TUNISNEWS
6 ème année, N° 2167 du 28.04.2006
AISPP: Communiqué Petition: La LTDH doit pouvoir tenir librement son VIème Congrès National Sénateurs du PCF : Lettre à Monsieur Philippe DOUSTE-BLAZY Dr Moncef Marzouki: Zeineb et les flics Yahyaoui Mokhtar: Les coupons de la dictature Haaretz Service: La Suède boycotte des exercices israéliens à cause de la participation d’Israël Reuters: Le Vatican appelle à boycotter le film tiré du Da Vinci Code AFP: Tous les chemins mènent à Dieu, même le strip-teaseMarwan Sultan: Catastrophe humanitaire à brève échéance dans les territoires palestiniens IOM opens Office in Tripoli Reuters: African media fear erosion of press freedom
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Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme
Tunis le, 15 avril 2006
Monsieur, Madame et cher(e) ami(e),
La LTDH a décidé d’organiser son 6ème Congrès National les 27 et 28 mai 2006 à Tunis.
Du fait des pressions dont la Ligue est l’objet depuis, plusieurs mois, notamment suite à une décision judiciaire suscitée par le pouvoir, celui-ci entrave toutes les activités de la Ligue, y compris la tenue de ses assises.
C’est dans ce cadre qu’une campagne nationale et internationale s’organise pour appeler les autorités tunisiennes, en l’occurrence le Président Ben Ali à donner à la LTDH, la possibilité de mener librement ses activités et en particulier de tenir son 6ème Congrès National.
Vous trouverez ci-joint la pétition internationale destinée à être signée et adressée aussitôt que possible au Président Ben Ali.
Nous vous remercions pour votre solidarité et vous adressons nos salutations amicales.
Pour le Comité Directeur Le Président Mokhtar TRIFI
21, rue Baudelaire – El Omrane – 1005 Tunis – Tél : 71.280596 – Fax : 71.892866 E-mail : ltdhcongres6@yahoo.fr
Pétition Internationale adressée au président Ben Ali
La LTDH doit pouvoir tenir librement son VIème Congrès National
Depuis septembre 2005, La Ligue tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme est empêchée de tenir son VIème Congrès National. De multiples mesures sécuritaires et judiciaires ont été prises par les autorités tunisiennes pour entraver délibérément l’organisation, la préparation et la tenue du Congrès. Sous couvert d’une décision judiciaire prise par une magistrature fonctionnarisée, les autorités font tout, non seulement pour empêcher la tenue des assises nationales de la LTDH, mais aussi pour entraver et bloquer toutes ses activités.
Les locaux de ses Sections à l’intérieur du pays sont depuis plusieurs mois encerclés par la police et les responsables locaux de la Ligue sont empêchés d’y accéder et d’y organiser quelque activité que ce soit. Le siège central de la Ligue à Tunis est constamment sous surveillance policière.
La LTDH qui n’a jamais cessé, tout au long de ces graves développements, d’affirmer à la fois son attachement à son autonomie et sa constante volonté de dialogue, vient de prendre la décision de tenir son congrès les 27 et 28 mai prochains.
Les signataires de la présente pétition : organisations, mouvements, groupes, personnalités, qui militent pour les droits de l’Homme, pour les libertés et la démocratie, pour l’amitié et la solidarité entre les peuples, demandent instamment au Président Ben Ali de prendre toutes les mesures nécessaires afin que la LTDH, qui constitue un acquis démocratique essentiel pour la Tunisie, puisse mener ses activités en toute liberté et en toute autonomie, et en particulier tenir son VIème Congrès National les 27 et 28 mai 2006, dates fixées par ses instances régulières dont la légitimité n’est contestée par personne.
