27 août 2009

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TUNISNEWS

9 ème année,N° 3383 du 27.08.2009

 archives : www.tunisnews.net  


CIDT-TUNISIE: Ahmed Eleuch, nouveau prisonnier personnel du general Ben Ali Liberté et Equité: Nouvelles des libertés en Tunisie AISPP: Monsieur Choukri Selmane …et le tri du retour FIJ: Tunisie : la direction de la FIJ va se pencher sur “l’ombre de l’influence politique” qui plane sur le syndicat SNJT: Oeil pour oeil dent pour dent. AP: Tunisie: le président Ben Ali officiellement candidat pour un cinquième mandat AFP: Veteran Ben Ali stands for re-election in Tunisia AFP: Maroc: cinq jours de convalescence pour Mohammed VI AFP: Sarkozy n’ira pas célébrer les 40 ans de Kaddafi au pouvoir Le Temps (Suisse): Libye: Kadhafi, maître en manipulation AFP: La France ne laissera pas Al-Qaïda s’installer en Afrique, assure Sarkozy Reuters: Des viols de détenus sont prouvés en Iran, dit un député iranien AFP: Iran: l’ayatollah Montazeri met en garde le pouvoir sur la survie du régime AFP: L’abstention à la présidentielle afghane pose la question de sa légitimité AFP: Afghanistan : le Danemark mécontent des promesses non tenues de Hamid Karzaï AFP: La peur au quotidien dans les prisons secrètes de la CIA AFP: Washington renonce au bouclier antimissile en Pologne et République tchèque (presse) AFP: Mannequin condamné en Malaisie : le retour de la charia suscite des craintes Reuters: Demande de levée du secret défense sur les moines de Tibéhirine Reuters: Iraqi Shi’ite party leader dies, successor eyed Reuters: Influential Iraqi Shi’ite cleric mourned in Iran

 
CENTRE  D’INFORMATION  ET  DE  DOCUMENTATION  SUR  LA  TORTURE CIDT-TUNISIE Association de citoyens du monde pour le droit des Tunisiens à ne pas être torturés Membre du Réseau SOS-Torture de l’OMCT-Genève
  Comité d’honneur :     M. Jacques  FRANÇOIS     Mgr. Jacques  GAILLOT     Dr. Hélène  JAFFÉ                                           M. Gilles PERRAULT     M. François DE  VARGAS        Président :     Jean-Marc MÉTIN   
                                                                              Besançon, le 27 août 2009
Psychiatre parisien tombé entre les mains des tortionnaires de Tunis,  

AHMED ELEUCH, NOUVEAU PRISONNIER PERSONNEL DU GENERAL BEN ALI

 
 C’est donc à présent quasiment certain : Ahmed ELEUCH est voué à purger les 4 ans de prison auxquels l’avait condamné un simulacre de tribunal, bras articulé du pouvoir.   Dr. ELEUCH, psychiatre franco-tunisien en région  parisienne depuis deux décennies, était rentré le 31 juillet à Tunis pour rendre visite à ses vieux parents malades. Auparavant, il avait tenté vainement d’obtenir son passeport tunisien. Selon toute vraisemblance, la police politique de l’ambassade l’aurait soumis au chantage classique : s’aligner sur le pouvoir ou rester sans passeport. Il semble même qu’un repenti tunisien l’ait appelé pour l’inciter à faire le voyage sans crainte. Etait-ce un guet-apens ou ce débris de l’opposition a-t-il lui-même été abusé par la police ?…   Toujours est-il que Dr. ELEUCH aurait obstinément rejeté cette ignominie, lui qui est resté éloigné de son pays depuis de si longues années, attristé par le sort fait à son peuple, privé de tous ses droits, hormis celui de consommer et d’applaudir… Médecin et intellectuel connu et respecté dans les milieux de l’immigration et de la diaspora tunisiennes, Dr. ELEUCH avait foi dans un islam ouvert, éclairé et fédérateur, loin de la violence et des soubresauts sanglants, comme certains pays musulmans ont pu en connaître.   C’est cet homme-là qui a refusé d’abdiquer sa liberté et de courber l’échine, qui doit aujourd’hui servir d’exemple, si besoin était. Il a osé…   Or, le général de renseignement Zine Ben Ali, qui gouverne la Tunisie depuis 22 ans et qui rempile pour cinq ans en octobre prochain, n’apprécie pas qu’on le contrarie. MARZOUKI, HOSNI, BENSEDRINE, YAHYAOUI OU ABBOU, entre autres, l’ont contrarié. Tous ont été à un moment ou à un autre ses prisonniers personnels. Ils ne sortent de prison qu’après avoir subi ce que ce tortionnaire en chef espère être des séquelles irréversibles.   Or, Dr. ELEUCH est un être modeste qui n’a jamais recherché la notoriété. En lui infligeant quatre an de prison ferme, M. Ben Ali semble avoir calculé qu’il se retrouvera en tête à tête avec sa victime, surtout par ces temps difficiles où nombre d’anciens opposants se sont mués en agents zélés de la tortiocratie, avec pour mission de débarrasser le militaire au pouvoir de ses opposants à l’étranger, notamment en France, y compris par de véritables opérations d’intox et de renseignement. L’un de ces agents installé en Suisse a tenté en vain une intox d’envergure auprès du Comité des Nations unies contre la Torture. Mais la « culture de la torture » qui règne à Tunis y est si connue que c’était peine perdue   Par ailleurs, on n’oubliera pas que le général Ben Ali vient de déposer officiellement sa candidature aux élections du 25 octobre, pour exercer le pouvoir jusqu’en 2014 et jusqu’à ce que mort s’ensuive. Il a donc besoin de faire taire toutes les voix discordantes, tant qu’il n’y a pas un prix à payer. Autrement, il peut se montrer pragmatique, voire magnanime…   C’est pour cela que nous appelons toutes les parties capables de lui porter secours, notamment le milieu médical en France, à se mobiliser pour que le franco-tunisien puisse voir ses parents et rallier sa famille et son cabinet médical au plus vite. Cela ne sera certainement pas facile, mais seul, il n’a aucune chance.      Khaled BEN M’BAREK, Coordinateur

Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax : liberte.equite@gmail.com Tunis, le 24 août 2009   Nouvelles des libertés en Tunisie
 1) Procès de Jazi, Lhawwat et Salam le 3 septembre 2009 La chambre estivale du TPI de Tunis examinera jeudi 3 septembre 2009 l’affaire n°17766 dans laquelle sont déférés Badil Jazi, Sahbi Lhawwat et Eliès Salam pour y répondre des accusations de tenue de réunion non autorisée. Les familles des détenus , qui ont rendu visite à ces derniers le 24 août à la prison de Mornaguia, ont dit que leurs enfants faisaient l’objet de mauvais traitements, que leur situation était tragique, et que les séquelles des tortures subies à l’administration de la Sûreté de l’Etat au ministère de l’Intérieur étaient toujours visibles sur leurs corps. Enfin l’administration de la prison leur refuse toujours les médicaments prescrits par leur neurologue. 2) Un nouveau groupe de jeunes écroué à la prison de Mornaguia Le juge d’instruction du sixième bureau du TPI de Tunis a émis un mandat de dépôt à  la prison de Mornaguia vendredi 21 août à l’encontre de Sofiane Zili, Mohammed Zili, Ali Béchir, Mohammed Amine Midassi, accusé en vertu de la « loi antiterroriste » anti constitutionnelle, dans l’affaire n°15229 3) Le prisonnier d’opinion Nidhal Boulaabi se plaint de négligence sanitaire La mère du prisonnier Nidhal Boulaabi, à la suite de la visite qu’elle a rendu à ce denier jeudi 20 août 2009, a dit que son fils était atteint d’une grave maladie et que l’administration pénitentiaire tergiversait sur une hospitalisation pour des examens et des rayons requis par le médecin de la prison. Elle est inquiète pour son fils et exige son transfert à l’hôpital de toute urgence. Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour le Docteur Sadok Chourou Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis e-mail :aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 27 août 2009  

