14 décembre 2005

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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2032 du 14.12.2005

 archives : www.tunisnews.net


L’Initiative / Coalition  Democratique et Progressiste: Declaration
AFP: 24 personnes maintenues en garde à vue

AFP: Des islamistes arrêtés en France avaient des liens avec Zarqaoui (ministre)

AP: Un terroriste présumé dépose plainte pour enlèvement

AFP: Mauvais temps avec pluies abondantes et vents violents en Tunisie
Nouvelles de Tunisie: Vient de paraître:  »Ben Ali, bâtir une démocratie »

24 Heures : PME Sommet de l’information de Tunis: Cartes de visite à la pelle

L’Intelligent: Le SMSI vu d’en bas

JA/L’Intelligent : Rencontre avec son Excellence Serge Degallaix Ambassadeur de France à Tunis

JA/L’Intelligent : Monsieur Tourisme

JA/L’Intelligent : La renaissance oubliée de l’islam

JA/L’Intelligent : Libye: Que faire des Frères musulmans ?

Nour el houda: La Seguia

Mkarriz : Politique Tunisienne: Comment Peut-on Aider ?

 

L’INITIATIVE / COALITION  DEMOCRATIQUE et PROGRESSISTE.

 

DECLARATION

 

 

La situation politique dans notre pays a été marquée dans la dernière période par une escalade sans précédent, à laquelle s’est livré le pouvoir avant comme pendant et après le SMSI. Face à cette escalade, nombre de partis politiques, d’organisations civiles ainsi que de larges franges de la société, se sont mobilisés pour défendre les revendications nationales et démocratiques et protester contre la politique répressive et les atteintes aux droits et aux libertés. C’est ainsi qu’on a vu se multiplier les grèves professionnelles et les grèves de la faim ainsi que diverses formes de lutte menées par les ouvriers, la jeunesse estudiantine, les militants des droits de l’homme et les élites dans divers secteurs et diverses régions du pays.

Les principales revendications mises en avant  concernent le droit d’association et d’organisation, la liberté d’expression et d’information, l’amnistie générale et la libération des prisonniers politiques, à côté de revendications économiques et sociales et de l’opposition à la normalisation des relations avec Israël.

Cela s’est accompagné d’une vague de réprobation et de préoccupation exprimées par divers milieux internationaux face à la situation faite aux libertés dans notre pays.

 

On était en droit d’attendre du pouvoir des mesures concrètes à même d’assainir le climat politique et de créer les conditions pour un véritable dialogue national sur les problèmes majeurs relatifs aussi bien à la gestion des affaires nationales qu’à la politique extérieure du pays, un dialogue ouvert à tous, partis et organisations, et permettant d’aboutir à des réformes substantielles et concrètes.

Mais rien de sérieux n’a été fait dans ce sens. Bien au contraire, les revendications urgentes de l’opposition démocratique, qui expriment  les attentes légitimes de la société, continuent à être ignorées, et on a vu même se succéder des signes de durcissement et de fermeture, parmi lesquels l’organisation au début de ce mois d’un simulacre de congrès dans le but de liquider la Direction  légitime de l’Association des Magistrats.

Face à cette situation, s’il existe un accord unanime au sein de l’opposition nationale sur la nécessité d’assumer son rôle historique dans la lutte pour la défense des revendications populaires, les points de vue divergent cependant quant aux perspectives, aux moyens et à la stratégie à suivre pour la réalisation des objectifs démocratiques.

 

Pour leur part, les parties constitutives de l’opposition démocratique et progressiste soussignées, envisageant cette situation dans un esprit responsable, considèrent que le changement du rapport des forces au profit de la transition vers une société démocratique et juste passe par la construction d’un pôle démocratique et progressiste capable de lever haut la bannière de la lutte pour les revendications nationales et démocratiques, d’agir pour faire participer les plus larges secteurs de la population à l’action politique et sociale et dépasser le cadre élitiste et isolé, de rompre avec les solutions toutes faites plaquées sur la réalité et de rassembler les énergies autour d’un projet de société moderniste et progressiste qui consolide et développe les acquis d’émancipation et protège l’indépendance de la décision nationale contre toutes les velléités d’hégémonie étrangère.  

