24 août 2011

TUNISNEWS
11 ème année, N°4073 du 24.08.2011
archives : www.tunisnews.net


Liberation: L’UE débloque 110 millions d’euros pour relancer l’économie tunisienne

La Tribune: La Tunisie désertée par les touristes européens

Le Figaro: Tunisie: « 2012 sera encore difficile

Rue89: Lost in transition : les raisons du malaise en Tunisie

Kapitalis: Tunisie. 159 affaires contre Ben Ali et son clan

Business News: Tunisie – Incendie et violences à Tabarka, Ennahdha dément son implication

Le Post: Flambée de violence dans le Nord Ouest Tunisien

Le Temps: Corruption ou règlement de compte? Samih S’himi (secrétaire général du PADD) accusé de pratiques

frauduleuses à l’OACA

Espace Manager: Radio Zitouna- Tunisie: Cheikh Mohamed Machfar contesté

Tunisie-Archives audiovisuelles (1/2)


L’UE débloque 110 millions d’euros pour relancer l’économie tunisienne


L’Union européenne a approuvé mardi deux nouveaux programmes d’assistance financière pour la Tunisie, d’un montant total de 110 millions d’euros, a annoncé la Commission européenne dans un communiqué.
Il s’agit de « soutenir le processus de transition politique et économique » en Tunisie, a précisé la Commission.
Le premier programme, doté d’un budget de 90 millions d’euros, est destiné à soutenir les mesures de relance récemment adoptées par le gouvernement tunisien. Il doit notamment permettre d’aider à réduire les inégalités grâce à des interventions publiques en faveur des régions et des groupes sociaux « particulièrement défavorisés jusqu’à présent », a expliqué le communiqué.
Le deuxième programme, doté d’un budget de 20 millions d’euros, est destiné à encourager la modernisation du secteur des services.
Avec cette aide, « la Commission européenne marque son soutien aux mesures de relance prises par le gouvernement tunisien et sa confiance dans le potentiel futur de l’économie tunisienne », a indiqué le commissaire européen chargé de la politique de voisinage avec les pays proches de l’UE, Stefan Füle.
« La Commission est déterminée à soutenir les efforts des autorités visant à rétablir rapidement une croissance plus forte, qui permette de créer des emplois, d’améliorer les conditions sociales des Tunisiens les plus défavorisés et de résorber les disparités entre les régions », a-t-il ajouté.
(Source: “Liberaion.fr le 23 aout 2011)

La Tunisie désertée par les touristes européens


Le nombre de visiteurs français a chuté de 45 % au cours des six premiers mois de l’année.
Le secteur touristique tunisien se remet difficilement de la révolution de janvier, les tour-operateurs européens subissent aussi, à distance, le contrecoup de ces changements politiques.
Les Français n’ont été que 437.586 à se rendre en Tunisie ces six derniers mois, contre 818.168 l’année dernière sur la même période et 806.012 en 2009, soit une perte de plus de 45 % de visiteurs enregistrée par le ministère tunisien du tourisme et du commerce extérieur. Des chiffres qui ne laissent rien présager de bon puisque les Français font partie des plus grands voyageurs en terre tunisienne et se classent chaque année seconds, derrière les Libyens, qui dépassent ou avoisinent le million de visiteurs.
Ce ne sont pas nos voisins européens qui donneront le change puisque bien moins nombreux à la base (189.662 visiteurs l’année dernière à la même époque), les Anglais se font aussi plus rares, plus précisément 116.100 ces derniers mois, soit une baisse de 38,8 % par rapport à 2010.
Les douanes enregistrent chaque année de janvier à juillet, entre 55 % et 65 % du taux global de visiteurs européens, soit plus de la moitié, ce qui ne laisse pas présager une fin d’année encourageante pour la Tunisie où le tourisme concerne 400.000 emplois et occupe 7 % du PIB. C’est pourquoi les Européens, et principalement les Français, avaient été sollicités via une très onéreuse campagne de communication de trois millions d’euros intitulée « on dit que la Tunisie… » seulement quelques jours après le départ de l’ex-président Ben Ali.
La programmation des compagnies aériennes sera, selon le ministère du tourisme, en hausse pour la rentrée et le chiffre de 150.000 croisiéristes arrivant dans le port de la Goulette sur l’ensemble de l’année est d’ores et déjà avancé, mais de manière non officielle. La solution pourrait aussi venir de l’ouverture du ciel tunisien à plus de compagnies low cost au départ de Tunis-Carthage. où les compagnies traditionnelles gardent pour l’instant leurs positions hégémoniques.
Enfin, un fébrile espoir se profile en basse saison puisque les Allemands préfèrent en général se rendre en Tunisie dans la seconde partie de l’année, le taux de 50 % des entrées annuelles n’est quasiment jamais atteint en juillet. Aujourd’hui, seules 106.645 entrées de personnes de nationalité allemande ont été enregistrées, contre 228.543 l’année dernière, soit une perte de 53 % de la fréquentation.  
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/tourisme-loisirs/20110823trib000643865/la-tunisie-desertee-par-les-touristes-europeens.html

