14 mai 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3643 du 14.05.2010
 archives : www.tunisnews.net 


AISPP: La cour d’Appel examine l’affaire des personnes accusées de « collecte de fonds non autorisée »

AISPP: Procès du 13 mai

Liberté  et Equité: Instruction dans l’affaire du prisonnier d’opinion Lotfi Grira

TTU Monde Arabe: La Tunisie, comme l’Iran

Abdel Wahab Hani: Âïd / Retornado Dr Si Abdelmajid Najjar bien arrivé à Tunis, dans la joie de ses proches et de ses amis

Europe1: Un Tunisien condamné pour menace terroriste

AP: Tunisian jailed for embassy suicide bomb threat

Crash en Libye: la compagnie publie la nationalité des victimes (Pas de Tunisiens, NDLR)
Kapitalis: La radio promue par Cyrine Ben Ali opérationnelle avant fin 2010
Kapitalis: Tunisie. Peut-on éviter la faillite des caisses de retraite ?

Hatem Krichen:Ben Brik en France : le pétard mouillé

AP: US Special Forces, Marines train African armies
AFP: Kouchner et Mitterrand demandent « la libération immédiate » du cinéaste iranien Jafar Panahi
Reuters: Deux ministres français se mobilisent pour un cinéaste iranien
Reuters: Le Conseil d’Etat contre l’interdiction totale du voile intégral
Reuters: Le débat français sur le voile divise et passionne au Maghreb
AFP:

L’ « espion nucléaire » Vanunu condamné à trois mois de prison (tribunal)

AFP: Espagne/Franquisme: le juge Garzon suspendu de ses fonctions avant son procès
AFP: Le caricaturiste de Mahomet Lars Vilks agressé en Suède


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis Aispp.free@gmail.com Tunis, le 13 mai 2010

La cour d’Appel examine l’affaire des personnes accusées de « collecte de fonds non autorisée »


La seizième chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Hedhili Mannaï, a examiné jeudi 13 mai 2010 l’affaire n°1009 dans laquelle sont déférés Maatoug El Ir et Abderrazak Ounifi, accusés de collecte de fonds non autorisée, sur le fondement du décret du 8 mai 1922, amendé par le décret du 21 décembre 1944. Maitre Adnane Ben Romdhane a assuré la défense des accusés. Ounifi et El Ir ont réaffirmé qu’ils étaient jugés seulement parce qu’ils étaient des prisonniers politiques libérés et qu’ils n’avaient commis aucun acte justifiant un procès, ce qu’a redit leur avocat qui a mentionné que les textes ne pouvaient s’appliquer à cette affaire car l’enquêteur préliminaire lui-même ne leur avait pas reproché d’avoir collecté la moindre somme et que de faire parvenir des aides à des familles dans le besoin est un acte encouragé par la loi et la coutume. Le juge a décidé  de lever la séance et de prononcer le jugement le 22 mai 2010. […] Pour la commission de suivi des procès Le vice-Président de l’Association Maître Abdelwahab Maatar (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques

43 rue Eldjazira, Tunis Aispp.free@gmail.com Tunis, le 13 mai 2010


La douzième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Ridha Derouiche, a examiné mercredi 6 mai 2010 l’affaire n°13930 dans laquelle est déféré le jeune Sami Essid, pour adhésion à une organisation et une entente en relation avec les infractions terroristes. Après l’appel de l’affaire, l’accusé a été interrogé puis la parole a été donnée à son avocat, Maître Samir Ben Amor, qui a demandé la confirmation du jugement prononcé en première instance qui avait conclu à un non-lieu pour jonction des affaires. […] Aujourd’hui, la douzième chambre criminelle de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Ridha Derouiche, a également examiné l’affaire n°14614 dans laquelle sont déférés en état d’arrestation Fethi Ben Ali Ben Mohammed Khchira, Khelifa Ben Mohammed Zemzem, Mohammed Ben Amor Ben Mabrouk Dhiab, pour adhésion à une organisation ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, tenue de réunions sans autorisation, non révélation immédiate aux autorités concernées d’informations en leur possession sur la commission d’infractions terroristes. Après l’appel de l’affaire, les accusés ont été interrogés puis la parole a été donnée à leur avocat, Maître Samir Ben Amor qui a demandé l’annulation du jugement prononcé en première instance pour absence de fondement et de preuves légales.  […] Pour la commission de suivi des procès politiques Le secrétaire général Maître Samir Ben Amor (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 

Liberté  pour le Docteur Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté  pour tous les prisonniers politiques Liberté  et Equité Organisation de droits humains indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 13 mai 2010

Nouvelles des libertés en Tunisie


[…] 3) Instruction dans l’affaire du prisonnier d’opinion Lotfi Grira Dans la matinée du 11 mai 2010, le juge d’instruction du sixième bureau du Tribunal de Première Instance de Tunis a procédé à l’instruction de l’affaire du jeune Lotfi Grira, né le 1er mars 1988, étudiant à l’Institut de Gestion de Nabeul au sujet des accusations qui lui sont imputées et relatives à l’incitation à la commission d’infractions terroristes, à l’adhésion à une organisation et à une entente incitant à la commission d’infractions terroristes, à la tenue de réunion non autorisée. Son avocate, Maître Najet Labidi, a assisté à l’audience. Elle a considéré les accusations dénuées de fondements et a demandé à ce que son client soit présenté à un médecin dans la mesure où il avait été soumis à une torture extrême chez l’enquêteur préliminaire. Les traces de la torture sont encore visibles sur le corps de l’étudiant Lotfi Grira. […] Pour le Bureau exécutif de l’Organisation le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  


La Tunisie, comme l’Iran

La crise ne s’apaise pas entre le pouvoir tunisien et l’administration américaine (voir TTU n° 646). Dans son discours prononcé, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, le président Barak Obama a évoqué les entra ves à la liberté de la presse et l’emprisonnement des journalistes dans certains pays, évoquant le cas de la Tunisie, aux côtés de ceux de l’Iran, de la Chine, de la Birmanie et de l’Erythrée. Il n’en fallut pas plus pour que le site américain “Magharibia” soit censuré en Tunisie. Une mesure qui s’inscrit dans le cadre d’une campagne de répression du pouvoir, menée depuis le début du mois contre de nombreux sites internet. (TTU Monde Arabe , Lettre hebdomadaire d’informations politiques et stratégiques  – Numéro 647, jeudi 13 Mai 2010)


Âïd / Retornado Dr Si Abdelmajid Najjar bien arrivé à Tunis, dans la joie de ses proches et de ses amis


Par Abdel Wahab Hani

 

الحمد لله من قبل ومن بعد

 

Âïd Retornado Dr Si Abdelmajid Najjar est bien arrivé à l’aéroport international Tunis Carthage, ce matin, vendredi 14 mai 2010, à bord du col TU 725, en provenance deParis. Il a accompli les formalités de douanes et de police sans aucun problème et a pu rejoindre, sans délai, ses amis et proches qui l’attendaient.

