Soutien et mobilisation en France et a Montreal autour de Mehdi Zougah et Haroun M’barek
Tunisie, sous la plage les barreaux
Ahmed Manai et Lise Garon analysent à montreal les dessous du « miracle » tunisien.
L’evolution quotidienne de la situation autour de la greve de la faim de Jalel Zoghlami
UNE PETITION EN FAVEUR DU JEUNE TUNISIEN HAROUN HAJ M’BAREK DEPORTE PAR « IMMIGRATION CANADA », TORTURE PUIS CONDAMNE A 6 ANS DE PRISON FERME A TUNIS!
Salut à toutes et à tous. Je signe cette pétition dans l’espoir que le sort de Haroun M’Barek s’améliore et que sa dignité soit respectée.
N’ayant demandé à personne le droit de la faire circuler, je me suis permis de retirer les noms et les adresses qui y étaient inscrits. Ses auteurs se reconnaitront et, je l’espère, comprendront mon geste.
abdellah
Date: Sat, 17 Feb 2001 18:07:47 -0500
Haroun M’Barek doit comparaître ce mercredi 21 février devant la Cour, après avoir fait appel de sa condamnation par contumace.
Voici quelques faits résumant l’affaire Haroun M’Barek :
-M. Haroun M’Barek a revendiqué le statut de refugié au canada au sens de la Convention de l’ONU en matière des refugiés.
-Immigration-Canada a refusé l’octroi du statut de réfugié à M. Haroun M’Barek en lui reprochant d’avoir trop longuement tardé à demandé le statut d’exilé.
-M. M’Barek avait à maintes reprises invoqué les risques pour lui de retourner en Tunisie et demandé deux fois la résidence permanente pour des motifs humanitaires.
-Durant la très courte détention de Haroun à Dorval, Amnistie Internationale et l’Association pour les droits de la personne au Maghreb ont bien exposé leurs craintes d’une éventuelle déportation.
-Beaucoup d’autres personnes avaient également écrit à la ministre de l’Immigration , pour la mettre en garde contre les risques énormes d’une éventuelle déportation de M. Haroun M’Barek vers la Tunisie.
-La veille de sa déportation, M. M’Barek a téléphoné, du Centre de détention à Laval, à Mme Lise Garon pour l’informer qu’on le déportait sur la Tunisie.
-Un Porte- parole de l’Immigration, M. Richard Saint-Louis, a, le jour de la déportation, affirmé à M. Michel Frenette, directeur général de la Section canadienne francophone d’Amnistie internationale (Montréal) que M. M’Barek n’était pas déporté vers la Tunisie.
-Immigration-Canada, contrairement aux dires de M. Richard Saint-Louis, a quand même déporté Haroun M’Barek vers le pays contre le quel il avait demandé le droit d’asile.
-Haroun M’Barek, qui n’avait pas de passeport valide, a été déporté grâce au laissé-passer émis, à la demande d’Immigration Canada, par le Consulat tunisien à Montréal. Ce
document ne lui permettait pas de se rendre ailleurs qu’en Tunisie.
-Haroun M’Barek a quité le Centre de détention d’Immigration-Canada pour la Prison du 9 Avril à Tunis. L’avion de la compagnie Royal Air Maroc n’a en fait servi qu’à
transférer un détenu entre deux centres de détention, l’un canadien et l’autre tunisien, les deux étant, bien sûrs fort différents.
– Tout ce temps, Haroun ignorait l’existence d’une condamnation par contumace contre lui à Tunis.t.
– D’après le texte reçu par FAX en version original arabe, Haroun a été reconnu coupable p.c.q. :
1) il était en fuite en 1996.
2) Un des co-accusés a, sous l’effet de la torture, fait des aveux incriminant Haroun. Le magistrat qui les jugeait a refusé d’enquêter sur les allégations de tortures portées à son attention.
3) Haroun fréquentait la mosquée et suivait des cours de jurisprudence islamique.
– Haroun a lui aussi été torturé. Aucun geste concret ne lui avait jusqu’alors été reproché. Nous craignons que les aveux ainsi extorqués servent, comme cela se passe habituellement en Tunisie, à maintenir la sentence de 1996.
Tous ces faits sont documentés et les documents peuvent vous être
fournis sur demande.
Québec le 7 février 2001
Honorable John Manley
Ministre des affaires étrangères
Chambre des communes
Bureau 418-N, édifice du centre
Ottawa (Ontario) K1A 0A6
Monsieur le ministre,
C’est avec consternation que nous avons appris le sort de M. Haroun M’Barek expulsé du Canada par les services de l’immigration le 6 janvier dernier.