Tunisie. 159 affaires contre Ben Ali et son clan


Ce chiffre a été rendu public par Kadhem Zine Elabidine, représentant du ministère de la Justice, mardi lors d’un point de presse.
Le nombre d’affaires impliquant l’ancien président, sa famille et ses proches collaborateurs est en hausse constante. Il vient d’atteindre le chiffre de 159. Et apparemment, ça ne devrait pas s’arrêter là. Les dossiers des plaintes et des enquêtes s’amoncellent sur les bureaux des juges d’instruction.
«Ben Ali et l’un de ses conseillers sont accusés d’avoir reçu des pots de vin pour faciliter l’accès d’une société étrangère au marché de construction de la Cité de la Culture à Tunis, sans qu’elle ne respecte les conditions requises dans l’appel d’offres», a dit M. Zine El Abidine. Pis encore, a-t-il ajouté, «cette société n’a pas respecté les délais et doit payer des amendes à l’Etat tunisien».
Autre affaire de la semaine soulevée par le représentant du ministère de la Justice : la falsification des élections de 2004-2005. Ceux qui sont impliqués dans cette affaire sont Ben Ali, son ministre de l’Intérieur, 25 autres gouverneurs ainsi que deux secrétaires généraux de Ben Ali pendant cette période.
(Source: Kapitalis.com le 23 aout 2011)

Tunisie: « 2012 sera encore difficile »


 
La présidente de l’organisation patronale tunisienne UTICA a estimé mardi que 2012 serait encore « une année difficile » pour la Tunisie et qu’il faudrait « plusieurs années » pour redresser la situation économique et sociale dans ce pays.
 
« Il faut dire la vérité aux gens: 2012 sera encore une année difficile, ce sera même encore plus dur », a déclaré Ouided Bouchamaoui, élue en mai à la tête de l’UTICA, dans un entretien à l’AFP.
 
« Si on arrive à avoir 2 ou 3% de croissance ce sera déjà extraordinaire », a-t-elle ajouté, alors que Tunisie, habituée ces dernières années à des taux de croissance de 4 à 5%, a enregistré un recul de -3% au premier semestre 2011.
 
« Il faudra des années pour redresser la situation. Il sera impossible de trouver du travail en 5 ans à 700.000 chômeurs. Les projets d’infrastructure ne se réaliseront pas du jour au lendemain, et les déséquilibres régionaux ne seront pas redressés en quelques semaines », a poursuivi la présidente de l’UTICA, qui représente plus de 20.000 chefs d’entreprises, essentiellement patrons de PME.
 
« Il faut que les gens aient confiance en nous, que la paix sociale et la sécurité soient rétablies », a jugé Mme Bouchamaoui, en souhaitant « une pause dans les revendications sociales ».
 
Depuis la chute du régime de Ben Ali le 14 janvier, grèves et sit in se sont multipliés dans les entreprises. « Je comprends les frustrations des jeunes chômeurs, mais tout ne peut pas se faire tout de suite, il faut laisser les entreprises travailler et préserver l’emploi », a-t-elle dit.
 
Elle a également jugé que l’Etat se devait d’être plus rassurant vis à vis des investisseurs étrangers qui ont adopté une position de « wait and see » par rapport à la Tunisie, et plus ferme vis à vis de l’explosion du commerce informel.
 
« L’Etat doit être présent et la police doit faire son travail. Où sont les contrôles sanitaires, les contrôles douaniers ? Le commerce informel est en train de tuer toute une économie légale », a-t-elle estimé, reconnaissant que cette activité faisait vivre environ 50.000 personnes.
 
Réagissant aux accusations de corruption et de proximité de l’UTICA avec l’ex régime de Ben Ali, Mme Bouchamaoui a martelé qu’il n’y avait eu « aucun abus au sein du patronat tunisien ».
 
