec lesquelles nous partageons les valeurs universelles, d’égalitĂ©, de libertĂ© et dignitĂ© pour les femmes.

Nous regrettons en revanche le manque d’information officielle autour de cet Ă©vĂšnement, la persistance d’un discours d’autosatisfaction sur les acquis des Tunisiennes et d’une politique partisane d’exclusive qui nuisent Ă  la cause de l’égalitĂ©, des droits, de la citoyennetĂ© et de la non discrimination.

L’Atfd, forte des recommandations du ComitĂ© qui a entendu ses revendications et repris plusieurs des points soulevĂ©s par elle, interpelle de nouveau les autoritĂ©s  et les met devant leur responsabilitĂ© en vue de :

§ Retirer les réserves et la déclaration

§ Inclure dans la constitution le principe d’égalitĂ© et de non discrimination en en donnant une dĂ©finition conforme Ă  la CEDAW

§ Mettre fin aux pratiques attentatoires Ă  la libertĂ© d’association, d’expression et de manifestation

§ Respecter et de protéger les activités des ONG autonomes de défense des droits humains et leurs militantes et militants

§ Associer les ONG autonomes des femmes au choix des  plans d’action et des stratĂ©gies nationales relatives aux femmes

§ Promouvoir sur ces questions un débat démocratique, ouvert et pluriel

§ RĂ©viser l’ensemble des lois discriminatoires en matiĂšre de statut personnel sur la base de l’égale responsabilitĂ© parentale des pĂšres et mĂšres, de l’égalitĂ© dans l’hĂ©ritage, du libre choix du conjoint sans considĂ©ration de race, de langue ou de religion, de la reconnaissance des droits des mĂšres cĂ©libataires

§ RĂ©viser l’ensemble des lois discriminatoires en matiĂšre pĂ©nale, notamment en ce qui concerne le viol de la mineur, de combler les lacunes des textes en intĂ©grant le viol domestique et le viol conjugal et de reprendre une dĂ©finition du harcĂšlement sexuel loin de toute connotation sur les bonnes mƓurs

§ Adopter une loi intĂ©grale sur les violences Ă  l’égard des femmes dans une vision  prospective et globale  sur la base des principes des droits universels des femmes

§ Promouvoir les centres d’écoute, les abris ou espaces de halte  pour les femmes victimes de violence en assurant la qualitĂ© du service et une plus grande implantation sur le territoire

§ Assurer les droits fondamentaux des femmes au travail, Ă  l’emploi, Ă  la santĂ©, Ă  l’éducation notamment,  par l’hĂ©bergement universitaire et le logement adĂ©quat des femmes.

 

 

 

Pour L’ATFD

La Présidente

Sana ben Achour


Communiqué 


Gafsa – Paris Le 6 novembre 2010 Fahem Boukadous, journaliste tunisien a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  une peine d’emprisonnement de quatre ans pour avoir couvert le mouvement de protestation du bassin minier de 2008. Il effectue sa peine d’emprisonnement Ă  la prison de Gafsa dans des conditions inhumaines. Atteint d’asthme, il devrait ĂȘtre soignĂ©. Il est actuellement en grĂšve de la faim et ne peut plus prendre de mĂ©dicaments. Sa vie est en danger. Chaque lundi, son Ă©pouse, Afef Bennaceur, lui rend visite en prison. Lundi 25 octobre et lundi 1er novembre, nous avons observĂ© une journĂ©e de jeĂ»ne pour exiger sa libĂ©ration. Nous annonçons que nous observerons une nouvelle journĂ©e de jeĂ»ne lundi 8 novembre, et tous les lundis qui suivront jusqu’à sa libĂ©ration. Marguerite Rollinde a annoncĂ© par voie de communiquĂ© hier qu’elle se joindrait le 8 novembre Ă  cette action en observant une journĂ©e de jeĂ»ne de solidaritĂ©. Afef Bennaceur,  (00 216) 23 696 300 Luiza Toscane, (00 33)  06 77 80 68 80  
 

7 MACHIN 2010: VOILA DES INFOS A LA PLACE DU DISCOURS

PAS DE CACHOTERIES A PARTIR DE CE JOUR:

“LA SOKTOU BAADA EL YOUMÂ Ù„Ű§ ŰłÙƒÙˆŰȘ ŰšŰčŰŻ Ű§Ù„ÙŠÙˆÙ… “


 

par Slim BAGGA UN PETIT KIM JONG IL En matiĂšre de culte de la personnalitĂ©, le GĂ©nĂ©ral Zinochet est Ă  n’en point douter le clown le moins drĂŽle du monde. Kim Kong Il, chef finissant de la CorĂ©e du Nord apparait comme plus sympathique. C’est un fou-dictateur qui croit en sa folie. Dans ce sens, il peut relever de la psychiatrie et de son communisme exacerbĂ©. Le champion tunisien ne croit en rien. Sa philosophie s’appelle “je prends malgrĂ© vous”. Du coup, cela devient moins drĂŽle, et mĂȘme pas drĂŽle du tout. Imaginez que pour ressembler aux vrais dictateurs, ce sont ceux qui jouent de lui qui imposent Ă  tous, Maires, DĂ©lĂ©guĂ©s, Wali, de tendre des cordes (“Chrita” comme en Sicile pour Ă©tendre le linge), commençant au dĂ©but d’une rue et finissant Ă  l’autre extrĂȘmitĂ©., pendant des portraits d’un clown. Si le seul programme de la Tunisie consiste en un portrait dĂ©bile, c’est sĂ»r, cette Tunisie est en bonne voie, et la fin approche. Je vais mĂȘme surprendre: en tenant ce discours sur cette page, les plus intelligents y verront ou de la peine ou des conseils pernicieux Ă  Zinochet, l’ennemi de la Tunisie et mon adversaire prĂ©fĂ©rĂ©. Dieu, que la foudre des Abdallah, Romdhani, Ouederni, Ben Dhia ne s’abat pas sur moi pour avoir vendu publiquement la mĂšche. Car des voix, notamment au Sahel, s’Ă©lĂšvent dĂ©jĂ  pour souhaiter longue vie Ă  Ben Ali,  prĂ©fĂ©rable Ă  sa cartomancienne d’Ă©pouse, Leila De Pompagaddour. Or, entre la peste et le cholĂ©ra, on ne choisit pas. On Ă©radique les deux… PRESIDENT EN DANGER Tous les Ă©chos en provenance du Bunker de Carthage versent, aprĂšs reoupements, dans le mĂȘme sens. Ben Zino machin a des crises d’estomac rĂ©currentes. Ceux qui sont dans le secret des faux dieux rĂ©pĂštent Ă  volontĂ© que le coup d’Etat est en marche. Notre PrĂ©sident sans aucun cheveu blanc serait, chez lui, le prisonnier le plus maltraitĂ©. En mettant la main sur Carthage, le clan des Trabelsi, principalement la Pompagaddour, a placĂ© dans la cuisine, chez les mĂ©decins et ailleurs des hommes de main. Les Ligues des droits de l’homme devraient s’intĂ©resser de prĂšs Ă  un empoisennement Ă  petit feu et programmĂ©. C’est dans ce sens que Zinochette veut avoir la peau de Mohamed Gueddiche, conseiller et mĂ©decin personnel du malade, du patron des RG, Salhi et du GĂ©nĂ©ral Ali Seriati…pour le faire remplacer au Palais par Adel Tiouri. Les loups au service de Leila “GIN” sont dans Carthage… La Banque centrale a dĂ©jĂ  fait savoir que Madame puise directement dans les coffres, et que le colonel Kadafi est dĂ©jĂ  chez lui Ă  la Banque centrale. Qui arrĂȘtera cette femme malĂ©fique? Posons-nous la question. Mais on sait dĂ©jĂ  que ce ne seront pas les coneillers de Ben Ali: ils savent que leur mentor est fini. Et que leurs prĂ©occupations sont leurs privilĂšges et non le devenir de la Tunisie… Avec Zinochet, la Tunisie est une risĂ©e. Avec Leila, elle sera du “KARAKOUZ”!!! (A suivre…) Slim BAGGA  