Notre Âïd célébré a été accompagné, au bord du même vol, par Âïd / Retornado Si Mohamed Nouri, marquant ainsi une vraie dimension fraternelle entre Exilés Âïdoun / Retornados, très belle dimension collective légitime à la démarche Âïdoun / Retornados. La vraie dimension collective est celle là et non les vociférations de lamentations virtuelles que l’on entend de temps en temps comme pour intimider et empêcher le retour des Exilés Âïdoun / Retornados qui le souhaitent.

 

 

A la sortie du portail des douanes, notre Âïd célébré été accueilli par sa famille et de nombreux compatriotes, dont notamment notre ami Si Slaheddine Jourchi, Grand journaliste, vice-président de laLigue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) et animateur du Forum Al-Jahidh, espace de dialogue national et Think Tank engagé dans la Réforme de la pensée islamique. Slah a bravé ainsi les anathèmes et la compagne abjectes de diffamation et d’intimidation qui le frappe, ainsi que notre modeste personne, ces derniers temps, sur fonds de nos écrits sur le retour du Âïd / Retornado  Dr Si Najjar et de la démarche Âïdoun / Retornados et ses implications. Campagne mensongère, indigne, irresponsable et immorale, engagée  par des champions de ragologie, d’intox et de diffamation. Les dits spécialistes n’ont pas le courage d’avancer en leur nom propre mais sont toujours embusqués dans les officines sombres des arrières boutiques des hawanit politiciennes, qui ne cessent de servir des malheurs des uns et des autres et de les instrumentaliser dans un rapport de force virtuel avec le pouvoir en place depuis plus de deux décennies, sans se soucier de l’impact catastrophique sur la vie des hommes et des femmes qui en payent le prix le plus lourd.

Le cortège Retornado s’est ensuite dirigé vers le domicile familial des Najjar, à la Cité Mohamed Ali, à Rades, dans la banlieue sud de la capitale Tunis, où le Âïd célébré ne cesse de recevoir la visite des amis et proches.

 

Peu avant l’atterrissage de son avions, un périmètre de sécurité a été dressé autour de l’aéroport international Tunis-Carthage pour empêcher nombre de personnalités de s’y rendre en guise de sympathie avec le Âïd / Retornado. Certains ont été priés de rebrousser chemin et de se rendre directement au domicile des Najjar àRades pour célébrer le Retour de leur ami. Les autorités semblent ne pas vouloir de scène de liesse aéroportuaires à l’occasion du Retour d’un Âïd / Retornado, mais aucune entrave n’a été signalé quant à la liberté du mouvement et de circulation de et vers le domicile des Najjar à Rades.

 

Durant toute la journée, les vaillants militants de l’intérieur ont honoré leurs Najjar de leur présence. Il y a avait les anciens Âïdoun Retornados des années 1980, Maître Si Abdelfattah Mourou et Si Fadhel Baldi. Il y avait aussi la génération des quadras , de la génération de l’Université des années 1980 et 1990, notamment nos deux amis et compagnons de route Dr Si Abdellatif Makki, ancien Secrétaire général de la glorieuses Union général tunisienne des étudiants (UGTE) et le philosophe Si Ajmi Lourmi, ainsi que de nombreux autres militants et personnalités nationales.

 

Ce Retour hautement symbolique, de l’une des figures les plus modérés, les plus respectés et les plus intègres de l’Islamisme tunisien, fut l’occasion d’engager différentes discussions sur les problématique de la Réforme de la pensée islamique ; les défis posées par les nouvelles formes de religiosité dans a société tunisienne et surtout sur une possible désescalade des relations conflictuelles entre l’Islamisme tunisien et la classe politique, notamment au pouvoir depuis l’Indépendance.

 

La page Face Book « Amis Najjar » a publié les photos de ce Retour et animé un début autour de l’oeuvre du Âïd / Retornado Dr Si Abdelmajid Najjar.

 

Les compagnes d’intimidation et de diffamation dont sont victimes les Âïdoun / Retornados, par les marchands éternels des malheurs, ont été largement condamnés et désavoués par un grand nombre de nos amis de l’intérieur et de la diaspora, qui ont tenu à nous exprimer leur solidarité et leur soutien indéfectible. Qu’ils trouvent ici l’expression de nos remerciements les plus sincères, dans leur marque d’amitié éternelle et leur soutien à la marche desÂïdoun / Retornados.

 

 

Nos félicitations les plus sincères à Âïd / Retornado Dr Si Abdelmajid Najjar pour ce Retour, dans l’espoir qu’il permette d’accélérer celui de nos concitoyens Exilés Âïdoun / Retornados qui souhaitent rompre l’asile et retrouver la Mère-Patrie. Illa Man Abaa, sauf ceux qui s’excluent d’eux mêmes et rejettent la perspective du Retour.

PS : Voici les coordonnées de la famille Najjar : Cité Mohamed Ali, Rades, tél : +216 -71 44 72 98 ; les coordonnées de son ami-accompagnateur Âïd / Retornado Si Mohamed Nouri : +33 6 60 92 30 30.

 

Paris-Genève, le 14 mai 2010

Âïd / Retornado, Bi Idhni Allah, Ahabba Al Mouhibboun Wa Kariha Al Karihoun

Abdel Wahab Hani

 

awhani@yahoo.fr

 

+33 6 17 96 00 37 (toujours injoignable depuis les lignes Tunisie Telecom, mesure arbitraire profondément injuste et attentatoire à la liberté et la vie privée et totalement inutile, en vigueur depuis une décennie)


Un Tunisien condamné pour menace terroriste


Par Europe1.fr Publié le 14 Mai 2010 à 17h28 Mis à jour le 14 Mai 2010 à 17h30 Un Tunisien, qui avait appelé la police britannique en prétendant être un kamikaze sur le point de faire exploser deux ambassades à Londres, a été condamné à 15 mois de prison par un tribunal londonien vendredi. Âgé de 48 ans, Abdelkader Sahli avait menacé de faire exploser les ambassades d’Iran et de Tunisie lors d’un appel téléphonique au 999, le numéro d’urgence britannique, le 24 août dernier.


