25 mars 2007

Home – Accueil الرئيسية

TUNISNEWS
7 ème année, N° 2498 du 25.03.2007

 archives : www.tunisnews.net


Bakchich:  Leila et le 3919 Comite de defense des hommes de science: Rapport annuel 2006 AM.: tunisie : tunisair ne paierait pas ses fournisseurs… de pièces de rechange ! Capital: une caisse noire chez EADS ? l´Express: Les patrons:qui veut la peau d’Arnaud Lagardère? La lettre du journal: Rappelez-vous Bourguiba a Jericho


 
 

Leila et le 3919

 par Abou Idyl

 

On avait perdu de vue la douce Leïla, Première dame de Tunisie. Et pour cause…

Bakchich : Alors, Leïla ; on t’a vu le 15 mars dernier donner le coup d’envoi au Programme national d’aide aux handicapés. Pourtant pendant plus de 10 jours, il n’y avait aucune trace de toi. etais-tu souffrante ?

Leïla Ben Ali : Si on peut dire. En fait, j’étais surtout mal en point. Et, de toute façon, je n’étais pas à Tunis…

Bakchich : Pourquoi mal en point ? Où étais-tu ?

Leïla Ben Ali : Laisse tomber, c’est de l’histoire ancienne à présent…

Bakchich : Mais il faut nous dire car les rumeurs les plus folles avaient couru concernant ta disparition…

Leïla Ben Ali : Et que raconte-t-on ?

Bakchich : Que tu as eu une violente dispute avec ton mari…

Leïla Ben Ali : C’est vrai…, mais encore…

Bakchich : Qu’il t’aurait frappée et même bien arrangée, comme l’on dit

Leïla Ben Ali : Oui…

Bakchich : Et que tu as pris ton bébé et tu es allée à Dubaï, chez ton amie la princesse des Emirats.

Leïla Ben Ali : Mais vous savez tout ; je ne peux rien ajouter…

Bakchich : Pourquoi tu ne t’es pas réfugiée en France ? Ici au moins il y a un numéro vert SOS femmes battues ; c’est le 39 19 ?

Leïla Ben Ali : Mais ce n’est pas nouveau. Ce n’est pas la première fois qu’il lève la main sur moi. Après, il regrette et vient pleurnicher dans mes bras. Pourtant, je croyais que ma mère Sainte Hajja Nana avait réglé ce problème de sa violence en consultant des voyants et parmi les meilleurs. Mais rien n’y fait. Si je lui tiens tête, il devient hors de lui. Il faut toujours le prendre en douceur mon Zinou ; il est si fragile…

Bakchich : Et maintenant ça va mieux ?

Leïla Ben Ali : Oui jusqu’ à la prochaine tempête. Il m’a offert un beau diamant.

Bakchich : Et pourquoi tu n’as pas déposé plainte contre lui ?

Leïla Ben Ali : Auprès de qui ?

Bakchich : Kadhafi, par exemple

Leïla Ben Ali : Non ! Laisse tomber. Zinou ne respecte rien. Il y a deux ou trois ans, on devait aller au Portugal. Le matin même de notre départ, alors que nous étions officiellement attendus à Lisbonne, il m’a tabassé sur la route de l’aéroport. J’ai dû quitter le cortège officiel et retourner au Palais car je ne pouvais voyager avec un oeil au beurre noir. Qu’aurait-on dit de notre pays en me voyant cabossée comme je l’étais ?

Bakchich : Et tu le supportes toujours ?

