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TUNISNEWS
8 ème année, N° 3068 du 16.10.2008
Le Temps (Suisse): En Tunisie, les émeutes du bassin minier de Gafsa se poursuivent malgré la répression Tribune des droits humains: En Tunisie, la révolte du peuple des mines BusinessNews: La STEG augmente ses prix sans bruit AP: Tunisie: l’ex-joueur international Tarek Diab condamné à un mois de prison avec sursis Claire Villiers: Carton rouge aux démagogues ! Sifflons la fin d’un psychodrame aux relents douteux ! AFP: Hymne français: le gouvernement accusé de “surjouer” l’indignation Reuters: ANALYSE France – Siffler la Marseillaise, un acte politique? AP: Pensions: vers l’égalité pour tous les anciens combattants originaires du Maghreb AFP: France: les “carnets secrets” du renseignement déclenchent l’ire de Sarkozy AFP: La Libye monte à 4,23% d’UniCredit, la première banque italienne AFP: Francfort refuse d’accueillir un concours de sosies de Mahomet
MAGHREB. La région, qui fait du pays le 4e producteur mondial de phosphate, est l’une des plus déshéritées du pays.
En Tunisie, les émeutes du bassin minier de Gafsa se poursuivent malgré la répression
Carole Vann, InfoSud C’est le plus long mouvement social de la Tunisie moderne. Voilà huit mois que la population du bassin minier de Gafsa est en rébellion contre le «modèle économique tunisien». Dans un huis clos total, lycéens, étudiants, ouvriers, mères de famille multiplient les grèves et les manifestations pour protester contre le chômage, la corruption et la flambée des prix. Du côté des médias officiels, silence radio. Tandis que les forces de police ont ordre d’encercler, de harceler, voire d’arrêter les émeutiers et, surtout, de faire barrage aux journalistes trop curieux. Le minerai extrait de ce bassin fait de la Tunisie le 4e producteur de phosphate du monde. Or la région est restée l’une des plus pauvres du pays. Pas d’infrastructures, si ce n’est une ligne de chemin de fer servant uniquement au transport des marchandises. La Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) est, depuis le XIXe siècle, l’unique moteur économique de la région. Mais un plan d’ajustement structurel a réduit de 75% les effectifs de la compagnie. De 11000, les employés sont passés à 5000. Le chômage touche 40% des jeunes. Tout est d’ailleurs parti d’eux, le 5 janvier 2008 dans la ville de Redeyef, suite à un concours d’embauche de la CPG, considéré comme truqué. Les jeunes nouvellement diplômés de la région décident alors d’occuper le siège local de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Ils sont rapidement rejoints par leurs familles, qui installent les tentes devant le bâtiment. Le mouvement ne cesse alors de s’amplifier. Face à ce mouvement, le gouvernement opte pour deux priorités: éviter à tout prix que la protestation ne se propage dans les autres régions et que l’image du pays – 6,7 millions de touristes en 2007 – soit épargnée. «La zone est interdite aux journalistes étrangers», explique Rachid Khechana, à la fois rédacteur en chef d’Al-Mawqif («L’opinion», l’un des trois journaux d’opposition du pays) et correspondant pour Swissinfo ainsi que pour Al-Hayat, quotidien panarabe basé à Londres. «Les autorités ne veulent pas étaler le scandale à l’extérieur. Si les infos sont diffusées hors du pays, la situation n’est plus maîtrisable. Mais, tant qu’il s’agit d’un journal local, on peut toujours le confisquer dans les kiosques.» Grâce à ce black-out total, il n’y a, aux yeux du monde, ni émeutes, ni arrestations, ni procès. Pourtant, une équipe de la TV pirate Al Hiwar Attounisi (ndlr: «le dialogue tunisien») parvient tout de même à sortir des images de ces insurrections. Elles sont diffusées via satellite sur la chaîne italienne Arcoiris et sur France 3. Depuis, les journalistes de la chaîne tunisienne font l’objet de tracasseries et de tabassages répétés. Raison pour laquelle son directeur, Tahar ben Hassine, est venu témoigner, avec Rachid Khechana, cette semaine à Genève. «Ces images sont les seules qui existent sur les insurrections de Gafsa, explique-t-il. Elles ont été prises clandestinement. Leur diffusion par satellite casse la stratégie du pouvoir. Le gouvernement veut donner l’impression que rien ne se passe à Gafsa. La police a l’ordre d’agir de manière dispersée afin de ne pas en faire un gros événement. Qui va savoir qu’ici un tel s’est fait tabasser ou que là-bas la caméra d’un journaliste a été fracassée? Un étau invisible se resserre ainsi sur la population.» En mars, le président Ben Ali contre-attaque. Signe apparent d’apaisement, il limoge le gouverneur de Gafsa et, par la suite, le PDG de la Compagnie des phosphates. Et, en juillet, il s’engage à consacrer un pourcentage des revenus des exportations de phosphate à la construction d’une nouvelle cimenterie et de nouvelles infrastructures, avec à la clé des emplois pour la région. «Là, les médias officiels ont parlé de la région minière, ironise Rachid Khechana. C’est une des rares fois où Ben Ali a reconnu un problème social.» Après cette initiative présidentielle, la tension baisse, avant de très vite remonter quand les familles réalisent la vacuité des promesses présidentielles. Une nouvelle vague d’arrestations s’abat alors sur la région. «Trente-huit représentants syndicaux attendent toujours leur jugement. Inculpés comme droits communs, ils peuvent encourir des peines très lourdes. L’un d’eux, Adnan Hajji, risque jusqu’à plusieurs dizaines d’années.» Un journaliste d’Al-Hiwar, Fahem Boulkaddous, est aujourd’hui inculpé de «constitution de bande de malfaiteurs» et risque 10 ans de prison. «Cela juste parce qu’il a couvert le mouvement de protestation du bassin minier de Gafsa», remarque son directeur. Les émeutes de Gafsa rencontrent un fort soutien de la société civile et des avocats. Ces derniers se déplacent à tour de rôle de Tunis – dix heures de route aller-retour – pour suivre les procès et défendre les détenus. (Source : «Le Temps », (Quotidien – Suisse), le 16 octobre 2008)
Lien : www.letemps.ch
En Tunisie, la révolte du peuple des mines
Tdh 16 octobre 08 – Depuis 8 mois, les habitants du bassin minier de Gafsa dénoncent dans la rue leurs misérables conditions de vie. Des journalistes tunisiens sont venu à Genève pour faire connaître cette révolte étouffée par leur gouvernement.
