28 août 2009

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TUNISNEWS

9 ème année,N° 3384 du 28.08.2009

 archives : www.tunisnews.net  


Constitution du Comité International de Soutien pour la Libération de Ahmed Eleuch L’Observatoire: Tunisie: Confirmation en cassation de la condamnation des 38 « leaders » du mouvement de Gafsa Ton ami Jamel HENI: Lettre à mon ami Néji BGHOURI, Président du Syndicat national des journalistes tunisiens Slim Bagga : Les pirates de Ben Ali passent aux aveux Magharebia.com: Ben Ali enters Tunisian presidential race Middle east online: Opposition leader now candidate in Tunisia vote Tekiano: Tunisie : Le Viatek, ou le Viagra «made-in-Tunisia» pour bientôt ? TunisiaiT: Tunisie : Quand une filiale remet en cause les rapports d’Orascom Telecom Holding AFP: La Libye, quarante ans sous le règne du colonel Kadhafi AFP: Dates-clés de la Libye sous le colonel Kadhafi AFP: Libye: une économie dépendante du pétrole et minée par la corruption AFP: Les réformes politiques se heurtent à la vieille garde du régime de Kadhafi AFP: Le colonel Kadhafi, doyen des dirigeants arabes et africains AFP: L’anniversaire de la révolution libyenne embarrasse les Européens Reuters: Echec de la Suisse à libérer 2 hommes d’affaires en Libye AFP: La Suisse consternée dans l’attente du retour des 2 hommes retenus en Libye AFP: Le « Falcon » est rentré de Libye sans les deux Suisses, mais avec leurs bagages Reuters: Les dirigeants d’opposition doivent être punis, dit Ahmadinejad

Constitution du Comité International de Soutien pour la Libération de Ahmed Eleuch (C.I.S.L.A.E)

Franco-tunisien, Prisonnier d’opinion en Tunisie Depuis le 30 juillet 2009, après 20 ans d’exil  
Paris vendredi 28 août 2008
Rentré pour des raisons familiales, après vingt ans d´exil forcé de son pays d’origine (Tunisie), le Dr Ahmed Eleuch, psychiatre exerçant à Saint Denis (93 – France), a été arrêté le 30 juillet 2009 à l´aéroport, dès son arrivée à Tunis et aussitôt écroué à la prison de Mornaguia (environs de Tunis). Il devait rendre visite à ses parents après tant d’années d’exil, craignant particulièrement pour son père qui est actuellement très malade. Doté d´un passeport tunisien périmé depuis 2007, s´est muni de son seul passeport français qu´il s’était rendu en Tunisie. Il aurait dû rentrer en France le 11 Août, pour reprendre sa vie professionnelle et familiale.   Ne connaissant pas l’existence d’une condamnation prononcée contre lui par contumace, le  Dr Ahmed Eleuch a fait opposition immédiatement à cette condamnation. Vendredi 7 août 2009, le tribunal de Première Instance de Tunis l´a condamné à quatre ans d´emprisonnement ferme avec exécution immédiate; lui reprochant des faits liés à des opinions politiques remontant à l’an 2000. Il s’agirait d’une réunion tenue avec des opposants proches du mouvement tunisien « En-Nahdha ». Ahmed ELEUCH possède la double nationalité franco-tunisienne. Ses quatre enfants et son épouse, Afifa Eleuch, sont actuellement en France, complètement bouleversés par cette  tragédie familiale. Psychiatre depuis vingt cinq ans, dont vingt deux ans d´exercice en France, le Dr Eleuch est un homme particulièrement pacifique, tolérant et modéré. Ses compétences reconnues dans divers domaines de la Psychiatrie lui ont permis d’être l´auteur d´articles et de livres portant sur des sujets professionnels. Il a donné une série de conférences en Europe, notamment sur la pédopsychiatrie, la thérapie du couple et la thérapie familiale.    A l’initiative de ses collègues médecins et professionnels de la santé en France, ainsi que de ses nombreux amis, nous annonçons ce jour la création du Comité International de soutien pour Libération d’ Ahmed Eleuch (C.I.S.L.A.E). Nous manifestons ainsi notre  solidarité inconditionnelle, notre sympathie avec le Docteur Eleuch, ainsi que notre engagement à agir et à mobiliser les autorités françaises, ainsi que toutes les composantes de la société civile, en vue d’obtenir sa libération urgente. Le comité considère qu’il serait intolérable que le Dr Eleuch continue injustement à croupir en prison, au moment où la Tunisie déclare officiellement que tous les exilés d’opinion et les réfugiés politiques de tous bords sont les bienvenus. Nous notons avec stupéfaction que, contrairement à ce que certains médias ont avancé, Ahmed Eleuch n’a jamais été réfugié politique, mais que son passeport tunisien ne lui a pas été renouvelé depuis 2007. Les raisons du non renouvellement sont certainement liées à ses opinions. Le Comité International de Soutien pour la Libération d’Ahmed Eleuch (CISLAE) est ouvert à tous ceux qui souhaitent apporter leur soutien ou leur aide à cette cause. Le comité ne revêt aucun caractère politique et sera immédiatement dissous dès le retour en France d’Ahmed Eleuch, que nous espérons le plus rapide possible. Pour assurer « la plus grande mobilisation » autour de cette revendication « Liberté pour Ahmed Eleuch », les membres du comité auront recours à tous les moyens pacifiques et légitimes.   Nous espérons sincèrement que les autorités tunisiennes prennent en considération leur propre intérêt en mesurant les retombés très négatifs, en termes d’image de la Tunisie à l’étranger, de l’arrestation et de l’incarcération du Dr Eleuch.   Dr Patrick Chaltiel   Psychiatre des Hôpitaux, Chef de Service et Responsable de Pôle à l’EPS de Ville Evrard (France) Président du Comité International de Soutien pour la Libération de Ahmed Eleuch (CISLAE) Contact : Liberez.ahmed.eleuch@gmail.com

APPEL URGENT – L’OBSERVATOIRE

Nouvelles informations TUN 004 / 0408 / OBS 049.3 Condamnation / Détention arbitraire Tunisie 27 août 2009  

