AFP, le 16 mars 2008 à 18h15
Otages autrichiens au Maghreb: intenses efforts diplomatiques et policiers
Par Pierre FEUILLY VIENNE, 16 mars 2008 (AFP) – L’Autriche mène d’intenses efforts diplomatiques et policiers pour libérer ses deux ressortissants enlevés au Maghreb par Al-Qaïda, dont l’ultimatum pour la libération de militants détenus en Algérie et en Tunisie expire dimanche à minuit. Un émissaire autrichien, l’ancien ambassadeur Anton Prohaska, est arrivé samedi pour “une mission d’information” à Bamako, pays où les ravisseurs et leurs deux otages — Andrea Kloiber (44 ans) et Wolfgang Ebner (51 ans) — ont été localisés, à 150 km de Kidal (nord), selon des informations concordantes. La chef de la diplomatie autrichienne Ursula Plassnik a annoncé dimanche dans un communiqué que M. Prohaska “a rencontré le président malien Amadou Toumani Touré pour l’informer personnellement sur l’affaire”, soulignant que les autorités autrichiennes n’avaient “pas d’indications précises pour le moment sur l’endroit où se trouvent actuellement les deux Autrichiens dans la région”. Les ravisseurs “sont en contact via plusieurs canaux avec le gouvernement autrichien”, ont indiqué dimanche des sources locales dans le nord du Mali, où les membres d’Al-Qaïda au Maghreb et leurs captifs sont recherchés par les autorités maliennes. Le chef de la police anti-terroriste de la région de Salzbourg (Autriche), d’où sont originaires les otages, Burkhard Vouk, avait signalé dès le 14 mars que des “contacts avaient été établis”. Si l’Autriche, notamment avec l’aide de services secrets occidentaux, en particulier le service d’espionnage français (DGSE), dont le concours a été ordonné par le président Nicolas Sarkozy, s’efforce de nouer des contacts avec les ravisseurs, elle se refuse à toute négociation: le chancelier Alfred Gusenbauer a exigé “la libération immédiate et sans condition de ces otages”, soulignant que “l’Autriche ne négocie pas avec des terroristes”. Le couple a été enlevé le 22 février, alors qu’il se trouvait en Tunisie et, le 13 mars, la branche d’Al-Qaïda au Maghreb a lancé un ultimatum aux autorités autrichiennes soulignant que “l’Autriche est responsable pour la vie des deux otages si les revendications n’étaient pas satisfaites”. Outre la libération de militants emprisonnés en Algérie et en Tunisie, le versement d’une rançon, dont le montant n’a pas été dévoilé, figure également parmi les revendications des ravisseurs, indiquait-on de source proche de l’état-major de crise constitué à Vienne. “Les ravisseurs ne sont pas contre le paiement d’une rançon”, ont indiqué dimanche des sources locales dans le nord du Mali. Samedi, le quotidien algérien Annahar avait révélé que les ravisseurs avaient remis à l’ambassade d’Autriche à Alger une liste de cinq terroristes emprisonnés. Parmi ces détenus figure notamment Amar Saïfi, dit “El Para”(“le parachutiste”), ancien militaire et l’un des principaux “émirs” (chef) du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), qui s’est rallié à Al Qaïda en septembre 2006). Il avait été l’instigateur de l’enlèvement en 2003 dans le Sahara algérien d’ungroupe de 32 touristes européens. Ceux-ci, Suisses, Allemands et Néerlandais avaient été libérés après le versement par l’Allemagne d’une rançon de près de 5 millions d’euros, selon des informations jamais confirmées officiellement. Arrêté au Tchad et remis à l’Algérie, “El Para” est depuis en détention dans l’attente d’un procès reporté plusieurs fois. Selon le quotidien arabophone Al Djazaïr News, l’enlèvement des deux touristes autrichiens est la première grande opération menée par le chef algérien des ravisseurs, Abdelhamid Abou Zaïd. Ce dernier est l’adjoint de Yahyia Abou Ammar, responsable pour le Sahara et le Sahel dans Al-Qaïda au Maghreb Islamique. La mère d’Abdelhamid Abou Zaïd, Fatima Hamadou, a “supplié” son fils de libérer les deux otages, dont les parents les plus proches se sont réunis dimanche à leurs domiciles à Salzbourg pour veillerjusqu’à l’expiration de l’ultimatum à minuit.
