28 novembre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3476 du 28.11.2009

 archives : www.tunisnews.net  


C.R.L.D.H. Tunisie: Agression perpétrée à Bizerte à l’encontre d’un groupe de militants – Message d’alerte Liberté et Equité: Arrestation de l’ex prisonnier politique Lotfi Dassi Liberté et Equité: Le prisonnier d’opinion Mohammed Lafi est privé du droit à la défense AFP: Tunisie: réunion africaine pour des réponses alternatives de l’Afrique Nouvelobs: Emprisonné, Taoufik Ben Brik aurait disparu Courrier International: Ben Ali accentue la pression Le Matin: Où est passé Taoufik Ben Brik ? RFI: A la Une : les droits de l’homme en Tunisie Arik.com: Journalisme en Tunisie : faire allégeance ou se taire – Interview de Neji Bghouri

Rassemblement à Lyon Lundi 30 Novembre :

Pour les Libertés démocratiques en Tunisie : Ben Ali Halte ,à la Répression

A l’ Appel de : Comité pour le respect des Droits de l’Homme en Tunisie, Fédération pour une Citoyenneté des deux rives (FTCR), Fédération Syndicale Etudiante, Fédération du Rhône de la LDH, Nouveau Parti Anticapitaliste, Union pour le Communisme.

C.R.L.D.H. Tunisie اللجنة من أجل احترام الحريات وحقوق الإنسان في تونس Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme 21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34 contact@crldht.org / www.crldht.org Message d’alerte
Une nouvelle agression grave a été  perpétrée samedi 28 novembre 2009 à Bizerte (Nord de la Tunisie) par la police politique tunisienne à l’encontre d’un groupe de militants associatifs et de défenseurs des droits humains, pour la plupart membres de la LTDH et se réclamant de plusieurs composantes associatives autonomes. Ce groupe était composé notamment de Lotfi Hajji, ancien président du premier syndicat des journalistes, Ahmed Galaï, membre du comité directeur de la LTDH, Tarek Souissi, militant associatif de la LTDH et du Conseil National pour les Libertés en Tunisie (CNLT ) et cinq autres militants et militantes actifs et connus à Bizerte.  Les membres de ce groupe avaient décidé de rendre visite, à l’occasion de l’Aïd, à M. Ali Ben Salem, membre fondateur de la section de Bizerte de la LTDH, membre du CNLT et de l’ALTT (association de lutte contre la torture en Tunisie) et président de l’amicale des anciens résistants. Cette figure emblématique du mouvement démocratique tunisien est considéré,  à juste titre, comme le doyen des dissidents tunisiens. Son domicile – qui héberge au niveau de son premier étage la section de la LTDH à Bizerte – fait l’objet depuis deux ans d’un véritable état de siège policier, les agents de la police politique en interdisant l’accès à toute personne étrangère à la famille de M. Ali Ben Salem. Ce samedi 28 novembre, le groupe qui avait l’intention de lui rendre visite en a été empêché par une douzaine d’agents de la police politique très agressifs qui leur en ont interdit l’accès. Très vite les policiers sont passés des menaces aux voies de fait, molestant les membres du groupe et se déchainant contre les voitures de Lotfi Hajji et de Tarek Souissi. Bilan de cette expédition punitive : outres les injures et les humiliations, trois membres du groupe violemment agressés et souffrant de multiples contusions (Lotfi Hajji, Ahmed Galaï et Tarek Souissi) et deux voitures sérieusement endommagées. Alors que Taoufik Ben Brik a fait l’objet d’une véritable provocation et  qu’il a été condamné le 26 novembre, de façon scandaleuse, à six mois de prison ferme dont trois mois pour violence d’une prétendue victime qui ne s’est même pas présentée à l’audience et deux mois pour atteinte au bien d’autrui (la voiture de cette dame dont le véhicule n’a fait l’objet d’aucun constat contradictoire) ; les policiers tabassent, une fois de plus en toute impunité, des citoyens et s’en prennent à leurs véhicules. Deux ultimes rappels : Les proches et les avocats de Taoufik Ben Brik sont toujours sans nouvelles de lui et deux avocats se sont vus signifier qu’il aurait été transféré de la prison de la Mornaghia vers une destination inconnue, ce qui suscite l’inquiétude et l’angoisse légitimes de sa famille et de tous ses amis. Ali Ben Salem avait été agressé il y a deux ans par des agents de la police politique malgré son âge – près de 75 ans – et  son état de santé. A la suite de cette agression une plainte a été déposée auprès du Comité contre la torture des Nations Unies et cette procédure a abouti à une mise en demeure du gouvernement tunisien qui a été sommé de faire état des résultats de l’enquête concernant cette agression. Le CRLDHT dénonce avec vigueur l’attitude  provocatrice et délibérément violente des agents de la police politique tunisienne chargés de l’exécution le 28 novembre 2009 de l’expédition punitive contre un groupe de démocrates de Bizerte. Dans le climat de crispation exacerbée et de durcissement de l’Etat-policier en Tunisie, cette nouvelle manifestation de l’intolérance et de l’arbitraire de la police tunisienne appelle un renforcement de la solidarité nationale et internationale contre les agissements répressifs de l’Etat-RCD.  Paris, le 28 novembre 2009