 
(Souce: LeFigaro.fr l 23 aout 2011)

 

Lost in transition : les raisons du malaise en Tunisie


By Thierry Brésillon
Created 08/23/2011 – 16:36

(De Tunis) « Nous faisons l’impossible », a plaidé le Premier ministre tunisien Béji Caid Essebsi dans un discours à la Nation[2] prononcé jeudi dernier pour tenter de répondre aux critiques de plus vives adressées au gouvernement provisoire, pour son manque de détermination à s’attaquer aux racines de l’ancien régime.

Les événements des derniers jours viennent d’illustrer l’état paradoxal, entre apathie et colère, de l’opinion tunisienne un peu perdue dans une période de transition prolongée par le report des élections du 24 juillet au 23 octobre.

A l’issue de la période d’inscription, le 14 août, 55 % des Tunisiens se sont inscrits volontairement sur les listes électorales[3] (les autres pourront voter avec leur carte d’identité). Ce n’est pas si mal, compte tenu des débuts laborieux de l’opération, mais l’élan populaire de janvier ne s’est pas traduit en enthousiasme civique. Cette apparente démobilisation a été démentie le 15 août par une série de manifestations[4] à Tunis, et dans d’autres villes du pays.

Vers une deuxième révolution ?

Malgré la chaleur caniculaire et les rigueurs du jeûne, la protestation semble en effet reprendre de la vigueur. Le départ à l’étranger et la libération de quelques personnalités de l’ancien régime ont été le détonateur de cette nouvelle poussée de fièvre, tandis qu’à travers tout le pays, des dizaines de micro-mobilisations se poursuivent pour exiger les dividendes sociaux des changements politiques. La frustration est telle que la perspective d’une deuxième révolution est de plus en plus évoquée.

Le Premier ministre a exhorté ses concitoyens à la patience et rappelé que son gouvernement n’a que deux missions : gérer les affaires courantes et préparer les élections, rout en faisant face aux difficultés économiques et sécuritaires. Il est pourtant peu probable que ce discours suffise à dissiper le malaise dont les raisons sont plus profondes que la seule impatience des Tunisiens.

Elles tiennent aux ambivalences même de cette période entre la chute du régime et la dévolution du pouvoir par des élections

1 Un rôle ambigu : geler ou fonder ?

La transition n’est pas sortie d’une ambiguïté congénitale : s’agit-il d’extirper les racines de la dictature et de poser les fondations d’une démocratie, ou bien de se limiter à la préparation technique de l’élection d’une assemblée seule légitime pour définir les bases de la Tunisie de demain ?

Mais la distinction est incertaine : pour garantir des élections démocratiques, il faut une loi électorale, une régulation des médias pour créer les conditions d’une campagne équitable, une loi sur la presse pour protéger la liberté d’expression, une loi sur les partis politiques pour empêcher les financements occultes… Dans cette limite mouvante entre le nécessaire et le légitime, chaque décision suscite l’ouverture d’un procès (plus ou moins de bonne foi) en trahison de la volonté populaire.

Par ailleurs, il est impossible de convaincre l’opinion que l’appareil sécuritaire doit être ménagé et que la réforme de la justice doit être remise à plus tard alors que ces deux institutions étaient les piliers de la répression et de la corruption, et que le sang des quelque trois cents martyrs de la révolution est encore frais dans les esprits.

2 La transition n’est pas un fleuve tranquille.

Le terme de « transition » a de faux airs de terme savant, il suggère un parcours balisé qui mène de la fin d’une dictature jusqu’aux premières marches de la démocratie. Une séquence maîtrisée en trois temps : chute du régime / transition / élections.

Cette période dite de « transition » n’est pas un fleuve tranquille. C’est un moment de fluidité politique, une plongée dans l’inconnu. Il y a des leçons à tirer de la Révolution française, des histoires espagnole, portugaise ou est-européenne, mais aucune certitude sur le cours que les forces politiques et économiques peuvent donner aux événements dans le contexte particulier de la Tunisie.

De quoi désorienter une société habituée depuis plus de cinquante ans à une vie politique prévisible jusqu’à la nausée. De quoi aussi maintenir en alerte les plus politisés que le discours « Dormez brave gens, on s’occupe de tout » inquiète plus qu’il ne rassure.

3 Le temps travaille contre le changement.

Croire que la transition peut être une période neutre en attendant une assemblée élue pour entreprendre des réformes fondamentales est illusoire. Le temps politique ne suspend pas son vol.