 Tunisie-Egypte. Nasser, Bourguiba et la main d’Eneramo


Samedi, 06 Novembre 2010 08:11 Certains mĂ©dias cairotes se montrent vindicatifs aprĂšs la douche «africaine» de l’EspĂ©rance au Congo… Les moins honnĂȘtes ruminent la main d’Eneramo, les plus polis, la justice des pelouses! Puisque c’est comme ça, lĂąchons le morceau
 Jamel Hani, Paris. Partiaux, trop partiaux, les mĂ©dias cairotes passent sous silence le poing dans la balle du joueur d’Al Ahly, en phase-aller de la demi-finale de la Ligue des champions africaine, remportĂ©e au retour par un poing dans la balle d’un Sang et Or Ă  Tunis. Pour ceux qui n’ont pas suivi, c’est un remake du bus algĂ©rien caillassĂ©, affaire maquillĂ©e en une auto-lapidation algĂ©rienne, un remake du boxing Ă  plate couture lors de la remise du mĂȘme trophĂ©e africain en 2008 aux joueurs de l’Etoile sportive du Sahel au Stade du Caire! C’est aussi – le comble – une adaptation de la fĂącherie loufoque de l’actrice Ă©gyptienne Ferdaous Abdelhamid, lors de prĂ©cĂ©dentes Jcc «sans» pour les Egyptiens. Elle s’en Ă©tait alors prise «à l’égyptophobie du jury» (sic!), parce qu’il n’avait nominĂ© aucune fiction «mysriya»! Le Caire tout-puissant Voici un morceau de lĂąchĂ©! Poliment. À la tunisienne! Encore et toujours! Une partie (trois traits sous «partie») de nos amis Ă©gyptiens jouent les hĂ©ros persĂ©cutĂ©s, le Joseph Arabe, le peuple Ă©lu et enviĂ©! Par qui et pourquoi? Les pyramides et les pharaons y sont pour quelque chose, mais ce dĂ©lire des grandeurs ne fut institutionnalisĂ©, Ă  notre humble avis, qu’avec l’advenue des mĂ©dias  de masse: d’abord la radio puis la tĂ©lĂ©, sans nĂ©gliger une Ă©dition trĂšs en avance sur le reste des pays arabes! Dans un contexte de suprĂ©matie mĂ©diatique absolue de l’Égypte, le discours nationaliste avait peu de chances de se dĂ©partir des contraintes politiques et Ă©conomiques cairotes! Un leadership essentiellement logistique, qui va «s’essentialiser» (conquĂȘtes miliaires et politiques et aidant) en une constante rĂ©gionale, un horizon stratĂ©gique indĂ©passable! Avec une «mĂ©tropole»  Ă©gyptienne et une «province» arabe! La tĂȘte au Nil et les jambes Ă  la presqu’üle!  Dans son uniforme d’avant-garde militaire, mĂ©diatique et Ă©ditoriale, le Caire imposera un fait accompli autrement plus glorieux: elle forgera le credo mĂ©diatique du  «Caire  centre  de toute initiative arabe», Ă  la faveur de la doctrine historique invĂ©rifiable: «L’Égypte est la mĂšre du monde»! Bien que les volontĂ©s unificatrices ne manquaient pas dans d’autres rĂ©gions du monde arabe. Bien que des hĂ©ros, aussi lĂ©gitimes que Gamal, auraient pu prendre la tĂȘte du mouvement! Bien qu’une unitĂ© territoriale maghrĂ©bine avait permis des collaborations Ă©troites entre diffĂ©rents mouvements nationalistes, sans le moindre truchement de Nasser! Bien que d’autres options arabophiles Ă©taient lĂ ; prĂ©cisĂ©ment la fameuse «prĂ©fĂ©rence arabe» du bourguibisme naissant, sorte de «travaux pratiques et non de cours magistraux» des idĂ©aux philo-arabes! Une arabophilie bourguibiste «non exclusive», mais autrement plus dĂ©rangeante pour le Cairo-centrisme vainqueur! Aucune bonne volontĂ© n’avait alors les moyens de ses ambitions arabes. Aucune alternative ne pouvait passer les filets mĂ©diatiques d’obĂ©dience sinon d’accointances cairotes. Cela prenait comme une forme de chantage Ă  l’«arabité», comme si l’arabitĂ© venait Ă  se confondre avec «l’ordre cairote» et comme si une arabitĂ© plus dĂ©mocratique, plus reprĂ©sentative n’Ă©tait point possible…. Plus d’une fois «le combattant