Collectif nantais de soutien aux Tunisiens de Redeyef : Conference de presse AFP: A Lampedusa, la brève mais spectaculaire révolte de centaines de clandestins AFP: Lampedusa: situation calme dimanche après l’escapade massive de samedi (24 janvier) Le Temps Lundi: Emigration clandestine : Chronique d’un échec collectif Le Temps Lundi: Waêl, un émigré clandestin expulsé d’Italie: « Je regrette mon lopin de terre vendu pour des projets chimériques » Reuters: Bangkok mis en cause après la disparition de boat-people birmans (de minorité musulmane, NDLR) Le Temps Suisse: Boat people birmans: l’armée thaïlandaise accusée Reuters: L’offensive israélienne à Gaza a “tué” l’UPM, estime la Libye AFP: La guerre de Gaza a “porté un coup” à l’Union pour la Méditerranée (Kadhafi) AFP: Trois ex-diplomates occidentaux devenus avocats du dialogue avec le Hamas Reuters: Tollé autour d’une directive rabbinique durant la guerre de Gaza
AP: Sky News refuse de diffuser une appel aux dons en faveur de Gaza
Pr. Saïd Mestiri: A propos des nouvelles armes utilisées par Israël à Gaza : Des interrogations légitimes
Sihem Bensedrine: L’épreuve de Gaza et la faillite de la « communauté internationale » Le Temps Lundi: Bombardez- moi : je suis arabe AP: The former Cat Stevens performs song for Gaza AFP: Albanie: les musulmanes pourront garder le foulard sur les photos d’identité
Nour el Hoda: L’important c’est d’exister, l’important
Le Collectif nantais de soutien aux Tunisiens de Redeyef vous invite à une
CONFERENCE de PRESSE
ce mardi 27 janvier à 18h
Maison des associations – 21, allée Baco – Nantes
33 tunisiens, syndicalistes, enseignants, ouvriers, jeunes chômeurs ont été condamnés, le 11 décembre dernier, par le tribunal de Gafsa (sud-ouest de la Tunisie) à des peines allant de 1 an à… 10 ans de prison. Ils avaient manifesté pacifiquement contre le chômage, l’injustice et la vie chère et ont été accusés de ” participation à une entente criminelle en vue de commettre des attentats contre les personnes et les biens, rébellion armée et troubles à l’ordre public”. Le procès du 11 décembre s’est affranchi du respect de la légalité : pas d’audience des prévenus, pas de plaidoirie d’avocats malgré la présence de plus de 70 avocats, pas d’énoncé public des verdicts. Le président du tribunal a déclaré la séance ouverte, a annoncé que les verdicts avaient été décidés et clos aussitôt la séance, invitant les avocats à prendre connaissance des décisions du tribunal auprès du secrétariat. Du jamais vu !
Tous les inculpés ont été condamnés pour avoir seulement exprimé leurs demandes légitimes de travail, de pain et de justice. Leur procès en appel se tient le 3 février prochain.
Dans le même temps, à Nantes, plusieurs tunisiens originaires de Redeyef sont arrêtés et enfermés au centre de rétention de Rennes (celui de Nantes étant fermé) pour être reconduits à la frontière. Les tunisiens arrêtés sont des personnes qui veulent échapper à la répression en Tunisie. La ville de Redeyef subit un contrôle renforcé du déplacement des habitants aboutissant à un véritable état de siège, des perquisitions, les pressions sur les familles, la chasse aux jeunes… Il faut rappeler le bilan du mouvement : trois personnes mortes dont deux manifestants tués par des balles policières, de très nombreux blessés, plus de 200 personnes poursuivies, des dizaines d’entre elles torturées dans les prisons…
Le Collectif appelle à un rassemblement devant la Préfecture de Nantes ce samedi 31 janvier à 15h pour demander :
– la relaxe de tous les prévenus, justice et liberté pour les Tunisiens en Tunisie,
– le respect du droit d’asile des Tunisiens en France, notamment de ceux de Redeyef.
Cette conférence de presse sera principalement animéepar :
– deux tunisiens originaires de Redeyef et résidantdans la métropole nantaise dont des très proches sont aujourd’hui condamnées à 6 ou 10 ans de prison et qui font partie des 33 personnes condamnées le 11 décembre dont le procès en appel aura lieu le 3 février et
– deux autrestunisiens de Redeyef qui ont participé au mouvement social dans le bassin minier de Gafsa, ont quitté très récemment la Tunisie pour échapper à la répression, sont aujourd’hui sans papier et demandent leur régularisation dans notre pays à Nantes.