Monsieur Choukri Selmane …et le tri du retour

 Les agents de la Sûreté ont arrêté mercredi 19 août 2009 monsieur Choukri Ben Moncef Selmane lors de son arrivée à l’aéroport international de Tunis Carthage, et l’ont conduit dans un lieu inconnu. Sa famille ignore jusqu’à aujourd’hui ce qu’il est advenu de lui. Monsieur Choukri Selmane est né le 7 mai 1972 en Seine Saint Denis (France). Il est bi national, Tunisien et Français, et père de deux garçons, Aymen, 5 ans , né le 12 février 2004 et Badr,4 ans, né le 26 mai 2006. Leur mère, d’origine marocaine, est décédée le 26 mai 2006 en donnant naissance à son fils Badr. […] La commission de suivi des prisonniers politiques libérés   (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Tunisie : la direction de la FIJ va se pencher sur “l’ombre de l’influence politique” qui plane sur le syndicat
19 août 2009 La Fédération Internationale des Journalistes prévoit de mener une enquête approfondie des événements concernant une réunion controversée organisée le week-end dernier et durant laquelle une direction pro-gouvernementale a été installée à la tête du syndicat des journalistes en Tunisie. « L’ombre de l’influence politique dans cette affaire ne fait aucun doute », a déclaré le Secrétaire général de la FIJ, Aidan White. « La réunion s’est déroulée dans un lieu mis à disposition par le Gouvernement, le Président nouvellement élu est un membre bien connu du parti au pouvoir et l’assemblée a envoyé un message louant le gouvernement du Président Ben Ali – et tout cela quelques semaines avant les élections présidentielles. » La FIJ est active en coulisses pour réparer une scission qui s’était crée au sein du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) plus tôt cette année. Les dirigeants du syndicat ont été attaqués pour avoir publié un rapport critiquant les conditions de travail des journalistes et de la liberté de la presse dans le pays. La démission d’un certain nombre de membres du comité directeur signifiait qu’une assemblée nationale extraordinaire allait devoir être organisée pour réélire de nouveaux dirigeants mais les efforts initiés par la FIJ pour trouver une date convenant à toutes les parties ont échoué. La réunion de samedi était organisée par les opposants des dirigeants du syndicat élus l’an dernier et elle n’a pus se dérouler que suite à l’échec d’un procès mettant en doute sa légalité. La FIJ a officiellement décliné une invitation à participer à cette réunion.  « La FIJ n’a pas approuvé le procédé  » a également déclaré M. White. « Notre Comité Exécutif a insisté sur sa volonté de rester neutre dans ces querelles et étudiera les évènements du week-end de très près avant de donner son avis. Il existe toujours une possibilité d’unifier le mouvement de journalistes en Tunisie. » Une deuxième réunion, organisée par la direction du SNJT devrait se tenir le 12 septembre. En 2004, la FIJ a suspendu l’Association des Journalistes Tunisiens car ses dirigeants avaient remis un Prix pour la liberté de la presse au Président Ben Ali. Pour être membre de la FIJ, les syndicats et les associations de journalistes doivent être politiquement indépendants des gouvernements et des partis politiques. Pour plus d’information, veuillez contacter la FIJ au +32 2 235 2200 La FIJ représente plus de 600.000 journalistes dans 123 pays

Oeil pour oeil dent pour dent.

Le nouveau bureau exécutif du Syndicat national des jouranlistes tunisiens resserre l’étau sur l’ancienne direction en introduisant une requête de mise à disposition du siège de la formation syndicale. Le tribunal de première instance jugera l’affaire en référé demain 28 août. Tout juste quatorze jours après un premier référé en annulation du Congrès illégal portant à la direction du SNJT, les actuels plaignants.  L’instance exécutive légitime vient de l’apprendre à ses dépens, ses membres auront à répondre de leur refus de “rendre le local” par-devers un huissier de justice le 26 du mois. Les observateurs sont sans illusion sur l’issue du procès. Le nouveau bureau exécutif du SNJT aura eu raison jusqu’au bout de l’ancienne direction dont la bravoure avait suffit à mettre à nu la monstrueuse machination du parti au pouvoir auquel appartiennent tous les membres de la nouvelle direction (Source: Le blog des Syndicat national des journalistes tunisiens le 27 juin 2009)
 http://sjtunisiens.blogvie.com/2009/08/27/oeil-pour-oeil-dent-pour-dent/


Tunisie: le président Ben Ali officiellement candidat pour un cinquième mandat

Associated Press, le 26 août 2009 à 17h50 par Bouazza ben Bouazza TUNIS (AP) — Le président tunisien Zine el Abidine ben Ali a officiellement déposé mercredi sa candidature pour un cinquième quinquennat aux élections du 25 octobre prochain. Agé de 73 ans, il est quasiment certain d’être réélu étant donné le déséquilibre des forces en présence. Lire la suite l’article Articles liés Tunisie: une figure de l’opposition se retire de la présidentielle d’octobre Plus d’articles sur : Tunisie Discussion: Tunisie La cérémonie haute en couleurs s’est déroulée au siège du Conseil constitutionnel au Bardo, dans la proche banlieue de Tunis, l’institution chargée d’examiner la validité des dossiers. « Ma candidature (vient) en réponse à l’appel du devoir », a lancé M. Ben Ali à la foule réunie pour lui manifester son soutien, malgré une chaleur torride qui marque le mois de Ramadan, mois de jeûne pour les musulmans. Le candidat du puissant parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), a dit vouloir « renouveler l’engagement pris » avec les Tunisiens, fort de « la grande confiance » qui lui est témoignée depuis accession au pouvoir en 1987. Il a promis, une fois réélu, de faire franchir à la Tunisie « d’autres pas décisifs vers la gloire et l’invulnérabilité » et de veiller à ce que son pays « demeure constamment la patrie du sérieux, de l’effort, de la modération et de la tolérance ». La candidature de l’actuel chef de l’Etat n’a été possible qu’à la faveur d’un amendement constitutionnel introduit en 2002 qui a supprimé la limitation à trois du nombre de mandats présidentiels. Le RCD compte plus de deux millions d’adhérents sur une population de dix millions d’habitants. Quatre dirigeants de partis d’opposition ont annoncé qu’ils se portaient candidats au scrutin présidentiel. Un cinquième, l’avocat Néjib Chebbi, du Parti démocratique progressiste (PDP), considéré comme la principale formation de l’opposition légale en Tunisie, a dû renoncer à la course, ne remplissant pas une condition imposée depuis janvier 2008 par des « dispositions exceptionnelles » de la Constitution. AP Associated Press  


 