suprĂȘme» l’avait fait remarquer Ă  son homologue Ă©gyptien: «Le Caire ne veut pas unir les Arabes, mais les guider!». A preuve, la dĂ©chirure ethnique et sociale Ă  l’intĂ©rieur de l’Égypte (un idĂ©al d’union ne pouvait se concevoir sans une unification interne), Ă  preuve la grande armĂ©e dĂ©fensive aux frontiĂšres soudanaises (un pays frĂšre!), Ă  preuve la surditĂ© aux initiatives «pĂ©riphĂ©riques» Ă©manant du Maghreb notamment! À preuve enfin, la franche alliance avec l’URSS: une alliance contraignante, de nature Ă  imposer un modĂšle particulier au «peuple arabe»: corps nouveau dĂ©fini de l’extĂ©rieur par la deuxiĂšme puissance mondiale! Le Caire se regarde voir La suprĂ©matie populaire et politique du nassĂ©risme dans la rĂ©gion tenait moins, semble-t-il, d’une puissance thĂ©orique, d’une quelconque intuition stratĂ©gique, que d’un ascendant mĂ©diatique. Elle reposait sur une logistique de diffusion autrement plus conquĂ©rante! Cette suprĂ©matie populaire durera aussi longtemps que durera le contrĂŽle mĂ©diatique des pharaons sur l’Arabie! Nous ne partageons pas la thĂšse voulant que l’égypto-centrisme Ă©tait une doctrine d’État liĂ©e au nassĂ©risme! Avant et aprĂšs la guerre de libĂ©ration de 1973, avant et aprĂšs Camp David, avant et aprĂšs Gaza, nous assistions au mĂȘme «Donjuanisme cairote»! ProfondĂ©ment ancrĂ©e dans un nationalisme historique exclusif de tout partage ou primautĂ© non Égyptienne (rappelons-nous les vellĂ©itĂ©s de rĂ©cupĂ©rer jusqu’au sang tunisien d’Ibn KhaldĂ»n, Bayrem Tounsi! L’inexplicable domiciliation cairote de la Ligue arabe!), profondĂ©ment ancrĂ©e dans ce nationalisme exclusif et objectivement rĂ©fractaire Ă  toute volontĂ© d’union, l’Égypto-centrisme s’affirmait dĂšs le dĂ©but contre tout autre nationalisme arabe! EssentialisĂ© comme un droit d’aĂźnesse civilisationnel, puis «vendu» comme un butin de guerre, la thĂ©orie du centre cairote a dĂ©passĂ© l’idĂ©al nassĂ©riste, pour se constituer en un vĂ©ritable «argument de race», au mĂ©pris de l’égalitĂ© des peuples, au mĂ©pris du principe moderne de l’égalitĂ© des individus! Au mĂ©pris de la criminalisation du racisme mĂȘme au deuxiĂšme degrĂ©! La fin de la suprĂ©matie mĂ©diatique Une partie (encore trois traits sous partie, s’il vous plaĂźt, car l’intelligentsia critique de ces divagations existait existe et existera toujours sur les rives du Nil), une partie de nos frĂšres Ă©gyptiens sont imperturbables quand ils affirment que l’«Égypte est la mĂšre du monde» et que la main d’Eneramo est naturellement «plus main» que celle de Fadhel, que la seconde est touchĂ©e par la grĂące pharaonique! Ils sont de marbre en appelant Ă  l’antenne au meurtre de supporteurs algĂ©riens! HĂ©las cette suprĂ©matie mĂ©diatique, a vĂ©cu! Beaucoup d’eau avait coulĂ© sous les ponts! Et le Nil en est devenu jaloux! La doctrine du centre cairote a dĂ©sormais les mĂȘmes moyens mĂ©diatiques que n’importe quel autre dĂ©lire du peuple Ă©lu, du Joseph arabe, du hĂ©ros trahi! Le monde arabe a changĂ©. Il foisonne de chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision, de sites, de radios en ligne. Il n’est plus dupe, il est objectivement plus «malin»!  Il est loin le temps oĂč la fiction publique Ă©gyptienne servait la mĂȘme sauce Ă  toute l’Arabie, Ă  heure fixe! Interdisant ainsi toute luciditĂ©, toute conscience historique de l’absurditĂ© de l’idĂ©al cairote, l’absurditĂ© de tout idĂ©al tribal! Nos frĂšres Égyptiens doivent le reconnaĂźtre Ă  leurs dĂ©pens: il n’y a pas de peuple Ă©lu, tous les peuples sont Ă©lus! Et l’Égypte n’est que la mĂšre de l’Égypte!