AFP le16 mars 2008 à 18h58
Le Mali n’a “aucune information” sur la localisation des otages autrichiens
(©BAMAKO – Le gouvernement malien a annoncé dimanche ne détenir “aucune information” permettant d’affirmer que les deux ressortissants autrichiens enlevés au Maghreb par Al-Qaïda se trouvent sur le territoire malien, démentant des informations relayées par plusieurs radios. “Nous n’avons aucune information selon laquelle les otages sont sur le territoire malien”, a déclaré à l’AFP le ministre de l’Administration du territoire, le général Kafougouna Koné. Le ministre a tenu à faire ces déclarations au moment où plusieurs radios maliennes et internationales annonçaient dimanche qu’un responsable militaire malien avait confirmé la présence des otages dans le nord du Mali. “J’ai reçu le diplomate autrichien (l’ancien ambassadeur Anton Prohaska), à qui j’ai donné cette information, tout en précisant que dès que nous aurons une autre information, nous la lui communiquerons. En tout cas, ce dimanche à 17h30 (locales et GMT), les otages ne sont officiellement pas sur le territoire national”, a-t-il encore insisté. L’Autriche mène d’intenses efforts diplomatiques et policiers pour libérer ses deux ressortissants enlevés en Tunisie par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb, dont l’ultimatum pour la libération de militants détenus en Algérie et en Tunisie expire dimanche à minuit. Le quotidien algérien Annahar avait annoncé samedi que les ravisseurs et leurs deux otages, Andrea Kloiber (44 ans) et Wolfgang Ebner (51 ans), ont été localisés à 150 km de Kidal (nord du Mali), mais aucune source officielle n’avait encore confirmé l’information dimanche soir.
Censure à « La Presse »
Chers amis, chères amies, Vous trouverez ci-dessous un article censuré par le directeur de La Presse. Il est à rappeler que le directeur a enlevé l’article de la page de montage sans prendre la peine de m’appeler et de me dire ce qui ne peut pas passer dans cet article. Il est à rappeler également que les chiffres contenus dans cet article sont tirés d’un rapport de la Banque Mondiale, en collaboration avec le Ministère de l’Emploi. D’autres chiffres sont puisés dans un rapport du Ministère du développement et de la coopération extérieure. Il est à rappeler enfin que cet article est censuré au moment même où se déroule la consultation nationale sur l’emploi, décidée par le Président de la République. L’emploi, notre défi majeur Il faut attendre 2017 pour que la pression de la demande d’emploi se fasse moins lourde et jusqu’à la fin de l’année 2014, l’emploi restera un véritable défi. Tous les chiffres, toutes les prévisions, toutes les projections le confirment. D’ici là et si rien n’est fait pour y mettre fin et en attendant cette échéance, le rythme de demande ne fera que s’accélérer. Pour les diplômés du supérieur, ce sera même plus pénible car, plus il y aura de diplômés sur le marché, plus il y aura de demandeurs d’emploi. D’ores et déjà, un chômeur sur deux est aujourd’hui un diplômé du supérieur. La demande d’emploi atteindra son point culminant durant les XIe et XIIe Plans et en 2016, 70% de la demande proviendront de diplômés du supérieur. Cette tendance à la hausse s’est fait sentir depuis les années quatre-vingt et si le chômage des diplômés du supérieur se situait à 2,3% en 1984, force est de constater qu’aujourd’hui, la barre des 16% est franchie. Pourtant, la Tunisie n’a pas lésiné sur les moyens pour asseoir un système éducatif fiable et prometteur, et dès l’Indépendance, tout a été engagé pour faire réussir cette politique. Les résultats en furent même concluants et nos diplômés avaient leur pesant d’or. Leur réputation était en béton et on n’avait rien à envier aux systèmes les plus en vue en Europe. Ces efforts n’ont jamais été démentis et jusqu’à aujourd’hui, la Tunisie consacre environ 5% de son PIB à l’éducation, ce qui est énorme, compte tenu de ses capacités, et un peu plus de 1% au profit de programmes d’encouragement à l’emploi, une proportion