Nom & prénom — Qualité — Signature
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(Source : le site pdpinfo.org, le 28 avril 2006)
Paris, le 26 avril 2006
Nicole BORVO – Robert BRET
Sénateurs du PCF : Lettre à Monsieur Philippe DOUSTE-BLAZY
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Paris, le 26 avril 2006, Monsieur Philippe DOUSTE-BLAZY Ministre des Affaires étrangères 37, Quai d’Orsay 75007 Paris
Monsieur le Ministre,
Nous sommes informés d’un nouveau durcissement du régime en Tunisie se traduisant par de graves atteintes aux libertés de circulation et de réunion, par des pratiques qui visent à bloquer toute activité politique et associative d’organisations légales comme la Ligue tunisienne des Droits de l’homme, l’Association des Magistrats, l’Association des Femmes démocrates, l’Association des jeunes avocats ou le Syndicat des journalistes.
Des militants ont été agressés, bousculés, interdits d’accès à leurs locaux. Des partis politiques subissent des pressions permanentes. Le Forum démocratique pour le travail et les libertés souligne qu’il est victime d’inacceptables mesures arbitraires. On assiste en fait à une tentative de verrouillage de plus en plus dur de la vie politique et associative, ce qui est, légitimement, d’autant plus mal accepté par les organisations tunisiennes concernées que celles-ci remplissent leur mission démocratique avec un grand sens des responsabilités.
La Ligue tunisienne des Droits de l’homme a annoncé son Congrès pour le 27 mai. Dans ce contexte, ses responsables craignent de faire l’objet d’intimidation et d’actions répressives visant à perturber leurs assises. Nous souhaitons que la plus grande vigilance soit de mise pour que ce congrès puisse avoir lieu dans les conditions les plus normales.
Les évolutions en cours en Tunisie sont particulièrement préoccupantes. Nous vous demandons, Monsieur le Ministre, de faire savoir, de façon urgente, aux autorités tunisiennes l’émotion que cela suscite en France, en particulier dans les milieux progressistes et démocratiques solidaires de l’ensemble des forces qui agissent pour le respect des libertés en Tunisie. Nous souhaitons que le gouvernement français rappelle aux autorités tunisiennes l’exigence universelle des pratiques conformes à un Etat de droit. Nous vous remercions de l’attention que vous pourrez porter à cette sollicitation pressante.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos salutations distinguées.
Nicole BORVO Robert BRET
Association des Magistrats Tunisiens :
Un Conseil national chaud en perspective
Tunis-Le Quotidien
L’Association des Magistrats Tunisiens (AMT) tiendra son Conseil national le 30 avril à Hammamet. Toutes les préoccupations du corps des magistrats y seront débattues.
Les dossiers les plus chauds concernent les négociations avec le ministère de la Justice et des droits de l’homme sur l’actualisation des fonctions judiciaires, les conditions de travail dans les tribunaux et les préparatifs du mouvement des magistrats.
On s’attend, en effet, à ce que les gens de la profession réclament la généralisation de l’actualisation des fonctions judiciaires dans les plus brefs délais et l’amélioration des conditions de travail, des équipements et des ressources humaines (greffiers, secrétaires…) au niveau de plusieurs tribunaux.
Certains magistrats pourraient, selon des sources proches du Bureau politique de l’Association, appeler à la révision des normes retenues en matière du mouvement des magistrats et à accélérer les travaux de la commission chargée d’approfondir le débat sur l’amendement du statut des magistrats.
Des «revendications» qui s’imposent aux yeux des magistrats soucieux de consolider leurs acquis et de préserver la cohésion de leur association qui a été ébranlée en juillet 2005 par une grave dissension.
W.K.