Carole Vann/Tribune des droits humains – C’est le plus long mouvement social de la Tunisie moderne. Voilà 8 mois que la population du bassin minier de Gafsa est en rébellion contre le « modèle économique tunisien ».
Dans un huis-clos total, lycéens, étudiants, ouvriers, mères de famille multiplient les grèves et les manifestations pour protester contre le chômage, la corruption et la flambée des prix. Du côté des médias officiels, silence radio. Tandis que les forces de police ont ordre d’encercler, de harceler, voire d’arrêter les émeutiers et, surtout, de faire barrage aux journalistes trop curieux.
Le minerai extrait de ce bassin fait de la Tunisie le 4ème producteur de phosphate au monde. Or la région est restée l’une des plus pauvres du pays. Pas d’infrastructures, si ce n’est une ligne de chemin de fer servant uniquement au transport des marchandises.
LaCompagnie des phosphates de Gafsa (CPG) est, depuis le XIXème siècle, l’unique moteur économique de la région. Mais un plan d’ajustement structurel a drastiquement réduit les effectifs de la compagnie. De 11’000, les employés sont passés à 5’000. Le chômage touche 40% des jeunes.
Révolte des jeunes
Tout est d’ailleurs parti d’eux, le 5 janvier 2008 dans la ville de Redeyef, suite à un concours d’embauche de la CPG, considéré comme truqué. Recalés, les jeunes nouvellement diplômés de la région décident alors d’occuper le siège local de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Ils sont rapidement rejoints par leurs familles qui installent les tentes devant le bâtiment. Le mouvement ne cesse alors de s’amplifier.
Face à ce mouvement, le gouvernement opte pour deux priorités : éviter à tout prix que la protestation ne se propage dans les autres régions et que l’image du pays – 6,7 millions de touristes en 2007 – soit épargnée.
« La zone est interdite aux journalistes étrangers », explique Rachid Khéchana, à la fois rédacteur en chef de Al-Mawqif (L’opinion, l’un des trois journaux d’opposition du pays) et correspondant pour l’agence de presseswissinfo ainsi que pourAl-Hayat, quotidien panarabe basé à Londres. « Les autorités ne veulent pas étaler le scandale à l’extérieur. Si les infos sont diffusées hors du pays, la situation n’est plus maîtrisable. Mais tant qu’il s’agit d’un journal local, on peut toujours le confisquer dans les kiosques. » Grâce à ce black out total, il n’y a, aux yeux du monde, ni émeutes, ni arrestations ni procès.
Une brèche éphémère
Pourtant, une équipe de la TV pirate Al Hiwar Attounisi [le dialogue tunisien] parvient tout-de-même à sortir des images de ces insurrections. Elles sont diffusées via satellite sur la chaîne italienne Arcoiris et sur France 3. Depuis, les journalistes de la chaîne tunisienne font l’objet de tracasseries et de tabassages répétés. Raison pour laquelle son directeur Tahar Ben Hassine est venu témoigner, avec Rachid Khechana, cette semaine à Genève.
« Ces images sont les seules qui existent sur les insurrections de Gafsa, explique-t-il. Elles ont été prises clandestinement. Leur diffusion par satellite casse la stratégie du pouvoir. Le gouvernement veut donner l’impression que rien ne se passe à Gafsa. La police a l’ordre d’agir de manière dispersée afin de ne pas en faire un gros événement. Qui va savoir qu’ici un tel s’est fait tabasser ou que là-bas la caméra d’un journaliste a été fracassée ? Un étau invisible se resserre ainsi sur la population. »
Promesses présidentielles
En mars, le président tunisien contre-attaque. Signe apparent d’apaisement, il limoge le gouverneur de Gafsa et par la suite, le PDG de la Compagnie. Et en juillet, il s’engage à consacrer un pourcentage des revenus des exportations de phosphates pour construire une nouvelle cimenterie et de nouvelles infrastructures, avec à la clé des emplois pour la région.