Tunisian jailed for embassy suicide bomb threat


Press Association le 14 mai 2010 A Tunisian national who told police he was a suicide bomber about to blow up two central London embassies has been jailed for 15 months. Abdelkader Sahli made the hoax bomb threat against the Tunisian and Iranian embassies in a 999 call on August 24 last year. Judge Martin Beddoe told the 48-year-old: « Anyone who makes a hoax bomb threat commits, in my judgment, an act of terrorism. » The judge said such threats stoked the fear of the public, « not least because of the terrible events that befell this city on July 7 2005 ». Sentencing Sahli at Southwark Crown Court in London, the judge told him: « It advances the cause of those really intent on disrupting our society and putting the public in fear. Frontline services may be diverted from the task of seeking to protect us all. » He said hoax bomb threats meant public places and buildings might have to be evacuated, causing « great alarm » and inconvenience to many. The judge said: « Courts must take cases such as this very seriously. It’s some aggravation in your case that your threat was to blow up specific embassies and there was a suggestion that you may be a suicide bomber. » The judge added that the fact that police were well enough trained to assess the danger posed by the threat did not help Sahli’s case. Earlier, Paul Rooney, in mitigation, said Sahli was making a cry for help after allegedly being tortured in his home country. Sahli, of Ingram Crescent, Hove, East Sussex, pleaded guilty to communicating false information with intent.

 


Crash en Libye: la compagnie publie la nationalité des victimes (Pas de Tunisiens, NDLR)


AFP, le 14 mai 2010 à 11h45 JOHANNESBURG, 14 mai 2010 (AFP) – Soixante-sept Néerlandais, 13 Sud-Africains et 13 Libyens, dont 11 membres d’équipage, se trouvaient à bord de l’avion qui s’est écrasé mercredi près de Tripoli, a indiqué vendredi la compagnie Al Afriqiyah. L’Airbus A330, en provenance de Johannesburg, transportait également quatre Belges, deux Autrichiens, un Allemand, un Britannique, une Française et un Zimbabwéen, précise la compagnie dans un communiqué publié sur son site internet. La nationalité d’un des passagers n’a pas encore été déterminé, dit-elle. Seul un petit garçon néerlandais âgé de 9 ans a survécu au crash, qui s’est produit à l’atterrissage de l’appareil. « Al Afriqiyah exprime sa gratitude à tous ceux qui ont transmis leurs condoléances » aux victimes et remercie « les personnels de l’aéroport qui ont participé aux recherches des victimes », selon le communiqué.


La radio promue par Cyrine Ben Ali opérationnelle avant fin 2010

La radio promue par Cyrine Ben Ali Mabrouk sera opérationnelle dans les prochains mois, éventuellement à la rentrée, mais certainement avant la fin de l’année. Les groupes Bayahi et Nouira sont de la partie.

Les préparatifs du lancement de la nouvelle station sont déjà lancés. En particulier, des études sont menées pour définir le contenu de cette  offre radiophonique, mais également pour choisir le nom de la nouvelle radio. Après avoir passé en revue des centaines de noms, les promoteurs du projet en seraient actuellement à choisir entre deux ou trois appellations.

Le tour de table de Tunisia Broadcasting SA, la société éditrice de cette radio (dotée d’un capital de 1,5 million de dinars) regroupe, outre Cyrine Ben Ali Mabrouk, initiatrice du projet (également présidente du conseil, secondée par Fethi Bhouri, en tant que directeur général), les groupes Bayahi et Nouira, représentés respectivement par Tahar Bayahi et Chakib Nouira.

(Source : « Kapitalis.com », le 10 mai 2010)

Lien: http://kapitalis.com/kapital/35-entreprise/361-tunisie-la-radio-promue-par-cyrine-ben-ali-operationnelle-avant-fin-2010.html


Tunisie. Peut-on éviter la faillite des caisses de retraite ?

K. Lariani

La centrale syndicale appelle à une réforme du mode de financement des caisses de sécurité d’une façon générale et du régime de la retraite en particulier. Un chantier qui devrait, selon elle, être lancée avant 2012 et la survenue d’une catastrophe.

Cinq ans après avoir lancé une étude prémonitoire sur le sujet en 2005, l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) remet sur la table le dossier du régime des retraites en particulier et celui des caisses de sécurité sociale d’une façon générale, en y dédiant trois journées d’études (28-30 avril 2010) pour faire réfléchir les parties concernées sur les solutions à apporter au déficit des caisses sociales. Cela fait maintenant trois ans que les caisses de sécurité sociales sont dans le rouge. En effet, le tournant s’est produit en 2007 lorsque la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) a enregistré un premier déficit de 28,6 millions de dinars (MDT), contre un excédent de 49,3 MDT lors de l’exercice précédent.

ugttNotre «trou de la sécu» est non seulement devenu chronique mais tend à s’aggraver. De ce fait, convaincue que dans les conditions actuelles la faillite guette nos caisses, la centrale syndicale considère que le temps presse si l’on veut éviter pareille catastrophe. Mais le problème, comme le laisse entendre l’hebdomadaire ‘‘Echaab’’, dans sa dernière édition, est que le gouvernement et l’UGTT divergent sur la solution de ce problème.

L’UGTT rejette «la potion magique des institutions financières internationales et les bureaux d’études et de conseils dépendant d’elles», c’est-à-dire «l’augmentation des cotisations sociales ou la réduction du montant des retraites, via l’application d’une mesure dangereuse consistant dans le changement de la méthode de calcul», ou «le report de l’âge du départ à la retraite, ce qui signifie une augmentation du nombre des années de cotisation et la diminution de celles de la jouissance de la pension» parce que cette disposition «a des retombées sociales, matérielles, psychologiques et sur la santé d’une large partie des assurés sociaux et notamment de ceux exerçant des métiers pénibles et dangereux».

Or, les mesures prises au cours des dernières années par les pouvoirs publics donnent à penser qu’ils entendent s’engager sur cette voie-là : augmentation de 2,2% en 1994 et de 1,8% en 2007 de la cotisation du salarié, puis de celle de l’employeur de 2,5% en 2002 et de 1,8% en 2007, révision des conditions de départ à le retraite (avec une augmentation de deux ans pour  l’âge – à 57 ans – et du nombre d’années travaillées – à 35 – et limitation du plafond de la pension de retraité à 50% du salaire, etc.

