26 octobre 2007

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TUNISNEWS
8 Úme année, N° 2744 du 26.11.2007

 archives : www.tunisnews.net
 

 

 


Fatma Ghodhbane: Lettre ouverte Ă  Monsieur Zine El Abidine Ben Ali, PrĂ©sident de la RĂ©publique Tunisienne Familles des victimes de la loi antiterroriste: SolidaritĂ© et Protestations AISPP: La police politique kidnappe l’étudiant ZoubaĂŻr Kaouache Daoud Kaouach: SOS – Mon fils Ă  Ă©tĂ© kidnappĂ© par la police civile Reporters sans frontiĂšres: Le journaliste Slim Boukhdir arrĂȘtĂ© une nouvelle fois Lotfi Hajji: Arrestation du confrĂšre Slim Boukhdhir – Appel urgent Le Temps du Lundi: Me Ahmed Inoubli , secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ (UDU) “Nous voulons un partenariat politique entre toutes les composantes de la sociĂštĂ© civile” AFP: Onze membres de la famille d’un journaliste irakien assassinĂ©s Ă  Bagdad AFP: Oxford: la polĂ©mique enfle aprĂšs l’invitation d’un nĂ©gationniste

 


Bousalem, le 27 novembre 2007

Lettre ouverte à Monsieur Zine El Abidine Ben Ali, Président de la République Tunisienne

Monsieur le PrĂ©sident C’est Ă  titre tout Ă  fait exceptionnel que je vous adresse ces quelques lignes. Je suis Fatma Ghodhbane, mĂšre du prisonnier politique Kamel Ghodhbane. Je suis ĂągĂ©e de 90 ans et souhaite par ces quelques mots obtenir de vous la libĂ©ration de mon fils, ce fils qui a passĂ© une partie de sa jeunesse loin de moi en France et qui a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© quelques mois aprĂšs son retour en 1994. Ce fils que je n’ai jamais eu le bonheur de voir vivre auprĂšs de moi, que l’Ă©migration puis la prison m’ont ravi. Monsieur le PrĂ©sident, mon seul espoir est de revoir mon fils une seule fois dans ma vie. Je suis si ĂągĂ©e, fatiguĂ©e et malade, que je ne peux me rendre en prison comme par le passĂ© pour lui rendre visite. Et quand bien mĂȘme irais-je que ma vue basse et ma surditĂ© m’empĂȘcheraient de converser avec lui tant les visites sont courtes. Mon fils a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  trente cinq ans de prison, dont il a dĂ©jĂ  effectuĂ© treize, et il a bĂ©nĂ©ficiĂ© de remises de peine qui me font espĂ©rer une libĂ©ration prochaine. Monsieur le PrĂ©sident, ayez Ă  cƓur de prĂ©cipiter ce jour, pour que j’aie, ne serait-ce qu’une seule fois dans ce qui me reste de temps Ă  vivre, la joie de le serrer dans mes bras. Veuillez recevoir, Monsieur le PrĂ©sident, l’expression de ma considĂ©ration et celle de mon espoir que mes vƓux seront bientĂŽt exaucĂ©s. Fatma Ghodhbane


A écouter sur « Radio Libertaire », (89.4) ce samedi 1er décembre 2007

 

‱Chroniques rebelles

(13 h 30) DĂ©bats, dossiers, rencontres…

Tunisie : 20 ans de régime dictatorial. Avec Luiza Toscane.

 

Lien: http://rl.federation-anarchiste.org/breve.php3?id_breve=2068

 


 

