Home – Accueil – الرئيسية
 
|     
    
  
   TUNISNEWS   
 6 ème année,          N° 2037 du 19.12.2005 
   
 
 
  
  
  
   
    
   
  
  
 
AP: Le FMI                     demande à la Tunisie d’améliorer le climat des affaires
                      Que Choisir: Surréservation d’hôtel – Les clients se                     rebiffent                      
Ahmed Manaï: Hommage a cheikh Abdel                     Fettah: Le dernier des Moriscos !
Mourad Dridi: De                     la grève de la faim à l’action politique                      Mahmoud Albaroudi:  The end…                     Me Kamel Chaabouni: Quand les «                     démocrates » opprimés agissent à l’instar de leurs                     oppresseurs 
 
 Biju: Minute                     papillon !!
 Liberté chérie: Du bon usage de                     l’histoire                      Tranches d’un debat interessant sur le forum TUNeZINE 
 
    
  
   
  
 
   
    
   
   
 Pour afficher les caractères      arabes  suivre la démarche suivante :       Affichage / Codage /      Arabe ( Windows ) 
 To read arabic       text click on the View then       Encoding then Arabic (Windows). 
 | 
 
   
 
Le FMI demande à la Tunisie   d’améliorer le climat des affaires   
 
  Associated Press, le 19 décembre 2005 à 20h02  
      TUNIS (AP) – Un responsable du Fonds Monétaire International (FMI) a pressé   lundi le gouvernement tunisien d’»améliorer le climat des affaires, de   renforcer le secteur bancaire et financier, de consolider les politiques   macroéconomiques et de libéraliser le marché du travail».       Lors d’une conférence de presse tenue au terme d’une visite en Tunisie,   Domenico Fanizza, chef de mission du FMI, a expliqué que ces recommandations   visent à éviter «l’érosion» des bénéfices engendrés par la transformation de   la structure de l’économie tunisienne.       Au plan des investissements, le responsable du FMI, cité par l’agence   tunisienne TAP, a recommandé l’établissement de «règles simples, stables et   transparentes» et une baisse des taux d’intérêt sur les crédits.       Premier pays sud-méditerranéen à avoir signé en 1995 un accord d’association   avec l’Union européenne, la Tunisie a engagé un processus de réformes en vue   de son arrimage à l’espace économique européen, à la faveur de l’instauration   d’une zone de libre-échange en 2008.       En dépit de la hausse des prix du pétrole, de l’atonie de la demande   européenne et du démantèlement des accords multifibres, la Tunisie a pu   réaliser un taux de croissance de 5,5% et un taux de chômage en baisse (13,9%,   selon les chiffres officiels).        Avec plus de 3.700 dollars, c’est aussi le pays qui enregistre le plus haut   revenu par tête d’habitant dans la région.
   
   
 Que Choisir / Enquête :   Hôtellerie  29/11/05       Surréservation d’hôtel:   Les clients se rebiffent   Parmi les litiges qui opposent voyagistes et clients, la surréservation   d’hôtel se porte bien, surtout en Tunisie       Surréservation d’hôtel    
Les clients se rebiffent
  
 De l’aveu même des professionnels du tourisme, la   surréservation d’hôtel est une pratique très courante, mais elle excède les   voyageurs qui commencent à réagir. Ainsi, en Tunisie, beaucoup ont dû   séjourner dans un hôtel d’une qualité de services inférieure à celui qu’ils   avaient choisi initialement. Aussi, de plus en plus de consommateurs procèdent   à des recours collectifs à l’amiable, à des actions civiles ou s’adressent à   des associations de consommateurs telle que l’UFC-Que Choisir, laquelle défend   surtout le principe d’une réparation en argent plutôt qu’en à-valoir. En effet,   les dédommagements se multiplient, même si ils sont très diversifiés, car   d’après la loi du 13 juillet 1992, en cas de souscription d’un voyage à   forfait, le vendeur de ce dernier est responsable « de plein droit » de sa   mauvaise exécution. Que Choisir a mené l’enquête, cite des cas concrets et   rappelle comment agir en cas de surréservation.            Source: Que choisir, mensuel français, plus de 420 000   abonnés et plus de quatre millions et demi de lecteurs, édité par l’Union   Fédérale des Consommateurs (UFC), “association indépendante des fabricants,   des distributeurs et de l’Etat”.        Doyenne des associations européennes de défense des consommateurs, UFC-Que   Choisir est née en 1951 et regroupe 172 associations locales et plus de   105.000 adhérents, assurant plus de 300 points d’accueil répartis sur le   territoire national français. UFC-Que Choisir est membre du Bureau européen   des Unions de Consommateurs à Bruxelles, regroupant 35 associations dans   l’espace communautaire. Elle siège au conseil de l’International Consumer   Research et Testing (ICRT) et est membre fondateur de Consumers’ International   (CI).        L’UFC-Que Choisir n’a pas d’équivalent tunisien. L’Association tunisienne de   défense du Consommateur regroupe quelques bonnes âmes citoyennes honnêtes et   intègres, certes, mais elle est présidée par un ancien Ministre, Abdelmajid   Zaddam. Ce dernier garde les avantages de Ministre par décision présidentielle   (..) dans la pure logique BenAlienne de garder la Société civile dans le giron   de l’Etat -BenAlien-, pour mieux neutraliser la fonction de défense des   consommateurs et s’en servir comme voie de garage pour ministres à planquer…   (note de la rédaction AW Hani)       ( Article payant, lire la suite sur http://quechoisir.org)       (Source : Alerte de M. Abdelwahab Al Hani)
   
 HOMMAGE A CHEIKH ABDEL FETTAH   
Le dernier des Moriscos !
 
         Qui se souvient avoir lu ou entendu parler d’une visite de Cheikh Abdel Fettah   Mourou aux grévistes de la faim ? Les « correspondants de guerre » accrochés à   leur portables tout au long des semaines qu’avait duré cette grève et même   longtemps après, qui ont déversé en temps réel des  flots d’informations sur   les faits et gestes des grévistes, l’état de santé de chacun d’eux, les noms   de leurs illustres et moins illustres visiteurs, n’en avaient soufflé mot. Le   comité national de suivi et les comités régionaux de soutien aux grévistes et   à la société civile qui ont tenu les internautes en haleine, durant plus d’un   mois, sur les développements de cette action, n’en avaient pas parlé non plus.
     Pour accéder au local des grévistes et en sortir, Abdel Fettah Mourou a dû   traverser la rue et entrer par la porte, rencontrer des gens et serrer au   moins les mains des grévistes. Il n’est pas fantomas, ne portait pas de masque   et ne peut en aucun cas passer inaperçu. Au contraire il en impose par sa   prestance et même par sa magnificence. La preuve en est que les policiers   l’ont vu dans les parages, en chair et en os, s’en sont souvenus quelques   semaines plus tard et l’ont interpellé dès la fin du SMSI.
     Sans cette interpellation et surtout la note envoyée par le Docteur Sahbi El   Amri, dix jours après les faits, personne n’aurait su que Cheikh Mourou avait   rendu une visite de courtoisie à ses confrères grévistes. Personne, non ! Il y   a les grévistes eux-mêmes, chefs de partis et responsables d’associations,   tous les témoins présents sur les lieux et tous ceux qui gravitaient et   s’agitaient autour. Cela fait beaucoup de monde et même du « beau monde »,   puisque relié en permanence aux organisations et médias internationaux. Mais   personne n’en a rendu compte et cela ne peut relever du simple oubli. Ce n’est   sûrement pas une conspiration du silence mais ce n’est pas non plus très   innocent. Sûr que sa visite a été considérée par certains comme une intrusion   dans une fête de famille et pourquoi pas un retour en politique. Déjà, il y a   quelques mois, quand Mourou avait signé une pétition appelant le chef de   l’Etat « à libérer les prisonniers politiques pour des raisons humanitaires »,   certains des derniers Staliniens de la planète, mais fort heureusement sans   les divisions blindées et les orgues de Staline, ont vu dans sa démarche, les   prémices d’un retour politique et ont dénoncé ce flagrant délit « d’ingérence   dans leurs affaires ». Parce que la politique c’est leur affaire et   l’opposition c’est leur domaine privé !       Le sens d’une visite :        Certains de ceux qui croient connaître l’honorable Cheikh n’ont pas manqué de   s’étonner d’une visite de sympathie à des gens où il ne compte pas que des   amis. Tout le monde se souvient de la cabale de la cassette. Mais c’est mal   connaître Mourou. Incapable de cette haine qui ronge les hommes au point de   les ramener à leur état premier d’hominidés, il trouve toujours des   circonstances atténuantes à ses pires ennemis et cultive au plus haut degré   l’indulgence et même la magnanimité. C’est ainsi et non pas autrement qu’il   faut comprendre le sens de sa visite.       Et celui d’une interpellation :        L’interpellation en elle-même ne surprend guère et tous ceux qui l’ont connue   à un certain moment de leur vie, peuvent facilement imaginer « avec quelle   courtoisie » avait été mené l’interrogatoire de Mourou.
     Ce qui surprend par contre c’est le silence qui a accompagné et suivi cette   interpellation. Aucune information, aucun communiqué de soutien à la victime   ou de protestation contre l’arbitraire policier, des nombreuses associations   et partis politiques de la place, pourtant très actifs quand les victimes sont   « politiquement corrects », c’est-à-dire des leurs. Un silence qui rappelle un   peu le début des années 1990, quand la LTDH, seule organisation des D.H. à   l’époque, ne parvenait pas à publier ses communiqués, malgré toute la bonne   volonté de son président C’était aussi l’époque où le président de la FIDH,   dont deux des vices étaient tunisiens, publiait à Tunis en date du 21   septembre 1992 un communiqué gratifiant le régime tunisien de «   progrès importants accomplis par la Tunisie depuis 1988 dans le domaine des   libertés et des droits de l’homme ». C’était aussi l’époque où les   morts sous la torture se comptaient par dizaines et les prisonniers politiques   par milliers.       Le dernier des Moriscos :       Mais pour Abdel Fettah Mourou, dont la mémoire puise dans les profondeurs de   l’histoire, cela rappelle bien plus que les débuts de la répression en Tunisie.   Mourou, en arabe c’est tout simplement une déformation de Moriscos en Espagnol   et les Moriscos sont « ces musulmans contraints à renier leur foi et à se   convertir au Christianisme », à la suite de la prise de Grenade en 1492 et ce   malgré les accords, les conventions et les promesses du vainqueur. Mais ils   furent toujours suspectés de pratiquer leur foi dans le secret. C’est ainsi   que le 22 septembre 1609, le roi Philippe III signe un décret établissant que   l’élimination des morisques est une « nécessité urgente » et consacrant la   naissance du premier Etat raciste de l’histoire. Aucun membre de la ” nation   morisque ” ne pourra résider sur les territoires soumis à l’autorité espagnole,   sous peine de mort et c’est ainsi que -500 000 personnes – hommes, femmes et   enfants, seront déportées avec, au moins, 75 % de  pertes et leurs biens   confisqués.
     Notre Abdel Fettah Mourou est un lointain descendant de ce peuple qui a porté   très haut les valeurs de la civilisation musulmane en Andalousie et qui a tant   enrichi la Tunisie depuis quatre siècles. Ses aïeux ont survécu à   l’inquisition des rois très Catholiques Espagnols, il peut très bien survivre   à l’oppression « d’un voyou de sous-préfecture ». Alors courage mon ami, tu ne   seras pas le dernier des Moriscos !
 Ahmed Manaï    
         
