5 mars 2006

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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2113 du 05.03.2006

 archives : www.tunisnews.net


Vérité-Action Tunisie: Elargissement de quelques prisonniers politiques et d’opinion :un pas insuffisant dans le bon chemin

AISPP: Communiqué

Térésa Chopin: internautes de zarzis enfin libres !

AFP: Guantanamo: les détenus ont un nom

Reuters: Un total de 2.629 islamistes libérés en Algérie

Bilel: Le leurre Derbali: Carpe diem

Le Temps: M. Mongi Khammassi : “Sauvegarder l’environnement pour consolider le développement”

Saphirnews: L’espion qui venait de Suisse… Le Matin: Hani Ramadan se dit prêt à riposter  The Guardian: God will judge me, PM tells Parkinson

 

 Vérité-Action  

Tunisie:

Elargissement de quelques prisonniers politiques et d’opinion : un pas insuffisant dans le bon chemin

Vérité-Action a appris avec satisfaction le récent élargissement de quelques dizaines de prisonniers politiques en Tunisie. En bonne majorité, les prisonniers élargis étaient détenus depuis 15 ans dans des conditions insupportables et sous un régime soit d’isolement total soit de traitement plus répressif par rapport aux autres prisonniers de droit commun. Il est également à relever que pour plusieurs d’entre eux, cet élargissement survenait quelques mois seulement avant la fin de leur peine. Vérité-Action a eu l’occasion de souligner, dans son rapport de 2001 sur l’amnistie générale, que la libération ordonnée par décret d’amnistie présidentielle ne permettait pas à son bénéficiaire de reprendre un train de vie normal étant donné que toutes les restrictions découlant du régime du contrôle administratif, totalement inconstitutionnel, toucheront ces personnes comme c’était le cas avec leurs prédécesseurs pour ne citer que le cas de Monsieur Abdallah ZOUARI, exilé dans son propre pays. Pour rappel, l’amnistie présidentielle de 1987 comprenait des articles ayant une portée allant dans ce sens comme l’article 4 qui stipulait que  » cette amnistie n’entraîne pas obligatoirement la réintégration dans la fonction, l’emploi ou la profession rémunérée quelles que soient les causes de l’interruption de l’exercice, y compris la détention préventive. En aucun cas, cette amnistie n’entraîne, la reconstitution de carrière » !!! et l’article 5 selon lequel   » les bénéficiaires de la présente loi ne peuvent pas demander réparation d’un quelconque préjudice causé par les poursuites ou les condamnations couvertes par cette amnistie » !!! Dit rapport mentionnait également les conditions aux termes desquelles une telle décision peut être positive. En résumé, l’amnistie doit avoir pour effet d’effacer l’infraction. L’action publique sera donc éteinte ; la condamnation est effacée et la peine en cours d’exécution cesse d’être purgée. La condamnation amnistiée cesse de figurer au casier judiciaire. Si cette décision présidentielle devait s’inscrire dans une logique de déblocage sérieux de la crise politique grave qui a engendrée de telles condamnations et incarcérations injustes, elle pourra avoir un sens positif et de ce fait encouragée. Or, ça ne semble pas être le cas. L’ampleur des moyens utilisés, ces derniers temps, pour empêcher l’opposition et la société civile tunisienne de s’organiser ou de se réunir, nous présente la même image d’un régime qui fait la sourde oreille quant à des demandes élémentaires comme la liberté de réunion et d’association. Tout récemment un initiative de solidarité avec Me Mohammed  ABBOU, avocat emprisonné pour avoir critiqué la situation des prisons en Tunisie, à été perturbée par la police tunisienne. Le lieu pour organiser cette initiative sous forme de procès modèle, a été encerclé. De même, les représentants de la société civile tunisienne et de l’opposition qui devaient se rendre à la prison du Kef pour faire un sit-in devant la prison où est incarcéré Me ABBOU ont été arrêtés sur l’autoroute, plus particulièrement Me Abderraouf AYADI et Madame Samia ABBOU, épouse de l’avocat emprisonné. La délégation a été empêchée de poursuivre sa route et n’est pas arrivée au Kef. Par ailleurs, un grand nombre de policiers ont encerclé la prison et ont empêché les militants de se rassembler. Ce ne sont que des exemples sur une situation de plus en plus alarmante. Vérité-Action saisit cette occasion pour saluer ces braves militants de la liberté qui, par leur résistance exceptionnelle, ont largement contribué à dévoiler le grand fossé existant entre le discours et la réalité en Tunisie. Elle leur promet de continuer son effort pour qu’ils puissent retrouver les conditions de vie d’un citoyen libre traité de manière égale avec ses compatriotes et jouissant de ses droits, plus particulièrement ceux pour lesquels il a enduré la prison et la souffrance pendant de longues années. Vérité-Action, félicite les familles des prisonniers politiques ainsi que les familles des internautes de l’Ariana et de Zarzis libérés et leur promet de continuer à œuvrer pour la défense de leur droit à une vie dans la dignité et l’égalité. Vérité-Action interpelle les autorités tunisiennes pour qu’elles édictent une loi d’amnistie générale réelle et à termes consentis avec la société civile et l’opposition afin de pouvoir entamer les exigences d’une vraie transition démocratique. Elle tient à rappeler que l’amnistie générale est une décision politique qui sert des buts d’apaisement social et de réconciliation nationale. Ainsi conçue, elle devra être suivie par une abrogation des lois qui étouffent les libertés publiques et individuelles, d’un véritable pluralisme politique effectif, et une véritable séparation entre les organes de  l’Etat et celles du parti au pouvoir (Rassemblement constitutionnel démocratique) afin  de garantir la neutralité de l’Etat. Fribourg, le 3 mars 2006 Pour Vérité-Action Safwa AISSA, présidente www.verite-action.org


 

Sauvez la vie de Mohammed Abbou

Sauvez la vie de tous les prisonniers politiques

 

Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques

33 rue Mokhtar Atya, 1001- Tunis

Tel : 71 340 860 Fax : 71 351 831

  

Tunis, le 4 mars 2006

 

 

Communiqué

 

L’AISPP a appris que seize prisonniers politiques sont en grève de la faim à Borj Er Roumi : Kamel Besbes, Khaled Drissi, Lotfi Jebbari, Lotfi Najjar, Ali Zouaghi, Ali Chniter, Sami Ftiti, Héchemi Bekkir, Ali Ghodhbane, Fayçal Mehedhbi, Ali Ramzi Bettibi (depuis le 16 février), Nabil Nouri, Aymen Hedhili, Mohammed Bouazza, Ahmed Bouazizi.

