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Human Rights Watch: Tunisia: Police Inaction Allowed Assault on Film Screening
L’express: Ben Ali prend 15 ans de prison pour trafics de drogue et d’armes
AP: Tunisie: retrait des avocats de la défense au procès Ben Ali
Kapitalis: Qui a agressé les communistes tunisiens à la Cité Ettadhamen?
Business News: Le PDP lance la campagne «Tunisiens volontaires»
La Croix: Les Tunisiens réclament les fruits de leurs sacrifices
RTL: Tunisie, 6 mois après: à l’intérieur de l’Intérieur, ça dézingue grave
SwissInfo: Ces Tunisiens en transit vers un improbable eldorado
Tekiano: Tunisie : La Corruption, cauchemar du Ministre de la Culture
Ali Ben Mabrouk : Tunisie. Des partis en mal d’inspiration
Jamel Dridi: Les faux terroristes islamistes tunisiens veulent confisquer la démocratie
Liberation: La musique arabe porte en elle la « diversité » selon le maître Anouar Brahem
Tunisia: Police Inaction Allowed Assault on Film Screening
ELECTION tUNISIE / INSCRIPTION SUR LES LISTES ELECTORALES
Ben Ali prend 15 ans de prison pour trafics de drogue et d’armes
L’ex-président tunisien Zine Ben Ali a été condamné lundi à 15 ans de prison par contumace pour possession de drogue et d’armes.
Les avocats de l’ancien chef de l’Etat renversé le 14 janvier s’étaient retirés dans la matinée de ce procès d’une journée devant le tribunal de première instance de Tunis en arguant que leur client ne bénéficiait pas d’un procès équitable. Un de ses avocats, Hosni Bedji, s’était vu en effet refuser par le juge un délai pour tenter de convaincre le chef de l’Etat déchu de revenir en Tunisie afin d’y être jugé. Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi, qui ont déjà été condamnés à 35 ans de prison pour vol et possession illégale de devises étrangères et de bijoux, sont réfugiés en Arabie saoudite. Lorsque le juge Touhami Hafiane a rejeté la requête de Me Bedji, ce dernier a rétorqué: « Dans ce cas, nous nous retirons de cette audience, qui ne respecte pas le droit à un procès équitable. » L’audience a alors été suspendue et des membres du public ont lancé aux représentants de la défense: « Sortez! Vous trahissez la Tunisie en défendant Ben Ali » et « Vous auriez dû défendre les jeunes tués par les armes de Ben Ali« . L’audience a ensuite repris en l’absence des avocats de la défense. Un communiqué diffusé par un cabinet d’avocats libanais qui représente aussi Ben Ali a indiqué que ceux-ci ne prendraient pas non plus part à l’audience. « Le procès d’aujourd’hui viole toutes les règles d’un procès équitable. Le seul but est de faire de Ben Ali un trafiquant d’argent, de drogues et d’armes« , selon eux. Dans un communiqué diffusé en juin, l’ex-président affirmait que les accusations de ce deuxième procès étaient fabriquées de toutes pièces. Il y expliquait que les armes étaient des cadeaux de chefs d’Etat. Quant aux drogues, elles auraient été cachées dans sa maison et le palais présidentiel après son départ du pouvoir dans le cadre d’une « machination« . Outre le procès en cours, Ben Ali doit être jugé par un tribunal militaire pour atteinte à la sûreté de l’Etat et homicides volontaires. Plusieurs centaines de manifestants ont été tués par les forces de l’ordre durant les trois semaines de contestation. Ben Ali, âgé de 74 ans, estime que ces procès visent de la part des nouveaux dirigeants à détourner l’attention et à masquer leur incapacité à rétablir la stabilité en Tunisie. La ‘Révolution du Jasmin’ tunisienne a inspiré des soulèvements multiples dans le monde arabe, notamment en Egypte, où le président Hosni Moubarak est tombé en février, et également en Libye, au Yémen, à Bahreïn ou encore en Syrie. Source: « L’express » Le 04-07-2011 Lien: http://www.lexpress.fr/actualites/2/monde/ben-ali-prend-15-ans-de-prison-pour-trafics-de-drogue-et-d-armes_1009127.html
Tunisie: retrait des avocats de la défense au procès Ben Ali
AP le 04-07-11 à 11:40