 

Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de droits humains indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/Fax: 71 340 860 Adresse électronique : liberte.equite@gmail.com Le 27 novembre 2009

Nouvelles des libertés en Tunisie

1) Arrestation de l’ex prisonnier politique Lotfi Dassi Des agents de la police politique ont arrêté il y a quelques jours dans la région de Gafsa Lotfi Dassi, un ex prisonnier politique, ainsi que quatre autres personnes, pour avoir distribué des aides à des familles victimes des dernières inondations à Redeyef. […] 3) Encerclement des domiciles du journaliste Slim Boukhdhir et de Maître Mohammed Nouri Les agents de la police politique poursuivent le blocus du domicile du journaliste Slim Boukhdhir, correspondant de l’Organisation Reporters Sans Frontières en Tunisie, en violation flagrante de la liberté du journaliste consacrée par la Constitution. Boukhdhir a passé toute la journée de la Fête du Sacrifice enfermé à son domicile à craindre pour sa vie et celle des siens. De même, le domicile de Maître Mohammed Nouri a été bouclé toute la nuit de la Fête par des agents de la police politique, une méthode illégale injustifiée visant peut-être à empêcher ses visiteurs de venir. 4) N’oubliez pas Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies […]} Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  


Liberté pour le Docteur Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de droits humains indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/Fax: 71 340 860 Adresse électronique : liberte.equite@gmail.com Le 26 novembre 2009

Nouvelles des libertés en Tunisie

[…]Le prisonnier d’opinion Mohammed Lafi est privé du droit à la défense Maître Najet Labidi n’a cessé de se rendre au greffe du tribunal et de consulter le registre du contrôle pour chercher à savoir la date de l’audience devant la chambre d’accusation dans l’affaire de son client Mohammed Lafi, en vain. Jeudi 26 novembre, elle a eu la surprise d’apprendre que la chambre d’accusation avait examiné l’affaire n°81710 le 4 novembre 2009 et que le Parquet avait fait appel de la décision de la chambre d’accusation.. L’avocate a enregistré cette grave restriction due au greffe du tribunal qui a négligé de porter la date de l’audience sur le registre du contrôle, que ce soit dans une bonne intention ou dans le noir dessein de ne pas respecter les droits de la défense et d’empêcher Maître Najet Labidi de défendre les intérêts de son client. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 

Tunisie: réunion africaine pour des réponses alternatives de l’Afrique

AFP 28.11.09 | 15h07 L’Afrique doit proposer des réponses à la crise financière mondiale non similaires à celles des pays développés, a indiqué samedi Yves Ekoué Amaïzo, expert en architecture financière. “Le Continent africain devra proposer des réponses qui ne sont pas nécessairement les mêmes que celles des riches pays industrialisés”, a-t-il précisé lors d’une réunion à Tunis de la Coalition pour le dialogue sur l’Afrique (CoDa). Lancée en mars 2009 à Addis-Abeba, la CoDa “offre une lecture alternative de l’économie dominante en privilégiant le point de vue des Africains sur les réponses à apporter aux conséquences en Afrique de la crise financière de 2008”, a ajouté M. Amaïzo. “Le paradigme de dépendance économique et financière dans lequel se réalisent en Afrique les opérations économiques, les transactions financières et les arbitrages stratégiques ne répond plus aux préoccupations des agents économiques africains”, a-t-il expliqué. L’Afrique qui “n’est ni coupable, ni responsable de la crise”, doit suggérer des réponses reposant sur “les contre-pouvoirs et passent par un acte de soutien au pouvoir d’achat et à la création de la prospérité économique”. Elle doit “retrouver les mécanismes d’anticipations afin de limiter les arbitrages stratégiques allant à l’encontre des ses propres intérêts”, a proposé M. Amaïzo. “Ces réponses ne proviennent pas des gouvernements ni des agences officielles mais de la société civile parce que dans le CoDa c’est la société civile qui parle”, a indiqué à l’AFP Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement (BAD). La CoDa est une initiative conjointe de la BAD et de l’Union africaine et de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique visant à faciliter les débats sur le développement de l’Afrique et sur la manière de l’améliorer.  