(Source : « Le Quotidien » du 28 avril 2006)
Zeineb et les flics
Les coupons de la dictature
Yahyaoui Mokhtar
l ne se passe plus une occasion sans qu’une nouvelle association « mondiale » jamais connu auparavant ne se manifeste à la première de tous nos journaux annonçant l’octroi de son prix au président de la république Zine el Abidine Ben Ali. Cette pratique qui est devenu une constante dans les derniers 18 ans de pouvoir de l’actuel président une véritable obsession orchestrée périodiquement selon les besoins de l’actualité pour répondre aux arguments critiques les plus relevants qui son adressés à sa politique. Inscrit dans le registre des témoignages internationaux accréditant la politique du président, cette pratique indépendamment de son caractère anodin cherche à conforter l’illusion de cette image idyllique du pays par la quelle on veut nous masquer la réalité par tout moyens. Mme Deisi Kusztra présidente de l’ « organisation mondiale de la Famille » vient de remettre à l’occasion de la journée nationale des associations « le premier prix de l’organisation mondiale de la famille pour la bonne gouvernance » au président de la république. « Cette distinction est une reconnaissance pour la politique sage et pertinente du président de la république dans tous les domaines et pour le succès de son action visant à consolider la paix, la solidarité et la justice pour tous… » elle a également salué les acquis sociaux accomplis par la Tunisie et les réalisations engrangées par la famille tunisienne grâce aux réformes pionnières et à la politique clairvoyante fondée sur une approche globale des droits de l’homme qui allie les dimensions économiques et sociales. Le discours de remise de prix prononcé comme chaque fois vient conforter le discours officiel au point de reprendre à la lettre sa langue de bois qu’on à l’impression qu’il a été dicté à celui qui l’a prononcé. Aucun besoin de chercher la trace de l’empreinte du discours ailleurs, c’est Mme Agerbi sa vice présidente qui doit connaître le secret de cette parfaite synergie. Le plus troublant dans cette manipulation, puisqu’il s’agit bien de ça, est le titre flanqué au prix accordé : « Prix de bonne gouvernance » dont il n’est fait mention nulle part ailleurs que dans les articles des fraudeurs, apologistes invétérés, de la dictatures qui ne s’arrêtent plus devant rien dans leur œuvre de désinformation. Il semble par cet élan d’encensements que Mme Deisi Kusztra vient s’inscrire au parti de la dictature pour nous insulter par sa bénédiction de ses ignominies qu’elle ne peut les ignorer quand elle a fait son choix de primer. Quand elle parle des acquis engrangés pense-t-elle aux procédés par lesquels l’association des magistrats a été occupée, ou cherche-t-elle à féliciter la milice du parti pour son exploit à s’approprier de l’association des jeunes avocats ou au blocage auquel sont soumis la LTDH, Le Syndicat des journalistes et tous les associations indépendantes reconnues ou non qui sont traités comme des bandes de malfrats pourchassés par la police de la dictature et ses milices. Une autre histoire de coupons de la dictature après celle décrite par Jamel Aid dans le journal indépendant Egyptien « Eddestour » a propos des articles élogieux commandités par le pouvoir Tunisien et publiés par la presse internationale et qui mélange l’information à la publicités et procédant d’une éthique douteuse à laquelle certains journaux font recours pour subsister. Des ONG versaient essentiellement sur la mondanité comme cette OMF, font les portes des cours des despotes et des dictateurs pour s’assurer les moyens de leur frivolité par des témoignages d’affabulation en contrepartie de coupons de gratification. Cette pratique institutionnalisée depuis plusieurs années, personne ne sait le véritable montant ni les mécanismes de financement de son budget. Si la création de l’Agence de communication extérieure s’est révélée un rouage essentiel dans le maintient de l’image de marque de la dictature en assurant la fonction de son ministère de la propagande après la suppression du ministère de l’information en signe de modernisation. Dotée d’un monopole de droit lui permettant de renflouer tous les budgets de communication et de publications officielles de toutes les institutions publiques ainsi que d’une exclusivité de distribution de toutes les publicités des entreprises nationales, elle dispose d’énormes moyens financiers de subornation, de pressions et de financement d’articles et témoignages commandés à la gloire de la dictature et ses émérites succès.
