29 octobre 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2351 du 29.10.2006

 archives : www.tunisnews.net


AISPP: Communiqué
L’Audace: Détails sur le retour de Moncef Marzouki
L’Audace: Edito – La tortiocratie face a la Tunisie militante Dehliz: Otez le Hijab : Sectes, Hijab et esthétique Me Kamel Chaabouni: La Tunisie doit apporter son aide à l’Irak afin de rétablir l’ordre et la paix !!!

 

Cliquez ici pour accéder au reportage exceptionnel de l’AISPP sur la catastrophe humanitaire des prisonniers politiques Tunisiens

Voir également les documents vidéo:

 

Le Cri De Détresse De La Famille Du Prisonnier Politique Fathi Issaoui  

Nouveau témoignage vidéo de l’AISPP sur les multiples condamnations pour les mêmes faits en Tunisie.

 (Source : www.nawaat.org )


 
Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel : 71 340 869, Fax : 71 351 984 28/10/06 Communiqué
 *  L’AISPP a appris que le prisonnier politique Hatem Zarrouk, incarcéré à la prison d’El Mornaguia, où il effectue une peine de six ans d’emprisonnement, avait commencé une grève de la faim illimitée le 24/10/06, en solidarité avec son épouse, madame Sihem Najjar, et son fils Chouaïb qui ont été violemment agressés par des agents de la police politique après avoir quitté le domicile du prisonnier politique Mohammed Abbou, mardi 24/10/06, au coucher du soleil.
Son épouse alitée du fait de ses lésions sur tout le corps, notamment au dos, a du rendre visite à son mari en prison, ce qui a fait empirer son état, et l’a contrainte à s’aliter à nouveau. L’AISPP a appris que le domicile de madame Sihem Najjar était encerclé aujourd’hui, samedi après-midi par un dispositif impressionnant de la police politique, qui en interdisait l’entrée et la sortie.
·        Le domicile de l’ex prisonnier politique et président du Congrès pour la République, le Docteur Moncef Marzouki, sis à El Kantaoui (gouvernorat de Sousse), est encerclé par un important dispositif de la police politique, qui l’empêchait de recevoir des visites, notamment celle de l’ex prisonnier politique Hamadi Jebali, qui est astreint à son tour au contrôle administratif. L’AISPP a su que le Dr Moncef Marzouki revendiquait son droit à tenir des réunions, à rentrer en contact avec la foule, que soit levé l’état de siège qui l’entoure et qu’il s’estimait assigné de fait à résidence.
·        Monsieur Ahmed Ghazouani nous a informés que son fils, le prisonnier Ghaith El Ghazouani a subi une provocation du surveillant de sa cellule, un prisonnier de droit commun, nommé Mehrez, qu’il avait appelé au secours les gardiens pour éviter de lui répliquer et que

le sous lieutenant Kamel et l’agent Lotfi Garsi

lui avaient fait subir des violences et emmené au cachot individuel avant la rupture du jeûne et qu’en guise de punition ils l’avaient complètement déshabillé et fait subir le supplice de la fouille. Il a passé neuf jours dans ce cachot de façon infondée et arbitraire. Le président de l’Association Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)  


Au nom de Dieu seul Tunis, le 28 octobre

16 ème jour de grève de la faim

(…) Moi, Abdelhamid Sghaïer, étudiant en troisième année, poursuis ma grève de la faim pour le seizième jour d’affilée (…) pour voir aboutir mes revendications (…).
 