Le deuxième procès intenté à l’ancien président tunisien Zine el Abidine ben Ali a débuté lundi à Tunis par un coup d’éclat des avocats de la défense qui ont décidé de se retirer après le rejet de leur demande de report, a constaté un journaliste de l’Associated Press. Le parquet a requis « la peine la plus sévère ». En quittant la salle, Mes Hosni Béji et Béchir Mahfoudhi ont été conspués par le public présent aux cris de « Dégage! ». « Bon débarras! Vous auriez mieux fait de défendre les victimes de Ben Ali au lieu de vous faire les avocats d’un tortionnaire », a lancé dans l’assistance Ali Laayouni, exaspéré. Pour ce jeune diplômé au chômage, qui a fait le déplacement de Regueb, une des villes du centre-ouest à la tête du soulèvement qui a eu raison du régime Ben Ali à la mi-janvier, ce procès est « une pièce de théâtre ». « C’est nous qui avons payé le prix fort de la révolution et consenti de nombreux martyrs, et voilà que d’autres montent au devant de la scène pour récupérer notre révolution », s’est-il insurgé. L’ex-président, en fuite en Arabie Saoudite, était jugé par contumace pour « détention de stupéfiants à l’usage de consommation, de l’acquisition, de l’importation et du trafic, l’aménagement et l’exploitation d’un local pour le stockage et l’usage de stupéfiants, la détention d’armes et de munitions et la non-déclaration de possession de pièces archéologiques ». Selon un des avocats de la défense commis d’office, Me Hosni Béji, il encourt la prison à perpétuité au cas où il serait reconnu coupable du premier chef d’accusation, et de six mois à deux ans pour les griefs ayant trait à la possession d’armes et d’objets archéologiques. Lors du premier procès qui a eu lieu le 20 juin, Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi ont été condamnés à 35 ans de prison ferme chacun et à environ 45 millions d’euros d’amendes pour détournement de fonds et malversations. A l’ouverture de l’audience, le président de la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, Touhami Hafi, a procédé à l’appel du prévenu en constatant qu’il demeurait en fuite « malgré la convocation qui lui a été adressée et le mandat d’amener envoyé à Interpol ». Le représentant du parquet, Makram Médiouni, a demandé à la cour de procéder au jugement mais l’un des avocats de la défense, Me Béji, a sollicité un report d’audience. Il a souhaité disposer d' »un délai suffisant pour prendre contact avec son client et tenter de le convaincre de se présenter devant le tribunal » afin « d’assurer les garanties d’un procès équitable ». Ayant essuyé un refus, il a quitté la salle avec son collègue. Après une brève suspension, l’audience a repris par la lecture de l’acte d’accusation et le réquisitoire du représentant du parquet. « Les preuves des accusations (de détention de stupéfiants et d’armes) sont avérées », a-t-il dit, citant les témoignages de l’ancien chef de la garde présidentielle, Ali Sériati, et d’un des gardes du corps de l’ex-président, ainsi que la saisie de 60 objets archéologiques « d’une valeur historique inestimable ». « Le président déchu à pillé les ressources du pays et trahi la confiance du peuple », a-t-il accusé en requérant « la peine la plus sévère » au motif qu’un tel verdict « servira de leçon et de message dissuasif pour que de tels délits ne se reproduisent plus ». Le jugement était attendu en fin de journée, selon Me Abdessattar Massoudi, avocat commis d’office dans la première affaire. L’avocat libanais de l’ex-président tunisien, Me Akram Azoury, a de son côté publié un communiqué pour réfuter une nouvelle fois les accusations portées contre son client et dénoncer une procédure « juridiquement inexistante car elle viole pratiquement tous les critères du procès équitable ». Il a en outre souligné que l’ex-président tunisien avait « fait « objection (…) à sa représentation par des avocats qu’il n’a pas lui-même désignés ». « C’est tout simplement une continuation de la campagne de dénigrement politique tendant à diaboliser le président Zine el Abidine ben Ali et à le présenter à l’opinion publique comme étant un trafiquant de devises, de drogue et d’armes », a estimé Me Azoury. Zine el Abidine ben Ali se trouve depuis le 14 janvier en Arabie Saoudite où il a fui à la suite d’un soulèvement populaire, après un règne sans partage de 23 ans Source: « Le Nouvel Observateur » Le 04-07-2011 Lien: http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110704.FAP0481/tunisie-retrait-des-avocats-de-la-defense-au-proces-ben-ali.html
Qui a agressé les communistes tunisiens à la Cité Ettadhamen?