Veteran Ben Ali stands for re-election in Tunisia

(AFP) – le 27 Aug. 09 TUNIS — Tunisian President Zine El Abidine Ben Ali, who has led the North African country for 22 years, handed in his candidacy Wednesday for a fifth five-year term. « I have just, by the grace of God, and in line with the provisions of the constitution, handed in my candidacy, in response to the call of duty and to renew the commitment I have taken with you, » Ben Ali said. The Tunisian leader, 73 next month, was last re-elected in 2004 with nearly 95 percent of the vote. His fourth term was made possible by a constitutional amendment scrapping a ban on more than three presidential mandates. In his speech at the headquarters of the Constitutional Council in Bardo near Tunis, Ben Ali spoke of his « deep satisfaction and immense pride » in what he called the « reciprocal confidence » between the people and himself, and he thanked political parties and professional organisations for their support. In 2008, a special amendment was made to the constitution to enable certain opposition figures to run for office, with a new clause exempting them from the need for the backing of at least 30 elected lawmakers. Until then, only the ruling Constitutional Democratic Rally, which has an overwhelming parliamentary majority, could fulfil that condition. In its place, however, a new clause obliges all candidates to the presidency to have been the elected leader of a political party for at least two years. Presidential elections are scheduled for October 25. 2009 AFP.

Maroc: cinq jours de convalescence pour Mohammed VI

 
Associated Press, le 27 août 2009 à 08h57 RABAT (AP) — Le roi du Maroc, Mohammed VI, a été placé en convalescence de cinq jours pour une infection qui ne présente « aucune inquiétude sur sa santé », a annoncé le palais royal. Dans un communiqué signé par le médecin personnel du souverain chérifien, le Pr Abdelaziz Maaouni, et repris mercredi par l’agence MAP, le palais royal précise que Mohammed VI « présente une infection à rotavirus avec signes digestifs et dishydratation aigüe nécessitant une convalescence de cinq jours ». Toutefois, ajoute le communiqué, l’état de santé du roi « ne justifie aucune inquiétude ». AP

Sarkozy n’ira pas célébrer les 40 ans de Kaddafi au pouvoir

 
27/08/2009 | AFP Le président français ne se rendra pas personnellement au 40ème anniversaire de l’arrivée au pouvoir de Mouammar Kaddafi, malgré ce qui a été annoncé dans la presse. Nicolas Sarkozy ne participera pas mardi à Tripoli aux cérémonies commémorant le 40e anniversaire de l’arrivée au pouvoir de Mouammar Kadhafi en Libye, contrairement à ce qu’ont annoncé les organisateurs des festivités, a annoncé jeudi l’Elysée. Le chef de l’Etat « ne se rendra pas » mardi à Tripoli pour ces célébrations, a-t-on fait savoir à l’Elysée. Il y sera toutefois représenté « à un niveau qui n’a pas encore été déterminé », a précisé la même source. Un membre de l’équipe organisatrice du 40e « anniversaire de la révolution » qui a porté le colonel Kadhafi au pouvoir a affirmé jeudi à l’AFP que Nicolas Sarkozy était attendu mardi à Tripoli, ainsi que le président et le Premier ministre russes Dmitri Medvedev et Vladimir Poutine. Ces festivités sont programmées peu de temps après le tollé provoqué dans plusieurs capitales occidentales par l’accueil triomphal en Libye d’Abdelbaset al-Megrahi, condamné à la prison à vie pour l’attentat de Lockerbie (270 morts) mais libéré par l’Ecosse pour raisons de santé. Nicolas Sarkozy avait accueilli Mouammar Kadhafi en décembre 2007 à Paris, cinq mois après la libération des infirmières bulgares retenues dans les geôles libyennes, s’attirant de nombreuses critiques. 2009 AFP

La France ne laissera pas Al-Qaïda s’installer en Afrique, assure Sarkozy

 
AFP, le 26 août 2009 à 19h29 PARIS, 26 août 2009 (AFP) – La France est déterminée à ne pas laisser la nébuleuse terroriste Al-Qaïda « installer un sanctuaire » dans les pays africains, a lancé mercredi Nicolas Sarkozy lors d’un discours devant la conférence des ambassadeurs à l’Elysée. « Nous nous mobiliserons pour soutenir l’Afrique face à la menace croissante d’Al-Qaïda, que ce soit au Sahel ou en Somalie », a déclaré le président français. « Ce qui vient de se passer ces derniers mois, notamment au Mali, au Niger et en Mauritanie est un signal clair, très clair. La France ne laissera pas Al-Qaïda installer un sanctuaire à notre porte en Afrique. Là aussi, le message doit bien être reçu », a-t-il ajouté. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), particulièrement active en Algérie, a revendiqué l’attentat suicide du 8 août contre l’ambassade de France à Nouakchott, qui s’est soldé par la mort du kamikaze. Deux gendarmes français chargés de la protection de la chancellerie ont été blessés dans l’attentat. De décembre à janvier, l’Aqmi a également enlevé au Niger et au Mali six occidentaux qui ont tous été libérés depuis. Cette organisation a également revendiqué l’assassinat d’un Américain le 23 juin à Nouakchott et annoncé auparavant, le 3 juin, avoir assassiné -semblerait-il au Mali- un otage britannique qu’elle détenait. En 2007, quatre touristes français avaient été assassinés dans le sud de la Mauritanie lors d’une action terroriste. Trois jeunes Mauritaniens proches de l’Aqmi, exécutants présumés de cet assassinat, sont actuellement détenus.

