TUNISNEWS
9 ème année, N° 3431 du 14.10.2009
archives : www.tunisnews.net
Liberté et Equité: Appel à monsieur Ali Ramzi Bettibi Imed Daimi: Ignoble attaque contre le site de D. Moncef Marzouki AP: Tunisie: un candidat à la présidentielle proteste contre le blocage de son manifeste électoral AFP: BAD: crédit de plus de 47 M EUR pour le réseau électrique en Tunisie Slim BAGGA: Ben Ali, Leïla, les barbouzes tunisiennes – Un poing, c’est tout!!! Jamel HENI: Le feu du trône et le charbon voisin…(version corrigée) Slim Boukhdhir: A Tunisian blogger speaks out: ‘The candles are lit’ CPJ special report: As blogging flourishes in the Middle East, so does repression
Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Adresse électronique : liberte.equite@gmail.com Tunis, le 13 octobre Appel
Eu égard à la détérioration de l’état de santé de monsieur Ali Ramzi Bettibi, ex prisonnier d’opinion, due à sa grève illimitée de la faim, commencée le 22 septembre 2009, l’organisation Liberté et Equité lance à ce dernier un appel à suspendre sa grève et afin d’envisager d’autres moyens lui permettant de garder ses droits et d’en finir avec l’injustice[…] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Ignoble attaque contre le site de D. Moncef Marzouki
le site de D. Moncef Marzouki a été hacké encore une fois ce matin par les sbires enragés de la mafia au pouvoir. Les barbouzes de ben ali veulent nous faire comprendre dans le CPR que nous sommes dans le collimateur du dictateur… Mais en réalité ce sont eux et spécialement leur président-voyou qui sont dans le collimateur des Tunisiens libres!! Et rira mieux qui rira le dernier! http://moncefmarzouki.com Imed Daimi
Discours de M. Ahmed Brahim sur Tunis 7
Pour écouter l’intervention à la télévision et la radio tunisiennes de Monsieur Ahmed Brahim, Candidat d’Ettajdid/El Moubadara aux élections présidentielles, visitez les deux liens suivants : 1er partie: http://ahmedbrahim2009.com/article100.html 2ième partie : http://ahmedbrahim2009.com/article99.html Bonne écoute. ______________ Naoufel Bostangi
Tunisie: un candidat à la présidentielle proteste contre le blocage de son manifeste électoral
Associated Press, le 13 octobre 2009 à 21h54 TUNIS (AP) — Le dirigeant du mouvement Ettajdid (Le Renouveau), Ahmed Brahim, principal candidat de l’opposition à l’élection présidentielle qui aura lieu le 25 octobre en Tunisie, a protesté mardi contre le blocage de son manifeste électoral par le ministère de l’Intérieur. Dans un entretien avec l’Associated Press, cet universitaire de 68 ans, dénonce cette « saisie de fait » de son manifeste sans qu’aucune décision officielle ne lui soit parvenue dans ce sens. Les préposés au ministère de l’intérieur lient la diffusion du manifeste à la modification de plusieurs paragraphes contestés, selon M. Brahim. Le dirigeant du mouvement Ettajdid, qui est soutenu par plusieurs personnalités indépendantes et un parti de gauche non reconnu, y déplore notamment « l’absence d’égalité entre les candidats », prend à partie « les forces rétrogrades, prisonniers de la culture du parti unique qui s’efforcent de faire des élections un simple plébiscite » et dénonce le népotisme. « C’est une censure inacceptable car il n’y a rien dans le document qui contrevienne à la loi », a-t-il déclaré mardi, en s’étonnant que son intervention télévisée, de même teneur, ait été diffusée intégralement. « C’est quand même une bonne chose que les gens écoutent des points de vue différents », s’est-il félicité. Le chef du mouvement Ettajdid qui entend « exercer pleinement son rôle de candidat sérieux de l’opposition », a, par ailleurs, fait état de « tracasseries administratives » qui l’empêcheraient de « faire sa campagne dans des conditions normales ». « Trois jours après le début de la campagne, je ne peux pas encore planifier mes réunions en l’absence d’espaces publics ou privés », s’est-il plaint. Il a appelé les autorités à lever ces obstacles pour que « la prochaine consultation ne soit pas encore une occasion ratée ». AP
BAD: crédit de plus de 47 M EUR pour le réseau électrique en Tunisie