TUNISIE

Emprisonné, Taoufik Ben Brik aurait disparu

 
NOUVELOBS.COM | 27.11.2009 | 16:22 C’est ce qu’annonce son entourage. Ecroué depuis le 29 octobre, le journaliste tunisien a été condamné jeudi à six mois de prison ferme pour “faits de violence, outrage public aux bonnes moeurs et dégradation volontaire des biens d’autrui”. Selon son épouse, depuis le jour du procès, le 19 novembre, personne n’a pu voir Taoufik Ben Brik, ni sa famille ni ses avocats. Le journaliste tunisien et dissident Taoufik Ben Brik aurait disparu, alors qu’il était emprisonné, indique son entourage vendredi 27 novembre. Ecroué depuis le 29 octobre, il avait été condamné jeudi 26 novembre à six mois de prison ferme. Il était jugé pour “faits de violence, outrage public aux bonnes moeurs et dégradation volontaire des biens d’autrui” sur la base d’une plainte déposée contre lui par Rym Nasraoui, une femme d’affaires de 28 ans. Celle-ci l’accuse d’avoir délibérément embouti sa voiture, de l’avoir frappée et injuriée devant deux témoins. “Nous avons peur pour son intégrité physique” Interrogée par Nouvelobs.com, Azza Zarrad, l’épouse du journaliste, s’inquiète de l’état de santé de son mari. “Aujourd’hui, c’est le jour de l’Aïd, un jour de visite autorisé pour tous les détenus. Je suis allé à la prison [de Mornaguia, NDLR] pour voir Taoufik. Après 5 heures d’attente, les gardiens m’ont demandé de partir en disant que ‘Taoufik n’est pas dans cette prison’, sans plus d’informations”. Azza Zarrad s’alarme. “Je n’ai aucune information. Je ne l’ai pas vu depuis son procès. Je ne sais pas où il est, je ne sais rien. Je ne sais pas si on le tabasse, si il est vivant, si il est mort…” L’épouse du journaliste rappelle qu’il souffre du syndrome de Cushing, maladie chronique qui lui ôte toute immunité. “Je m’inquiète de savoir s’il a toujours des médicaments. Sans eux, il va s’évanouir et mourrir en 24 ou 48 heures. Et ce n’est pas l’administration pénitenciaire qui va lui acheter ces médicaments”, lance-t-elle. Azza Zarrad souhaite “alerter le monde” et surtout “pointer la responsabilité [du président] Ben Ali de la vie de Taoufik Ben Brik”.
(Boris Manenti – Nouvelobs.com)  

Ben Ali accentue la pression

Alors qu’on est sans nouvelles du journaliste Taoufik Ben Brik condamné à 6 mois de prison, les autres opposants subissent un harcèlement constant des services de sécurité à la solde du dictateur tunisien. 27.11.2009 | Yahia Bounouar | Le Matin Le journaliste tunisien dissident Taoufik Ben Brik a été condamné le 26 novembre à six mois de prison ferme par la justice de Ben Ali. La veille, le journaliste avait été privé de visites : ni sa famille ni ses avocats n’ont eu le droit de le rencontrer. Alors qu’ils protestaient devant l’entrée de la prison contre le refus des autorités – tous les détenus ont normalement le droit de recevoir leurs familles et leurs avocats – ses principaux soutiens ont été chassés par les forces de l’ordre. Le 24 novembre, les avocats d’un autre journaliste emprisonné, Zouhaïer Makhlouf, n’ont quasiment pas pu plaider au cours de la seconde audience de son procès. Lorsqu’elle se déplace à pied, Sihem Bensedrine, une autre journaliste, a toujours une moto qui la suit. Quelques fois, le motard s’approche très près et va même jusqu’à la bousculer avec son engin. C’est justement ce qui s’est passé le 23 novembre. Plus tard, elle n’a pas pu aller jusqu’au journal El Tejdid, la police lui en ayant interdit l’accès. Même chose lorsqu’elle a voulu rendre visite à Sana Benachour, une autre militante de l’opposition. La surveillance autour des domiciles des journalistes, des avocats et de presque tous les militants est devenue impressionnante. Des véhicules, des équipes qui se relaient vingt-quatre heures sur vingt-quatre, des filatures, des écoutes. Tout y passe ! Les grands criminels n’ont pas droit à autant d’attention et de moyens… Ces pressions n’ont pas seulement pour but de vérifier qui ces gens reçoivent. Leurs domiciles sont inaccessibles, presque des prisons. Seuls les proches parents sont autorisés à y pénétrer. Le domicile de Taoufik Ben Brik n’échappe pas à la règle. Non content de l’avoir jeté en prison, la police de Ben Ali maintient une surveillance stricte autour de sa demeure, et personne aujourd’hui ne peut rendre visite à son épouse. Le tout, bien entendu, sans aucun motif officiel et encore moins de décision de justice. Ben Ali agit à sa guise, en faisant fi des lois qu’il a lui-même écrites et promulguées. En empêchant les opposants de se rendre visite les uns aux autres, non plus seulement sur les lieux de travail mais maintenant à leurs domiciles, Ben Ali veut les empêcher de communiquer. Ce harcèlement concerne Lotfi Hadji, le correspondant d’Al-Jazira, Lotfi Sidouni, Omar Mestiri, Ziad Elhani, les avocats Raouf Ayadi et Mohamed Abou, la militante des droits des femmes Khedidja Cherif, et bien d’autres… Tous les téléphones sont sur écoute et aucun n’a accès à Internet. Même lorsque l’on tente de les joindre de l’étranger, les appels sont détournés et sonnent dans le vide pour les priver de tout soutien international et les empêcher de décrire la situation en Tunisie. Leurs courriels, quand ils parviennent à leurs destinataires, sont lus par la police politique, et il n’est pas rare que leur contenu soit changé par les sbires de Ben Ali. On y trouve des vulgarités, des insultes, des menaces… Bref, le harcèlement est permanent et tourne à la persécution. Les capitales occidentales ne réagissent toujours pas. Prompte à donner des leçons de démocratie et de respect des droits de l’homme partout sur la planète, la France de Sarkozy et de Kouchner se mure dans un silence assourdissant face aux agissements du dictateur Ben Ali.
(Source: “Courrier International” le 27 novembre 2009)