Libye: Kadhafi, maître en manipulation

 
 jeudi27 août 2009/Angélique Mounier-Kuhn Le «Guide» libyen fête ses 40 ans de pouvoir en grande forme: incontesté en interne et revigoré à l’international par la zizanie qu’il sème en Suisse et ailleurs. Sur son site internet personnel florilège de déclarations hardies, il a repeint toute la planète en vert. De la même nuance que celle du «Livre vert», l’évangile selon Kadhafi publié dans les années 70, qui jette en trois chapitres les bases de la «troisième théorie universelle» et annonce l’avènement de la «démocratie directe», sa vision très personnelle d’un socialisme arabe. Mardi prochain, le 1er septembre, «le Guide de la révolution» libyenne commémorera le quarantième anniversaire de son arrivée au pouvoir. C’était en 1969. Jeune officier de 27 ans, avec une poignée de coreligionnaires, il balayait le règne d’Idriss Ier et se propulsait colonel. Sans effusion de sang. La suite est une autre histoire… Celle notamment, dénoncée par Human Rights Watch, d’une éradication sans relâche de l’opposition, en recourant systématiquement à l’emprisonnement, au meurtre si besoin. A 67 ans, le doyen des chefs d’Etat africains a noyé de longue date sa beauté d’antan dans les boursouflures de son visage. Mais il aborde sa 41e année de pouvoir en grande forme: en interne, sans le moindre compte à rendre à son peuple et ragaillardi, sur la scène étrangère, par la zizanie politique qu’il est parvenu à semer en France ou en Italie, et tout récemment en Grande-Bretagne et en Suisse. Cyclothymique, extravagant dans le verbe comme dans l’habit, mégalomane. Insaisissable. Qui est vraiment le colonel Kadhafi? «Toute son existence a été dominée par une préoccupation, explique François Burgat, auteur d’un Que sais-je? sur la Libye. Celle de laver l’affront de la présence coloniale en terre arabe. Admirateur fervent du leader égyptien Nasser, il a repris à son compte la portée nationaliste du nassérisme. Et il a bien sûr toujours jugé illégitime l’Etat hébreu, dans lequel il voit une réminiscence des occupations coloniales.» «Son obsession perpétuelle a été d’abord la réunification du monde arabe, fragmenté par la colonisation. Il y a renoncé à la suite de ses échecs successifs (ndlr: toutes les formes d’épousailles qu’il a proposées à l’Egypte, la Syrie ou la Tunisie ont été rejetées) pour embrasser, dans les années 1990, le concept encore plus ambitieux de l’Union africaine (UA) qu’il souhaite quasi fédérale. Ses échecs ne l’ont jamais freiné», ajoute Jean-François Daguzan, de la Fondation pour la recherche stratégique. Ni rogné ses rêves de grandeur: élu en février dernier par ses pairs pour un an à la tête de l’organisation panafricaine, il s’était aussitôt autoproclamé «Roi des rois traditionnels d’Afrique». Le «Roi» revient de loin. Dans les années 1980, la Libye apporte un soutien débridé au terrorisme: IRA, ETA, Brigades rouges ou Organisation de libération de la Palestine, rares sont les organisations qui rentrent les poches vides de leurs visites à Tripoli. Kadhafi s’impose en adversaire le plus malfaisant de l’Occident, ce «chien fou» que Ronald Reagan bombarde en 1986. Deux ans plus tard, un avion de la Pan Am explose au-dessus de Lo­ckerbie, en Ecosse, puis un vol français de l’UTA s’abîme dans le désert nigérien. Tripoli est accusé et le Conseil de sécurité de l’ONU impose des sanctions en 1992, dont l’embargo sur les installations pétrolifères. Elles ne seront levées qu’en 2003, lorsqu’il apparaît que le colonel est redevenu fréquentable. Car depuis quelques années, la Libye s’efforce de renouer le fil avec l’Occident. «Il n’est pas sûr que ce soit Kadhafi, mais le cercle de pouvoir autour de lui a pris conscience que jouer au grand perturbateur n’était pas forcément payant. L’Irak en a été la démonstration», explique Jean-François Daguzan. Le ti­cket de réinsertion dans le concert des Nations a un prix: l’indemnisation des victimes de Lockerbie et l’abandon du programme d’armes de destruction massive. La Libye remet les clés de ses installations nucléaires à l’Agence internationale de l’énergie atomique. Elle rend aussi service, en activant ses réseaux régionaux pour obtenir la libération d’otages capturés par des islamistes. Chez lui, Kadhafi continue de régner en maître. «Il est impossible de rationaliser le système politique libyen. Le terme Jamahiriya lui-même (ndlr: le nom officiel de la Libye institué par la Constitution de 1977) repose sur la traduction du mot république avec un jeu de mot signifiant que le pouvoir appartient au peuple. C’est le populisme sauce Kadhafi», explique Barah Mikaïl, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques. François Burgat décrit un système de pouvoir «plastique», qui voit «coexister en parallèle plusieurs légitimités politiques (tribale, militaire, institutionnelle), dont l’une peut à tout moment prendre le pas sur l’autre». Le «Guide se définit comme au-dessus du système, quelles que puissent être les révolutions de palais», poursuit Barah Mikaïl. «Pourquoi voulez-vous que l’on me critique? Moi je ne dirige rien, je n’ai pas de compétence politique ou administrative. C’est le peuple qui gère les affaires», assénait-il sur France 2 lors de son passage controversé à Paris fin 2007. Obnubilé par la grandeur de la Libye et la trace qu’il entend laisser dans l’Histoire, «il a du mal à accepter qu’on ne le prenne pas au sérieux. Mais la Libye n’est pas un poids lourd, comme l’Egypte, l’Algérie ou l’Arabie saoudite, où ses frasques ne sont pas appréciées. Et Kadhafi n’est pas Nasser, Boumediene ou Hassan II», relève Akram Belkaïd. Selon ce journaliste spécialiste du Maghreb, cet ostracisme encourage Kadhafi au désordre et à la menace. Qu’importe la normalisation de ses relations avec l’Occident, il cultive l’ambiguïté et les exemples de transgressions aux balcons des capitales occidentales sont légion, comme autant de gages nationalistes donnés à son peuple. Au point de faire, sous nos latitudes, gloser sur sa santé mentale, comme lorsqu’il appelait en juillet à «démanteler» la Suisse. «Il est d’une extraordinaire mobilité intellectuelle», rectifie pourtant Jean Ziegler, invité aux fastueuses célébrations du 1er septembre à Tripoli, pour la sixième fois au moins. «En tant que Berbère, il a un sens aigu de la famille et du clan. Le côté affectif est très fort chez lui», poursuit l’auteur de La Haine de l’Occident. Fou? «Non, estime Jean-François Daguzan. Mais il a des idées fixes.» François Burgat discerne une forme «d’autisme intellectuel» engendré par sa conviction d’être l’auteur d’une pensée politique originale (le «Livre vert») et sa lutte permanente pour la survie. «Il s’est maintenu au pouvoir depuis quarante ans, dans un environnement hostile (ndlr: il a essuyé une bonne dizaine de tentatives d’attentats) et donc des conditions évidentes de stress.» Mais dans les querelles qui l’ont opposé dernièrement aux capitales d’Europe, à la Suisse aujourd’hui, «ce n’est pas la personnalité de Kadhafi qui est déterminante, mais nos propres faiblesses. La Libye n’a pas changé, martèle Luis Martinez, chercheur au Centre d’études et de recherches internationales. C’est l’Europe qui est devenue beaucoup plus cynique que les discours politiques ne le laissent entendre aux opinions publiques.» «Reliftée» par le boom pétrolier et gazier, la Libye sait très bien jouer de cette dichotomie, ajoute le spécialiste. «Car il y a eu maldonne sur la conversion libyenne de 2003. On a voulu croire à une histoire hollywoodienne. La Libye n’a fait qu’un calcul rationnel. Indemniser les familles des victimes de Lockerbie lui coûtait moins cher que la persistance de l’embargo.» Faire miroiter l’accès à ses champs pétrolifères, rallier la lutte antiterroriste, «Kadhafi pensait qu’en faisant le premier pas pour rejoindre le giron international, il serait en position de force», confirme Barah Mikaïl. La Suisse en fait aujourd’hui l’amère expérience. (Source: « Le temps.ch » (Blog du Quotidien Suisse Le temps) le 27 août 2009) Lien: http://www.letemps.ch/Page/Uuid/f658e204-9284-11de-b3b4-f4f66329475d/Kadhafi_ma%C3%AEtre_en_manipulation
 