Solidarité et Protestations

Tunis, le 26 novembre 2007 Nous, familles des victimes de la loi antiterroriste, suivons depuis une bonne pĂ©riodes les agressions et brimades dont est victime MaĂźtre Abderraouf Ayadi, notamment l’agression de sa vie privĂ©e, et les obstacles mis Ă  son exercice de la dĂ©fense lors des procĂšs, sa filature par la police politique lors de tous ses dĂ©placements, l’interdiction qui lui est faite de contacter ses confrĂšres et ses clients, le dernier obstacle ayant consistĂ© en une interdiction de rendre visite Ă  nos enfants en prison; Nous dĂ©nonçons cette charge sauvage contre maĂźtre Abderraouf Ayadi, qui vise Ă  l’éloigner des dossier de nos enfants. Nous saluons le valeureux avocat Abderraouf Ayadi et nous lui rĂ©itĂ©rons notre confiance, nous savons qu’il va user du droit pour faire valoir celui des opprimĂ©s face Ă  l’injustice. Le comitĂ© des familles des victimes de la loi anti terroriste : Houda Ben Khaled, Tunis ZeĂŻneb Chebli, Menzel Bourguiba Ftima Bouraoui, Kelibia Hodhba Jlassi, Mohammedia Fatima Hammami, Menzel Bourguiba Sliha Hammami, Menzel Bourguiba Jamila Ayed, Ariana Baya Hammami, Menzel Bourguiba La mĂšre d’Aroua, Bizerte Noureddine Ben Cheikh, Bizerte Fatma Zayani Ben Boubaker, Menzel Bourguiba NaĂŻma FoudhaĂŻli, Menzel Bourguiba Mariem Zghibi, Menzel Bourguiba Mabrouk Ben Alia, Menzel Bourguiba Zohra Darmoul, Ariana Fouzia Ben Maatoug, Ariana Yamina Ayari, Menzel Bourguiba Hady Fez’i, Menzel Bourguiba Berkana Ouni Fez’i, Ariana Fethia Yaacoub, Kebilli Kelthoum Habib, Elalia Mouna Limam, Elalia Esma Ben Mohammed, Bizerte Ahmed Ghazouani, Ariana Habiba Ferchichi, Bizerte Raja Abbachi, Menzel Bourguiba Saida Boukdida, Sousse Soumaya Horchani, Sidi Bouzid Mabrouka Ayari, Sousse Faten Abdessamad, Kebilli NĂ©jiba Marzouki, SalambĂŽ Chedlia Charradi, Zarzouna Fatma Rbi’i, Tunis Jennet KalaĂŻ, Tunis Kelthoum Oun, Tunis Hana Mokni, Bizerte Najet Mejri, Menzel Bourguiba Rabah Chotbouri, Sousse Mahbouba Bakkari, Sidi Bouzid Mounia Balloumi, Ariana Monjia Jendoubi, Tunis (traduction ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)  

Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques 43 rue Eldjazira, Tunis Email : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 24 novembre 2007

La police politique kidnappe l’étudiant ZoubaĂŻr Kaouache

 

L’association a appris que nombre d’agents de la police politique avait enlevĂ©, le vendredi 23 novembre 2007 Ă  Ras Jbel, le jeune ZoubaĂŻr Kaouache et l’avait emmenĂ© vers une destination inconnue. Le jeune ZoubaĂŻr Kaouache est Ă©tudiant Ă  la facultĂ© de sciences de Bizerte; il est le fils de l’ex prisonnier politique Daoud Kaouache. L’AISPP [
] Pour la commission de suivi des procĂšs Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’association MaĂźtre Semir Dilou Traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)

 

Ras-Djebel Bizerte  le 26/11/2007

SOS – Mon fils Ă  Ă©tĂ© kidnappĂ© par la police civile

Le 23/11/2007 vers 10h du matin, une voiture s’est arrĂȘtĂ©e devant la bibliothĂšque  publique de Ras   jbel, deux hommes en civile en sont descendu et sont entrĂ©s dans la bibliothĂšque et ont emmenĂ© mon fils Zoubeir  Kaouach et depuis je n’en ai aucune nouvelle, malgrĂ© que j’ai fais le tour des postes de police de la ville de Bizerte et la rĂ©ponse en est « il n’est pas ici ». Cela fait 4 jours qu’il est entre leurs mains. J’ai peur pour la santĂ© de mon fils. J’en appelle Ă  tous les dĂ©fenseurs   de libertĂ©s et des droits de l’homme d’intervenir en faveur de mon fils Ă  fin que je sache s’il est encore en vie. Daoud Kaouach Ancien prisonnier politique. Tel : 99851290    ou 72447969

 
Reporters sans frontiÚres Communiqué de presse 26 novembre 2007 TUNISIE

Le journaliste Slim Boukhdir arrĂȘtĂ© une nouvelle fois

 