Or, l’inquiétude désormais manifeste, c’est que le temps travaille contre les objectifs de la révolution. Que la réticence du gouvernement à mettre en œuvre la rupture, parce qu’il est provisoire, relève moins de la prudence que de la volonté de geler le processus révolutionnaire.

Qu’elle ne permette aux acteurs de l’ancien système de s’adapter à la nouvelle donne politique. Aux hommes d’affaires véreux de se mettre dans la poche les nouveaux maîtres du jeu, aux corrompus pris la main dans le sac de préparer leur défense pour dégeler leurs avoirs et obtenir leur relaxe, aux nombreux clients bénéficiaires de l’ancien régime de se rendre à nouveau indispensables, aux laudateurs de Ben Ali de se refaire une virginité, aux administrations de se réinstaller dans leurs habitudes…

Au bout du compte, en fait de révolution, le printemps tunisien déboucherait alors sur une simple reconduction du système, avec l’onction d’une légitimité électorale.

4 L’élection n’est pas une finalité, mais un moyen.

L’élection, aussi transparente et régulière soit-elle, d’une assemblée constituante est certes un moment politique fort, mais ce n’est pas en soi l’objectif de la révolution, ni même la garantie que ses objectifs seront atteints.

L’objectif, c’est une transformation en profondeur du système politique, économique, social, une refonte des valeurs qui guident la relation entre le pouvoir et les citoyens. L’élection démocratique n’est qu’un moyen de cette transformation.

Si les Tunisiens ne se sont pas précipités avec euphorie vers les bureaux d’inscription, c’est aussi parce que la plupart n’ont pas perçu jusqu’à maintenant dans la classe politique, que l’élection va envoyer siéger sur les bancs de la Constituante pour décider de l’avenir du pays, la capacité d’incarner leurs aspirations et de mener à bien la transformation qu’ils attendent.

5 Le sens de la révolution n’est pas fixé.

Le renversement de Ben Ali a été le résultat de la convergence de composantes différentes de la société : frustration sociale des plus pauvres, aspiration à la liberté des classes moyennes, besoin de se débarrasser d’un clan parasite pour les milieux d’affaires. Sans compter les failles internes aux système. Aujourd’hui, d’une part les intérêts de groupes ne convergent plus forcément de la même manière, d’autre part la signification politique finale de la révolution n’est toujours pas fixée.

Les progressistes rêvent de voir la Tunisie se conformer aux valeurs universalistes. Les islamistes voient venu le moment de réaffirmer l’identité arabo-musulmane malmenée par Bourguiba pour cause de modernisation et par Ben Ali pour cause de lutte contre le terrorisme. Les nationalistes et les islamistes espèrent déplacer le centre de gravité des alliances stratégiques de l’Europe vers le monde arabe… Les nantis de l’ancien régime, débarrassés du clan mafieux des Trabelsi, ne sont disposés qu’à des ajustements marginaux pour garantir la stabilité sociale.

Quand les vieux destouriens[5] ont les yeux tournés vers le passé et rêvent de rendre à l’Etat son pouvoir tutélaire sur une société en attente d’un guide, la jeunesse dans la rue exprime plutôt le besoin d’ouverture d’une société libre et intransigeante sur ces droits.

Ces visions divergentes sont portées par des forces plus ou moins organisées et aucune ne s’aligne sagement sur les starting blocks en attendant le départ officiel de la course électorale. Au contraire, chacun se positionne et tente de peser sur l’avenir, tout en faisant mine de ne pas y toucher.

Ces manœuvres plus ou moins voyantes alimentent d’autant plus les tensions et les soupçons que plus la légitimité est éclatée entre trois pouvoirs (le peuple, le gouvernement et l’instance supérieure de réalisation des objectifs de la révolution), dont le rôle et les limites sont incertains (sans parler des pouvoirs d’influence).

Dans ces conditions, la traversée de ce vide de légitimité jusqu’aux élections restera soumise aux turbulences d’une société désorientée, agitée par les rumeurs, et le discours d’un Premier ministre qui, en disciple de Bourguiba, se pose en instituteur d’un peuple qui pense pourtant avoir mérité le droit au respect et à la compassion, a peu de chances restaurer la confiance.