 

Ils ont commencé cette grève illimitée le 3 mars 2006 pour demander leur libération, sachant qu’ils ont déjà effectué 15 ans d’emprisonnement.

 

L’AISPP a appris également que le prisonnier politique Héchemi Mekki est atteint d’une pathologie grave. Il est à l’hôpital de l’Ariana depuis vingt jours pour suivre un traitement. Il serait atteint d’un cancer des poumons, causé par ses conditions d’incarcérations dans différentes prisons.

 

 

Le président de l’Association

Maître Mohammed Nouri

 

(Traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 


 

INTERNAUTES DE ZARZIS

ENFIN LIBRES !

Par Térésa Chopin (maman d’Omar CHLENDI) Il est 14 h 30 lundi 27/02/2006, Omar CHLENDI, Omar RACHED, Le professeur BEL HAJJ IBRAHIM Ridha, sortent de la prison de Borj El Amri en même temps dans une voiture. Ils sont transportés à la garde nationale pour les formalités administratives. Il est environ 16 h 30 et ENFIN, ils sont LIBRES ! et quittent ce lieu tous les 3 accompagnés de leurs familles et regagnent Zarzis. En ce même moment à la prison de Sfax, Aymen MCHAREK et Hamza MAHROUG sont libérés également. Abdelgaffar GUIZA est récupéré également par son père à l’hôpital de l’Ariana où il était hospitalisé depuis peu, lui aussi, est sorti LIBRE ! Rencontre de 5 de nos internautes à Zarzis Le professeur BEL HAJJ IBRAHIM Ridha n’a pas pu nous accompagner à Zarzis pour la photo de groupe car il demeure dans l’île de Djerba et sa joie de retrouver sa famille était bien trop immense ! Je les ai tous rencontrés ; il fallait le voir pour y croire ; ils sortaient d’un autre monde !! PREMIERES EMOTIONS DE LIBERTE Omar CHLENDI Quand a tu appris que tu était libéré ? J’ai appris lundi matin vers 10h00 que je sortais, j’ai été le seul à sortir de ma cellule ; quand les autres ont appris que je sortais ils étaient ravis pour moi et très tristes de ne pas pouvoir sortir eux aussi ; ils ont tous crié bonne chance ! Quand je me suis retrouvé dehors et que je vous ai aperçu, je n’en croyais pas mes yeux ! Maman, maintenant que je peux te toucher je me demande si c’est réel Merci maman et merci au monde entier de m’avoir sorti de là avec mes camarades. Il paraissait ne plus avoir de problèmes de genou. La liberté donne des jambes à celui qui n’en n’a pas et avec un sourire merveilleux il me dit : Maman, depuis ta dernière visite en janvier, j’ai reçu des soins et je peux mieux marcher, mais tu sais depuis que j’ai appris que je suis libre j’ai l’impression d’avoir des ailes ! Il avait l’air perdu, il regardait les passants et disait : « je veux voir à quoi ressemble les humains. Maintenant j’espère pouvoir enfin vivre ma vie loin de ce cauchemar et souhaite que jamais cela ne se reproduise pour personne car la souffrance est énorme, j’ai trop de mal à le décrire (ceux qui ont la liberté ne savent pas la richesse qu’ils possèdent) ! » Omar RACHED Quand a tu appris que tu était libéré ? Je l’ai appris lundi 27 vers 14h00. Quelle a été ta réaction ? Je n’y croyais pas, je suis très choqué et je n’y crois toujours pas ! Maintenant que tu es libre comment tu vois ton avenir ? J’espère pouvoir faire une formation professionnelle si on me l’autorise !! Oublier le passé et recommencer une autre vie, « une vie normale ». J’essayerai de sortir d’ici dès que je le pourrai car ici nous n’avons pas d’avenir Je salue tout le monde et je les remercie de nous avoir aidé. Aymen MCHAREK Quand a tu appris que tu était libéré ? J’ai appris que j’étais libéré lundi 27 vers 12h00 , j’ai sauté de joie Je suis très ému j’ai beaucoup de mal à m’exprimer sur ce que je ressens je suis désolé. Que comptes-tu faire maintenant ? Je veux retourner en Allemagne et essayer de vivre une vie normale. Mais je suis sous contrôle administratif. Je remercie tout le monde pour toute l’aide apportée. Abdelgaffar GUIZA J’ai appris que j’étais libéré dimanche 26 au matin. Quelle a été ta réaction ? J’ai pensé que c’était impossible, je n’ai cru que quand j’ai vu mon père venir me chercher à l’hôpital. Et ta santé comment vas-tu ? J’ai un RDV pour me faire soigner à l’hôpital de l’Ariana à Tunis le 21 mars. Maintenant que je suis libre je vais guérir plus vite. Avec beaucoup d’émotion et les larmes aux yeux il me dit : ça a été très dur , j’ai beaucoup souffert, je voudrai partir !! Et l’émotion est énorme il essaye de garder le sourire Je suis libre mais encore dans une prison … Je lance un appel au secours pour me sortir de ce pays….aidez-moi ! Merci à tous…je ne sais comment continuer. Impossible de poursuivre Hamza MAHROUG On m’a annoncé que j’étais libre lundi 27 à 12h00. Je n’ai pas cru ce qu’on me disait, quelque temps avant on m’avait dit de prendre mes affaires, que j’étais transféré dans une autre prison. Je veux seulement dire que tout cela a été une injustice de nous avoir mis en prison. Je ne sais pas encore ce que je vais faire, je n’ai pas encore réalisé ce qui m’arrive et je suis perdu. Je souhaite sortir de ce pays …aller ailleurs pour enfin avoir une vie normale. Je suis sous contrôle administratif et je ne sais pas comment faire Je vous remercie tous pour votre aide. Mr GUIZA : Père d’Abdelgaffar Un grand merci à tous ceux qui nous ont soutenus en France et ailleurs. Ce que vous avez fait c’est très humain et inoubliable ! C’est grâce à votre soutien que nous avons pu résister et continuer notre lutte jusqu’à la libération de nos enfants ! Tant qu’il y aura des humains comme vous sur la planète tout sera fraternel ! Un petit mot plein d’émotion des mamans d’Abdlegaffar et Aymen et des sœurs de Omar RACHED et Hamza : Nous ne pouvons pas encore y croire, c’est quelque chose d’irréel ! Nous remercions tous ceux qui nous ont aidés et contribué à la libération de nos enfants ; vous êtes tous dignes de notre plus grand respect. Un grand MERCI à tous. Le Comité de Soutien 4-03-2006 (Source : www.zarzis.org, le 4 mars 2006) URL: http://www.zarzis.org/article.php3?id_article=137