 
L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération 
 
« leaders » du mouvement de solidarité avec les habitants du bassin minier de Gafsa[1][1]. Selon les informations reçues, le 22 août 2009, la Cour de cassation de Tunis a rejeté le pourvoi en cassation présenté par les avocats des 38 personnes considérées comme les leaders du mouvement du bassin minier de Gafsa, confirmant ainsi les peines prononcées en appel allant de deux à huit ans de prison ferme à l’encontre de ces personnes. L’Observatoire rappelle en outre que 33 des 38 défenseurs sont toujours détenus dans des centres de détention dans diverses régions du pays, souvent loin de leur familles, dont ils dépendent matériellement, les autres étant en fuite. L’Observatoire condamne vivement ce nouveau déni de justice, le caractère ouvertement inique de ce procès et la lourdeur des peines prononcées reflétant la volonté des autorités tunisiennes de punir avec la plus grande fermeté les personnes impliquées dans le mouvement de protestation sociale du bassin minier de Gafsa, en marge de toute légalité, et notamment du droit à la défense des personnes accusées. Rappel des faits: Le 7 avril 2008, MM. Adnane Haji, secrétaire général du Syndicat de l’enseignement de base de Redeyef, Foued Khenaissi, membre de l’Union locale du travail de Redeyef, Taeïb Ben Othmane, membre du Syndicat de l’enseignement de base de Redeyef, Bechir Labidi, syndicaliste, et Boujomâa Chraïti, secrétaire général du Syndicat de la santé de Redeyef, ont été arrêtés en raison de leurs activités de solidarité avec les travailleurs du bassin minier de Gafsa. Peu de temps après, MM. Khenaissi, Chraïti, Hajji, Ben Othmane et Labidi ont été libérés. Le 22 juin 2008, MM. Adnane Hajji and Taeïb Ben Othmane ont de nouveau été arrêtés. Le 15 septembre 2008, le juge d’instruction du troisième cabinet du Tribunal de Gafsa a officiellement clos l’instruction de l’une des affaires liées au mouvement de protestation du bassin minier de Gafsa. Trente-huit personnes ont été inculpées, dont MM. Adnane Hajji, Bechir Labidi, Taeïb Ben Othmane et Boujomâa Chraïti. M. Mohiedine Cherbib, président de la Fédération tunisienne des citoyens des deux rives (FTCR), une association d’immigrés tunisiens en France, et membre du Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), a également été ajouté à l’acte d’inculpation pour “appartenance à une bande, participation à une entente établie dans le but de préparer ou de commettre un attentat contre des personnes ou des biens” et “distribution, mise en vente, exposition au regard du public, détention en vue de la distribution, de la vente, de l’exposition dans un but de propagande de tracts et de bulletins de nature à nuire à l’ordre public”. M. Cherbib, qui coordonne un comité de soutien des habitants de Gafsa en France, a été poursuivi en raison de sa mobilisation, en France, en faveur de la population du bassin de Gafsa. Le 18 septembre, treize personnes initialement inculpées, dont M. Foued Khenaissi, ont bénéficié d’un non-lieu. Le 11 décembre 2008, 33 de ces personnes, dont MM. Haji, Labidi et Ben Othmane, ont été condamnées par le Tribunal de première instance de Gafsa pour “entente criminelle portant atteinte aux personnes et aux biens et rébellion armée commise par plus de dix personnes au cours de laquelle des voies de faits ont été exercées sur des fonctionnaires dans l’exercice de leur fonction” à des peines allant de deux ans d’emprisonnement avec sursis à dix ans de prison ferme. M. Mohiedine Cherbib a été condamné par contumace à deux ans de prison ferme. Un journaliste travaillant pour la chaîne de télévision indépendante Al Hiwar Attounsi, M. Fahem Boukaddous, qui couvrait les événements, a lui aussi été condamné à six ans de prison par contumace. Ce procès s’est caractérisé par une présence massive des forces de sécurité et l’absence de débat contradictoire et d’audition des prévenus. Le verdict a donné lieu à d’autres manifestations, également réprimées par des arrestations, des poursuites judiciaires et des condamnations à des peines de prison. Le 3 février 2009, en dépit des déclarations des prévenus et des questions des avocats insistant sur les tortures subies et sur les irrégularités du dossier, tant sur la forme que sur le fond, la Cour d’appel de Gafsa a condamné les prévenus à des peines allant de deux ans de prison avec sursis à huit ans ferme, sans que le Procureur n’ait fait de réquisitoire. Quatre personnes acquittées en première instance ont été condamnés à des peines de prison avec sursis. Ce procès en appel avait été ajourné lors d’une audience antérieure qui s’était tenue le 13 janvier, date à laquelle les demandes préliminaires présentées en première instance relatives aux allégations de tortures, aux irrégularités procédurales, aux auditions de témoins, à la non-audition de prévenus durant la phase d’instruction, aux difficultés d’accès aux prévenus pour les avocats, et aux demandes de mise en liberté provisoire avaient été à nouveau soulevées. Le 13 janvier comme le 3 février, la cour a ignoré ces demandes. Lors de l’audience du 3 février, de nombreuses autres irrégularités de procédure ont, comme en première instance, été constatées. L’audience a en effet débuté par un refus du président de lire l’acte d’accusation. Les interrogatoires des 34 prévenus présents à l’audience n’ont duré que cinq heures, certains d’entre eux n’ayant pas eu plus de deux minutes de temps de parole. En outre, malgré des demandes de renvoi des avocats, la Cour a exigé que les plaidoiries se tiennent juste après les interrogatoires. Ces derniers ont par conséquent été obligés de plaider de 19 heures à 6 heures du matin le lendemain. Actions demandées : L’Observatoire vous prie de bien vouloir écrire aux autorités tunisiennes en leur demandant de : i. Garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique des 38 dirigeants du mouvement du bassin minier de Gafsa mentionnés ci-dessus, dont MM. Adnane Haji, Foued Khenaissi, Taeïb Ben Othmane, Bechir Labidi, Boujomâa Chraïti, Mohiedine Cherbib et Fahem Boukaddous, ainsi que de l’ensemble des droits de l’Homme tunisiens; ii. Procéder à la libération immédiate et inconditionnelle de l’ensemble des « leaders » du mouvement du bassin minier de Gafsa actuellement détenus ; iii. Mettre un terme à toute forme de harcèlement, y compris judiciaire, à l’encontre des 38 « leaders » du mouvement du bassin minier de Gafsa et de l’ensemble des défenseurs des droits de l’Homme tunisiens iv. Se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 9 décembre 1998, et plus particulièrement à son article 1 qui prévoit que “chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international” et son article 12.2 qui dispose que “l’Etat prend toutes les mesures nécessaires pour assurer que les autorités compétentes protègent toute personne, individuellement ou en association avec d’autres, de toute violence, menace, représailles, discrimination de facto ou de jure, pression ou autre action arbitraire dans le cadre de l’exercice légitime des droits visés dans la présente Déclaration” ; v. Plus généralement, se conformer aux dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par la Tunisie. Adresses : · M. Zine el-Abidine Ben Ali, Président de la République, Palais de Carthage, 2016 Carthage, Tunisie, Fax : +216 71 744 721 ou +216 71 731 009 · M. Mohamed Ghannouchi, Premier Ministre, Secrétariat Général du Gouvernement, Rue de la Kasbah, 1008 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 562 378 · M. Rafik Belhaj Kacem, Ministère de l’Intérieur et du Développement local, Avenue Habib Bourguiba, 1001 Tunis, Tunisie, Fax : ++ 216 71 340 888 ; Email : mint@ministeres.tn · M. Kamel Morjane, Ministère de la Défense Nationale, Avenue Bab Mnara, La Kasbah, 1008 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 561 804 · M. Bechir Tekkari, Ministère de la Justice et des Droits de l’homme, 57, Boulevard Bab Benat, 1006 Tunis, Tunisie, Fax : +216 71 568 106 ; Email : mju@ministeres.tn · Ambassadeur, S.E M. Samir Labidi, Mission permanente de la Tunisie auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, 58 Rue Moillebeau, Case postale 272, 1211 Genève 19, Suisse, Fax : +41 22 734 06 63 ; Email : mission.tunisia@ties.itu.int · Ambassade de la Tunisie à Bruxelles, 278 avenue de Tervueren, 1150 Woluwe-Saint-Pierre, Belgique, Fax : + 32 2 771 94 33 ; Email : amb.detenusie@brutele.be Prière d’écrire également aux représentations diplomatiques de Tunisie dans vos pays respectifs. *** Genève – Paris, le 27 août 2009 Merci de bien vouloir informer l’Observatoire de toutes actions entreprises en indiquant le code de cet appel. L’Observatoire, programme de la FIDH et de l’OMCT, a vocation à protéger les défenseurs des droits de l’Homme victimes de violations et à leur apporter une aide aussi concrète que possible. L’Observatoire a été lauréat 1998 du prix des Droits de l’Homme de la République Française. Pour contacter l’Observatoire, appeler La Ligne d’Urgence : E-mail : Appeals@fidh-omct.org Tel et fax OMCT : + 41 22 809 49 39 / 41 22 809 49 29 Tel et fax FIDH : 33 1 43 55 20 11 / 33 1 43 55 18 80  

 Lettre à mon ami Néji BGHOURI, Président du Syndicat national des journalistes tunisiens