« Là, les médias officiels ont parlé de la région minière…, ironise Rachid Khechana. C’est une des rares fois où Ben Ali a reconnu un problème social. »
Après cette initiative présidentielle, la tension baisse… avant de très vite remonter quand les familles réalisent la vacuité des promesses présidentielles. Une nouvelle vague d’arrestations s’abat alors sur la région.
Syndicalistes criminalisés
« Trente huit représentants syndicaux attendent toujours leur jugement. Inculpés comme droits communs, ils peuvent encourir des peines très lourdes. L’un d’eux, Adnan Hajji, risque jusqu’à plusieurs dizaines d’années. »
Un journaliste de Al-Hiwar, Fahem Boulkaddous, est aujourd’hui inculpé de « constitution de bande de malfaiteurs » et risque 10 ans de prison. « Cela juste parce qu’il a couvert le mouvement de protestation du bassin minier de Gfasa », remarque son directeur.
Les émeutes de Gafsa rencontrent un fort soutien de la société civile et des avocats. Ces derniers se déplacent à tour de rôle de Tunis – 10 heures de route aller-retour – pour suivre les procès et défendre les détenus.
Les relations entre Berne et Tunis Lors du 2e volet du Sommet mondial de la société de l’information (une conférence organisée par la Suisse et la Tunisie) qui s’est tenu à Tunis en novembre 2005, le président de la Confédération d’alors – Samuel Schmid appela durant la cérémonie d’ouverture la Tunisie à respecter la liberté d’opinion et celles des journalistes travaillant en Tunisie. Censurés par la télévision publique tunisienne, ces propos ont jeté un froid durable sur les relations entre Berne et Tunis, un pays qui a longtemps laissé vacant le poste d’ambassadeur de Tunisie à Berne. La situation est désormais normalisée. Selon le ministère suisse des affaires étrangères (DFAE), les relations entre la Suisse et la Tunisie sont bonnes. « La Suisse a constamment maintenu la direction de sa représentation en Tunisie au niveau d’un ambassadeur. La Tunisie a pour sa part établi pendant un certain temps la direction de sa représentation au niveau d’un chargé d’affaires. Ce n’est plus le cas depuis septembre 2008 puisqu’une ambassadrice a été nommée », précise le DFAE. Le Secrétaire d’Etat Michael Ambühl s’est rendu en Tunisie en avril 2008 pour une visite officielle de travail. « Les discussions ont été fructueuses et un renforcement des relations bilatérales a été convenu. Les deux pays ont exprimé la volonté d’engager une coopération plus étendue », assure le DFAE.
(Source: “Tribune des droits humains” le 16 octobre 2008)
La STEG augmente ses prix sans bruit
La Société tunisienne d’électricité et de gaz a augmenté ses prix depuis le 1er septembre 2008. Les clients n’en ont été informés que tout récemment, bien que l’arrêté du ministre de l’Industrie, autorisant cette augmentation, ait été publié le 29 août. Un industriel tunisien, gros consommateur d’électricité au rythme de fonctionnement de ses usines, n’en revient pas encore, au vu de sa facture, d’autant plus que l’augmentation est rétroactive et applicable trois jours après l’arrêté ministériel. La STEG n’a pas jugé utile d’informer ses abonnés (usagers plutôt), ni même de publier un communiqué de presse sur son site Internet. Elle sait parfaitement faire du bruit quand il s’agit de mettre en valeur quelques unes de ses réalisations et se montrer fort discrète lorsqu’il s’agit d’informer le client pour qu’il prenne ses dispositions suffisamment à l’avance. Le préjudice est important pour bon nombre d’industriels, vu que le coût de l’énergie représente au bas mot 25% du coût de revient. Le fait de le mettre devant le fait accompli avec une facture ayant sensiblement augmenté sans qu’il ait planifié ses dépenses dans son budget, cause d’énormes perturbations au niveau de la gestion et de la compétitivité, face à des industriels européens qui ne subissent pas ce genre de désagréments. L’augmentation n’est même pas légère puisqu’elle est de l’ordre de 10% (valable pour l’électricité et le gaz) et survient à un moment de crise et où le prix du pétrole et de l’énergie sont à la baisse. Ménager nos industriels, ne serait-ce qu’en les informant à l’avance pour qu’ils prennent leurs dispositions, ne peut que leur faire gagner quelques points de croissance.