La Tunisie est en outre l’une des rares pays au monde aujourd’hui à astreindre ses citoyens à une taxe d’information sous le titre de redevance au profit de la radio et de la télévision publique. L’astuce auquel on a pensé pour assurer son acquittement en la prélevant sur les factures d’un service public vital qu’aucun citoyen ne peut s’en passer à savoir l’électricité et le gaz. Le montant en pourcentage sur la consommation avoisinant les 7% indépendamment de la possession ou de l’usage de moyens de réceptions radio ou Tv comme il est précisé au verso de chaque facture, cette imposition fait de la RTT l’une des plus riche station dont le budget dépasse de loin celui d’El Jazeera à titre de comparaison. Elle permet d’amasser d’énormes fonds gérés à la discrétion absolu de donneurs de décision inconnu et dans un manque de transparence absolu. En se prévalant à cette occasion de plus de 8600 associations pour la majorité constituée après novembre 1987 le discours officiel ne fait dans les circonstances dans lesquelles est célébrée cette journée que fournir l’argument nécessaire pour compléter son image totalitaire qui ne laisse aucun espace a la liberté de l’action citoyenne dans notre société et qui investit massivement le champs associatif pour empêcher une véritable société civile d’exister. Ce procédé d’instrumentalisation et de création d’entités fictives à la mesure de la dictature par la manipulation discrétionnaire de son pouvoir de détenir la décision d’autoriser ou d’interdire et en train de fausser le champ politique, médiatique et syndical comme il a faussé celui de la société civile. C’est l’image d’une dictature contestée qui à défaut de pouvoir confronter loyalement ses adversaire et répondre au véritables revendications de sa société cherche à la faire taire définitivement en le privant de tout moyen légal d’exercer son droit de mettre son exercice du pouvoir en débat. L’exercice même de la politique par le pouvoir est en train d’être réduit à cette préoccupation d’inciter au soutien moyennant des coupons sous forme d’autorisations, de reconnaissances, de visas et de financement. Malgré tous les efforts qu’on y met force est de constater qu’on se bouscule plus au guichet
Yahyaoui Mokhtar – Tunis le 25 avril 2006
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[1] – Texte de l’information publiée sur le site de la WFO : ”Dr. Deisi Kusztra, WFO President is today in Tunis, Tunisia, where she will award the President of Tunisia, H.E. Zine El Abidine BEN ALI, for his outstandig support towards promoting Family Issues and Family matters. She will be officially greeted by the President, on the occasion of the celebration of the “The National Day for NGOs in Tunisia”, on April 23. Following the awarding, Dr. Deisi is heading to Tripoli, Libya, to meet with Dr. Abd al-Qadir Muhammad al-BAGHDADI, Prime Minister, and then to Dubai, United Arab Emirates, where she will meet His Highness Sheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum.”
(Source : le blog de Mokhtar Yahyaoui, le 25 avril 2006)
URL : http://www.yahyaoui.blogspot.com/2006/04/les-coupons-de-la-dictature-il-ne-se.html
La Suède boycotte des exercices israéliens à cause de la participation d’Israël
Tous les chemins mènent à Dieu, même le strip-tease
Par Paula BUSTAMENTE
AFP, le 26 avril 2006 à 06h10
LOS ANGELES, 26 avr 2006 (AFP) – Grande blonde aux yeux bleus et aux courbes harmonieuses, Heather Veitch utilisait ses charmes pour satisfaire les fantasmes sexuels des clients de boîtes de nuit jusqu’à ce qu’elle soit touchée par la grâce et se mette au service de Dieu pour sauver ses ex-collègues.
“Si vous êtes une femme dans l’industrie du sexe, si vous êtes un homme cherchant l’épanouissement dans l’industrie du sexe, si vous êtes chrétien, venez nous voir à l’œuvre”, affirme-t-elle dans une pose provocatrice, mais
Ces trois missionnaires de choc ont baptisées leur Eglise “JC (pour Jésus Christ) Girls” et vendent pour financer en partie leur ministère des tee-shirts frappés du slogan “les saintes allumeuses“.
Mais leur Eglise fondée il y a un an à Riverside (Californie),entre Los Angeles et Palm Springs, qui revendique maintenant plus de 2.000 paroissiens, se distingue par son austérité.
Quand elles ne sont pas à Riverside, les trois allumeuses de Dieu font la tournée des night-clubs pour aller porter la bonne parole et donner une lueur d’espoir aux strip-teaseuses.