Le PDP lance la campagne «Tunisiens volontaires»
«La Tunisie t’appelle, son avenir est entre tes mains », tel est le slogan de la campagne lancée par le Parti Démocratique Progressiste (PDP), lors de la conférence de presse qu’il a organisée à cet effet. Maya Jeribi, secrétaire générale du PDP, introduisant l’événement, a déclaré que le parti a réfléchi aux moyens susceptibles d’informer les citoyens et de les instruire politiquement, d’où l’idée de cette campagne baptisée «Tunisiens volontaires». Cette campagne vise à sensibiliser les Tunisiens à l’importance de leur participation à la vie politique et notamment à l’accomplissement de leurs devoirs de vote lors des prochaines élections. La conférence de presse a démarré avec la projection d’un spot audiovisuel du lancement de la campagne. Maya Jeribi a pris ensuite la parole pour expliquer que l’idée serait de recruter des bénévoles, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes pour faire du porte-à-porte dans les différentes régions du pays afin d’informer et d’expliquer les enjeux cruciaux des élections de la Constituante. Ces « Tunisiens volontaires » participeront, selon Mme Jeribi, à l’instauration d’un contact direct et d’un dialogue entre les citoyens et les partisans du PDP. Bien que, pas tous des adhérents au parti, ces bénévoles œuvreront à présenter les principes de base et les programmes du parti. Maher Hnin a, pour sa part, déclaré que la politique doit émaner de l’action civile et que tout citoyen se doit de consentir des sacrifices afin de construire ensemble un nouveau régime démocratique. Il a ajouté que « le destin du pays est entre les mains du peuple », tel que le suggère le slogan de la campagne. Un numéro vert est disponible ainsi qu’une possibilité de joindre l’équipe des volontaires sur le site officiel du parti est offerte à tout intéressé. Une question a été posée par un journaliste, sur le fait de considérer cette manifestation comme étant une campagne électorale avant terme. Mme. Jeribi a répondu que n’importe quel parti doit agir et non pas attendre les trois dernières semaines pour se faire connaître. Ensuite, on l’a interrogée sur les sources de financement d’une telle campagne qui, visiblement, semble très coûteuse. Elle a profité de la question pour remercier les hommes d’affaires partisans du PDP qui ont si généreusement financé la campagne, dans les règles de l’art, dit-elle et dans la transparence totale. Elle a lancé que déjà des milliers de bénévoles ont joint les « Tunisiens volontaires » et s’est dite, fermement convaincue que la campagne allait réussir. Pour terminer, Maya Jeribi a rappelé que le navire « Liberté 2 », en direction pour Gaza et qui compte, entre autres, deux militants du PDP, est actuellement bloqué et encerclé au large des eaux territoriales grecques. A cette occasion, elle a lancé un appel aux médias afin de contribuer à sensibiliser l’opinion publique et à mettre la pression sur l’Etat d’Israël afin qu’il permette à ce navire d’arriver à bonne destination. Source: « Business News » Le 04-07-2011 Lien: http://www.businessnews.com.tn/Le-PDP-lance-la-campagne-%C2%ABTunisiens-volontaires%C2%BB,520,25548,1
Les Tunisiens réclament les fruits de leurs sacrifices
Par Camille Le TALLEC
Des noms inscrits dans la pierre, et des dates de naissance : 1993, 1991, 1989, 1985, 1987,… Le monument aux morts s’élève sur une petite place de la cité Ezzouhour – cité des Fleurs – à Kasserine, une ville de presque 100 000 habitants, dans le centre de la Tunisie. Le faubourg sera bientôt rebaptisé « cité des Martyrs ». Maigre consolation pour les habitants de ce quartier poussiéreux, cœur du soulèvement d’une ville pionnière de la révolte qui a mis fin au régime de Zine El Abidine Ben Ali,le 14 janvier dernier. Ezzouhour a payé un lourd tribut à la révolution. Les 8,9 et 10 janvier, des « tireurs d’élite » positionnés sur les toits avaient fait plus de 20 morts et des dizaines de blessés.
Frustrations
« Kasserine a été l’étincelle des révolutions du monde arabe, mais rien n’a changé ici », lance un homme attablé à la terrasse d’un café, à quelques mètres du monument construit grâce aux maigres économies des habitants. Mizar Jabbari, 29 ans, n’a jamais connu que le chômage, comme la plupart des hommes qui partagent sa table. Il parle fort et vite, et accompagne ses mots de gestes amples. « À Monastir, douze projets sont nés depuis la révolution. À Kasserine, on n’a rien vu », dénonce-t-il. Les murs d’Ezzouhour expriment eux aussi les frustrations de la population. « Nos martyrs ne sont pas à vendre », proclame l’un. « Les autorités essaient de nous faire taire avec deux cents dinars (environ cent euros) par mois », dit Mizar Jabbari, en référence au programme « Amal » (« Espoir »), mis en place par le gouvernement de transition pour aider les diplômés chômeurs à financer leur « recherche active d’emploi ». « Nous voulons du travail ». Plusieurs hommes se joignent à la discussion. L’un sort de sa poche un bout de papier avec une date : 28 décembre 2011. « J’ai demandé à rencontrer le gouverneur de Kasserine – équivalent du préfet. Voilà la date du rendez-vous, dit-il. Nous sommes négligés, comme toujours. »
Pauvreté
Le gouvernorat de Kasserine est le plus déshérité des 24 préfectures du pays. Selon le ministère du développement régional, environ 13 % de la population vit avec moins de quatre cents dinars par an (deux cents euros), un pourcentage presque quatre fois supérieur à la moyenne nationale. Le taux de chômage des jeunes diplômés frôle 40 %, contre 23 % pour l’ensemble du pays. « Nous avons d’immenses ressources, mais ce sont les autres qui en profitent, dit Anis Chargui, 24 ans. La révolution sera achevée quand notre région sera aussi développée que la côte. » Des idées pour le développement de la région, Ridha Abasi n’en manque pas. L’instituteur, membre du conseil municipal provisoire de Kasserine, évoque le développement du tourisme culturel, l’agriculture biologique, et surtout l’industrie agroalimentaire, qui fait défaut à cette région agricole. Les autorités de transition ont engagé plusieurs projets, notamment l’implantation d’une usine de transformation de tomates. Mais Ridha Abasi est perplexe. « Si ces projets sont sérieux, des équipes d’experts doivent être envoyées en mission sur le terrain, pour faire des études de faisabilité et parler avec les habitants de leurs besoins », estime-t-il.