 
Le tribunal de première instance rendra son jugement le 04 septembre prochain, dans ce qu’il convient d’appeler « l’affaire du bureau». Ne te fais pas de faux espoirs. Le miracle n’aura pas lieu. Nos amis, militants du parti, écrivassiers à leurs heures, reprendront les clés du siège et l’interdiront à tout étranger !!!   Pour ne rien te cacher, j’avais quelque espoir que tu gagnes la bataille du Congrès. Celle-là perdue, je ne me fais plus d’illusions. Après le Bureau, ils prendront les bureaux… Qu’ils y engraissent, carrés, les ronds de cuir ! Une résidence secondaire, chacun d’eux possède un bureau ailleurs…   As-tu perdu ? Pas tout à fait, pas vraiment, pas du tout… Tu te savais isolé, sans appuis ni régiments, à la longue vaincu… On se le chuchotait là-bas café de Paris. Quelques pas plus loin, entre deux vitrines : « rien n’y fait, je sais.  Mais je ne lâcherai pas». Oui, j’ai pas bonne mémoire, mais certains mots résistent à l’oubli !   Le combat, le tien, le nôtre, celui de la profession, du premier journal Tunisien, Ali Bach Hamba, Hassib Ben Ammar…ce combat de la présence au monde est une fin en soi. Une fin suprême. Un jugement historique de dernière extrémité. On est des « damnés » nous autres journalistes tunisiens. Et les «damnés» se battent. Ils  ne cherchent pas à tuer, ils choisissent une vie…Et sa belle mort… Je divagues, peut-être mais ton combat n’est pas de ce temps. Un air épique, fait passer sur lui quelque sueur de gladiateur. Oser un combat perdu… Certes. Mais ne pas oser serait quoi ? Un tas de chair pardonné, toléré, pestilentiel…Une preuve à la vie des autres !!!!    Et j’ose dire que tu as gagné. Avant deux mille huit, le syndicat des journalistes tunisiens, était d’abord un syndicat  de l’opposition. Avec toi il est devenu celui de la profession.  Le quinze septembre 2009, il est passé au parti qui gouverne. Le RCD conçoit bien un syndicat des journalistes ?!! Taira-t-il les conflits avec le patronat, il accomplira quelques actions de charme et prendra à bras le corps la cause d’un collègue ou deux. Ne crois point cet acquis évident !!. L’existence même d’un syndicat défendue par le patronat. Les fins sont connues, mais le « capital » n’y peut plus rien. Il n’y a pas que les machines qu’on modernise, les ouvriers, les journalistes, les hommes aussi accèdent à la modernité….L’idée de défendre ses propres intérêts et pas uniquement ceux du maître !!! est liée à une autre nécessité moderne : vivre en tant qu’individu, avec une conscience aigue de ses intérêts !!! Une idée, tout compte fait, libérale que le patronat ne peut récuser….Grâce à nos confrères devanciers, grâce à ton « je ne lâcherai pas » il demeure aujourd’hui un syndicat qui sera tôt ou tard reconquis. Quelle victoire…   Ton ami Jamel HENI

 Les pirates de Ben Ali passent aux aveux

 

 
Par Slim Bagga J’avoue que je me suis bien amusé cet été et, le soleil andalous aidant, je ne vais pas me priver de continuer à le faire. C’est si stimulant de s’opposer à une caste de voyous, à un clan mafieux, à une dictature dans l’agonie. Je viens de sortir d’un déjeuner copieux avec des amis journalistes espagnols et italiens, et je viens encore une fois de « vendre mon pays ». Voyez-vous, je le revendique et ne m’en cache pas. C’est que contrairement au régime de Ben Ali et à ses mercenaires, je ne cache rien, ne me cache pas, j’écris et signe à visage découvert. Lorsque je dis que ce pouvoir est lâche, que Ben Ali est incapable d’affronter ses adversaires et de les regarder en face ; lorsque j’écris que tout ce qu’il sait faire c’est ruser, tromper dans l’ombre comme tous les fuyards, je l’assume. Chez Ben Ali, on se voile le visage, on se dérobe et on poignarde dans le dos. J’en suis à ne pas en vouloir à ses avocassiers et scribouillards, ils ont besoin de vivre ces retraités malades sans sécurité sociale, ces piètres journalistes sans envergure comme ne sait en recruter qu’un système policier, ces girouettes « qui tournent au moindre vent, qui tombent au moindre choc, aujourd’hui dans un casque et demain dans un froc », ces charognards… Ils se sont jurés de me gâcher mes vacances et de jeter de l’ombre sur mon couple, tel qu’ils l’ont confié eux-mêmes à mes sources, eh bien c’est raté!!! Par contre, l’été était riche en rebondissements et infos concernant un moribond, fils de rien, du nom de Imed Trabelsi pour lequel l’Etat et sa « diplomatie » se sont mobilisés pour qu’il bénéficie de l’impunité en Tunisie et en France… Revenons aux aveux des pirates que je viens de remettre à mes amis de la presse libre et que je viens de faxer à Paris. Après la cabale indigne contre Faouzi Mahbouli et moi-même, à travers laquelle l’on a tissé toutes sortes de scénarios policiers aussi invraisemblables que ridicules, l’on s’est attaqué en le piratant au Groupe « Tous contre la censure de Facebook  en Tunisie » qui compte près de 17000 membres. L’on a donc piraté le compte de Me Anouar Kousri à Tunis pour mettre un pied dans le Groupe et puis en prendre le contrôle et y publier leurs désinformations sur Faouzi Mahbouli, Moncef marzouki, Ahmed Bennour et moi-même. On a aussi piraté le compte du juge Mokhtar Yahyaoui, celui de Cherif Kastalli et bien d’autres, la liste est longue, infiniment longue. Qui prouve le voyeurisme exacerbé de ce régime qui ne ménage personne, même pas des membres du RCD. En effet, Cherif Kastalli appartient au RCD, mais c’est aussi un homme libre, tel qu’il se définit lui-même. Cette qualité lui vaut aujourd’hui les menaces qu’il a reçues hier, qui sont aussi un aveu des mercenaires, comme le prouve ce message sans aucune ambiguité : « Ye Cherif, tu vas payer cher ta connivence avec Slim Bagga et la Republique de Kacem ; tes discussions avec Rabia Mesk lil et Mura ont été déjà adressées aux autorités responsables. Donc, calme toi un peu sinon  je publierai des captures d’écran de tes discussions et non pas un simple copier/coller comme maintenant…» « Transmises aux autorités responsables », donc à la Gestapo tunisienne ; « calme-toi sinon… ». En effet, vous pourriez demain remarquer que vos clés d’appartement n’ouvrent plus et votre  demeure squattée ;  vous pouvez trouver votre compte bancaire dégarni et le code de votre carte bleue piratée. Calmez-vous : les besoins de la cause mafieuse du clan, des clans Ben Ali le justifient, l’imposent. Que dire de plus sinon mon soutien et mon amitié à Cherif Kastalli joignable au 97 376 505. Pour le reste, une telle information et de tels aveux des ignobles « barbe noire » feront  assurément les choux  gras de la presse internationale lors de la prochaine mascarade. Juste retour des choses…

Ben Ali enters Tunisian presidential race

 

2009-08-27 The field of candidates in Tunisia’s upcoming presidential election saw some changes this week, as President Ben Ali submitted his paperwork a day after the withdrawal of PDP challenger Ahmed Nejib Chebbi. By Jamel Arfaoui for Magharebia in Tunis – 27/08/09 Tunisian President Zine El Abidine Ben Ali officially joined the field of candidates Wednesday (August 26th) in the country’s 2009 presidential election, scheduled for October 25th. The president said he would ensure that Tunisia « always remain the nation of hard work, ijtihad, moderation, dialogue, tolerance, solidarity and concord », if elected to a fifth five-year term. A day earlier, Ahmed Nejib Chebbi of the Progressive Democratic Party (PDP) announced his withdrawal from the presidential race, which he claimed « lacks the minimum requirements of freedom, integrity and transparency ». He accused the authorities of « closing of the doors of hope in the face of Tunisians ». Chebbi, the former PDP secretary-general, began campaigning informally earlier this year. His presidential bid became officially illegal however, after the government enacted a law that requires presidential candidates to be the elected secretary-general of a recognised party. Despite Chebbi’s withdrawal from the race, at least three challengers will face Ben Ali in the October vote: Mohammed Bouchiha of the People’s Unity Party (PUP), Ahmed Brahim of the Ettajdid Movement, and Ahmed Innoubli of the Unionist Democratic Union. President Ben Ali demanded a fair election in an August 15th meeting with the Interior Minister, requesting that « this important political milestone be conducted in an atmosphere of transparency and respect of law ». Nevertheless, Ahmed Brahim has complained of an unfair government crackdown on his party and its newspaper. During a press conference on August 18th, Brahim said the Ettajdid Movement expressed its « strong protest » after « the authorities completely impeded the regular political meetings and activities of the party ». He claimed that his party had to cancel three political activities in a single week after authorities pressured Tunis hotels « to prevent them from renting space to the party to hold its meetings ». Finally, Brahim accused the Tunisian authorities of impeding the distribution of his party’s weekly newspaper, Attariq Aljadid. He called on the government to « put an end to these exclusionist practices », and to provide the « minimum requirements of fair competition during the elections ». On August 19th, an « anonymous government source » denied any crackdown on Brahim or his Ettajdid Movement, calling the allegations « completely baseless ». The statement, released to foreign media in Tunisia, assured readers that the « Ettajdid Movement, like any other political party in Tunisia, is free to organise its activities and to express its opinions and positions. » The source also said that the hotel booking problem arose due to an « incorrect bank check » when the party made the reservations. An anonymous source told Magharebia: « The check which was given to the hotel was actually incorrect, as it was dated 2000 instead of 2009. » The same official said that the party had been allowed to meet in two other locations, in Monastir and Madhia. Mondher Thabet of the Liberal Social Party said that his group had not suffered any harassment in its political activities. « In our party movements and activities, we’re careful not to use provocative slogans, » he said. He expressed his hope that all the competing parties would « abide by the democratic game and fair competition rules ». Hicham Al Hajji of the PUP political bureau told Magharebia that his party had « carried out a lot of activities inside the capital and outside, in public and private venues, and we haven’t found anything but help ». On July 30th, Abdelwaheb El Behi, President of the National Observatory for Presidential and Legislative Elections, stressed the impartiality of his institution and said it would record all violations and work hard to ensure independent and transparent elections. (Source: « magharebia.com » le 28 Aug. 09) Lien: http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/en_GB/features/awi/features/2009/08/27/feature-01  