Des viols de détenus sont prouvés en Iran, dit un député iranien

 
Reuters, le 27 août 2009 à 17h13
TEHERAN, 27 août (Reuters) – Certains réformateurs iraniens incarcérés après l’élection présidentielle contestée du 12 juin ont été violés en prison, annonce un membre d’une commission d’enquête parlementaire. Lire la suite l’article Articles liés Le nucléaire iranien et la situation au Proche-Orient au menu d’un entretien Merkel/Nétanyahou Deuil et doute après la mort d’un chef chiite irakien en Iran Nucléaire: Sarkozy pour un renforcement des sanctions contre l’Iran s’il « ne change pas de politique » Plus d’articles sur : Iran Discussion: Iran « On nous a donné la preuve du viol de certains détenus avec un bâton et une bouteille de soda », a déclaré ce député non identifié dont les propos sont cités sur le site Parlemannews. Mehdi Karoubi, candidat malheureux à la présidence, avait déjà fait état du viol de certains manifestants emprisonnés, accusation que des représentants du pouvoir ont rejetée. Le président du Majlis (parlement), Ali Larijani, a toutefois indiqué la semaine dernière qu’il était prêt à étudier tous documents ou autres éléments que présenterait Mehdi Karoubi à l’appui de ses accusations. Ali Larijani a ordonné la création de la commission parlementaire pour qu’elle enquête sur le traitement des détenus, dont la plupart ont été arrêtés lors des manifestations de masse qui ont suivi l’annonce des résultats de l’élection. Mehdi Karoubi, qui est un modéré, avait dit que quatre personnes étaient prêtes à déclarer devant le parlement qu’elles avaient été violées en détention, si leur sécurité était garantie. Le religieux réformiste s’est attiré la colère de quelques tenants de la ligne dure au sein du pouvoir. Ces derniers ont laissé entendre que Karoubi devrait être jeté en prison ou flagellé s’il n’étayait pas ses propos par des preuves. Un autre candidat modéré battu le 12 juin, Mirhossein Moussavi, s’est rallié à Karoubi en accusant des « agents de l’ordre établi » de violer et de maltraiter des détenus. Selon le site internet réformiste Mosharekat, des membres de la commission d’enquête ont fait eux-mêmes l’objet de menaces. « Certains membres de la commission ont été menacés à plusieurs reprises (…) Ils ont présenté leur démission, mais Larijani leur a demandé de poursuivre leur tâche », dit le site. Un autre site réformiste, Norooz, avait fait état la semaine dernière d’une quarantaine de corps enterrés dans des fosses communes dans un cimetière du sud de Téhéran. Un ancien responsable du cimetière a démenti cette allégation. Le site internet a réitéré son accusation jeudi en annonçant que des corps avaient aussi été enterrés dans une autre partie du cimetière de Behecht-e Zahra. Il publie des photos de tombes. « Au cas où il n’y aurait aucune explication officielle convaincante, (…) nous devrons publier (…) des photos de cadavres ensanglantés enterrés dans ces tombes », écrit-il

Iran: l’ayatollah Montazeri met en garde le pouvoir sur la survie du régime

 
AFP, le 27 août 2009 à 13h16 TEHRAN, 27 août 2009 (AFP) – Le grand ayatollah dissident Hossein Ali Montazeri a de nouveau mis en garde les autorités iraniennes, en affirmant que leur gestion de la crise post-électorale risquait de provoquer la chute du régime. « J’espère que les autorités se réveilleront avant qu’il ne soit trop tard et ne saliront pas plus la réputation de la République islamique (…) et qu’elles ne provoqueront pas leur propre chute et celle du système », a déclaré M. Montazeri dans un communiqué diffusé mercredi sur son site internet. L’ayatollah a demandé la fin des « procès-spectacle », qu’il a qualifiés de « parodie de justice islamique », et exhorté les autorités à ne pas « aller plus loin sur la mauvaise route qu’elles ont choisi d’emprunter ». « Elles devraient au moins avoir le courage de déclarer que ce gouvernement n’a rien d’une république et rien d’islamique, puisque personne n’a le droit de protester, d’émettre des critiques ou des remarques », a-t-il estimé. La réélection du président Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin, entachée de fraudes selon les candidats battus, a provoqué les plus graves émeutes de l’histoire de la République islamique. Officiellement, une trentaine de personnes ont péri dans les manifestations qui ont eu lieu plusieurs semaines durant. L’opposition a avancé le chiffre de 69 morts. Au moins 4.000 personnes ont été arrêtées lors des manifestations et 300 sont toujours derrière les barreaux, selon des sources officielles, et environ 160 personnes ont été présentées, depuis le 1er août, devant le Tribunal révolutionnaire pour leur implication dans les manifestations. M. Montazeri, dont le rang est le plus élevé dans le clergé chiite iranien, avait été un des premiers à critiquer durement le pouvoir pour sa gestion de la contestation post-électorale. Fin juin, il avait déjà affirmé que la répression des manifestations pouvait mener le gouvernement à sa propre chute.. Le grand ayatollah Montazeri, pressenti à une époque pour succéder au fondateur de la République islamique, l’ayatollah Rouhollah Khomeiny, avait été assigné à résidence de 1997 à 2003 à cause de ses critiques du pouvoir.  

L’abstention à la présidentielle afghane pose la question de sa légitimité

AFP, le 27 août 2009 à 11h34 Par Lynne O’DONNELL KABOUL, 27 août 2009 (AFP) – A cause d’une participation annoncée faible par les observateurs, certains posent déjà la question de la légitimité du futur président afghan, pendant que les résultats de l’élection du 20 août, entachée de fraudes, tombent au compte-gouttes. Les résultats partiels déjà annoncés, peu significatifs car portant sur 17% des suffrages exprimés, placent le président sortant Hamid Karzaï en tête, suivi par son ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah. Les résultats finaux devraient être connus mi-septembre. Selon plusieurs diplomates occidentaux, la participation ne dépasserait pas 30 à 35%. La Commission électorale afghane n’a fourni aucun chiffre. Les scrutins présidentiel et provinciaux du 20 août se sont déroulés sous la menace des talibans qui avaient appelé au boycott. Des groupes armés avaient attaqué des bureaux de vote, certaines provinces ont essuyé des tirs de roquettes, comme Kandahar, le Logar ou l’Oruzgan, poussant la majorité des électeurs à rester chez eux. Dans ces conditions, certains observateurs jugent que si cinq ou six millions d’électeurs sur 17 millions d’inscrits ont voté, cela prouve l’attachement des Afghans au processus démocratique. « Les Afghans ont montré clairement aux talibans qu’en dépit de la terreur créée avant les élections (…), ils voulaient voter », assure Nader Nadery, de la principale organisation d’observateurs électoraux afghans, la FEFA. « Même dans des zones très instables où il y a eu des combats, Baghlan, Logar, Paktia, Zaboul, Helmand, les gens sont allés voter », explique-t-il. « Comparez cette réaction au niveau de menaces et de peur. Le message envoyé aux talibans est +vos tactiques n’ont pas fonctionné+ », estime M. Nadery. D’autres jugent qu’une aussi faible participation « pose question » sur l’autorité qu’aura un président mal élu, comme l’expert afghan Haroun Mir. « Cette élection visait à donner une légitimité au gouvernement, et cela a échoué. (…) Les talibans ont neutralisé le scrutin, ils ont forcé les gens à rester chez eux », dit-il. Pour M. Mir, l’annonce très lente des résultats donnera le temps au président Karzaï et ses soutiens étrangers – Etats-Unis, Union européenne, Otan et ONU – d’arriver à un compromis avec Abdullah Abdullah. Depuis le lendemain du scrutin, les deux camps assurent être en tête, celui de Karzaï affirmant avoir gagné au premier tour tandis qu’Abdullah dénonce des fraudes massives. « Nous pourrions nous retrouver dans une situation de partage du pouvoir, comme au Liban. Ce n’est pas sain », s’inquiète l’expert. « Le pays est divisé », avec Abdullah le Tadjik (deuxième ethnie du pays) puissant au nord, Karzaï le Pachtoune (première ethnie) soutenu par le sud, et « les voix des minorités hazara et ouzbèke qui peuvent basculer ». « Cette élection montre que l’Afghanistan reste très divisé », affirme M. Mir, craignant « une crise politique ». Un diplomate occidental renchérit: « L’idée est de garder vivant le processus politique existant, pour éviter qu’on n’arrive à quelque chose de bien plus grave ». Et le nombre d’irrégularités dénoncées aux autorités – 790 plaintes – n’est pas fait pour apaiser les suspicions de fraude et les craintes de violences dans la population. « Il n’y a aucun doute qu’il y a eu beaucoup de fraudes », « il y a beaucoup d’inquiétudes sur l’annonce du résultat final: va-t-il ou non être accepté? » se demande Mohammad Akbar, ingénieur en télécommunications kabouli de 28 ans.AFP
 