Victime de Pratiques Policières   Courantes
Insultes- Menaces- Humiliations   pour avoir été Solidaire avec ses Confrères   Grévistes de la Faim à la Rue Mokhtar Attia à Tunis.
 
         Depuis une semaine, c’est-à-dire juste après la clôture du SMSI 2005 à Tunis,   Maitre Abdelfettah Mourou a été interpellé au secteur de police de Carthage.
     Une hospitalité policière particulière lui a été réservée. Ses interlocuteurs   lui reprochaient, à leurs façons, vulgaires et humiliantes, d’avoir franchi le   pas du bureau de son confrère Maitre Ayachi Hammami au cours de la grève de   faim des huit personnalités médiatiques de la société civile Tunisienne
     Sa seule et unique visite de courtoisie, de solidarité et de soutien aux   grévistes de la faim n’est pas sortie du cadre dont l’ensemble des visiteurs   locaux et étrangers ont exprimé au 23 Rue Mokhtar Attia à Tunis
     L’exception policière a été faite à l’avocat Maitre Abdelfettah Mourou : C’est   un personnage dangereux qui véhicule un diabète et une hypertension artérielle   mal équilibrés.   Co- fondateur du Mouvement de la Tendance Islamique en Tunisie reconvertie en   Nahdha , il a eu sa part de torture, de misère , de prison et d’exil avant de   regagner son bureau sous les projecteurs policiers à la Rue de l’ancienne   poste à Tunis .
     En repli et démissionnaire de tout activisme politique sous contrainte de la   barbarie sauvage de la dictature policière, Maitre Abdelfettah Mourou s’est   retiré en douceur des bruits et des lumières inutiles après un montage   policier d’images scandaleuses dont le choc a failli lui coûter la vie en   1992.
     S’agit-il d’une provocation policière incontrôlée et isolée ? Ou d’un acte de   banditisme policier d’intimidation ciblée ? La réponse est certainement chez   la voyoucratie du foyer de la gangrène nationale.       SANS COMMENTAIRE ! Pour en savoir plus, contacter directement :   Maitre Abdelfettah Mourou .   Tel  Bureau : 00.216.71.254753    .////.  00.216.71.336.226   Fax : 00.216.71.331.393   Mobile : 00.216.98.312.149
 Dr.SAHBI AMRI   Médecin Privé de sa Médecine.   Cité El-Wouroud. Sidi Bouzid 9100   Tel.00.216.98.22.27.51    
 