Middle east online: Opposition leader now candidate in Tunisia vote

 

Published 2009-08-28 Party of Popular Unity seeks making contribution in management of Tunisian public affairs. TUNIS – Mohamed Bouchiha, the leader of Tunisia’s parliamentary opposition, on Friday became a candidate in a presidential election to be held on October 25, he announced. « I have submitted my candidacy to the court of the constitutional council, » the secretary general of the Party of Popular Unity (PUP) said at the court premises in Bardo, near Tunis. « Our candidacy isn’t just a simple matter of standing for election, but we want to stress the role the PUP can play in making its contribution in the management of public affairs, » he added. Bouchiha, 60, a former journalist and scholar of history and geography, was in 1999 the first opposition candidate to pass the one percent mark of votes cast in an election where he ran against President Zine El Abidine Ben Ali. He stood again in 2004, with two other opposition candidates, but Ben Ali won with 94.4 percent of the votes. Ben Ali has already announced that he plans to stand in October for a fifth five-year term. Bouchiha on Friday said that he wanted to give citizens a chance with an alternative. He said Tunisians should have the « opportunity to benefit from their right to choose between programmes and concepts proposed in all their diversity. It’s precisely diversity that is the essence of democracy. » Ben Ali, of the Constitutional Democratic Rally (RCD) party, has been in power since 1987. (Source: »Middle East Online » le 28 Aug. 09) Lien: http://www.middle-east-online.com/english/?id=33953  

Tunisie : Le Viatek, ou le Viagra «made-in-Tunisia» pour bientôt ?


28/08/2009 Les laboratoires Adwya vont produire pour la Tunisie une pilule de la famille du Viagra. Ceci vise à «combattre le marché parallèle du Viagra en Tunisie et de prévenir nos concitoyens des effets nocifs de l’automédication abusive et non contrôlée de cette pilule». Les laboratoires Adwya, société tunisienne de production de produits pharmaceutiques, compte commercialiser pour bientôt une nouvelle pilule de la famille du Viagra, appelée «Viatek». Elle fait partie de la classe thérapeutique «inducteur d’érection, inhibiteur des PDE5». Relayé par le blog The Daily Post, l’information nous a été confirmée par la direction d’Adwya qui précise qu’aucune date n’a encore été fixée pour la commercialisation «Viatek». En effet, la société vient de terminer la constitution du dossier du développement du produit lequel serait en cours de dépôt pour autorisation de mise sur le marché (AMM) de la part des autorités tunisiennes. Mohamed Ghazi BEN TOUNES, Directeur Général Adjoint d’Adwya, précise cependant que sa société avait fait la même démarche en 2004, mais les autorités compétentes n’y avaient pas donné suite. Dès lors, Adwya a procédé à de nouvelles recherches pour l’amélioration du Viatek à la lumière des avancées technologiques qui animent le monde de la médecine et de l’industrie pharmaceutique. Une assurance de taille tout de même de la part du laboratoire tunisien : «Ce produit sera délivré uniquement sous prescription médicale et ne sera en aucun cas en libre circulation, affirme M. BEN TOUNES, tout le monde pourra y avoir accès, Tunisiens comme étrangers. Notre but c’est de combattre le marché parallèle du Viagra en Tunisie et de prévenir nos concitoyens des effets nocifs de l’automédication abusive et non contrôlée de cette pilule». Rappelons qu’en Tunisie, selon des statistiques, un tiers des hommes âgés de plus de 40 ans auraient de troubles érectiles, un taux qui s’élève à 50% pour les hommes de plus de 50 ans. Et vu que le Viagra est encore interdit en Tunisie, beaucoup de nos compatriotes se sont rabattus sur les marchés parallèles où la pilule bleue se vendrait autour de cinquante dinars. Parmi les causes de dysfonctionnement sexuel chez les hommes, on citera notamment le tabagisme, le diabète, l’hypertension artérielle, le cholestérol ainsi que l’absence d’activité physique et le stress de la vie quotidienne. Welid Naffati (Source: »Tekiano » le 28 août 2009) Lien: http://www.tekiano.com/tek-life/ness/5-8-1003/tunisie-le-viatek-ou-le-viagra-made-in-tunisia-pour-bientot-.html  


Quand une filiale remet en cause les rapports d’Orascom Telecom Holding

Comme de coutume, Orascom Telecom Holding, maison mère de l’opérateur privé de téléphonie mobile Tunisiana, vient de publier ses rapports financiers trimestriels.   Dans ces chiffres du deuxième trimestre 2009 de toutes les filiales du groupe propriété du magnat égyptien Naguib Sawaris, on trouve donc des données sur l’opérateur GSM tunisien propriété de Orascom Telecom Holding. On y apprend ainsi que Tunisiana enregistre 4.399.120 abonnés au 30 juin 2009, contre 3.893.044 abonnés un an plus tôt et 4.302.675 abonnés au 31 mars. Soit une croissance de 13% en un an. Que le revenu moyen par abonné est de 17,1 dinars (sur trois mois) au terme du deuxième trimestre, contre 17,4 dinars en juin 2008 et 16,1 dinars en mars 2009, et que l’ARPU (Average Revenue Per User) enregistré au second trimestre est de 16,1 dinars contre 11,3 dollars au premier, alors que le taux de désabonnement est passé de 9% à 8,6% en un an. Enfin, toujours selon les chiffres du groupe OTH, les revenus globaux de Tunisiana seraient en hausse en passant à à 228,8 millions de dinars en juin 2009 contre 188,8 millions de dinars en juin 2008. Dans cette forêt de chiffres et de données statistiques, celle qui retient le plus l’attention, c’est la part de marché de l’opérateur privé tunisien, par rapport à son concurrent historique. Et là, Orascom Telecom Holding revendique 52,3% pour sa filiale Tunisiana. Un chiffre contesté et contestable dans la mesure où la seule autorité officielle habilitée à donner pareils chiffres, Instance Nationale des Télécommunications (INT) n’a rien révélé de pareil, et en plus, le concurrent Tunisie Télécom revendique lui aussi une position de leader sur le marché. Alors qui croire ? En attendant que l’INT se prononce, rien ne peut être vérifié. Par contre, par rapport aux affirmations de Orascom Telecom Holding, là où le doute s’installe c’est quand on apprend que ses rapports financiers sont mis en doute par ses propres filiales. En effet, interrogé sur les raisons du recul des investissements d’Orascom Telecom Algérie (OTA) sur le marché national de la téléphonie mobile, Tamer Al Mahdi, PDG d’OTA a répondu qu’il ne s’agissait que d’une rumeur. Cette déclaration du patron d’OTA a étonné les représentants de la presse locale en ce sens qu’elle remet en cause la véracité des chiffres contenus dans les rapports financiers publiés périodiquement par la maison mère. Les chiffres officiels d’OTH prouvent on ne peut plus clairement une réorientation en douce de sa politique d’investissement en Algérie. L’investissement de la filiale algérienne Orascom Telecom Algérie se chiffrait à 166 millions de dollars au troisième trimestre 2008, contre 222 millions de dollars durant la même période de 2007, soit une baisse de 49%, selon le rapport financier du groupe. OTH nous servirait-elle des statistiques erronées. En tout cette remise en cause algérienne des données chiffrés d’OTH ne peut que jeter encore plus de doute sur les chiffres concernant Tunisiana, et notamment sa part de marché. (Source: »TunisiaiT » le 28 août 2009) Lien: http://www.tunisiait.com/article.php?article=4043  

 