Où est passé Taoufik Ben Brik ?

Taoufik Ben Brik a été condamné, le 26 novembre, à six mois de prison ferme pour “violences” sur une femme. Ce journaliste tunisien est connu à l’étranger pour être une plume libre et un critique irréductible du régime du président Zine El-Abidine Ben Ali. Son épouse, Azza Zarrad, s’inquiète de l’état de santé de son mari, avec lequel elle ne peut entrer en contact. “Pas dans la prison. C’est ce qu’ont affirmé les gardiens de la prison de Mornaguia, où il était incarcéré, aux deux avocats qui ont demandé à le voir. Depuis le jour du procès,  le 19 novembre, personne n’a pu voir Taoufik Ben Brik, ni sa famille ni ses avocats. Et nous nous inquiétons, à juste titre. Le 27 novembre, jour de l’Aïd, jour de visite spontanée, le même prétexte nous sera présenté pour nous empêcher de le voir. Samedi, dimanche, jours fériés, personne n’aura de ses nouvelles. Où est Taoufik Ben Brik ? Qu’est-il advenu de lui ? Pourquoi nous refuse t-on de le voir ? Est-il hospitalisé ? Est-il toujours vivant ? A-t-il été tabassé à mort ? Nous avons peur pour son intégrité physique et nous suspectons que quelque chose lui soit arrivé pour le cacher du regard de sa famille et d’autrui. Nous implorons la communauté internationale pour mettre fin à l’état de jungle que nous vivons et au chaos judiciaire dans lequel la Tunisie s’engouffre chaque jour de plus en plus”, écrit Azza Zarrad. L.M (Source: “Le Matin” (Quotidien – Algerie) le 27 novembre 2009)

 