 
(Source: Kapitalis le 6 novembre 2010)

 

 MARTINGALE MAUVE


Au 38 octobre 2010 Par Biju Depuis plus de cinquante ans dĂ©jĂ , en Tunisie, la politique ne ressemble plus Ă  rien, ne rassemble plus grand monde, la lutte contre le colonialisme français valorisait  l’identitĂ© nationale tunisienne, aujourd’hui les coups de boutoir de la dictature ont  fragmentĂ© et mis en piĂšces, tout sentiment de fiertĂ© nationale, le projet maffieux des thurifĂ©raires tunisiens, identifiĂ©s depuis belle lurette s’est accompli en rĂ©duisant le gĂ©nie tunisien Ă  un simple prestataire de services, dĂ©valisĂ© par le fait du prince, le droit de cuissage de toute une guilde de traĂźtres Ă  l’idĂ©al tunisien, et Ă  la nation tunisienne. Sauf pour  quelques caciques d’un parti unique habituĂ©s aux cirques organisĂ©s,  et aux marches soĂ»lantes et titubantes d’un cĂ©rĂ©monial propagandiste qui ferait honte Ă  la derniĂšre des rĂ©publiques bananiĂšres sur cette incroyable planĂšte , la « politique » de la dictature , c’est l’éradication de toute forme de politique et toute expression de sa noblesse . La « politique » de l’opposition , quand Ă  elle, pour beaucoup de ses”prĂ©tendants”, elle  est la gestion des frustrations , des apparats et l’occupation du vide par l’ego et le dĂ©risoire, c’est un fait et ce n’est pas attaquer l’opposition que de le dire et le reconnaitre, certains tĂ©nors de cette opposition des fois marginalisĂ©s, l’admettent volontiers, cela s’appelle pour certains aigris, certaines chiffe molle et autres pique-assiettes, faire son auto-critique et choisir d’avancer, or tout progrĂšs ne se fait que dans le mouvement et la transparence, c’est bien cela la dĂ©mocratie, ce n’est pas faire le pied de grue dans les antichambre des forfaitures . L’éloge de la dĂ©cadence morale, de la dĂ©chĂ©ance citoyenne, aux Unes des uns et des autres, parait de plus en plus Ă©videntes Ă  tout analyste honnĂȘte, et mĂȘme au profane tunisien, cela explique son indiffĂ©rence et son attentisme, plus que jamais,  manger, boire et surtout “fermer sa gueule” aux dĂ©pend de toute dignitĂ© s’impose Ă  beaucoup de tunisiens comme un moindre mal. En plus de quelques militants RCD , et surtout de certains chefs de familles dĂ©sargentĂ©s , alimentaires qui profitent de cette permanente kermesse, organisĂ©e de fil en aiguilles par un rĂ©gime qui tient de l’insoluble et l’incurie , mendigots et indignes pour tuer leur temps imparti au prorata de leur ignominie et de leur trahison , en compagnie de leurs enfants, Ă©duquĂ© dans la soumission et le culte de la personnalitĂ© d’un chef qui sent le sapin et la pitiĂ© , nous devons supporter le bal des casquettes , des bottes et des matraques , et des slogans griffonnĂ©s par des mains tremblantes et filantes sur des morceaux de toile de jute, amusent, nous devons nous contenter de cela et ĂȘtre heureux, paraĂźt-il, comparĂ©s Ă  nos voisins, foutaises. Le rĂȘve d’indĂ©pendance et de libertĂ© d’antan, celui de nos fellagas et de nos Ăąmes rĂ©sistantes, inscrites sur le livre de l’éternitĂ© s’est dĂ©filĂ©, peut-ĂȘtre, Ă  jamais de nos souffles, il est plus que temps de nous inventer de nouvelles espĂ©rances, et avec du vieux, en politique, on ne fait jamais du neuf. Un constat,  qui au lieu d’inquiĂ©ter l’opposition et les intellectuels les rĂ©jouisse ! Alors que d’aucuns admettent que la mort des actions initiatrices aux actions de