 

Il   s’agit  d’un projet  qui  se  démarque  des   tentatives  de  faire  passer  des solutions trompeuses fondées sur l’instrumentalisation de la religion dans la lutte politique, et  d’imposer  des  alliances  sans  principe qui  portent  atteinte  aux   fondements  de l’alternative démocratique, en prenant des décisions unilatérales nuisibles à l’unité du mouvement démocratique, en s’appuyant sur des forces hostiles au projet démocratique et progressiste – qui ont accentué ces derniers temps leur campagne de dénonciation et de dénigrement contre toute orientation moderniste et rationaliste éclairée – et en contribuant à nourrir la tendance à privilégier le recours au soutien extérieur aux dépens de la mobilisation des forces vives nationales.

 

Conscientes de leur responsabilité, les parties constitutives de l’opposition démocratique soussignées ont décidé d’accélérer leur concertation pour la fondation d’une coalition démocratique progressiste par la formulation des revendications nationales politiques et sociales dans toutes leurs dimensions en un projet de document commun qui sera soumis à une discussion organisée entre les initiateurs et avec les plus larges secteurs de l’opinion démocratique et nationale : partis, associations , groupes et individus. Cette coalition proposera, sur cette base, un programme de lutte pour la réalisation de ces revendications ainsi que le cadre  structurel capable de mener cette lutte dans les conditions optimales. Elle fixera une échéance pour la tenue d’une conférence nationale pour l’approbation de ce document commun, le choix de la structure unitaire et de l’appellation  définitive à lui donner, tout cela dans une démarche démocratique animée par un esprit constructif d’ouverture  et un souci d’efficacité qui favorise le consensus dans le respect de la diversité et de la pluralité fructueuses.

 

Se plaçant dans la continuité avec l’héritage du mouvement démocratique et patriotique dans notre pays, une telle convergence démocratique ouvrira des perspectives réalistes d’action et nourrira l’espoir de voir se réaliser dans un avenir proche les aspirations à la liberté, à la justice sociale, à l’égalité et au progrès dans notre pays.

 

Tunis, le 12 décembre  2005

  

 

          L’INITIATIVE / COALITION  DEMOCRATIQUE et PROGRESSISTE.  (Mouvement Ettajdid ; Communistes Démocrates;  Indépendants, Parti d’Action  Nationale  Démocratique)

 


 

Invitation

 

100 ANS APRES, VIVRE LA LAICITE

 

Vendredi 16 décembre à partir de 14h30

 

FIAP – Salle Lisbonne – 30 rue Cabanais –  75014 Paris

 

 

100 ans après le vote de la loi de 1905, la laïcité est toujours au cœur des débats et suscite bien des interrogations.  Cette loi est-elle encore adaptée aux mutations de notre époque ? Faut-il la réformer, la « toiletter » ? Ou plus simplement la faire vivre ? Et comment ?

 

En cette fin d’année qui a vu l’embrasement des banlieues, la désignation  de l’immigré comme bouc émissaire, l’Islam montré sous des aspects toujours plus caricaturaux, la résurgence de la question coloniale…, la FTCR, rassemblement laïque entend à sa manière contribuer au combat contre l’ignorance et pour le « vivre ensemble », cette démarche est inscrite dans sa charte. «  Défendre la laïcité en France, c’est d’abord œuvrer pour la liberté de conscience et pour l’égalité de tous les cultes à contre-courant d’un certain  puritanisme républicain. C’est aussi une vigilance de tous les instants contre l’intégrisme. »… tous

les intégrismes.

 

Après plusieurs séminaires, à Paris et en province, des publications consacrées à cette thématique (Passemuraille et Texte à l’appui), la FTCR veut continuer à enraciner cette dynamique, en cette année anniversaire d’une loi qu’elle considère comme un acquis démocratique. Elle vous propose donc de participer au débat qu’elle organise, le vendredi 16 décembre 2005, avec l’intervention de :

 

. Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des Droits de l’Homme.