R.B.H. (Source : « BusinessNews » (portail d’infos économiques – Tunis), le 15 octobre 2008 à 16h35) Lien : http://www.businessnews.com.tn/home/view_article_Business?=&a=1082001
Tunisie: l’ex-joueur international Tarek Diab condamné à un mois de prison avec sursis
AP | 16.10.2008 | 19:02 L’ex-footballeur international tunisien Tarek Diab a été condamné à un mois de prison avec sursis et une amende de 300 dinars (environ 180 euros) au terme d’une affaire qui a défrayé la chronique, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Seul Tunisien à avoir décroché le Ballon d’or africain en 1977, il était accusé de délits en rapport avec le code de la route, de propos blasphématoires et de tentative de corruption sur un agent de police. Lors de sa comparution début octobre devant le tribunal cantonal de Tunis, il avait nié les faits qui lui étaient reprochés, faisant valoir que le procès qui lui était intenté était “un coup monté”. Son avocat a plaidé le non-lieu en avançant notamment que son client ne pouvait pas blasphémer, étant un musulman pratiquant. Les déboires de l’ex-gloire du football tunisien avaient commencé le 6 juillet, lorsqu’il avait refusé de serrer la main d’un ancien ministre des Sports lors de la remise de la Coupe de Tunisie à son équipe. Il a expliqué au journal électronique Achaâb que c’est le ministre qui avait détourné son regard alors qu’il s’apprêtait à lui tendre la main, une attitude qu’il a jugée “offensante”. Contacté par l’Associated Press, Tarek Diab, aujourd’hui commentateur sportif pour la chaîne qatarie Al-Jazira, a déclaré qu’il comptait interjeter appel de ce jugement. Elu meilleur footballeur de tous les temps dans son pays, Tarek Diab a pendant 20 ans fait les beaux jours du doyen des clubs du pays, l’Espérance de Tunis, et de la sélection tunisienne. Il faisait partie de l’équipe de Tunisie, première formation africaine à avoir remporté une victoire en Coupe du monde, en 1978 en Argentine. AP
Veuillez trouver ci-joint et ci-dessous une réaction de Claire Villiers, amie et camarade, membre d’Alternative Citoyenne et Vice-Présidente du Conseil Régional Ile-de-France chargée de la démocratie régionale, aux diverses réactions concernant le match France – Tunisie de ce mercredi 14 Octobre. Tarek BEN HIBA
Carton rouge aux démagogues ! Sifflons la fin d’un psychodrame aux relents douteux !
Qui dérape ? Supportrices et Supporters de la Tunisie qui soutiennent leur équipe en sifflant le symbole de l’équipe adverse ou celles et ceux qui attisent les ressentis et les haines par la violence et la démagogie de leurs propos ?
A-t-on seulement demandé aux supporters de la Tunisie, et avant eux aux supporters du Portugal, de l’Italie, de l’Algérie, du Maroc – pour la très grande majorité Français-e-s ou vivant-e-s en France – ou même de Bastia en finale de Coupe de France, les raisons de leurs sifflets ? Surtout pas ! Au risque d’apprendre qu’ils expriment ainsi leur exaspération d’une société qui ne tient pas ses promesses : une majorité d’entre eux supportait l’équipe de France « black-blanc-beur » de 1998. Ce formidable élan n’a rien transformé : aujourd’hui encore, en 2008, chômage, inégalités, discriminations ethniques et raciales sont le quotidien de beaucoup de ces personnes vivant en France et pour l’immense majorité de nationalité Française (et pour cause !).
Comme le dit l’historien Sébastien Ledoux (Libération 13 Octobre), « siffler la Marseillaise est l’expression d’un ressentiment réel à l’égard de la nation française accusée de ne pas avoir tenu ses promesses en matière de politique de la ville, d’intégration ».
Exaspération aussi contre une société qui refuse toujours à des hommes et des femmes vivant et travaillant dans ce pays le droit de voter et donc d’être des citoyennes et citoyens à part entière et pas entièrement à part.
Qui dérape, si ce n’est François Fillon qui ne se rend pas compte que ce sont les discriminations et l’accroissement des inégalités qui sont véritablement « insultantes pour la France », en plein XXIème siècle ? Cette France qui n’assume pas les principes de sa propre Constitution : droit à l’emploi, à des moyens convenables d’existence, à la dignité… Qui dérape, si ce n’est Bernard Laporte qui, avec des formules aux symboles qui pourraient rappeler la période coloniale, stigmatise les populations ayant des origines des trois pays du Maghreb en laissant entendre, avec des accents colonialistes caractérisés, qu’ils ne sont pas civilisés et qu’ils ne sont pas « sains » ?
Qui dérape si ce n’est le député des Yvelines Jacques Myard auquel il faudrait expliquer que « les petits merdeux » des stades ont aussi droit au respect ?
Qui dérape si ce n’est le député UMP des Alpes-Maritimes Lionel Luca qui reprend des antiennes d’extrême-droite, enjoignant les supporters de la Tunisie de « faire leur valise pour réintégrer le pays de leurs origines » sans que personne de la majorité ne s’en démarque ? Pas même Jean-François Coppé, chef des députés UMP, qui refuse de condamner ces propos (7/9 de France-Inter, 16 octobre 2008) !
Que les démagogues de tout poil se taisent et que l’on s’affaire aux vrais problèmes de notre société, que la crise économique renforce et qui minent dangereusement le vivre-ensemble ! Que l’on cesse donc de jeter de l’huile sur le feu, avec ces discours extrémistes et ces incessants contrôles au faciès ! Que l’on agisse enfin pour concrétiser les aspirations à l’égalité et à la dignité qui animent le plus grand nombre !