Cette grève vise à protester contre le procès expéditif qui m’a été intenté parce que j’ai défendu mes collègues voilées à qui l’on avait interdit l’entrée de la fac de sciences de Tunis le 11 octobre dernier, à obtenir mon passeport dont j’ai déposé la demande le 27 avril 2006.
Je salue tous ceux qui m’ont contacté et m’ont exprimé leur solidarité.
Je proclame mon droit à un procès équitable J’appelle le pouvoir à me délivrer mon passeport J’affirme que mes revendications sont légitimes et pondérées J’appelle toutes les forces de la société civile et politiques à se tenir à mes côtés A.     Sghaïer Lieu de la grève : Bat 25 rue Sidi Soufiane (centre-ville de Tunis), 3 étage, appartement 8 absghaier@yahoo.fr 00 216 97 080 718 (en cas de coupure, renouveler l’appel) (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par l’auteur de la version en arabe, LT)

Dépêche C P R

 

Ce dimanche matin 29 Octobre , Docteur Moncef Marzouki ,marchant  au port Kantawi  avec son neveu Riadh  Bedoui  ,a été interpellé par une femme inconnue  qui l’ a accusé de la harceler sexuellement et qui n’a pas cessé de le poursuivre avec ses quolibets et ses menaces . Dix mètres plus loin, de jeunes voyous l’ont accablé d’injures et l’ont menacé de viol. Docteur Marzouki et Mr Riadh Marzouki ont rejoint le domicile  poursuivis par une horde de voyous proférant des injures, des insultes et des menaces . Le Congrès pour la République  ( C P R ) et le Docteur Marzouki se prononceront ultérieurement sur cette nouvelle grave affaire .
                        Me Abdelwaheb Matar NB :  PRIERE TRADUIRE ET DIFFUSER  LA DEPECHE LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE . ABDELWAHEB MAATAR      AVOCAT EN CASSATION , PROFESSEUR EN DROIT        SFAX – TUNISIE Tel;00216 20 410568


 

Détails sur le retour de Moncef Marzouki

Slim Bagga   Voici ce qui s’est passé le jeudi 26 octobre, au retour de Moncef Marzouki. Après 3 jours autour d’amis entre Tunis et sa ville natale, Douz, Moncef Marzouki a décidé de rentrer chez lui à Sousse (140 km au sud de Tunis). A 9 km, de son arrrivée, il fut débarqué d’un taxi louage; Une cinquantaine de malabars, en tenue civile, l’attendaient. Et les insultes commencèrent à fuser: – Fils de traducteur (interprète) de la France coloniale; – Agent de l’Emir du Qatar; – Arrête-toi, qu’on te casse la gueule; – Fils de p…; – Traître; – Sale juif, inféodé aux sionistes…. Cela a duré sur 3 km. Moncef Marzouki s’est alors réfugié dans un cabinet médical appartenant à son frère aux abords de Sousse. Vu l’affluence des patients, il dut le quitter très vite pour ne pas gêner l’exercice médical. De nouveau, parcourant le trajet à pieds sous les insultes, il put obtenir un ami qui vint à sa rescousse.. La voiture fut empêchée de redémarrer. Arrivés devant un parc zoologique, on lui dit alors: “animal, on va te jeter avec les animaux”. Tout cela s’est passé alors qu’une escouade de policiers en tenue officielle faisait mine de gérer la circulation, ignorant que 50 voyoux harcelaient un seul homme. Moncef Marzouki n’a pas accès à son courrier électronique. Les amis peuvent le joindre à ce nouveau numéro : 00 216 24 190 400   Dernière minute   Alors que nous mettons sous presse ce dimanche 29 octobre 2006, nous avons appris que le professeur Moncef Marzouki a tenté de quitter sa villa ce matin, accompagné de son neuveu. Arrivé au niveau du port, El Kantaoui, une jeune femme s’est jetée et a crié au viol. Un attroupement s’est organisé, et des insultes ont fusé de nouveau jusqu’à ce que le Docteur Marzouki réintègre son domicile. Cette jeune femme a à peine une vingtaine d’années. Et qui peut croire que le Docteur Marzouki soit capable d’importuner une jeune fille qui doit avoir l’âge de sa propre fille? Ces pratiques voyoues ne sont pas sans nous rappeler ce qui s’est passé il y a quelques années à Tunis concernant le correspondant de l’Agence France Presse (AFP). Alors qu’il accomplissait dignement son travail, on l’avait accusé de tentative de viol et  mis un point d’honneur à son départ de Tunisie pour qu’il n’y soit pas incarcéré. Cela s’appelle, en ce qui concerne Moncef, une ultime tentative de l’assigner à résidence à Sousse. Cela aussi nous incite à rappeler que ce n’est pas forcément le ministère de l’Intérieur qui est incriminé pour accomplir cette basse besogne. Mais bel et bien le plus haut sommet de l’Etat.   (Source: L’Audace N°141 novembre 2006)


