2 novembre 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3085 du 02.11.2008

 archives : www.tunisnews.net  

 


AFP: Cameroun: les motivations des ravisseurs floues, les otages en bonne santé Europe 1 : Cameroun : les rebelles pourraient garder les otages « très longtemps » Xinhua: Les deux Autrichiens enlevés en Tunisie de retour dans leur pays Slim Bagga: L’Audace, le fisc français et le ministre Mondher Zenaïdi: Et ta soeur, mon cher Mondher!!! Le Bloc-Notes de Sami Ben Aballah


Le site provisoire de KALIMA: http://kal.mediaturtle.com


 

Cameroun: les motivations des ravisseurs floues, les otages en bonne santé

Il y a 11 heures DOUALA (AFP) — Deux jours après l’enlèvement de dix personnes dont 7 Français du secteur pétrolier à Bakassi, les motivations des ravisseurs, qui ont un temps menacé de tuer les otages avant de se raviser, restent floues alors que Paris et Yaoundé observent un mutisme presque total. « Les otages sont en très bonne santé. Il sont bien traités et sont en sécurité », a affirmé le chef des ravisseurs, le commandant Ebi Dari des Bakassi Freedom Fighters (BFF), joint depuis Libreville par téléphone dimanche en fin de matinée. « Il n’y a toujours pas de contacts avec le gouvernement camerounais », a-t-il précisé 36 heures après l’enlèvement dans la nuit de jeudi à vendredi. Samedi un membre des BFF avait menacé de « tuer les otages un par un » s’ils ne rencontraient pas les autorités camerounaises avant lundi mais le groupe rebelle et son commandant ont annoncé samedi qu’ils ne « voulaient plus les tuer ». Toutefois, le commandant Dari a assuré être « prêt à les garder très longtemps » dans « la forêt » du secteur de Bakassi, une zone de mangrove aux milliers de bras de rivières que les rebelles connaissent parfaitement. Les motivations du groupe restent floues. Alors que de source militaire camerounaise, les rebelles chercheraient des « compensations financières », le commandant Dari promet « Nous ne l’avons pas fait pour l’argent. Nous ne demandons pas d’argent à la compagnie ». Il rappelle « que les gens de Bakassi souffrent » et précise que son groupe a fait parvenir il y a trois mois ses demandes dans un document au gouvernement. La péninsule de Bakassi, dont les eaux sont potentiellement riches en pétrole et gaz, est une région très instable et de nombreux groupes armés y sont actifs. Elle a été rétrocédée au Cameroun par le Nigeria le 14 août après quinze ans d’un différend frontalier. Les BFF estiment que cette rétrocession s’est faite sans consulter les populations locales. Au Cameroun, les autorités observent un mutisme total depuis vendredi soir lorsqu’elles ont annoncé dans un communiqué que « tout était mis en oeuvre » pour la libération des otages. Le président camerounais Paul Biya, qui avait quitté le pays depuis 45 jours, est revenu samedi de Suisse. Comme d’habitude, la date de son retour était tenue secrete mais il est possible que le président ait écourté ses vacances prises après le sommet de la francophonie fin octobre. En soirée, deux reponsables militaires en charge de la zone où ont été kidnappés par les otages ont été limogés. Le gouvernement a aussi dépéché sur place le ministre chargé des Relations avec le Commonwealth, Joseph Dion Ngute, spécialiste du secteur mais celui-ci se refuse à toute déclaration à la presse. Côté français, on reste aussi très discret. « Le mieux est d’en dire le moins possible », a affirmé le ministre de la Défense Hervé Morin enn déplacement à Djibouti. « Nous suivons la situation avec beaucoup d’attention, une cellule de crise a été constituée. Nous avons un dialogue avec l’armateur, avec les autorités politiques locales et nous examinons la situation heure par heure. Mais permettez-moi de considérer que moins on en dit, mieux on se porte. »  » A chaque fois qu’il y a eu des opérations de ce genre, elles se sont bien terminées. Laissons les discussions s’effectuer », a-t-il ajouté. Samedi le Quai d’Orsay avait estimé « crédible » le fait que les BFF détiennent les otages. Sept sont Français, dont l’un est Franco-Sénégalais, deux sont Camerounais et un autre Tunisien. Les cinq membres d’équipage du Bourbon Sagitta, qui n’ont pas été enlevés, ont été accueillis par une équipe de Total et de Bourbon qui avaient dépéché des spécialistes de ce genre de situation, a-t-on appris de sources concordantes, mais là encore, la presse est tenue à l’écart. Les Bakassi Freedom Fighters sont des rebelles qui ont notamment revendiqué les attaques de juin et juillet dans la péninsule qui avaient coûté la vie à 7 soldats camerounais et un sous-préfet.  

Cameroun : les rebelles pourraient garder les otages « très longtemps »