Toutes mesures qui, d’après l’UGTT, «n’ont pas permis de résorber le déficit des caisses sociales» et qui, dans la meilleure des hypothèses «ne permettraient que de l’atténuer».

Dans les négociations sur le financement des caisses sociales dont elle demande la tenue, l’UGTT entend plaider pour le maintien de l’âge du départ à la retraite – «surtout pour les métiers pénibles et dangereux » –, et «la non-augmentation des cotisations, parce que cela réduirait le pouvoir d’achat des salariés et alourdirait le fardeau des entreprises nationales en augmentant le coût de leur production, alors qu’elles souffrent de la concurrence internationale et du phénomène du marché parallèle».

Par contre, l’UGTT «refuse catégoriquement les appels à l’introduction de la capitalisation partielle ou totale parce qu’elle représente un grave danger pour le système de sécurité sociale, nos acquis nationaux dans la stabilité et l’équilibre».La centrale syndicale propose «la diversification des sources de financement des caisses sociales à travers l’injection d’une contribution directe de l’Etat prise sur l’argent de la communauté nationale, à l’instar de certaines expériences internationales ». Attachée à un régime répartitif garantissant «la solidarité entre toutes les catégories et générations de salariés et assurés sociaux», elle appelle également les pouvoirs publics à faire preuve de fermeté à l’égard de ceux qui fraudent le fisc en ne déclarant pas «les vrais salaires et revenus», et dans «le recouvrement des dettes à l’égard de la sécurité sociale afin de fournir la liquidité financière nécessaire pour permettre aux caisses de respecter leurs engagements envers leurs adhérents».

Un vaste chantier dont le lancement ne doit pas être retardé davantage, estime l’UGTT. Un avis partagé par El Amouri. Convaincu que «la réforme du régime de retraite sera plus difficile que celle du système d’assurance maladie», cet universitaire affirme que cette réforme «devra avoir lieu avant 2012, c’est-à-dire avant que la catastrophe des caisses de sécurité sociales n’ait lieu».

(Source:  http://kapitalis.com (Tunisie) le 12 Mai 2010 à 07h51)

 

Ben Brik en France : le pétard mouillé

Suite à la surmédiatisation de Monsieur Ben Brik ces derniers jours, et à la pauvreté quant aux contenus de ces articles, déclarations et interviews, il me semble nécessaire de réagir sur un sujet qui semble faire l’unanimité dans le milieu journalistique.

Avant tout, je voudrai rappeler que Monsieur Ben Brik a payé sa dette envers la société tunisienne en purgeant sa peine. Il a toujours nié les faits,  mais il a été reconnu coupable, en première instance et en appel. D’ailleurs ce point mérite d’être souligné ; si Mr Ben Brik a menti tout au long de son procès qu’est ce qui l’oblige à dire vrai aujourd’hui ? (le mot mentir est  à prendre au sens juridique, c’est-à-dire : la vérité, toute la vérité et rien que la vérité).

Ensuite, et avant d’arriver au personnage « Ben Brik », une question se pose quand on entend la haine portée par cet homme : une haine avouée contre le président Zine El Abidine Ben Ali, mais pas seulement, une haine contre tous les dirigeants arabes, et ça ne s’arrête pas là, le président Sarkozy y passe mais aussi toute personne qui ose refuser une demande ou simplement apporter un avis critique à Mr Ben Brik. Alors peut-on détecter des contradictions entre le discours porté par Mr Ben Brik et les faits ? La réponse est oui : lorsque Mr Ben Brik décide de quitter la Tunisie, il se fait escorter par un collègue qui témoigne que tout s’est passé sans encombre. N’est ce pas une preuve du respect de la Tunisie et à sa tête du Président Ben Ali des droits de l’Homme ? N’est ce pas un témoignage de liberté de circulation et d’expression (en Tunisie comme à l’étranger) ? Il existe des pays qui font tout pour empêcher une personne embarrassante de quitter leur territoire. Heureusement pour Mr Ben Brik que son pays n’en fait pas partie et que son président tienne à ce que les droits de l’Homme ne soient pas bafoués. Toujours dans les contradictions de Mr Ben Brik, il déclare être la 3ème personnalité la plus célèbre au monde (après Messieurs Obama et Berlusconi). Y-a-t-il un lecteur qui croit vraiment à la bonne parole de Mr Ben Brik ? Et pour clôturer le chapitre, parlons de ses actions constructives (et surtout inexistantes) pour faire progresser son pays. La seule étant de devenir président de la Tunisie, comme si l’on devenait président parce qu’on a été publié dans un journal célèbre ou parce qu’on est connu dans le milieu journalistique. Je pense profondément que Mr Ben Brik ne peut apporter la moindre réponse aux interrogations des citoyens et encore moins à définir des axes politiques et stratégique pour l’avenir d’un pays.

Parlons maintenant du personnage « Ben Brik ». La personnalité est dotée d’un égocentrisme rare qui atteint le narcissisme. En effet, il se présente toujours au cœur des sujets : il est persécuté en permanence depuis 25 ans, il est le bouc émissaire du pays…, un discours de victimisation bien rodé qui frôle le ridicule. Il pense qu’il fait partie des personnalités les plus célèbres au monde, il parle de ses articles et écrits comme des écritures divines, etc. Allons Monsieur Ben Brik, un peu de modestie dans tout ça.  Autres aspects du personnage c’est son orgueil extrême, son insolence et surtout le chantage omni présent : il prévient dans son courrier au Président Nicolas Sarkozy que c’est la dernière fois que Monsieur Ben Brik sollicite l’Elysée, et si Mr Sarkozy a le malheur de ne pas y répondre positivement, il s’adressera au président Barak Obama. Vu que Mr Ben Brik est arrivé sur le sol Français, il faut que le Président Sarkozy arrête de travailler sur les sujets sensibles, tel que la crise de l’euro, ou la situation sociale de la France, ou encore le nuage de cendres, pour se consacrer à Monsieur Ben Brik. Et si, aucune de ces personnes n’étaient intéressées de rencontrer Monsieur Ben Brik ?

Il est temps que Mr Ben Brik se rende compte de sa dure réalité : il n’est qu’un simple citoyen tunisien qui est publié par un journal connu, qui n’attire pas les foules, qu’il est loin d’être le grand orateur qu’il pense et qu’il fait refouler les décideurs autour de lui. Il est simplement un citoyen qui n’aime pas son président. Calife à la place du Calife, quelle ambition !