A Lampedusa, la brève mais spectaculaire révolte de centaines de clandestins
Lampedusa: situation calme dimanche après l’escapade massive de samedi (24 janvier)
Emigration clandestine : Chronique d’un échec collectif
Waêl, un émigré clandestin expulsé d’Italie: « Je regrette mon lopin de terre vendu pour des projets chimériques »
Bangkok mis en cause après la disparition de boat-people birmans (de minorité musulmane, NDLR)
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L’offensive israélienne à Gaza a “tué” l’UPM, estime la Libye
La guerre de Gaza a “porté un coup” à l’Union pour la Méditerranée (Kadhafi)
Trois ex-diplomates occidentaux devenus avocats du dialogue avec le Hamas
Tollé autour d’une directive rabbinique durant la guerre de Gaza
Sky News refuse de diffuser une appel aux dons en faveur de Gaza
A propos des nouvelles armes utilisées par Israël à Gaza : Des interrogations légitimes
Publié par Pr. Saïd Mestiri dansActuel, Janvier 25, 2009
A mesure que se poursuivent les massacres perpétrés par l’armée israélienne à Gaza, les interrogations au sujet de l’armement utilisé deviennent plus pressantes et plus légitimes. On connaît déjà les horribles effets immédiats et tardifs des bombes à fractionnement (cluster munitions) largement utilisées par l’armée israélienne lors de la guerre du Liban, contre le Hesbollah. Leur usage fut alors vigoureusement dénoncé par de larges secteurs de la presse américaine et par l’ensemble de l’opinion internationale (voir Kalima février 2007). On n’a pas encore suffisamment d’informations pour savoir si ce type de bombes a été repris à Gaza, mais on dispose déjà de très sérieuses données qui révèlent l’horreur de l’escalade atteinte par l’usage d’autres types d’engins de mort encore plus « perfectionnés ».
Rappelons, sans entrer dans les détails techniques, que la bombe à fractionnement libère en explosant une quantité très considérable de bombelettes qui vont exploser à leur tour soit immédiatement soit après un intervalle de temps plus ou moins long. Cristopher Clark responsable de Mine action service, dépendant des Nations-Unies, déclare en avoir localisé et détruit 800 bombes et près de 95 000 bombelettes, au cours de la guerre du Liban. Ce qui apparaît maintenant nettement plus préoccupant est que l’on sait depuis peu que les israéliens auraient adjoint un perfectionnement technique supplémentaire, à ce type ce bombe, en y incorporant peut-être un composant nucléaire. Il se trouve, par ailleurs, que les observations médicales opératoires émanant des différentes équipes opérant sur le terrain à Gaza (médecins du C.I.CR, médecins palestiniens et étrangers) aboutissent à des constatations nombreuses, concordantes et précises, relatives à certaines lésions complexes et graves dues à des bombes à composants phosphorés. (Rendons hommage, à cette occasion, à l’abnégation et au professionnalisme de ces médecins, palestiniens et étrangers, et aux équipes sanitaires ; Six médecins sont morts à Gaza, victimes des tirs ennemis ). Ces constatations se résument à deux points essentiels : 1° Sous des effractions cutanées très minimes et des plaies punctiformes et linéaires des téguments, peu apparentes, on trouve dans la plupart des cas, des lésions viscérales profondes, complexes et étendues, si bien que souvent un examen rapide de ces blessés risque de les assimiler à des cas apparemment bénins . 2° On a observé très fréquemment, en plus de brûlures étendues, une diffusion rapide des lésions phosphorées à l’ensemble de l’organisme, se situant parfois très loin du point d’impact. Ces types de lésions, à une plus petite échelle, ont des caractères très similaires à celles déterminées par un engin nucléaire, à une échelle plus considérable. En effet, l’analyse au plus près des lésions provoquées par un engin nucléaire montrent qu’elles sont schématiquement dues à deux phénomènes, d’une part celui déterminé par le contact physique et l’effet de souffle plus ou moins violents, et celui d’autre part provoqué par la diffusion locale et à plus ou moins longue distance de rayonnement de lethal et de substances radioactives extrêmement nocives ; ces deux effets sont évidemment doués d’une intensité variable, selon la puissance de la bombe . Peut-on donc, en l’occurrence, à propos des lésions par corps phosphorés observés sur les morts et blessés de Gaza parler de bombes nucléaires miniaturisées ? Il convient, sans doute, pour gagner en crédibilité d’attendre d’autres documents et des études qui doivent s’attacher surtout à démontrer la nature et l’intensité radioactive des engins à composants phosphorés . En toute logique, il appartient à la cour pénale internationale de La Haye, compte tenu des résolutions des Nations-Unies, de prendre en charge ce dossier de crimes de guerre et d’instituer une commission internationale chargée d’évaluer les armes utilisées . Le fera-t-elle ?