De la grève de la faim à l’action     politique
  
          Il serait erroné de notre part de penser la grève de la faim, entamée le 18     octobre 2005 par huit personnalités tunisiennes de la société civile et des     partis politiques, comme une grève de la faim « ordinaire ».  
         Contrairement, à la majorité des grèves de la faim qu’a connues ces     dernières années la Tunisie, qu’elles soient des grèves de la faim suivies     par des personnalités de la société civile, telles que Taoufik Ben Brik ou     Radhia Nasraoui pour des exigences « personnelles », ou des grèves de la     faim encourues par les prisonniers politiques pour dénoncer les conditions     de leur emprisonnement dans les geôles tunisiennes, la grève de la faim     entamée le 18 octobre est par son essence une action politique. Par la     nature des revendications qu’elle porte ; la liberté d’_expression, la     liberté d’association et la libération des prisonniers politique, et la     diversité idéologique de ses protagonistes ; cette grève de la faim a     projeté l’opposition tunisienne dans l’action politique en opposition avec     le schéma défensive auquel elle nous a plus habitué.      Comme toute action politique, qui a un début et une fin, cette dernière     grève de la faim ne peut déroger à cette règle. Il est évident que le choix     de la date du début de la grève de la faim n’est pas un pur hasard, mais il     répond plus à une situation très particulière que connaît la Tunisie.  
         Alors que la majorité des observateurs et des opposants tunisiens     s’attendaient à ce que le régime tunisien fasse des gestes d’ouvertures     envers la société civile, celui-ci s’est contenté de poursuivre une     politique de fermeté à laquelle il nous a plus habituée. Après la vague de     répression qu’a touché les internautes de Zarzis, de Bizerte, de l’Ariana et     l’emprisonnement de Maître Mohamed Abbou à plus de trois ans ferme, le     régime tunisien s’est engagé dans une phase d’étouffement par la paralysie     des différentes institutions de la société civile et de la magistrature, qui     échappaient encore à son contrôle.  
         En effet, le régime tunisien a voulu neutraliser les institutions de la     société civile pour qu’elle ne puisse pas penser à des actions     contestataires à l’approche du Sommet mondial sur la société de     l’information. C’est dans cette optique, qu’il faut comprendre le putsch     entrepris contre le bureau de l’association des magistrats tunisiens et     l’annulation par décision judiciaire de la tenue du congrès de la LTDH, même     si le bureau exécutif de cette dernière n’est pas tout blanc dans cette     affaire. 
                Aussi, la situation de privation d’exercice et de reconnaissance légale dans     laquelle se trouve la majorité de la société civile tunisienne et des partis     politiques de l’opposition, s’est rapidement empirée ces derniers temps pour     devenir carrément insoutenable.
         Enfin, le fait que la Tunisie abrite le SMSI constitue pour l’opposition     tunisienne une occasion à saisir afin d’attirer l’attention de l’opinion     nationale et internationale sur la réalité tunisienne et la nature politique     du régime tunisien.
         Ainsi, c’est afin d’apporter une réponse politique à cette situation     objective que connaît la Tunisien que huit personnalités de la société     civile indépendante et des partis politiques de l’opposition tunisienne ont     décidé d’entrer en grève de la faim pour exiger du régime tunisien la     liberté d’_expression, la liberté d’association et la libération de     prisonniers politiques. Est-ce que la grève de la faim était la seule action     possible ? Y avait-il d’autres types d’actions susceptibles de mobiliser     pour un mois l’opposition à l’intérieur et à l’extérieur du pays ? Y     avait-il d’autres moyens pacifiques pour attirer l’attention des médias     internationaux sur la situation de la Tunisie à partir de la Tunisie ?     Chacun de nous peut y aller de sa réponse, mais reste que les protagonistes     de cette grève ont jugé que seulement une grève de la faim pour répondre à     toutes ces questions.  
         Il est clair aujourd’hui, que la grève de la faim du 18 octobre, rend les     futures grèves de la faim « personnelles » ou de dénonciation des conditions     d’incarcérations très difficiles à médiatiser pour le simple fait que les     médias veulent toujours plus et toujours plus grand. Toutefois, je pense que     cette grève de la faim, si elle a condamné définitivement les grèves de la     faim « ordinaires », a ouvert l’ère des grèves de la faim politique.  
         Les seules grèves de la faim susceptibles d’attirer dans le futur     l’attention de l’opinion nationale et surtout internationale seront celles     porteuses de revendications réellement politiques et dont les protagonistes     seront encore plus nombreux et de divers courants idéologiques de la société     civile et des partis politiques.
         Il est évident que les demandes des grévistes de la faim ; la liberté     d’association, la liberté de presse et des médias et la libération des     prisonniers politiques ; n’auraient jamais pu être exhaussées par le régime     tunisien sans que ne celui-ci perde de sa nature liberticide, et de ceci les     grévistes eux-mêmes en sont très conscients. Le principal objectif de cette     action politique était d’attirer l’attention de l’opinion internationale sur     les contradictions flagrantes entre les principes du Sommet mondial sur la     société de l’information et les pratiques du régime de Ben Ali en matière de     liberté, essentiellement la liberté d’_expression sous ses différentes     formes.
         C’est uniquement par rapport à cet objectif, et au delà de la dynamique de     soutien qu’a suscitée cette grève, qu’on peut juger de la réussite ou de     l’échec de la grève de la faim politique du 18 octobre 2005 et nous pouvons     dire qu’elle fut un grand succès. C’est du fait de la mobilisation et la     médiatisation qu’a suscités la grève de la faim que les chefs d’états et des     gouvernements européens n’étaient pas présents au SMSI, c’est pour les mêmes     raisons que Condoleezza Rice a annulé sa participation au SMSI alors qu’elle     était prévue d’y être. C’est aussi, pour les mêmes raisons que Samuel Schmid     a appelé publiquement, dans l’enceinte même du SMSI en la présence de Ben     Ali, le régime tunisien à plus de liberté. C’est aussi pour les mêmes     raisons que le département d’état américain a déclaré qu’il est déçu par     l’attitude du régime tunisien. Toujours, c’est pour les mêmes raisons que     Silvio Berlusconi l’ami de Ben Ali et l’homme de main des américains a fait     un voyage éclair en Tunisie juste quelques jours après la clôture du Sommet     alors que ce voyage n’était pas prévu. C’est aussi pour les mêmes raisons     que Ben Ali a désigné une mission pour établir un contact avec l’opposition     pour réduire de la pression qu’il subit de la part des chancelleries     occidentales. Enfin, c’est pour ces mêmes raisons qu’ils existent des     tensions diplomatiques palpables entre le régime tunisien et la communauté     européenne. 
         Le plus difficile lorsqu’on décide de débuter une grève de la faim c’est de     fixer la date de son arrêt puisqu’il ne peut exister de grèves de la faim     illimitées. La grève de la faim entamée, le 18 octobre 2005, par huit     personnalités de la société civile et des partis politiques de l’opposition     tunisienne ne peut déroger à cette règle.  
         Le principal objectif des grévistes de la faim était celui d’attirer     l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la vraie nature du     régime tunisien qui est en contradiction totale avec les principes mêmes du     Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI). Cet objectif a été     totalement atteint avant même la tenue du SMSI, qui s’est tenu à Tunis du 16     au 18 novembre 2005. Ainsi, il aurait été plus judicieux d’arrêter la grève     de la faim le mardi 15 novembre, la veille du SMSI, que de la poursuivre en     confirmant de la sorte les allégations du régime tunisien. Surtout lorsqu’on     sait que la date d’arrêt qu’avaient prévue les grévistes avant d’entamer     leur grève était bien celle du 15 novembre 2005.   
         Arrêter ainsi la grève de la faim à la veille du SMSI, c’est couper l’herbe     sous les pieds de la rhétorique du régime tunisien. C’est montrer aussi que     les grévistes de la faim ne sont pas « ce groupe d’extrémiste qui veut nuire     à l’image de la Tunisie » et que l’opposition avait atteint un certain degré     de maturité et de crédibilité lui permettant d’exiger l’alternance au     pouvoir. Il est encore regrettable aujourd’hui qu’une certaine opposition     tunisienne confonde, encore, dans ses critiques le régime de Ben Ali avec la     Tunisie. Qu’un pays comme la Tunisie abrite un Sommet mondial doit être une     fierté pour chaque tunisien, c’est ce qu’a ressenti en général le tunisien     lambda ou le tunisien d’en bas, parce qu’enfin de compte ce que l’histoire     et l’opinion international retiendront ce qu’un sommet onusien a eu lieu en     Tunisie. La Tunisie n’est pas le régime tunisien et ce n’est pas le régime     tunisien qui a abrité le SMSI mais c’est plutôt la Tunisie.   
         Il est certain aujourd’hui, que la grève de la faim a crée, que se soit à     l’intérieur ou à l’extérieur du pays, une dynamique de soutien sans     précédent ces dernières années. Mais surtout elle a ouvert un nouveau     chapitre de l’histoire de l’opposition tunisienne dans lequel elle se trouve     être une excellente introduction. Est-ce que la suite sera à la hauteur de     cette grève de la faim, je ne mettrais pas ma main à couper ! Toutefois     tachons tous ensemble, loin des petits calculs politiciens et personnels,     que la chapitre et le livre de cette nouvelle ère soit aussi excellent que     l’introduction en oeuvrant pour la réalisations des exigences exprimées dans     l’appel du 18 octobre, à savoir la liberté d’_expression, la liberté     d’association et la libération des prisonniers politiques.    
 
   
   