égale à celle de l’Union européenne et supérieure à celle de l’Algérie et du Maroc qui ne dépasse pas 0,6%. Les résultats auxquels on devait légitimement aspirer peinent pourtant à suivre. Des programmes dont presque personne n’arrive à en maîtriser ni le nombre ni le contenu, des mécanismes à profusion, des textes en quantités énormes ne parviennent pas, ou à peine, à endiguer le flot sans cesse grandissant des demandeurs d’emploi. Alors où est le problème ? Comment le résoudre ou l’empêcher de prendre des proportions dangereuses ? La consultation nationale sur l’emploi dont les travaux préliminaires sont actuellement en préparation par le comité d’organisation de ladite consultation portera justement sur cette question. La tâche est extrêmement difficile compte tenu de la complexité et de la difficulté liées à la question et parce que c’en est le cas, il est, d’ores et déjà prévu d’y faire participer le maximum de Tunisiens. Elle devra ainsi toucher tout le monde, interpeller chaque citoyen, quel que soit l’endroit où il se trouve, l’ambition étant d’amener tout le monde à s’exprimer sur la question de l’emploi, à proposer et à rivaliser d’idées. Notre salut en dépend. Notre avenir aussi. En attendant, quelques constats s’imposent. La question se rapportant en premier lieu aux diplômés du supérieur et à la formation qui leur est dispensée, il est temps d’en discuter la qualité. C’est d’ailleurs un secret de Polichinelle et tout le monde, politiciens, universitaires, médias, n’a pas cessé depuis des années d’en parler et d’en dénoncer le déficit. L’emploi, notre défi majeur «Un déficit linguistique grave, surtout en français et en anglais», dira cet ancien professeur universitaire converti après la retraite en promoteur, car à quoi sert tout le savoir du monde si l’on ne sait pas le communiquer aux autres ? «Ce déficit est aggravé par un déficit en compétences professionnelles permettant aux diplômés du supérieur d’être opérationnels en entreprise», ajoutera la même personne. Or, l’objectif d’un enseignement, quelle qu’en soit la nature, n’est-il pas de former pour être employé immédiatement ? Pour être passés à côté, des jeunes en nombre grandissant ont de la peine à s’accrocher à un boulot, à maîtriser une tâche ou à être convenablement rémunérés. Le travail précaire est leur lot et beaucoup d’entre eux n’ont de choix que de traîner à longueur de journées dans les cafés et à vivre aux dépens de leur famille, ou à accepter un travail pour lequel ils n’ont jamais été formés. D’autre part, il existe une rupture et une déconnexion quasi totale entre la recherche et la formation, entre l’entreprise et l’université. Les passerelles sur lesquelles on s’est vainement étendu en ces années 89 et 90 et qui auraient dû jouer le rôle d’axe mobile entre l’université et l’entreprise n’existent toujours pas. Or, si cette question de la qualité de la formation n’est pas prise au sérieux, toutes les chances de croissance seront compromises. L’université étant aussi la résultante de son environnement, il est clair qu’il est devenu primordial de diffuser une nouvelle culture, celle de l’entreprise et de l’entrepreneuriat, et cela du primaire jusqu’au supérieur. L’organisation de cycles de sensibilisation et d’information, en s’appuyant sur des exemples concrets de réussite sachant que cette démarche a profité ailleurs, n’en sera que bénéfique. Fadhila BERGAOUI (Source: correspondance reçue par mail le 15 mars 2008)
Conseil sectoriel des enseignants du Supérieur Sami Aouadi, Secrétaire général de la Fédération syndicale : « Appel pour la satisfaction des revendications spécifiques au secteur »