Afghanistan : le Danemark mécontent des promesses non tenues de Hamid Karzaï

 
AFP, le 27 août 2009 à 12h02 COPENHAGUE, 27 août 2009 (AFP) – Le ministre danois des Affaires étrangères, Per Stig Moeller, dont le pays a déployé des forces depuis huit ans en Afghanistan, s’est déclaré jeudi déçu et frustré par l’évolution de ce pays et par les promesses non tenues du président afghan sortant Hamid Karzaï. « J’ai eu de nombreux entretiens avec Karzaï et il dit toujours des choses justes (concernant la démocratisation, le droit des femmes, ndlr). Mais, lorsqu’il retourne chez lui, nous découvrons qu’il ne fait rien à ce sujet », affirme-t-il dans le quotidien danois Politiken. « S’il venait à remporter les élections, nous devrions le presser pour qu’il applique, dans les faits, certaines de ses belles promesses » de développement démocratique, ajoute-t-il. Le chef de la diplomatie danoise est mécontent notamment de l’adoption par l’Afghanistan d’une loi familiale jugée par l’Occident discriminatoire envers les femmes chiites. Selon l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW), la loi a été publiée au Journal officiel d’Afghanistan le 27 juillet et prévoit, entre autres, qu’un mari ait le droit de retirer tout soutien matériel à sa femme, y compris la nourriture, si celle-ci refuse de satisfaire ses demandes sexuelles. « J’ai évoqué ce sujet avec Karzaï et j’ai dit aux Etats-Unis que le gouvernement américain devait exercer des pressions sur Karzaï pour empêcher l’application de cette loi s’il était réélu », précise M. Moeller. Le soutien « populaire et politique dans nos pays » à la guerre en Afghanistan s’affaiblira s’il s’avérait que nos soldats protègent un gouvernement qui adopte ce genre de loi », estime-t-il. « Nous sommes là-bas avant tout pour empêcher la création de nouveaux camps d’entraînement pour les terroristes. Mais cela exige le soutien de la population et nous ne pouvons l’obtenir qu’à travers le développement », rappelle M. Moeller, estimant que « ceux qui vont gagner les élections doivent apporter des résultats » en matière de développement démocratique et politique. Selon les derniers résultats, portant seulement sur 17% des suffrages exprimés au cours de la présidentielle du 20 août, M. Karzaï creusait l’écart face à son principal rival, Abdullah Abdullah.

La peur au quotidien dans les prisons secrètes de la CIA

 
AFP, le 27 août 2009 à 06h11 Par Lucile MALANDAIN WASHINGTON, 27 août 2009 (AFP) – Attaché debout, vêtu d’une couche-culotte, les bras menottés sur sa poitrine: un suspect d’Al-Qaïda pouvait être empêché de dormir pendant quatre jours entiers. Enfermé dans les prisons secrètes de la CIA, la peur devait envahir tout son quotidien et alors il parlait. Des dizaines de pages de documents classés, révélées cette semaine aux Etats-Unis, dessinent pour la première fois avec autant de détails la réalité des détentions et interrogatoires des hommes arrêtés par les Américains après le 11 septembre 2001 et soupçonnés d’être des « détenus de grande importance », de grosses pointures d’Al-Qaïda. « L’efficacité du programme dépend de la manière dont on parvient à persuader le détenu, tôt (après son arrestation) qu’il est dépendant de ses interrogateurs et qu’il n’a plus le contrôle de sa situation », résumait en 2007 Steven Bradbury, un haut responsable du ministère américain de la Justice sous George W. Bush, dans une note interne adressée à la CIA. Selon les documents, au lendemain du 11-Septembre, les Etats-Unis ont mis au point un « programme anti-terroriste » global. Dans ce cadre, ils ont théorisé une liste de « techniques d’interrogatoires améliorées » qui ont été par la suite justifiées par le ministère au plan légal, pour certaines jusqu’aux dernières heures de l’administration Bush. La CIA n’a que tardivement formé ses agents à ces « techniques » qui ont été dans les premiers temps parfois conduites par des contractuels. Parmi elles figuraient: jeter le détenu à plusieurs reprises contre un faux mur, en fait mou, le gifler, le placer deux heures dans un espace trop étroit pour lui et dans l’obscurité, le forcer à se tenir immobile, penché, les mains appuyées sur un mur à 1,50 m de ses pieds. Si on n’obtenait rien, on pouvait alors attacher longuement le détenu assis, jambes étendues, mains au dessus de la tête, ou à genou le dos penché en arrière, l’empêcher de dormir ou, en dernier ressort, lui placer un tissu sur le visage et verser de l’eau pendant plusieurs secondes, afin qu’il ait l’impression de se noyer. Appelée « simulation de noyade » et assimilable à de la torture, cette méthode a été pratiquée sur trois détenus dont le cerveau auto-revendiqué des attentats du 11-Septembre, Khalid Sheikh Mohammed. Mais, d’après un rapport de l’inspecteur de la CIA portant sur la période allant de septembre 2001 à octobre 2003, une « série d’actes improvisés » ont aussi été observés: pastiches d’exécution sommaire, menaces avec une perceuse électrique, menaces de tuer les enfants, de violer la mère, corps frotté à la brosse dure, mains serrées autour du cou jusqu’à évanouissement, etc. Au point que certains agents de la CIA ont commencé à s’inquiéter du risque d’être poursuivis « devant un tribunal international », écrit l’inspecteur général. « Mesurer la performance des +techniques d’interrogatoires améliorées+ est très subjectif et ne peut se faire sans susciter l’inquiétude », conclut-il. Dans d’autres documents, on apprend que la plupart de ces pratiques, dont la privation de sommeil, étaient encore à l’ordre du jour en 2006 et 2007. Steven Bradbury explique ainsi dans plusieurs notes internes que les méthodes d’interrogatoires et de détention sont en conformité avec les engagements internationaux des Etats-Unis. Pour lui notamment, le fait que cheveux et barbes des prisonniers soient systématiquement rasés au début de leur détention, en contradiction avec les principes musulmans, « n’est pas utilisé comme une forme d’humiliation ou d’avilissement ». A son arrivée, l’administration Obama a interdit les prisons secrètes de la CIA et les pratiques qui y étaient en vigueur.
 