Bientôt 20 ans de luttes, de compromissions et de scandales :

 

LA TORTIOCRATIE FACE A LA TUNISIE MILITANTE

 

Khaled BEN M’BAREK & Slim BAGGA

 

A la parution de ces lignes, nous serons à dix-neuf années de ce beau 7 novembre 1987 annonciateur de tant de fausses promesses. Celles-ci – parole de Pasqua – n’engageant que ceux qui y croient. 19 ans de mise en place systématique d’un ordre dont les fondements cachés seront patents au milieu des années 90, avec l’attaque contre les forces politiques autres que les islamistes du parti Ennahdha. Ces deux décades apparaissent aujourd’hui comme une suite de manches électorales. Celle qui finit ne fait qu’annoncer et préparer la suivante dans une sorte de course de lièvres dont le peuple est l’enjeu et la victime. Entre les deux, c’est la course effrénée à l’enrichissement par tous les moyens, de ceux qui ont littéralement pris possession de la Tunisie.

Comme le lecteur s’en est certainement rendu compte, cette rubrique a toujours évité l’invective et l’excès de langage. Mais pourrait-on nous reprocher de qualifier le régime de tortiocratie alors que l’usage de la torture n’a jamais cessé depuis que le général de renseignement Zine Ben Ali avait infiltré les services de sécurité tunisiens ? Au vu des preuves accablantes et circonstanciées, le Pays proche n’a -t-il pas été transformé en cleptocratie ouverte entre l’Est et l’Ouest. Lorsqu’elles daignent aborder ce scandale mondial qu’est le vol du yacht français en mai dernier, les autorités du maître de Tunis ne reconnaissent-elles pas que le bateau « a été restitué à son propriétaire » ? Mais on évite soigneusement de préciser en quel honneur ce bien précieux s’est retrouvé du côté de Sidi Bou Saïd entre des mains sur lesquels on jette un voile de silence gêné.

 

Très justement, pourquoi le pouvoir a-t-il déclenché une énième affaire du voile ? Cette querelle que d’aucuns jugent absurde ne serait-elle pas une manière de détourner le regard de ces retentissants scandales ? Dans un climat électoral chargé en France, Ben Ali semble désireux de bien se positionner par rapport à ce pays, premier fournisseur et premier client de la Tunisie. Pour l’instant, nul ne pense à interroger les candidats à la candidature présidentielle française sur la petite Tunisie ; mais cela ne saurait tarder. Ben Ali et ses services ont toujours appris à prendre le train en marche. En l’état actuel de l’image du régime, Ben Ali sait que même ses plus fervents zélateurs dans la classe politique française ne pourrait se hasarder à prendre sa défense.

Mais plus généralement, le fameux « morceau de tissu » ne servirait-il pas de kamis Othman, prouvant aux Occidentaux que l’on demeure, vaille que vaille, le meilleur parti pour eux dans ce coin névralgique de la Méditerranée ? Car en fait, nul n’en parle aujourd’hui, mais les Tunisiens sont hypersensibles à la campagne électorale française, le général Ben Ali ne faisant assurément pas exception. Au vu du rôle de leader européen que joue la France, il compte certainement sur ses amitiés pour l’introduire auprès de toute l’Europe élargie, où le hijeb promet encore de ravir la vedette à bien d’autres préoccupations, telles que la guerre en Irak. Est-ce, en effet, un hasard si Jack Strew a déclenché la même querelle au même moment en Grande-Bretagne. La Canada réfléchit, l’Italie se positionne et de véritables stratégies mondiales se mettent en place pour faire face à ce défi… On imagine ce que sera le portrait du général Ben Ali, apparaissant au milieu de ce fracas comme le leader musulman qui légitime par sa seule présence les approches les plus répressives qui seront préconisées à l’égard des musulmanes attachées au hijeb.