Le Conseil sectoriel de la Fédération Générale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (FGESRS) s’est tenu le 8 mars 2008. A cette occasion, nous avons contacté le Secrétaire général de la Fédération, Sami Aouadi pour nous parler de l’ordre du jour du Conseil, des revendications et des attentes des enseignants universitaires et des prochaines négociations sociales. Interview. • Le Temps : Quel a été l’ordre du jour de ce Conseil ? -Sami Aouadi : Il avait pour ordre du jour deux principaux points. A savoir la loi d’orientation universitaire et la marche des négociations avec le ministère sur les revendications matérielles des enseignants du supérieur. • Mais, la loi d’orientation a été adoptée par la Chambre des Députés et la Chambre des Conseillers ? -La loi a été votée de manière un peu « forcée » faisant fi de toutes les suggestions présentées, aussi bien par le Conseil Economique et Social (CES) que par les représentants syndicalistes et par bon nombre de députés. A cet effet, autant les membres du Conseil sectoriel ont exprimé leur regret face à l’adoption de la dite loi autant ils ont revendiqué le droit de leur syndicat a être consulté à propos des textes d’application de cette loi qui sont, d’ailleurs, trop nombreux. • Parlez-nous du deuxième point de l’ordre du jour. -Les revendications des enseignants du Supérieur concernent l’institution d’une prime de dépenses pédagogiques et de la valorisation des primes de rendement et kilométrique et aussi la révision du mode de calcul des heures supplémentaires et de leurs taux. •Mais les revendications peuvent être traitées dans le cadre des prochaines négociations sociales ? -Non, ces revendications ont toutes un caractère spécifique à l’enseignement supérieur qui s’appuie sur l’augmentation des charges annuelles de l’enseignement et sur l’institution de nouvelles tâches et charges et ce, suite à l’adoption du nouveau système « Licence, Master Doctorat » (LMD). Cette spécificité plaide en faveur de la nécessité de conclure un protocole d’accord avec le ministère de tutelle en dehors du cadre des négociations sociales qui sont relatives à des augmentations générales au titre de la compensation de la détérioration du pouvoir d’achat. • Ces revendications ont-elles été présentées au ministère. -Nous avons informé les membres du Conseil sectoriel de la teneur des négociations avec le ministère. Plusieurs d’entre eux ont exprimé leur mécontentement de la manière dont se déroulent les négociations considérant la non conclusion d’accord écrit comme un indice négatif, quant à la réalisation de ces revendications. C’est pourquoi ils ont donné un délai, pour obtenir une réponse écrite sur ces revendications et de conclure un accord juste avant le début des négociations sociales. A cet effet, nous rappelons que le ministère de la Santé publique a signé, lui, un accord avec les hospitalo-universitaires. Pourquoi donc les enseignants universitaires continuent à être une exception tant au niveau de la satisfaction de leurs revendications qu’au niveau des atteintes au droit syndical illustrées surtout par la pseudo-crise de la représentativité syndicale. • Le Conseil sectoriel, a-t-il débattu d’autres questions ? -Oui. Notamment la création de fédérations régionales, les postes non pourvus par la loi des cadres, la coupure de deux jours de salaires au lieu d’un seul jour pour certains grévistes. Il faut dire que le ministère a exprimé sa bonne disposition à trouver des solutions à ces questions. En ce qui concerne les autres revendications les représentants du ministère nous ont fait savoir qu’il les ont transmises aux parties concernées. Nous attendons. Interview réalisée par : Néjib SASSI (Source : « Le Temps » (Quotidien –Tunis), le 16 mars 2008)
PRISTINA, 16 mars 2008 (AFP) – Un mois après la proclamation d’indépendance du Kosovo le 17 février dernier, 27 pays, en grande majorité des membres de l’Union européenne, l’ont reconnue. Dix pays s’y sont déclarés opposés, dont la Serbie, la Russie et trois pays de l’UE. Voici une liste des pays ayant reconnu le Kosovo depuis la proclamation de l’indépendance. EUROPE Albanie Allemagne Autriche Belgique Danemark Estonie France Finlande Grande-Bretagne Irlande Islande Italie Lettonie Luxembourg Pays-Bas Pologne Slovénie Suède Suisse Turquie AFRIQUE Sénégal AMERIQUES Costa Rica Etats-Unis Pérou ASIE Afghanistan Australie Malaisie AFP