 
Créé le 31/10/08 – Dernière mise à jour le 02/11/08 à 9h40 Le chef des Bakassi Freedom Fighters, le groupe rebelle nigérian qui a pris en otage vendredi au large du Cameroun 10 membres d’équipage d’un bateau dont six Français travaillant dans le secteur du pétrole pour Total, a assuré sur Europe 1 samedi qu’il avait « changé de stratégie » et qu’il n’allait pas tuer les otages. Mais plus tard dans la journée, il a assuré qu’il était prêt « à garder les otages très longtemps » si des négociations n’étaient pas ouvertes autour de la région du Bakassi avec le gouvernement du Cameroun. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a fait savoir que la France accueillait avec « soulagement » mais « prudence » les déclarations du groupe des Bakassi Freedom Fighters. « Le gouvernement du Cameroun ne nous a pas encore contactés. S’il ne nous appelle pas, nous garderons les otages pour très longtemps. Nous pouvons les garder très, très longtemps », a affirmé samedi le commandant Dari contacté, à propos des 10 membres d’équipage d’un bateau dont six Français travaillant dans le secteur du pétrole pour Total et pris en otage vendredi au large du Cameroun. Le chef du groupe rebelle des Bakassi Freedom Fighters n’a pas voulu dévoiler quelles étaient les demandes exactes que ferait son mouvement au gouvernement affirmant : « Nous avons envoyé un document il y a trois mois avec nos revendications pour des négociations de paix. Le gouvernement n’a pas répondu ». « Nous ne les tuerons pas. Nous n’avons aucun problème avec le gouvernement français et nous n’aurions rien à gagner à tuer des Français. Nous affirmons maintenant que leur sécurité est garantie », avait déjà affirmé samedi sur Europe 1 le commandant Ebi Dari qui menaçait jusqu’alors de les tuer à partir de lundi. Il avait alors précisé qu’il gardait les otages expliquant que ceux-ci étaient « précieux dans le rapport de force avec le gouvernement ». Mais sur place, la situation semblait confuse. Par téléphone, les reporters d’Europe 1 avaient ainsi assisté à une dispute entre les rebelles. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a d’ailleurs déclaré que la France accueillait avec « soulagement » mais « prudence » les déclarations du groupe des Bakassi Freedom Fighters. Invité d’Europe 1 vendredi soir, le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, avait confirmé que le Centre de crise du ministère avait été activé et que l’affaire était prise au sérieux. Mais aucun contact officiel n’a encore été pris avec les preneurs d’otages. Côté camerounais, deux hauts responsables militaires en charge de la région de Bakassi et Limbé ont été limogés samedi par le président camerounais. Les preneurs d’otages, les Bakassi Freedom Fighters, ne sont pas des inconnus et les spécialistes de la région considèrent qu’ils doivent être pris très au sérieux. Ils ont notamment revendiqué les attaques de juin et juillet dans la péninsule qui avaient coûté la vie à sept soldats camerounais et un sous-préfet. La péninsule de Bakassi, dont les eaux sont potentiellement riche en pétrole et gaz, est une région de mangrove instable et infestée de groupes armés. Elle a été rétrocédée au Cameroun par le Nigeria le 14 août après quinze ans d’un différend frontalier. Les dix membres d’équipage pris en otage se trouvaient sur un navire du groupe français Bourbon opérant sur un terminal pétrolier pour le compte de Total. Aucun d’entre eux n’a été blessé lors de l’opération. Samedi, le chef des rebelles a confirmé que « les otages sont bien traités et nous continuerons à bien les traiter ».
(Source: « Europe 1 Network » le 2 novembre 2008)


Les deux Autrichiens enlevés en Tunisie de retour dans leur pays

 2008-11-02 14:34:04       VIENNE, 2 novembre (Xinhua) — Les deux Autrichiens, dont  l’enlèvement fin février en Tunisie avait été revendiqué par la  branche d’al-Qaïda au Maghreb, sont retournés samedi dans leur  pays, a annoncé la ministre autrichienne des Affaires étrangères,  Ursula Plassnik, lors d’une conférence de presse à l’aéroport  international de Vienne.       Les deux otages ont été évacués immédiatement après leur  arrivée à l’aéroport.       Ils ne souhaitent pas rencontrer les médias lors de leur retour en Autriche et ont besoin de « repos et de contrôle médical  complet », a expliqué le ministère autrichien des Affaires  étrangères.       Selon un communiqué de presse rendu public par le ministère,  les deux otages avaient été remis à la délégation autrichienne,  dirigée par Mme Plassnik, lors d’une cérémonie samedi matin à  Bamako par le président malien Amadou Toumani Touré.        La santé des deux otages est « assez bonne » et ils apparaissent  seulement « épuisés », a indiqué l’équipe médicale d’accompagnement, qui leur a fait un examen physique.       Les deux otages, Wolfgang Ebner, 51 ans, et sa petite amie  Andrea Kloiber, 44 ans, avaient été enlevés le 22 février dans le  sud de la Tunisie où ils traversaient le Sahara à bord de leur  véhicule.       Les ravisseurs avaient d’abord exigé la libération de tous les  membres d’al-Qaïda détenus en Algérie et en Tunisie et le  versement d’une rançon de cinq millions d’euros, avant de  revendiquer seulement le versement d’une rançon moins importante.       Aussitôt après la libération des deux otages, certains médias  ont rapporté qu’une rançon moins importante a été payée, ce qui a  catégoriquement rejeté par Anton Prohaska, le représentant spécial autrichien pour le dossier des otages, qui a souligné que  l’Autriche « respecte les obligations établies par le droit  international » et n’a payé aucune rançon.       Mme Plassnik a également nié avoir versé de rançon, précisant  que les deux otages ont été libérés « à travers des moyens  humanitaires ». Elle a par ailleurs remercié le Mali pour le rôle  important qu’il a joué dans la libération des deux otages.

Emission TV-Allemande
Mittwoch: 5.11.08 21.00h..21.45h Südwest *Reisewege Tunis* Von der Medina zur Metropole

L’Audace, le fisc français et le ministre Mondher Zenaïdi:

Et ta soeur, mon cher Mondher!!!