 

Sur le plan intérieur, la querelle du foulard permet au pouvoir de rappeler qu’il est seul à gouverner le pays et à fixer les règles politiques et sociales qui doivent le régir. Ceci doit d’autant plus être compris que la campagne électorale de 2009 est déjà dans tous les esprits. Et si certains lui apportent quelque bonne idée, il ne fera pas la fine bouche. Sur le foulard, l’Association des femmes démocrates et le Tajdid (cryptocommuniste) ont été les premiers à interpeller le gouvernement sur son « inaction » face à ce phénomène. Depuis, fort malheureusement, Khédija Chérif n’a rien fait pour épargner à son organisation l’accusation d’avoir jeté la milice gouvernementale sur de pauvres femmes et jeunes filles qui ne demandaient qu’à vivre en paix…

D’autres Tunisiens donnent l’impression de vouloir rouler pour le pouvoir en place. C’est le cas de Me Chaouki Tabib, connu pour ses positions honorables dans d’autres circonstances. Qu’est-ce qui l’a pris d’avoir retourné le Conseil de l’Ordre contre la décision de boycotter la cérémonie de rentrée judiciaire, comme le rapporte Omar Mestiri dans le dernier Kalima ? Mystère. Qu’a-t-il en commun avec un avocat à gages tel que ce Mekki Jaziri , comploteur contre la LTDH ? Toujours est-il qu’il a sorti le pouvoir d’un joli pétrin. Le boycott de la rentrée judiciaire en grande pompe aurait été une première dans l’histoire de la justice. Par la même occasion, le pouvoir se serait retrouvé seul avec ses jaunes de l’Association des magistrats tunisiens, menés par le magistrat véreux Khaled Abbès, encore candidat à sa propre succession à la tête de l’AMT.

 

Mais comme à chaque fois, d’autres Tunisiens rétablissent l’espoir d’un pays qui n’a pas dit son dernier mot face à ses oppresseurs. C’est ainsi que l’on peut aborder le retour au pays du Pr Moncef Marzouki. Non seulement il ne se laisse pas impressionner par la menace de poursuites judiciaires, mais il jouit de ses droits au lieu de continuer à les réclamer comme un vœu pieux. En cela, ce militant tunisien allie le slogan qu’il avait lui-même forgé à l’action, y compris sur le terrain au fin fond du Sud tunisien, où il a pu tenir meeting. C’est d’un courage et d’une détermination qui contribuent à éroder toujours un peu plus le jusqu’auboutisme du pouvoir et la peur dans l’opinion. Puissent les autres Tunisiens ne pas le laisser seul face à l’ogre…

Avec la maîtrise de la scène au niveau international, grâce au mouvement du 18-Octobre et au combat des Tunisiens tels que Souhair Belhassen, que nous félicitons d’avance et très chaleureusement, pour son élection à la tête de la FIDH, les batailles à venir ne seront pas des formalités pour le pouvoir tortiocratiques à son 19ème automne.

 

 (Source: L’Audace N°141 novembre 2006)

Breves de Tunisie

Les visireurs du palais,les ministres et les ambassadeurs etrangers qui ont eu l`occasion de voir le president Ben Ali au cours des deux dernieres semaines ont remarqué le teint pale et l`enflement visible du visage du selon les medecins a une eventuelle consommation intensive de cortysone.Des rumeurs courent partout et certains n`hesitent plus a comparer la situation actuelle a la veille du 6 novembre 1987,qui a legitimé le changement medical du regime.