Finalement, je voudrais m’adresser à tous les journalistes qui ont participé à ce « pétard mouillé » pour leur dire ce qui suit : être solidaire d’un confrère c’est une chose ; Abuser de son pouvoir de communication pour induire les lecteurs en erreur, c’en est une autre. Je crois qu’il y a d’autres façons d’exprimer sa solidarité à Mr Ben Brik que de l’encourager dans son égocentricité.


US Special Forces, Marines train African armies


 

– Associated Press, le 11 mai 2010 à 17h13 By ALFRED de MONTESQUIOU KATI, Mali — A U.S. Special Forces instructor leans toward a steering wheel, showing some 50 Malian soldiers gathered around an army pickup how a passenger should take control of a car if the driver is killed in an ambush. The elite Malian troops look on, perplexed. « But what can we do if we don’t know how to drive? » asks Sgt. Amadou, echoing many of his colleagues’ concern. There are a few laughs, but the Malians are not joking; most of their unit does not know how. The lack of ability to perform such a basic task illustrates part of the huge knowledge gap the U.S. military is seeking to bridge in Africa as it trains local armies to better face the region’s mounting threats. The exercises Monday in Kita, a shooting range in the savanna near Mali’s capital, Bamako, are but one leg of an ambitious program led by the Pentagon’s Africa Command, or AFRICOM, to provide top-tier training in six African countries during three weeks this month. Over 200 « Green Berets » from the Special Operations Forces and from the U.S. Marines Special Forces have deployed in Mali, Mauritania and other countries that line the Sahara Desert’s southern rims. The yearly exercise, known as « Flintlock, » is being beefed-up to face traffickers and al-Qaida-linked terrorists mounting increasingly brazen operations in this vast region of porous borders and lawless tribes. Western intelligence officers estimate some 400 heavily armed Islamist militants have made northern Mali their rear-base. A kidnapped French tourist is being held somewhere in the desert, and half-a-dozen were held hostage last year. More worrying still for authorities, the militants, known as al-Qaida in the Islamic Maghreb, or AQIM, are now believed to be cooperating with traffickers who increasingly use the desert routes to carry large quantities of South American cocaine to Europe. This brings more weapons and more cash to the region, increasing the militants’ potency. Small forces from several European countries and some 500 African troops are taking part in this year’s exercise, including countries that don’t directly touch the desert, like Senegal. « The point is, we’ve got to start getting ready for al-Qaida if they come our way, » said Maj. Cheikhna Dieng, who headed 30 Senegalese soldiers taking part in Monday’s exercises. « They recruit from Islamists, and that’s a threat we’re taking seriously, » because over 90 percent of Senegal’s population is Muslim, he said. Armies in the impoverished countries that militants and traffickers cross are usually no match for the outlaws’ heavily armed columns, and vast swathes of eastern Mauritania, northern Mali and Niger, and southern Algeria are now considered no-go zones. But Mali’s army plans to reclaim its part of the area in the coming months, said Capt. Ongoiba Alou, the commander of the embryonic Malian Special Forces. « The whole purpose of the exercise is for our troops to be able to fight the terrorists, » he said. That most of his unit training Monday can’t drive is a sign of Mali’s lack of funds, Alou says. « These are our elite troops, » he said, stating they’d proven their worth in combat during clashes with a rebellion of ethnic Tuareg nomads that ended a few years ago in the volatile north. Most of the Malian Special Forces, formed at the American’s prodding, come from paratrooper units. But they lack training, and one paratrooper died last week during a parachuting exercise. An investigation is still under way, but Malian and U.S. officers said it seemed the trooper had somehow knocked his head against the plane as he was jumping. Shooting in live fire exercises and jumping from planes can be challenging for poorly trained and poorly equipped armies in a patchwork of uniforms like Mali’s, but U.S. soldiers say they find the troops very motivated. « Training with them is also an outstanding opportunity to build contact, » said Capt. Shane West, the U.S. Special Forces team leader who headed the exercise. Malian and American authorities have given orders for the U.S. Special Forces to only conduct training, and none will launch real operations during Flintlock, West said. « We’re essentially here to help our host nation handle whatever situation it needs to, » he said. « And we’re taking it step by step. »

Kouchner et Mitterrand demandent « la libération immédiate » du cinéaste iranien Jafar Panahi


 
AFP / 12 mai 2010 14h27 PARIS – La France par la voix du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et de celui de la Culture Frédéric Mitterrand a appelé à la « libération immédiate » du cinéaste iranien Jafar Panahi, invité comme membre du jury au festival de Cannes qui débute mercredi. « Il est l’un des représentants les plus éminents du cinéma iranien et à toute sa place dans ce festival dont il avait été invité à être membre du Jury 2010 », déclarent les deux ministres dans un communiqué commun. « Nous appelons à sa libération immédiate et nous demandons aux autorités de Téhéran de respecter le droit fondamental à la liberté d’expression et de création pour les Iraniens », poursuivent-ils. Jafar Panahi, 49 ans, cinéaste de la « nouvelle vague » iranienne, qui soutient ouvertement l’opposition au régime de Téhéran, est accusé par le ministère iranien de la Culture et de la Guidance d’avoir « préparé un film contre le régime portant sur les événements post-électoraux ». Les « événements post-électoraux » sont une référence aux manifestations -durement réprimées- ayant suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009. Le cinéaste iranien a notamment reçu le Lion d’or à la Mostra de Venise en 2000 pour « Le cercle » et l’Ours d’argent à la Berlinale en 2006 pour « Hors-jeu ». Selon Amnesty International, le cinéaste est actuellement détenu à la prison d’Evin à Téhéran, avec un autre cinéaste iranien, Mohammad Ali Shirzadi, apparement pour avoir filmé une interview entre un défenseur des droits de l’Homme et un religieux dissident. Amnesty considère les deux hommes comme des « prisonniers de conscience ». Jafar Panahi, dont la France a pris constamment la défense depuis son emprisonnement, a récemment reçu le soutien de grandes figures d’Hollywood, dont Steven Spielberg et Martin Scorsese. Dans une autre manifestation d’appui aux milieux artistiques iraniens, Bernard Kouchner a accueilli mardi soir le réalisateur iranien, Bahman Ghobadi, sur un des sites de son ministère, pour qu’il y projette son film  » Les chats persans ». Ce long-métrage avait obtenu le prix « Un certain regard » lors du dernier festival de Cannes. Ce film, qui a été suivi d’un débat auquel M. Kouchner a assisté sans y participer, montre de jeunes Téhérani formant des groupes de musique moderne, se réunissant plus ou moins clandestinement, rêvant de se produire à l’étranger. Il exprime l’appétit de création et de liberté d’une jeunesse sous surveillance, dans une société en pleine ébullition, à la fois traditionnelle et très moderne. A l’issue du débat, un concert a été donné par les musiciens du groupe iranien indie band « Take it easy hospital », auteurs de la bande originale du film.  