 

 
Par Slim Bagga       Que les lecteurs de « Tunisnews » me pardonnent, le titre n’a rien d’insultant. Juste une digression bien française qui veut dire ce qu’elle veut dire. Lorsque j’ai suspendu « L’Audace », il y a un an, j’en avais expliqué les raisons que tout le monde semble avoir comprises. Certains mercenaires m’avaient alors accusé d’avoir empoché des milliards pour me taire. Fadaises, bien sûr, et je garde toujours un oeil ouvert sur ce qui se passe dans le pays. D’ailleurs maintenant plus que jamais!!! J’avais aussi prévenu sur ces mêmes colonnes de Tunisnews que si l’on m’attaquait gratuitement, je m’attaquerais à Ben Ali en personne car mes sources demeurent intactes et que je n’ai pas décidé d’une retraite. Les choses se sont plus ou moins calmées, et « Tunis a repris le sourire avec Paris », comme l’a écrit le Nouvel Observateur dans un article absolument désinformé concernant « le Tunisien qui dérange ». Mais alors , puisque Carthage a repris le sourire, que vient de rompre Mondher Zenaidi? Un ministre qui sort de la reserve supposée!!! Alors, je le redis, aucun accord n’a été fait entre la mafia au pouvoir et « L’Audace ». Aucun!!! Et il n’y en aura jamais. Mais je ne vais pas évoquer la famille cette fois, mais Mondher Zenaïdi, ministre actuel de la Santé, ex-ministre du Commerce, ex-ministre du Tourisme, ex je ne sais quoi encore. Il m’a cherché, il me trouve. Un ministre échangiste qui fait honte à l’Etat Mondher Zenaïdi vient d’affirmer « en privé »: « J’ai eu la peau de Slim Bagga. Le fisc français lui a préparé un dossier et l’a fait taire. Ben Ali est heureux de ce que je lui ai fomenté. Nous sommes un Etat fort, la France lui a cloué le bec ». Alors, mon cher ministre, idiot, sachez que la France qui doit savoir et connaître mes relations avec le fisc, est la première à savoir que mes comptes bancaires sont clean, qu’avec le fisc je suis en régularité. Et que si nous étions dans un pays de droit, c’est vous qui êtes redevable envers le fisc tunisien. Car vous êtes une pourriture qui volez votre votre pays et les contribuables. En ce qui me concerne, mes revenus sont déclarés dans un pays de droit. Vos acquisitions ne sont pas déclarées dans un pays de non droit. Alors, Chut!!! Un ministre « pleureuse » comme une faible créature Le ministre « pleureuse » a mis tous les moyens de l’Etat pour faire parvenir à M. Mohamed Mzali, à mon ami Khemaïs Chammari, à Omar S’Habou , à feu Mohamed Charfi qu’il fallait que Slim Bagga s’arrête. Mais mon pauvre ministre, c’est vous qui étiez en train de créer votre propre actualité. C’est vous qui avez donné des autorisations et bénéficié de subsides, c’est vous qui êtes sale pour que « L’Audace » se fût intéressé à vous. Mon journal n’a pas de problème avec des ministres, il a  une conscience pour arrêter les dérapages des ambitions de ministres de la République sans conscience… Cerise sur le gâteau A travers Mounir Ben Jemaâ, vous avez même approché mon père, en pleurnichant. Et il vous a maladroitement promis que son fils « vous foutra la paix ». Vous avez réussi quelque chose, ce jour-là à Paris: créer un différrend entre mon père et moi. Mais je lui ai dit non. Je n’ai rien contre Zenaïdi, j’ai contre lui ses pratiques malsaines. J’espère que vous saisissez enfin que même par la famille, on ne m’atteint pas. Tant pis pour mon père, il est comprendra ce qu’est un ministre pourri. Donc ni Mzali, ni Chammari, ni S’Habou, ni Charfi, ni mon père ne changeront quelque chose à ce que je sais de vous. Ce sont des personnes que je respecte et qui ne sont jamais intervenues dans le contenu du journal. Vos émissaires les ont gênés plus que l’utilité qui vous arrange. Cela n’a pas marché, et cela ne marchera pas. Jamais! Rien ne me fait plier sur ce dont je suis convaincu, à savoir que vous êtes là où vous êtes par accident. Et vous n’êtes pas le seul, en effet. Car vous disiez que « Slim me lâche, je ne suis pas le seul ». Oui, vous êtes plusieurs, pour ne pas dire tous à dilapider l’argent public, et dilapider le crédit de la Tunisie, un petit pays sans ressources. Maintenant, rappelez-vous J’avais 20 ans (et j’en ai 47), oubliez-vous le calvaire que vous avez fait subir à Amel Zmerli, fille de Bouraoui Zmerli, commisssaire divisionnaire, probe et compétent, à la retraite, pendant que sa fille était votre secrétaire à l’Office du Commerce. Chaque soir, elle rentrait à l’Ariana, pour me dire que vous la dégoûtiez. Mais elle tenait à sa place, elle se taisait. Vous souvenez-vous que vous avez utilisé vos amis d’enfance Moncef et Kamel Hamzaoui, de votre bled, à Kasserine, pour tenter de m’amadouer et demandé ce que je voulais? Je vous ai dit « Rien ». Et Moncef est là pour témoigner comment vous pleurnichiez: « Ya Kamel, Ya Moncef, dîtes lui de me lâcher. Ce Slim est dans ma salle de bains ». Non, Monsieur le ministre, je n’étais pas dans votre salle de bains, j’étais prévenu sur ce que je savais déjà, un opportuniste et un ambitieux qui utilise son poste de ministre pour rénover les hôtels tunisiens en salles de bains et sanitaires, à travers une entreprise dont votre frère est le patron officiel. Alors, c’est moi qui vous en veux ou vous qui êtes sale? Je ne sais pas, posez vous la question; vous êtes de toute façon arrogant… Alors le soir où Kamel Hamzaoui m’a parlé de vos jérémiades, j’ai partagé une bière avec lui à « votre santé », en rigolant du ministre de la République. Ministre, risée Faut-il , pour évoquer votre ambition, prouver que vous êtes un lâche même sportivement. Quand il fallait casser Slim Chiboub, vous criez sur tous les toits qu’il était incompétent. sur tous les toits, c’est à dire en direction des Trabelsi. L’espérantiste que vous êtes n’a ni foi ni loi. C’est vous qui avez sorti le bruit selon lequel vous avez chassé Slim Chiboub de l’équipe de l’Espérance de Volley-Ball pour manquement aux règles sportives envers l’arbitrage. Et ce président de l’Espérance, vous l’avez cassé à volonté pour votre ambition personnelle. Je vous rassure, je suis clubiste, je ne défends pas les magouilles de l’Espérance. Mais vous n’êtes même pas sportif car vous manquez de dignité. Faut-il rappeler la dernière affaire de mon frère et ami Tarek Dhiab, où votre silence assourdissant est bruissant de vos ambitions. Résolument, quand on est con , on est con comme le dit la chanson A partir de ce jour, vous êtes la risée des ministres, et des gens qui lisent Tunisnews. Je ne sais pas si votre président vous garde même s’il s’accommode de la médiocrité, on le sait . Mais ce n’est pas lui l’objet de cet article. 7000 soleils Ce titre de film ne vous dit rien, mais il va essayer de bousculer votre conscience sur les Monts de la rue Vénus à travers ce détail: En tant que ministre de la Santé, vous avez brisé un couple, dont la femme est médecin de référence, qui fait honneur à la Tunisie, pour placer l’ami de votre soeur. Alors, je vous dis : et ta soeur. Inutile de gesticuler, si on y touche encore, je sortirai d’autres choses sur vous. Et j’en ai les preuves. Si je parle d’elle à présent, c’est pour vous dire que je sais beaucoup de choses qui auraient été étalées sur « L’Audace ». Mais voilà, réparez Monsieur le ministre. Si vous avez une bribe de conscience, vous ferez regrouper des couples compétents, alors que votre prédecesseur a signé, et ne privilégiez pas le copain de votre soeur en déchirant la compétence et l’honnêteté. 846 médecins et pharmaciens veulent quitter le pays. J’en ai la liste. Voilà votre trace à la Santé, Monsieur le ministre pleureur, au service de Madame de « Maintenant », et pas De Maintenon. Pour le fisc, il ne sera pas chez moi à Paris demain. Mais il le sera devant vous un jour. Et je rigolerai, demain avec les ministres de votre Régence, qui seront les premiers à faire une chkoba sur vous. Slim Bagga
 