AFP / 14 octobre 2009 18h04 TUNIS – La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé mercredi l’octroi d’un prêt de 47,5 millions d’euros à la Tunisie pour renforcer le réseau électrique dans ce pays. Ce montant est destiné à financer partiellement un projet d’assainissement et de restructuration des réseaux de distribution d’électricité, a précisé la BAD dans un communiqué publié à Tunis, son siège provisoire. D’un coût total estimé à 87 millions d’euros, ce projet permettra également la construction de lignes aériennes et souterraines et des postes de transformation. Ce prêt, garanti par le gouvernement tunisien, est remboursable sur une période de 20 ans dont 5 années de grâce avec un taux d’intérêt à marge variable, a ajouté la BAD. La Tunisie soit adapter son réseau d’exploitation en raison d’une forte croissance de la consommation d’énergie électrique, notamment les liaisons souterraines et aériennes de faible section. L’engagement global de la BAD en faveur du secteur est estimé à environ 388 millions euros. La BAD a par ailleurs annoncé l’octroi d’un don de 625.000 euros pour le financement d’une étude sur la protection contre les inondations des régions nord et est de la Tunisie.
Ben Ali, Leïla, les barbouzes tunisiennes: Un poing, c’est tout!!!
par Slim BAGGA J’ai essayé de me documenter dans une certaine presse baâthiste de caniveau, dans les presses fasciste, nazie, collaborationniste de Vichy: je n’ai trouvé nulle part une quelconque ressemblance avec la violence verbale, l’encre fétide et les agressions de toutes sortes dont sont les cibles les opposants tunisiens et, pour être plus juste, tous ceux qui à un moment ou un autre de leur vie, ont dit non à l’arbitraire, aux excès aux fautes graves de ce régime. Un régime qui, il faut définitivement l’admettre, n’en est pas un: il se résume ni plus ni moins à un clan de voyous, des êtres sans passé et sans aucun avenir dans une Tunisie meurtrie, volée, violée et qui se cherche pour retrouver la paix et le salut. J’ai beau chercher pour trouver un lieu, une époque, un moment de l’Histoire où un tyran et une mafia aussi cruels soient-ils aient pu exercer un pareil chantage à la dignité des hommes et où cette caste abjecte ait pu trouver inspiration: je n’en vois pas. Des explications peuvent néanmoins être avancées, et elles ne sont pas exhaustives. Le pays a été piégé, le peuple et son élite ont été trop permissifs, pacifiques jusqu’à perdre leur dignité, légalistes jusqu’à effacer leur mémoire millénaire. Cela concerne aussi bien les citoyens sans défense et sans arme que l’élite sans projet fédérateur; cela concerne la police et l’armée dont la première mission est de sauvegarder les intérêts et l’invulnérabilité de la Tunisie et non d’être au service de la protection de bandits de grand chemin qui sont la honte de notre pays… C’est une histoire inédite qui sera contée un jour dans les livres d’Histoire; c’est une pièce tragique qui se joue sous les yeux de tous, pendant que ce bon peuple continue de se conformer aux lois les plus liberticides, aux règlements les plus iniques, aux attitudes les plus révoltantes d’une poignée de familles alliées par le pouvoir et pour le pouvoir et l’argent. Ces clans, dont le seul point commun est de vouloir régner et écraser comme s’ils bénéficiaient de l’immortalité et de l’éternité, sont cupides, et on le sait. Mais ils sont « fous » surtout. Or, un « fou », on l’interne car il est un danger pour le plus grand nombre, pour la communauté dans son ensemble. Il n’y a pas de traitement à la médecine douce: il faut les arrêter; il n’y a pas de recette civilisée avec qui déchiquette une nation, ses valeurs et son histoire en gouvernant par la peur, par la terreur, par l’insulte et les coups de poing… Posons-nous ces questions enfantines: 1/ Qu’est-il advenu de quiconque n’est pas entré dans les rangs de la mafia et ne l’a pas encensée? 2/ Qu’arrive-t-il à celui qui n’a jamais cherché qu’à se conformer à la loi, mais à vouloir l’appliquer, la faire appliquer, profiter de son texte aussi imparfait soit-il? 3/ Comment traite-t-on celui ou ceux qui ont vécu l’arbitraire et ont voulu témoigner pour que cette Tunisie change? 