Photo : Slogans sur les murs à Sidi Bouzid, 15 juillet 2011 (Thierry Brésillon)

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(Source: Rue89 le 23 aout 2011)

Flambée de violence dans le Nord Ouest Tunisien


 
Hier, de nombreux incendies de forêt simultanés ont éclaté dans la région de Jendouba et Ghardimaou (nord ouest de la Tunisie).
Le même jour, à Tabarka, un poste de police, un poste de la garde nationale, et l’Hôtel Mimosas étaient victime d’attaques incendiaires.
La route de Ain Draham était bloquée dans la région de Khedhairia par des braqueurs qui s’attaquaient au transport de marchandises, ainsi qu’au niveau de Babouche.
Il y a quelques jours, une bande d’individus a essayé d’incendier la nouvelle usine de cables entre Bousalem et BullaRegia, et en a été empêchée par les habitants des alentours.
Qui est derrière tout ça? Des anciens cadres du RCD (ancien parti au pouvoir de Zinelabidine Ben Ali, président déchu), qui financeraient des jeunes chomeurs pour créer une insécurité au bénéfice de qui? Ou bien un parti existant qui serait le candidat de « l’ordre et la rigueur »? Un pays étranger?
La situation sera beaucoup plus claire après les élections du 23 Octobre qui mettront en place un pouvoir légitime plus libre d’assurer un ordre auquel tous les tunisiens aspirent.
(Source: »Le Post.fr » Le 23-08-2011)
Lien: http://www.lepost.fr/article/2011/08/23/2574018_flambee-de-violence-dans-le-nord-ouest-tunisien.html

Tunisie – Incendie et violences à Tabarka, Ennahdha dément son implication


 
La ville de Tabarka a vécu hier soir des troubles de l’ordre public. Selon un homme d’affaires de Tabarka, les incidents avaient commencé par l’arrestation de « gamins » lors d’une manifestation. Une bande de jeunes est accourue réclamant leur libération par la force. Le poste de la Garde Nationale a été ensuite mitraillé par de jets de pierres. Les forces de l’ordre ont riposté par l’usage de bombes lacrymogènes. Les malfaiteurs ont ensuite jeté des projectiles en feu sur l’hôtel Mimosas pour déclencher un incendie. Les flammes ne se sont, heureusement, pas propagées hormis le jardin de l’hôtel. Il s’agit selon cette même source du quatrième hôtel à être la cible de violences dans la région.
 
Rappelons que cet hôtel semble être particulièrement visé, vu qu’il suscite la colère de certains du fait qu’il sert à manger pendant les journées de Ramadan.
Selon notre source, le feu a été maîtrisé et la ville semble avoir échappé au pire. «On a eu plus de peur que de mal!».
 
Par ailleurs, les militants régionaux du mouvement Ennahdha ont démenti toute implication dans les évènements survenus à Tabarka. (Source: Business News le 24 aout 2011)
Lien: http://www.businessnews.com.tn/Tunisie—Incendie-et-violences-%C3%A0-Tabarka,-Ennahdha-d%C3%A9ment-son-implication,520,26279,1

Ridha Grira devant le juge d’instruction


Ridha Grira, ancien ministre de la Défense et ancien ministre des Domaines de l’Etat, a été interrogé hier par le juge d’instruction du 8ème bureau.
L’interrogatoire a duré moins d’une heure et a porté sur une accusation d’usage par un fonctionnaire public de sa qualité pour se procurer à lui-même ou à un tiers un avantage injustifié causant préjudice à l’administration, conformément aux dispositions de l’article 96 du code pénal. L’accusation touche la période où il était ministre des Domaines de l’Etat.
A noter qu’avant de quitter le Palais de Justice, Ridha Grira s’est vu remplir une fiche anthropométrique.
 

 
 

Arrêt de la Cour de Cassation

Les biens de Sami Fehri, de nouveau sous administration judiciaire


Nous apprenons que l’affaire Sami Fehri connaît une nouvelle tournure.
La Cour de Cassation vient en effet de décréter la mise des biens de Sami Fehri sous administration judiciaire
 

Trois jours de congé à l’occasion de l’Aïd El Fitr


 
A l’occasion de l’Aïd El-Fitr, les agents de l’Etat, des collectivités locales et des établissements publics à caractère administratif bénéficient de trois jours de congé, le mardi 30 août, le mercredi 31 août et le jeudi 1er septembre 2011, annonce le Premier ministère dans un communiqué publié hier. La reprise du travail sous le régime de la double séance après l’Aïd El-Fitr dans les services extérieurs des ministères, des collectivités locales et des établissements publics à caractère administratif est comme suit:
 