Washington renonce au bouclier antimissile en Pologne et République tchèque (presse)

AFP, le 27 août 2009 à 09h04 VARSOVIE, 27 août 2009 (AFP) – Washington renonce au bouclier antimissile en Pologne et République tchèque L’administration du président américain Barack Obama a pratiquement renoncé au déploiement d’éléments du bouclier antimissile en Pologne et en République tchèque. « Les signaux envoyés par les généraux du Pentagone sont absolument clairs : le gouvernement des Etats-Unis cherche, concernant la défense antimissile, d’autres solutions que les bases en Pologne et en République tchèque », selon un lobbyiste en faveur du bouclier, Riki Ellison. Lors d’une conférence d’experts à la défense il y a une semaine, « les généraux n’ont pas mentionné une seule fois les plans concernant la Pologne et la République tchèque », a-t-il ajouté. L’administration de Barack Obama souhaite plutôt installer des missiles intercepteurs sur des navires et dans des bases en Israël et en Turquie, ainsi que « peut-être quelque part dans les Balkans », selon le journal polonais Gazeta Wyborcza. « Depuis quelques semaines, le gouvernement teste une réaction du Congrès à l’abandon des plans d’installation du bouclier en Pologne et en République tchèque », affirme le journal. En 2008, Varsovie et Washington étaient parvenus à un accord concernant le déploiement d’ici à 2013 en Pologne de dix intercepteurs de missiles balistiques de longue portée, couplés avec un puissant radar en République tchèque, un projet de défense global auquel la Russie s’oppose fermement. L’administration du président Obama se proposait de réexaminer le projet de bouclier antimissile, lancé par son prédécesseur, George W. Bush, pour contrer des menaces venant de pays comme l’Iran. Mais Moscou le considère comme une atteinte à sa propre sécurité. En juillet, le président russe Dmitri Medvedev a de nouveau menacé de déployer des missiles Iskander à Kaliningrad si la Russie ne parvient pas à un accord avec les Etats-Unis sur le déploiement du bouclier antimissile.

 

Mannequin condamné en Malaisie : le retour de la charia suscite des craintes

AFP, le 27 août 2009 à 12h00 Par Sarah STEWART KUALA LUMPUR, 27 août 2009 (AFP) – La condamnation d’une Malaisienne, mannequin de profession, à plusieurs coups de bâton pour avoir bu de la bière suscite des craintes que la loi islamique (charia) ne vienne menacer la tradition laïque de la Malaisie. Arrêtée le mois dernier dans une boîte de nuit d’un hôtel de l’Etat malaisien de Pahang, Kartika Sari Dewi Shukarno, 32 ans, avait été condamnée à recevoir six coups de bâton, en application de la loi islamique qui interdit aux musulmans, majoritaires dans le pays, de consommer de l’alcool. L’insistance de l’accusée à vouloir que sa peine lui soit infligée en public et à ne pas souhaiter faire appel a déconcerté le gouvernement et les autorités religieuses, qui tentaient, pour la première fois, d’appliquer cette sentence contre une femme. Alors que la presse internationale s’était déjà emparée de l’affaire, elle a été rapidement relâchée. Son jugement doit faire l’objet d’un réexamen par un tribunal islamique. « Nous sommes inquiets pour Kartika Sari, mais aussi parce que cette affaire aurait pu ternir l’image de la Malaisie au niveau de l’application juste et équitable de la charia », a déclaré Shahrizat Abdul Jalil, ministre des Femmes, de la Famille et du Développement communautaire. En dépit des atermoiements affichés avant la sentence qui devait être appliqué dans une prison près de Kuala Lumpur, les responsables politiques malaisiens rivalisent de « piété ». La dynamique d’un islam politique, qui a causé l’émoi des minorités chinoise et indienne, s’est encore intensifiée depuis les élections législatives de mars 2008 et le sérieux revers subi par l’alliance du Barisan Nasional (Front national) au pouvoir. L’Organisation nationale pour l’unité malaise (UMNO), qui dirige cette coalition, est désormais menacée par le parti islamique pan-malaisien (PAS), une résurgence du Pakatan Rakyat (opposition). « Il y a toute une activité qui consiste à se faire passer pour plus musulman que les autres », souligne Azmi Sharom, maître de conférences du département de droit de l’Universiti Malaya. « On entend régulièrement depuis un an et demi, et les résultats des dernières élections législatives, que l’islam est en danger », explique-t-il, tout en précisant que les responsables politiques, trop occupés à afficher leur religiosité, ont échoué à endiguer l’autorité croissante des tribunaux islamiques par rapport aux tribunaux civils. Alors que l’application de la loi a été relativement souple dans le passé, elle se durcit et le pouvoir des tribunaux islamiques tend à s’étendre. Selon Azmi Sharom, le gouvernement, désireux de préserver la réputation du pays en tant qu’Etat musulman progressif et modéré, a contourné le problème en incitant Kartika à faire appel. « J’ai le sentiment que le problème va s’aggraver parce qu’aucun des dirigeants n’aura le courage de dire : +attendez, nous sommes une démocratie séculière. Nous devons mettre un terme à cette situation+ », assène-t-il. Harussani Zakaria, mufti de l’Etat de Perak (nord), plaide, lui, pour la mise en oeuvre rapide du jugement de Kartika. « Lorsque nous l’appliquons (la charia), le gouvernement interrompt le processus », déplore-t-il cependant. Pour Zaid Ibrahim, ancien ministre en charge des Affaires juridiques, qui a rejoint l’opposition, des problèmes pourraient naître en cas de conflit entre la charia et la constitution. « Mais quels responsables, tous partis confondus, oseront alors y toucher? », s’interroge-t-il.


 

Demande de levée du secret défense sur les moines de Tibéhirine

 
Reuters Le 27 août 2009 Une demande de levée du secret défense a été adressée à trois ministères français dans l’enquête sur la mort de sept moines français en Algérie en 1996, où l’armée algérienne est soupçonnée d’avoir joué un rôle, apprend-on de source judiciaire. Le juge d’instruction Marc Trévidic a saisi il y a quelques jours les ministères des Affaires étrangères, de la Défense et de l’Intérieur pour qu’ils remettent les documents secrets qu’ils détiendraient éventuellement sur ce dossier. L’avocat des familles des victimes, Me Patrick Baudouin, avait demandé cette démarche au magistrat afin de déterminer ce que le gouvernement français connaît de cette affaire. « Une enquête judiciaire n’a été ouverte en France qu’en 2004, soit huit ans après les faits », a-t-on expliqué de source judiciaire. Le juge se demande si ce retard pourrait être dû à des pressions politiques pour ne pas nuire aux relations entre la France et l’Algérie, ajoute-t-on de même source. Le général François Buchwalter, attaché militaire à l’ambassade d’Alger en 1996, a déclaré le 25 juin dernier à Marc Trévidic que, selon ses informations, les moines de Tibéhirine n’avaient pas été tués par les islamistes qui les détenaient mais par l’armée algérienne lors de l’assaut donné aux insurgés. Le juge souhaite prendre connaissance des rapports que François Buchwalter dit avoir remis aux autorités françaises à l’époque. Le magistrat demande aussi à accéder aux rapports rédigés éventuellement par le général Philippe Rondot, qui a enquêté en Algérie sur l’affaire pour le compte de la DST. Le 9 juillet, le Président Nicolas Sarkozy s’est dit favorable à la levée du secret défense sur cette affaire. Ce n’est pas lui qui prendra formellement la décision mais le ministre de la Défense après avis d’une commission consultative. Les autorités algériennes ont toujours désigné le groupe islamique armé (GIA), qui a revendiqué les assassinats, comme responsable du crime. Les sept moines français avaient été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère de Tibéhirine, situé près de Médéa, à 100 km d’Alger, dans les montagnes de l’Atlas. En mai, les médias algériens avaient fait état de la découverte de leurs dépouilles. François Buchwalter a dit au juge Trévidic avoir obtenu ses informations à l’époque d’un gradé algérien. Les moines auraient été tués par erreur lors d’un raid aérien sur des islamistes. L’ambassade de France avait ordonné un black-out sur ces informations, a ajouté le général sur procès-verbal. Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse  