Leïla Ben Ali : Il faut bien que je nourrisse ma mère, mes 10 frères et soeurs, mes neveux et mes nièces…

(Source: Le site de Bakchich le vendredi 23 mars 2007)

http://www.bakchich.info/article939.html


 

COMITE DE DEFENSE DES HOMMES DE SCIENCE
TUNISIE Moncef Ben Salem, professeur de mathématiques
Le 1er avril 2006, le CODHOS a reçu un nouveau communiqué de Moncef Ben Salem. Le CODHOS s’était déjà intéressé à la situation de celui-ci en 2001 et en 2005. Moncef Ben Salem est ingénieur diplômé des Ecoles de Paris, Docteur d’Etat en mathématiques, ancien directeur fondateur du département de mathématiques de l’Université de Sfax. Il est aussi un fervent militant contre la dictature et la répression en Tunisie. Il a été condamné en 1989 selon un procès régulier pour avoir écrit et fait publier dans un journal musulman algérien un article à forte connotation religieuse sous couvert de résultats scientifiques. Depuis sa libération en 1993, Moncef Ben Salem et sa famille subissent différentes formes de harcèlement (assignation à résidence, torture, privation du droit à la protection sociale, refus de leur accorder des documents administratifs et des visas). Sa fille aurait subi pendant trois années consécutives un harcèlement quotidien de la part d’étudiants appartenant au parti au pouvoir, ce qui aurait gravement affecté son parcours scolaire et son état psychologique. Son fils aurait été contraint de quitter l’université à deux mois de son diplôme de maîtrise. En 2001, après quelques hésitations liées à la délicatesse de ce cas, le CODHOS avait décidé de se détacher de toute prise de position politique, de rester neutre, et était intervenu auprès des instances de l’éducation nationale tunisienne. En mai 2006, les membres du Comité sont intervenus auprès des autorités tunisiennes en faveur des enfants de Moncef Ben Salem et sur le fondement du droit à l’éducation. Composition du CODHOS Président : François JACOB Secrétaire Général : Claude COHEN-TANNOUDJI Etienne Emile BAULIEU Guy BLAUDIN DE THE Jean-Michel BONY Henri CARTAN Georges COHEN François CUZIN Henri DURANTON Pierre ENCRENAZ Maurice GOLDMAN Zdenek JOHAN Henri KORN Guy LAVAL Pierre LELONG Claude LEVI Dominique MEYER Philippe MEYER Yves MEYER Christine PETIT Bernard PICINBONO Yves QUERE Evry SCHATZMAN Piotr SLONIMSKI Gérard TOULOUSE Alain-Jacques VALLERON Responsable administratif : Delphine TARRETE

Allah akbar, le pere de notre frere Yassine Tahar Boubahri est decedé aujourd´hui.

 

Tel.0033622715243
Ben Salem


Tunisie : Tunisair ne paierait pas ses fournisseurs… de pièces de rechange !
 
par : A.M. On croit savoir, de sources bien informées chez le transporteur aérien tunisien, que le hangar de Tunisair ne désemplirait plus ces derniers jours. Pas moins de 6 avions seraient actuellement au sol, dont 2 de la compagnie privée Karthago Airlines et 4 avions de la compagnie Tunisair dont la flotte compte une vingtaine d’avions. Selon nos sources, la cause en serait des retards de paiement (dont une partie serait aussi due à des défaillances du système d’information de la compagnie) sur des factures, qui dateraient de l’année 2002, pour plusieurs fournisseurs de pièces de rechanges pour avions, dont le plus important et non le seul, serait Boeing ! Ces retards dans la remise en service du pavillon national, qu’il soit public ou privé, handicape assez lourdement la compagnie, dont la flotte est déjà jugée assez petite pour les ambitions continentales et autres qu’elle veut se donner et ! même pour simplement sauvegarder ses parts de marché à l’heure où le ciel tunisien s’ouvre de plus en plus avec un nombre assez important de rotations pour les avionneurs du Golfe, Air France qui s’adonnera prochainement au Charter et le début prochainement des travaux de l’aéroport d’Enfidha. Cette défaillance serait doublée, selon des sources de la compagnie, d’un profond malaise dans le département technique où plus d’un mécanicien serait sur le départ pour des destinations du Golfe, plus alléchantes côté salaires. Plus encore, des problèmes de planification de l’entretien, de gestion des ressources humaines y travaillant (une seule vacation), depuis le dernier changement du responsable de cette unité, suite à sa filialisation ! source : http://www.africanmanager.com

Une caisse noire chez EADS ?