Il en va de la démocratie.
Agir pour l’égalité et contre les discriminations, pour notamment renforcer la démocratie en Ile-de-France, tel est le sens de mon engagement quotidien au sein du Conseil Régional Ile-de-France. Claire Villiers, Alternative Citoyenne et Vice-Présidente du Conseil Régional Ile-de-France
Contact : Maxime Combes, collaborateur de Claire Villiers au Conseil Régional IDF, 06 24 51 29 44 – maxime.combes@gmail.com
Blog de Claire Villiers :http://www.alternativecitoyenne-elus.org/claire-villiers/
Hymne français: le gouvernement accusé de “surjouer” l’indignation
AFP, le 16 octobre 2008 à 13h08 PARIS, 16 oct 2008 (AFP) – Le gouvernement français était accusé jeudi de “surjouer” l’indignation après les sifflets qui ont accompagné l’hymne national, la Marseillaise, avant un match amical contre la Tunisie mardi soir à Paris. Le leader centriste François Bayrou a accusé le gouvernement “d’en rajouter, d’en faire des tonnes sur le sujet”. “Ce qui, juge-t-il, ne correspond pas à l’équilibre qu’on devrait attendre des responsables publics”. “Il est juste de dire qu’en France, on n’accepte pas qu’on siffle l’hymne national parce que c’est un des symboles du pays auquel les Français à juste titre tiennent”. Mais il ne faut “pas en faire trop dans la réponse parce que vous allez susciter à nouveau des événements comme ça”, a ajouté M. Bayrou. Le responsable socialiste Malek Boutih, d’origine algérienne, a accusé, lui, certains politiques de “surjouer” l’indignation et leur a conseillé de “réserver leur intelligence” à l’actualité de la crise économique plutôt qu’à “cet épiphénomène”. “C’est vrai que les symboles républicains n’ont pas trop la cote dans certaines banlieues” à forte population d’origine maghrébine et africaine, a-t-il poursuivi, soulignant toutefois qu'”on ne siffle pas tout le temps la Marseillaise” comme en 1998 où “il y avait toute la banlieue sur les Champs-Elysées” pour fêter la victoire de la France en Coupe du monde. Après s’être demandé s’il fallait “déclencher un tel psychodrame”, le quotidien Libération (gauche) a jugé que “l’indignation surjouée de plusieurs ministres devant cette Marseillaise sifflée (confinait) au ridicule”. Le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy a qualifié l’incident de “scandaleux”. Et à la demande de la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, la justice a ouvert une enquête pour “outrages à l’hymne national”. La ministre des Sports Roselyne Bachelot a averti de son côté que “tout match où notre hymne national sera sifflé sera immédiatement arrêté”. Son secrétaire d’Etat, Bernard Laporte, a suggéré que l’équipe de France de football ne joue plus désormais contre les équipes du Maghreb au Stade de France à Saint-Denis, situé en banlieue parisienne dans une zone défavorisée où vivent de nombreux immigrés, mais en province.
ANALYSE France – Siffler la Marseillaise, un acte politique?
Reuters, le 16 octobre 2008 à 11h48 par Elizabeth Pineau PARIS (Reuters) – Geste ludique et moutonnier, effet de mode ou acte politique, siffler la Marseillaise, symbole de la République française, est surtout révélateur du malaise d’une partie de la jeunesse issue de l’immigration. Condamnée par la classe politique et par 80% des Français, selon un sondage CSA, l’attitude des spectateurs du match France-Tunisie traduirait un problème plus profond lié à une histoire, de l’immigration notamment, que la France a du mal à assumer, estiment des sociologues interrogés par Reuters. L’hymne national avait déjà été sifflé lors des rencontres amicales France-Algérie, en octobre 2001, et France-Maroc, en novembre 2007, mais aussi lors d’un match Lorient-Bastia en mai 2002. Le président Jacques Chirac avait alors quitté le stade. Le gouvernement français a décidé mercredi d’interrompre à l’avenir tout match où la Marseillaise serait sifflée. Mardi, les organisateurs avaient demandé à la chanteuse française d’origine tunisienne Lââm d’interpréter la Marseillaise par volonté d’éviter ce scénario. En vain. “Certains sifflets étaient sans doute destinés à l’entraîneur, d’autres à l’équipe, à certains joueurs. Il y a un aspect ludique, festif, un effet de mode, mais les jeunes se défoulent aussi sur quelque chose de plus profond”, estime Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS. Et le sociologue d’évoquer la colère d’une population issue de l’immigration qui “s’estime stigmatisée, pas reconnue, pas à sa place, mal aimée par la société française”. CONTENTIEUX COLONIAL “C’est un incident significatif mais on n’est pas non plus dans un climat de guerre civile, les individus ne sont pas menacés”, tempère le sociologue Sebastian Roché. “On n’est pas dans la situation où des groupes sociaux s’opposent les uns aux autres, comme on a pu le voir en Espagne ou en Italie.” Ecrit par Claude-Joseph Rouget de Lisle à Strasbourg en 1792 à la suite de la déclaration de guerre à l’Autriche, le refrain de la Marseillaise commence par un