Iraqi Shi’ite party leader dies, successor eyed

 
Reuters, le 26 août 2009 à 01h03
* ISCI leader Abdul Aziz al-Hakim dies in Iran * Iraqi religious and political figure battled cancer * Death could hit lead-up to national elections By Waleed Ibrahim BAGHDAD, Aug 26 (Reuters)  – The leader of one of Iraq’s most powerful Shi’ite Muslim political groups and most important religious dynasties died on Wednesday, adding to uncertainty in a violent run-up to an election next January. Abdul Aziz al-Hakim, who headed the Supreme Islamic Iraqi Council (ISCI), a major partner in the Shi’ite-led government, died while undergoing treatment for cancer in Iran, ISCI said. « It is a painful event and a great tragedy, » the ISCI-owned television station quoted Ammar al-Hakim, his son and likely successor as party leader, as saying. ISCI officials said two funerals would be held, in Iran and in Iraq. Born in 1950, Hakim lead ISCI since 2003 after his brother, Grand Ayatollah Muhammad Baqer al-Hakim, was killed by a car bomb. ISCI is part of Iraq’s ruling Shi’ite alliance, which includes Prime Minister Nuri al-Maliki’s Dawa party, but it said this week it would lead a new group to compete in January’s polls without Maliki. Hakim’s « death at this sensitive stage that we are going through is considered a big loss, » Maliki said in a statement. Anti-American cleric Moqtada al-Sadr, a fellow member of the new, mainly Shi’ite alliance said: « This is a promise from me to all his followers…to be brothers and partners in this life and the next as they ask for the liberation of Iraq. » White House spokesman Robert Gibbs extended condolences to Hakim’s family and colleagues on behalf of the Obama administration. « We were saddened to learn of the passing of His Eminence Abdul Aziz al-Hakim, who has played an important role in Iraq’s national history, » the White House statement said. Iraqi state television displayed a black banner of mourning and passages from the Quran in Hakim’s honor. Political analyst Hazim al-Nuaimi said the loss of ISCI’s chief peacemaker could lead to infighting. ISCI must take care to line up behind the new leader, whoever he may be, in the five months before what are sure to be fiercely contested elections. « Anyone who sees ISCI as vulnerable will try to take its place, » said Mohammed Abdul Jabar, a former Shi’ite politician who now edits a weekly magazine. Jalal al-Din al-Sagheer, who heads ISCI’s parliament bloc, said Ammar al-Hakim would be interim party chief and that a permanent leader would be chosen soon by senior clerics. DELICATE TIME The leadership change at ISCI occurs at a turbulent moment in Iraq as the sectarian bloodshed unleashed by the 2003 U.S. invasion fades but bomb attacks pick up again. Iraq regained some sovereignty when U.S. forces pulled out of urban centers in June, but a spate of bombings in recent weeks has undermined public confidence in local security forces. The bombings, including two on August 19 that devastated the foreign and finance ministries and killed 95 people, also dealt a blow to Maliki’s efforts before the January election to claim credit for a fall in overall violence. The overtly religious ISCI became a major political player in majority Shi’ite Iraq after the U.S. invasion ousted Sunni Muslim dictator Saddam Hussein. It was founded in neighboring Shi’ite Iran, where many ISCI leaders lived for years in exile during Saddam’s rule. But despite their close ties to Tehran, an arch foe of Washington, ISCI leaders also enjoy U.S. support. Iranian media said a ceremony would be held on Thursday outside Iraq’s embassy in Tehran and Hakim’s body would then be taken to the Shi’ite holy city of Najaf, in Iraq, for burial. Although ISCI lost ground to Maliki’s Dawa in provincial elections last January, the well-organized and well-funded party has major clout and will be a formidable competitor in January. ISCI has several members in top ministerial posts and has influence in Iraq’s security forces. ISCI derives much of its support from the Hakim family name, revered among Shi’ites for its lineage of scholars and sacrifice in the face of assaults by Saddam and other violence. Ammar al-Hakim appears to have been groomed for succession, but there are other key figures in the party. In May, Hakim entrusted top ISCI member Humam Hamoudi to repair the ruling Shi’ite alliance. One of Iraq’s two vice presidents, Adel Abdul-Mehdi, is also an important ISCI member with strong support within the party. REUTERS  

Influential Iraqi Shi’ite cleric mourned in Iran

Reuters, le 27 août 2009 à 11h16     TEHRAN, Aug 27 (Reuters) – BAGHDAD (Reuters) – Iraq declared three days of mourning on Thursday for a leading Shi’ite cleric and politician whose death may intensify political instability before national elections. A funeral for Abdul Aziz al-Hakim, who headed the Supreme Islamic Iraqi Council (ISCI), was to be held in Baghdad on Friday after his body is returned from Iran, where he died on Wednesday while being treated from lung cancer, said Jalal al-Din al-Sagheer who heads the ISCI bloc in parliament. A smooth succession will be important because the party, whose once formidable support among Iraq’s majority Shi’ites has waned in the past year, prepares for January’s elections in which it could face off against Prime Minister Nuri al-Maliki. A major partner in Maliki’s Shi’ite-led coalition government and until recently an unquestioned ally, the ISCI announced days before Hakim’s death the formation of a new Shi’ite alliance that does not include Maliki’s Shi’ite Dawa party. Hakim was born in 1950 and became leader of one of Iraq’s most powerful Shi’ite Muslim political parties in 2003 when his elder brother was killed in a car bomb. He is expected to be buried in Iraq’s Shi’ite holy city of Najaf. Earlier in the day, mourners carried Hakim’s coffin above their shoulders outside Iraq’s embassy in Tehran in a ceremony attended by former Iraqi prime minister Ibrahim Jaafari and Iranian officials including Foreign Minister Manouchehr Mottaki. A crowd of mourners later gathered in the Iranian city of Qom, a center of Shi’ite learning, to view Hakim’s coffin. The Iraqi government declared three days of official mourning beginning on Thursday, state al-Iraqiya TV reported. Hakim’s death could thrust ISCI into a succession struggle even though his son Ammar has been groomed to take over. Ammar, in his late 30s, has been named interim chief, but top ISCI clerics are expected to announce a permanent leader soon. Hakim’s death fuels uncertainty just as Iraq struggles to recover from major attacks that have undermined public confidence in the government. Maliki is staking his political future on improving security after the withdrawal of U.S. troops from urban centres. From Najaf, Grand Ayatollah Ali al-Sistani, Iraq’s top Shi’ite cleric, added to the expressions of sorrow that have poured in from across Iraq’s political and religious spectrum. « His eminence Sistani received news of the death of cleric Abdul Aziz al-Hakim with great sorrow after long years of sacrifice serving his people and nation in order to save it from injustice and dictatorship, » his office said in a statement. Supreme Leader Ayatollah Ali Khamenei, in a statement carried by Iranian news agency IRNA, said of Hakim’s death: « It is a big loss for the Iraqi nation and government and for the Islamic Republic of Iran it is a painful loss. »

 

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