Initiatives
Depuis leur nomination il y a trois mois, les 24 membres du conseil municipal parent au plus pressé, avec peu de moyens. Ce matin, ils ont organisé une opération « propreté ». Balai et pelle à la main, des agents de la municipalité collectent les ordures sur le marché central, tandis que les membres du Conseil arpentent les rues pour sensibiliser les habitants. Mais la mission est rude. « Je suis pauvre, j’ai onze enfants, que pouvez-vous faire pour moi ? », leur lance un homme à la peau burinée, qui travaille sur un chantier de construction. Même les agents municipaux protestent. « Je ramasse des ordures dans la rue, mais je ne suis toujours pas titulaire », souligne une femme d’une cinquantaine d’années. À Kasserine, comme ailleurs en Tunisie, la révolution a libéré la parole : chacun « réclame ses droits » et exprime son impatience. Elle a aussi libéré les esprits, et l’envie de s’engager. Les initiatives citoyennes et les associations, quasiment inexistantes sous la présidence de Zine El Abidine Ben Ali, fleurissent par dizaines. Dans un café du centre-ville, les fondateurs de la radio en ligne « Ici Kasserine », lancée il y a moins de deux mois, diffusent l’émission « Tlammet Lahbet » (« la réunion des bien-aimés »). Le matériel est rudimentaire, et les jeunes gens « amateurs », mais qu’importe.
Engagement
« L’essentiel est de faire entendre notre voix », dit Mona Labbaoui, 28 ans, au chômage depuis qu’elle a obtenu, en 2005, une maîtrise en sciences biologiques. Au programme : annonce des concours de recrutement de la fonction publique, réflexion sur les investissements possibles dans la région, et éducation politique. « On essaie de sensibiliser les gens, de les préparer aux élections » de l’Assemblée constituante, prévues le 23 octobre, raconte Nesrine Hermassi, 28 ans, qui a repris ses études en marketing après une période de chômage. On explique ce que signifie “Assemblée constituante”, “régime parlementaire”, et pourquoi il faut voter. » Car l’engagement politique est rare, à Kasserine, où plusieurs des 94 partis officiellement reconnus sont représentés. La section régionale du Mouvement des patriotes démocrates (gauche radicale) a ouvert ses locaux début mai. « Les gens ont beaucoup de suspicion à l’égard des partis. Après vingt-trois ans de dictature, ils n’ont en tête qu’une image de l’action politique », dit Fodha Belgacem, un professeur de 53 ans. Le 26 juin, le parti a tenu son premier meeting dans la ville, pour « parler des problématiques spécifiques à la région », dit Ayman Aloui, le président de la section. À 32 ans, il est la vitrine du parti, qui veut se montrer proche des jeunes. Mais le chemin s’annonce difficile. « On voterait pour le diable pourvu qu’il nous vienne en aide », préviennent les hommes d’Ezzouhour.
Source: « La Croix » Le 04-07-2011
Tunisie, 6 mois après: à l’intérieur de l’Intérieur, ça dézingue grave
Trois journalistes belges sont partis en Tunisie pour explorer la société tunisienne, six mois après sa révolution pour la démocratie. RTL info vous propose de les suivre au jour le jour, de partager leurs impressions et rencontres, durant une semaine, à travers des extraits de leur carnet de route.