appel – “Aux armes, citoyens !” – et se termine par une sanglante supplique – “Qu’un sang impur abreuve nos sillons”. Vincent Porteret, co-auteur d’une enquête sur le patriotisme en France, souligne à ce propos “l’importance du phénomène guerrier dans l’identité nationale”. “Les sociétés, aujourd’hui pacifiées, rejouent la concurrence entre pays sur les terrains de sport”, note-t-il. A cela s’ajoutent les liens particuliers entre la France et les pays du Maghreb qu’elle occupa naguère. D’où “un contentieux colonial qui est encore présent, des incompréhensions, des rancoeurs, des amertumes”, a déclaré sur France 2 l’historien Max Gallo. “Si l’on est plus pessimiste, on dira que c’est un refus d’intégration.” “Si on ne prend pas en compte le malaise de ces Français qui ne se considèrent pas dans la communauté nationale, on ne règlera pas le problème”, a renchéri sur la même chaîne Mouloud Aounit, président du Mouvement contre le racisme et l’antisémitisme (Mrap). L’ÉTAT SIFFLÉ? De l’avis des sociologues interrogés par Reuters, les sifflets pouvaient cibler “les promesses non tenues de l’Etat”. “On attend beaucoup de l’autorité, de l’Etat, figure maternelle ou paternelle qui doit nous nourrir mais contre laquelle on est toujours en rébellion”, dit Vincent Porteret. L’hymne sifflé lors de rencontres internationales semble un phénomène plus courant en France, auquel échappent souvent le “Stars and stripes” américain et le “God save the Queen” britannique – qui a toutefois été malmené lors de rencontres opposant l’Angleterre à l’Ecosse ou le pays de Galles. Mais les matches de cricket entre l’Angleterre et ses anciennes colonies, comme le Pakistan et l’Inde, déclenchent des phénomènes similaires à ceux qui se sont passés en France mardi en France, au grand dam des conservateurs britanniques. “A la différence de la Grande-Bretagne ou des Etats-Unis, on est un pays dans lequel la société civile est faible. En France, l’Etat est fort. C’est pourquoi il devrait se montrer capable de traiter politiquement un problème qui se pose depuis 30 ans”, estime Sebastian Roché. “Ce sont des sociétés multiculturelles qui s’assument beaucoup mieux que nous”, note Laurent Mucchielli, qui rappelle qu’un tiers des Français a au moins un grand parent étranger. Pour l’heure, le sociologue voit aussi dans cette histoire de Marseillaise une “très bonne occasion de diversion pour les politiques. Comme ça, on ne parle pas de la crise financière…” REUTERS
Pensions: vers l’égalité pour tous les anciens combattants originaires du Maghreb
Associated Press, le 16 octobre 2008 à 16h11 BORDEAUX (AP) — Un certain embarras régnait jeudi au ministère de la Défense à la suite d’une décision judiciaire ouvrant la voie à une égalité de traitement des vétérans originaires du Maghreb par rapport à leurs frères d’arme français. Le tribunal administratif de Bordeaux a donné raison mercredi à six anciens combattants marocains qui demandaient la revalorisation de leurs pensions militaires de retraite à parité de celles reçues par les soldats français. Lire la suite l’article Lors de l’audience, le commissaire du gouvernement avait conclu à l’illégalité de cette discrimination en s’appuyant sur l’accord Euro-Méditerranée de 1996 selon lequel les ressortissants de Tunisie, du Maroc et d’Algérie travaillant dans l’Union européenne bénéficient des mêmes droits que les nationaux du pays où ils travaillent. La reconnaissance par la justice des droits de ces anciens combattants marocains laisse dans l’expectative le ministère de la Défense “qui ne souhaite pas commenter une décision de justice”, même si, consent-on à admettre, “il se peut qu’elle fasse jurisprudence”. “La difficulté, c’est d’appliquer à la lettre le code de pension civiles et militaires pour des individus qui ne ressortent pas du droit français”, a déclaré jeudi à l’Associated Press le colonel Patrick Chanliau, chef du département médias au ministère de la Défense. Et d’insister sur “la distinction entre anciens agents publics militaires et anciens combattants”, “ceux qui ont payé le prix du sang” et qui ont déjà bénéficié d’une reconnaissance tardive de leurs droits. “Dans l’attente d’éventuelles décisions législatives”, le ministère de la Défense ignore combien de procédures sont susceptibles d’être engagées ou combien pourrait coûter au final une décristallisation totale. A la faveur de l’émotion provoquée par la sortie du film “Indigènes”, le gouvernement a décristallisé les pensions d’invalidité et la retraite du combattant par le biais de la loi de finance 2007. Mais, a révélé à l’AP Me Christelle Jouteau, avocate d’un des six plaignants, “cette mesure ne concernait pas la pension militaire de retraite qui constitue de loin la prestation la plus importante”. La revalorisation de cette pension correspond à plusieurs centaines d’euros par mois. Environ 60.000 anciens combattants originaires d’Afrique du Nord sont potentiellement concernés. La décision de geler les rentes