Mais d’ores et déjà, par contre, avec les éléments en notre possession, on peut légitimement affirmer qu’il s’agit d’armes de destruction massive. Selon la présidente de l’O.N.G.italienne ,Un Ponter, Martina Pignatti , « les images sont les mêmes qu’à Fallouja, le phosphore blanc utilisé comme arme chimique est incontestablement une arme de destruction massive . » Pour Raji Sourani,directeur de l’O.N.G. : « des bombes incandescentes à phosphore blanc ont été utilisées à Khan Younès contre des civils » . Le président Bush, revenant sur certaines erreurs, dans son ultime conférence de presse, a cité sa déception – déception, sans plus !- de ne pas avoir trouvé d’armes de destruction massive en Irak. Le voilà donc servi ! Faudrait-il maintenant de nouveau, comme le dit le New York Times cité plus haut que :‘’Some officials are trying to find a way to not have to call this a substancial violation of the agreement ‘’(Certains responsables tentent de trouver un moyen de ne pas avoir à appeler cela une violation substantielle de l’accord”), et que derechef avec la nouvelle administration:’’Any sanction against Israël would be an extraordinary move’’(”Toute sanction contre Israël serait une extraordinaire révolution ») . Attendons .
(Source: Le site de Kalima le 25 janvier 2009)
L’épreuve de Gaza et la faillite de la « communauté internationale »
Publié par Sihem Bensedrine dansActuel, Janvier 25, 2009
Il est de ces conflits armés dont la particularité est d’emporter avec eux non seulement des vies humaines et des espoirs déçus, mais aussi l’honneur de communautés ou d’institutions qui s’y sont compromises. Celui qui oppose aujourd’hui les Palestiniens de Gaza à la machine de guerre israélienne qui a transformé, depuis maintenant 7 jours, le ciel de Gaza en couvercle de projectiles crachant la mort, est de cette nature. Dans cette épreuve à laquelle est soumis un peuple spolié de sa terre et de tous ses droits élémentaires depuis maintenant 60 ans, on ne peut que constater la déconfiture de ce que l’on nomme communément la « communauté internationale », un concept supposé recouvrir l’ensemble des Etats influents de la planète sensés représenter la « conscience » du monde ; une « communauté internationale » qui a tourné le dos à son référentiel, la déclaration universelle des droits de l’homme, qui, ironie de l’histoire, a elle aussi 60 ans.