A la Une : les droits de l’homme en Tunisie

 
Après la condamnation du journaliste Taoufik Ben Brick à six mois de prison ferme, un certain nombre de voix se font entendre pour protester. Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans Frontières, parle de « délit d’opinion ». Témoignage à retrouver sur le site de Bakchich Infos, journal en ligne qui qualifie cette décision judiciaire de « scandale ». « C’est 6 mois de trop ». Pour RSF, « la Tunisie entre à nouveau dans le club peu fréquentable des pays qui jettent en prison les journalistes  », alors qu’il n’a rien fait d’autre que son métier. L’épouse de Taoufik Ben Brick explique, pour sa part, qu’elle pensait que « la pression diplomatique aurait un effet », mais ce n’est pas le cas et elle est « déçue ». Elle pose cette question : « jusqu’à quand l’Occident va-t-il applaudir le président Ben Ali ? » Rappelons que Taoufik Ben Brick a été arrêté le 29 octobre 2009 et placé sous mandat de dépôt, officiellement pour atteinte aux bonnes mœurs, diffamation et agression. Il avait publié des articles dans le Nouvel Observateur et sur le site Mediapart. Conakry : enquêtes sur les événements du 28 septembre La junte au pouvoir a annoncé qu’elle mènera sa propre enquête et pour prouver ses bonnes dispositions, elle participe à celle qui est lancée par l’ONU, mais ce sera « un gros boulot ». « Un travail titanesque », selon le journal burkinabé, Le Pays. Celui-ci rappelle que Ban Ki-moon a mis en place un trio. Le diplomate algérien, Mohamed Bejaoui, la Burundaise, Françoise N’Kayiramirwa, ancien membre de la CPI, et la Mauricienne, Pramila Patten. Leur rapport d’enquête pour le compte de l’ONU ne sera pas connu avant plusieurs mois, mais assurément « c’est le destin de tout un peuple qui en jeu », explique Le Pays. L’ensemble des Guinéens est concerné, même si précise le journaliste, une large majorité de l’opinion publique estime que c’est la junte au pouvoir qui est responsable des événements du 28 septembre. Une maladie rare, presque méconnue, la Borréliose Plus fréquente que le paludisme, elle est en train de ravager l’Afrique de l’Ouest. Cela pose un vrai problème de santé publique, selon Sud Quotidien. Il s’agit de la Borréliose. Une étude rendue public mercredi dernier par l’IRD, l’Institut de recherche pour le développement, est reprise par le journaliste, Cheikh Tidiane Mbengue, qui explique que « cette maladie est rarement diagnostiquée ». « Elle est souvent confondue avec le paludisme. Très présente en Afrique de l’Est, elle fait des ravages actuellement au Sénégal et en Afrique de l’Ouest. Concrètement, elle peut être mortelle. Cette maladie tropicale négligée se manifeste par une fièvre élevée jusqu’à 41 degrés, des céphalées, des vomissements, de la fatigue et une sensation de froid. Les complications sont fréquentes chez les femmes enceintes. » Au Sénégal, la maladie est présente sur les deux-tiers du nord. Les scientifiques suggèrent aux autorités sanitaires de réunir l’ensemble des acteurs pour mettre au point des soins adaptés à cette borréliose et aux maladies bactériennes émergentes. La fête du mouton, aujourd’hui Pour les musulmans du monde entier, c’est une date importante. La Tabaski : Le Pays à Ouagadougou en explique l’importance. D’abord, c’est l’une des deux grandes fêtes religieuses musulmanes avec le Ramadan. C’est en mémoire du sacrifice d’Ismaël, l’enfant d’Abraham, que l’on tue le mouton, car au dernier moment, Dieu avait racheté la vie de l’enfant en l’échangeant contre une victime, un bélier. Les musulmans du monde entier célèbrent cette fête. La fibre optique arrive à Madagascar Le câble sera là le 8 mars de l’an prochain. L’Express de Madagascar raconte les enjeux : « les internautes seront les premiers bénéficiaires de l’arrivée de ces réseaux modernes. » L’un installé par France Telecom, et l’autre par Telma. La Grande île sera branchée et « ce sera plus facile pour tout ce qui concerne les accès à Internet ». Cela permettra surtout à l’économie nationale « de se tourner vers l’extérieur » et, espère-t-on, d’y trouver un motif de croissance. (Source: RFI.fr le 27 novembre 2009)  


 