Deux ministres français se mobilisent pour un cinéaste iranien


Reuters Mercredi 12 mai, 14h32 Les ministres français des Affaires étrangères et de la Culture lancent un appel en faveur de la libération du cinéaste iranien Jafar Panahi, emprisonné dans son pays. Bernard Kouchner et Frédéric Mitterrand demandent que le cinéaste de 49 ans, lauréat de plusieurs prix internationaux, « puisse rejoindre au plus tôt » le Festival de Cannes qui s’ouvre mercredi soir. Arrêté à son domicile début mars par les forces de sécurité iraniennes, Jafar Panahi avait été invité à faire partie du jury cannois présidé cette année par l’Américain Tim Burton. Dans un communiqué commun, Bernard Kouchner et Frédéric Mitterrand demandent la « libération immédiate » de l’artiste et le respect de la liberté d’expression en Iran. « Alors que le Festival international du film de Cannes ouvre ses portes aujourd’hui, nous condamnons avec fermeté l’arrestation et la détention du réalisateur iranien Jafar Panahi par les autorités iraniennes », écrivent les ministres. « Il est l’un des représentants les plus éminents du cinéma iranien et a toute sa place dans ce festival », ajoutent les deux hommes, qui demandent « aux autorités de Téhéran de respecter le droit fondamental à la liberté d’expression et de création pour les Iraniens ». Dans un communiqué distinct, Amnesty International « exhorte l’Iran à libérer un réalisateur accusé d’avoir critiqué les autorités » et à lui permettre de se rendre à Cannes, où il a été primé par le passé. Selon l’organisation de défense des droits de l’Homme, le cinéaste incarcéré à Téhéran « a été arrêté pour avoir réalisé un film sur l’élection présidentielle controversée de 2009 ». En début d’année, les autorités iraniennes avaient empêché Jafar Panahi de se rendre au festival du film de Berlin, où le cinéaste avait reçu l’Ours d’argent en 2006 pour « Hors Jeu » (« Offside »). En 2000, il avait reçu le Lion d’or à la Mostra de Venise pour « Le Cercle ». Il a été récompensé à Cannes en 1995 du prix de la Caméra d’Or pour « Le ballon blanc » et du prix du jury en 2003, dans la catégorie « Un Certain regard », pour « L’or pourpre ». Elizabeth Pineau, édité par Sophie Louet


Le Conseil d’Etat contre l’interdiction totale du voile intégral


Reuters Vendredi 14 mai, 10h36 Le gouvernement devrait passer outre cet avis et présenter le projet de loi tel quel mercredi prochain en Conseil des ministres. « On savait que le Conseil d’Etat était contre, c’est pas vraiment une nouveauté », a dit Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à l’Economie numérique, sur Europe 1. Les conseillers d’Etat, réunis en assemblée mercredi en présence du secrétaire général du gouvernement, ont émis un « avis défavorable » au texte du gouvernement. La plus haute juridiction administrative estime qu' »une interdiction absolue et générale du port du voile intégral en tant que telle ne pourrait trouver aucun fondement juridique incontestable » et serait « exposée à de fortes incertitudes constitutionnelles et conventionnelles », rapporte Le Figaro. Mardi, les députés ont adopté à l’unanimité une résolution condamnant « les pratiques radicales attentatoires à la dignité et à l’égalité entre les hommes et les femmes », comme le voile intégral. Le texte d’interdiction devrait être examiné début juillet par les députés et début septembre par les sénateurs, l’objectif étant de le voir adopté définitivement à l’automne, selon Le Figaro. LES SOCIALISTES CONFORTÉS Dans l’exposé des motifs de son projet de loi, que le journal s’est procuré, le gouvernement justifie son choix d’une interdiction globale en estimant que « l’édiction de mesures ponctuelles, se traduisant par des interdictions partielles limitées à certains lieux ou à l’usage de certains services, n’aurait constitué qu’une réponse affaiblie, indirecte et détournée au vrai problème que pose (…) une telle pratique. » Le groupe socialiste de l’Assemblée nationale a déposé mardi sa propre proposition de loi visant à interdire le voile intégral dans le cadre des services publics. Le Conseil d’Etat lui a donné raison, ont dit les socialistes vendredi. « On s’aperçoit que le projet des socialistes est plus viable que le projet gouvernemental », a dit le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis sur i-Télé. « Je suis très étonné que le gouvernement persiste. On veut sauver la République et on se met face à une possibilité de victoire juridique des islamistes », a-t-il ajouté. En cas d’adoption de la loi sur le voile intégral, les députés socialistes ne la contesteront pas forcément devant le Conseil constitutionnel, a dit Jean-Christophe Cambadélis. Nathalie Kosciusko-Morizet a laissé entendre sur Europe 1 que la majorité n’était pas disposée à plier face aux députés socialistes pour aboutir à un texte commun. « Dans l’idéal, ce projet de loi, il faudrait vraiment qu’il soit voté dans l’unanimité mais à un moment, si la gauche ne veut pas venir voter ce projet de loi…Il faut aussi à un moment que la gauche fasse un pas », a-t-elle dit.