4/ Par qui sont payés les barbouzes, les mercenaires, les écrivassiers, les avocassiers? 5/ Comment un flic que rien ne prédestinait à mener les affaires du pays, une femme aux multiples vies, une descendance sous-éduquée, des alliés cupides ont-ils pu en 20 ans devenir les propriétaires de nos vies et de nos biens? De notre passé, de notre quotidien, de notre avenir? 6/ Comment sommes-nous devenus traitres, espions, trafiquants, homosexuels, nos vies truquées et scénarisées par notre propre « Président démocratiquement élu » depuis 20 ans, dès lors que l’on donne notre avis sur ce qui nous concerne? 7/ L’enseignant, le pédagogue, l’homme d’affaires, le journaliste, l’écrivain, le poète, le fonctionnaire, le footballeur: tous sont dégradés, humiliés, piétinés, embastillés, fiscalement redressés. Rien pourtant ne semble les unir sinon avoir mielleusement dit non à la tyrannie. Comment en est-on arrivé là? C’est cette Tunisie diverse qui doit aujourd’hui agir; c’est sa fierté et son orgueil qui doivent exploser. Il n’est nullement écrit que c’est notre destin…ni que les Ben Ali-Trabelsi sont une fatalité. Si vous voulez, ils déguerpiront, et vous les jugerez, nous les jugerons. Il ne tient qu’à nous d’opposer à leurs coups de poing, de vrais coups de pied… Le temps du sursaut national est venu; il nous faut écrire notre propre histoire et ne plus la la laisser entre les mains d’une mafiocratie qui tire sa force de nos peurs et de nos différences. A bon entendeur!!!
Le feu du trône et le charbon voisin…
version corrigée
Jamel HENI – Psychologue Nous n’avons pas la prétention de donner des leçons aux militants tunisiens. Le king de la révolution et le préposé aux ragots sont passés par-là (ils se reconnaîtront et comme toujours ne voudront rien entendre et comme toujours s’en tireront à bon compte !). Qu’ils continuent leur bonhomme de chemin dans le mûr, nous en savons d’autres sentiers sinueux : ceux du labeur collectif, permanent, responsable et « âpre » au droit. Notre ambition est de débattre le plus gentiment du monde avec nos frères aînés, chefs de files de l’opposition. Nous débattrons des élections. Alors que les ardeurs électives des uns retombent comme un soufflet, que le boycot et la faucille sans marteau des autres se valent. Nous posons une question candide. Que faire sinon. Que faire tout court ? De haut vers bas Dans son joli livre « projet de paix perpétuelle », le philosophe allemand Emmanuel Kant, éprouve le besoin de dissuader d’une fausse bonne idée : une idée voulant que l’action politique commence par le haut ?!! Et si elle commençait par le bas, notre action politique ?!! Localement. Dans une mairie, au conseil municipal par exemple. Nous admirons d’emblée. Ce n’est pas dans la nature autocratique ni aristocratique de s’affaiblir publiquement et sur l’essentiel : le pouvoir exécutif : le palais et le Parlement. L’on ne démocratise pas à domicile. A vue d’œil. La cour et ses enceintes immédiates, ses enceintes poreuses. Non, pas ça dans une autocratie. Maintenant, il existe quelques « omissions »: là où le pouvoir ne court pas le risque d’une contagion contestataire, là où les frontières locales sont étanches, où la souveraineté communale semblerait indépendante du joug national, là, sur les questions purement « municipales » de voierie, d’organisation urbaine, de cadastre…là, l’autocratie se déleste volontiers de vétilles, condescendante ou peut-être méprisante !! Cadastre ou urbanisme local, c’est tout ce que tu nous souhaites, rétorquerons coup sur coup certains !! Soit. Ce qui vous paraît avec raison pacotilles, rebuts, miettes régaliennes, au regard de la politique, me semble une énorme chance au regard de l’histoire. Pourquoi ? Pour paraphraser si Mustapha Ben Jaafar , un homme courtois avec qui l’on peut discuter : exiger de l’opposition des propositions immédiatement gouvernantes, relève tout simplement de l’imaginaire. Répondant à une fausse interrogation qui porte en elle-même sa narquoise équivoque, il ne croyais pas si bien dire. L’opposition tunisienne