Reporters sans frontiĂšres dĂ©nonce l’arrestation, le 26 novembre 2007, du journaliste Slim Boukhdir. Selon les derniĂšres informations recueillies par l’organisation, il serait dĂ©tenu au poste de police de Sakiet Ezzit dans la banlieue de Sfax (231 km au sud de Tunis). “Nous demandons aux autoritĂ©s tunisiennes de mettre fin au harcĂšlement dont est victime depuis de nombreuses annĂ©es Slim Boukhdir. Pressions financiĂšres et administratives, agressions physiques et aujourd’hui interpellation : nous nous interrogeons sur les motifs rĂ©els de son arrestation alors que les autoritĂ©s devaient ce jour-mĂȘme lui dĂ©livrer un passeport, dont il est privĂ© depuis trois ans”, a dĂ©clarĂ© l’organisation. Slim Boukhdir a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© dans la matinĂ©e du 26 novembre 2007 lors d’un contrĂŽle d’identitĂ© des passagers d’un taxi collectif reliant Sfax Ă  Tunis. ContactĂ© par Reporters sans frontiĂšres, Mohammed Abbou, avocat du journaliste, a expliquĂ© qu’il avait reçu Ă  4 heures du matin un appel de Slim Boukhdir l’informant de son arrestation suite Ă  une altercation avec des agents de  la garde nationale qui le suivaient depuis la veille. Il a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© au commissariat de Sakiet Ezzit, dans la banlieue de Sfax. Selon Me Abbou, les policiers n’ont pas respectĂ© la procĂ©dure lĂ©gale. Son arrestation n’a pas, par exemple, Ă©tĂ© notifiĂ©e dans la journĂ©e Ă  ses avocats ni au parquet. Il devrait ĂȘtre dĂ©fĂ©rĂ©, le 27 novembre, devant le tribunal cantonal de Sfax. Les charges retenues contre lui n’ont pas Ă©tĂ© officiellement formulĂ©es. Un policier aurait rĂ©vĂ©lĂ© Ă  l’épouse de Slim Boukhdir qu’il serait poursuivi pour “outrage Ă  fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions”. Il encourt un an de prison.  Slim Boukhdir devait se prĂ©senter le jour de son arrestation au service compĂ©tent pour rĂ©cupĂ©rer son passeport, dont il est privĂ© depuis 2004. Le 14 novembre 2007, il avait mis un terme Ă  une grĂšve de faim de deux semaines aprĂšs avoir reçu des garanties des autoritĂ©s sur la dĂ©livrance de son document de voyage. Slim Boukhdir, 39 ans, est le correspondant du journal panarabe basĂ© Ă  Londres Al Quds Al Arabi et du site Internet de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision satellitaire Al-Arabiya. Par ailleurs, il publie des articles sur plusieurs sites Internet et notamment Tunisnews et Kantara. Reporters sans frontiĂšres rappelle que le prĂ©sident tunisien Zine el-Abidine Ben Ali est l’un des 34 prĂ©dateurs de la libertĂ© de la presse dans le monde.


Appel urgent Arrestation du confrĂšre Slim Boukhdhir

Notre confrĂšre Slim Boukhdhir a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© ce matin dans la ville de Sfax, Ă  quatre heure du matin, alors qu’il rentrait Ă  Tunis Ă  bord d’un taxi (louage). Lors d’une opĂ©ration de contrĂŽle d’une unitĂ© de la SĂ»retĂ© nationale, Slim Boukhdhir a Ă©tĂ© contraint, par la force, de descendre de la voiture. AprĂšs toute une journĂ©e de contacts, les avocats ont pu savoir que le confrĂšre Boukhdhir va Ă©tĂ© dĂ©fĂ©rĂ© demain, mardi 27 novembre 2007, devant le Tribunal de premiĂšre instance de Sfax avec les chefs d’accusation:1- d’agression verbale Ă  l’encontre d’un agent de l’ordre, 2-d’atteinte aux bonnes moeurs et 3- de non prĂ©sentation de la carte nationale d’identitĂ©. Affaire Ă  suivre et Ă  soutenir Lotfi Hajji +216 21 804 543 E-Mail: lotfihajji@yahoo.com  

Conseil national de l’Union DĂ©mocratique Unioniste (UDU) : Me Ahmed Inoubli , secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral

Nous voulons un partenariat politique entre toutes les composantes de la sociÚté civile

 

Interview réalisée par Néjib SASSI

 

Le Conseil national de l’Union DĂ©mocratique Unioniste (UDU) s’est rĂ©uni les 17 et 18 novembre Ă  Hammamet. A l’issue de cette rĂ©union il a publiĂ© un communiquĂ© dans lequel , entre  autres, il appelle toutes les composantes sociales Ă  constituer un Conseil supĂ©rieur du dialogue, une sorte de partenariat pour traiter, examiner et proposer des solutions pour tout ce qui concerne les questions et les affaires d’ordre national. Pour en savoir plus, nous avons invitĂ© le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du parti Me Ahmed Inoubli. Interview.