Malgré les mises en garde et les efforts déployés par Amnistie international et l’association des droits de la personne au Maghreb, pour prévenir les autorités canadiennes des dangers d’une telle déportation, M. M’Barek a été « arraché » de l’Université Laval sans même avoir pu y compléter ses études et expulsé vers la Tunisie où il a été sauvagement et longuement torturé et il purge actuellement une peine de douze années d’emprisonnement.
Nous tenons le Canada responsable de cette terrible situation, résultat d’une analyse de risque de renvoi déficiente. En conséquence, nous vous demandons instamment monsieur le ministre, d’intervenir auprès des autorités tunisiennes, par le biais de l’ambassade canadienne en Tunisie, afin de vous assurer que M. M’Barek soit détenu dans les conditions acceptables et que des représentants de l’ambassade soient présents lors de son procès reporté au 21 février prochain.
AMINISTIE INTERNATIONALE
Section canadienne francophone
www.amnistie.qc.ca
SIGNATURE NOM (lettres moulées) ADRESSE
A. L. Abdellah Labdaoui
Outremont (Québec)
Tunisie, sous la plage les barreaux
La triste histoire de Mehdi tient en quelques mots : parti en vacances à Tunis cet été, il est arrêté à la frontière.
Ce n’est qu’après quelques jours et l’intervention de l’avocate Maître Nasraoui que son épouse Nala apprend ce qui s’est passé : Mehdi est condamné depuis 1998 par la justice tunisienne au ordres de BEN ALI pour avoir participé à une réunion d’opposants au régime… à Marseille, en 1991 !
Surenchère dans ce délire : le tout repose sur une accusation mais l’avocate ne peut obtenir ni confrontation, ni preuve. Si l’aventure ne surprend probablement pas les Tunisiens habitués à l’arbitraire, elle devrait faire réagir les Français qui ne peuvent laisser impunément traiter l’un des leurs.
Si ce n’est la soumission aux anciens accords qui régissent les rapports en France et Tunisie, qui font que même de nationalité française, une personne de père et/ou de mère tunisien(e/s) n’est plus que Tunisien quand il pose le pied au pays d’Hannibal.
De report en annulation de cette « fameuse » confrontation, une nouvelle audience doit avoir lieu mercredi à Tunis.
Une délégation composée d’avocats et de militants des Droits de l’Homme se rendra sur place… Avec le ferme espoir de « ramener Mehdi ».
Angélique Schaller
L’appui de l’ATCE à un ancien mercenaire reconverti dans le journalisme Dans « Notre ami Ben Ali, l’envers du miracle » (La Découverte, 1999), Nicolas Beau et Jean-Pierre Tuquoi – dans le chapitre « Des réseaux invertébrés » – ont consacré trois pages à Hugues Wagner, « cet ancien mercenaire au Bénin » (p.167), lequel « cache un militant de la droite la plus radicale ». Et bien, ce dernier, après s’être recyclé dans le journalisme, dans l’ombre de l’ancien propriétaire de « Minute » (Gérald Pencioleli), publie aujourd’hui une « feuille de choux », appelée « Partenariat Europe-Maghreb » qui bénéficie de l’aide financière de l’Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE), à travers des appels d’offres internationaux officiels. Surprenante accointance !
Certes, un certain homme d’affaires tunisien en la personne de Hosni Djemmali, qui se trouve être un proche de Abelwahab Abdallah (selon Beau et Tuquoi), semble l’avoir introduit, mais personne ne s’explique l’intérêt de « Partenariat Europe-Maghreb » (qui plus est à diffusion confidentielle) pour l’image de marque de la Tunisie.
La descente aux enfers continue…
* Pour plus de details sur ce personnage troublant, lire les pages 165, 166, 167 et 168 du livre » Notre ami ben ali ».
UNE GRANDE EXPLOSION SOCIALE SE PREPARE EN TUNISIE AVERTIT Mme LISE GARON AUTEUR DU LIVRE » SILENCE TUNISIEN « !!!!
Le général Zine al-Abidine Ben Ali a marqué le 11e anniversaire de son coup d’État contre le président Habib Bourguiba en offrant son « pardon » à « certains détenus » politiques qui voudront bien en faire la demande, et en promettant d’autoriser des opposants à lui disputer la présidence aux élections prévues l’an prochain.