ne peut présenter un programme pour des raisons objectives : un programme suppose des données et un budget. Les premières demeurent inconnues ou invérifiables (sauf pour des sources autorisées !!). Le second est en conséquence du beau songe ! Du bas vers le haut Alors comment faire un bout de chemin vers les « sources » ! Eh bien, cela s’apprend. Mais pas d’emblée dans la cour, ni dans le Parlement. Cela s’apprend à la source, un étage plus bas. Précisément dans un conseil municipal, dans un syndicat…Laissons de côté ce dernier. Il relève d’une organisation plus sectorielle et moins collective qu’une commune. Siéger au conseil municipal, dans sa propre mairie, nous évite déjà la moitié du chemin vers des données fiables : les statistiques sont moins difficiles à tenir, moins opaques, les élus se connaissent comme larrons en foire et la traçabilité circonscrite. On connaît mieux sa ville, on connaît son histoire, ses bosses et ses chalets. On y est moins dupe, plus teigneux sur les « chiffres» !!! Lapalissades ! Dans les faits sûrement, mais pas dans les ambitions de certains militants qui ne se voient pas retomber bien bas !!! Ont-ils fait trente quarante ans de politique pour si peu !!! Ce n’est pas l’avis de milliers d’autres hommes politiques européens américains asiatiques latinos voire africains, qui reprennent leurs classes communales au lendemain d’un passage ministériel !! Aux anges, ils repartent à zéro comme de férus novices, ils font du porte à porte, ils distribuent des tracts, ils parlotent à la ménagère et au médecin !!!! Si les appétits citoyens de se prendre en charge et de servir sa société sont plus forts que leurs légitimes appétits gouvernants (parlementaires ou présidentiels), une hypothèse communale plausible ici et maintenant, aurait plus d’adeptes, prêts à aller au charbon voisin. Mes amitiés les plus sincères. Lien : http://jamelheni.unblog.fr/2009/10/13/le-feu-du-trone-et-le-charbon-voisin
A Tunisian blogger speaks out: ‘The candles are lit’
By Slim Boukhdhir My country’s government brags unabashedly that it has not passed any laws that require government authorization to establish an electronic publication or a Web site or a blog on the Internet. Those that cheerlead for this government rely on this point to propagate the lie they call “the freedom to publish electronically” in Tunisia. Those individuals purposely ignore more significant facts, and neglect to mention that to publish on the Internet—if you do so freely—presents the fastest route to a detention camp in Tunisia, or at the very least is bound to result in police surveillance on the streets and the release of inflated muscles with the task of beating you senseless, lest you believe again the lie of the freedom to publish electronically. I would be ashamed of myself if I brought up this topic and neglected to mention the name of the martyr of electronic free expression in Tunisia, the immortal Zouhair Yahyaoui, the most famous writer and blogger who was incarcerated for an honest post and a truthful word to benefit the people. Zouhair was led to the detention camp and then to the grave. But he was never led to obscurity and never will in spite all attempts to annihilate his memory. The latest round of repression initiated by the Tunisian government against numerous blogs via blocking and electronic sabotage comes ahead of what the government terms “transparent and fair” presidential and parliamentary elections. The latest act of sabotage, the piracy and destruction of Mokhtar Yahyaoui’s blog, was preceded by a similar attack on my blog and many others, as well as the Facebook pages belonging to many online writers. Such was the case of the journalist and writer Slim Baqa, when the hidden hands of the government hijacked control of his page and turned it into a forum for criticizing bloggers. All these actions have come to remove the façade and reveal the true nature of my country’s government which is an enemy of free expression, a hunter of those who wish to freely publish and exchange information. Let me give another example: The government released on