Mais ce qui alimente ces memes rumeurs ce sont les trois reunions que le ministre de la defense a preside  » sur ordre du president » les 12.16 et 26 octobre au siege de son departement avec toutes les instances securitaires des deux ministeres( interieur et defense) sans la presence de Mr Belhajkasem, officiellement pour coordonner l`action des differents services dans des cas d`exception ou de crise. Mais les cadres de ces services ont compris vite que leur nouveau patron est desormais Kamal Morjane,et qu`ilya des surprises d`automne dans l`air.
M. M.

 
Otez le Hijab

Sectes, Hijab et esthétique

Le régime tunisien a déclenché une campagne de répression – grandeur nature – contre le port du voile aux établissements scolaires, administrations et dans la …rue.
Personne, en Tunisie, ne peut nier cette mascarade sauf, bien entendu, les spires du pouvoir indignés et avec leurs sources anonymes, stigmatiseraient, sur les colonnes des agences de presse « accréditées » ou sur les antennes, les manipulateurs, les traîtres à la solde de l’étranger et les jaloux, toujours aux aguets pour nuire à l’image de marque du pays.
Justement et à propos de l’image du pays, j’invite tous les détracteurs du port du voile pour des considérations progressistes d’esthétique et que cette tenue semble leur conférer une allergie et un dégoût, de se jouir de cette panoplie de foulards, écharpes et autres couvre-têtes multicolores affichés, dans les espaces publics, par cette secte féminine insoumise pour éviter les risques d’analphabétisation (pour les scolarisées) et d’affaméité (pour les employées) brandis, dans le 21ème siècle, par les anges de la prospérité et de la modernité.
Devant cette scène inqualifiable, je parie que tout observateur honnête ne pourrait que reprendre l’adage local qu’Aziz Krichen (ancien détenu politique du groupe (j’allais dire secte) perspectiviste) a utilisé, scandalisé, à l’aube du 7 Novembre 1987: (ched mchoumekem [1]…..) ou de marmonner, avec Aboul Kacem Ech Chebbi, (touchaouihouna sehr al oujoudi [2] ). Regardez, analysez puis ayez l’amabilité de répondre en votre âme et conscience à cette charade: qui serait, selon vous, l’obscurantiste?.
Par ailleurs, les sbires du pouvoir et ses acolytes progressistes « accusent » les voilées d’être à la solde de groupuscules et sectes islamistes et rétrogrades. Supposons que ces allégations soient vraies.
A notre connaissance, personne ne peut insinuer que cette « secte » a été impliquée, de près ou de loin, dans des actes de terrorisme et d’insubordination, malgré le harcèlement constant, les mesures répressives, les incarcérations abusives et les intimidations dont elle fait l’objet depuis plus de deux décennies.
Logiquement donc, personne ne peut forcer cette gente à adopter un mode de vie et un comportement contraires à ses convictions bien que le différent, faut-il le souligner, ne dépasse pas des détails qui ne peuvent justifier cette guerre (agression) stupide, inhumaine et vraiment révoltante (dans le sens propre du terme) menée par une poignée (vraiment une poignée, cette fois-ci) inculte et qui ne perçoit (et ne participe jamais) dans la modernité que les futilités et les écailles.
En regardant un peu du côté des Etats Unis (que ces progressistes considèrent comme modèle), où aucune menace ni humiliation n’ont été exercées sur les Amish qui adoptent, pourtant, un système de vie en rupture totale avec l’existence dite moderne, on se rend compte de notre ignorance, de notre abrutissement et surtout de notre intolérance. S’ils sont considérés comme faisant partie d’une secte pacifiste, les voilées et les barbus doivent soit appuyer les positions de rébellion prônées par Moncef Marzouki soit s’organiser pour se regrouper et demander la protection des Nations Unis contre les tortionnaires d’un régime répugnant et criminel. La presse des chauve-souris
Comme les chauve-souris, le régime tunisien ne peut opérer et afficher ses performances de prédateur que dans l’obscurité. La lumière trahit son intimité, l’éblouit, l’affole, le perturbe, le démasque en déterrant un visage hideux et déformé par l’hypocrisie et la cupidité.
* La diffusion des programmes de France 2 (Antenne 2, à l’époque), sur le réseau terrestre, a été interrompue au milieu des années 90 suite aux dossiers et informations liés à la liberté d’_expression et les trafics de drogue opérés par les proches du pouvoir.