Trois jours de congé à l’occasion de l’Aïd El Fitr
 
A l’occasion de l’Aïd El-Fitr, les agents de l’Etat, des collectivités locales et des établissements publics à caractère administratif bénéficient de trois jours de congé, le mardi 30 août, le mercredi 31 août et le jeudi 1er septembre 2011, annonce le Premier ministère dans un communiqué publié hier. La reprise du travail sous le régime de la double séance après l’Aïd El-Fitr dans les services extérieurs des ministères, des collectivités locales et des établissements publics à caractère administratif est comme suit:
 
·Du lundi au jeudi (double séance)
·La matinée : de 8h30 à 13h00
·L’après midi : de 15h00 à 17h 45
·Le vendredi et le samedi (séance unique) : de 8h30 à 13h30
Le communiqué rappelle que l’horaire du travail dans les services des administrations centrales dans les gouvernorats du Grand Tunis est fixé comme suit :
·Du lundi au jeudi (double séance)
·la matinée : de 9h00 à 13h00
·l’après midi : de 14h30 à 17h45
·le vendredi et le samedi (séance unique)
 

Corruption ou règlement de compte? Samih S’himi

(secrétaire général du PADD) accusé de pratiques frauduleuses à l’OACA


Il s’appelle Samih S’himi, il est le secrétaire général du Parti de l’Avenir pour le Développement et la Démocratie (PADD). Cadre au sein de l’Office de l’Aviation Civile et des Aéroports, il est aussi connu pour son accrochage avec Beji Caïd Essebsi, Premier ministre provisoire lors de l’un de ses discours. De nouveau Samih S’himi, fait parler de lui, mais cette fois, dans une affaire de corruption. Et c’est le même OACA qui compte porter le dossier devant la justice.
 
Ayant publié un article sur un quotidien de la place, le secrétaire du PADD a accusé « une bande de malfaiteurs » au sein du ministère des Transports. Soulignant que son parti publiera dans les jours à venir « tous les détails des dossiers de corruption et de malversations au sein de ce ministère, et tous ceux qui sont derrière ces actes ». Il a même invité le gouvernement de transition à « trancher » en écartant « les symboles de malversation du régime déchu », à leur tête « le ministre actuel des Transports, Salem Miledi ». Il appelle dans la foulée à revoir « les dernières nominations qui ont été opérées suivant un principe clientéliste pur ».
 
Nous avons pour notre part essayé de pousser encore plus et d’en savoir encore davantage sur les motifs des uns et les accusations des autres. Une source au sein de l’OACA nous a précisé que Samih S’himi, contractuel depuis 2003, « a toujours été connu par son absentéisme. Mais pour être le fils d’un ancien responsable, il a toujours été épargné». Lors de son passage à l’Aéroport de Djerba, ajoute notre source « son chef hiérarchique a proposé de ne plus renouveler son contrat. Mais grâce aux ‘interventions’, Samih S’himi a pu garder son poste ». Et en 2005, alors qu’il occupait un poste lui permettant de suivre et de mettre à jour les contrats de location de buvettes et de restaurants, l’actuel secrétaire général du PADD « aurait octroyé la location d’un commerce à son frère », note aussi la même source. « A cause de ses différents problèmes à Djerba, il a été muté à l’Aéroport de Tunis Carthage et a rejoint la cellule de l’environnement au sein de l’OACA. L’obtention d’un certificat en jardinage l’a aidé en cela », nous précise-t-on. Sans trop fouiller dans la vie de Samir S’himi, le nouveau poste lui a permis d’entamer une nouvelle carrière dans le domaine de l’aménagement et le suivi des projets des espaces verts.
 
Mais selon les mêmes sources au sein de l’OACA le poste lui aurait servi pour « nouer de nouveaux contacts avec des entrepreneurs et des fournisseurs et ainsi profiter de sa position dans la gestion de ces projets ». Ceci a poussé ses chefs hiérarchiques à le démettre de ses fonctions et à lui retirer l’ensemble de ces responsabilités. Un audit a par la suite été lancé au sein même de l’OACA, et il s’est avéré que certaines failles sont apparues en ce qui concerne le projet de la « création et de la maintenance des espaces verts dans la station de radar de la région d’Akouda, dans le gouvernorat de Sousse ». Selon cet audit « Samih S’himi aurait manipulé les lots effectués, il aurait manipulé les factures de paiement de travaux qui n’ont pas été accomplis ». L’audit élaboré par l’OACA présente aussi le témoignage de l’entrepreneur du projet, Karim Laabidi, représentant de l’Entreprise Abidi Green Park, qui dit avoir reçu les paiements avant même d’achever les travaux. Décidé, l’OACA compte porter plainte contre son fonctionnaire. Depuis le PV dont nous disposons d’une copie, l’affaire pourra prendre de graves tournures dans les semaines à venir.
 