July 23, 2007 the attorney and online writer Mohamed Abbou. But then look how it proceeded: It instituted shadowlike police surveillance and prevented him from traveling abroad on seven consecutive occasions, and unleashed its hired guns in an effort to malign him and his wife. More importantly, it ordered its Internet police to obliterate his Facebook page and to infiltrate his electronic mail account. Alongside the sabotaging of blogs belonging to opposition bloggers and online writers, the government also deploys other weapons. Forget not what afflicts the independent journalist Abballah Zouari, who endures repeated harassment at the hands of the police. Blocking and filtering a large number of Web sites and blogs is another nasty tactic employed by the Tunisian government for years now. The government supplements that with other means of settling scores with critical journalists and online writers through the fabrication of judicial proceedings against them or through attacking their family members, as has been the case with the courageous and renowned journalist Neziha Rjiba. This dim and repetitive picture has existed in Tunisia for years: Pens unleash their ink in expression, while the government disavows its constitution to sever any pen that writes in opposition. But no matter how authoritarian or haughty or savage the censors might get, candles remain lit, stars are aglow, and palm trees refuse to bow down. Slim Boukhdhir is an online journalist in Tunisia who spent eight months in prison for his work.
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CPJ special report: As blogging flourishes in the Middle East, so does repression
New York, October 14, 2009—Journalistic blogging has become a crucial front in the struggle for freedom of expression in the Middle East and North Africa as authoritarian governments rewrite laws and deploy technology to block online reporting and commentary, the Committee to Protect Journalists says in a new report. Iran is the worst online repressor in the region, CPJ found, with governments in Egypt, Saudi Arabia, Tunisia, and Syria also establishing deplorable records for harassing, detaining, and censoring bloggers. Journalistic blogging has boomed in the region in the last several years, writes Mohamed Abdel Dayem, CPJ’s program coordinator for the Middle East and North Africa and the author of the report. The restrictive landscape for traditional media has led many journalists online, where they can offer dissenting commentary and examine sensitive issues that traditional media, shackled by government ownership or longstanding prohibitions, cannot address. “As Internet connectivity mushrooms in the region, the popularity of blogs has rivaled that of traditional news media. This is especially true with sensitive topics such as sexual harassment, torture, and HIV/AIDS. On topics such as these, bloggers have pushed boundaries and provided cover for traditional journalists to follow,” Abdel Dayem writes. Governments are working hard to push back. Authorities are expanding existing legal restrictions, writing new Web-specific laws, and imposing requirements on service providers to police customers, CPJ found. These countries are also deploying technology to monitor and block online content. And in places from Iran to Tunisia, authorities are employing old-school tactics such as harassment and detentions against bloggers, most of whom are isolated and vulnerable. “The tactics of authorities may vary but the goal is often the same: Convince a blogger that the cost of doing battle with the state far outweighs any benefit,” writes Abdel Dayem, who offers urgent recommendations to regional governments, technology firms, and the international community. Click here to read the report. URL: http://cpj.org/reports/2009/10/middle-east-bloggers-the-street-leads-online.php Also available online: Abdel Dayem discusses bloggers in the Mideast in a CPJ audio report. CPJ is a New York–based, independent, nonprofit organization that works to safeguard press freedom worldwide. For more information, visit www.cpj.org.