 
(AOF) – Selon une information exclusive de “Capital.fr”, le co-président d’EADS (EAD), Louis Gallois, vient d’être convoqué à l’Elysée par Maurice Gourdault-Montagne, le conseiller diplomatique de Jacques Chirac. Objet de l’entrevue : une note confidentielle de la DST, évoquant une caisse noire qui aurait servi, depuis plusieurs années, à verser des commissions en marge de grands contrats à l’exportation. La note évoquerait aussi l’existence d’un système de rétro-commissions. (Source: Capital.fr) Lien: http://www.capital.fr/actualite/Default.asp?source=AO&Numero=914430&Cat=SOF

Les patrons Qui veut la peau d’Arnaud Lagardère?Renaud Revel

 
Brocardé par l’establishment, fragilisé par l’affaire EADS, menacé d’OPA, à la recherche d’une stratégie pour un empire écartelé entre l’aéronautique et les médias… l’héritier de «Jean-Luc» paraît dans une situation délicate. Peut-il rebondir? Il a déboulé, comme à l’accoutumée, sans crier gare. Oté sa veste, nous invitant à faire de même, avant de commander un Coca light, le tout avec un large sourire contagieux. Arnaud Lagardère, visage d’éternel adolescent, affiche toujours un flegme désarmant, une carapace derrière laquelle il s’abrite en toutes circonstances. «Comment va L’Express?» Malgré l’aspect un peu guindé du lieu – le petit salon cossu d’un grand restaurant du VIIIe arrondissement parisien – l’ambiance est décontractée. Œillades complices, intimité de façade: l’héritier du groupe Lagardère est un savant mélange d’autorité vraie et de fausse bonhomie.
Un héritier à la tête d’un groupe industriel bancal
«Et vous, comment ça va?» Oui, comment va Arnaud Lagardère, dont bien des barons du CAC 40, comme le microcosme parisien, brocardent, depuis des mois, l’indécision, pointent du doigt les déclarations contradictoires et contestent une stratégie jugée indéchiffrable, qu’explique, en partie, l’exotisme d’un groupe industriel hybride pour ne pas dire bancal – un pied dans la communication, l’autre dans l’aéronautique. Où va Arnaud Lagardère, que l’on dit, aujourd’hui, fragilisé et dont on ne peut s’empêcher de comparer le parcours à ceux, plus flamboyants, d’autres héritiers, tels Martin Bouygues ou Franck Riboud? Si les marchés financiers ont soutenu le jeune industriel lors de sa prise de pouvoir, en mars 2003, ils réclament désormais une clarification de sa stratégie. Des critiques que viennent alimenter son implication, au fil des années, dans plusieurs dossiers chauds. On l’a vu, successivement, supporter la colère de «[son] ami Nicolas Sarkozy», après que le magazine fleuron de son groupe, Paris Match, eut dévoilé l’ «affaire Cécilia». S’attirer de solides inimitiés, notamment dans la franc-maçonnerie, lors de l’attribution de la concession du site sportif de la Croix-Catelan, à l’été 2006. On l’a vu, aussi, déconcerter les milieux économiques en tenant des propos déroutants lors de la crise d’Airbus, où il disait assumer le reproche d’ «incompétence» plutôt que celui de malhonnêteté. Puis se débattre dans le bourbier d’EADS. On le voit encore s’attirer les foudres des éditeurs de presse écrite, avec lesquels il vient d’engager une épreuve de force, à propos du financement des Nouvelles Messageries de la presse parisienne, le réseau de distribution de presse dont il est le principal actionnaire.
Tiendra, tiendra pas?
On se demande comment le bonhomme, qui s’est retrouvé propulsé, à la mort de son père, Jean-Luc Lagardère, à la tête de l’empire de presse écrite et d’édition le plus puissant de France en même temps qu’aux avant-postes du premier groupe de défense et d’aéronautique européen, a pu tenir en respect tous ceux qui dans l’establishment rêvent aujourd’hui de le déboulonner. Quatre années durant, Arnaud Lagardère a dû batailler pour éviter la chute. Contre Betty, d’abord, l’envahissante belle-mère, qu’il lui a fallu sortir du bureau de «Jean-Luc». Avec elle, l’héritage paternel fut l’objet, en 2004, d’un incroyable bras de fer politico-juridique. Contre les barons du groupe, ensuite, que le jeune héritier a destitués, un à un: de l’ancien patron de la branche livres, Jean-Louis Lisimachio, au directeur général d’Hachette Filipacchi Médias, Gérald de Roquemaurel, en passant par Jérôme Bellay, le rugueux manager d’Europe 1. Contre le pouvoir exécutif tout entier, enfin, de Dominique de Villepin à Jacques Chirac. Avant qu’il ne s’installe à Matignon, le premier, encouragé par