 

Le Bloc-Notes de Sami Ben Aballah:

Om Zied, le SMS de Sarko à Carla, la révolution française, la Palestine  et le retour du Christ,Le « jour le plus long » d’Ahmed Nejib Chebbi

 
Par Sami Ben Abdallah www.samibenabdallah.com
 
Om Zied, Le SMS de Sarko à Cécilia et la Tunisie
 
Février 2008. Une polémique éclate en France. Airy Routier journaliste à l’hebdomadaire de gauche, le Nouvel Observateur, publie un article selon leqyel Nicolas Sarkozy « aurait » envoyé un SMS à sa première épouse Cécila, 8 jours avant son mariage avec Carla Bruni, il aurait écrit : «  Si tu reviens, j’annule tout ». Nicolas Sarkozy réagit au lendemain de la publication de l’article, il dépose une plainte pour « faux, usage de faux et recel » à l’encontre du Nouvelobs.com. Carla Bruni, l’épouse actuelle du président français réagit aussi, Dans cette interview, elle déclare « le Nouvel Observateur a fait son entrée dans la presse people. Si ce genre de sites avait existé pendant la guerre, qu’en aurait-il été des dénonciations de juifs? ».
 
L’affaire se complique quand la Société des rédacteurs (SDR) du Nouvel Observateur dénonce un « coup de force » de Nicolas Sarkozy après sa plainte à l’encontre du site Internet du journal. Nicolas Sarkozy jouit d’une immunité judiciaire, en déposant cette plainte au pénal, « le président de la République –écrit la SDR- fait fi de la loi de 1881 sur la presse qui fixe les droits et devoirs des journalistes en matière de diffamation publique ». La SDR apporte son « soutien » au journaliste à l’origine de l’article.
 
Le journaliste risquait 3 ans de prison . Un débat oppose les pour et les contre la publication du SMS en question. Le site du Nouvel OBS enregistre 492 réactions à l’article en question. Sarko fait de la communication politique en médiatisant sa vie privée. Mais un journal a-t-il le droit de publier une information relatant le contenu d’un faux/vrai SMS ? Qu’en est-il de la liberté d’expression ? Sarko a une immunité judiciaire, par conséquent, a-t-il le droit de « porter plainte » ?
 
La France est un modèle, parmi tant d’autres, de démocratie, car les Français n’ont pas peur de commettre des erreurs, de les corriger, d’exposer leurs problèmes et d’y apporter des solutions. Et pour cause, l’affaire trouve une solution : « Sarko, paraît-il, a abandonné sa plainte », Carla Bruni a présenté des excuses dans laquelle elle se dit « extrêmement désolée » si elle a « pu blesser quelqu’un » en comparant le Nouvel OBS à la presse anti-juive.
 