 

Le Temps: A l’issue des travaux du Conseil national l’UDU a publiĂ© un communiquĂ© dans lequel il appelle tous les partis et les organisations Ă  un dialogue sur les questions d’intĂ©rĂȘt national expliquez-nous les dessous de cette initiative?

 

Me Ahmed Inoubli: L’objectif est de rĂ©aliser un vĂ©ritable  partenariat politique. Nous avons appelĂ© Ă  la constitution d’un Conseil supĂ©rieur de dialogue oĂč seront reprĂ©sentĂ©s tous les partis politiques et les organisations  nationales, c’est-Ă -dire toutes les composantes de la sociĂ©tĂ© civile. Ce conseil traitera  des questions d’ordre national.

 

‱ Par exemple?

-Les questions nationales concernant la politique, l’Ă©conomie, le social , le culturel, le problĂšme du chĂŽmage, les grands choix  politiques, les questions qui restent en suspense , la crise de la Ligue Tunisienne pour la DĂ©fense des droits de l’Homme et d’autres questions…

 

‱Comment s’Ă©tablira ce dialogue?

-Les reprĂ©sentants de tous les partis y compris le RCD et des organisations examinent ensemble une affaire d’intĂ©rĂȘt national et proposent des solutions . AprĂšs s’ils se mettent d’accord sur une solution , ils prĂ©sentent un rapport sur la question aux autoritĂ©s. S’ils ne se mettent pas d’accord ils continuent le dialogue.

 

‱C’est un peu utopique non?

-Non ce n’est pas utopique parce que ce Conseil supĂ©rieur du dialogue va examiner les questions d’intĂ©rĂȘt national et ne pas s’immiscer  dans les affaires internes des partis par exemple. Lorsqu’il  traite la question du chĂŽmage, il la  traite parce qu’elle relĂšve de l’intĂ©rĂȘt national et de l’avenir de la nation. Mais il y a des constantes sur lequel se base la constitution de ce conseil il traite toutes les questions d’intĂ©rĂȘt national. Non Ă  l’ingĂ©rence Ă©trangĂšre, et pour l’indĂ©pendance totale des dĂ©cisions nationales.

 

‱Un partenariat avec d’autres partis. Mais  certains vous qualifient d’alliĂ© du pouvoir, qu’en dites vous?

-Certains pour camoufler leur Ă©chec crient leur diffĂ©rence et accusent les autres qui ont rĂ©ussi de trahison. La situation politique en Tunisie passe par une pĂ©riode de changement par Ă©tapes. Ces derniers ne l’ont pas compris.

Le changement exige le dialogue et les phases transitoires excluent les surenchĂšres  et l’opposition aveugle qui jugent que le pouvoir a Ă©chouĂ© sur toute la ligne. Nous considĂ©rons qu’il y a d’importants acquis qu’il faut considĂ©rer et continuer  Ă  promouvoir  le processus des rĂ©formes. Cette position nous vaut d’ĂȘtre qualifiĂ©s par certains partis d’alliĂ© du pouvoir. Nous sommes un parti du centre qui a son programme et ses revendications. Est-ce qu’ĂȘtre alliĂ©, d’avoir revendiquĂ© la subvention publique pour tous les partis reconnus y compris ceux qui nous traitent d’alliĂ©? Nous sommes pour le dialogue et non pour la confrontation.

 

‱Des membres du Conseil national ont dĂ©noncĂ© l’alliance de l’UDU dans le cadre de la “Rencontre DĂ©mocratique” avec le Parti de l’UnitĂ© Populaire (PUP), le Parti Social LibĂ©ral (PSL) et le Parti des Verts pour le ProgrĂšs (PVP), des partis qui ne partagent pas la mĂȘme idĂ©ologie ni les mĂȘmes positions. Quelle est  l’utilitĂ© d’une telle alliance?