Le débat français sur le voile divise et passionne au Maghreb


par Lamine Chiki et Zakia Abdennebi ALGER/RABAT (Reuters) – Le débat en France sur l’interdiction du voile intégral dans l’espace public rencontre un écho passionné en Afrique du Nord, où s’opposent défenseurs et adversaires du projet de loi voulu par Nicolas Sarkozy. En Algérie comme en Tunisie ou au Maroc, l’éventuelle interdiction du voile intégral, qu’il soit burqa ou niqab, dans l’ancienne puissance coloniale, suscite des réactions divergentes. Certains estiment qu’une telle disposition constitue une attaque en règle contre l’islam, tandis que d’autres reconnaissent à la France le droit de défendre l’un des fondements de son organisation sociale, la laïcité républicaine. Beaucoup se rejoignent dans les deux camps pour craindre que le débat autour du texte ne fasse l’objet d’une exploitation politique et ne ravive les tensions entre les autorités françaises et la communauté musulmane. « Je suis contre ce type de vêtement (…) mais on ne devrait pas légiférer là-dessus », estime Khadija Ryadi, présidente de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), la principale organisation de défense des droits de l’homme au Maroc. « La droite utilisera cette loi à l’occasion des élections, alors qu’elle devrait s’occuper de la situation des musulmans en France et tenter de les aider à surmonter le chômage, la pauvreté et le racisme », ajoute-t-elle. « UNE GUERRE, PAS UNE CAMPAGNE » La Belgique a adopté le mois dernier un texte similaire, que certaines personnalités politiques en Autriche et aux Pays-Bas appellent de leurs voeux, contrairement au gouvernement allemand, qui exclut une telle disposition. En France, le projet de loi d’interdiction du voile intégral dans tous les lieux publics sera présenté mercredi en conseil des ministres. Il devrait être examiné début juillet par les députés et début septembre par les sénateurs, l’objectif étant de le voir adopté définitivement à l’automne. Pour une partie de l’opinion publique nord-africaine, de tels débats en Europe sont la preuve d’une poussée de racisme anti-islamique visant à chasser les musulmans du Vieux continent. « Il ne s’agit pas d’une simple campagne, mais d’une guerre contre notre peuple en Europe », s’insurge Cheikh Abdelfetah Zeraoui, un chef religieux algérien de la tendance salafiste, un courant traditionnel de l’islam. « Nous demandons à nos décisionnaires d’appliquer la réciprocité pour les Européennes venant en Algérie. Elles devraient porter le voile musulman. Sinon, nous ne les laisserons pas entrer en Algérie », menace-t-il. A l’instar des musulmanes européennes, peu de femmes portent le voile intégral en Afrique du Nord. A la burqa, qui recouvre entièrement la tête, ou au niqab, qui ne laisse qu’une fente pour le regard, elles préfèrent le hijab, qui couvre la tête et le cou mais laisse le visage exposé. En outre, une importante minorité se déplace tête nue. Fatima Bougttaya, 32 ans, originaire du quartier populaire de Salé, ville jumelle de Rabat, porte la burqa, ne laissant à la vue des autres que ses mains. « C’est une décision raciste pour détruire l’islam. Pourquoi ne votent-ils pas une loi contre les femmes qui exhibent leur corps en public et devant les caméras? », demande-t-elle. « PAS UN SYMBOLE D’OPPRESSION » Pour Saad Eddine El-Otmani, dirigeant du Parti de la justice et du développement (PJD), la principale formation islamiste d’opposition au Maroc, un tel texte ne s’impose pas et son adoption comporte des risques. « Je ne vois pas la burqa comme un symbole de l’oppression de la femme et cette tendance à légiférer contre la burqa ne peut qu’aggraver la tension entre musulmans et non-musulmans en Europe », juge t-il. « Elle sera perçue comme de la xénophobie et du racisme et va contribuer à la marginalisation des musulmans dans la société européenne », ajoute-t-il. « Porter le voile intégral n’est pas quelque chose qui est nécessaire à un niveau religieux. Mais ceci n’est pas un problème religieux ou culturel. C’est une réaction aux conditions de plus en plus difficiles dans la société européenne, d’une marginalisation économique et sociale », estime le dirigeant du PJD. « On sait maintenant qu’avec la crise financière, parmi les groupes les plus touchés par les effets de la crise sont les musulmans d’origine maghrébine. Je pense que légiférer ne peut qu’exacerber cette tendance vers le port du voile intégral. Il ne va pas amener les femmes musulmanes à l’abandonner », prédit-il. A l’opposé, certains au Maghreb, inquiets de la montée de l’islamisme dans leur propre pays, ne cachent pas leur sympathie pour le projet français. « L’Occident a le droit de préserver sa laïcité », affirme Abdelrhani Moundib, professeur de sociologie et d’anthropologie à l’université Mohammed V de Rabat. « En tant que Marocain musulman, je suis contre la burqa, je n’y vois rien qui ait rapport à l’islam et à la chasteté. C’est une aberration », dit-il. Avocate à Tunis et opposante déclarée au gouvernement, Radhia Nasraoui ne porte aucun voile. « Je suis hostile à toute forme de limite de la liberté individuelle, mais dans ce cas précis je pense que les explications avancées par l’Occident sont logiques », dit-elle. « Comment peut-on savoir qui est vraiment la personne qui porte un niqab? », avance-t-elle. Avec Tom Pfeiffer à Rabat, Tarek Amara à Tunis et Hamid Oul Ahmed à Alger; Pascal Liétout pour le service français

 


L’ « espion nucléaire » Vanunu condamné à trois mois de prison (tribunal)


 AFP | 12.05.2010 | 12:58 JERUSALEM, 12 mai 2010 | L’ex-technicien du nucléaire israélien, Mordehaï Vanunu, qui a passé 18 ans en prison pour espionnage, a été condamné à trois mois de prison pour avoir refusé d’effectuer des travaux d’intérêt public à Jérusalem-Ouest, a-t-on indiqué mercredi de sources judiciaires. La Cour suprême israélienne a rejeté l’appel présenté par M. Vanunu condamné en décembre à trois mois de prison ou trois mois de travaux d’intérêt public pour avoir violé un ordre lui interdisant tout contact avec des étrangers. Dans son appel, M. Vanunu avait expliqué qu’il était prêt à effectuer ses travaux à condition de pouvoir le faire à Jérusalem-Est, dans le secteur à majorité arabe annexé en 1967, et non pas à l’ouest, dans la partie juive de la Ville sainte, « de crainte que la population israélienne porte atteinte à sa personne », ont précisé les attendus du jugement. Jérusalem-Est, conquise et annexée par Israël en 1967, regroupe les quartiers palestiniens ainsi que la Vieille ville de Jérusalem. Douze quartiers juifs de colonisation y ont en outre été établis. La Cour suprême a rejeté l’argument de M. Vanunu en affirmant que les autorités lui avaient trouvé un travail d’intérêt public à Jérusalem-Ouest lui convenant. « Mais le plaignant a refusé, et la Cour n’a pas eu d’autre choix que de le condamner à une peine de trois mois d’emprisonnement, qu’il devra purger à compter du 23 mai », selon la Cour. Durant l’audience, le procureur a affirmé que Mordehaï Vanunu continuait de « mettre en danger la sécurité de l’Etat, même 24 ans après sa première arrestation ». M. Vanunu, 55 ans, a purgé 18 ans de prison ferme pour espionnage après avoir révélé les secrets nucléaires de l’Etat hébreu à l’hebdomadaire londonien The Sunday Times qui les avait publiés. Ex-technicien de la centrale nucléaire de Dimona (sud d’Israël), il a été relâché de prison en avril 2004 et, depuis lors, a déjà été inculpé à au moins 21 reprises par la justice pour avoir enfreint les restrictions à sa liberté. Il lui est interdit de quitter le territoire national ou d’entrer en contact avec des étrangers, notamment des journalistes, sans autorisation préalable. Converti au christianisme, M. Vanunu, qui ne se considère plus comme Israélien, a demandé en vain l’asile dans plusieurs pays occidentaux depuis sa remise en liberté. Il se plaint d’être soumis à une surveillance constante. Israël n’a jamais reconnu disposer d’un arsenal nucléaire, mais des experts étrangers se fondant notamment sur le témoignage de M. Vanunu affirment que l’Etat hébreu dispose de 100 à 300 ogives nucléaires. Israël n’a jamais confirmé ou démenti ces informations. Il n’est pas signataire du Traité de non-prolifération (TNP) et refuse de soumettre à un contrôle international la centrale de Dimona, construite dans les années 1960 avec l’aide de la France. Les dirigeants israéliens pratiquent la doctrine dite de « l’ambiguïté délibérée », qui consiste à à affirmer que leur pays ne sera pas le « premier à introduire l’armement nucléaire au Moyen-Orient ».