Un total de 2.629 islamistes libérés en Algérie

REUTERS, le 05.03.06 à 16h44 ALGER (Reuters) – Un total de 2.629 détenus islamistes seront libérés dans les jours qui viennent en Algérie, annonce le ministre de la Justice Tayeb Belaïz dans les colonnes du quotidien El Moudjahid. Cent cinquante d’entre eux ont été libérés dès samedi, premier jour de l’élargissement des personnes bénéficiant des nouvelles mesures d’amnistie décidées le 21 février par le gouvernement dans le cadre de la réconciliation nationale voulue par le président Abdelaziz Bouteflika. Aux termes de ces mesures, le millier d’islamistes armés encore en activité, qui appartiennent principalement au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), se voient accorder un délai de six mois pour se rendre. Ils bénéficieront alors de ces mesures de grâce s’ils ne se sont pas rendus coupables de viols, massacres et attentats à la bombe contre des biens publics.

 

Guantanamo: les détenus ont un nom

 
AFP, dimanche 5 mars 2006
WASHINGTON – Ils ont été arrêtés sur les routes du Jihad, près d’un camp d’entraînement d’Al-Qaïda en Afghanistan ou à Tora Bora: Après quatre ans de secret, le Pentagone a finalement rendu publique ce week end l’identité d’une partie des quelque 500 détenus de Guantanamo (Cuba).
 
Beaucoup sont Afghans, certains viennent du Yemen, d’autres des territoires palestiniens, du Maroc, de Tunisie, ou d’Arabie Saoudite, un au moins vient de France. Certains ont passé du temps à Milan (Italie), d’autres à Londres. La plupart nient avoir jamais été proches des talibans ou même d’avoir entendu parler d’Al-Qaïda avant le 11 septembre 2001.
 
Le Pentagone n’a pas publié une liste précise avec des noms et des nationalités, mais a mis en ligne vendredi soir sur son site internet 317 procès-verbaux d’interrogatoires -5.000 pages au total- où les identités n’apparaissent pas toujours de manière évidente, et qui mettront sûrement plusieurs semaines à être épluchés par les spécialistes de la lutte antiterroriste ou de l’islamisme.
Cette diffusion s’est faite sous la contrainte de la justice, à la suite d’une bataille gagnée par l’agence de presse américaine Associated Press qui a obtenu une décision favorable d’un juge.
Les documents, qui avaient déjà été publiés en juin 2005 sans les identités des prisonniers, s’attachent à retracer les mouvements des détenus entre l’Europe, l’Afrique du Nord, la péninsule arabique et l’Afghanistan.
Les interrogatoires étaient menés pour déterminer si les détenus étaient susceptibles d’être libérés, soit parce qu’ils ne présentaient pas de danger, soit pour raison médicale.
Certains étaient déjà connus, via leurs avocats ou leurs familles, mais d’autres étaient inconnus. La lecture de ces procès-verbaux donne soudain chair et âme aux silhouettes anonymes vêtues d’orange enfermées dans la base américaine de Guantanamo. Qualifiées « d’ennemis combattants » des Etats-Unis, ils se voient interdits la reconnaissance du statut de prisonnier de guerre tel que défini par la convention de Genève.
Au fil des pages, on découvre que le détenu Msihal Awad Sayaf Alhabri, dont la nationalité n’est pas précisée, a fait une tentative de suicide le 16 janvier 2003, résultant en « une blessure grave au cerveau par manque d’oxygène ».
Le procès-verbal de Sofiane Haderbache, membre présumé d’Al-Qaïda venu de France pour aller en Afghanistan, évoque un « prisonnier agressif » qui « est resté nu dans sa cellule » en défiant les ordres des gardiens.
« J’ai quitté la Palestine, mon pays, pour chercher un travail car il n’y a pas de travail en Palestine », raconte Wallid Brahim Mustafa Aud-Jasi, surnommé « Al Aasmi » par l’interrogateur. Il affirme qu’il n’est « pas un ennemi-combattant des Américains » tout en reconnaissant avoir suivi un entraînement à l’utilisation de la kalashnikov au camp Al Faruq.
Adel ou Abdul, un Tunisien, dit avoir été trafiquant de drogue en Italie entre 1991 et 1995 et se défend d’être un « fanatique de l’islam », mais reconnaît avoir fréquenté le camp d’entraînement de Duranta en Afghanistan, exploité par le « parti islamique ».
Certains nient en bloc tout ce qui leur est reproché.
Ainsi Mohammed Ben Moujan, dont la nationalité n’est pas précisée mais qui paraît avoir été arrêté au Maroc selon les comptes rendus, « a bien appris » en Afghanistan « à nettoyer et utiliser un AK-47 » mais « n’a jamais participé à un entraînement dans un camp terroriste ».
« Je n’ai jamais tiré sur quiconque même pas pour chasser. J’ai reçu cet AK-47 des mains d’un Arabe qui voyageait avec moi et qui me l’a donné pour que je puisse me défendre. C’est cet Arabe qui m’a appris à m’en servir et à le nettoyer ».