masse , encore une fois comme naguĂšre le mouvement du 18 octobre , ou YEZZI FOCK qui semble avoir Ă©tĂ© une OPA pour flatter le cul des vaches , et les ego de quelques uns qui se donnent une importance qu’ils n’ont pas par rapport aux figures politiques de l’opposition dĂ©mocratique ,figures qui mĂȘme vieillissantes , ces derniĂšres restent quand mĂȘme emblĂ©matiques , elles ont faits et font leurs preuves depuis toujours , mĂȘme dans la lueur , mĂȘme dans la brise et la rumeur , quand mĂȘme ils FONT !!!mĂȘme si c’est timide et peu ; aprĂšs celle des politiques et des mĂ©dias , est du terrain bĂ©ni,  laissĂ©s aux « marchands du temple ».  Surtout que ceux qui pensent que la soi-disant sociĂ©tĂ© civile tunisienne, pour sa majoritĂ©, composĂ©e-en rĂ©alitĂ©- d’opportunistes en mal de publicitĂ© et d’arrivistes presque tous habillĂ©s de vestes rĂ©versibles, a une quelconque influence sur le quotidien des tunisiens, se trompent gravement, en ce domaine comme en d’autres, tout est Ă  refaire dans notre pays. Mieux : les dĂ©mocrates tunisiens , sous cette pluie acide du renoncement et des incompĂ©tences qui les cerne,  que ce soit dans le visuel ou le virtuel, encore conscients et en activitĂ© vont connaĂźtre le mĂȘme sort que leurs camarades qui ont tout perdu, et leurs armes et leurs esprits dans les oubliettes de ben Ali , pour eux , les derniers des Mohicans , les rues de Tunis en sont une rĂ©plique grandeur nature, demandez un peu Ă  M.YAHYAOUI , M.MARZOUKI , HOSNI , HAMAMMI , MAATAR , ZOUARI , JEBALI, HAROUNI, ce qu’est leur vie en Tunisie, nous arrivons petit Ă  petit et malgrĂ© nous  au fatal instant de vĂ©ritĂ©, et tellement les haines sont rĂ©currentes, le final sera forcĂ©ment explosif . les structures de l’action libre qui nous incombe aujourd’hui en tant que tunisiens libres , refusant le despotisme et la dictature de ben Ali et ses maffias, doivent ĂȘtre le credo de tous les courants du mouvement patriotique et dĂ©mocratique tunisien. C’est une question de survie et de bon sens , pour conduire n’importe quelle action susceptible d’ébranler un tant soi peu la dictature de ben Ali,  on doit,rassembler un certain nombre de conditions matĂ©rielles , humaines et intellectuelles , qui tiennent aussi bien Ă  nos aptitudes , Ă  nos possibilitĂ©s , Ă  nos raisonnement et Ă  nos vĂ©ritĂ©s,  qu’aux choses mĂȘmes et/ou aux rĂ©alitĂ©s du vĂ©cu tunisien , La justice , l’institution fondamentale qui doit accomplir notre futur de l’aprĂšs dictature est l’outil d’articulation des libertĂ©s,nous devons le dire Ă  tous les tunisiens, qu’aucun crime ne restera impuni : ma libertĂ© ne s’arrĂȘte pas lĂ  oĂč commence celle de l’autre, mais au contraire,  commence lĂ  oĂč, plus exactement, au moment oĂč,  commence celle de l’autre. Si une loi n’augmente pas la libertĂ© collective, elle est illĂ©gitime et peut entraĂźner un devoir de dĂ©sobĂ©issance, et de rĂ©sistance et de rĂ©volte, le pouvoir dans une dĂ©mocratie tunisienne future doit ĂȘtre confrontĂ© Ă  cette vĂ©ritĂ©, c’est Ă  cela que aurions acquis, nous Tunisiens, la culture citoyenne, rĂ©publicaine, et que nous serions devenus des hommes libres. Tout interdit ne peut alors se justifier que par ce qu’il autorise : les « devoirs » sont la consĂ©quence de l’exercice effectif des droits.Ni plus, ni moins en toute Ă©galitĂ© et en toute lĂ©galitĂ©.  

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