 Journalisme en Tunisie : faire allégeance ou se taire

Interview de Neji Bghouri, premier secrétaire du Syndicat national des journalistes tunisiens   Difficile d’exercer librement son métier lorsqu’on est journaliste en Tunisie. Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), tout premier syndicat des journalistes en Tunisie, souhaité depuis des décennies par les professionnels, était à sa création porteur d’immenses les espoirs. Un an et demi plus tard, rien ne va plus. Le bureau exécutif initiateur de l’organe a été mis hors jeu et la situation des journalistes se dégrade. A l’exemple de Taoufik Ben Brik – dont les articles critiquaient le régime-, condamné, jeudi par la justice tunisienne, à six mois de prison ferme.     vendredi 27 novembre 2009 / par Maryam Mnaouar Renversé le 15 août par un groupe de personnes favorables au gouvernement, expulsé de son local à Tunis par la police, le Bureau exécutif du SNJT dirigé par Neji Bghouri entend continuer de lutter pour l’indépendance de la presse et le libre exercice du droit syndical. La situation avait commencé à se dégrader le 4 mai, lorsque Neji Bghouri, lors d’une conférence de presse, avait été empêché de présenter les conclusions d’un rapport sur le déclin de la liberté de la presse dans le pays. Le conflit a conduit à la démission de membres du Bureau exécutif du SNJT, provoquant ainsi la convocation d’un congrès extraordinaire et une division au sein de la direction. Le camp pro-gouvernemental a organisé son propre congrès le 15 août avec le soutien des autorités et élu une nouvelle direction qui, dès son avènement, a envoyé un message au président Zine El Abidine Ben Ali « saluant son souci permanent de promouvoir davantage le paysage médiatique tunisien. » Un procès, opposant Neji Bghouri au bureau dissident a été favorable à ce dernier le 4 septembre. Un nouveau procès aura lieu le 4 décembre. Neji Bghouri nous a expliqué son combat et présenté son point de vue sur la situation des journalistes en Tunisie. Afrik.com : Comment vos difficultés ont-elles commencé ? Neji Bghouri : Ca a en fait commencé par une série de petits incidents. Le premier conflit a été le rapport du 3 mai 2008 faisant le constat de l’état bâillonné de la presse en Tunisie, qui est de la responsabilité du gouvernement. Nous avons été convoqués et on nous a reproché de travailler contre le pays et non dans son intérêt ! Et durant plus d’une semaine, nous avons été la cible d’attaques virulentes de la part de plusieurs journaux. Un peu plus tard, le site d’un parti d’opposition a publié une série de photos de son candidat aux cotés de différentes personnalités. J’étais sur l’une des photos. Une ancienne photo, par ailleurs. J’ai été attaqué sur cette base par des proches du pouvoir, et on m’a demandé de réagir. J’ai donc demandé à ce que cette photo soit retirée, j’ai publié un communiqué dans lequel je stipulais que la SNJT ne soutenait pas ce candidat, et j’ai rajouté qu’elle n’en soutenait aucun. Cette déclaration a mis le feu aux poudres. Toutes les instances gouvernementales ont marqué leur allégeance, la SNJT se devait au moins de faire une déclaration dans ce sens. Et puis, il y a eu le rapport du 4 mai 2009 dans lequel on dénonçait le total déséquilibre entre les campagnes aux présidentielles. Les espaces publics ayant été détournés au profit du candidat au pouvoir et l’opposition est soit complaisante soit très marginalisée. A partir de là, on a commencé à chercher à nous évincer de la direction du syndicat. Afrik.com : Entretemps, avez-vous pu travailler comme vous l’entendiez ? Neji Bghouri : Globalement, et avant que les problèmes ne s’amplifient, oui. Nous avons joué notre rôle et ouvert pas mal de dossiers. L’Etat n’avait pas l’habitude de discuter avec les journalistes qui connaissent leurs droits. Il avait en face de lui l’Association des journalistes tunisiens (AJT) qui n’osait pas grand-chose. Nous avons soutenu le mouvement de grève des salariés de la radio et de la télévision tunisienne. Nous avons été présents et partie prenante, et l’administration a fini par négocier. Nous avons pu réintégrer des journalistes licenciés. Et nous avons pu négocier de nouvelles dispositions avec l’Etat. Mais l’entente n’était pas cordiale. Malgré tout, on a pu intervenir a chaque fois qu’un journaliste était lésé. Et ce, en publiant des communiqués, en alertant l’opinion publique, en nous déplaçant, en saisissant la justice et en organisant des manifestations. On obtenait généralement satisfaction. A l’inverse, du temps de l’AJT, les interventions étaient timides et quasi inexistantes. Nous avons en quelque sorte créé les conditions d’une nouvelle conscience dans le métier qui rassure les plumes qui se pensaient vulnérables. Nous avons ainsi soutenu plusieurs collègues, dont M. Lotfi Fitouri ou encore M. Lotfi Hajji, qui avait été empêché de quitter sa ville. Nous nous étions déplacés en voitures avec nos banderoles, et nous l’avions escorté jusqu’à Tunis. Toutes ces actions représentent une avancée considérable. Nous nous sommes attachés à défendre l’intérêt et l’intégrité des collègues et nous n’avons reculé devant rien. Ni