La Libye, quarante ans sous le règne du colonel Kadhafi

AFP, le 28 août 2009 à 06h12 TRIPOLI- La Libye, riche pays pétrolier, est dirigée par le colonel Mouammar Kadhafi depuis le 1er septembre 1969. SITUATION GEOGRAPHIQUE: Etat d’Afrique, au bord de la Méditerranée, la Libye partage ses frontières avec la Tunisie et l’Algérie à l’ouest, le Tchad au sud, l’Egypte à l’est et le Soudan au sud-est. SUPERFICIE: 1.759 540 km2. Désertique à 93%. POPULATION: six millions d’habitants. Le pays compte un million et demi d’immigrés, essentiellement africains, soit près de 20% de la population totale. CAPITALE: Tripoli. LANGUE OFFICIELLE: Arabe. RELIGION: Islam, dont 99% de sunnites. La Libye applique la charia (loi islamique).     HISTOIRE/REGIME: Siège de comptoirs grecs et phéniciens, conquise par les Romains, les Byzantins et les Turcs. Colonie italienne en 1912, la Libye devient indépendante en 1951, avec à sa tête le roi Mohammad Idriss al-Senoussi. Celui-ci est déposé le 1er septembre 1969 par le colonel Mouammar Kadhafi.    En 1977, Kadhafi proclame la « Jamahiriya arabe populaire et socialiste » (« République des masses »), qui confère au peuple le « pouvoir direct », après avoir, en 1976, exposé ses théories politiques dans le « Livre vert ». Bien que n’ayant officiellement aucun rôle dans la gestion des affaires de l’Etat, le colonel Kadhafi reste la clé de voûte d’un système politique basé sur les  « comités populaires ».    La plus haute autorité politique est le « Congrès général du peuple » (CGP), qui chapeaute les assemblées populaires et fait office de Parlement. Le « Comité  populaire général » (CPG) fait office de gouvernement.    Premier ministre: El-Baghdadi Ali El-Mahmoudi.     ECONOMIE: La Libye, accusée de soutenir le terrorisme, a été soumise à partir de 1992 à des sanctions internationales (embargo aérien et militaire renforcé en 1993 par des sanctions économiques et financières). Celles-ci ont été levées définitivement en 2003. Le pays importe près de 90% de ses besoins en nourriture et équipements. PETROLE: Membre de l’Opep, la Libye est l’un des principaux producteurs pétroliers en Afrique, avec 1,8 million de barils par jour. Ses réserves sont évaluées à 42 milliards de barils. Le pétrole représente plus de 95% des exportations et 75% du budget de l’Etat. GAZ: Réserves estimées à 1.314 milliards de m3. Le pays, qui a entrepris depuis la levée de l’embargo une série de réformes pour libéraliser l’économie, a enregistré une croissance moyenne de 8% durant la période 2003-2008. Il a distribué ces dernières années des contrats d’équipement à de nombreuses sociétés multinationales. MONNAIE: Dinar libyen. PNB/habitant: 9.000 dollars.     FORCES ARMEES: 76.000 hommes, dont 50.000 pour l’armée de terre. Milice du peuple (réservistes): environ 40.000, selon l’Institut international des études stratégiques (IISS, 2009).  

Dates-clés de la Libye sous le colonel Kadhafi

AFP, le 28 août 2009 à 06h13 TRIPOLI, 28 août 2009 (AFP) – Dates-clés de la Libye depuis l’arrivée au pouvoir du colonel Mouammar Kadhafi, en 1969: – 1er sept 1969: Le « Mouvement des officiers unionistes libres », dirigé par Kadhafi, dépose le roi Idriss et installe un Conseil de commandement de la Révolution (CCR). – déc: Projet d’union avec le Soudan et l’Egypte. Huit projets morts-nés d’union seront signés en 20 ans avec des pays arabes ou africains. – 1973: La Libye occupe la bande d’Aouzou (nord du Tchad) jusqu’en 1994. – sept 1976: Parution du « Livre vert » qui rejette marxisme et capitalisme. – mars 1977: Naissance de la « Jamahiriya » arabe populaire libyenne (« Etat des masses »). – jan 1980: Attaque de Gafsa (sud de la Tunisie) par un commando d’opposants tunisiens: 48 morts. Tunis accuse la Libye d’avoir armé les assaillants. – 8 mai 1984: Fusillade d’opposants contre la caserne Aziziya à Tripoli, revendiquée par le Front national pour le salut de la Libye (FNSL). – 27 déc 1985: Attentats aux aéroports de Rome et de Vienne (20 morts). La Libye est accusée de soutenir le terrorisme international. – 15 avr 1986: Raid américain sur les résidences de Kadhafi à Tripoli et Benghazi (44 morts, dont la fille adoptive de Kadhafi), en représailles à un attentat à Berlin-ouest. – 14 nov 1991: Deux Libyens sont inculpés, aux Etats-Unis et en Ecosse, de participation à l’attentat contre un Boeing de la PanAm au-dessus de Lockerbie (Ecosse) en décembre 1988 (270 morts). – 31 mars 1992: Embargo aérien et militaire de l’ONU, suivi de sanctions économiques. Les dernières sanctions seront levées en 2003 après un accord de dédommagement avec les familles des victimes de l’attentat de Lockerbie. – 10 mars 1999: La justice française condamne par contumace à la prison à vie six agents libyens accusés d’être les auteurs de l’attentat du DC-10 français d’UTA au Niger (170 morts en 1989).. – 5 avr: La Libye livre les deux suspects de l’attentat de Lockerbie, jugés aux Pays-Bas. Le 31 janvier 2001, Abdelbaset Ali al-Megrahi est condamné à la prison à vie, Amine Khalifa Fhimah est acquitté. – 2 mars 2001: Kadhafi réussit à imposer la création de l’Union africaine (UA) lors d’un sommet à Syrte. – 19 déc 2003: Tripoli annonce renoncer à développer des armes de destruction massive (ADM). – 9 jan 2004: Accord d’indemnisation des familles des victimes du DC-10 d’UTA. – 25 mars: Tony Blair en Libye, première visite d’un Premier ministre britannique. En avril, Kadhafi à Bruxelles. – 24-25 nov: Visite officielle du président français Jacques Chirac. – 15 mai 2006: Rétablissement de relations diplomatiques complètes avec Washington. Retrait de la Libye de la liste américaine des Etats soutenant le terrorisme. – 24 juil 2007: Libération après huit ans de prison de cinq infirmières bulgares et d’un médecin palestinien, accusés d’avoir inoculé le sida à des enfants. Ils avaient été condamnés à mort. Le 25, le président français Nicolas Sarkozy se rend à Tripoli. En décembre, Kadhafi en France et en Espagne. – 5 sept 2008: Visite à Tripoli de Condoleezza Rice, la première d’un chef de la diplomatie américaine depuis 55 ans. – 1er nov: Première visite de Kadhafi à Moscou depuis 1985. – 10 juin 2009: Visite historique de Kadhafi en Italie après la signature d’un traité réglant le contentieux colonial entre les deux pays. – 20 août: Libération par l’Ecosse pour raisons médicales d’Abdelbaset Megrahi, accueilli triomphalement en Libye. – 20 août: Visite et excuses du président suisse Hans-Rudolf Merz pour l’arrestation en 2008 à Genève d’un fils de Kadhafi. AFP  

Libye: une économie dépendante du pétrole et minée par la corruption

 