Espagne/Franquisme: le juge Garzon suspendu de ses fonctions avant son procès


AFP / 14 mai 2010 14h11
MADRID – Le Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ) espagnol a suspendu vendredi le juge Baltasar Garzon de ses fonctions, en conséquence de sa mise en accusation pour avoir voulu enquêter sur les crimes amnistiés du franquisme, a-t-on appris de source judiciaire. Cette mesure fait suite à la décision prise mercredi par un magistrat du Tribunal suprême d’ordonner l’ouverture du procès pour « forfaiture » (abus de pouvoir, ndlr) du juge Garzon, dont la date n’a pas encore été fixée. Elle a été prise à l’unanimité des membres du CGPJ, l’organe de tutelle de la magistrature espagnole, a-t-on précisé de même source. La suspension provisoire est normalement automatique en Espagne pour tout magistrat appelé à comparaître devant un tribunal pour des délits présumés commis dans l’exercice de ses fonctions. Le juge Garzon a tenté d’échapper à cette mesure humiliante en demandant mardi sa mise en disponibilité pour travailler durant sept mois comme consultant à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Mais le secteur conservateur du CGPJ, organe de tutelle de la magistrature espagnol a déjoué cette manoeuvre, en obtenant la convocation d’une réunion extraordinaire pour statuer sur sa suspension avant d’avoir à se prononcer sur sa demande de mise en disponibilité. La commission permanente du CGPJ devait se réunir vendredi après-midi pour examiner la demande de mise en disponibilité du juge Garzon, pionner de la « justice universelle » et mondialement connu pour avoir pour avoir fait interpeller en 1998 à Londres l’ex-dictateur chilien Augusto Pinochet. Dans une ultime tentative pour échapper à sa suspension, le juge Garzon a demandé vendredi matin l’annulation de l’ordonnance du juge du Tribunal suprême ayant ordonné son renvoi pour jugement, alléguant d’irrégularités de procédure. Garzon est poursuivi par des organisations d’extrême droite pour avoir voulu en 2008 enquêter pour la première fois sur les disparus de la Guerre civile et de la répression franquiste, en enfreignant « sciemment » selon eux la loi d’amnistie générale votée en 1977, deux ans après la mort de Franco. Il encourt une peine de 20 ans d’interdiction d’exercice de sa fonction de juge, qui mettrait un point final à sa carrière. Le juge Garzon, 54 ans, a reçu le soutien de nombreux juristes dans le monde qui estiment que les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles et que la loi d’amnistie espagnole n’est pas conforme au droit international. En Espagne, sa mise en accusation suscite une vive controverse. Elle choque profondément les milieux de gauche et les associations de victimes du franquisme. La droite estime que la justice doit suivre son cours en toute indépendance.

Le caricaturiste de Mahomet Lars Vilks agressé en Suède


AFP, le 11 mai 2010 à 20h04 STOCKHOLM — Le dessinateur suédois Lars Vilks, auteur d’un dessin représentant le prophète Mahomet avec un corps de chien, a été agressé mardi alors qu’il donnait une conférence à la faculté d’Art de l’Université d’Uppsala, a-t-on appris auprès de la police. « L’homme était assis au premier rang et tout à coup il s’est précipité sur moi. Il m’a donné un coup de tête et j’ai perdu mes lunettes », a raconté M. Vilks à TT, assurant ne pas avoir été blessé, tout au plus « un peu meurtri ». Le dessinateur n’a pu être joint. La police d’Uppsala a raconté à l’AFP que 250 personnes avaient pris place dans la salle. « A l’arrivée de Lars Vilks, cinq personnes se sont mises à crier contre lui », a expliqué Jonas Eronen, de la police d’Uppsala. Puis le calme est revenu, la conférence s’est poursuivie, jusqu’à ce que Lars Vilks parle de religion et montre un film. « Vingt personnes ont alors essayé de l’attaquer, probablement offensées par le film », mais la police s’est interposée à temps, a poursuivi M. Eronen en disant ne pas avoir connaissance d’un coup qu’aurait reçu le dessinateur. Il n’a pas non plus été en mesure de préciser sur quoi portait le film en question, ni le type de slogans adressés à l’encontre du dessinateur. La police a fait évacuer la salle et les manifestants ont commencé à opposer une résistance obligeant les policiers à avoir recours aux matraques et au gaz lacrymogène. Deux personnes ont été arrêtées et étaient toujours entendues par la police en début de soirée. Le quotidien Nerikes Allehanda de la région d’Örebro, à l’ouest de Stockholm, avait publié le dessin satirique de Lars Vilks le 18 août 2007, afin d’illustrer un éditorial sur l’importance de la liberté d’expression, déclenchant une polémique en Suède et à l’étranger. Un groupe lié à Al-Qaïda avait offert 100.000 dollars pour assassiner le caricaturiste et en mars dernier, la police irlandaise a annoncé l’arrestation de sept musulmans, soupçonnés d’être impliqués dans un complot pour l’assassiner.

 

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