Pour ce que j’en comprends, la réussite de la Révolution tunisienne passe par un processus qui me fait penser à un jeu vidéo : des paliers successifs à franchir avec chaque fois, à la fin, un boss de fin de niveau à lessiver. Jusqu’ici, j’en ai repéré trois majeurs : “L’absence de liberté d’expression”, “La corruption de l’administration et de la Justice” et “La toute-puissance du ministère de l’Intérieur”. A ce stade du jeu, notre héros révolutionnaire n’en est malheureusement encore qu’à lutter face au premier monstre, qu’il est d’ailleurs en train de terrasser avec les honneurs. Parler de politique, désormais, les Tunisiens n’en ont plus peur. Il ne faut même pas tendre l’oreille pour le constater. Mais pour ce qui est des deux autres cibles, on est encore loin du compte. Et, en vue, des élections pour l’Assemblée constituante, c’est plutôt inquiétant. Sombre forteresse cadenassée, le ministère de l’Intérieur est certainement le plus redoutable adversaire de ceux qui veulent voir naître une nouvelle forme de gouvernance en Tunisie. Le 27 janvier, dans la foulée du renversement, Farhat Rajhi était nommé à la tête de l’institution. Très vite surnommé Monsieur Propre, ce juge auprès la Cour de cassation de Tunis, a commencé à faire le ménage, poussant à la retraite anticipée de nombreux cadres aux mains sales. Mais après deux petits mois de service, il s’est pourtant fait virer du gouvernement. Sans justification. Plus suspect encore, et plus grave, est le cas de Samir Feriani. Haut cadre du ministère de l’Intérieur, il a écrit au successeur de Rajhi pour dénoncer certains officiels haut-placés dans ce même ministère, responsables selon lui du meurtre de manifestants pendant la révolution tunisienne, ainsi que d’autres violations des droits humains. Dans sa lettre, il les accusait également d’avoir détruit des archives embarrassantes. Jusque-là, tout allait bien. Cela cadrait parfaitement avec l’esprit de la Révolution. Sauf que le 29 mai dernier, jour de la fête des mères, occasion pour laquelle il était sorti acheter quelques cadeaux, Feriani a été violemment intercepté et emmené de force dans une caserne militaire. Il est depuis incarcéré pour « atteinte à la sécurité de l’Etat ». L’affaire a été dénoncée par Human Right Watch. « À un moment où de nombreux Tunisiens pensent que les responsables qui ont terrorisé la population sous Ben Ali conservent d’importants pouvoirs au sein de l’institution sécuritaire, le gouvernement provisoire devrait encourager ceux qui tirent la sonnette d’alarme, et non pas utiliser les lois discréditées du gouvernement déchu pour les emprisonner », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord au sein de l’ONG. De mon côté, je suis surpris de constater qu’un acte à ce point révélateur d’une certaine tendance du gouvernement transitoire n’ait pas suscité un tollé plus grand au sein de la population. C’est Azyz Amamy, le blogueur, qui m’a apporté un élément de réponse : « Nous avons un Premier ministre qui défend une conception du « prestige de l’Etat » digne de celle de Richelieu. Cette vision, qui est encore partagée par une partie de la population, veut qu’un employé de l’Etat ne peut décemment pas attaquer l’Etat. Or, c’est ce que Feriani a fait. Il ne faut pas non plus sous-estimer la lassitude de la population. Descendre dans la rue demande une certaine charge émotionnelle. Il n’est pas possible de la maintenir indéfiniment. Tu sais, ce n’est pas le ministère de l’Intérieur qui va réduire le chômage en Tunisie. Or, aujourd’hui, la priorité des gens, c’est ça. L’affaire Feriani, moi, ça me touche en tant qu’activiste. Mais le citoyen en difficulté financière, il ne sortira pas de chez lui pour le faire libérer. » Rajhi et Feriani sont deux affaires qui m’ont interpelé. Faut-il y déceler un signe avant-coureur d’une révolution ratée ou les premiers symptômes d’une maladie infectieuse qui peut encore être traitée à temps ? On ne devrait pas tarder à le savoir. Source: »RTL » Le 04-07-2011 Lien: http://www.rtl.be/info/monde/international/807254/tunisie-6-mois-apres-a-l-interieur-de-l-interieur-ca-dezingue-grave/
Ces Tunisiens en transit vers un improbable eldorado
Comme des milliers d’autres jeunes Tunisiens, Mehdi, Sahbi et Tarek ont entrepris le voyage vers l’Europe après la chute du régime de Ben Ali. A Lausanne, simple étape d’un périple à l’issue incertaine, rencontre avec ces naufragés qui s’accrochent à l’espoir ténu d’un avenir meilleur.
Accroupie sous une table, Estelle Konté-Karlen, animatrice du foyer d’accueil de jour des Boveresses à Lausanne, tente de réparer la connexion internet défaillante. Autour d’elle, une quinzaine de migrants, tous des hommes, jeunes pour la plupart, observent la scène. Parmi eux, trois Tunisiens: Mehdi (24 ans), Sahbi (25) et Tarek (23). Sans autre occupation, ils tuent le temps en surfant sur le Net. Et tentent de nouer des contacts qui pourraient leur permettre de dégager l’horizon de cet exil qui semble de plus en plus voilé. Le trio clame à l’unisson la même rengaine: «Nous voulons trouver du travail pour améliorer notre vie et celle de nos familles en Tunisie». D’emblée, Mehdi tient toutefois à préciser: «Chacun a sa propre histoire». Cheveux gominés impeccablement aplatis sur le crâne, yeux translucides et teint blême, le jeune homme n’a pas forcément les traits physiques qui le feraient tomber du premier coup dans un contrôle au faciès. Mais sans réelle destination et sans argent, dans cette Europe forteresse, les déceptions s’accumulent depuis trois mois.
