30 décembre 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2413 du 30.12.2006

 archives : www.tunisnews.net


Des citoyens de Jammal: Nous exigeons des responsables sécuritaires la libération de nos enfants enlevés
AP: Exécution de Saddam Hussein – Tunis exprime son profond regret Islamonline : Tunisia `Eid Eclipses New Year Party

Balha Boujadi: Les vœux de Balha (2) Ugrumov: Hannibal TV vs TV7 : le chassé-croisé


Au nom de Dieu le Tout Puissant le Très Miséricordieux Louanges à Dieu Seul

Nous exigeons des responsables sécuritaires la libération de nos enfants enlevés

La ville de Jammal vit depuis plus d’un mois dans la peur et la crainte, suite aux enlèvements perpétrés par la police politique et dont ont été victimes plusieurs jeunes de cette ville.
Des jeunes de la ville dont Habib Mili, Ahmed Chaïeb, Khaled Bouaziz et Moazz Boudegga ont été enlevés il y a plus d’un mois. Des descentes ont été effectuées à leur domicile où des livres et CD religieux en vente sur le marché ont été saisis par des hommes en civil circulant à bord de véhicules banalisés.
L’enlèvement a eu lieu devant la mosquée ou devant le domicile ou encore sue le lieu de travail, ce qui a semé la panique dans la ville et surtout au sein des familles des jeunes qui ne savent pas ce qu’il est advenu de ces derniers, quel est le crime qu’ils ont commis, eux qui sont la fine fleur de la jeunesse de Jammal.
Nous citoyens de la ville de Jammal, exigeons des responsables sécuritaires la libération inconditionnelle de nos enfants susnommés. Nous appelons les responsables de la sécurité du pays et les brigades spécialisées à arrêter de terroriser les citoyens, à appliquer la loi et à renoncer à la méthode du rapt.
Nous appelons toutes les organisations, structures et partis, en Tunisie et à l’étranger, à être solidaires de nos fils enlevés et à œuvrer à leur libération. Des citoyens de Jammal (nous ne citons pas de noms par crainte de poursuites policières) (Source : Tunisnews du 29 décembre 2006) (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Exécution de Saddam Hussein

Tunis exprime son profond regret

Associated Press, le 30/12/2006

La Tunisie a exprimé samedi «son profond regret» que Saddam Hussein ait été exécuté le jour de l’Aïd El Adha (ou Aïd El Kébir) et a souhaité que «le peuple irakien frère» parvienne à «la réconciliation nationale».

Dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, la Tunisie considère que l’exécution de Saddam Hussein, «en ce jour, est une grave atteinte aux sentiments des peuples musulmans, au moment où ils célèbrent une fête religieuse sacrée».

Elle «forme l’espoir que cette exécution n’entraînera pas une escalade de la tension et de la violence et que le peuple irakien frère parviendra à réaliser la réconciliation nationale, dans le cadre de l’entente et de la concorde».

La réaction de la rue était similaire. De nombreux Tunisiens réprouvaient la date choisie pour l’exécution.

«Je suis loin de porter Saddam dans mon coeur pour les souffrances qu’il a fait endurer à son peuple, mais je perçois cette décision comme une offense aux musulmans», a déploré Naceur B.O, cadre dans une entreprise publique.

«Pourquoi ne pas avoir attendu quelques jours? Qu’est-ce que ça aurait changé?», s’interroge-t-il en se disant persuadé que l’exécution a été ordonnée «sciemment» par Washington à un gouvernement irakien «aux ordres».

Dans un communiqué publié la veille de la mise à mort du président irakien déchu, le Parti démocratique progressiste (PDP) a, de son côté, dénoncé «la précipitation de l’administration occupante (américaine) à exécuter ce verdict criminel».

Qualifiant le procès de Saddam Hussein de «mascarade judiciaire», il accuse les auteurs de la sentence d’être animés d’un «esprit de vengeance», en ignorant tous les appels émanant des organisations des droits de l’Homme, des Nations unies, de l’Union européenne, de partis et de personnalités internationales hostiles à la peine de mort.