               THE END…    
 Par Mahmoud Albaroudi*       « Le point faible de tout régime dictatorial c’est sa fin ».Louis   Marlio                   A son arrivée au pouvoir, un dictateur n’envisage pas que son rôle   soit éternel, il est décidé à se retirer aussitôt que sa mission sera   accomplie. Mais plus il avance dans l’exercice de son pouvoir arbitraire, plus   les difficultés naissent sous ses pas.
     A mesure que le temps passe, le dictateur, entouré de ses satellites, de   créateurs et de flatteurs perd le contact Il ne discerne plus clairement les   véritables aspirations du peuple. Il croit que son devoir est de rester et il   reste.
     Ce serait un spectacle miraculeux que de voir une personne  ayant assumé une   charge dictatoriale dans un pays pauvre ruiné et désemparé quitter le pouvoir   dix ans plus tard. Ce miracle ne se produit guère ou presque. Un geste en   entraîne un autre , une conquête  appelle une conquête , une mesure appelle   une exécution .Chaque année qui passe rend le dictateur plus dure , plus   intransigeant  plus brutale et détruit les derniers restes de la dignité . Ce   cercle infernal ne prend fin que le jour où le dictateur est renversé.
     Il est impossible de prévoir  par quel processus une dictature s’écroule. Ce   n’est pas par des plébiscites que le dictateur peut se rendre compte de sa   popularité, à la veille de tomber, il recueille encore l’unanimité des   suffrages, car la police veille comme il convient à la  liberté du scrutin !!!
     Cela n’empêche pas  que la tyrannie se détruit elle-même. Sa solidité est   menacée par deux dangers qui la guettent lentement mais fatalement .C’est   d’abord l’explosion, longtemps contenue, de ses oppositions politiques,   intellectuelles, morales et religieuses, que la dictature a cru supprimées et   qu elle n’a que comprimées. C’est aussi l’effondrement économique auquel la   tyrannie conduit le peuple qui s’y adonne.
     Lorsqu un dictateur prend le pouvoir, la foule  l’acclame, scande son nom   éblouie par ses promesses magnifiques de grandeur, d’opulence et de paix. Mais   les années passent et la foule se détachent progressivement du régime, à   mesure qu elle s’aperçoit qu il ne lui a procuré que la misère.
     Les dictateurs actuels disparaiteront comme ceux dont le passe  a enregistré   l’existence éphémère.
     C’est dans ce contexte  que Ben Ali partira. Mais pour cela il faut mettre en   place une stratégie de grande efficacité qui puise ça légitimité des tunisiens   et qui fait participer la force vive de notre pays .On dit souvent que le   tunisien est lâche qu’il craint le moindre bruit, mais la vérité   qu’actuellement il faut des gens sincères qui le conduise à la lutte pour son   pays .et ainsi ce tunisien deviendra un tonnerre qui fera trembler les   édifices de la persécution. Il faut travailler en commun pour réveiller la   nation de son sommeil ….       * Doctorant à l’EHESS    
Quand les « démocrates » opprimés agissent à l’instar de leurs oppresseurs, le cas de M. Tarek Ben Hiba
Me kamel Chaabouni
Je ne connaissais pas personnellement M. Tarek Ben Hiba, je l’ai vu et échangé quelques propos avec lui, la première fois de ma vie, au cours des 5 heures pour la Tunisie organisées à Paris au cours de mois de novembre 2005. Il s’était présenté à moi comme un militant démocrate, ancien prisonnier politique tunisien. Je le prie de m’excuser pour mon ignorance. Comme quoi, il est indispensable de créer un site web, sorte de répertoire biographique des hommes politiques tunisiens depuis le 24 avril 1881, relatant leurs écrits, leurs fonctions, leurs écrits, afin de mieux cerner notre histoire politique, mieux nous connaître entre vivants, pallier à nos ignorances mutuelles, éviter les malentendus et coordonner nos actions. 
Pour ma modeste personne, je me présente à l’heure actuelle, après avoir perdu mes illusions communistes, comme un humble citoyen tunisien ayant des convictions démocratiques sans plus, je me qualifie de libre penseur, j’aime dire que je suis un électron libre.  Je refuse le dogmatisme, les schémas de pensée préétablis, les idéologies prêtes à penser en raison de leur rigidité. Je me suis converti aux bonnes idées. Si j’ai à créer un parti politique, c’est un « Parti des Bonnes Idées » que je fonderai !  Les Etats-Unis ont envahi l’Irak pour chasser le dictateur Saddam et instaurer la démocratie, je soutiens leur action ! Certains de leurs officiers ont maltraité des prisonniers irakiens, je les condamne. Le protectorat français a été un âge d’or pour la Tunisie, je le clame et n’a pas honte de dire que les colons ont fait du bien à mon pays ! Ils ont massacré ou opprimé en Algérie je n’hésiterai pas à les stigmatiser. Sharon décide d’évacuer Gaza, je soutiens son initiative, mais je le condamne pour avoir couvert les massacres de Sabra et Shatila. Les palestiniens militent pacifiquement pour leurs droits, ou choisissent de s’attaquer exclusivement à l’armée israélienne, c’est leur droit ! S’ils tuent des civils israéliens par des actions kamikazes, je le condamne ! Ben Ali cherche à normaliser les relations de la Tunisie avec Israël ou prends des mesures en faveur des juifs tunisiens  je soutiens sa décision. Il opprime, exige de torturer, emprisonne les militants islamistes, dont je ne partage pas l’idéologie, je le condamne. Un collectif du « 18 octobre » dont les membres ont des positions politiques différentes des miennes mais se met en place pour défendre les libertés et la démocratie en Tunisie, il trouve mon appui, etc. Je suis arrivé à la conviction que, ni une seule personne, ni un seul parti, encore moins une seule idéologie puissent avoir toujours raison ni avoir exclusivement les bonnes idées. 
Malheureusement, beaucoup de militants tunisiens actuels se présentant comme démocrates, convertis au vertus de l’idéologie démocratique à la faillite du communisme, restent toujours marqués par l’idéologie totalitaire qui a caractérisé leur jeunesse, ou s’ils n’ont pas été communistes, par le discours islamiste ou le discours bourguibien qui a formaté leur esprit durant 30 ans de discours unique dans les mosquées ou à la radio-télévision tunisienne. Ils continuent d’agir dans leur pratique quotidienne militante en conséquence. Ce qui m’est arrivé récemment, en est une parfaite illustration, jamais je ne le pensais possible de la part d’un démocrate, M. Tarek Ben Hiba, qui a subi les affres de la dictature et de la répression bourguibiennes.
Acte 1, Lors des 5 Heures pour la Tunisie, j’avais demandé la parole au cours de la séance réservée au débat animée par M. Abdelwahab al-Hani, dont je connaissais le nom grâce à  Tunisnews et que je voyais aussi pour la première fois mais qui avait certainement sa petite idée sur moi. Malgré ma longue attente, la parole avait été accordée à d’autres personnes qui avaient demandé la parole après moi. Un tunisien présent, que je ne connaissais pas aussi, dont j’ai fait la connaissance par la suite,  avait remarquée le fait. Il  avait obtenu la parole, à mon détriment bien sûr, mais c’était pour venir à mon secours, il a ainsi courageusement critiqué l’animateur pour avoir sciemment refusé de me donner la parole, alors que la manifestation organisée avait justement pour but de stigmatiser les atteintes à la liberté d’expression. J’avais réussi finalement à obtenir la parole pour remercier les Etats-Unis pour leur prise de position au cours du SMSI critiquant le gouvernement tunisien pour ses atteintes à la liberté de la presse.
Acte 2, A lecture de Tunisnews, j’ai appris la tenue pour le vendredi16 décembre 2005, d’une rencontre au Sénat français à Paris, sur le thème de la justice en Tunisie. Le CRLDHT, organisateur de la rencontre demandait la confirmation par e-mail de toute participation, condition que j’ai remplie. A la date indiquée, je me présente, en bon tunisien en retard à l’accueil du Sénat. Là je retrouve, un très ancien ami M. K. et une militante juive tunisienne Mme D. de Nabeul, dont je fais la connaissance pour la première fois mais qui me connaissais de nom, ayant lu mes articles sur Tunisnews. Comme moi, les deux étaient arrivés en retard assister aux symposium sur la justice en Tunisie. Après vérification de nos identités, les demoiselles de l’accueil au Sénat, nous faisaient remarqué à notre grand étonnement, que nos noms ne figuraient pas sur la liste des participants !!! Nous avions rouspété en affirmant que nous avions bien envoyé des e-mails de confirmation, peine perdue. Entre temps voilà qu’un quatrième tunisien arrive, lui non plus, après vérification, ne figurait pas sur la liste. Nous avions alors demandé à voir le responsable tunisien de la réunion.
Quelques minutes après, voilà que se pointe M. Tarek Ben Hiba, avec un autre tunisien de petite taille et chauve, qui semblait aussi avoir une autorité sur la réunion. 
M. Ben Hiba, semblait reconnaître Mme D., et lui a refusé l’entrée à la réunion sous prétexte qu’elle était chahuteuse. Cette femme, juive tunisienne avec qui j’ai échangé par la suite quelques propos, était, selon ses propres dires, une fervente partisane du président Ben Ali, en raison des droits qu’il ne cesse d’accorder ou de rétablir aux juifs tunisiens, c’est son droit de l’être, et je suis personnellement pour cette politique favorables aux citoyens juifs tunisiens. La voilà exclue, pour sa judaïté ou pour son pro-benalisme, ou pour une autre cause que j’ignore !!!
Quant à mon ancien ami M. K., il a beau rouspété, s’est énervé, disant qu’il n’a jamais écrit quoi ce soit, affirmant qu’il est un simple citoyen intéressé par le sort de la justice tunisienne, à l’adresse de M. Ben Hiba, arguant avoir envoyé et téléphoné plusieurs fois pour confirmer sa participation, rien n’y fait, il a été refusé d’entrée. Pour le calmer, je lui ai dit, que peut-être, est-il soupçonné d’être un agent de la police tunisienne. Il s’en va la rancœur dans l’âme contre des « démocrates qui n’ont de démocrates que le nom ».
Vient le tour du quatrième tunisien, dont le nom, je le rappelle, après vérification sous mes propres yeux, n’était pas inscrit sur la liste des participants, et qui m’avait surpris par son silence en ne bronchant aucun mot. Le voilà gratifié de la part de M. Ben Hiba par un badge d’entrée, sans aucune explication de la part de ce dernier.
A moi maintenant, M. Ben Hiba me demande mon nom, chose faite, je lui affirme avoir envoyé mon e-mail de confirmation, rien n’y fait, il reste de marbre. Son ami, l’homme à la petite taille et chauve, lui demande de me permettre de rentrer, M. Ben Hiba, dit « niet » !!! Pas la peine d’insister. J’en déduit que la raison de son refus était mes prises de positions anti-conformistes sur Tunisnews. Je me trompe, peut-être ! Je prie alors simplement notre démocrate, ancien opprimé de Bourguiba, d’appeler mon collègue Me Raouf Ayyadi, afin de lui remettre en mains propres un document dans lequel j’apporte mon soutien au collectif du « 18 ocotbre » et une contribution à l’élaboration envisagé par le Collectif  d’un pacte démocratique. M. Ben Hiba me confirme « sur la rahma de son père » qu’il exécutera ma demande. Il regagne le Sénat avec son ami et le quatrième tunisien privilégié sans jamais revenir. J’ai attendu une bonne demi-heure en vain. Ne voyant pas arriver Me Ayyadi, je rentre chez moi en méditant le comportement des démocrates tunisiens quand ils ont l’occasion d’avoir du pouvoir minime soit-il !!!!
Au delà de ces faits anecdotiques, me dis-je, se profile le genre de dirigeants politiques de la Tunisie alternative, la Tunisie démocratique, la Tunisie respectueuse des droits de l’Homme, la Tunisie dont rêvent tous les opprimés de Bourguiba de Ben Ali. Les voilà qui agissent, à la moindre occasion où ils ont un pouvoir sur d’autres tunisiens en vrais dictateurs, en despotes qui sélectionnent à leur guise les tunisiens et les excluent, l’une, peut-être parce qu’elle est juive, l’autre peut-être parce qu’il est incognito et un espion de Ben Ali, et moi parce que je suis pour la guerre contre Saddam, pour la démocratie en Irak, pour la reconnaissance d’Israël à l’instar de l’OLP, et parce que je confirme que la colonisation française fût un âge d’or de la Tunisie, comme le fût la colonisation musulmane de l’Espagne !!!!
Morale de cette petite leçon très anecdotique mais oh combien révélatrice :
Il ne faut faire confiance à personne en politique, même pas à votre serviteur, kamel Chaabouni. Oui, je le clame haut et fort, Tunisiens, ne me faites pas confiance, je vous en prie, le pouvoir peut me changer, je pourrai trahir mes convictions et mes principes démocratiques, si vous me laissez faire,  si vous baissez les bras après m’avoir élu pour un pouvoir politique, si vous n’exercez pas votre rôle d’une opposition forte et incorruptible. Car seul un rapport de force franc et loyal entre les gouvernants et l’opposition est une vraie garantie contre l’arbitraire.
Peuple tunisien, n’accorde surtout pas ta confiance à ceux qui se disent démocrates. Il ne faut accorder aucun crédit favorable aux opprimés car ils ne sont pas à l’abri de devenir eux-mêmes oppresseurs une fois au pouvoir, l’histoire nous l’enseigne. Castro, Bourguiba qui a fait de la prison en avait fait subir à ses opposants perspectivistes, le régime de Mollahs d’Iran, certains dirigeants shiites actuels en Irak qui n’avaient pas hésité à torturer des sunnites à l’instar de la police de Saddam.
Malheureusement, l’opprimé a toujours tendance à agir à l’instar de son oppresseur, à copier ses faits et gestes qui représentent pour lui un schéma inconscient. Ce schéma resurgira automatiquement et dirigera notre action en l’absence d’une rééducation personnelle, d’une autocritique, d’une lutte contre notre sur-moi et  contre nos tendances despotiques qui nichent dans notre propre inconscient et qui feront surface le jour où nous,  opprimés, succéderons à nos oppresseurs au pouvoir !!!
C’est la raison pour laquelle j’appelle tous les démocrates sincères à rédiger un code ou une charte démocratique, dont nous échangerons les versions, et qui leurs servira de boussole dans le comportement quotidien. J’ai déjà rédigé et publié sur Tunisnews.net ( du 11/12/2005)  un « Projet de charte tunisienne de la démocratie et des libertés », que je soumets à la critique de démocrates, je ne peux pas vous décrire le bien qu’elle me fait en m’évitant des dérapages despotiques y compris dans mon comportement quotidien. 
Me Kamel Ben Tahar Chaabouni
tunisiedemocratique@yahoo.fr
Paris le 20 déc. 200
 PS. Ci-joint le mail envoyé à la CRLDHT :    Date:Tue, 13 Dec 2005 23:30:48 +0100 (CET)   De:”kamel chaabouni” <kamelchaabouni@yahoo.fr>  Afficher la   fiche contact    Objet:partiicipation à la conférence sur la just ice en   Tunisie   À:contact@crldht.org      Bonjour,   Je vous prie d’inscrire mon nom sur la liste des participants à la Conférence   sur ” La justice en Tunisie : état des lieux ” Vendredi 16 décembre 2005 de   14h30-18h qui se tiendra au Palais du Luxembourg, salle Monnerville 15 rue de   Vaugirard, Paris 6ème    
 Me Kamel CHAABOUNI  
         Par: Biju.           Certains verbeux nous présentent la dictature de ben Ali agonisante ,     finissante , dans le même couloir de la mort que toutes celles qui     détruisent l’Afrique , le monde arabe , le monde musulman , le tiers et le     quart monde , la lune , Mars et que sais-je encore.  
         Cette analyse ne vaut que par son pessimisme, autrement j’invite beaucoup à     plus de profondeur, et à un peu moins de délires paranoïaques, la démesure     des discours est toujours une des facettes de l’ignorance.  
         Ceci dit je trouve que rationnellement chaque dictature a ses propres     caractéristiques , généraliser c’est prendre le risque de l’illusion et la     chimère , le fasciste ben Ali disparaîtra peut-être comme on nous l’annonce     à chaque début de mois , mais là n’est plus l’essentiel pour les tunisiens ,     à mon humble avis ils ne sont pas aussi ridicules et naïfs que nos faiseurs     d’empires , qui dans leurs igloos , entre la poire et le fromage refont à     tire larigot le monde , à votre bon coeur messieurs , dames , vos désirs     sont plutôt désordres , éjecter ben Ali c’est un des objectifs mais ne     réglera rien sur le fond , et de la question tunisienne , ou bien si peu ,     c’est déjà bien trop tard , c’est son venin qui pollue notre corps social     qu’il faudra à tout prix extirper , figurez vous , des Ben Ali ,     malheureusement , il y’en a plein les caniveaux de Tunisie , dés le premier     7 novembre Ben ALI était déjà un criminel contre l’humanité ? Je ne crois     pas, il l’était bien avant et il n’était pas le seul….ce 20 Mars qui     arrive, le peuple tunisien aura subit 60 ans de crimes contre l’humanité, et     ce n’est pas prêt de se terminer.  
 