avait été prise en 1959. Ces premiers dossiers pourraient être donc suivis de nombreux autres. En Gironde, 60 recours ont déjà été déposés, avec l’aide de la “Coordination Décristallisation”, un collectif bordelais d’associations, d’avocats et de bénévoles soutenu par la région Aquitaine. Me Houssam Othman-Farah, autre avocat d’un des plaignants, a expliqué jeudi que “la décision du tribunal administratif enjoint l’Etat à verser à tous ses anciens combattants le même montant que celui versé aux anciens combattants français, donc une pension dix fois plus importante, qui sera versée à chacun des anciens combattants marocains”. “Alors qu’actuellement, je prends le cas d’un des dossiers: il touchait mensuellement 56 euros, et à compter de la revalorisation de sa pension, il va toucher 560 euros par mois”, a-t-il indiqué sur France Info. “Le jugement enjoint l’Etat de verser cette pension revalorisée pour la période à partir du 25 juin 2003”. “Désormais, ils vont pouvoir toucher une pension militaire au taux normal, et pouvoir également retourner dans leur pays pour vivre dignement auprès de leurs proches et de leur famille, et ne plus avoir à voyager entre la France et le Maroc”, s’est réjoui Me Othman-Farah. Député PS de la Gironde et président du conseil régional d’Aquitaine, Alain Rousset a accueilli cette décision “avec une très grande satisfaction”. Il souligne néanmoins que “cette victoire n’est que partielle, car si les “indigènes” marocains sont reconnus dans leurs droits, ce n’est pas le cas pour les Sénégalais”. M. Rousset a annoncé qu’il soumettra mercredi prochain au groupe PS à l’Assemblée nationale une proposition de loi qu’il vient de finaliser. Son texte prévoit une généralisation de cette décision à l’ensemble des pensions militaires des anciens combattants des ex-colonies françaises. AP Associated Press
France: les “carnets secrets” du renseignement déclenchent l’ire de Sarkozy
AFP, le 16 octobre 2008 à 20h15
Par Remy BELLON et Mathieu FOULKES PARIS, 16 oct 2008 (AFP) – La publication d’extraits des “carnets secrets” de l’ancien patron du renseignement policier français a déclenché l’ire du président Nicolas Sarkozy, qui a déposé plainte jeudi, tandis que l’ex-Premier ministre Lionel Jospin, également cité, a évoqué “un scandale d’Etat”. M. Sarkozy a déposé plainte jeudi contre Yves Bertrand, directeur des Renseignements généraux (RG, services de renseignement de la police) de 1992 à 2004, pour “dénonciation calomnieuse”, après la publication dans la presse d’extraits des carnets personnels de M. Bertrand le mettant notamment en cause le président, et contenant des affirmations touchant à sa vie privée. La plainte vise aussi les chefs de faux et usage, recel et atteinte à l’intimité de la vie privée, selon cette source. “Constamment protégé par le président de la République Jacques Chirac de 1995 à 2007, Yves Bertrand était un amateur de basse police”, a accusé de son côté jeudi l’ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin, dans une tribune publiée par l’hebdomadaire Le Point, dans laquelle il s’interroge sur un possible “scandale d’Etat”. Selon le site internet de l’hebdomadaire Paris Match, la plainte du président vise des extraits des carnets de M. Bertrand publiés dans Le Point la semaine dernière, selon lesquelles M. Sarkozy aurait “perçu 150.000 francs dans son cabinet” en 2003 alors qu’il était ministre de l’Intérieur. Couvrant une période allant de 1998 à 2003, les agendas manuscrits de l’ancien directeur des RG ont été saisis lors d’une perquisition dans le cadre de l’enquête judiciaire sur l’affaire politico-financière Clearstream. L’hebdomadaire a affirmé avoir eu accès à ces “carnets secrets” qui fourmillent “d’indiscrétions” et de détails sur des affaires politico-financières récentes, la vie privée et publique du Tout-Paris et des hommes politiques. Les “carnets secrets” de M. Bertrand relatent encore la “bisexualité” présumée d’un ancien ministre, la vie privée de Nicolas Sarkozy avec son ex-épouse Cécilia, ou l’emploi fictif dont aurait bénéficié une “relation” de M. Jospin. “Alors que j’étais Premier ministre (1997-2002, ndlr), il a, dans le vain espoir de me compromettre, fouillé dans ma vie, celle de ma famille, de mes amis et de membres de mon cabinet”, a souligné M. Jospin jeudi. La révélation de ces carnets a suscité une vive émotion dans le monde politique et relancé le débat sur certaines méthodes sulfureuses des ex-RG, fondus cette année avec la DST (Direction de la surveillance du territoire, contre-espionnage) dans un service unifié, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). “Ce sont des brouillons dans lesquels je notais aussi les rendez-vous avec mon dentiste. Ils ont un caractère privé, non officiel et non vérifié”, s’était défendu M. Bertrand lors de la publication des carnets “J’ai déposé cette plainte car Nicolas Sarkozy n’entend pas se contenter de droit de réponse dans la presse”, a pour sa part déclaré à l’AFP l’avocat du chef de l’Etat, Me Thierry Herzog. Nicolas Sarkozy a été le premier président français à déposer une plainte pénale, en février dernier, contre le site internet de l’hebdomadaire Le Nouvel observateur pour un article mentionnant le contenu d’un SMS prétendument adressé à son ex-épouse Cecilia. Il avait retiré sa plainte quelques semaines plus tard après des excuses du journaliste. Surnommés “les grandes oreilles” du gouvernement français, les Renseignements généraux sont réputés avoir constitué un type de service unique en Europe, et ont fait l’objet de critiques récurrentes et d’accusations d’être une “police politique”. AFP