 


 

Sommaire de l’e-mag « EL KHADRA », N° 50 mis en ligne le 4 mars 2006

http://www.elkhadra.org  

DOCUMENTS CONSEILLES A LA LECTURE: -The Evolution of Terrorism in 2005 http://elkhadra.org/111.pdf -Negrisme & Tute bianche http://elkhadra.org/112.pdf -A DEFENSIBLE FENCE Fighting Terror and Enabling a Two-State Solution http://elkhadra.org/113.pdf -Hamas Triumphant http://elkhadra.org/114.pdf -The Iranian Moment http://elkhadra.org/115.pdf ***************************************************** CARPE DIEM Par Derbali http://elkhadra.org/carpe.htm ************* L’horreur du sablier Par Nour el Hoda http://elkhadra.org/horreursable.htm ****************** INTERVIEW ET TEXTE DE AHMED MANAI HOMME POLITIQUE TUNISIEN ET VISIONNAIRE http://elkhadra.org/interviewettexte.htm *************** Le leurre Par Bilel http://elkhadra.org/leleurre.htm ************** La peur au Quotidien Par Abd Errahmen http://elkhadra.org/lapeurauquotidien.htm ********************* LE DON contre la globalisation Par Fadila http://elkhadra.org/ledon.htm ******************* Le sanglot du médiocrate Par Bilel http://elkhadra.org/sanglot.htm ****************** Dilem : « On a le droit de tout critiquer » http://elkhadra.org/onaledroitde.htm ******************* Israël, les Palestiniens et l’apartheid Chris McGreal http://elkhadra.org/israpartheid.htm ******************** Le fondamentalisme américain Jean Bricmont http://elkhadra.org/fondamentalisteamerik1.htm ************************ ALERTE EUROPE 2020 / Rupture Systémique Globale http://elkhadra.org/alerteeurope.htm *******************************************************


Le leurre
Par Bilel Aucun prisonnier politique condamné à perpétuité dans le cadre des lois spéciales des cours militaires n’a obtenu une libération conditionnelle. Aucun. Tous ceux qui ont été libéré sont en fin de peine , dans une démarche propagandiste .La dictature comme à ses sales habitudes nous présente cela , à nous les premiers intéressés et au reste du monde , comme un geste magnanime du combattant suprême , le père de la nation , ou plutôt le petit père de la nation , qui ne peut-être que juste et bon , la bonne vieille rhétorique de l’école soviétique , l’école stalinienne de la belle époque , mes regrets de gâcher la fête , je suis autant touché que beaucoup d’autres tunisiens dans ma chaire , mais cette nouvelle magouille de ben Ali sent vraiment le sapin , et c’est lui faire trop d’honneur que de prêter attention à ses stratégies combinardes , qui ne lui servent que de support publicitaire et à moindre frais , encore une fois sur notre dos , pressés par ses commanditaires d’humaniser un tant soit peu ses services commandés ;il ne pouvait faire moins , mais prenons le pari que sur le très moyen terme , le naturel , le sien , ignoble et innomé reprendra le dessus. Que ceux qui espèrent que demain JEBALI et ses compagnons pourront s’exprimer , lire et écrire librement , car c’est pour ces droits considérés comme des crimes par ben Ali que ces derniers ont passé les plus belles années de leurs vies au bagne , se font beaucoup d’illusions , à la moindre démarche citoyenne ou civique , ils seront illico presto replongés dans leur enfer , ou dans un enfer pire encore, celui de la misère et l’exil à l’intérieur même de leur Tunisie chérie. Il y a une véritable volonté politique à laisser crever derrière les murs de l’horreur, la dictature pour durer, il faut le comprendre, n’a pas les moyens de faire et d’agir autrement, c’est juste une question de survie pour elle. -ceux qui sont condamnés à perpétuité. -ceux qui sont assigné et exilés à l’intérieur du pays. -ceux qui sont libérés et murés dans le silence. -ceux qui sont exilés et traqués. -ceux qui collaborent. Ceux qui ont démissionnés -Et les amis, les femmes et les enfants de tout ce beau monde Il m’étonnerait beaucoup qu’il reste une seule famille tunisienne qui n’est pas touchée de prés ou de loin par la répression, l’humiliation et le mépris, par ce poison mortel qui donne un sens diabolique au pouvoir de ben Ali.Il y’a sans aucun doute une volonté politique pour détruire la nation tunisienne et ce qu’elle représente , car c’est la seule stratégie , la seule façon de procéder pour que la dictature existe. Je dis bien une volonté politique car dans nos cas, l’indépendance des juges de l’application des peines est nulle, celles de toutes les autres institutions aussi, mais dans un état moderne et de progrès, l’institution qui importe par son éthique et ses valeurs à garantir et à pérenniser le statut républicain des autres, c’est bien la justice et pas autre chose. Nous le savons pertinemment, l’ensemble de la structure de la justice d’exception repose sur la nécessité d’affaiblir, de salir et de décrédibiliser toute forme de lutte sortant des cadres rigides de la « politique » institutionnelle selon la folie de l’UBU de Carthage. Que nous l’ayons vécu ou non, nous savons tout cela, cependant dans les circonstances sécuritaires actuelles qui