Betty Lagardère, s’est longtemps vu dans le fauteuil de «Jean-Luc», qui s’en enticha de son vivant. Quant au second, estimant qu’Arnaud Lagardère n’a jamais eu la légitimité pour garantir l’équilibre franco-allemand au sein d’EADS, il n’eut de cesse de vouloir lui forcer la main, lui imposant, notamment, la nomination de Noël Forgeard à la tête du groupe aéronautique, en remplacement du Lagardère’s boy Philippe Camus, sacrifié sans ménagement. On pouvait sans doute rêver mieux comme baptême du feu… D’autant que les mois qui viennent de s’écouler ont secoué l’industriel. Non que l’entreprise qu’il dirige soit en péril. Arnaud Lagardère a hérité d’un groupe de qualité, avec des positions mondiales dans ses principaux métiers, qu’il s’agisse de la presse magazine (259 titres, dans quelque 41 pays) ou de l’édition (une activité en hausse, qui a bénéficié de l’acquisition, l’an passé, de l’américain Time Warner Book). Mais les résultats 2006 ont mis, une nouvelle fois, en lumière l’aspect incongru de ce conglomérat, écartelé entre les médias, d’un côté, et l’aéronautique, de l’autre. Une situation qui pénalise Lagardère, tant en termes de rentabilité que de capitalisation boursière. Or, pour la première fois depuis l’entrée du groupe dans le capital d’EADS (dont il conserve 7,5% du capital), le géant de l’aéronautique a fait dévisser les bénéfices de l’industriel de 56%, à 291 millions d’euros l’an dernier (670 millions en 2005). Des résultats partiellement sauvés par l’activité médias, dont le résultat, également à la baisse, s’élève à 268 millions d’euros, contre 404 millions en 2005. Affaire EADS: des mises en examen sont attendues EADS: une pilule empoisonnée. Un venin qui semble avoir contaminé une partie du système immunitaire d’un groupe sous pression. «On ne quitte pas un navire dans les périodes de tempête», lançait Lagardère, le 12 mars, lors de la présentation de ses comptes, au pavillon Gabriel, à Paris. Une formule qui ne suffit pas à faire oublier l’indifférence que manifeste, en vérité, l’industriel à l’égard d’une entreprise pour laquelle il n’a cessé de clamer, en coulisses, son désintérêt.   D’autant qu’EADS est devenu un boulet pour son groupe et un guêpier pour lui-même. Si la chute en Bourse du titre EADS incite Lagardère à rester, pour l’heure, dans le capital, sa présence ne peut être que provisoire. Et c’est avec le prochain locataire de l’Elysée qu’il entend bien trouver une porte de sortie, quand l’ensemble du dossier sera remis à plat. La discussion en sera d’autant plus aisée si c’est Nicolas Sarkozy qui franchit les grilles du Château! Sa rudesse en affaires et son aversion pour la Chiraquie constituent deux des nombreux points qu’il partage avec son ami d’enfance. N’est-ce pas le patron de l’UMP qui avait œuvré, en coulisses, au rapprochement, avorté, entre les groupes Lagardère et Bouygues? Mais l’hypothèse d’une sortie de Lagardère d’EADS n’éteindra pas, pour autant, les investigations engagées par la justice dans l’affaire des présomptions de délits d’initié visant près de 800 personnes du groupe aéronautique, dont l’ancien coprésident, Noël Forgeard, ou le directeur général délégué du groupe, Jean-Paul Gut. Des cadres dirigeants à qui il est reproché d’avoir réalisé des plus-values confortables en cédant leurs titres EADS, avant que les retards de l’A 380 ne soient officiellement connus. Le 12 décembre 2006, une série de perquisitions, diligentées par les juges Xavière Siméoni et Philippe Courroye, avaient eu lieu au siège du groupe, à Paris, ainsi qu’au propre domicile d’Arnaud Lagardère. Aujourd’hui, des rebondissements sont attendus, des mises en examen seront vraisemblablement prononcées dans les semaines ou les mois qui viennent. Mais il est une bombe à retardement autrement plus grosse qui sommeille dans les soutes d’EADS: les services secrets français, dont la DST, ont informé, voilà plusieurs mois, l’Elysée de l’existence au sein de l’entreprise d’un vaste système de rétrocommissions, mis en place par l’un des cadres dirigeants du groupe. Des sommes importantes ont transité à l’étranger, via un compte tunisien, lors de la vente de 40 A 380 à la compagnie Emirates et de 32 appareils Airbus à la Libye. Au total, ce sont 90 millions de dollars que l’on soupçonne de s’être ainsi évaporés… “Qu’aurait fait John Wayne?” Au moment de prendre de grandes décisions stratégiques, Jean-Luc Lagardère