-Les partis de la “Rencontre DĂ©mocratique” qui n’est pas une alliance mais plutĂŽt un forum de rĂ©flexion et de dialogue sur les questions importantes c’est un forum de propositions pour faire avancer le processus  dĂ©mocratique par la concrĂ©tisation des rĂ©formes adĂ©quates. Des membres du Conseil ont jugĂ© que ce forum marque le pas. Le bureau politique du parti va examiner la question et prendre sa dĂ©cision , c’est-Ă -dire  rester dans la “Rencontre DĂ©mocratique” ou se retirer . Ici je renouvelle mon appel en invitant tous les partis et les organisations Ă  constituer le Conseil supĂ©rieur du dialogue pour discuter et examiner ensemble les questions d’ordre national.

 

(Source : « Le Temps du Lundi » (Hebdomadaire – Tunis), le 26 novembre 2007)

 

   

Onze membres de la famille d’un journaliste irakien assassinĂ©s Ă  Bagdad

 

AFP, le 26 novembre 2007 à 13h39 

Par Ammar KARIM

 

BAGDAD, 26 nov 2007 (AFP) – Un journaliste politique irakien a annoncĂ© lundi que des inconnus armĂ©s avaient assassinĂ© Ă  Bagdad onze membres de sa famille, dont sept enfants, un massacre qui illustre de nouveau les risques encourus par la presse en Irak. “Hier (dimanche) matin, quatre hommes armĂ©s ont attaquĂ© la maison familiale Ă  Bagdad”, a racontĂ© Dia al-Kawwaz, interrogĂ© au

tĂ©lĂ©phone Ă  Amman depuis Bagdad. “Tous les occupants de la maison ont Ă©tĂ© tuĂ©s: deux de mes

soeurs, leurs maris, et leur sept enfants, ĂągĂ©s de 5 Ă  10 ans”, a-t-il expliquĂ© Ă  l’AFP, en pleurs.

Vivant depuis une vingtaine d’annĂ©es en Allemagne, M. Kawwaz est le rĂ©dacteur en chef de Shabeqat Akhbar al-Iraq (RĂ©seau d’information sur l’Irak), un site d’information en ligne consacrĂ© Ă 

l’actualitĂ© politique en Irak.

“Des hommes armĂ©s non identifiĂ©s sont arrivĂ©s Ă  bord de plusieurs vĂ©hicules 4X4 dans le quartier d’al-Sahhab (nord-est) et ont attaquĂ© le domicile de notre collĂšgue Dia al-Kawwaz”, a prĂ©cisĂ© le site.

“Selon des tĂ©moins, les assaillants ont pĂ©nĂ©trĂ© dans sa maison et ont ouvert le feu sur tous ses occupants”.

Le site montre une photo des quatre victimes adultes, enroulĂ©es dans des couvertures, sur le perron de la maison. Selon la mĂȘme source, les assaillants ont pu prendre la fuite sans ĂȘtre inquiĂ©tĂ©s. “Des policiers sur un barrage routier voisin n’ont pas rĂ©agi”.

Le journal d’information en ligne, rĂ©digĂ© en arabe, est trĂšs critique envers le gouvernement du Premier ministre Nouri al-Maliki, dĂ©nonçant Ă©galement l’occupation amĂ©ricaine.

M. Kawwaz a accusĂ© la milice Badr, l’une des plus puissantes milices chiite du pays et le bras armĂ© du Conseil suprĂȘme islamique irakien (CSII, pro-gouvernemental), d’avoir perpĂ©trĂ© ces assassinats.

“J’ai Ă©tĂ© menacĂ© il y a un mois par la milice Badr”, a-t-il affirmĂ©. “Ce qui arrive aujourd’hui en Irak est malheureusement connu.

Depuis le dĂ©but de l’occupation (amĂ©ricaine), il existe des groupes

qui Ă©liminent les officiers, les docteurs et maintenant les journalistes”, a ajoutĂ© M. Kawwaz.

“Nous sommes un groupe de journalistes qui avons fui l’Irak pour des raisons politiques. Sous le rĂ©gime de Saddam Hussein, j’ai Ă©tĂ© accusĂ© d’ĂȘtre pro-amĂ©ricain, j’ai fui en Allemagne, et aujourd’hui on m’accuse d’ĂȘtre prod-Saddam”, a-t-il ajoutĂ©.

“Si vous travaillez comme journaliste en Irak et ne suivez pas les ordres de l’occupant ou de ses complices, vous aurez ce destin et vous serez tuĂ©”, a conclu M. Kawwaz, lui-mĂȘme de confession chiite.