Jean Danel, le fondateur du Nouvel Obs s’excuse à son tour. Dans son éditorial intitulé « Une erreur ? Oui », Jean Daniel souligne que le président a « jeté lui-même sa vie privée en pâture ». « C’est là, disons-le, que nous avons eu tort », écrit-il. « Car c’est précisément parce qu’il faisait tout pour nous entraîner dans son univers qu’il ne fallait pas s’y laisser conduire », explique-t-il.
 
« La porte qu’il a ouverte en étalant sa vie privée, nous n’avions pas à la franchir », reconnaît-il, ajoutant : « si j’avais eu l’information dont Airy Routier a disposé, je me serais empressé de m’en détourner ». Mais Jean Daniel ne lâche pas le journaliste. Il le soutient.
 
En Tunisie, nous avons peur d’exposer nos problèmes et par conséquent, il n y a pas de débat. Ce dernier se réduit à « êtes vous pour ou contre ? et fermez la ». Il suffit de voir la polémique suscitée par la publication de Mouwatinoun-Journal du FDLT (Forum Démocratique pour les Libertés et le Travail, reconnu par le pouvoir)- d’un article de Mme Neziha Rjiba (Om Zied). Dans cet article, OM Zied revient sur le piratage du site KalimaTunisie. « Om Zied fait porter aux autorités tunisiennes la responsabilité de l’attaque informatique qui avait ciblé, le 8 octobre dernier, le site Internet de Kalima. Le ministère de l’intérieur a interdit la distribution de l’hebdomadaire Mouwatinoun qui avait reproduit l’article de la journaliste dans sa dernière édition.Le journal est saisi et Om zied convoqué au tribunal ».
 
La convocation d’Om Zied coïncide avec une autre affaire dans laquelle, son mari, M.Mokthar Jallali (ancien député de l’UDU) est impliqué. « Le 13 octobre dernier, l’avocat a été victime d’un accident de la circulation causé par un chauffard qui l’a violemment percuté dans un carrefour à Tunis. Sous la violence du choc, la voiture de Mokhtar Jallali a fait plusieurs rotations en glissant, lui faisant perdre le contrôle de son véhicule ; lequel, à son tour, a percuté mortellement un passant ». Mais Mokthar Jallali est toujours en prison.
 
Osons nous interroger « à la française ». Mme Neziha Rjiba, Om Zied, est officiellement un « membre du CNLT  (présidé par Sihem Bensedrine). Par ailleurs une «militante de la liberté d’expression », journaliste à Kalima dirigé par Sihem Bensedrine. Enfin, une secrétaire générale du Congrès Pour la République (CPR, Non reconnu) présidé par Moncef Marzouki. N y a-t-il pas une confusion et «conflit d’intérêt » ?
 
Imaginons que Airy Routier journaliste du Nouvel OBS, était aussi le numéro 2 du Parti socialiste ou le second de Ségoléne Royal. Comment allons-nous qualifier son article du SMS ? du pur journalisme ? ou un coup politique contre son adversaire politique ?
 
En Tunisie, nous gagnerons en clarté si les frontières étaient établies entre ceux qui veulent faire de la politique, ceux qui veulent militer pour les droits de l’Homme et ceux qui veulent militer pour la liberté d’expression. On peut être journaliste politique ou militant des droits de l’Homme ayant des affinités politiques avec untel ou untelle. Mais on ne peut pas être les 3 en même temps. On ne peut pas avoir une logique d’expression d’un militant des Droits de l’Homme, et une logique d’action d’un politicien.
 
Om Zied ne devrait elle pas choisir entre la politique et le journalisme ? Om Zied a-t-elle tort ou raison d’accuser le pouvoir de pirater son site ? Kalima aurait pu faire appel à un expert de sécurité en Internet et appuyer les propos d’Om Zied par un rapport technique clair et net. Le Rédacteur en Chef de Mouwatinoun avait-il pris la bonne décision publier l’article d’Om Zied ?
 
D’un autre coté, qui censure les sites Internet ? il est clair que c’est l’Agence Tunisienne d’Internet . Pourquoi ? selon quels critères ? A propos d’Om Zied, qui l’agresse dans la rue ? qui a colporté des ragots contre sa famille ? Pourquoi l’un de ses enfants subit des fouilles systématiques chaque fois qu’il passe par l’aéroport de Tunis ? Serait-il un « terroriste » ? Pourquoi le cabinet de son mari serait sous surveillance et les clients découragés d y accéder ? A-t-on résolu tous les problèmes d’insécurité et de criminalité dans notre pays pour inviter les flics qui chôment à surveiller les cabinets, les domiciles des uns et des autres ? Pourquoi son mari n’a-t-il pas été libéré ?
 
Ce qui nous sépare de la France
 
En 2001, le Ministre Slaheddine Maoui a reconnu que des militants de droits de l’Homme font parfois l’objet de harcèlement, qualifiant la censure d’Internet de contre productive. M.Khememem du Ministère de la justice a soutenu que « parfois des opposants provoquent les bavures » (à coup de provocations verbales). Alors que le président de la République à appelé les journalistes à plus d’audace, soulignant son attachement à la liberté d’expression, et évoquant une certaine éthique à respecter ».
 