avait coutume de s’interroger à voix haute: «Dans ma situation, qu’aurait fait John Wayne?» On ne sait de quelle «gâchette» son fils, Arnaud, entend s’inspirer pour avancer ses pions, à l’heure où il réorganise son groupe. Et que bruissent d’autres rumeurs, récurrentes: d’OPA cette fois-ci. La faible valorisation boursière de Lagardère – moins de 8 milliards d’euros – en fait une proie facile, qui plus est dans ce contexte de déstabilisation. Sur le marché mondial des médias, Lagardère demeure un acteur de second rang. Rien qu’en France, Vivendi pèse aujourd’hui plus de 33 milliards d’euros. Et la chaîne Canal , seule – si elle était mise en vente – serait valorisée entre 7 et 9 milliards d’euros, ce qui compromet sérieusement, au passage, l’hypothèse d’un rachat par Lagardère de la chaîne cryptée, dont il détient 20% du capital. Un raid inamical sur Lagardère ne peut donc plus être totalement écarté. De l’ancien patron d’Axa, Claude Bébéar – qui n’a jamais caché son hostilité à l’égard de l’entrepreneur – à Betty Lagardère, en passant par des fonds d’investissement à l’affût que rameuteraient d’anciens cadres dirigeants du groupe soucieux de revanche, ils sont nombreux, ainsi, à rêver d’en découdre. Face à cette menace, Arnaud Lagardère a pour habitude de laisser dire et de jouer l’étonné, en invoquant son statut de commandite, un bouclier grâce auquel il s’estime inexpugnable. Or, même s’il le nie, ce dispositif ne résisterait pas à une OPA qui donnerait à un attaquant les deux tiers de la société, permettant une modification des statuts et une révocation des commandités: «Avec beaucoup d’argent et une grande détermination, ce groupe volerait en éclats en quelques semaines», assure un grand avocat d’affaires. Ce spectre comme les difficultés endurées ces derniers mois n’ont pourtant, semble-t-il, pas rassis ses ambitions. Dans les salons du pavillon Gabriel, Arnaud Lagardère donnait le sentiment de ne rien avoir à redouter, déroulant une stratégie personnelle dont on commence à deviner les contours. L’homme, qui reconnaît que son groupe est à la croisée des chemins, s’est fixé deux objectifs: en premier lieu, devenir, à l’horizon 2010, un leader mondial de la production de contenus et de l’agrégation d’audiences sur plusieurs segments éditoriaux (les femmes, le people, le news…) et sur des supports aussi divers que le papier, le Net ou l’audiovisuel: la fameuse «convergence» chère à l’ancien patron de Vivendi, Jean-Marie Messier… Ce plan, qui prévoit la vente prochaine des titres de la presse quotidienne régionale (La Provence et Nice Matin) et la fermeture de nouveaux magazines (après la cession de L’Echo des savanes et l’arrêt de Maximal et de Zurban), s’accompagnera de la suppression de 7 à 10% des effectifs du groupe (sur un total de 9900 salariés). Une politique de relance des activités audiovisuelles est également à l’étude. Selon nos informations, Lagardère concocterait avec le milliardaire Richard Branson, patron de Virgin, un projet de partenariat. Les stations musicales du groupe (RFM, Europe 2) pourraient être rebaptisées sous la marque ombrelle Virgin et développées sous cette enseigne dans toute l’Europe. L’autre chantier et la marotte d’Arnaud Lagardère, c’est le sport. L’industriel ambitionne de devenir un leader mondial dans le marketing sportif. Il se dit convaincu d’avoir déniché là un relais de croissance solide, tant ce secteur est profitable. Assis sur une trésorerie de 2 milliards d’euros C’est ainsi qu’il a mis la main sur plusieurs sites Web, leaders sur le marché. Et racheté, en novembre 2006, SportFive, une société de gestion de droits télévisuels et de marketing sportif: cette filiale de Lagardère Sports (structure qu’il a confiée à l’un de ses proches, Olivier Guiguet) sera la seule à générer, en 2007, une croissance à deux chiffres, pronostique son propriétaire. Du coup, Arnaud Lagardère a décidé de mettre les bouchées doubles. Assis sur une trésorerie de 2 milliards d’euros, il veut engranger. C’est du coin de l’œil qu’il observe le n° 1 mondial: IMG. Un empire créé par Mark McCormack, et détenu, aujourd’hui, par un fonds d’investissement. Les collaborateurs de l’ancien fondateur, décédé depuis, surnommaient leur boss «The Knife» (le couteau). Un sobriquet que le jeune Arnaud endosserait volontiers. Une façon aussi, qui sait, de mettre en garde ses détracteurs.
(Source: LEXPRESS.fr du 21/03/2007)