Contacté, Samih S’himi a catégoriquement nié toutes ces allégations. Il déclare. « Je n’ai jamais été superviseur d’un quelconque projet. 11 ans depuis que je suis à l’OACA, et vu mon passé d’opposant, je n’ai pas bénéficié de promotion. Mais il est vrai que je faisais partie d’une équipe qui supervisait ce genre de chantiers. Notre chef hiérarchique s’appelle Kahlifa El Moadhen, et il fait partie de l’administration régionale de Sousse. Il fait partie de ce clan que j’essaye de dénuder», nous dit il. Interrogé sur sa position quant à cette plainte, Samih S’himi précise qu’ « ils ont peur des preuves dont je dispose. C’est une réaction normale » se demandant dans la foulée « puisqu’ils détiennent toutes ces informations contre moi, pourquoi n’ont ils pas porté tout cela devant la justice à temps » ? Selon lui, il s’agit de pratiques dignes du régime de Ben Ali.
 
Nous avons essayé de contacter Ridha Abdelhafidh, ancien Directeur Général de l’OACA pour l’interroger sur les raisons de tout ce retard dans l’élaboration de cet audit, (puisque les faits remontent à quelques années, mais le dossier n’a été ouvert qu’au mois d’août courant), mais nous n’avons pu le joindre. Entretemps, nous avons reçu un autre communiqué de la part du secrétaire général du PADD, mais nous ne pouvons encore en publier des extraits.
 
Haykel Tlili (Source: “Le Temps” (Quotidien – Tunisie) le 23 aout 2011)
Lien: http://www.letemps.com.tn/article-58447.html

Radio Zitouna- Tunisie: Cheikh Mohamed Machfar contesté


Peu après le lancement de la Radio Zitouna FM, M. Mohamed Machafar était vite sorti du lot et devenu l’animateur vedette de la première radio religieuse tunisienne.
Sa notoriété grandissante, cet homme de religion a réussi à être élevé au rang – paradoxal – d’idole populaire avec une page Facebook qui compte plus de 139.000 fans.
Seulement, depuis la chute du régime Ben Ali, certains ont accusé Mohamed Machfar d’avoir été à la solde de Sakher El Materi, gendre de Ben Ali et Fondateur de Zitouna FM, où il ne faisait, selon eux, que gérer l’image de son patron.
A Zitouna FM, il semblerait que le Cheikh ne fait plus l’unanimité.
Celui qui a su gagner un public en s’adressant aux gens dans un dialecte qu’ils comprennent ne serait plus apprecié non seulement par les auditeurs de la radio mais aussi par certains de ses journalistes à la radio.
A ce sujet, le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a exprimé sa profonde préoccupation sur la manière dont est géré la Radio Zitouna signalant les mauvaises conditions de travail prévalant au sein de cette station coranique et particulièrement celles vécues par les journalistes en raison « de l’attitude répressive et de la main-mise opérée par le responsable de la gestion de la Radio, le dénommé Mohamed Machfar, un des symboles du régime déchu ».
Et le Syndicat d’ajouter: « En dépit des appels du syndicat pour le faire revenir sur sa décision (Mohamed Machfar) de licenciement de deux journalistes, sa réponse fut le refus de toute solution qui garantisse les droits de nos collègues ».
Enfin, le Syndicat National des Journalistes Tunisiens rappelle dans son communiqué qu’il fait sienne la cause des journalistes licenciés et en arrêt de travail, étant déjà prêt à les défendre.
(Source: « Espace Manager » Le 23-08-2011)
Lien: http://www.espacemanager.com/chroniques/radio-zitouna-tunisie-cheikh-mohamed-machfar-conteste.html

Tunisie-Archives audiovisuelles (1/2)


Des trésors menacés! Le problème ne concerne pas, certes, le seul secteur audiovisuel public tunisien. Toutes les radios et télévisions du monde voient chaque année une partie de leurs archives perdue à jamais. Reste que la situation est des plus délicates.
 