Aller simple pour Lampedusa
Diplômé en mécanique et maintenance industrielle, Mehdi était employé neuf mois par année à Douz par une entreprise genevoise fabriquant des planches à voile. Aux portes du Sahara, à 280 km de sa ville natale de Sidi Bouzid, épicentre de la révolte, il touchait un salaire mensuel de 200 francs suisses. «Ce n’est pas suffisant pour mener une vie décente en Tunisie», clame le jeune homme. Alors quand, sous la pression de la rue, le 14 janvier dernier, le régime est tombé, et que les frontières se sont soudainement ouvertes, Mehdi s’est engouffré dans la brèche. Ou plutôt, comme 20’000 de ses compatriotes, il est monté à bord d’un rafiot pour un aller simple à direction de Lampedusa. Coût du billet: 2000 dinars, soit environ 1300 CHF. En Italie, il obtient un permis de séjour provisoire. Mais sans réseau ni travail, contraint de dormir dans les parcs et les hangars désaffectés de Brescia, il décide de poursuivre son chemin. Son incursion en France ne durera que deux jours. Renvoyé en Italie, le jeune homme cherche une autre issue de secours.
Mauvais souvenirs français
Un soir, à la télévision, il tombe sur un reportage illustrant la situation des immigrés tunisiens débarquant à la frontière tessinoise. «Des Tunisiens m’ont dit que la Suisse était un pays bien, le seul où l’on pouvait obtenir l’asile». Le 23 mai, il se présente au centre d’enregistrement de Chiasso, ouvre une procédure d’asile, obtient ainsi un permis provisoire (livret N), puis est transféré à Lausanne, où il ronge désormais son frein. Considéré comme un migrant économique, Mehdi sait qu’il n’a pratiquement aucune chance d’obtenir l’asile en Suisse. Mais il refuse de baisser les bras: «De toute façon, je ne veux pas retourner en Tunisie!» Pour Sahbi, l’ainé du trio, il n’est pas non plus question d’envisager un retour au pays. «La situation ne s’est pas améliorée depuis la chute de Ben Ali, c’est le chaos. Je n’ai plus rien là-bas. Mon atelier de réparation de téléphones portables, à Tunis, a été pillé après les émeutes de janvier». Sans laissez-passer délivré par l’Italie, le jeune homme a tout de même tenté de rejoindre la France. Une expédition qui s’est terminée par 10 jours dans une prison lyonnaise. «Le cauchemar!», dit-il. Sahbi et Tarek, cousin de Mehdi qui vient de déposer une demande d’asile au centre d’enregistrement de Vallorbe, dans le canton de Vaud, après avoir erré trois mois dans les parcs de Toulouse, gardent un très mauvais souvenir de leur passage en France: «Il y a beaucoup de racisme et de contrôles policiers. En Suisse, on peut se promener plus tranquillement».
Des tensions
Mais si l’errance est apparemment moins réprimée en Suisse, elle n’en demeure pas moins angoissante: «Je suis jeune, en forme et prêt à travailler pour n’importe quel salaire. Ne rien faire de mes journées, ça me stresse à m’en rendre malade», se plaint Sahbi. «Ils ont l’impression d’être mieux accueillis ici qu’en France ou en Italie. Au début, l’espoir est grand, mais ils se rendent vite compte que la situation est aussi difficile, et ça engendre un stress supplémentaire», souligne Estelle Konté-Karlen, qui sonde au quotidien les états d’âme de cette jeunesse désœuvrée. Combinée à la surpopulation et aux tensions ethniques, l’oisiveté ne va pas sans engendrer certains problèmes. Les responsables cantonaux de l’asile, notamment de Suisse occidentale et du Tessin, ont récemment fait part de leur courroux à la Confédération, demandant d’accélérer les procédures et d’expulser plus rapidement ces «réfugiés économiques». Estelle Konté-Karlen ne nie pas que l’alcool et l’effet de groupe aidant, des débordements peuvent survenir. «Mais dans l’ensemble, ces jeunes ont une éducation et des valeurs solides. Ils sont d’ailleurs très attachés à la réputation qu’ils renvoient, notamment dans les médias». Un avis partagé par Jalel Matri, patron d’une salle de billard dans le quartier des Pâquis, véritable fief de la communauté tunisienne de Genève: «Ce sont pour la plupart des jeunes issus de quartiers populaires du Sud-Tunisien, une région délaissée économiquement par le régime de Ben Ali, qui sont partis à l’aventure en Europe. Ils ont une éducation stricte et ne sont pas des habitués de la petite délinquance».
«Pas d’autre choix»
Le mythe de l’eldorado helvétique, lui, ne résiste pas longtemps aux faits: «Ils se rendent vite compte que la vie est chère en Suisse et qu’il est difficile d’y trouver du travail. Ils poursuivent pour la plupart leur voyage en France, où leur réseau est plus important et les possibilités de travail au noir plus nombreuses», affirme Jalel Matri. Si les migrations secondaires au sein de l’espace Schengen ont tendance à augmenter, la situation devrait se normaliser dans les prochains mois, estime Jalel Matri: «Non seulement, les candidats au départ se font de plus en plus rares, mais ils sont également de plus en plus nombreux à retourner au pays». Sans autre porte de sortie, habités de l’énergie du désespoir mais déjà délestés d’une bonne partie de l’insouciance du début de l’aventure, Mehdi, Sahbi et Tarek veulent, eux, encore y croire: «On attend de pouvoir saisir notre chance. De toute façon, on n’a pas d’autre choix».