Tunisia `Eid Eclipses New Year Party

By Mohammad Al-Hamroni, IOL Correspondent
TUNIS — `Eid Al-Adha in Tunisia has stolen the limelight from the New Year Eve this year as both occasions concur this year with many abandoning indulgence in drink and food in reverence for one of the two major feasts in the Muslim calendar. « The Tunisians are avoiding the New Year celebrations because of `Eid Al-Adha, » a hotel owner told IslamOnline.net on condition of anonymity. A visit by IOL Correspondent to ten hotels showed that only two hotels will organize celebrations to mark the New Year. But other hotels have scrapped plans for the New Year celebrations in respect for `Eid Al-Adha. Dancing and drinking wine are a normal practice in the New Year occasions in Tunisia. « Religious occasions bear a special importance for the Tunisian people, » said the hotel owner. « Even people drinking wine in other days are abandoning the practice during religious occasions. » `Eid Al-Adha is to start in Tunisia on Saturday, December 30. `Eid Al-Adha starts with pilgrims’ sacrificial of sheep, goats and cows as a reminder of the great act of sacrifice Prophet Ibrahim and his son Isma`eel were willing to make for the sake of God.
Religious In the past years, many Tunisians saw `Eid Al-Adha as an occasion in which Tunisian families only celebrate by bringing new things for their children. But the situation has taken a turning point in the past two years. « `Eid Al-Adha has turned into a merely family occasion during which families are only seeking to bring joy for their children, » sociologist Monsef Al-Mohamadi told IOL. « But in the past two years, the Tunisians are increasingly marking the ‘spirit of the religious ritual’ and sacrificing sheep, » he added. Sheikh Ahmed Ali, mosque imam, agreed. « The occasion is regaining its religious nature once again, » he said. « Many Tunisians are flocking to mosques to ask about sacrificial sheep and what is allowed and prohibited during the occasion. » Increasing religious awareness among the Tunisians is seen as a result of opening to religious satellite channels.
High Prices But the high prices have marred `Eid joy in the North African country. « The meat prices have risen due to people’s fears of eating poultry after the bird flu virus hit many Arab countries, » Mohamed Ali, a cattle vendor, told IOL. Sheep costs nearly 300 dinars in Tunisia. « The rising fodder prices also caused to send the sheep prices up, » he added. Many Tunisians also blame what they say « monopoly » by some tradesmen for the price hikes. A financially-able Muslim sacrifices a single sheep or goat or shares six others in sacrificing a camel or a cow as an act of worship during `Eid Al-Adha. (ٍSource: Le site Islamonline le 29 12 2006) Lien: http://www.islamonline.net/servlet/Satellite?c=Article_C&cid=1165994307530&pagename=Zone-English-News/NWELayout

LES VŒUX DE BALHA (2)