La Lettre du Journal

RAPPELEZ-VOUS BOURGUIBA A JERICHO

     Par M’hamed JAIBI  Le thème de la «normalisation» n’a cessé d’inspirer les politiques en mal de surenchère et les journalistes voulant exploiter l’ignorance, le fanatisme ou le rêve des masses populaires arabo-islamiques
. Mais, depuis le retour de l’Egypte dans le giron du monde arabe, sachant qu’elle abrite de nouveau le siège de la Ligue des Etats Arabes, il est devenu très malaisé de parler de «normalisation» sans songer à la «mère du monde», qui échange les ambassadeurs avec Israël et joue les médiateurs en toute occasion et sans occasion. Car les accords de Camp David sont bien là avec tout ce qu’ils impliquent comme normalisation, comme échanges économiques, comme flux de touristes et comme… renflouement des caisses de l’Etat égyptien par les Etats-Unis, chaque année, à hauteur, dit-on, de trois milliards de dollars. Sans oublier les pays du Golfe, dont Qatar qui a abrité le commandement central américain durant l’invasion de l’Irak, ou encore la Jordanie, et même la Syrie qui négocie en secret quand bon lui semble. Alors, lorsque les confères du journal «Al-Maoukif» s’offusquent de voir la Tunisie recevoir, parmi les délégations parlementaires euro-méditerranéennes, des députés israéliens, cela ne manque pas d’inviter à la réflexion.
Dans les couloirs de l’hôtel «Le Palace», où s’est déroulée la 3ème session plénière de l’Assemblé Parlementaire Euro-Méditerranéenne, les députés palestiniens étaient tout sourires avec leurs collègues israéliens, échangeant avec eux anecdotes et plaisanteries. Tout simplement parce que les Palestiniens ont appris à être réalistes, à croire à leur destin. Et à faire avec.
Les Palestiniens, non seulement discutent avec les Israéliens, mais ils ne demandent que ça : débattre avec eux, se faire accepter par eux comme partenaires durables, rallumer la flamme des Accords d’Oslo, qui ont vu Yasser Arafat et Yitzhak Rabin partager le Prix Nobel de la Paix. Rappelez-vous le discours de Bourguiba à Ariha (Jéricho), qui avait fait scandale chez les maximalistes arabes, alors pratiquement tous les gouvernements en place. Bourguiba avait appelé au réalisme et à la lutte. Son discours était prémonitoire et fondateur. Arafat en suivra la trace jusqu’à la mort. Israël est aujourd’hui un fait incontournable dont il s’agit de combattre tous les aspects théologiques, dictatoriaux, racistes. Un fait injuste qu’a imposé un rapport de force mondial en guise de compensation pour tout ce que l’Occident a fait subir aux juifs durant des siècles, avec comme point culminant la persécution et les massacres dont ils ont été victimes durant la 2ème guerre mondiale. Et même si le peuple juif n’a jamais vraiment existé en tant que tel, il y a actuellement, en Palestine, un peuple israélien, venu d’ailleurs, avec qui il faudra coexister.