* Les journalistes et chaînes de télévision étrangères ont été inquiétés et même tabassés lors de la couverture du S.M.S.I.
* A chaque fois où Al Jazeera transmet une émission sur la Tunisie à laquelle le régime est souvent représenté, les journaux de caniveau organisent des campagnes de dénigrement et d’insultes organisées, parfois, par ceux qui ont été sur le plateau qui laissent parmi les téléspectateurs, à défaut d’arguments et de culture démocratique, une très mauvaise impression (sinon de dégoût) sur le niveau intellectuel des tunisiens.
* Al Moustaquilla, dépitée par les harcèlements et les menaces suite à ses émissions dominicales consacrées aux opposants tunisiens, a carrément jeté l’éponge pour biaiser vers les problèmes du Moyen Orient.
* Ezzeitouna n’a émis que quelques programmes et a été verrouillée à jamais.
* Les jeunes journalistes d’El Hiwar, malgré une certaine connivence avec le pouvoir sur le dossier islamiste, ont été tabassés.
Cette traque à la libre _expression a été élargie sur le Net où tous les sites à résonance discordante avec le régime en place ont été bloqués et les internautes filés puis, injustement, incarcérés (le martyr Z. Yahyaoui, Maître Mohamed Abbou, internautes de Zarzis et de l’Ariana…).
Parallèlement, le régime tunisien n’a pas lésiné sur les moyens publics pour exporter l’image déformée largement véhiculée par les médias nationaux en amadouant et corrompant certaines stations arabes privées en lui réservant des espaces de propagande (A.N.B, A.N.N, Al Moustaquilla…). Malgré tous les sacrifices et les moyens consentis pour maquiller les méfaits et les crimes du régime, le pouvoir n’a convaincu personne de ses prouesses en matière de démocratie et de liberté et en premier lieu ceux qui confectionnent l’information[3] et la manipulent dans le sens qui sied le plus à la horde des « sectes » mafieuses et incultes qui n’ont cessé, depuis plus d’une décennie, de souiller et de polluer l’image de la Tunisie. Dans un paysage médiatique fermé, obscur et incrédule, les médias étrangers et surtout Al Jazeera[4] ont constitué, faut-il l’avouer, une raie de lumière qui a pénétré l’obscurité volontairement propagée par un régime sans scrupules en épargnant le pays d’autres « génocides ».  
Le chantage que le régime tunisien est habitué à exercer à l’intérieur comme à l’extérieur (rupture des relations diplomatiques[5]) pour réduire au silence les divers organes de presse dissidents ne pourra que l’enfoncer davantage dans le gouffre qu’il s’est crée lui-même. DEHLIZ      [1] Traduction approximative: conservez votre acquis (bien que mauvais) de peur d’avoir pire. [2] Traduction: Vous ne cessez jamais de ternir la magie (la beauté) de l’existence. [3] A propos du paysage médiatique, on parle souvent du lobby sioniste qui dirige la classe politique aux Etats Unis. En Tunisie et en observant de près l’origine des responsables de journaux soit-disant indépendants et chefs de file de la propagande du régime tunisien (Essabah (Cheikh Rouhou), El Hadeth (Jeridi), Essarih (El Hajja), El Moulahedh…) et autres (Bessaies, Chaabane, Ben Abdallah…) ne peut-on parler d’un lobby sfaxien? Je ne veux pas jouer le jeu de ces « indépendants » en scrutant dans les intentions, mais je ne peux croire que ces gens-là agissent pour le compte du chef de l’état dont ils ne cessent de louer le génie et les mérites –que personne ne le lui reconnaît- au point de l’élever au rang de Dieu. Cette « stratégie » incite, volontairement, la population à la diabolisation et au mépris du personnage tout en balisant le chemin de la succession à un autre prétendant qui ne pourrait constituer une menace pour les intérêts de ce groupe. Simple réflexion philosophique assimilable aux dissertations exposées récemment par ces personnes athées sur le voile islamique.    [4] S’il a pu étouffer les voix s’exprimant sur le Net en bloquant les sites « ennemis », le régime tunisien doit recharger ses capacités géniales pour s’octroyer avec n’importe quel prix les services des organisations capables d’anéantir les chaînes satellitaires et aveugler davantage les citoyens tunisiens. [5] Réactions insensées révélatrices de la maturité politique d’un pouvoir qui s’enfonce, par myopie, le doigt dans l’oeil en essayant d’aveugler tout un peuple. Imaginons que le Quatar aurait des réactions aussi primitives que le régime tunisien (comme ce fût le cas avec la Libye dans les années 80). Je ne veux pas filer de tuyaux, mais on connaît tous la réponse.  