Balha Boujadi Bonne année, Messieurs de l’opposition domestiquée ! Merci pour tout ce que vous avez fait. Grâce à vous nous avons un pseudo parlement pluriel et une presse «libre» et des élections présidentielles et législatives à «plusieurs» listes. Cependant, il y’a un problème. L’opposition, fonctionnellement, elle est faite pour s’opposer au régime en place, une opposition critique pour contrôler et dénoncer les abus, préparer l’alternance et proposer un programme pour arriver au pouvoir…  Or, qu’est-ce que vous êtes en train de faire, exactement ? Vous ne faites que cautionner scrupuleusement la dictature. Tous les tunisiens se rappellent de ce candidat à la présidentielle, Abderrahmane Tlili, qui a déclaré au bureau du vote que même s’il était candidat il allait voter Ben Ali. Si le chef d’un parti d’opposition vote son adversaire potentiel, de quelle opposition parlons-nous ? Comment le peuple va voter ce monsieur qui vient de déclarer qu’il est un incompétent pour ne pas dire un lèche-botte ?   D’ailleurs, au passage, le pauvre, il est maintenant écroué en prison après un passage au tabac par les voyous de régime… En fait, malheureusement pour vous, le peuple tunisien n’à que de la pitié pour ne pas dire de dédain en voyant ces pauvres « beni oui-oui » bégayer des mots inaudible pour justifier leur misérable existence. Bonne année, messieurs de l’opposition réelle et rebelle ! Merci pour votre ténacité et courage. Les tunisiens vous vouent un respect énorme. Les Marzouki, Chebbi, Hammami, Charfi, et autres Yahiaoui, Belhassine, Manai, S’habou…  vous êtes l’espoir de cette nation, cette bougie qui brûle pour maintenir l’espérance et qui se sacrifie  pour mettre à nu la réalité qu’on cherche à cacher au peuple et de dire ce «non» énigmatique inaccessible pour le reste des citoyens. Cependant, l’expérience a montré que ni les discours, ni les interventions à Aljazeera, ni les communiqués ne peuvent avoir l’impact de la télévision. Les tunisiens se rappellent de l’effet Al-Mustaquillah en 2001 et 2002, en ce temps-là le régime a presque craqué et le bon peuple a découvert Sihem Ben Sedrine, Kmais Chammari, Nejib Chebbi, Mokhtar Trifi, Radhia Nasraoui, Taoufik Ben Brik… des braves gens qui ont su démaquiller le visage répugnant d’un système qui a su imposer sa médiocrité grâce à la propagande à la Gœbbels. Si Tahar Ben Hassine a pu arracher deux heures par semaine aux satellites, pourquoi ne pas l’appuyer et faire de sorte que cette chaîne de « El Hiwar » soit continue ? Pourquoi ne pas canaliser vos énergies et vos petits moyens avec l’aide des démocrates du monde entier pour meubler une chaîne de télévision alternative afin de mettre en évidence la grande richesse de nos élites intellectuelles et politiques qui sont voués, actuellement, au silence et à l’oubli ?  D’ailleurs les islamistes ont découvert très tôt l’efficacité de ce moyen et ils sont en train de faire des ravages… Bonne année, Messieurs les islamistes ! Merci pour tous ce que vous avez fait, coup par coup vous êtes en train de montrer votre vrai visage, vos erreurs sont devenues innombrables et qui ont donné aux tunisiens la pleine certitude que derrière votre éloquence imbibée de dévotion et ferveur sacré, se cache un programme purement politique et fasciste qui prétend décapiter les opposants, infliger aux femmes les pire des conditions de soumission et de subordination, diaboliser les autres peuples et les autres religions, déclarer la guerre sainte contre le monde entier, imposer la culture de la haine et de martyre, détruire tous les acquis de cette société au niveau des législations sociales… Ces prêtres de la mort et des kamikazes ont souillé par leurs agissements l’histoire moderne de l’Humanité. Ils ont frappé au cœur de la démocratie libérale, le système politique le plus humain et le plus juste, en Angleterre, en Espagne, aux Etats-Unis… Ce qui est incompréhensible sont les tentatives des opposants comme Marzouki et Chebbi, des personnes intelligentes et lucides qui essayent de courtiser les intégristes et sceller des pactes électoraux avec ces gens-là qui n’ont jamais respecté un seul engagement au passé. Lisez l’histoire de l’Iran et les opposants démocrates qui ont naïvement cru aux engagement de Khomeiny, ainsi comme au Soudan, en Algérie, en Egypte… ils n’ont aucune constitution que le livre saint du Coran et ils n’ont aucun slogan que « L’Islam est la solution »… Faites attention, s’il vous plait, regardez autour de vous, il n’y a pas un islamiste modéré, tous sont issus de la même école et tous ont eu les mêmes professeurs et les mêmes diplômes… Ils sont là dans nos rues, maintenant, armés de clachinkov, entrain de menacer notre pays et nos enfants au nom d’Allah. Bonne année, Messieurs les dictateurs putchistes ! A l’heure où je rédige ce papier, les informations se croisent pour confirmer l’exécution du tyran Saddam Hussein, ce bandit qui a donné l’exemple à une génération des petits caudillos : Kadhafi, Assad, Moubarak, Abdallah Salah, Noumeiry… et autre à Carthage. Ma culture et mon éducation ne me permettent pas de me réjouir pour la peine capitale, mais la disparition d’un tyran ne peut être qu’un évènement heureux. Pourvu que sa disparition, ainsi que celle de Pinochet, Milosevic et autres, puissent servir d’exemple à ces petits caciques qui nous gouvernent pour qu’ils sachent que leur avenir est dans la poubelle de l’histoire. Bonne année à toutes et à tous… la vie continue malgré tout. Soyez heureux. BALHA BOUJADI, 30-12-2006 balhaboujadi@yahoo.es