   
   
 
Du bon usage de l’histoire
 
 Liberté chérie        Il y a un constat qui s’impose à nous tous, celui de reconnaître que le rythme   de l’histoire suit rarement celui de nos souhaits. La Tunisie d’aujourd’hui   est un pays scindé en deux parties distinctes dont la jonction n’est pas   encore au rendez-vous. Deux rythmes à vitesses différentes, celui d’une   opposition submergée par un sentiment de frustration et d’injustice qui rend   le quotidien quasiment insupportable et celui du reste de la population qui   continue son hibernation et dont la lenteur du mouvement accentue la   frustration de l’opposition pour ne pas dire son désespoir. Deux rythmes   nullement en phase d’où la nécessité de la recherche d’accélérateur de   particule international (ONG, partis politiques, personnalités indépendantes)   tout est bon à prendre pourvu que le mouvement s’accélère.       Il est important, me semble-t-il de s’arrêter un moment et de réfléchir sur   les moyens de mobiliser l’intérieur du pays sans lequel le soutien étranger   n’aura aucun sens. Après le SMSI une victoire sans précédant a été remportée   en terme de sensibilisation de l’opinion internationale en démasquant -si   besoin est encore- le vrai visage du régime. Mais l’autre leçon de cette   mobilisation est que cette sensibilisation de l’opinion internationale a très   vite atteint ses limites car elle ne trouve pas encore de prolongement concret   dans les ministères des affaires étrangères pour se transformer en pression,   voire sanction contre le régime. Alors que faire ; maintenant qu’on sait que   le changement ne peut pas provenir de l’extérieur même si l’appui étranger est   tout à fait appréciable. Tout d’abord observons l’état des lieus à l’intérieur   du pays.       Pour schématiser, on peut dire que la géographie humaine en Tunisie se divise   en trois parties distinctes. La majeure partie de la population qu’on pourra   estimer à 60% est faite de personnes sans la moindre conscience politique et   maintenue dans une quasi ignorance par des moyens de propagande classique, par   la sentiment de soumission qu’une certaine conception de la religion favorise   et par l’énorme fossé qui sépare leur quotidien du monde politique pour ne   citer que les éléments les plus flagrants. Les 30% restant, formée par la   classe moyenne et les autres (entrepreneurs, voleurs, cadres supérieurs,   serviles du parti, etc) arrivent à tirer leur épingle du jeu en profitant de   l’absence de l’Etat de droit et en s’adaptant à une situation qui somme tout   n’est pas si catastrophique quand il s’agit bien sûr de leurs ventres.   D’ailleurs cette classe sociale apprécie ses menus privilèges en regardant les   difficultés des classes laborieuses et ces dernières apprécient leurs   situations quand ils se comparent à ce qui se passe dans certains pays pauvres   et pour cela la presse du régime accomplie sa mission avec brio.       Pour les 10% qui reste et qui est composée de gens encore debout, qui ont une   autre conception de la dignité humaine et des priorités, le régime a consacré   130 000 policiers pour les neutraliser et les empêcher de « nuire ».        Pour cette catégorie sociale le rythme de l’histoire n’est pas suffisamment   rapide et chaque jour qui passe est perçu comme une perte pour la Tunisie et   une aggravation de la situation d’où le différentiel temporel entre eux et   l’écrasante majorité de la population. Que faire alors pour rapprocher les   deux axes du temps ou plutôt pour ramener la population à suivre une cadence   normale, celle qui limiterait les dégâts et favoriserait le basculement dans   la vraie histoire celle qui leur rendrait leur humanité. Je suis désolé, je ne   prétends pas détenir une solution magique si ce n’est celle proposée par   Hichem Jait, à savoir éduquer le peuple. Oui bien sûr cela prendra du temps et   accentuera encore plus le décalage entre les deux temps. Mais c’est   indispensable de le faire à travers les moyens technologiques et humains dont   on dispose. L’idée de lancer une chaîne de télévision satellitaire est très   bonne à condition qu’on ne tombe pas à nouveau dans le piège de « Al   Moustakilla ». La visibilité de l’opposition est primordiale pour répondre à   la remarque la plus récurrente dans la bouche des Tunisiens « mais il n’y a   personne pour prendre la relève ! » en fait ils veulent dire ils n’ont vu   personne tant le désert médiatique est aride. Il faudrait donc rendre   l’opposition démocratique visible et pour cela on est plusieurs à vouloir   aider d’une manière ou d’une autre.       L’autre axe est celui de l’action sur le terrain qui peut briser le complexe   paralysant de la peur. Me Hammami a affirmé que l’opposition ne va plus se   contenter des communiqués et veut investir la rue. Cette déclaration   ambitieuse peut paraître irréaliste tant les rapports de forces sur le terrain   sont déséquilibrées, pour un manifestant le régime peut opposer 1000 policiers   et étouffer toute prolifération de la contestation, tout cela on le sait   depuis que le régime a investi dans le tout sécuritaire, il faudrait donc   inventer une autre manière d’investir la rue à travers les relais dans le   monde estudiantin, et syndicale.        On pourrait peut être voir nos vaillants avocats en robe noir se rassembler   dans le centre ville de la capital pacifiquement en association avec les juges   de la dignité. Que le monde entier voit comment on frappe les élites de la   Tunisie et comment on piétine la justice. Que les citoyens tunisiens puissent   voir qu’il y a encore des hommes et des femmes dignes dans ce pays, que les   correspondants des journaux et télévision puissent voir qu’il y a un réveil   tunisien.        L’effritement du pouvoir d’achat, le ras-le-bol latent, et la pression   étrangère peuvent alors constituer un cocktail qui portera un jour ses fruits.   Il est évident que les forumiers ne manquent pas d’idée il suffit de les   formuler et les soumettre à qui de droit (campagne de mailing par exemple, de   fax à envoyer à tous les établissements et les entreprises sur la base d’un   texte commun pour dire non, etc,) Mais l’essentiel c’est de ne pas oublier le   temps de l’histoire.       (Source : Forum Tunezine, le 18-12-2005 à 17h21)    
         TRANCHES D’UN DEBAT INTERESSANT SUR LE FORUM   TUNEZINE       
Gravissime et inacceptable !
 