<!–[endif]–> Un Etat voyou face à l’impuissance collective Après avoir renié lesAccords d’Oslo et bloqué toute issue à une négociation de paix juste, Israël n’a eu de cesse d’étendre ses colonies, de multiplier les provocations et de grignoter la maigre bande de territoire qu’il concédait à une « Autorité palestinienne » (AP) privée de tout attribut de souveraineté et dont les dirigeants étaient réduits à quémander des laissez-passer aux militaires israéliens pour se déplacer en dehors de leur « Bantoustan ». Ce faisant, il balisait la route à la montée des radicalismes, l’extrémisme appelant l’extrémisme, et ne laissait d’autre choix à une population excédée par les humiliations répétées que de s’en remettre à ceux qui savaient exprimer ses ressentiments. C’est ainsi que le mouvement islamiste du Hamas arrive au pouvoir à l’issue d’élections démocratiques en janvier 2006 ; élections dont la régularité avait été supervisée par l’Union Européenne, faut-il le préciser. Mais Israël n’assume pas les conséquences de sa politique de la terre brûlée et ne se remet pas de l’arrivée au pouvoir du Hamas ; il parvient à imposer sa politique à l’UE comme aux USA qui s’alignent sur sa politique sans états d’âmes ; A leur tour ils ne reconnaissent pas les résultats du scrutin et coupent brutalement les vivres à l’AP vivant sous perfusion européenne. Ici la démocratie n’a plus cours et l’Etat « voyou » impose sa loi. Israël serre encore plus l’étau sur les Palestiniens et soumet La Cisjordanie et Gaza – cette bande longue de 45km et profonde de 10 km et dont plus du tiers est confisqué par les colonies israéliennes – à un régime de bouclage le plus sévère qu’ait connu l’histoire contemporaine. Après avoir presque achevé la construction d’un mur trois fois plus haut et deux fois plus large que le mur de Berlin (près de 700 km), Israël annexe une partie substantielle de la Cisjordanie, procède à un énième déplacement de palestiniens (28 000 en 3 ans), après avoir détruit les maisons et arraché les oliveraies ; tout cela en violation de l’arrêt de laCour internationale de justice (CIJ) émis le 9 juillet 2004, qui a jugé ce mur illégal et « contraire au droit international ». Non seulement Israël ne démantèle pas le mur, mais il va resserrer davantage les barrages militaires autour des villes palestiniennes, y enfermant efficacement ses habitants et les transformant en autant de prisons à ciel ouvert, dont les prisonniers purgent une peine indéfinie pour un crime défini, celui d’être Palestiniens. Selon l’Office des Nations unies pour les Affaires humanitaires dans les territoires occupés (OCHA) il existe en mars 2008 pas moins de 546 obstacles physiques entre check points, barrages routiers et portails. Faut-il préciser que ce bouclage des territoires anéantit l’économie palestinienne et réduit 50% de la population à vivre en dessous du seuil de pauvreté, selon les estimations de la Banque Mondiale. Gaza ne cesse de payer le prix fort pour avoir voté pour un gouvernement qui n’a pas les faveurs de la « communauté internationale » ; Israël opte pour la politique de la mort lente en empêchant tout ravitaillement de Gaza en biens essentiels, ne laissant d’autre choix à la population que l’insurrection. Etouffés, les Gazaouis franchissent en juillet 2008 la frontière avec l’Egypte au poste de Rafah pour se ravitailler. Au plus fort des bombardements sur Gaza à la fin décembre, ce poste restera désespérément fermé par l’Égypte, qui a achevé ainsi de se déshonorer, ajoutant à l’impuissance, lacomplicité avec la puissance occupante israélienne. Quant à l’attitude de la Ligue des Etats arabes, il est tout simplement superflu de l’évoquer ; avait-elle besoin de cette guerre pour achever de se discréditer, ne parvenant même pas à convoquer un sommet? L’occupation de l’Irak l’avait déjà reléguée au statut de pièce de musée dont le rôle est de témoigner du degré de soumission à la volonté impériale. Débâcle diplomatique et complicité ouverte