Source: « SwissInfo » Le 04-07-2011 Lien:http://www.swissinfo.ch/fre/dossiers/le_printemps_arabe/Ces_Tunisiens_en_transit_vers_un_improbable_eldorado.html?cid=30582316
Tunisie : La Corruption, cauchemar du Ministre de la Culture
«Nous avons mis fin au système corrompu». Cette réplique a constitué la virgule redondante du speech du ministre de la culture lors de sa rencontre avec la presse jeudi dernier. Est-ce un lapsus? La corruption est-elle hors de son contrôle? Certains journalistes, artistes et professionnels du spectacle ne sont pas rassurés. L’impunité, perdure-elle? Le Festival International de Carthage sera inauguré demain, mardi 05 juillet, représentant le coup d’envoi de la saison culturelle estivale. Le programme définitif a été annoncé à la presse, jeudi 30 juin, en marge d’une rencontre avec le ministre de la culture. M. Ezzeddine Beschaouch a étalé certains chiffres sur le budget des festivals et la gestion des finances. Le ministre a rappelé que le budget consacré au Festival International de Carthage a été de 4.954.987 dinars en 2009 et de 4.643.713 dinars en 2010. Pour cette édition, le Festival International de Carthage a bénéficié d’un budget de 1.780.000 dinars. Il déclare : «Le budget de cette édition représente moins que la moitié des budgets consacrés aux deux dernières éditions. Mais nous avons pu avoir 82 spectacles alors qu’en 2010 et en 2009, il y avait moins que 40 spectacles par édition». Entre toutes les données avancées par le ministre lors de son discours, et à chaque fois qu’il avance un argument, il insiste : «Nous avons rompu avec le système corrompu». La réplique a constitué la virgule de son speech. «Cette année, nous avons pu avoir 82 spectacles à Carthage avec un budget équivalent à celui qui a été consacré pour 2 concerts en 2009. Il s’agit du concert de Warda et de celui de Charles Aznavour». Effarant ! Mais s’agit-il d’un choix au détriment de la qualité. Le ministre de la culture nie ceci : «Nous sommes parvenus à le faire en intégrant dans nos programmes plus de produit tunisien. Mais ce n’est pas du remplissage. Ce sont des spectacles tunisiens de qualité» dixit M. Beschaouch. Il a attesté que 75% de la programmation des festivals est faite de produits culturels tunisiens. Les artistes étrangers participent à hauteur de 25% dans les manifestations artistiques estivales avec une forte présence arabe. Le ministre continue son speech en relevant un point relatif à la sélection de spectacles étrangers après avoir encore une fois employé sa transition préférée : «Nous avons mis à un terme à la corruption». Il explique un des procédés de programmation des artistes étrangers : «Nous sommes également parvenu à programmer autant de spectacles avec un budget aussi limité en multipliant les coopérations avec d’autres pays à l’instar de l’Autriche, de l’Egypte ou encore les autorités locales de la Sicile». «Nous avons consulté diverses personnes très expérimentées. Nous avons impliqué les syndicats et sollicités plusieurs consultants. C’est fini avec la corruption» insiste-t-il. Le terme «corruption» est tellement redondant dans la rencontre avec le ministre de la culture ayant duré une heure qu’elle frôle l’obsession. S’il y a eu autant de corruption et de malversations dans ce ministère pourquoi l’impunité perdure? Pourquoi les mêmes responsables restent en poste dans ce ministère? Pour l’instant, aucune procédure de poursuite judiciaire n’a été faite à notre connaissance. Du moins, rien n’a été rendu public. En effet, il semble que la transparence n’est pas le point fort du Ministère de la Culture. Et même si M. Beschaouch et sa dream team -dont la moyenne d’âge avoisine les 60 ans- ont «mis un terme à la corruption» comme il l’affirme, la clarté n’est pas de mise. D’ailleurs, même le Syndicat Tunisien Libre des Producteurs et Organisateurs de Spectacles a «dénoncé avec fermeté», dans un communiqué rendu public vendredi 01 juillet, «les méthodes de travail qui n’ont toujours pas changé, et qui souffrent encore d’opacité» ainsi que «l’encouragement et le soutien de Producteurs et/ou Organisateurs n’ayant pas acquitté leurs obligations et autres formalités administratives». Source: « Tekiano » Le 04-07-2011 Lien:http://www.tekiano.com/component/content/article/21-n-c/3997-tunisie-la-corruption-cauchemar-du-ministre-de-la-culture.html
Tunisie. Des partis en mal d’inspiration
Par Ali Ben Mabrouk
Quand les partis exposent leurs approches des problèmes du pays et les moyens d’y remédier, ils ne brillent pas par une grande originalité. Leurs discours sont redondants et les solutions qu’ils préconisent répétitives
L’Institut Tunis Dauphine* a invité quatre partis à se prononcer, devant les jeunes étudiants de l’établissement, sur des thèmes comme le rôle de l’Etat pour relancer le processus économique, le chômage, le développement régional et le partenariat avec l’Union européenne. Il est évident que lorsqu’on est hors du gouvernement, on a tendance à critiquer durement les directives de ce dernier. Mais critiquer est une chose et proposer des idées alternatives en est une autre.