La Tunisie doit apporter son aide à l’Irak afin de rétablir l’ordre et la paix !!!

Les faits le disent et le président Bush la récemment reconnu, l’armée américaine et la nouvelle armée et police irakiennes peinent à rétablir la paix et l’ordre en Iraq en raison des attaques terroristes dont la majorité des 650 000 victimes civiles irakiennes innocents ont fait les frais.  Tous les groupuscules armées en Irak, anciens baasistes, armée du Mahdi, islamistes sunnites et autres criminels et mafias qui entretiennent à dessein le chaos en Irak n’ont aucun intérêt à voir s’établir l’ordre dans ce pays. Ces forces réactionnaires et anti-démocratiques, qui suivent des objectifs très différents font tout ce qu’elles peuvent afin de saboter la démocratie née suite à la courageuse intervention de l’armée américaine en mars 2003. Si la majorité de l’opinion populaire arabe formatée par la propagande officielle de quelques chaînes de télévisions satellitaires arabes et en particulier « al-Jazira » est radicalement opposée à l’intervention américaine en Irak, les gouvernements arabes observent passivement et lachement la déliquescence de l’Etat irakien ne prenant aucune initiative en vue d’aider ce pays qui paye un lourd tribut à la liberté et à la démocratie et à son peuple meurtri. La Tunisie, pays arabe et musulman ne peut rester les bras croisés face à la tragédie irakienne, elle doit proposer une aide militaire, logistique et humaine à ce pays frère. Elle doit à cet effet mettre à la disposition du gouvernement irakien un contingent de 100.000 militaires et policiers dont elle regorgent afin de contribuer au rétablissement de l’ordre et de la paix en collaboration avec l’armée américaine. L’échec du projet démocratique en Irak serait une catastrophe pour l’avenir politique du monde arabe. L’avortement du régime démocratique dont a accouché l’Irak, grace à la courageuse initiative du courageux président Bush et l’intervention de l’armée américaine qui a payé aussi un lourd tribut, environ 2700 soldats tués, pour renverser le régime dictatorial de Saddam, sonnera le glas à la démocratie dans le monde arabe pour un siècle. La Tunisie ne doit pas participer à l’échec du projet démocratique en Irak, elle doit apporter sa contribution au succés de ce projet. Il ne faut pas laisser l’Irak se battre seul face aux démons du fascisme, de la dictature pseudoislamique et des vautours iranien et turque. La Tunisie, qui bénéficie largement de l’aide financière et politique des USA  doit apporter tout son soutien moral mais aussi toutes ses capacités miltaires et policières à la disposition de l’Irak frère et de nos amis américains dont certains soldats ont certes commis des crimes abjectes, mais qui ne méritent pas le sacrifice en hommes qu’ils consentent pour la libération et la démocratisation du pays de Hammurabi. Me Kamel Chaabouni

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