l’Etat, ni les forces de l’ordre, nous avons arrachés nos marges de manouvre et élargi nos prérogatives. Afrik.com : Cela veut-il dire qu’en agissant sans éviter la confrontation, on arrive à franchir les barrières érigées par le pouvoir ? Neji Bghouri : Il ne faut jamais se laisser impressionner, car c’est en agissant qu’on définit ses limites, s’il y en a. En se complaisant dans la fatalité, on amplifie le problème et les fantasmes. Et de fait, la nature de la relation entre le pouvoir et la presse crée une sorte d’appréhension et d’individualisme qui empêche les gens de revendiquer de peur de se retrouver seuls à affronter les conséquences. Or, l’expérience l’a montré, quand on s’exprime, on existe, et l’Etat a appris à compter avec ceux qui n’hésitent pas dénoncer ses échecs. Les partisans du verrouillage agitent toujours le spectre de l’oppression, mais devant la détermination et la solidarité des ayants droit, ils ne peuvent que reculer. Certaines fois, ils deviennent très bienveillants n’offrant des avantages à ceux qui veulent bien éviter les scandales. Parce qu’en réalité ils ne peuvent rien contre eux. Clandestinement, en faisant passer un grief pour un délit, ils pourraient faire du zèle et déraper. On a déjà vu des collègues se faire agresser, licencier abusivement, se faire assigner à résidence ou même emprisonner. Ce que nous avons toujours dénoncé et combattu. Mais lorsqu’on porte l’affaire en public et que les réactions deviennent officielles, ces matons se retrouvent coincés par le discours officiel. En ne cédant pas aux intimidations, nous avons pu prouver à ceux qui n’ont pas eu le courage de nous suivre, qu’il fallait être de ce combat là. Mais le verrouillage, même s’il ne se manifeste pas par la force, se rattrape par d’autres moyens, regardez comment on nous a petit à petit dégagés de nos fonctions. Afrik.com : Et l’autocensure, et les articles de complaisance, ne sont-ils pas du fait des journalistes eux-mêmes ? Neji Bghouri : c’est une conséquence de cette politique et non la cause. Il y a les esprits faibles, et des journalistes qui se fondent dans la complaisance par intérêt. Mais c’est loin de représenter une majorité. Il arrive souvent que les articles contenant beaucoup de formules de complaisance ne soient pas du fait du journaliste qui a écrit. Beaucoup de collègues se plaignent que leur supérieur hiérarchique se permette d’opérer des changements sans les aviser et publie le papier retouché. Afrik.com : Comment en est on arrivé à ce qui s’est passé le 15 août 2009 ? Neji Bghouri : Pour nous évincer du bureau central légalement, il faut un congrès extraordinaire, parce que notre congrès est prévu en 2010. Et dans nos statuts, le congrès extraordinaire se provoque de deux façons : soit il y a quatre démissions, soit il y a une pétition d’un certain nombre de signatures. Ils ont d’abord opté pour la pétition. Mais les collègues ont refusé la mascarade. Les patrons de presse ont été sommés d’obtenir les signatures de leurs subordonnées sous peine de ne plus bénéficier de la pub. Ils ont commencé par appeler les pigistes, les stagiaires et les contractuels. Pas de signature, pas de reconduction. Et ainsi de suite pour les autres. Voila l’une des raisons pour lesquelles notre revendication première est liée aux conditions de travail des journalistes. C’est pour qu’on ne leur oppose pas la fragilité de leur poste en cas de conflit de ce genre. Bref, malgré tout, ils n’ont pu obtenir que 300 signatures. Nous y avons regardé de plus près, et une partie nous a semblé douteuse. Soit la signature avait été imitée, soit le signataire n’était pas membre. Nous avons donc voulu nous en remettre à la justice et les initiateurs de cette pétition ont fait marche arrière. Ils ont donc opté pour la solution restante, soit les quatre démissions. Nous étions neuf au bureau central, dont trois de la couleur du RCD qui se sont vite exécutés. Restait à obtenir la démission d’un quatrième. La pression n’ayant pas marché, ils ont essayé d’acheter celui qui voudrait bien devenir le quatrième démissionnaire. L’un d’entre nous est venu nous dire qu’on lui avait fait une excellente proposition qu’il a déclinée. Trois jours plus tard, il démissionnait… Voilà comment on s’est vu dans l’obligation d’aller en congrès extraordinaire, programmé pour le 12 septembre 2009. J’ai déclaré alors mon intention de me représenter en les défiant de pouvoir convaincre. Afrik.com : Pourquoi y a-t-il eu un congrès extraordinaire le 15 août alors ? Neji Bghouri : Les putschistes ont vite fait d’organiser un congrès extraordinaire avant, le 15 août, avec à leur tête le conseiller du secrétaire général du RCD et les quatre démissionnaires du bureau initial. Ils se sont déclarés légitimes et ont revendiqué la direction du syndicat. Depuis, ils nous ont envoyé des huissiers pour évacuer les locaux et céder tous les dossiers. Afrik.com : Cette scission au sein du SNJT reflète-t-elle la réalité du paysage médiatique en Tunisie ? Il y a-t-il deux types de journalistes, deux visions du métier ? Neji Bghouri : Non, je refuse de croire que le conflit est interne. Lorsque nous avions refusé de