     Date:  18-12-2005 16:29         
Auteur: Mkarriz          L’UE doit négocier un calendrier d’engagements précis pour les réformes en   Tunisie (1) , encore une titre, encore un énième titre depuis toujours. Quand   cela va-t-il s’arrêter ? Je suis saturé par ce flux et cette abondance de   titres à tort et à travers. C’est bien beau tout cela, on a réussi à détourner   l’attention du monde entier de la facture numérique à la facture démocratique,   mais je me demande où cela va nous mener, c’est ce genre de communiqué et   titre qui me frappent. Tant le titre est porteur d’espoir et de révélations   positives, tant cela me paraît dangereux et à la limite de l’acceptable.   J’avoue que moi-même j’ai participé à certaines activités en dehors du pays   pour attirer l’opinion publique nationale et internationale. Oui, mais tout   comme tout excès, il faut savoir arrêter. Pour nous, nous sommes directement   concernés et nous devons hic et nunc nous occuper de nos affaires sans guide   extérieur et nous devons montrer que nous sommes libres et maîtres chez nous.   C’est notre liberté et nous devons la mériter si on ne nous la permet pas.   (Pour le comment, le quand et le pourquoi, chacun à sa propre réponse et c’est   inutile de le rappeler)        Lisez-le encore une fois: L’UE doit négocier un calendrier d’engagements   précis pour les réformes en Tunisie. Sérieusement il est, encore une fois,   d’un danger incommensurable, c’est même une insulte. On est au 21ème siècle et   nous voilà attendre les apports de l’UE pour notre liberté. Je dis cela pour   la simple raison que je nous vois entrain de nous déposséder de tout ce qui   peut nous libérer, nous attendons que l’on nous offre la liberté pour nous   libérer !! ?? Les décisions qui nous touchent, notre futur et notre vie !! ??   C’est outrageant, de voir que c’est l’Europe ou je ne sais quel autre pays ou   Union qui négocie des réformes en Tunisie. Est-ce que vous réalisez ce qui est   en train de se passer ? On va négocier pour nous !!! Je délire peut-être, mais   je n’arrive pas à gober cela moi !! C’est comme perpétuer une dépendance pour   des générations et des générations et ainsi passer d’une dictature interne à   une re dépendance externe (nouvelle forme de colonialisme, cette fois pour les   droits et libertés !). Tous les deux auront le même argument à deux sous: les   Tunisiens ne sont pas encore mûrs pour la démocratie. Ca sera malheureusement   vrai, s’ils négocient pour nous et nous, continuons à être des spectateurs !       On a beau voir que les autres se préoccupent pour la situation des droits et   libertés en Tunisie, car je crois aussi que quelque part les pressions   internationales ont un rôle important, mais à négocier des réformes pour la   Tunisie en Europe et entre Européens. Non, merci, je passe mon tour !       
(1) Source: http://pdpinfo.org/article.php3?id_article=2483     ————————————————   
Titre:  Re:Soyons realistes !!!
            Date:  18-12-2005 16:46         
Auteur: lecteur           Texte:    La situation internationale étant ce qu’elle est, il est clair que sans une   pression de la part de l’Union Européenne ou des USA, le régime se perpétuera.   Il gouverne par la force et mettrait le pays à feu et à sang pour écraser   toute velléité démocratique. Ecrivons des pages et des pages, crions,   vociférons, sortons en manifestations après manifestations, créons des   centaines de “moustakilla”, des radios d’opposition, contestons, contestons,   rien n’y fera. Alors, toute aide est la bienvenue, qui pourrait nous aider à   avoir la démocratie.   ———————————————        
Titre:  Re: Soyons deux fois plus realistes !!!
            Date:  18-12-2005 16:52         
Auteur: Mkarriz           Texte:    Je n’ai pas dit le contraire à propos de la pression internationale. Je ne   sais pas toi, mais moi je trouve qu’il faut penser prendre les choses en main   et se débarrasser de cette dépendance autant bonne que nuisible à long terme.   _____________________            
Titre:  Re: C’est à nous seuls de combattre la   Dictature
       Date:  18-12-2005 17:06         
Auteur: Tunisieamie           Texte:        Non à toute intervention étrangère, c’est aux seuls Tunisiens de se battre   contre la Dictature avec bec et angle, Un peuple qui ne fait pas la résistance   pour avoir Droit à la Liberté , il n’a Droit de vivre, la dignité n’a pas de   prix , déjà des centaines qui sont en prison pour défendre leurs idées qu’on   peut ne pas les partager, chacun doit faire du sien pour combattre la   Dictature, à sa manière.       Nous avons vu ce qui est arrivé en Afghanistan et en Irak sans oublier la   Palestine, Il faut se battre ou mourir pour la Patrie contre tout étranger.       Non à l’ingérence dans les affaires internes. Nos Dictateurs c’est à nous de   les combattre.    ————————————————-   
Titre:  Re: les deux mon capitaine
            Date:  18-12-2005 17:09         
Auteur: mokipasse           Texte:    C’est aux tunisiens de s’organiser et agir contre la dictature. Mais, l’aide   de l’étranger est aussi nécessaire. Il n’y a jamais eu dans l’histoire un seul   mouvement ou révolution sans l’aide de l’étranger.       « Pour moi, il va de soi qu’ici à Tunis, dans ces murs mais aussi à   l’extérieur, tout un chacun puisse discuter en toute liberté».    Samuel Schmid   **************************************        
Titre:  Re: C’est à nous seuls de combattre la   Dictature
           Date:  18-12-2005 17:24         
Auteur: Mkarriz           Texte:    Je n’irais pas jusqu’à comparer la Tunisie à l’Afghanistan ou à l’Irak. Les   cas sont incomparables si l’on tient compte des contextes de chaque pays. Je   suis pour le maintien de la pression sur le gouvernement sans pour autant   prendre des décisions de réformes pour nous. Je pense que ce ne sont pas ces   décisions de réformes qui nous concernent dont nous ne sommes pas capables,   mais de la possibilité de le faire en Tunisie. Cela mérite plus de pression ni   plus ni moins.       _____________________           
Titre:  Très bien dit Tunisamie
            Date:  18-12-2005 18:05         
Auteur: Oiseau libre           Texte:    Je suis tout à fait d’accord avec toi!    ———————————————————–        
Titre:  Re: C’est à nous seuls de combattre la   Dictature
           Date:  18-12-2005 20:24         
Auteur: Panda           Texte:    Ca veut dire quoi pour toi “pression internationale”, c’est pas juste un mot.   Quand un représentant de l’UE vient voir un représentant tunisien pour lui   demander l’application de mesures en faveurs de la démocratie, ça c’est un   type de pression.   Mais se contenter de “demander” ne suffit pas. Le but c’est aussi de faire des   trucs concrets. Donc la demande va se faire sur la base d’un plan que le   représentant tunisien va accepter ou pas, d’ou la négociation.   Je vois pas comment tu peut être “en faveur de la pression internationale” et   contre ce genre d’action. Moi je salue tout plan soutenu par l’UE (c’est tjs   mieux qu’un plan soutenu par les states ou un plan soutenu par l’arabie   saoudite) pour essayer de presser les choses.   Bien sûr, j’aurai préféré que le mot “représentant de l’UE” soit remplacé par”   représentant de l’opposition tunisienne” mais malheureusement c’est pas   possible actuellement. Donc il faut arrêter de crier à la nécessité d’une   mobilisation nationale bla bla. Oui c’est humiliant que le peuple tunisien est   à ce point écarté de ttes réformes politiques, mais ça on le sait déjà : on   est un peuple lâche et apolitisé.       Le choc du referendum, de tous les cafés qui ont mis une banderole “on demande   la réélection de ben ali” etc, tout ce soutien actif à un régime comme ben ali   ne peut pas avoir été fait sous simple pression policière. La majorité des   tunisiens ont participé à ce cirque que ce soit par lâcheté ou par   opportunisme. Depuis ce choc, rien d’autre ne me scandalisera et encore moins   qu’un représentant de l’UE négocie à notre place…       “C’est à nous seul de combattre Ben Ali”: hahahaha    ———————————————————————-       
Titre:  Il faut arreter de dire n’importe quoi
            Date:  19-12-2005 02:47         
Auteur: TIZ           Texte:    Même l’Afghanistan sans l’aide extérieure ne serait rien. Les Moujahidines ont   eu l’appui des USA. même l’Irak sans l’appui de l’extérieur ne serait rien.   Ils ont l’appui des USA et de l’EU pendant la guerre contre l’Iran et même   maintenant certaines pays extérieurs leurs donnent un appui logistique et de   renseignements contre les US. La Palestine, aussi. l’UE l’aide beaucoup sans   parler des certains pays arabes et l’Iran. Sans cet aide il n’y aura aucune   infrastructure en Palestine. Donc dire que ces peuples se battent seuls c’est   de la démagogie et du mensonge pur.       Il ne faut pas mélanger les choses pour mystifier encore plus le débat. Il y a   une différence entre aide et nous dicter ce qu’il faut faire. Maintenant   est-ce qu’on a besoin de l’appui extérieur ? Oui, bien sur. Mais l’aide peut   s’entendre de plusieurs façons. D’abord, l’aide de l’UE peut être l’arrêt de   soutien au régime. D’arrêter de confondre stabilité d’un pays et lutte contre   le terrorisme, terme qui ouvre la porte à toute dérive. L’aide de l’UE peut   aussi être la reconnaissance que la Tunisie n’est pas une démocratie et que   c’est une dictature policière et appliquer enfin la convention de Barcelone   concernant les droits de l’homme et les libertés individuelles. L’aide de l’UE   peut se traduire aussi par l’arrêt de subventionner ce régime car cet argent,   nous, on ne le voit pas.       Ce qu’il faut dénoncer c’est l’interventionnisme étranger et non l’aide   extérieur. Il faut s’inquiéter quand ils nous disent ce qu’il faut faire ou   comment on doit construire notre société. C’est par exemple le projet de Grand   Moyen Orient. Il faut s’inquiéter et dénoncer l’interventionnisme quand   l’occident décide pour nous le modèle de société ou le modèle économique qui   nous convient : société de consommation imposée par le FMI. Un modèle qui nous   oblige a acheter tout des multinationales et ne rien produire chez nous. C’est   ça la colonisation moderne. Mais pas l’aide au niveau politique.       Arrêter donc de tout mélanger. Tous seuls on ne fera rien. En Mars prochain ça   fera 50 ans que la Tunisie a son indépendance et que les choses n’ont pas   change. Alors si on était capable de quoique ce soit tous seuls ça se saurait.   