A 32 ans, Heather a gardé une voix d’ingénue, mais sa vie remplirait déjà un roman. Née à Los Angeles dans une famille pauvre, sa jeunesse est une descente dans l’abîme. Violée à l’âge de 14 ans, elle devient enceinte à 17 ans, mère à 18 ans. Son premier mari, épousé à 20 ans en 1994 “était réellement un sale type. Il était
dangereux”. Elle le quitte rapidement. “Mais je n’avais pas un sou. Je suis montée à San Francisco ou j’ai trouvé un boulot de go-go girl, deux ou trois soirs par semaine, rapportant entre 100 et 200 dollars la nuit”, confie-t-elle à l’AFP.
Quelques mois plus tard, grâce à des implants mammaires et quelques kilos en moins, elle triple ses gains nocturnes et quand son club devient topless, elle oublie tout problème d’argent gagnant “entre 700 et 2.500 dollars la nuit” et elle prend le chemin des clubs de Las Vegas où elle fait “une pile d’argent” et de temps à autre se trouve des rôles dans des films porno, “soft” précise-t-elle.
Le tournant pour elle survient en 1999. Je voulais changer ma vie. je ne voulais pas entrer dans le nouveau millénaire en étant stripteaseuse. “J’ai quitté mon boulot, je me suis remariée, j’ai suivi des cours de salon de beauté. je suis devenue coiffeuse, et j’ai eu une petite fille“.
Il y a trois ans, j’ai appris que l’une de mes anciennes copines de boîte de nuit était morte d’alcoolisme (…) et j’ai compris que je devais aller voir les autres pour leur dire qu’elles pouvaient avoir une autre vie, que Dieu existe, qu’il nous aime, et qu’elles peuvent demander son aide même si elles ne changent pas de métier“.
“Beaucoup de gens croient qu’on cherche à leur faire quitter leur métier (…) mais nous essayons seulement de les mettre en contact avec Dieu. Et si elles décident ensuite de changer leur vie, tant mieux, mais ce n’est pas nécessaire“.
“Nous ne leur demandons pas de devenir membres de notre Eglise. Elles peuvent choisir l’Eglise qu’elles veulent”, ajoute-t-elle.
Elle affirme aussi avoir fait un trait sur les richesses d’ici bas. “je ne touche que 40.000 dollars par an”, dit Heather en relevant qu’elle gagnait presque deux fois plus quand elle était coiffeuse.
La célébrité des “saintes allumeuses” est arrivée il y a quelques mois lorsque Heather, Tanya et Lori ont été invitées par le télé-évangéliste de la droite chrétienne Pat Robertson. Depuis elles multiplient les interviews et leur renommée a atteint jusqu’à la Grande-Bretagne où elles voudraient faire des émules.
Catastrophe humanitaire à brève échéance dans les territoires palestiniens :
la pauvreté touchera plus de 74% de la population dans quelques semaines
par Marwan Sultan, Gouvernorat de Al Khalil-Hébron, Palestine, 24 avril 2006 Israël porte l’entière responsabilité de la catastrophe palestinienne en vue, parce qu’il occupe les territoires palestiniens. La communauté internationale en assume une part importante pour avoir imposé des sanctions collectives, à la suite des choix démocratiques de la société palestinienne. Selon certains rapports « le retard de paiement des salaires des fonctionnaires par le gouvernement palestinien, a porté la souffrance des Palestiniens à son paroxysme ». Cette situation a mis le gouvernement en porte-à-faux par rapport à la population, puisqu’il n’a pu respecter ses engagements à payer ses fonctionnaires, suite au refus des autorités israéliennes de transférer les sommes qu’elles doivent à l’Autorité palestinienne et à l’interruption des aides étrangères. L’incapacité dans laquelle se trouve l’Autorité palestinienne de régler les salaires de ses 140 000 fonctionnaires et employés, a réduit ces derniers à vivre une situation des plus précaires. Ils sont incapables d’assurer le minimum vital pour leurs familles et de respecter leurs engagements vis-à-vis de leurs créanciers. Il en est résulté une stagnation de l’économie locale, caractérisée par le ralentissement vertigineux de l’activité commerciale. Cette situation a créé un nouveau phénomène d’absentéisme des fonctionnaires et employés, dans les administrations civiles et les services, mais aussi dans les services de sécurité et de police. Les fonctionnaires arrivent très tard à