A la catastrophe humanitaire, répond la débâcle diplomatique de ce qu’il est convenu d’appeler la « communauté internationale » qui s’était donné pour tâche, rappelons-le, de résoudre le conflit israélo palestinien ! Sans surprise, l’administration Bush condamne les tirs de roquette du Hamas, oubliant jusqu’à l’existence même des bombardements israéliens. Le président américain , dans uneallocution diffusée samedi 3 janvier, « impute au Hamas l’entière responsabilité de la situation actuelle et refuse un «cessez-le-feu unilatéral» qui ne serait pas assorti de mécanismes de contrôle et qui permettrait au Hamas de continuer ses tirs de roquettes sur Israël à partir de la bande de Gaza ». Comment appeler ce comportement irresponsable de la part de la première puissance mondiale, sinon un blanc seing donné à Israël pour qu’il poursuive ses massacres ! Plus lisse, laprésidence de l’Union Européenne renvoie dos à dos bourreau et victime ; elle commencera par dénoncer « la poursuite des tirs de roquettes visant le territoire israélien à partir de Gaza » tout en déplorant « le très grand nombre de victimes civiles. Se bornant à condamner « l’usage disproportionné de la force ». Jamais autant que sous la présidence française, Israël n’a eu de tels privilèges avec l’UE qui vient d’accorder lestatut avancé à Israël dans le cadre de la politique européenne de voisinage (PEV). Le 9 décembre dernier et sous l’impulsion de la présidence française, le principe de « rehausser » les relations entre Israël et l’Union européenne a été accepté. Ce statut place Israël au niveau de quasi membre de l’UE. Il est désormais associé aux consultations de l’UE sur les problèmes stratégiques ; Il participe aux réunions des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne ; les responsables du ministère des affaires étrangères israéliens seront invités régulièrement aux comités pour la politique et la sécurité de l’Union. Les experts israéliens seront invités systématiquement dans les comités travaillant notamment sur le processus de paix, les droits humains, l’antisémitisme, la lutte contre le terrorisme et le crime organisé ; les responsables israéliens seront également associés à la politique étrangère et de sécurité de l’Union européenne et participeront aux réunions du conseil de l’Europe sur l’économie, les finances, les transports, la sécurité, l’énergie et l’éducation. Ce statut privilégié était supposé donner à l’UE les moyens d’agir sur le conflit israélo-palestinien, c’est du moins ainsi qu’il avait été vendu. On sait aujourd’hui qui influe sur qui et combien l’Union européenne est impuissante à agir sur la politique israélienne qui ne lui laisse que le rôle de pompier chargé de reconstruire laborieusement ce que l’armée israélienne aura détruit pour la énième fois. Faut-il noter que ce « statut avancé » a été accordé le même jour où l’expert de l’ONU sur les droits humains dans les territoires palestiniens,Richard Falk, Déclarait « Au minimum, un effort urgent devrait être mis en œuvre par les Nations Unies pour appliquer la norme de la ‘responsabilité de protéger’ une population civile soumise à une punition collective équivalent à un crime contre l’humanité », estimant que « la CPI devrait enquêter sur cette situation afin de déterminer si les dirigeants civils et militaires israéliens responsables du siège de Gaza ne devraient pas être inculpés et poursuivis pour violation du droit pénal international. » Quant à l’ONU qui a collectionné le plus grand nombre de résolutions sur la Palestine restées lettres mortes et dont les bâtiments à Gaza avaient été la cible des bombardements israéliens, elle ne sera même pas capable d’adopter une résolution du Conseil de sécurité présentée par le groupe arabe condamnant les violences des deux côtés ! Le secrétaire général de l’ONUBan Ki-moon déclarera « J’ai condamné, à mainte reprises les tirs de roquettes du Hamas visant Israël. Tout en admettant le droit à l’auto-défense d’Israël, je condamne aussi Israël pour avoir recouru à la force de manière excessive dans la bande de Gaza ». On est loin de la fermeté des propos du rapporteur spécial sur les droits humains dans les territoires palestiniens et gageons que rien ne sera entrepris avant l’extermination d’une grande partie de ce qui reste de population à Gaza avec l’attaque terrestre. Aujourd‘hui la « communauté internationale » a achevé de se déshonorer et ne peut plus prétendre à représenter la conscience du monde ; Heureusement que cette conscience existe encore et s’est exprimée à travers les manifestations d’hommes et de femmes libres, qui sont sortis ce samedi 3 janvier dans les rues des principales villes du monde, pour dire non à ce crime contre l’humanité. Les peuples n’ont plus foi dans les institutions officielles qui régissent la planète et cette situation est extrêmement dangereuse pour la stabilité et la paix dans le monde. Est-ce que ceux qui président aux destinées de l’Europe et des USA sont conscients qu’ils ne sont pas en train de défendre leurs intérêts, ni ceux de la «communauté internationale», mais ceux d’une poignée d’extrémistes du Likoud ?
Bombardez- moi : je suis arabe
The former Cat Stevens performs song for Gaza
Albanie: les musulmanes pourront garder le foulard sur les photos d’identité
L’important c’est d’exister, l’important.