Diffusées sur Al Wataniya1 et Al Wataniya 2, deux émissions ont suivi, au cours de ce mois de ramadan, leur petit bonhomme de chemin. Leur nom? «Min Dhakiret Al Talvaza», De la mémoire de la télévision et «Telfetzet Zaman», La télévision d’antan.
Programmées le soir, elles sont totalement réalisées à partir d’extraits d’émissions des années 60 et 70 conservées dans la vidéothèque de l’ETT (Etablissement de la Télévision Tunisienne).
 
Grâce à cette émission, de nombreux téléspectateurs ont pu visionner des images du ramadan d’antan avec ses cafés chantant à Halfaouine, dans la médina de Tunis, ou encore des séquences du feuilleton «Haj Klouf», campé par Béchir Rahal, le père de la grande chanteuse Oulaya Ettounisia, et d’«Oumi Traki», joué par l’inoubliable Zohra Faïza et un concert du chanteur Lotfi Bouchnek à ses débuts.
 
Discours de Bourguiba à Arriha (Jéricho)
 
Des fragments de la mémoire collective tunisienne qui constituent des trésors pour leur valeur historique et commerciale. L’ETT dispose des centaines d’heures de programmes qui ont immortalisé des événements cruciaux de la vie nationale aussi bien politique qu’économique ou culturelle.
 
La vidéothèque de l’ETT possède, à titre d’exemple, de nombreux discours du président Habib Bourguiba, dont celui d’Arriha (Jéricho), dans les territoires occupés –aujourd’hui- par Israël, le 3 mars 1965, dans lequel il incitait les Palestiniens à ne compter que sur eux-mêmes.
 
L’ETT dispose encore le concert donné par la cantatrice égyptienne Oum Kolthoum au Palais des Sports d’El Menzah, en juin 1968, et son chef-d’œuvre «Al atlal», recherché par tous les mélomanes. La vidéothèque de la télévision publique renferme également la médaille d’or des 5000 mètres de Mohamed Gammoudi, à Mexico, le 19 octobre 1968, et la totalité des rencontres de la première participation de la «Dream team» de l’entraîneur Abdelmajid Chetali à la Coupe du monde de football, au Mexique, en juin 1978.
 
Beaucoup de retard
 
L’ERT (Etablissement de Radio Tunisienne) détient, pour sa part, des centaines de dramatiques de Habib Belhareth, Abdessalem El Bech, de Omar Khalfa ou encore de Hamadi Jaziri et Ezzeddine Brika, et pratiquement toute les chansons de Cheik El Efrit, Habiba Mesika, Fadhila Khetmi, Raoul Journou, Ali Riahi, Hédi Jouini, Ahmed Hamza, Youssef Temmimi, Mohamed Jammoussi, Oulaya Tounissia, Neima, pour ne citer que ces dernières vedettes tunisiennes du théâtre et de la chanson.
 
Mais ces trésors sont menacés du fait de leur mauvaise conservation et du retard pris dans l’opération qui consiste dans leur numérisation. Selon des indications fournies il y a à peine un an, entre 20 et 25% des archives audiovisuelles (radio et télévision) que possèdent l’ETT et l’ERT seraient «irrécupérables».
 
Le phénomène ne concerne pas, force est de le constater, que la seule Tunisie. Toutes les radios et télévisions du monde rencontrent des problèmes à ce niveau. Mais la question est, peut-être, plus ardue pour l’ERT et l’ETT en raison notamment du grand retard pris à mettre en place un programme.
 
Il faut reconnaître que la tâche est des plus ardues. La conservation des archives audiovisuelles demande des moyens importants à la fois financiers et humains que l’audiovisuel public n’a pas toujours réussi à mobiliser.
 
Qu’en est-il aujourd’hui? Le secteur audiovisuel public n’a pas beaucoup avancé malgré les initiatives entreprises que se soit par ses propres moyens ou grâce à la coopération internationale. L’INA (Institut National –français- de l’Audiovisuel) a procédé, ces deux dernières années, à la remises de documents audiovisuels à l’ETT et l’ERT.
 
Comme ces derniers ont participé activement au programme MED-MEM, initié par des institutions comme l’INA et la COPEAM (Conférence Permanente de l’Audiovisuel en Méditerranée) en vue de numériser une partie des émissions appartenant aux radiodiffuseurs méditerranéens.
 
Des initiatives qui ne peuvent résoudre totalement le problème des archives audiovisuelles. Loin s’en faut!
 
Source: « wmc » Le 23-08-2011
 
Lien: http://www.webmanagercenter.com/management/article-109445-tunisie-archives-audiovisuelles-1-2-des-tresors-menaces

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