Il s’agit, aujourd’hui, de rechercher les voies de la paix, envers et contre toutes les mauvaises volontés. Il s’agit de s’en tenir à Oslo, d’en appeler à cette mystérieuse «feuille de route» diligentée par le «Quartette», de rallier tous ceux qui le veulent bien à cette paix des braves pour laquelle est mort Yasser Arafat. Mais sans jamais oublier de rappeler cette injustice «des deux siècles» dont a été victime la Palestine. La stratégie des Arabes est désormais intimement liée à celle de l’Europe, sur la voie d’un partenariat se proposant de construire un vaste espace euro-méditerranéen de développement solidaire et de paix durable. Un espace communautaire intégrant Israël et la Palestine, tout comme l’Union Européenne a su pacifier ses régions autonomistes, désormais noyées dans le fédéralisme et la solidarité supranationaux. Ceux qui étaient présents à Gammarth, savent ce que cette présence israélienne discrète a rapporté à la cause palestinienne et à l’ensemble du monde arabe, en crédibilité stratégique.
Alors, trêve d’accusations malvenues ! Il ne s’agit en aucune manière pour la Tunisie de «normaliser» ses relations avec Israël, pas plus que pour tous les pays arabes dont les délégations parlementaires étaient présentes. Mais d’agir, de concert avec l’Europe, pour donner corps à un partenariat stratégique euro-arabe qui inclura la grande Palestine historique et tous ceux qui y habitent. Que les Sionistes s’y soient maintenus ou qu’ils aient fui la paix en bons fauteurs de guerre et de haine qu’ils sont.
Donc, cessons de confondre diplomatie et normalisation. Tous les députés arabes qui ont pris la parole ont plaidé avec force pour la Palestine et les droits de son peuple. Amr Moussa était là, et a même milité dans son discours pour qu’Israël n’ait plus l’arme nucléaire. Et, de Tunis, de nombreux députés européens se sont adressés à Israël avec sévérité et espoir. Car ils sont bien conscients que sans la paix, sans la Palestine, il n’y aura pas d’espace euro-méditerranéen et pas d’avenir pour l’Europe. Conscients que l’arrogance, le militarisme et l’intransigeance d’Israël, la déstabilisation de l’Irak, du Liban et du Soudan, le bras de fer avec la Syrie et l’Iran, que les Etats-Unis de Bush alimentent vertement, minent le projet de grandeur qui habite les Européens. Les positions de neutralité active et de quête soutenue d’une paix équitable et durable, que l’Union Européenne adopte de plus en plus volontiers, ne sont-elles pas le fruit de cet engagement commun avec l’ensemble de la nation arabe, appelé à renverser tous les rapports de force mondiaux.
(Source : « Le Journal » (Hebdomadaire électronique – Tunis), N° 67 du 24 mars 2007) Lien : http://www.gplcom.com/journal/fr/


Home – Accueil الرئيسية

Lire aussi ces articles

12 janvier 2007

Home – Accueil – الرئيسية   TUNISNEWS 7 ème année, N° 2426 du 12.01.2007  archives : www.tunisnews.net CCTE: Communiqué CNLT: La

En savoir plus +

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.