La Libye monte à 4,23% d’UniCredit, la première banque italienne
AFP, le 16 octobre 2008 à 20h42 MILAN (Italie), 16 oct 2008 (AFP) – La Banque centrale libyenne, le fonds souverain libyen Libyan Investment Authority et la Libyan Foreign Bank sont montés à 4,23% du capital d’UniCredit, la première banque italienne, devenant ensemble le deuxième actionnaire, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. “La Banque centrale libyenne, (le fonds souverain libyen) Libyan Investment Authority et la Libyan Foreign Bank annoncent qu’ils ont acquis sur le marché de nouvelles actions leur permettant d’atteindre 4,23% du capital d’UniCredit”, indiquent ces trois entités dans un communiqué commun transmis par une source proche du dossier. Selon le communiqué, la Libyan Foreign Bank est présente dans le capital d’UniCredit depuis 1997, à travers son investissement dans Banca di Roma, absorbée depuis par UniCredit, et détenait avant la montée 0,56%. Les trois entités assurent être des “actionnaires de long terme”. D’après des chiffres cités par l’agence de presse italienne Ansa, ensemble, avec 4,23%, les investisseurs libyens sont devenus le deuxième actionnaire de la banque, derrière la fondation Cassa di Risparmio di Verona, qui détient 5,009%. UniCredit, dont le cours de Bourse est au plus bas et qui a clôturé jeudi sur une chute de 13,08% à 2,16 euros, s’est déclarée “très contente de cet investissement significatif qui témoigne de la confiance dans la banque et sa direction”, selon un porte-parole. Etant donné la capitalisation d’UniCredit qui est actuellement de 33 milliards d’euros, cet investissement de près de 4% devrait se monter à près d’1,5 milliard. Alors que la crise financière balaie l’Europe, UniCredit, qui a été malmenée en Bourse sur des craintes quant à sa solidité financière, a annoncé début octobre une augmentation de capital en deux étapes de plus de 6 milliards d’euros, afin de renforcer ses fonds propres. Dans leur communiqué, les investisseurs libyens indiquent avoir “accepté la semaine dernière de participer à l’augmentation de capital (de la banque) jusqu’à un montant de 500 millions d’euros”. Cette augmentation de capital doit être approuvée par les actionnaires à la mi-novembre. L’Italie et la Libye se sont rapprochées fin août en signant un accord historique visant à normaliser leurs relations, aux termes duquel Rome versera à la Libye cinq milliards de dollars sur les 25 prochaines années au titre de dédommagements pour la période coloniale.
Francfort refuse d’accueillir un concours de sosies de Mahomet
AFP, le 16 octobre 2008 à 13h42 FRANCFORT (Allemagne), 16 oct 2008 (AFP) – La ville de Francfort (ouest de l’Allemagne) a finalement refusé un de ses musées pour l’accueil d’un concours de sosies du prophète Mahomet, prévu samedi en marge de la Foire du Livre dont l’hôte d’honneur est la Turquie, a-t-on appris jeudi auprès de l’organisateur. “La ville de Francfort a pris peur, elle est revenue sur sa promesse d’accueillir samedi le concours dans une salle du Musée de la Caricature”, annonce le magazine satirique Titanic sur son site internet. “Nous allons tout faire pour essayer de trouver un autre lieu, mais cela s’avère difficile en pleine Foire du Livre”, prévient la rédaction de Titanic. La ville de Francfort met en avant un problème de place, la salle prévue pour l’événement risquant de se révéler beaucoup trop petite face à la curiosité suscitée par le concours. “Nous sommes soulagés, car il n’y aura ainsi pas d’actions de protestation”, a commenté le porte-parole local de la police Jürgen Linker, cité par le quotidien Frankfurter Rundschau. Même son de cloche de la part du parquet de Francfort: “Nous ne pouvons que nous féliciter, sans cette annulation il y aurait certainement eu des problèmes”, a dit au journal la procureure Doris Möller-Scheu. En septembre 2005, 12 caricatures de Mahomet avaient été publiées par le quotidien danois Jyllands-Posten, dans l’indifférence totale. Mais leur nouvelle publication en février par 17 quotidiens danois puis des journaux étrangers avait déclenché de violentes manifestations dans plusieurs pays musulmans. A Londres, trois hommes ont été inculpés début octobre pour avoir mis le feu au domicile de l’éditeur d’un livre controversé sur la plus jeune épouse du prophète Mahomet.