En Tunisie, il y a le discours assez libéral et les faits qui contredisent ce discours. Là n’est pas le problème. Car dans tous les pays du monde, il y a un fossé entre le discours et les faits. Mais la question est : Pourquoi il y a ce fossé ? quelles solutions apporter ? En Tunisie que le débat se réduit à «  Etes-vous pour ou contre Om Zied, êtes-vous pour ou contre la réaction du pouvoir », sans que l’on ose se poser toutes les questions que les Français n’ont pas hésité à se poser. Car on peut respecter Om Zied, voir même l’aimer tout en trouvant que dans ce qu’elle écrit, il y a parfois des formulations maladroites ou excessives. Om Zied gagnerait en clarté si elle choisissait un statut. A défaut, elle risquerait de devenir une sorte de «fond de commerce » pour les uns comme pour les autres. Hier Zouhair Yahyaoui (qui s’en rappelle encore ?), hier encore Mohamed Abbou , Slim Boukdhir et tant d’autres? Aujourd’hui Om Zied. A qui le tour demain ? Oui, on peut respecter Om Zied, voir même l’aimer mais, elle n’écrit pas du Coran. Om Zied ose poser des questions qui dérangent dans son article en question. Elle s’interroge sur le pourquoi du faible soutien à Kalima parmi les rangs de la dissidence. Elle n’ose pas de commettre les réponses qui fâchent : « Kalima et le CNLT étaient très populaires il y a quelques années. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Kalima n’est « plus » le journal de « toute la dissidence », elle est le journal « d’une famille » voir même d’une personne. Idem pour le CNLT.
 
Les conflits d’intérêts n’en manquent pas. Les membres du CNLT sont des rédacteurs à Kalima dont une partie de sa direction fonctionne selon une logique de clans:  du bien de son propre clan et feu sur le reste, et tous les coups sont permis. Cela s’appelle du copinage. Qu’om Zied ose et pousse son interrogation jusqu’au bout ? Elle est dans son droit légitime de reprocher à ceux qui n’ont pas soutenu Kalima de ne pas l’avoir fait, mais combien de fois Kalima a soutenu des sites ou des blogueurs censurés ? Les responsables de Kalima sont libres de leur ligne éditorialiste, mais il y a un conflit d’intérêt évident. Le CNLT ou Kalima pourraient retrouver la popularité du passé, il appartient à sa direction qui ne manque pas d’intelligence, de changer de méthode, de mettre à coté cette culture pourrie qui caractérisait les maoïstes ou les staliniens des années 70.A défaut, il faut être cohérent et assumer car on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.
 
Om Zied risque la prison ? Le journaliste du Nouvel OBS risquait 3 ans de prison, mais l’affaire du SMS a trouvé une solution. Qu’Om Zied soit emprisonnée, cela ne grandira pas le pouvoir. Idem pour son mari. Si les lois permettent sa libération, qu’on applique les lois. Car le mari emprisonné, sa femme aussi, y a qu’à mettre encore les enfants en prison et discourir le lendemain sur « le processus démocratique ». C’est l’injustice, la censure, la négation de l’autre, le rejet de la différence qui produisent le radicalisme et l’extrémisme.
 
Le cas de l’article d’Om Zied aurait pu être un cas qui pourrait faire évoluer le débat dans notre pays, comme le fut le cas du SMS qu’aurait envoyé Sarko à Cécilia. Ce n’est pas propre au cas Om Zied. Il y a le journal al-Mawquif qui est jugé pour diffamation, les journaux de l’opposition qui souffrent des sociétés de distribution, des blogueurs dont les blogs sont censurés. Ils ne savent pas à qui s’adresser. ils ne sont pas soutenus par des militants de la liberté d’expression (est-ce car leurs affaires ne sont pas exploitables politiquement ?).
 
A défaut, les mêmes causes produiront les mêmes effets. Le piratage des sites web restera un sujet récurrent. Ces inconnus qui auraient piraté Kalima, le site de Moncef Marzouki, Tunisia Watch, le site du PDP, Tunisnews par le passé, et pleins d’autres sites pourraient demain pirater à nouveau ces sites. Que va-t-on faire ?
 
Un communiqué pour énoncer la position politique s’avère insuffisant. Il faut oser passer de l’amateurisme au professionnalisme : sauvegarder régulièrement le contenu des sites webs, acheter des licences SSL pour des connexions sécurisées (70€/an), protéger les noms de domaine par des copyright (10€ à vie) ou en enregistrant le nom de domaine comme marque déposée en France (210€/10 ans soit 21€/an) faire appel à des techniciens pour produire des rapports techniques, porter des plaintes dans les pays qui hébergent ces sites web ou en Tunisie. Idem pour la censure, oui pour la dénonciation de cette dernière, mais essayons en parallèle d’autres solutions : faire des pages Facebook et hi5 de Tuninews, de Kalima, de Tunisia Watch et tous les sites censurés, des campagnes collectives d’E-mailing, de publicité (ainsi le coût sera accessible car divisé sur le nombre des sites annonceurs). Ces solutions techniques sont à la portée de tous. Elles nécessitent un minimum d’investissement financier. Mais cette question peut facilement être contournée si tous ces sites et ONG, cotisaient ensemble pour engager deux ou trois webmasters tunisiens ou étrangers. Ainsi, la cotisation devinera symbolique. Quand on sait que la communauté européenne subventionne les uns et les autres à coups de milliers d’euros, on ne peut que s’interroger : «  A quoi servent ces subventions ? Ou sont les rapports financiers ? ». Ne va-t-on pas quand même passer sa vie à écrire des communiqués ? Alors que d’autres solutions sont faisables !
 