 
AFP, le 28 août 2009 à 06h11 Par Imed LAMLOUM TRIPOLI, 28 août 2009 (AFP) – Malgré les signes d’ouverture, la Libye, un des pays les plus riches d’Afrique, peine à moderniser son économie fortement tributaire des fluctuations du prix du pétrole et minée par les lenteurs administratives et la corruption. Pratiquant un socialisme pur et dur, le gouvernement a lâché du lest depuis la levée de l’embargo de l’Onu (1992-2003), encourageant l’initiative privée pour créer des emplois et alléger le fardeau des subventions. Les hydrocarbures représentent plus de 95% des exportations et 75% du budget de l’Etat. Mais malgré les revenus du pétrole, les secteurs de première nécessité comme la santé, l’enseignement ou l’infrastruture, laissent à désirer. « Ou va l’argent du pétrole ? », s’est emporté récemment le numéro un libyen Mouammar Kadhafi en annonçant « une révolution contre la corruption » avec la suppression des ministères et la distribution des revenus du pétrole au peuple. Ces décisions sont toutefois restées sans suite. Avant lui, son fils Seif al-Islam avait fustigé « une mafia de fonctionnaires » qui s’opposent aux réformes. Dans sa dernière note d’information sur la Libye, le Fonds monétaire international (FMI) estime « crucial » pour le pays de renforcer la gestion des finances publiques et d' »améliorer le cadre juridique et administratif régissant le budget de l’Etat ». Il encourage aussi les autorités à améliorer les statistiques économiques et financières et les normes comptables pour les mettre en conformité avec les pratiques internationales. La mission économique française à Tripoli juge que beaucoup reste « à faire dans le domaine de la gestion quotidienne de l’Etat qui reste lente et procédurière ». Le plan 2008-2012 accorde aux grands projets d’infrastructures un budget prévisionnel de 75 milliards de dollars soit, pour un an, plus de 60% du budget annuel de l’Etat libyen. Ces prévisions ont été revues à la baisse après la chute du prix du pétrole. Avec la multiplication des grands chantiers, le pays fait face aussi à un manque de main d’oeuvre qualifiée et non-qualifiée et une pénurie de matériaux de construction. « La plupart des matériaux sont importés d’où une augmentation importante de leur prix, obligeant les entreprises à réévaluer » leurs coûts, a-t-on noté de même source. L’augmentation des importations (29% en 2008) a été largement compensée par une forte hausse des exportations de pétrole, entraînant une nouvelle accumulation des avoirs extérieurs nets de 136 milliards de dollars, à fin décembre 2008. Une partie de ces avoirs va directement à la puissante autorité de l’investissement (IA) qui gère plusieurs fonds investissant à tour de bras partout dans le monde, spécialement en Afrique. Dans le domaine des hydrocarbures, une quarantaine d’opérateurs étrangers du monde entier ont participé à quatre rounds d’attribution aux enchères de champs d’exploration. L’objectif est de porter la production de près de 1,8 mbj actuellement à 3 mbj en 2013 pour des investissements de l’ordre de 30 milliards de dollars. L’augmentation des revenus de pétrole n’a toutefois pas profité à tout le monde. L’augmentation de la demande a fait exploser les prix notamment des biens immobiliers et des produits alimentaires dans ce pays qui importe près de 90% de ses besoins en nourriture et équipements. Le taux d’inflation qui était négatif à la fin des années 1990, a atteint des niveaux records à 10,4% en moyenne en 2008. AFP  

Les réformes politiques se heurtent à la vieille garde du régime de Kadhafi

 

 
AFP, le 28 août 2009 à 06h10 Par Afaf GUEBLAOUI TRIPOLI, 28 août 2009 (AFP) – réformes politiques se heurtent à la vieille garde du régime de Kadhafi Les projets de réformes politiques en Libye se heurtent toujours à la vieille garde du régime du colonel Mouammar Kadhafi, malgré les tentatives de son fils Seif al-Islam de faire passer un projet de Constitution et de libérer les médias de l’emprise de l’Etat. Seif al-Islam défend depuis 2007 un projet de réformes pour moderniser le régime sans remettre en question le pouvoir du « Guide » ou bouleverser ses grands principes. Annoncé en grande pompe en août de 2007, il comprend un projet de Constitution et un plan de développement économique de 70 milliards de dollars. Dans la foulée, Seif al-Islam a lancé deux journaux et une chaîne de télévision: les premiers médias non gouvernementaux du pays se sont distingués dès leur apparition par leur franc-parler et leurs critiques à l’encontre du gouvernement. Pour concrétiser les réformes, un « comité juridique » a été formé par le gouvernement pour se pencher sur un projet de Constitution, des sujets tabous – comme les détenus politiques – sont sortis de l’ombre, les opposants en exil sont rentrés et un dialogue s’est engagé avec les islamistes dont des dizaines ont été libérés. Mais le 20 août 2008, Seif al-Islam a annoncé à la surprise générale de ses partisans, son retrait de la vie politique, se plaignant des « lenteurs administratives », en allusion à l’opposition des comités révolutionnaires. Sa chaîne a été nationalisée après avoir critiqué le régime égyptien et ses journaux ont baissé le ton. « Le retrait de Seif al-Islam a été très critiqué par ses partisans, surtout parce qu’il a laissé la place libre aux ennemis du changement », a indiqué à l’AFP, Souleiman Dougha, un journaliste libyen. Certains membres des comités révolutionnaires, colonne vertébrale du régime de Mouammar Kadhafi, ont pourtant rejoint le courant des réformateurs. L’un d’eux, Ibrahim Boukhzam, ancien ministre, estime qu’une « Constitution est actuellement primordiale pour mettre de l’ordre dans le pays. Sinon ça sera le chaos ». « Le point de vue des comités, c’est que nous n’avons pas besoin de Constitution parce qu’il n’y a ni gouverneur ni gouvernés, ce qui est vrai, mais seulement en théorie », a-t-il souligné. Kadhafi prône la « démocratie directe » qui permet théoriquement au peuple de gouverner par la biais de comités populaires élus et qui se réunissent annuellement pour prendre les décisions qu’ils font « remonter » au Congrès du peuple (Parlement), la plus haute instance législative du pays. Le 20 août 2009, exactement un an après l’annonce de son retrait de la vie politique, Seif al-Islam est revenu dans le même avion qui a ramené à Tripoli Abdelbasset al-Megrahi, le Libyen condamné pour l’attentat de Lockerbie et libéré par l’Ecosse. Le même jour, il a lancé une nouvelle chaîne de télévision, Al-Motawassit (La Méditerranée) sur laquelle il s’est attribué la libération de Megrahi, qu’il a qualifié de « victoire pour tous les Libyens ». « C’était mon dossier », a-t-il affirmé. « C’était sa façon de dire qu’il n’a jamais quitté la politique et de marquer son retour en sauveur sur le plan national », estime, sous couvert d’anonymat, un diplomate occidental basé à Tripoli. Selon Idriss Ben Taieb, journaliste ex-communiste et ancien détenu politique, « en tant que fils du leader, Seif al-Islam est le seul à pouvoir entreprendre des réformes ». « Il a une influence qui pourrait faire aboutir son projet », a-t-il déclaré récemment à la chaîne Al-Motawassit. Pour Imad Bannani, homme d’affaires et ex-dirigeant des Frères musulmans libyens, « le projet de réformes doit être activé rapidement. L’hésitation pourrait provoquer une instabilité dans le pays ». AFP : 28.08.2009 – 04:11:55 AFP  