De tels élans proviennent en fait de l’arsenal d’artifices que déploie de manière systématique le régime de Tunis pour soigner son image de modération à l’étranger, en maintenant à l’intérieur un État policier exemplaire et totalitaire. C’est ce qui ressort d’un colloque organisé la semaine dernière à l’Université de Montréal par l’ADPM (Association des droits de la personne au Maghreb), auquel participaient le dissident exilé Ahmad Manaï et la professeure Lise Garon, de l’Université Laval. « Ben Ali suscita beaucoup d’espoir en 1987 en proclamant que les Tunisiens étaient majeurs, mais ces espoirs s’envolèrent en 1989 quand son parti s’appropria tous les sièges aux élections », a dit Manaï, qui s’était présenté comme indépendant. Mal lui en prit car rentré au pays en 1991 pour le Ramadan, Manaï fut arrêté, emprisonné et torturé pendant deux semaines avant d’être expulsé sous la clameur de protestations à l’étranger. Tunis prit sa famille en otage, et c’est de peine et de misère qu’il organisa leur fuite en France, où Manaï fut agressé deux fois, en 1996 et 1997, agressions dont il porte les cicatrices. « Les 9 millions de Tunisiens vivent dans la peur, pas seulement au pays mais à 10.000 km de là », a dit l’auteur du livre «MOSO»Supplice Tunisien, Le Jardin secret du général Ben Ali«MONM» (La Découverte, 1995), préfacé par le Français Gilles Perrault. Après le scrutin de 1989, le régime déclencha une impitoyable répression contre les islamistes de Al-Nahdha mais aussi contre les démocrates laïcisants et les militantes féministes. En 1994, Ben Ali fit arrêter Moncef Marzouki, ancien président de la Ligue des droits, qui s’était porté candidat à la présidence, mais il accorda aux opposants 19 sièges au Parlement. « Pourquoi 19 ? Parce qu’il faut être 20 pour contrôler une commission », a dit Manaï. Pour la professeur Lise Garon, auteur de «MOSO»Le Silence tunisien, Les Alliances dangereuses au Maghreb«MONM», le succès du régime Ben Ali tient en grande partie à la propagande systématique qu’il mène à l’étranger pour soigner l’image de la Tunisie comme havre de paix dans une région tourmentée, pays des droits, paradis du tourisme, partenaire de la Communauté européenne, et élève modèle du FMI et de la Banque mondiale. « Au début des années 1990, je fus moi-même éprise du discours des opposants démocrates et laïcs qui défendaient alors Ben Ali comme le rempart contre la menace islamiste », a-t-elle confié. « Mais Ben Ali s’est ensuite retourné contre ces démocrates, et contre les féministes », a ajouté Mme Garon, qui a dénoncé ce qu’elle appelle « la rente islamiste », c’est à dire l’épouvantail dont se servent les régimes arabes pour se perpétuer au-delà de la Guerre froide. »Les dissidents de l’ex-URSS étaient nos amis, mais ceux des régimes arabes sont totalement oubliés », a-t-elle constaté. Ben Ali s’est fait élire et réélire « triomphalement » en 1989 et 1994. Il a annoncé qu’il entend briguer en 1999 un 3e mandat de cinq ans. Le secrétariat d’État US notait en 1996 que « le parti de Ben Ali et ses prédesseurs directs ont monopolisé le pouvoir depuis 1956 en Tunisie », ajoutant que « la capacité des Tunisiens de changer de gouvernement par des moyens démocratiques reste à démontrer ». « L’accord de partenariat avec l’Europe a accéléré la destruction de l’économie tunisienne, les investisseurs étrangers obligent des milliers de pme à fermer ou les contraignent à la faillite, les ouvriers sont mis à pied par dizaines de milliers, des « boat-people » tunisiens sont refoulés d’Italie et de Sicile, une grande explosion sociale se prépare en Tunisie », a averti Mme Garon. Amnistie internationale dénonçait pas plus longtemps que la semaine dernière l’acharnement du régime Ben Ali à noircir ses opposants, en allant jusqu’à diffuser des montages photo et vidéo pour les discréditer. AI mentionnait le cas de Marzouki, mais aussi ceux de Khemaïs Ksila, de la Ligue des droits, de Mohamed Moada, du principal parti d’opposition MDS, de l’avocat Najib Hosni, et des avocates Radhia Nasraoui et Nejet Yaqoubi. Michel Frenette, chef de la section canadienne-francophone d’AI, soulignait de son côté que le régime, dont l’arsenal policier s’étend aux télécommunications et à l’Internet, avait bloqué l’accès en Tunisie des sites Web d’AI et d’autres organisations de droits, et créé des sites bidon sous le nom d’Amnesty pour diffuser sa propre propagande. |
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Liste publiée grâce à l’aide exquise de l’association :
Tel/ Fax:(46) 8- 4648308 e-mail:fvf@swipnet.se
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