Osons des questions qui fâchent :  : Kalima est théoriquement hébergé chez un serveur européen. Pourquoi sa direction ne porte-t-elle pas plainte contre ces pirates anonymes ? Idem pour Moncef Marzouki qui a écrit à cinquième communiqué pour se plaindre du cinquième piratage de son site (par ailleurs, il a annoncé qu’en cas de nouveau piratage, son site sera à nouveau construit. Nul doute que Moncef Marzouki publiera encore un sixième Communiqué. En cas d’un septième piratage, il publiera un septième communiqué, huitième piratage, huitième communiqué, neuvième piratage, neuvième communiqué…et à la fin, il pourra éditer un livre : « Mes communiqués contre les pirates »…etc). Une question s’impose : le site de Moncef Marzouki est hébergé chez un serveur européen, pourquoi ne porte-t-il pas plainte en France?
Si deux ou trois propriétaires de sites piratés portaient plainte, on instituera une nouvelle tradition : un piratage vaut plainte. Les pirates anonymes finiront par abandonner ou qui sait, peut-être certaines personnes ne «pourraient pas porter plainte » ? Car ces histoires de piratages sont inventées ?( Deux cas tragi-comiques. Un site algérien a annoncé que son site a été piraté avant de se rendre compte que comme il n’a pas payé la redevance annuelle à l’héberger, celui-ci a suspendu son site. Deuxième cas, celui d’un site qui se prétend Tunisien mis en ligne par des non Tunisiens. Le propriétaire de ce site a semble-t-il piraté son propre site pour se faire un coup de pub. Ce qui est tragi-comique, c’est qu’il ne sait pas que tous savent qu’il a piraté son propre site).
Quant à la censure, elle est absurde car l’évolution technologique rend toute censure impossible. Les E-mails sont interceptés dit-on ? Les messenger yahyoo, gmail, MSN, et Skype ne peuvent pas l’être. Certains sites sont censurés ? Ils peuvent se mettre sur Facebook ou hi5. Les connexions de certaines personnes sont coupées ? Avec la technique du WIFI, la coupure de connexion est impossible, car chacun pourrait se connecter grâce à la connexion d’un de ses voisins (sans que cette personne ne le sache forcement) dans un rayon de 100 mètres. Du coup, pour couper la connexion à une personne, il faut couper la connexion de toutes les personnes se trouvant dans un rayon de 100 mètres. Le pouvoir devrait réaliser qu’il vaut mieux ouvrir ce dossier de la censure d’Internet et qu’on trouve ensemble des solutions.
Ce qui nous sépare de la France, ce n’est pas la révolution française, mais toutes ces questions que les Français ont le courage de poser, d’y apporter des solutions en commettant des erreurs, de les corroger plus tard, et ainsi de suite. Ils exposent leurs problèmes et y apportent des solutions. En Tunisie, toutes ces questions sont prises en otage. Le régime vous sommera de choisir : Si vous n’êtes pas avec lui, c’est que vous êtes un traître, et les opposants démocrates, vous sommeront de choisir : si vous n’êtes pas pour Om Zied, c‘est que vous êtes un vendu au régime.
Mais ne peut-on pas respecter voir aimer Om zied tout en trouvant que dans ce qu’elle écrit, il y a parfois des formules maladroites ? Et qu’elle gagnerait en clarté en choisissant ou le journalisme ou la politique ?
En France, une affaire de SMS trois fois rien a fait avancer le débat sur la liberté d’expression. En Tunisie, les vrais problèmes sont occultés et depuis l’indépendance de notre pays le débat n’avance pas. Chez Nous, tout est une question de « Communiqué », de « discours ». Nos hommes politiques ont habitué les Tunisiens et les Tunisiennes à la culture du « Discours » et du « Communiqué ». Par consequent, les Tunisiens sont devenus des voyeuristes de « Communiqués ». La majorité est cantonnée dans l’attentisme et les philosophes des deux camps théorisent : « il faut que la Tunisie vive une sorte de révolution française, il faut que la Palestine soit libérée pour que les choses avancent dans notre pays ». Tant que vous y êtes, ajouter : « la couche d’ozone, la disparition de la famine dans le monde et le retour du Christ ou du Mahdi ». Ajouter aussi : «  le jour où vous aimerez la Tunisie ». Et quand ce jour là, arrivera, faites un Communiqué.
 