Arrêter de rêver les gars, si on compte que sur nous même le régime ne   changera pas car personne ne bougera. Faites juste le compte des adherents   dans les partis d’opposition reconnus ou non. Le résultat des décomptes risque   d’être douloureux pour certains. Il ne faut surtout pas se surestimer 😉       STOP donc la démagogie et vivons notre temps. On est dans une époque (avec   l’aide d’internt) ou tout communique et tout interagit. On ne peut pas vivre   dans notre société en autarcie, renfermés sur nous même. On a des relations de   voisinage, comme de tout temps d’ailleurs. Et avoir des relations avec   l’extérieur ne veut pas dire être colonisé. On doit être souverain chez nous   c’est clair. On doit décider du modèle sociale et économique que nous voulons   c’est clair. Mais cela passe par une libertaire de la Tunisie. Et tous seuls   on n’y arrivera pas. Faut être réaliste.       Donc, cher Mkarriz ton étonnement m’étonne. Car quand l’UE met la pression ça   ne veut pas dire qu’elle nous colonise. Il faudrait une fois pour toutes que   nous comprenions qu’on est libre depuis 1956, et si certains pensent qu’on est   encore colonises c’est que ca se passe dans leurs têtes. Libérez vos pensées.   Et arrêtez de voir le danger partout. S’il ne se passe rien chez nous c’est   parce qu’on ne fout rien. Le problème est en nous pas dans l’occident.   Réveillez vous bon sang !       A ma connaissance il n’y a pas un flic de l’UE derrière chaque citoyen   tunisien pour l’empêcher d’agir ou de penser. Aucun militaire UE derrière   chaque citoyen tunisien pour l’empêcher de se prendre en main. Donc tu as   raison qu’on doit réveiller nos consciences pour comprendre enfin qu’on doit   agir. Mais en quoi c’est incompatible avec une pression supplémentaire de   l’extérieur ? Cet appui doit rester politique bien entendu mais il est le   bienvenu car je te fais signaler que c’est la dictature survit encore c’est   parce qu’effectivement l’extérieur l’aide. Et il faudra briser ce soutien.           ————————————————————————            
Titre:  Re: C’est à nous seuls de combattre la   Dictature
           Date:  19-12-2005 04:06         
Auteur: Mkarriz           Texte:    Merci Panda pour ta réponse,       Ca veut dire quoi pour toi “pression internationale” : il y a mille façons de   faire des pressions internationale concrètes comme des sanctions économiques   sur tous pays ne respectant pas les droits et libertés, ou des sanctions   touchant l’aide financières internationale pour le développement. Tu dis aussi   que Quand un représentant de l’UE vient voir un représentant tunisien pour lui   demander l’application de mesures en faveurs de la démocratie, ça c’est un   type de pression., tu penses que ça pourrait marcher ? depuis quand les   Européens et Américains pressent et blâment le régime tunisien pour qu’il   change? Toujours rien, que dalle, à part quelques relâchements timides de   prisonniers politiques par ici et par là ou par le fait de donner un ou deux   passeports pour des opposants. Donc, des mesures concrètes telles que tu les   présentes est trop simpliste. Quant à ta remarque, Je vois pas comment tu peut   être “en faveur de la pression internationale” et contre ce genre d’action ,   tu peux revenir à mon texte, j’ai bien dit la pression et non les simples   calendriers pour décider des réformes dans notre pays même, je n’ai pas dit   que je suis contre la pression internationale, mais contre toute ingérence,   les titres dont l’article que j’ai cité ne cessent de me révolter pour la   simple raison que de voir des réponses comme la tienne qui est pleine de   défaitisme, excuse ma franchise encore une fois, car ce que tu viens de dire,   même si ce n’est pas nouveau dans le contexte tunisien , ne fait qu’empirer   les choses, avouer qu’on est un peuple lâche et apolitisé et surtout dire que   Depuis ce choc, rien d’autre ne me scandalisera et encore moins qu’un   représentant de l’UE négocie à notre place… n’aidera jamais la Tunisie et   n’aidera jamais l’opposition, au contraire nous stagnerons à jamais et nous   resterons justement dans cette impasse et ne jamais évoluer pour prendre les   choses en main. Mon texte ne dénonce pas l’aide de l’UE en tant que telle,   mais plutôt Nous qui sommes encore dans un sommeil profond et voulons avoir la   liberté.       Bien à toi.   _____________________       
Titre:  Re: Il faut arreter de dire n’importe   quoi
           Date:  19-12-2005 04:35         
Auteur: Mkarriz           Texte:    Salut TIZ,       Il est claire que ton texte ne s’adresse pas juste à moi, car je vais dans le   même sens que ce que tu as évoqué. Je vais juste rappeler que je suis pour   l’aide internationale, mais je suis contre toute ingérence qui touche à notre   souveraineté.    TIZ, tu as dit: Ce qu’il faut dénoncer c’est l’interventionnisme étranger et   non l’aide extérieur. Il faut s’inquiéter quand ils nous disent ce qu’il faut   faire ou comment on doit construire notre société et ce qui me gêne, moi, dans   tout ça c’est qu’il faut prendre conscience de ce qu’énonce le titre que j’ai   évoqué et qui parle de la négociation d’un calendrier d’engagement précis pour   les libertés en Tunisie, c’est justement une façon de nous dicter ce que nous   devons faire ou nous offrir la liberté sur un plateau, si ce n’est qu’une   façon de mettre de la pression, ça serait bienvenue.        C’est dommage de voir ces affirmations, que personne ne bougera et que nous   sommes un peuple lâche. Pourtant si chacun de nous commence par lui-même, on   se surpasserait. Où peut-on voir un changement ou une ouverture sans l’apport   des Tunisiens eux-mêmes ? Ca m’étonne de lire un peu partout que le changement   en Tunisie ne se fait que de l’intérieur et affirmer que seuls les Tunisiens   peuvent changer les choses alors que dans ce thread, je vois des affirmations   disant que les Tunisiens sont lâches et ne foutent rien, ce qui n’est pas très   faux, et en même temps on compte sur la seule aide internationale pour nous   apporter le salut.        On a beau espérer voir cette aide concrète de l’UE, mais nous où en sommes   nous pour au moins combler l’autre 50 % ?       Hélas ! là encore une fois, un très mauvais calcul.       Bien à vous.   _____________________          
Titre:  Salut Mkarriz
           Date:  19-12-2005 05:46         
Auteur: TIZ           Texte:    Non je n’ai pas dit que la solution viendrait de l’extérieur. C’est bien sur a   nous de se bouger. Et quand je dit que le peuple ne fout rien, ça ne veut pas   dire qu’il est lâche. Il n’est pas concerne c’est tout. Et tu as beau bouge   dans ton coin ou avec d’autres ça ne changera rien. Car il faut être réaliste,   le tunisien est khobziste et ne s’intéresse pas a la politique. Pourquoi ?   pour la simple raison est qu’il n’a pas d’alternative en face de lui. Moi le   premier qui fréquente les arcanes du net tunisien depuis près de 4 ans   maintenant, je ne vois rien. Que du blabla… Aucun programme, aucune   alternative, aucune solution. C’est ça la faillite de l’opposition c’est   qu’elle s’est mis tout seule dans le piège de la dénonciation systématique du   régime et donc elle perd son temps et son énergie que dans ça !!! Bien entendu   il faut dénoncer les dérives du régime mais c’est encore mieux si ils   proposent autre chose.       Quand j’entends des politiciens de l’opposition dirent que c’est aux gens de   se réveiller et de se prendre en charge, ça me fait hurler. C’est a eux de   prendre leurs responsabilités en premier car c’est eux qui ont choisi le   créneau politique. C’est a eux de présenter quelque chose au peuple et non pas   l’inverse. Le peuple ne va pas se battre pour ensuite un opportuniste vient   leur dire qu’il veut la place maintenant. Il est clair que plusieurs personnes   de l’opposition méritent respect et admiration pour leur abnégation et leur   militantisme. Ils ont choisi cette voie, personne ne leur a force la main.   Donc a mon avis ils seraient inspirer d’assumer jusqu’au bout et de présenter   quelque chose de concret.       La Tunisie aujourd’hui, et avec les dernières tournures, n’a pas besoin d’un   collectif de plus (qui va imploser dans quelques mois tellement ils divergent   idéologiquement) mais d’un programme et d’un leadership. Pas un leader, un   leadership. je précise car certains confondent ces notions. On a besoin d’une   vision, d’une stratégie pas d’un chef. Ensuite, viendront les temps pour   designer un chef si les institutions retrouvent leur fonctionnement normal.       Donc Mkarriz ne me mécomprends pas. Le peuple ne bouge pas non pas parce qu’il   n’a pas envie ou qu’il est lâche mais parce qu’il n’y a rien. Un vide sidéral.   le changement ne pourra jamais venir de l’extérieur, avec toute la volonté du   monde extérieur. Sans volonté intérieure, rien ne bougera. Et pour donner   cette volonté, faut donner l’envie, faut donner l’espoir, faut donner une   direction. Un programme !       Et surtout ne te mets pas dans toutes tes colères quand tu lis un calendrier   propose par l’UE, car même ça l’opposition n’est pas capable de le faire.   C’est malheureux mais c’est la réalité. Regarde le communique du collectif,   ils annoncent une rupture avec la culture du communique minimaliste (pour se   donner une bonne conscience du devoir accompli) et un investissement plus   conséquent sur le terrain des luttes. Est-ce qu’ils ont donne un calendrier ?   Non. Donc c’est bien l’aide extérieure, elle fera bouger les choses. Non pas   dans le sens de nous imposer quoique ce soit, car il faut le refuser net (la   Tunisie ne doit pas se faire sans les tunisiens et tous les tunisiens même les   bonnes volontés du RCD), mais dans le sens que ça fige quelque chose, ça donne   un calendrier justement. Une base de travail. Et surtout quand l’UE décide   d’aider, ce n’est pas a nous de leur imposer comment ils doivent le faire ni   pour quel échéancier. Chacun ses responsabilité. Nous on doit accepter ou   refuser, mais pas imposer.        Et en l’occurrence, je pense que c’est une bonne chose qu’ils mettent de la   pression pour exiger des changements a leur convenance. Mais c’est a nous, les   tunisiens, de rebondir dessus pour prendre nos responsabilités et indiquer   comment et quand. A nous d’accélérer les choses. Car en dénonçant ce qu’ils   font, tu ne fais que refuser sans rien proposer. En clair tu leur demande   juste de changer leur copie dans les choix des mots mais tu attends toujours   leur aide 😉           ————————————————————————           
Titre:  L’agent de sécurite de Tunezine devient   réaliste
           Date:  19-12-2005 06:41         
Auteur: Oiseau libre           Texte:    En lisant l’article posté par el Ansari sur Nawaat à Taht Essour par Faouzia?   vous donnera une idée générale de la façon de penser des tunisiens.   Les avis sont partagés.
 