s’apparente plus à la guerre, une guerre larvée d’un régime, celui du dictateur ben Ali, conte tout un peuple plus pacifique et plus frondeur qu’on ne le croit, mais qui a horreur de la violence et du sang, il est bon aussi de le rappeler à l’intention des révolutionnaires salonnards. La comédie du judiciaire, de l’instruction jusqu’aux audiences des assisses spéciales, est tendue à un seul projet : faire peser la situation des prisonniers sur la pacification extérieure.C’est le top du top du chantage fasciste et, comment tenir en respect toute une nation qui refuse de se reconnaître en ses violeurs. Et dans la prison, cela se caractérise par le chantage quotidien : soit le prisonnier collabore au projet diabolique de se renier, renier et trahir les siens, en critiquant sa vie passée, ses engagements intellectuels, politiques, civiques, soit la dictature lui impose la mort lente. Pour les prisonniers politiques tunisiens, même pour les libérés, la mort lente peut être résumé à une peine n’ayant par nature aucune limite dans le temps. Car s’y ajoute un traitement spécial,le harcèlement permanent et sur tous les plans dans la vie civile , et dans les mouroirs ce ne sont pas les techniques gestapistes qui manquent , la vie du supplicié est fixé au métronome de l’arbitraire et de la barbarie 24 heures sur 24 , alternant les longues périodes d’isolement avec des séjours dans les centrales de sécurité, où ils subissent la permanente main de plomb des restrictions arbitraires et les multiples violences , viols et provocations jusqu’aux transferts disciplinaires pour les désorganiser encore plus , eux et leurs roches , matériellement , intellectuellement et humainement , tout dans la déstabilisation et la mort lente de ces centaines innocents de tout crime Et concrètement, après 20 ans de dictature presque, l’application des stratégies sécuritaires et despotiques de ben Ali s’articule à ce programme pénitencier de liquidation de toute forme d’opposition. Comment en serait-il autrement ? Si le militant refuse de cracher sur son passé, il reste en prison, et même dans le cas où de guerre lasse il le fait, il n’est jamais sorti de l’auberge et passe le restant de ses jours marqué par le fer de l’infamie à trembler dans la misère pour son existence et celle des siens, culpabilisé par un système jouisseur qui ne connaît aucune limite dans l’absurde et l’ignominie. Tels des maquignons, les magistrats aussi n’hésitent plus à mettre le marché sur la table comme s’il était évident et naturel , et de cautionner ainsi par le parjure , le désastre institutionnel et constitutionnel , qui désormais arrime la Tunisie à l’archaïsme et aux pays les plus rétrogrades de la planète. Quiconque s’est un tant soit peu penché sur cette grâce et cette libération , s’aperçoit qu’il n’y a là que poudre aux yeux et qu’elle exprime d’une manière à peine camouflée la volonté politique de maintenir en prison les prisonniers politiques condamnés à perpette , et pour le fou de Carthage apparaître comme un homme d’état responsable et crédible , ce fou furieux essaie et croit dur comme fer cacher le soleil avec un tamis , mais les anciens comme les nouveaux prisonniers politiques tunisiens savent qu’ils n’ont aucune illusion à se faire ,du moins tant que cette barbarie de dictature existe.Les tunisiens ne sont pas des pigeons et ne se contentent pas de miettes , ils réclament tous leurs droits , et dans cette vision des choses ben Ali n’a vraiment pas sa place , il est et il en a depuis toujours fait la preuve , la négation totale de toute forme de droit.. La dictature tunisienne cherche à faire accepter au monde entier comme une normalité le fait qu’aucun prisonnier ne sortira de sa tombe , s’il ne s’est pas anéanti tout seul , s’il ne s’est pas résigné à sa condition d’esclave, ou encore s’il n’est pas brisé physiquement ou déclaré mourant. A ce propos, nous ne devons pas nous voiler la face. Derrière le pudique cirque des grâce pour quelques uns, encombrants parce qu’en fin de parcours, se dissimule un assassinat annoncé de ce qui reste de la société civile. Concrètement programmé pour ceux les plus nombreux qui restent dans les mouroirs , désormais pour ben Ali , tout le monde doit digérer le fait , que le système s’ acharne sur tout prisonnier d’opinion jusqu’à ce que mort s’en suive ,et où qu’il se trouve. Ainsi du premier au dernier jour de prison, la détention d’un prisonnier politique est dominée par l’affrontement constant et extrêmement politique entre la volonté de la dictature de le détruire et la résistance collective que nous tous nous devons mettre en œuvre à l’intérieur comme à l’extérieur de la Tunisie pour déjouer ce projet de diversion sordide et ignoble , dans cette logique qui nous est imposés par les assassins de notre pays , nous devons plus que jamais leurs mettre la pression par l’engagement et le combat , pas par le compromis et les compromissions. (Source : EL Khadra, N°50 mis en ligne le 4 mars 2006)
 