Le «jour le plus long » d’Ahmed Nejib Chebbi
 
Le PDP (Parti Démocratique Progressiste, PDP, reconnu par le pouvoir) se réunira bientôt pour se prononcer sur cette question décisive qui divise ses partisans : qui représentera le PDP aux présidentielles ? car après le énième amendement de la Constitution, la candidature d’Ahmed Nejib Chebbi n’est plus recevable légalement. Politiquement, elle demeure faisable.
Au PDP, les débats se multiplient : faut-il que Nejib Chebbi se désiste au profit de Maya Jribi ? Faut-il que le PDP présente un candidat aux présidentielles ? Ou doit-il se contenter du rôle de «spectateur » et espérer être récompensé aux élections législatives en voyant nombre de ses têtes de liste accéder, pour la premier fois dans l’histoire du Parti, au parlement ?
Au-delà de la question qui de Maya Jribi ou de Nejib Chebbi sera le candidat du parti, le débat se décline en sous débats : La stratégie politique du PDP : Faut-il réintégrer le camp de la majorité présidentielle composée du MDS, du PUP, du PSL, de l’UDU et du PTV ? faut-il continuer dans la stratégie de rupture  avec le pouvoir prônée par Nejib Chebbi ? Ou faut-il inventer une formule qui arrange les uns et les autres ?
Ce débat a vu le jour suite à l’apparition d’un groupe de Pdpiste composé majoritairement des anciens du groupe 15-21 (la gauche Islamique). Et les mauvaises langues, qui rappellent que cette composante du paysage politique a toujours conçu la politique «avec » le pouvoir en place et non « contre » lui, soulignent que les Pdpistes de ce groupe seraient motivés (étant des quadragénaires ou des quinquagénaires dans leur majorité) par des sièges au parlement d’autant plus que les élections législatives approchent. Enfin, il y a les « Souverainistes du PDP ». Ces derniers n’ont pas digéré l’introduction de certaines personnes du microcosme politique  dans la candidature de Nejib Chebbi. Selon ces derniers, la candidature et la campagne présidentielle est l’affaire du Parti.
La situation politique de Nejib Chebbi s’est fragilisée aussi avec l’ambiguïté entretenue par Ahmed Ibrahim, le secrétaire Général d’Ettajdid (Ancien Parti Communiste Tunisien). Les proches de ce dernier ont multiplié les annonces sur sa «possible » candidature sans l’officialiser. Il est clair qu’Ahmed Ibrahim préfère prendre tout son temps pour calculer -en fonction des réactions du pouvoir aussi- ce qu’il gagne et ce qu’il perd politiquement parlant de sa candidature ou de son désistement. Il est clair aussi qu’Ahmed Ibrahim tiendra compte de la décision du PDP. Si la candidature de Nejib Chebbi est confirmée par le PDP, Ahmed Ibrahim se déclarera à son tour, en axant sa campagne sur la thématique classique du rejet de l’islamisme. Il pourra priver ainsi Nejib Chebbi, accusé de « servir » ou de « se servir » des islamistes tunisiens, d’une partie de ses soutiens de gauche. Ceux que Nejib Chebbi a espérer récupérer en cooptant Ayachi Hammami et Khemais Chammari.
Outre la concurrence légitime d’Ahmed Ibrahim, le bilan de quelques mois de campagnes de Nejib Chebbi est mitigé. Si l’apport de Nejib Chebbi est visible, ceux de ses soutiens est invisible ou « presque ». Ayachi Hammami serait en train de prendre se distances pour rejoindre Ahmed Ibrahim. Samiya Abbou, presque absente. De son premier comité de campagne, il ne reste que « Khemais Chammari », le « presque » Directeur de Campagne de Nejib Chebbi. Pour ce dernier, la question demeure récurrente : Que peut-il faire de concret pour Nejib Chebbi ? La valeur politique de Khemais Chammari est-elle sous-évaluée ou surévaluée ? Car si les inconditionnels de Khemais Chammari le présentent comme un des leaders de l’extrême gauche tunisienne, de 1967 à 1973, il est curieux de constater que ni Ahmed Othmani, ni Noureddne Ben Kheder, ni Gilbert Naccache ne citent Khemais Chammari dans leurs livres mémoires. Khemais Chammari était-il un «Leader invisible » ?
Les contradicteurs de Nejib Chebbi ne se lassent pas de rappeler ce qu’ils croient « ses défauts » : « il serait très autoritaire, il n’accepte pas les critiques, il très flexible politiquement  et le parti est otage de ses ambitions présidentielles».
Le débat sur les qualités ou défauts personnels de Nejib Chebbi relève de la liberté de chacun, mais il demeure subjectif. Il est clair que l’amitié n’est pas son point fort, il est clair qu’il est très pragmatique, et c’est une qualité. Il est clair enfin, qu’il est doté d’une intelligence politique remarquable, qu’il a un potentiel politique pas exploité encore et qu’il est capable du pire comme du meilleur. Sa grande qualité, c’est qu’il évolue vite.
Si ses adveresserais à l’intérieur comme à l’extérieur du PDP, ont tous les droits de marquer leurs désaccords politiques avec sa trajectoire, certains d’entre eux, devraient cependant comprendre qu’ils ont intérêt à se constituer au sein du PDP comme courant politique plutôt que de se constituer à l’extérieur comme nouveau groupe ou parti ou tendance. Car à l’extérieur du PDP, leur valeur politique deviendra moindre, et la politique étant un rapport de force, même le pouvoir ne voudra «plus » d’eux.
Aujourd’hui le destin du PDP est lié à celui de Nejib chebbi. L’enjeu est de se constituer comme une force politique au centre de la gauche tunisienne avec des ailes nationalistes et libérales. Si les Pdpistes oublient ces enjeux, Ettajdid qui a entamé sa transformation idéologique et glisse, comme tous les partis communistes ans le monde, Parti Communiste Français ou le Parti Communiste Italien vers le centre de la gauche, cannibalisera le PDP. Et ce dernier explosera ou se réduira à un petit parti.
Pour Nejib Chebbi, il y a un Smic militantiste à observer à son égard. Pas forcément le soutenir comme « candidat » (c’est encore tôt) mais soutenir « son droit » de se présenter aux présidentielles, comme soutenir le droit de tout autre Tunisien ou Tunisienne s’il se décidait à se présenter.
Le jour le plus long de Nejib Chebbi a commencé. Ses partisans comme ses adversaires n’attendent pas de sa part un Communiqué orphelin la veille des présidentielles pour annoncer son retrait (comme c’était la cas en 2004). Il sera jugé sur le concret. Car les faits sont têtus. Jusque- là, il a montré une capacité exceptionnelle à s’adapter en fonction du rapport de force avec le pouvoir. Très opportuniste en politique (et c’est une qualité), il a pu profiter par le passé, du radicalisme du CPR, du POCT, du discrédit qu’a frappé Ettajdid suite à son alliance avec le pouvoir et de chute libre du poids politique d’Ennahdha.
Mais aujourd’hui, que le CPR, le POCT, sont en crise, Ettajdid prenant de plus en plus des positions courageuses et Ahmed Ibrahim montrant qu’il s y connaît en politique, c’est à Nejib Chebbi de créer le jeu politique, de ne plus s’adapter en fonction du rapport de force avec le pouvoir, mais de «provoquer » un rapport en sa faveur.
ça paraît vraiment difficile. Y arrivera-t-il ?

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