Depuis l’invasion amĂ©ricaine en mars 2003, 206 professionnels des mĂ©dias, journalistes et techniciens, ont perdu la vie en Irak, dont 46 durant la seule annĂ©e 2007, selon l’organisation Reporters sans frontiĂšres (RSF) basĂ©e Ă  Paris.

A la mi-octobre, un correspondant du Washington Post et un journaliste free-lance, tous deux Irakiens, ont été tués par balles, à Bagdad et Kirkouk (nord).

“Nous condamnons ce crime brutal contre la famille” de Dia al-Kawwaz, a rĂ©agi dans un communiquĂ© l’Association irakienne de dĂ©fense des droits des journalistes.

“Le gouvernement doit prendre ses responsabilitĂ©s et protĂ©ger les journalistes, qui sont les principales cibles des hommes armĂ©s” en Irak, selon ce communiquĂ©.

“Ne pas enquĂȘter sur ces crimes (contre les journalistes) revient Ă  aider les meurtriers”, a ajoutĂ© l’association.

 

 


Oxford: la polĂ©mique enfle aprĂšs l’invitation d’un nĂ©gationniste

 

AFP, le 26 novembre 2007 Ă  17h11

 

 

LONDRES, 26 nov 2007 (AFP) – La polĂ©mique enflait lundi sur le campus de la prestigieuse universitĂ© d’Oxford (centre-ouest) aprĂšs l’invitation par son club d’Ă©tudiants d’un nĂ©gationniste et d’un dirigeant d’extrĂȘme droite qu’ont promis d’accueillir des opposants lors d’une manifestation prĂ©vue dans la soirĂ©e.

Les organisateurs du dĂ©bat ont refusĂ© d’annuler la soirĂ©e, en dĂ©pit des nombreuses critiques. Julian Lewis, un dĂ©putĂ© conservateur, a ainsi renoncĂ© Ă  son titre de membre Ă  vie du club Oxford Union. Luke Tryl, prĂ©sident du club, a dĂ©menti avoir voulu organiser un coup publicitaire, soulignant que les membres du cercle estudiantin avaient clairement votĂ© en faveur des invitations Ă  l’historien

nĂ©gationniste David Irving ainsi qu’au dirigeant du Parti national britannique Nick Griffin. “Ils ont convenu avec moi qu’il fallait combattre le fascisme de front, dans un dĂ©bat”, a-t-il dĂ©clarĂ© sur la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision Sky News.

Mais Trevor Phillips, prĂ©sident de la Commission pour les Ă©galitĂ©s et les droits de l’Homme, a condamnĂ© la soirĂ©e. “En tant qu’ancien prĂ©sident du Syndicat national des Ă©tudiants, j’ai honte.

Il ne s’agit pas de libertĂ© de parole mais d’une provocation juvĂ©nile”, a-t-il dĂ©clarĂ© dimanche sur la BBC.

L’historien nĂ©gationniste et le dirigeant d’extrĂȘme droite devaient dĂ©battre avec de nombreux invitĂ©s, notamment le ministre britannique Ă  la DĂ©fense Des Browne mais beaucoup, comme ce dernier,

ont annulé leur participation.

Aux abords de l’universitĂ©, la sĂ©curitĂ© a Ă©tĂ© renforcĂ©e dans l’attente d’une manifestation d’opposants annoncĂ©e pour la soirĂ©e.

David Irving, 69 ans, est l’auteur de nombreux livres sur la Seconde guerre mondiale, dont des biographies d’Adolf Hitler et de Hermann Göring, dans lesquelles il a tentĂ© de disculper le IIIe

Reich allemand de la responsabilitĂ© de l’Holocauste. Ses positions nĂ©gationnistes lui ont valu d’ĂȘtre interdit de sĂ©jour dans plusieurs pays et emprisonnĂ© en Autriche en 2006.

Nick Griffin, 48 ans, a pour sa part Ă©tĂ© inculpĂ© au Royaume-Uni d’incitation Ă  la haine raciale. Le club Oxford Union compte parmi ses anciens membres cinq anciens Premiers ministres britanniques. Il a Ă©tĂ© prĂ©sidĂ© en 1977 par l’ancien chef du gouvernement pakistanais Benazir Bhutto.

 

 


 

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