Par Nour el Hoda Beaucoup de tunisiens encore , coupés des réalités du monde par la violence et les censures de la dictature ,croient , que la démocratie est mauvaise pour la vie morale dans notre pays, pour son quotidien tout court , et c’est ainsi , comble de l’ignominie, que les opposants démocratiques tunisiens, sont désignés par les services de ben Ali, comme des aigris qui ternissent l’image de la Tunisie , et par une certaine réaction revancharde comme des aventuriers , alors qu’ils sont l’honneur évident de la Tunisie ,leur engagement est salutaire , c’est une opposition crédible par les différences et les statures de ses animateurs, espérons que cette dynamique perdure, espérons qu’elle s’améliore, espérons qu’elle s’unisse, du moins sur l’essentiel , et ne rend pas les armes à cause des éternels bisbilles et autres ego démesurés qui étouffent quelques uns , à cause aussi des nuisances de quelques uns et de quelques unes qui s’imaginent qu’être opposant à une dictature, c’est un acquis confortable, qui ignore le travail politique en ce qu’il a de plus contraignant et plus lourd , ces gens à qui trop facilement on à permis dans le premier cercle de l’opposition démocratique à parler en son nom , d’une façon unilatérale et sans la moindre concertation à en être les porte-parole « officiel » et « officieux » , comme si c’était une mission à donner à n’importe qui , et malheureusement elle fut donnée, quelques fois, à n’importe qui , initiative irresponsable qui par la réputation de ces personnes, ainsi nommées , salira le mouvement dans son ensemble et fera fuir plus qu’un , ça c’est sûr. Les permissivités dont usent certains sans aucun consensus , imposent à la longue un prix exorbitant à nous tous , il n’est pas question, sous le fallacieux prétexte de la gravité de la situation , d’oublier les nuisances mortelles de certains et certaines impostures,en tant que démocrates, nous devons donner l’exemple à l’opinion publique tunisienne et internationale, c’est le sens même des responsabilisassions politiques et sociales , qui doivent clairement se formuler, pour espérer une véritable mobilisation des tunisiens . et pire, ne pas être clair, c’est faire fuir beaucoup de bonnes volontés ,c’est aussi faire le jeu de la dictature qui excelle dans le pourrissement , et c’est tout simplement anti-démocratique.Ce genre de pratique, le choix unilatéral de l’action individuelle, le clanisme, à l’échelle profane, ravalent les relations publiques , humaines , naturelles au degré zéro de la conscience politique , ce fut souvent le cas dans les façons de faire de l’opposition tunisienne , ou du moins de certains de ses membres, il est temps que cela change sous peine de péricliter dans les sales habitudes de la rhétorique et de la démagogie. Dans une autre perspective, pour parler de choses plus importantes, mais personne n’est dupe du cirque qui se trame à Tunis depuis toujours, on ne peut qu’espérer que les « élites » de l’opposition démocratique tunisienne et leur entourage ne soient pas naïfs, et ne tombent pas dans ce genre de pièges grossiers , des faux compromis et autres compromissions, en vue des élections truquées de 2009 organisées par la dictature et le RCD, dans un tel cas, ils ne doivent plus s’étonner du pourquoi de l’attentisme et de l’indifférence des tunisiens . Une démocratie à l’échelle de notre minuscule pays , ne peut-être que dans une société libérale , sociale et libérale, parce que la culture et l’histoire , une société tunisienne moderne , débarrassé de la dictature , ne devra pas tomber vers le consommer davantage de capital social qu’elle n’en produit , pour référence à FUKUYAMA, qui a sur cette question un point de vue assez juste , mais aussi il s’agit pour l’opposition démocratique de donner à la future démocratie tunisienne telle qu’il l’a conçoivent dans leurs différents projet ,un visage transparent ; sans jamais perdre de vue qu’il ne faut pas donner aux tunisiens de fausses illusions . Ne pas leur dire la vérité et leurs vérités , qui seront les seules vérités qui tiendront à bout de bras une Tunisie sinistrée par les méfaits de la dictature , ne pas leurs dire la réalité des sacrifices qu’ils auront encore à faire pour redresser le pays et ainsi pérenniser la démocratie , la démocratie qui se mérite bien sûr , mais qui coûte chère aussi sur tous les plans , surtout quand comme dans notre cas , nous devons répondre à un incroyable déficit moral et matériel , et un endettement diabolique qui résulte de la gabegie et du pillage systématique de la Tunisie , et ce depuis l’indépendance , Bourguiba comme ben Ali sont liberticides et irresponsables , nous payons et nous continuerons encore à payer leurs crimes sur le plan humain , ainsi que sur le plan matériel, ne pas être honnête à ce niveau avec le peuple tunisien, c’est lui préparer un avenir