CARPE DIEM
Par Derbali Ces derniers jours nous vivons une quadrature du cercle dans toute sa splendeur, la dictature est devenue tellement prévisible, qu’elle sert désormais comme un révélateur presque scientifique de nos stérilités , notre embonpoint , notre manque d’initiative , de créativité et d’idées. Il est impossible de trouver des solutions aux problèmes qui restent fondamentalement mal posés aux tunisiens , car tous ces problèmes qui ont ,en fait , une seule source identifiée , portent en eux leurs solutions , c’est à croire que de par leur simplicité ils n’intéressent pas l’opposition , cette dernière passe à côté , de ce qui est possible d’entreprendre et de faire , de son minimum pratiquement mortel pour la dictature , d’une façon presque calculée et programmée ,elle se désintéresse de l’essentiel et complique les choses les plus évidentes. Depuis que des esprits brillants et perspicaces , juste par l’humus à mon humble avis des réputations surfaites et de tout ce temps perdu , ont cherché le pourquoi et le comment des évidences , le qui et le quoi des ego , le comment et le que faire des théories et des idéologies claniques qui perdurent leurs archaïsmes et leurs perversités thuriféraires , leurs divisions néfastes et leurs errements suicidaires .Depuis que des parasites plus alimentaires qu’opposants , ont imposé avec la complicité des fois de la dictature , toujours des forces de l’aliénation , leurs monopoles hégémoniques , prismatique et paranoïaque du verbe , du slogan et de l’effet d’annonce, sans aucun autre résultat probant que de se faire un nom , de professionnaliser le militantisme , de le « carriériser » dans la technocratie , les clubs des initiés , clos à l’usure , fermés et confidentiels de par leur sectarisme et leur imposture , depuis que cette véritable cinquième colonne et ses arpenteurs du néant sidéral de la scène politique tunisienne , réfléchissent sur la question des droits de l’homme et des libertés républicaine el les limitant à des projets de société clés en main ,le déclin de l’esprit résistant tunisien à plongé dans les affres du dégoût et de l’attentisme. Pourtant dans notre pays par rapport au tiers monde en général et aux pays arabes en particulier , nous avons été les pionniers dans ce domaine , à travers certains esprits libres , oui il ne faut jamais hésiter de les nommer encore et toujours pour rendre justice aux hommes , à l’éthique et à la vérité , des tunisiens honorables comme Moncef Marzouki , Moktar Yahyaoui , Ahmed Manaï , Hosni Néjib , A.zouari , Jebali, et quelques autres qu’ils me pardonnent mes oublis , ainsi que ces dizaines de petites mains anonymes qui à travers le pays , dans les associations , sur les sites Internet , qui dans l’extrême difficulté des choses et des situations , n’ont jamais cessé de croire et de résister pour une idée simple et ô combien difficile :la Tunisie libre et démocratique , pour tous ceux là , la théorie , l’histoire et le vécu des droits de l’homme ont clairement établi que la société tunisienne, malgré ses limites et nombreuses imperfections , qu’il ne s’agit nullement de nier, constituent une dynamique puissamment régulatrice , un outil précieux et primordial , qu’il est périlleux d’ignorer. Cependant, cette dynamique est à la fois fragile et puissante. Fragile parce que l’accumulation des nombreux dérives issues d’une stratégie oppositionnelle fragmentée, inadaptée , est susceptible de la faire voler en éclat, le peu de cohésion et de pragmatisme qui sur l’essentiel réunit les tunisiens est aussi souvent attaqué par la dictature, ce qui est dans sa nature première, que par d’autres forces intrigantes pour certains intérêts plus ou moins inavouables ,et qui ne prennent nullement en considération les seules réalités tunisiennes posent dans les deux cas de figure , des problèmes conjoncturels difficiles à résoudre , et ne peuvent avoir pour conclusion que la destruction du pays , soit par la faillite matérielle et humaine , ou , il ne faut jamais ignorer ce danger , par la violence , le terrorisme et la guerre civile. Puissante car elle s’inscrit dans une optique et un combat universels des convictions humanistes , contre tout ce qui défigure le genre et la planète , c’est une force de mobilisation sans aucun autre équivalent car elle transgresse les différences , les langues et même les conditions , à ce sujet justement en Tunisie , à peu près tout le monde s’accorde à critiquer le régime, tout le monde cherche à échapper à sa loi maffieuse , même les usuriers de la pensée clanique et idéologique , les règles à calculer de l’extrême onction, et celle-ci finit toujours par s’imposer par toujours les mêmes stratégies et les mêmes manières ,pourtant nous connaissons tous la cause , cela est justement dû à nos tares chroniques à vouloir tout codifier à certaines mesures et certaines normes bellicistes des vérités immuables comme les droits de l’homme , entières , légalistes et égalitaires , et jamais soumises à condition , et sélectives ; dans le carcan aseptisé de la petite pensée du milieu tunisien cela a été toujours le cas . Assez de mensonges , de fabulations , d’usurpations et d’impostures , ce genre de calamités , plus que la dictature , est une des sources les plus dégradantes pour nos valeurs de démocratie en Tunisie , c’est l’alpha et l’oméga de la faiblesse et le désordre puérils de nos réactions , qui en fait , nous clouent au pilori. Ainsi aujourd’hui on ne peut parler d’engagements , sérieux et collectif , dans notre cas cela serait prétentieux et totalement faux ,nous devons en premier lieu traiter le mal qui nous ronge , et éradiquer la source qui en est la véritable cause ,elle est en nous-même , nous sommes nos véritables ennemis ; des fois j’ai la sale impression que ceux qui ont , malgré tout , des fois contre toute logique et vent et marée , pris en charge la direction de l’opposition , et tous ces penseurs et porte-parole auto désignés ,s’ils ne sont des autistes , d’un autisme tellement aigu , vivent d’autres réalités tunisiennes , des réalités qui n’ont aucun sens , des réalités par procuration tellement ils sont si éloignés des tunisiens que la dictature elle-même. ******** Si les forces du véritable renouveau tunisien ne se s’expriment pas dans l’instant, elles n’en sont pas moins puissantes pour produire les adaptations et les régulations nécessaires le moment venu , nous ne manquons pas de potentialités en Tunisie , de sorte que les atermoiement de la dictature , les usurpations et les impostures de ces quelques uns qui se disent ses adversaires , mais qui font tout pour encore plus diviser les tunisiens , soient balayés de la scène nationale. Les évolutions cycliques des mentalités populaires et les prises de conscience, qu’on le veuille où non, résultent de ces adaptations, qui prennent nécessairement du temps, à la fois du côté de la société comme du côté de l’opposition démocratique et représentative. Dans ce contexte, l’opposition rassemblée a le plus grand mal à maintenir une discipline parmi ses membres , alors que la montée des répressions rend plus probable l’apparition de solutions alternatives , imposées par les institutions internationales ou encore l’émergence de nouveaux interlocuteurs de l’intérieur même du système , prêts à le décaper pour sauver ce qui reste à sauver des meubles vétustes du parti unique , il ne s’agit pas non plus d’ignorer ces données , mais bien au contraire de les intégrer dans une réflexion générale , transparente et sans aucune zone d’ombre. Il est donc important de ne pas retomber dans la même erreur, aujourd’hui, lorsque nous analysons l’actuel dispositif de négociation de ben Ali avec ses commanditaires. Les libérations de 1650 prisonniers dont 70 à peine de prisonniers politiques et en fin de droit, prix élevé selon ben Ali et sa fausse propagande, n’est en rien la preuve de l’épuisement des ressources répressives et nocives de la dictature, ou d’un lâchage quelconque de cette tyrannie par ses commanditaires, plus que jamais la vigilance est de mise. Ce scénario en rappelle beaucoup d’autres .Il est la résultante des manipulations politiques qui déstabilisent la société tunisienne, au risque de profondément dérégler le peu de logique qui réunit les forces démocratiques entre elles. (Source : EL Khadra, N°50 mis en ligne le 4 mars 2006)