soutenir le président, et lorsque nous avions publié un rapport dénonçant les dérives, le pouvoir, pour nous contrecarrer sans recourir à la force, a simplement infiltré les siens. C’est ce qui s’est passé à ligue des droits de l’homme. Afrik.com : Reste que ces journalistes que vous dites infiltrés demeurent des journalistes et apportent leur soutien à un autre comité qui a d’autres visions que la vôtre… Neji Bghouri : Vu ainsi, on pourrait effectivement le dire, si on prend en compte ceux infiltrés par le pouvoir. Ces derniers, qui ont en effet le statut de journalistes, n’agissent pas par crainte, ils sont même volontaires. Ils ont manifestement un intérêt à maintenir les choses ainsi. Ils y trouvent certainement des avantages. Même si je continue à croire que le journaliste en Tunisie ne cherche qu’à s’émanciper de toute tutelle et qu’il ne se satisfait pas du verrouillage actuel. Il n’ y a qu’à voir le résultat du vote qui a institué notre liste. Dès que les collègues ont eu l’occasion de s’exprimer en toute confidentialité et sans crainte, ils ont montré ou allait leur préférence et que leurs revendications coïncidaient avec les nôtres. Et ce, malgré tous les moyens dont disposait l’autre liste. Et puis, on voit sur le terrain et les dossiers qui nous parviennent combien nos collègues restent attachés à leur liberté d’expression, qui reste, je pense, une revendication basique… s’il y en a qui n’y adhèrent pas, je cherche à comprendre leur logique. Il suffit juste de voir à qui profite cette scission. Tenez, par exemple, celui qui fédère tout ce mouvement putschiste a bien sûr le statut de journaliste, mais il se trouve qu’il est le conseiller du secrétaire général du parti au pouvoir. Il s’agit de militants du parti au pouvoir avant d’être journalistes, et beaucoup ont des postes dans l’administration en parallèle. Afrik.com : Avez-vous écouté l’autre camp, quels sont leurs arguments ? Neji Bghouri : Officiellement, ils trouvent que nos prises de position sont trop virulentes et qu’elles compromettent notre neutralité. Nous ne sommes pas un parti d’opposition, et selon eux, ce qu’on fait ne correspond pas à notre rôle. Ils nous reprochent aussi d’avoir dégradé les relations avec le pouvoir alors que celui-ci est un partenaire à considérer avec attention parce qu’il est le seul capable de faire bouger les choses. Or, nous n’avons jamais refusé une occasion de dialoguer avec le pouvoir. Ce qu’on nous reproche en vérité, c’est de ne pas avoir affiché notre allégeance vis-à-vis du pouvoir. Afrik.com : Et eux, l’ont-ils fait ? Neji Bghouri : Sur le champ, le jour même du putsch, le 15 août, ils ont adressé une lettre au chef de l’Etat, dans laquelle ils lui rendaient hommage et le remerciaient pour les avancées acquises. Afrik.com : Etes vous serein dans l’exercice de vos fonctions ? Neji Bghouri : A titre personnel, je travaille toujours dans un journal de l’état, mais on ne me permet plus ce qu’on me permettait autrefois, c’est-à-dire écrire des piges ailleurs à ma guise. Je subis en plus, une grande pression psychologique qui atteint quelques fois ma sérénité. On m’appelle pour me menacer, pour me promettre de vilaines choses concernant ma fille, et on importune ma femme au téléphone. Je me rends compte aussi que je suis suivi. Mais cela ne m’éloigne pas de mon objectif premier, accomplir ma mission sans transiger. Mais je dénonce vivement ces agissements. Au niveau de la SNJT, c’est difficile. Financièrement, on ne bénéficie même pas de ce dont a bénéficié l’AJT, ce qui n’était pas énorme. Il parait que c’est parce que nous n’avons pas été sages… Afrik.com : Qu’en est-il du procès et que s’est il passé depuis ? Neji Bghouri : Nous avons perdu le procès en référé et avons été expulsés de nos locaux, et l’audience au fond du 26 a été reportée au 7 décembre, notre congrès n’a pas eu lieu et nous avons organisé une rencontre presse dans les locaux de l’ATFD ( Association tunisienne des femmes démocrates). Depuis, tout se précipite et ça devient de moins en moins évident, nous avons dû céder les dossiers avec les locaux. Les cinq membres du bureau ont été convoqués par la brigade financière, particulièrement la trésorière en aparté quatre fois. Aucune charge n’a été retenue contre eux. Ma femme reçoit des coups de fils d’inconnus la menaçant d’intenter à ma vie, mon collègue Ziad El Hani a été tabassé par un inconnu qui a pris la fuite. A mon retour de Jordanie, avec mes collègues nous avons été contrôlés et M. Ziad fouillé au corps, obligé de se déshabiller. Afrik.com : Comment vous organisez-vous aujourd’hui ? Neji Bghouri : Nous travaillons avec une coalition inter-associative, comprenant la Ligue tunisienne des droits de L’homme, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), l’association tunisienne pour la recherche et le développement, le Conseil National des Libertés. Nous nous réunissons dans le local de l’ATFD (…). Malgré tout, on continue de publier des communiqués, à participer aux colloques organisés par la FIJ, et d’observer la situation de près. (Source: Afrik.com le 27 novembre 2009)

 

 

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