  ————————————————-       
Titre:  Re: les deux mon capitaine
            Date:  19-12-2005 10:22    
     Auteur: Tunisieamie           Texte:    l’aide est utile mais pas nécessaire       Tunisieamie    —————————————————–        
Titre:  Re: C’est à nous seuls de combattre la   Dictature
           Date:  19-12-2005 10:44         
Auteur: Tunisieamie           Texte:    C’est toujours à l’élite que revient l’avant garde qui doit prendre les   initiatives, et donner l’exemple, mais la pression internationale ne doit pas   être limitée par l’UE, parce que le Neo-Colonialisme est aux aguets, qui   attend au tournant, ils sont des donneurs de leçons et ne mettent jamais la   main à la poche sans contre partie.       Ils cherchent à nous mettre à leur botte, en nous proposant de nous faire   avaler les bienfaits de la Colonisation voire l’esclavagisme et l’illettrisme   de nos parents et nos grands parents.       En faisant affamés des peuples entiers, ils deviennent des bons serviteurs,   cela me rappelle le dicton Un bon Musulman est un Musulman Mort, où le   Musulman n’a droit à la liberté, ou encore la dernière de Mr Sarkozy qui un   Islam Français selon ses souhaits et oublie que le Musulman n’accepte jamais   d’être le Cerf de personne, puisque il ne reconnaît aucun clergé.       Le Musulman est libre comme l’air       Tunisieamie    ———————————————————-        
Titre:  Re: Il faut arreter de dire n’importe   quoi
           Date:  19-12-2005 10:56         
Auteur: Tunisieamie           Texte:    L’Aide des USA à l’Afghanistan a été récompensée en créant Ben Laden qui est   leur création, mais il s’est réveillé, il a tordu le bras qui l’a nourri pour   des fins connus de tous qui est pour combattre l’URSS.       Les Americans, lorsqu’ils se sont installé en Arabie Saoudite en particulier   et tout Moyen Orient en général, la conscience des opprimés s’est réveillée,   et maintenant, les USA payent le prix fort parce qu’ils cherchaient de mettre   tous les peuples du monde y compris les Européens à leur botte.       Les USA , aujourd’hui est le nouveau Reich du siècle dernier       Tunisieamie    ————————————————–   
Titre:  La-dessus on est bien d’accord
            Date:  19-12-2005 11:13         
Auteur: TIZ           Texte:    Accepter l’aide ne veut pas dire se soumettre. Au contraire il faut rester   vigilent et souverain. Aujourd’hui on n’est pas en position de refuser les   aides car l’opposition n’a pas de moyens et ne s’est jamais organise pour   avoir les moyens. Ils sont tous plus au moins aides par l’extérieur, de droite   a gauche en passant par les islamistes. tous reçoivent des deniers des pays   extérieurs. Donc il ne faut occulter cette réalité.       L’occident va toujours défendre ses intérêts. Et il ne va nous aider pour nos   beaux yeux non plus. Mefamma hatta katouss yestad illrabi ! Donc c’est   compréhensible leur comportement du donnant donnant. A nous de faire valoir   nos idées et nos exigences. A nos de rester vigilants et de ne pas accepter   n’importe quoi. il serait beaucoup plus facile d’avoir des rapports de   coopération avec des partenaires étrangers si on a quelque chose a leur donner.   Or l’opposition aujourd’hui n’a rien. C’est triste mais c’est ainsi. Donc step   by step. Donc pour moi l’aide reste utile ET nécessaire. Plus tard c’est une   autre histoire 😉       Mais quand tu dis “Ils cherchent à nous mettre à leur botte, en nous proposant   de nous faire avaler les bienfaits de la Colonisation voire l’esclavagisme et   l’illettrisme de nos parents et nos grands parents”, je ne suis pas d’accord   car ça ne dépend pas d’eux, ça dépend de nous. Si on laisse faire oui, mais la   franchement on atteint un degré d’éducation ou ça ne passera plus. Par la   force comme en Irak, peut être mais nous on n’a pas de pétrole. En Tunisie,   y’a pas de risques.           ————————————————————————       
URL:    http://www.tunezine.com/forum/read.php?f=1&i=183071&t=183071#reply_183071 
Home – Accueil – الرئيسية