Des réformes plus populistes que réalisables Les représentants des quatre partis se sont donnés à cœur joie pour accabler l’Etat de tous les maux qui rongent l’économie tunisienne. Chacun d’eux a fait des propositions pour redresser un tant soit peu le bilan négatif de l’actuel gouvernement. Ils se sont exprimés sur des thèmes qui tiennent plus de l’utopie, des théories difficiles à mettre en pratique. Des réformes sociales plus populistes que réalisables, du genre dont entend souvent parler lors des campagnes électorales. Ils étaient tous en parfait accord sur les grands principes, tellement ils étaient sur la même longueur d’onde à tel point que Abderrazek Zouari, ministre du Développement régional et modérateur de la session, a dit ironiquement que leurs idées se ressemblent tellement qu’on aurait cru qu’ils s’exprimaient au nom d’un seul parti. L’économiste Mahmoud Ben Romdhane, parlant au nom du parti Ettajdid, a exhorté l’Etat à intensifier les investissements dans les domaines où le privé n’a aucune chance de réussir. Il parlait des projets qui concernent l’infrastructure comme les ponts, les chaussées, l’électricité et les barrages. Il a aussi révélé les points forts de son parti, le parcours qu’il s’est tracé pour mettre la Tunisie sur la bonne voie en l’espace de quatre ans. Il a seulement oublié qu’il existe d’autres alternatives qui émanent de tendances qui ne partagent pas sa conception du processus démocratique. Des partis qui ne seront pas épaulés par le G8 à cause de leurs visions jugées passéistes. Quant à l’homme d’affaires Abdelaziz Dargouth, représentant du parti Ettakattol, président du Centre des jeunes dirigeants (Cjd) affilié à l’Utica (patronat), a cru devoir préciser: «Depuis que j’ai quitté l’Utica, je respire mieux.» Comme Mustapha Ben Jaafar, secrétaire général d’Ettakatol, il voit le mal partout et ne voit aucune issue pour sortir le pays de son marasme. A la fin de son intervention, il a rappelé cette phrase célèbre chère au président Kennedy: «Ne demandez pas ce que le pays peut vous apporter mais cherchez à savoir ce que vous pouvez réaliser pour votre pays.» Le représentant du Pdp, Mahmoud Smaoui a préféré parler dans un arabe tunisien, utilisant un ton paternel. Il a eu beau rassurer, ses propositions n’ont pas convaincu. Il a parlé de doubler le montant des allocations familiales, encore faudrait-il trouver les fonds nécessaires pour réaliser de pareilles prestations sociales. Il est très facile pour les candidats aux élections de penser réaliser des exploits en matières de réformes sociales. Au fait, ils prennent leurs désirs pour de la réalité.
Pour une meilleure justice fiscale Mustapha Mezghani, d’Afek Tounes, le seul à ne pas s’acharner sur les actions de l’Etat, a évoqué des plans d’action élaborés par l’ancien gouvernement qui ont réussi à changer la physionomie de certaines régions du pays. Il propose entre autres de réviser le code fiscal afin que les démunis ne payent plus pour les riches. Il a surtout exhorté les Tunisiens à s’acquitter de leur devoir national celui de payer les impôts à temps. Il n’y a aucun intérêt à amender le code fiscal si la majorité des contribuables, surtout les plus riches, trouve le moyen de déserter les guichets des recettes de finance. Les représentants des différents partis exigent beaucoup de l’Etat. Ils veulent que l’Etat soit l’initiateur, le régulateur et le bailleur de fonds de tous les projets. Ils oublient que, dans un avenir pas lointain, ils feront peut-être partie de ce même gouvernement qu’ils critiquent aujourd’hui si sévèrement. L’on se demande s’ils auront le même comportement quand ils seront au pouvoir. * Tunis Dauphine, antenne de l’Université Paris Dauphine à Tunis, sise à El Omrane, qui s’appelait précisément dans le temps Franceville, est un institut privé de formation en économie, gestion et mathématiques appliqués. A l’issue de la licence les étudiants de cet établissement ont la possibilité de poursuivre leurs masters à Paris ou à Tunis.
Source: « Kapitalis » Le 04-07-2011
Lien: http://www.kapitalis.com/fokus/62-national/4694-tunisie-des-partis-en-mal-dinspiration.html