leur travail ou n’y vont même pas, parce qu’ils sont obligés de chercher ailleurs des moyens de subsistance pour de leurs familles. Certains s’absentent parce qu’ils ne peuvent même plus payer le prix des transports, surtout s’ils habitent loin de leurs lieux de travail. L’entêtement des autorités israéliennes à refuser de régler les sommes dues aux Palestiniens et celui des pays donateurs à interrompre leur aide, vont occasionner une catastrophe humanitaire sans précédent dans les territoires occupés. Cette catastrophe touchera tout le monde et principalement les employés du secteur public, qui, rappelons-le, ont un salaire moyen de 2000 Shekels israéliens [=356 €], dans une économie palestinienne entièrement dépendante de l’économie israélienne et où le salaire moyen est de 4500 Shekels [=800 €]. Aussi, il est quasi certain qu’on assistera à des scénarios catastrophe de désarticulation des institutions officielles palestiniennes, d’une plus grande paupérisation et de délitement de toute la société palestinienne. C’est Israël qui assumera en premier, la responsabilité d’une telle situation et de ses conséquences. Un rapport, publié récemment par les Nations unies, rappelle que « selon la quatrième Convention de Genève, Israël, puissance occupante, a l’obligation d’assurer le bien-être des populations palestiniennes sous occupation, et que durant les années précédentes, ce sont les pays donateurs et l’Autorité palestinienne qui se sont matériellement acquittés de cette tâche, remplaçant ainsi Israël ». Et d’ajouter que « au cas où les pays donateurs interrompraient leur aide et où l’Autorité palestinienne s’avérerait incapable de poursuivre son action, il incomberait légalement à Israël d’y pourvoir, en sa qualité de puissance occupante, mais aussi à la communauté internationale qui impose des sanctions collectives au peuple palestinien ». Dans son rapport sur les risques humanitaires encourus dans les territoires palestiniens dans les mois prochains, par suite de l’encerclement et de l’agression israélienne et de l’interruption de l’aide internationale, les Nations Unies ont réitéré leur alerte sur la grave détérioration prévue de la situation humanitaire et ses graves conséquences. Le rapport des Nations Unies a attribué les raisons de la crise humanitaire actuelle, aux obstacles à la liberté de mouvement des Palestiniens, ainsi que d’autres mesures, telle que l’interruption des transferts des montants des taxes dues à l’Autorité palestinienne, imposées par Israël. Le rapport des Nations Unies a rappelé que l’Autorité palestinienne emploie 152 000 personnes, qui assument des services pour plus d’un million de citoyens, soit 25% de la population palestinienne, en Cisjordanie et à Gaza], que l’Autorité a besoin de 165 Millions $ [=132 millions €] tous les mois (dont 60% pour les salaires) et que le non-paiement des salaires va augmenter très sensiblement le taux de pauvreté jusqu’à 74%. Le rapport souligne par ailleurs que l’affaiblissement de l’Autorité allait augmenter la mortalité de la population par suite de l’absence de sécurité, et des carences des services de santé et d’hygiène. Il y a un danger en effet, à ce que l’interruption de l’eau potable et la chute de l’entretien des canalisations d’évacuation des eaux usées, participent à la prolifération des maladies et des épidémies, en plus de la sous-alimentation prévisible. Aussi, nous mettons la communauté internationale devant ses responsabilités et nous la considérons première responsable de la catastrophe qui risque de s’abattre sur le peuple palestinien, à cause de ses choix démocratiques, que cette même communauté prêche au Moyen-Orient. hupr@hotmail.com
Traduit de l’arabe par Ahmed Manaï, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique (www.tlaxcala.es). Cette traduction est en Copyleft.
African media fear erosion of press freedom
By Andrew Cawthorne
Reuters, le 28 avril 2006 à 12h16
There, up 17 floors in a lift and several more by foot, the amiable senior technical operator and his colleagues keep the private Kenya Television Network (KTN) on air via a baffling array of screens, transmitters and cables.