 

Exclusif – Première interview du secrétaire général du Parti des Verts pour le Progrès (PVP)

M. Mongi Khammassi : “Sauvegarder l’environnement pour consolider le développement”

 

A l’occasion de l’octroi du visa vendredi dernier au parti des Verts pour le Progrès (PVP) nous avons invité son secrétaire général M. Mongi Khammassi. Il nous parle ici des objectifs de son parti, de la composition de son bureau politique constitutif, de son statut et de son programme. Interview.

 

Le Temps : Qu’est ce qu’il va ajouter le PVP au paysage politique ?

 

M. Mongi Khammassi : La Tunisie a besoin d’un parti qui œuvre pour la sauvegarde de l’environnement et pour la promotion et la consolidation du développement.

 

L’environnement et le développement sont totalement liés. Notre parti sera un espace de lutte contre toute atteinte aux équilibres naturels.

 

• Vous être membre fondateur du Parti Social Libéral quel est le rapport entre le libéralisme et l’écologie ?

 

J’ai démissionné du PSL en septembre 2005. Donc tout ce parti ne me concerne plus. Pour moi il y a un lien étroit entre le libéralisme et l’environnement parce qu’il y a toute sorte de développement : Le développement politique, le développement économique, le développement social et aussi culturel et la sauvegarde de l’équilibre naturel est une composante essentielle de tout développement. Je précise ici nous nous sommes pas une association nous sommes un parti politique et la politique s’intéresse à tous les aspects du développement.

 

En ce sens nous avons établi un programme à court terme et aussi à long terme nous l’annoncerons au moment opportun. Nous ambitionnons à apporter le plus dans le paysage politique et à participer efficacement avec des moyens à la sauvegarde de l’environnement pour favoriser le développement.

 

• Quelle est la composition du bureau politique constitutif du PVP ?

 

Il se  compose de Mongi Khammassi député, de Amel Lakhal médecin, de Néjib Zgonda directeur général d’une société, de Riadh Hammoudia directeur d’un bureau d’études et de consultation, de Chaker Saïd chirurgien dentiste, de Faouzi Ezzeddine journaliste, de Fethi Darghouthi, directeur de production, de Chérifa Marzouki, étudiante et de Karima Hosni étudiante. C’est le premier parti dont le bureau comporte trois femmes.

 

En plus nous allons créer un poste de vice-secrétaire général qui sera occupé par une femme.

 

• Et le congrès constitutif sera pour quand ?

 

Nous allons commencer par la création des fédérations et la restructuration après on fixera la date du parti. En ce qui concerne le siège du parti il sera dans le centre ville de Tunis.

 

• Et pour ce qui est du financement ?

 

Je suis député. Donc le PVP est un parti parlementaire et tout parti parlementaire reçoit d’après la loi une subvention.

 

• Quelles sont les grandes lignes du statut du parti ?

 

Nos objectifs s’inscrivent dans la préservation des acquis environnementaux.

 

• Il y a d’autres personnes qui se réclament comme des verts

 

Ils sont libres et cela ne nous concerne pas. En tout cas le PVD est ouvert à tous ceux qui croient à nos idéaux et qui veulent travailler dans le cadre de la loi.

 

Interview réalisée par

Néjib SASSI

 

(Source : « Le Temps » du 5 mars 2006)


L’espion qui venait de Suisse…

Le 23 février, La Tribune de Genève révélait qu’un espion avait infiltré le Centre islamique de Genève pour rapporter les activités de son directeur, Hani Ramadan, au Service d’analyse et de prévention, chargé du renseignement pour la Suisse. L’espion s’est converti à l’islam grâce à la fréquentation de M. Ramadan et il a changé d’avis sur sa mission initiale. Suffisamment pour qu’il s’en repente publiquement. Hani Ramadan a accepté de nous livrer son analyse de cette affaire. Saphirnews.com : Quel est votre sentiment sur cette affaire ? Hani Ramadan : Il faut privilégier le dialogue plutôt que les polémiques stériles. Le CIG (Centre islamique de Genève) n’a rien à cacher. L’ensemble de nos actions est effectué dans la transparence et l’ouverture. Deux années d’enquêtes menées par cet ex-agent ont démontré qu’aucune sanction n’a été prise contre le CIG. J’ai reçu une lettre d’excuses de cet ancien agent mais nous avons décidé de ne pas la dévoiler, par égard pour cette personne. Tout ceci vous incite-t-il à davantage de méfiance ? Hani Ramadan : Vous savez, dans l’islam il y a des gens honnêtes et d’autres qui cachent leurs intentions. Nous devons les prendre pour leur apparence et rester ouverts dans le dialogue. Nous n’avons rien à cacher. Cela ne nous pose pas de problème. Les musulmans sont porteurs d’amour et de valeur humaine. Quelle suite allez-vous donner à cette histoire ? Hani Ramadan: Il demeurent de multiples points d’interrogations sur la légalité d’une telle démarche. Le SAP dépend directement du département de justice et de police. Or ce département est sous l’influence du parti de Christoph Blocher, l’UDC, qui est un parti d’extrême-droite, équivalent à celui de Jean-Marie Le Pen. D’ailleurs, beaucoup de personnes dans le monde politique ont considéré ces faits comme extrêmement maladroits. Je suis un citoyen suisse. Je n’exclus pas une éventuelle action judiciaire. J’ai pleinement confiance en nos institutions. Notre parlement saura faire toute la lumière sur cette affaire afin d’éviter ce genre de situation qui ternit la réputation de notre pays. Propos recueillis par Fouad Bahri (Source : « Saphirnews », le 3 mars 2006) URL: http://www.saphirnews.com/L-espion-qui-venait-de-Suisse-_a2395.html

 


INFILTRATION Adresse de sa planque, numéro de téléphone de son officier traitant, photo de lui en Syrie: la taupe du Centre islamique de Genève, dégoûtée par sa mission, accumule les preuves contre les services suisses. Et ça va continuer

 

Hani Ramadan se dit prêt à riposter

 

IAN HAMEL

 

Assis dans l’un des divans de son salon, Hani Ramadan, le directeur du Centre islamique de Genève (CIG), pèse chacun de ses mots. «Depuis des années, le Centre accueille des personnes qui viennent nous demander de l’aide. Bien évidemment, nous les recevons, l’islam est une religion d’amour. Il n’est pas nécessaire de se convertir pour être reçu chez nous», souligne Hani Ramadan. «Christian», la taupe infiltrée par le Service d’analyse et de prévention (SAP) au coeur du Centre des Eaux-Vives à Genève de 2004 à 2006, n’avait nullement l’obligation d’embrasser la religion musulmane pour accomplir sa mission. Cette conversion intrigue les services secrets étrangers, et notamment les fonctionnaires des Renseignements généraux français.