Hannibal TV vs TV7 : le chassé-croisé

D’un côté HTV : Hanabal TV, la chaîne privée De l’autre côté TV7 : Tounes 7, la chaîne nationale.L’exemple du traitement de l’information de ces deux grandes chaînes de télé est un cas d’école très instructif. La dernière trouvaille est la situation du complexe du Bardo traitée par les deux chaînes. Les deux reportages ont abouti après un surmailage des supporters stadistes sur DS (Dimanche Sport) et SS (Souiaa Sport). Dans ce genre d’affaire, c’est toujours HTV qui prend le devant et nous montre tous les détails de la situation de ce stade non encore construit. Alors, TV7 rame derrière et fait exactement le même reportage sur DS quelques jours plus tard. Si on observe de près les deux façons de traiter ce sujet, on voit une HTV qui utilise une musique dramatique, triste. La caméra n’hésite pas pour nous montrer les flaques d’eau ainsi que les vestiaires désaffectés. Les gens qui interviennent dans le reportage sont dynamiques, on sent leur haine et leur impatience jaillir de l’écran. Evidemment, on ne nous épargne pas l’épisode que tout le monde a certainement vécu en Tunisie, le portier qui refuse de vous accueillir parce qu’il a « des ordres » qui viennent d’en haut. Le discours donné par le responsable n’hésite pas à mettre de l’eau dans son moulin en parlant de la position de notre président à propos des infrastructures. Il rappelle sans hésiter que c’est le premier complexe qui porte le nom du 7/11 et qu’on a commencé à le construire une année après. Implicitement, il veut faire jouer le symbole du 7/11 pour renforcer sa cause. Changement de décors : (et pourtant on est dans le même stade !) Voici TV7 sur le même lieu. Beaucoup plus de retenue, une vue en hauteur, un zoom sur les gradins mais pas plus. Les gars qui interviennent sont plus posés : leurs discours est plus polissé, plus uniformisé. Le pire quand même : quand un supporter s’emporte (à la HTV style) il est vite coupé avec le montage. Cerise sur le gâteau: nous avons en personne le président de la baladiyya du Bardo qui nous explique qu’en gros le vrai stade du Stade Tunisien est Zouiten et qu’avant il n’y a pas eu de problème. Argument repris ensuite par Razi. Or on sait que ça n’a rien à voir, y a qu’à voir sur le forum « stadetunisien.net » ou discuter avec des stadistes, ça fait 20 ans qu’ils attendent ce stade. Et donc la défection de Zouiten n’a fait qu’aggraver la situation. Pour conclure, l’antagonisme entre les deux télévisions ne fait qu’augmenter. J’ai l’impression que les deux chaînes représentent deux visages de la Tunisie. La Tunisie qui ouvre les yeux, qui joue certes sur le mélodrame, mais qui tente de relayer tous les avis (surtout les enragés). Et l’autre Tunisie, celle des parachutés comme Razi, celle qui a des épaules très larges, cette Tunisie là doit se rattraper chaque fois que l’autre Tunisie la titille. Elle reste quand même largement dans le politiquement correct et qui dit que les choses ne sont pas si dramatiques que ça. Qui va gagner ? Le public sportif certainement. Quand viendra le tour des autres téléspectateurs qui s’intéressent à autre chose que les people, la musique, le cinéma et le foot ? Je ne suis pas sûr qu’ils soient aussi nombreux… Signé : ugrumov


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