And it was there in the early hours of March 2 that they took the brunt of a raid by masked police armed with automatic rifles who stormed in to pull the plug on KTN.
“It was terrifying. I thought either they were holding us hostage, or that the government had been overthrown,” recalled Tuei, whose ordeal was captured on CCTV footage.
The Kenyan raid was only the latest and highest profile in a string of worrying incidents of harassment and detention of journalists around
The assault on
The state said the group had information threatening Kenyan security, but some saw it as reprisal for media revelations on graft. Either way, it was part of a worrying trend. “I think we have seen a reversal, where things were getting better and there was hope, but recently it has been downhill,” said Trevor Ncube, who owns Zimbabwe Independent Newspapers and publishes
Some African leaders “want sunshine journalism,” he added. “If you don’t paint a picture where all is well, then you are seen as an enemy of the state or an instrument of imperialism.”
MIXED PICTURE
Watchdogs broadly agree on the worst offenders:
“
“
Much of current concern is, indeed, focused on the Horn of Africa, where authoritarian governments in
But countries across the continent with a history of vibrant media, like
Before and after
The government said Blake Lambert was a “national security threat” but his employer said the message to locals was clear.
“Any reporter picking at the competence of Mr Museveni’s administration can expect something rather nastier than a brusque cheerio at
In
The head of the West African Journalists Union, Said Alpha Sall, said there was also limited freedom in
Algerian newspapers enjoy more freedom than in many other Arabic-speaking countries — about 50 titles have sprung up since the sector was liberalised in the early 1990s.
And
In the continent’s south, President Robert Mugabe of
POLITICAL TURMOIL
Analysts cite political turmoil, civil conflict, and elections as the major detonators for attacks on media. “Beyond repressive states, political instability drives many threats to press freedom in
African leaders under fire over media freedom have plenty of counter-arguments, not least that the Western model of capitalist media moguls is hardly a shining example.
“There is a monopolisation of information which manufactures consent,” said Eritrean Information Minister Ali Abdu.
In
Analysts say political pluralism and solid legislation are the key platforms to media freedom in
And journalists say sometimes, ironically, assaults on their rights have a positive twist by uniting them.
The Kenyan raid was a classic case. Given the strength of negative reaction to President Mwai Kibaki’s government, and continued robust reporting on corruption by the Standard group and others, few think such a raid could happen again.
“It was very traumatic, but the reaction gave us courage and now the media feels stronger in
“I don’t think the government would do it again,” he added, with a nervous glance at the door.
(Additional reporting by Reuters reporters across
REUTERS
LIBYA – IOM opens Office in Tripoli
IOM Director General, Brunson McKinley is today starting a three-day official visit to
This visit follows the signing in August 2005 of an agreement with the Socialist People’s Libyan Arab Jamahiriya, which provides IOM with the same privileges and immunities as specified by the 1947 Convention on Privileges and Immunities of the UN.
Through a series of diplomatic and technical consultations held in Geneva and Tripoli, and within the context of the 5+ 5 dialogue, IOM and Libya have agreed to cooperate on migration issues such as the assisted voluntary return of migrants to their home countries and their reintegration, labour migration, international migration law and migrant rights, as well as technical assistance and capacity building for migration management.
“The opening of IOM Office in
In June 2004, IOM and the Libyan government organised a seminar in
IOM has also organised training sessions for Libyan officials to discuss issues related to border management, international migration law, migrant rights and assisted voluntary return and reintegration of stranded migrants.
Libya, which joined IOM in June 2004, is an active player in the Western Mediterranean Dialogue on Migration (“5+5 Dialogue”), which brings together ministers and representatives of the governments of Algeria, France, Italy, Libya, Malta, Mauritania, Morocco, Portugal, Spain and Tunisia to work on common migration issues.
For more information, please call Redouane Saadi, IOM’s Regional Advisor for the
(Source : Newsletter de l’IOM diffusée le 28 avril 2006)