 

Secret défense

 

Depuis les attentats de 1995, ils ont méticuleusement infiltré toutes les mosquées et les centres islamiques de l’Hexagone. Mais ils utilisent presque exclusivement des musulmans (qui ont un casier judiciaire chargé) et qui parlent arabe. «Nous ne demandons jamais à un indicateur de se convertir: c’est beaucoup trop dangereux pour lui», note un membre des services secrets français arabisant. En clair, on ne fait pas prendre un tel risque à un agent pour une simple mission d’espionnage.

 

L’infiltration du CIG (l’opération a été baptisée «Memphis») relevait carrément du secret défense, d’où le très grand embarras des services suisses. Comme l’a laissé entendre «Le Matin dimanche» dès la semaine dernière, l’espion ne devait pas se contenter de surveiller les faits et gestes de Hani Ramadan, mais bien de le mouiller, en introduisant chez lui des documents compromettants, afin de le faire tomber. «Des documents, mais tout de même pas des armes et des explosifs», précise une source.

 

De son côté, le directeur du Centre islamique de Genève, qui nous a reçu longuement vendredi soir, préfère se montrer prudent: «Quand cet ex-agent infiltrait des trafiquants de drogue pour le compte de la police genevoise, il se sentait utile. En revanche, on lui a demandé de faire sur le CIG un travail qui n’était pas juste et cela l’a dégoûté. Il a préféré décrocher et tout révéler», jette Hani Ramadan. «Je n’exclus pas de lancer une procédure judiciaire», ajoute-t-il.

 

Une photo prise en Syrie

 

Pourquoi Hani Ramadan, très choqué par cette opération, ne donne-t-il pas plus de précisions? Ainsi, il ne souhaite pas rendre publique la confession écrite que lui a laissée la taupe, «par égard pour cette personne». Tout simplement parce que l’opération «Memphis» contient d’autres zones d’ombre, et surtout, elle pourrait être à double fond. C’est pourquoi «Christian» ne cesse de laisser des preuves de sa bonne foi. Il a donné l’adresse de la planque à proximité du CIG, le nom et le numéro de téléphone de son contact au SAP, un portrait de lui à Damas, en compagnie «d’un islamiste recherché par la police française», comme le précise la légende de la photo publiée cette semaine dans L’Illustré.

 

Eric Hess, l’avocat de Hani Ramadan, soulève un autre point essentiel. L’espionnage porte atteinte à des droits fondamentaux, tout particulièrement à la protection de la sphère privée. «Ces investigations secrètes ont montré que Hani Ramadan n’avait rien à cacher. Pourquoi ne le reconnaît-on pas publiquement?», s’interroge-t-il. De la même façon, que deviennent les données collectées par l’espion. Sont-elles conservées ou détruites?

 

(Source : « Le Matin » (Suisse) du 4 mars 2006)


 

God will judge me, PM tells Parkinson

Michael White, political editor

 

Tony Blair is reconciled to the prospect that God and history will eventually judge his decision to go to war withIraq, and says his decision, like much of his policymaking, was underpinned by his Christian faith.

 

Mr Blair made the remarks in an appearance on Parkinson to be broadcast tonight, in which he spoke of the struggle with his conscience to do the right thing because people’s lives are at stake.

 

Asked aboutIraq, the prime minister said: « Well, I think if you have faith about these things, then you realise that judgment is made by other people. »

 

Questioned further, he added: « If you believe in God, [the judgment] is made by God as well. »

 

Michael Parkinson asked: « So will you pray to God when you make a decision like that? » Mr Blair said merely: « Well, I don’t want to get into something like that. »

 

Unlike George Bush, who said God told him to launch theIraq campaign, Mr Blair has taken care to keep his faith away from political discourse. He once bridled visibly when asked by Jeremy Paxman if he and Mr Bush prayed together. But he confirmed the thesis put forward by more than one biographer that it was his rediscovery of religion while atOxford University which led him into politics.

 

The first serving prime minister to be interviewed by Parkinson, Mr Blair was gently pressed on the political and the personal. He was reverential about Bill Clinton, calling him « the best politician I’ve ever come across ». But he was less than fulsome about Mr Bush, saying only that he is « extremely straightforward to deal with – and what he says, he does ».

 

He revealed how he responded to a mother whose daughter was facing a heart operation. « She said her daughter was terrified about it, and the only person she knew that had had it was me. So would I speak to her about it? I did, I gave her a call: ‘It’s not so bad, you know.' »

 

While brushing aside familiar questions about the Labour succession and his relationship with Gordon Brown – which he suggests is « still a good partnership » – Mr Blair recalls the first time he had a proper chat with his new father-in-law, the turbulent Old Labour actor, Tony Booth.

 

« We were in our house, and obviously I’d met him before – but I hadn’t really had a proper chat with him. He says, ‘Do you mind if I light a joint?’ And I thought, ‘this is my father-in-law, it should be the other way round.’ So I said no. »

 

For all his technological evangelism, Mr Blair appears to struggle to keep up himself. Yes, he has an iPod, but no, he is not always in control of it. « My daughter [Kathryn] does all the songs, I’m not very good with the technology, I’m not very good with any aspect of it, » he said. Christina Aguilera is on his iPod.

 

Mr Blair says that living with the « 24/7 media is also one of the toughest parts of the job », describing how his profile changed once he became leader in 1994. « I was quite well known in a small way, and suddenly it’s completely different. »

 

He admits to only losing a night’s sleep « on about three or four different occasions » since 1997.

 

The Blairs live in the flat above No 12 Downing Street, and once the door is closed they become a normal family, dealing with homework and daily routine. « I think if your family is very strong then it works; well, touch wood it works. »

 

(Source: “The Guardian”,Saturday March 04 2006)

 


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