Le colonel Kadhafi, doyen des dirigeants arabes et africains

AFP, le 28 août 2009 à 06h12 Par Imed LAMLOUM TRIPOLI, 28 août 2009 (AFP) – Traité durant des décennies de chef d’Etat « terroriste », le numéro un libyen Mouammar Kadhafi, le plus ancien dirigeant arabe et africain qui fête mardi le 40e anniversaire de son arrivée au pouvoir, est devenu au fil des ans un partenaire incontournable des Occidentaux. Autoproclamé « roi des rois traditionnels d’Afrique », le « Guide » peut désormais se targuer d’un nouveau titre: celui de doyen des chefs d’Etat africains, depuis la mort début juin du Gabonais Omar Bongo Ondimba. Né, selon sa propre légende, sous une tente bédouine dans le désert de Syrte en 1942, le colonel Kadhafi, fils de berger de la tribu des Gaddafa, reçoit une éducation religieuse rigoureuse avant de rentrer dans l’armée en 1965. Il a 27 ans quand il renverse le 1er septembre 1969, sans qu’une goutte de sang ne soit versée, le vieux roi Idriss. En 1977, il proclame la « Jamahiriya », qu’il définit comme un « Etat des masses » qui gouvernent par le biais de comités populaires élus et s’attribue le seul titre de « Guide de la révolution ». Et son pouvoir reste intact. Son style de vie, ses tenues traditionnelles, sa façon fantasque d’exercer le pouvoir sur cet immense et riche pays pétrolier peu peuplé, apparaissent incongrus et imprévisibles pour les Occidentaux, mais aussi pour les Arabes. En saharienne kaki, en uniforme militaire chamarré d’or ou en gandoura, la robe des Bédouins, Kadhafi aime recevoir sous la tente, à Syrte ou dans la cour de la caserne Bab El Azizia, au coeur de Tripoli. Séducteur, il apprécie la compagnie féminine. Entouré souvent par des femmes en tenue de soldats, ses « amazones ». Il se nourrit frugalement, notamment de lait de chamelle. Personnage théâtral, il s’est singularisé par des actes et propos qui ont amusé le monde, distribuant les affronts à ses pairs arabes ou émettant des théories très personnelles sur l’Histoire et les hommes. Lors d’un sommet arabe, en 1988, on l’a vu la seule main droite gantée de blanc. Il expliquait qu’il voulait ainsi éviter de serrer des « mains tachées de sang ». Au sommet suivant, il se trouvait à côté de l’ex-roi saoudien Fahd. Fumant un gros cigare, il se tournait ostensiblement vers son voisin chaque fois qu’il exhalait la fumée. Son Livre vert, instituant la « Jamahiriya », constitue sa seule solution pour l’humanité. La démocratie ne peut être établie par les urnes: « Les élections, c’est une mascarade », affirme-t-il. Dans les années 1990, Kadhafi, affaibli sur la scène mondiale, déçu par ses partenaires arabes, se tourne vers le continent noir et ne cesse de plaider pour la création d' »Etats-Unis d’Afrique ». Traité pendant des décennies de chef d’un Etat « terroriste », il décide de se réconcilier avec l’Occident. En 2003, à la surprise du monde entier, il annonce le démantèlement de ses programmes secrets d’armement. Ensuite, il reconnaît la responsabilité de son pays dans les attentats contre un avion américain au-dessus de Lockerbie, en Ecosse (270 morts en 1988), un avion français au Niger (170 morts en 1989) et verse des indemnisations aux familles des victimes. L’ex-paria s’ouvre enfin à l’Occident. Kadhafi reçoit en Libye les dirigeants occidentaux, tandis qu’à l’étranger on lui déroule le tapis rouge, comme à Paris (2007) et plus récemment à Rome lors d’une visite historique. Fort de son pétrole, il réussit l’an dernier à solder son passé avec l’Italie en obtenant des excuses et des dédommagements de Rome pour la période coloniale. Plus récemment, il fait plier la Suisse qui lui présente ses excuses, un an après que son fils Hannibal eut été arrêté à Genève pour des violences sur ses domestiques. Et il accueille triomphalement Abdelbasset al-Megrahi, le Libyen condamné pour l’attentat de Lockerbie, libéré par l’Ecosse, suscitant l’indignation de Washington et Londres. AFP  

L’anniversaire de la révolution libyenne embarrasse les Européens

AFP, le 28 août 2009 à 14h43 Par Françoise MICHEL ROME, 27 août 2009 (AFP) – Le 40ème anniversaire de l’arrivée au pouvoir de Mouammar Kadhafi a montré l’embarras des pays européens, soucieux de normaliser leurs rapports avec une Libye riche en pétrole mais gênés d’afficher leur proximité avec un ex-paria de la communauté internationale. D’autant que les festivités de mardi vont se dérouler sur fond de polémique, après le tollé suscité par l’accueil triomphal d’Abdelbaset Ali Mohamed al-Megrahi, condamné pour l’attentat de Lockerbie (270 morts) et libéré par l’Ecosse pour raisons médicales. A quelques jours de la cérémonie, le flou régnait d’ailleurs sur la participation de responsables occidentaux, rumeurs, annonces et démentis se succédant. Tripoli a ainsi affirmé que le président français Nicolas Sarkozy et les président et Premier ministre russes, Dmitri Medvedev et Vladimir Poutine, étaient attendus à la cérémonie. Mais les intéressés ont rapidement démenti. Le chef de la diplomatie espagnole sera présent et Tripoli a annoncé la participation du couple royal espagnol -pas confirmée à Madrid-, du Vénézuélien Hugo Chavez, ainsi que celle de « quarante à cinquante chefs d’Etat africains ». « Cet anniversaire est révélateur des contradictions des Occidentaux. Le cynisme politique les pousse à caresser Kadhafi dans le sens du poil mais leurs opinions publiques trouvent encore qu’il n’est pas très fréquentable », estime Antoine Basbous de l’Observatoire des pays arabes. « Le chemin de Tripoli est devenu une destination courue. La réhabilitation de Kadhafi est aujourd’hui totale. Il est courtisé et il en jouit. Il a retrouvé une virginité sur la scène internationale après avoir donné des gages sur les armes de destruction massive et le terrorisme alors qu’il est totalement discrédité dans son pays », selon lui. Pour cet analyste, « il y a une course entre les Occidentaux pour améliorer leurs positions vis à vis de la Libye. Le champion c’est Berlusconi, suivi de près par Tony Blair (l’ex-Premier ministre britannique) ». Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi sera en effet dès dimanche à Tripoli pour le premier anniversaire de la signature du traité d’amitié entre les deux pays, censé solder la période coloniale avec des excuses de Rome et l’engagement à investir 5 milliards de dollars sur 25 ans. Il ne sera pas aux festivités de mardi, mais cette visite a néanmoins provoqué les critiques de la gauche. Vendredi, le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini a exprimé « consternation et douleur » face à l’accueil réservé à Megrahi. Après sa visite en France en décembre 2007 qui a suscité un torrent de critiques malgré la promesse de milliards d’euros de contrats, le leader libyen avait été reçu en grande pompe en Italie en juin dernier, également sur fond de vive polémique.. La Suisse a de son côté présenté ses excuses pour l’arrestation mouvementée d’un des fils Kadhafi l’an dernier à Genève, caressant l’espoir d’accéder de nouveau au marché libyen. Sans obtenir dans l’immédiat le retour espéré de deux Suisses retenus depuis un an en Libye. La libération de Megrahi pourrait faciliter, selon certains observateurs, les négociations sur un accord de partenariat entre l’UE et la Libye, entamées en novembre 2008 à la suite de la libération des infirmières bulgares (juillet 2007). Mais pour Sergio Romano, éditorialiste du Corriere della Sera et ex-ambassadeur, les relations resteront difficiles tant que Kadhafi sera au pouvoir « car il ne renoncera jamais à son rôle de +protecteur de la nation+, qui fait partie de son jeu ». AFP


Echec de la Suisse à libérer 2 hommes d’affaires en Libye

Reuters, le 28 août 2009 à 12h58 ZURICH, 28 août (Reuters) – Le gouvernement suisse a annoncé vendredi ne pas être parvenu à obtenir la libération de deux hommes d’affaires interdits de quitter le territoire libyen en raison d’une controverse diplomatique entre Tripoli et la Suisse. Une délégation suisse, arrivée mardi à Tripoli, a passé trois jours dans la capitale libyenne attendant que les autorités locales accordent aux deux hommes d’affaires leurs visas de sortie et leur restituent leurs passeports. La délégation est rentrée en Suisse vendredi à bord d’un avion Falcon. « Les deux hommes d’affaires suisses se trouvent toujours à Tripoli. Les préparatifs pour leur retour se poursuivent », a dit le gouvernement suisse dans un communiqué. « La délégation suisse est revenue à bord du Falcon. » Les deux hommes d’affaires sont empêchés de quitter la Libye depuis juillet 2008, quelques jours après l’arrestation par la police genevoise d’Hannibal Kadhafi, un des fils du président libyen. Hannibal Kadhafi avait été interpellé ainsi que son épouse dans un palace de Genève pour des mauvais traitements infligés à deux de leurs domestiques lors de leur séjour dans l’établissement. Le président suisse Hans-Rudolf Merz a présenté des excuses à la Libye pour cette arrestation, un geste qui lui a valu de nombreuses critiques. Les deux hommes d’affaires, décrits comme des « otages » par certains journaux suisses, sont Max Göldi, président d’ABB, un conglomérat helvético-suédois d’ingénierie électrique, et un homme d’affaires de 68 ans travaillant dans le secteur de la construction et seulement identifié comme Rachid H. par la presse suisse.