de fureurs et de tumultes, à côté du quel, la dictature ne serait qu’un moindre mal . Il faut être pragmatique, et ne pas pour des calculs politiciens , tromper les citoyens, notre consommation dans une future démocratie , il faut le dire et insister là-dessus, doit être basée sur un capital économique réel pour sauvegarder sur le long terme le capital social , ceci passera bien sûr par des décisions impopulaires et restrictives , mais la transparence dés maintenant des programmes et des projets évitera certainement au bloc démocratique dans son ensemble les déchirements futures. Aujourd’hui en Tunisie , des réalités catastrophiques tels que la passivité , la perte de confiance en soi , le mépris des institutions vidées de leurs sèves et leurs sens par la dictature , cette réduction flagrante depuis cinquante ans du périmètre de confiance générale dans le pays , l’augmentation de l’indigence , de la misère , de la solitude et bien évidemment de la criminalité , l’éclatement des familles et des liens de parentés , l’affaiblissement des repères culturels et citoyens , qui existaient sous le protectorat français ,en ces temps là , nous étions un peuple occupés par une puissance étrangère et nous n’acceptions pas ses normalisations , tous ces épiphénomènes suggèrent des éventualités dérangeantes pour la dictature arrivée à ses limites , mais pas pour elle seulement. Une chose qui me semble bien difficile,pour nous tous , mis devant les réalités de notre pays , c’est d’arriver à comprendre et même voir les liens entre les situations, les causes, les conséquences, les méthodes utilisées et leur sens par la dictature tunisienne ,cela est frappant autant que notre cécité et se vérifie tous les jours , cette dictature est plus que faible , sa seule et grande force elle la puise à satiété dans nos errements et nos suffisances . Si on n’arrive pas à mettre de l’ordre dans nos rangs et à clarifier les positions, établir les priorités et les logiques, définir une ligne de conduite et une stratégie, là maintenant, pendant que le fer est dans le feu , oui penser tout de suite et illico presto à l’après dictature, et comment bonifier et les mouvements sociaux, la plus art spontanés, comme ceux du bassin minier par exemple ,on peut dire qu’on aura plutôt régressé. Là , nous sommes entrés dans la perspective d’un combat de longue haleine avec la dictature , maintenant que nous avons réussi plus ou moins à faire tomber certains masques , à avoir quelques atouts , ils nous faut assumer jusqu’à la défaite totale de régime horrible et abject. Ce nouveau visage et statut de l’opposition démocratique , du bloc démocratique, ne pourra être que par la bonne volonté de TOUTES se composantes, et assumer le combat pour la libertés de TOUS les tunisiens . Comment en effet être un tant soit peu efficace, si l’on n’arrive même pas à cerner la machine qui nous écrase, impossible de trouver/créer le grain de sable, sans connaître les rouages de cette machine, sans savoir et reconnaître déjà qu’il existe une machine organisée , structurée, qu’il faut obliger à sa propre recomposition par la multiplication des fronts et des revendications. De plus en plus, il semble évident que le fameux « miracle tunisien « est une de ces machines qui a été savamment construite de toutes pièces… Demandez au tunisien de vous le décrire ce miracle et il vous répondra : “dessine-moi un mouton… non, un Dinosaure” !!! Ils ont beau se tourner de tous les côtés, se prendre des maux de tête pas possible, des torticolis existentialistes, personne en Tunisie n’est capable de dessiner ce « miracle tunisien » !!!!C’est un grand vide sidéral qui pompe l’oxygène de tout un pays , et lui donne des cauchemars suicidaires. En tous les cas, il est clair qu’une partie des rouages est visible ,dans la façon de gérer et d’appauvrir sur tous les plans la grande majorité des tunisiens ,dans cette sociétés tunisienne dites émergente.Les failles sont énormes dans le système , l’opposition pour une fois unie les a drôlement accentuées pendant le drame du bassin minier, et son lot habituel d’injustices et de crimes, s’arrêter en si bon chemin , c’est donner du caviar pour les porcs. La démocratie des partis , la presque , qui semble exister aujourd’hui au sein des courants qui forment le bloc démocratique , doit absolument en ces temps d’incertitude, pour avoir une grande chance de nous débarrasser de ben Ali, devenir la Démocratie du peuple tunisien.Exit cette démocratie branlante des notables , celles plus ou moins versatiles des partis , notre fidélité et notre vision démocratique , du moins à cette étape, ne doit être fidèle qu’au peuple tunisien , avec la démocratie du peuple, une volatilité nouvelle doit absolument apparaître pour pérenniser la crédibilité des revendications , et donner une autre dimension au bloc démocratique unifié.