La Suisse consternée dans l’attente du retour des 2 hommes retenus en Libye

AFP, le 28 août 2009 à 15h14 Par Alexandra TROUBNIKOFF GENÈVE, 28 août 2009 (AFP) – a Suisse était consternée vendredi après le retour à vide de l’avion devant ramener les deux hommes d’affaire retenus en Libye depuis un an, de nombreuses voix considérant que le régime du colonel Kadhafi joue avec les nerfs de la Confédération. Dernier rebondissement d’une affaire qui confronte la Confédération helvétique à la Libye, Berne a décidé dans la nuit de faire revenir le Falcon qu’elle avait envoyé mardi dans l’espoir de faire rentrer dans la foulée ses deux ressortissants bloqués depuis le 19 juillet 2008 à Tripoli. Le retour des deux hommes paraissait imminent cette semaine, ces derniers ayant obtenu visa et passeport et n’attendant plus que le feu vert du ministère libyen de la Justice. Mais après trois jours d’attente, le gouvernement a expliqué que la Libye avait formulé une nouvelle demande: que les deux citoyens suisses rentrent en qualité « d’hommes d’affaire » et donc par des lignes aériennes classiques. Berne a voulu garder la tête haute devant cette nouvelle requête, assurant avoir eu des garanties que leur retour aurait lieu quoiqu’il arrive avant fin août. Le président suisse Hans-Rudolf Merz « est en contact étroit avec le Premier ministre libyen » qui « lui a garanti par écrit que les deux Suisses pourront quitter la Libye avant la fin du mois », a insisté Berne. D’ailleurs, fait-elle valoir, le Falcon suisse est revenu avec les bagages des deux hommes. Cette nouvelle péripétie a achevé de provoquer la colère des Suisses vendredi, y voyant une nouvelle humiliation. « Beaucoup pensent que le régime du colonel Kadhafi cherche simplement à jouer encore un peu plus avec les nerfs des Suisses », expliquait ainsi Le Temps. Depuis une semaine, l’affaire Kadhafi exaspère la Confédération après la visite éclair et inattendue de son président en Libye le 20 août. Ce jour là, décidé à mettre fin à plus d’un an de rupture des relations avec Tripoli, M. Merz présente les excuses de la Suisse pour l’arrestation musclée, le 15 juillet 2008, du fils du leader libyen dans un palace de Genève pour mauvais traitement sur deux domestiques. Et sans même avoir pu rencontrer Mouammar Khadafi, il signe un accord qui prévoit la mise en place d’un tribunal indépendant devant statuer sur la légalité de l’arrestation d’Hannibal. Le document ne comprend en revanche aucune clause sur le sort du représentant du groupe d’ingénierie ABB en Libye et le responsable d’une petite entreprise de construction empêchés de quitter le territoire, en mesure de rétorsions. Autant que les excuses, le contenu de cet accord a provoqué un tollé. « On ne cède pas politiquement quand on n’a pas de garanties sérieuses », a estimé le professeur du département de sciences politiques de l’Université de Genève, René Schwok, se disant « consterné » par ces évènements. C’est un « désastre diplomatique » mettant la Suisse sous la pression d’un « chantage » libyen, commentait pour sa part le Parti socialiste. Le ministre de l’Intérieur, Pascal Couchepin tentait, lui, de tempérer: « Un avion vide, ce n’est pas un évènement, l’évènement se serait que les otages ne soient pas libérés dans les délais » promis. Dans ce cas, c’est la tête du président suisse qui pourrait sauter, selon M. Schwok. Le sociologue suisse Jean Ziegler se veut malgré tout optimiste, mettant en avant le ramadan et la montagne de demandes d’amnistie qui doit être prononcée pour les fêtes du 1er septembre célébrant le quarantième anniversaire de l’accession au pouvoir du colonel Kadhafi. « Rationnellement, (les libyens) ont tout intérêt à renvoyer les deux otages », assure-t-il. AFP  

Le « Falcon » est rentré de Libye sans les deux Suisses, mais avec leurs bagages

 
Associated Press, le 28 août 2009 à 14h43 Berne (AP) L’espoir d’un retour rapide des deux Suisses retenus en Libye après les excuses du président de la Confédération Hans-Rudolf Merz ne s’est pas concrétisé vendredi. La nuit précédente, l’avion du Conseil fédéral est revenu de Tripoli sans eux, mais avec leurs bagages. La Libye veut qu’ils quittent le pays en tant que « simples hommes d’affaires », explique le Département fédéral des finances (DFF). Berne a maintenant une garantie écrite quant à leur libération. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le jet privé du Conseil fédéral dépêché mardi dernier à Tripoli a atterri à l’aérodrome militaire de Dübendorf (ZH) avec la délégation suisse et les bagages des deux « otages », mais sans ces derniers. Après avoir justifié ce retour à vide par le fait que le Falcon devait être engagé « dans d’autres missions », le DFF a fourni une autre explication. « La Libye tient à ce que les deux Suisses quittent le pays en tant que simples hommes d’affaires », a précisé le DFF dans un communiqué. Pour répondre à cette demande, la Suisse a tout de suite ordonné le retour du Falcon. La Libye nie en effet tout lien entre l’interpellation d’un des fils du colonel Kadhafi l’été dernier à Genève et l’arrestation quelques jours plus tard des deux hommes d’affaires suisses à Tripoli, qu’elle accuse de séjour illégal sur son territoire. Promesse écrite Le président de la Confédération Hans-Rudolf Merz reste confiant. Il a toujours bon espoir que les deux Suisses retenus depuis plus d’un an à Tripoli pourront rentrer d’ici la fin août et part du principe que la Libye respectera ce qui a été convenu, a-t-il déclaré à la Télévision alémanique peu avant le début des entretiens de Watteville vendredi matin. Le président de la Confédération a désormais la garantie écrite du premier ministre libyen que les deux Suisses « pourront quitter la Libye avant la fin du mois », soit avant mardi prochain, a précisé le DFF. Hans-Rudolf Merz ne disposait jusqu’à présent que d’une promesse orale. Les deux hommes d’affaires assignés à résidence surveillée ont d’ores et déjà reçu leur passeport et un visa. Il ne manque plus que l’autorisation de sortie des autorités judiciaires libyennes. La Suisse tient ses engagements De son côté, la Suisse tient tous les engagements pris dans le cadre de l’accord passé avec la Libye en respectant les « délais convenus », pour « créer les conditions optimales d’un retour rapide en Suisse » des deux otages, a encore souligné le DFF. Le secrétaire d’Etat Michael Ambühl, du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), a ainsi été chargé de la reprise des relations bilatérales entre la Suisse et la Libye. Conformément à l’accord, la Suisse doit encore nommer un juge qui la représentera au sein du tribunal arbitral qui sera mis sur pied pour examiner les circonstances de l’arrestation d’Hannibal Kadhafi. Son nom sera publié dans les délais, assure le DFF. Les cantons demandent un avis de droit Pour mémoire, l’accord a été conclu à Tripoli le 20 août dernier par le président de la Confédération. Pour obtenir la libération des deux otages et le rétablissement des relations diplomatiques et commerciales entre la Suisse et la Libye, Hans-Rudolf Merz a présenté ses excuses à la Libye pour l’arrestation « injustifiée et inutile » d’Hannibal Kadhafi et de son épouse par la police genevoise le 15 juillet 2008. La création d’un tribunal arbitral a également été décidée. Ce dernier point a fâché le canton de Genève, qui a saisi la Conférence des gouvernements cantonaux (CdC). Tout en reconnaissant les efforts du Conseil fédéral pour faire libérer les deux Suisses, la CdC a estimé vendredi que l’accord conclu soulevait des questions « fondamentales » sur les relations entre la Confédération et les cantons et sur le droit suisse. Elle va demander un avis de droit à un expert externe.  

Les dirigeants d’opposition doivent être punis, dit Ahmadinejad

AFP, le 28 août 2009 à 15h13     TEHERAN, 28 août (Reuters) – Mahmoud Ahmadinejad a souhaité vendredi que des dirigeants de l’opposition iranienne soient poursuivis et punis par la justice pour leur responsabilité dans les troubles qui ont suivi la présidentielle du 12 juin.     « Il faudrait s’occuper très fermement des dirigeants et des principaux éléments à l’origine du désordre », a déclaré le président lors de la grande prière à l’université de Téhéran.     Le scrutin et les manifestations de masse qui l’ont suivi ont plongé l’Iran dans sa plus grave crise depuis la Révolution islamique de 1979. Selon les organisations de défense des droits de l’homme, des centaines de personnes ont été arrêtées, dont plusieurs responsables réformateurs, pour certains anciens ministres, ainsi que des journalistes et des militants politiques.    Beaucoup sont encore détenus et ont comparu devant des tribunaux lors de procès collectifs.     « N’accordons pas d’immunité et de protection aux principaux éléments du désordre (…) Ceux qui ont organisé les manifestations et exécuté les ordres des ennemis de l’Iran devraient être poursuivis sans hésitation », a déclaré Ahmadinejad dans un discours retransmis à la radio.     Des responsables du camp ultraconservateur et les gardiens de la Révolution ont demandé ces dernières semaines que soient arrêtés les candidats modérés à la présidentielle, Mirhossein Moussavi et Mehdi Karoubi.

 

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