. Sihem Bensedrine, porte-parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie, directrice de la revue en ligne Kalima (: parole )

. Houria Bouteldja, initiatrice de l’appel des Indigènes de la République

. Christine Delphy, chercheure au CNRS, co-fondatrice avec Simone de Beauvoir

de la revue « Questions féministes »

. Bernard Dréano, président du CEDETIM (Centre d’études et d’initiatives de solidarités internationales)

. Daniel Lindenberg, universitaire et auteur de « Le rappel à l’ordre. Enquête sur les nouveaux réactionnaires »

. Catherine Samary, féministe, Maître de conférences à l’Université Paris Dauphine

 

FIAP, salle Lisbonne (au sous-sol)

30 rue Cabanis, 75014 Paris. Métro : ligne 6 ( station Saint-Jacques ou Glacière)

 

Renseignements et inscription

FTCR : 3 rue de Nantes, 75019 Paris

Tél. : 01 46 07 54 04 – Fax : 01 40 34 18 15 – e-mail :

ftcr2@wanadoo.fr

 


Proposition reçue le 13 décembre 2005 de Elias Winnhofer (elias_winnhofer5@yahoo.fr)

Remercier les Suisses

 

Cher Amis,

 

Que pensez vous de remercier la Suisse en envoyons des e_mails, ou des fax, á Messieurs Samuel Schmidt, le président fédéral, et monsieur Moritz Leuenberger, son ministre.

 

A mon avis c’est la moindre des choses qu’on puisse faire á quelqu’un qui a osé mettre en périls les intérêts économique de son pays pour notre liberté.

 

Elias

 

Cher Messieurs,

 

Permettez nous famille…, de vous remercier au nom de l’humanité qui nous unit, au nom de notre petite famille et de notre petit entourage en Tunisie de vous remercier pour vos commentaires en Tunisie et en Suisse à propos de la Tunisie.

 

Messieurs, votre message á été bien reçu en Tunisie, malgré la censure, et les Tunisiens saluent votre personne et votre gouvernement représenter par des gens digne d’être des représentants.

 

Nous vous remercions d’avoir eu le courage de mettre en péril quelque avantages financières pour ne pas être un complice á un régime impoli, le moindre qu’on puisse dire, en Tunisie.

 

 

Bundespräsident

Samuel Schmid

Vorsteher VBS

Bundeshaus Ost

CH – 3003 Bern

 

Tel.: 031 324 50 33

Fax: 031 323 57 82

 

E-Mail:

samuel.schmid@gs-vbs.admin.ch

moritz.leuenberger@gs-uvek.admin.ch


Des islamistes arrêtés en France avaient des liens avec Zarqaoui (ministre)

 

AFP, le 14.12.2005 à 15h57

            PARIS, 14 déc 2005 (AFP) – Certains islamistes sur les 24  arrêtés lundi dans une opération anti-terrorsite en région  parisienne avaient des « liens indirects avec (Abou Moussab)  Al-Zarqaoui », le représentant d’Al-Qaïda en Irak, a assuré mercredi  le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy à l’assemblée nationale.

            Interrogé par un député, le ministre a relevé que ce groupe  entretenait « des liens avec de nombreux groupes dangereux », comme le  « groupe de Francfort » (Allemagne) qui avait projeté des attentats en  Alsace (est de la France) en 2000 et les filières tchétchènes. Il a  ajouté que « certaines personnes » avaient des « liens indirects avec  Al-Zarqaoui ».

            L’enquête, a indiqué le ministre, n’a pas encore donné « tous ses  résultats » mais a permis de montrer que « certaines opérations de  grand banditisme pour financer le terrorisme étaient en train de se  préparer ».

            Pour M. Sarkozy, « la perméabilité entre le terrorisme et le  grand banditisme est profondément avérée ».

            Les 24 personnes – des Algériens, des Tunisiens et des Français,  âgés de 20 à 35 ans – se trouvaient toujours en garde vue mercredi.  En matière de terrorisme, la garde à vue peut atteindre quatre  jours.

            Quelque 400 policiers ont participé à ce coup de filet lancé  lundi à l’aube, l’un des plus importants en Europe depuis les  arrestations consécutives aux attentats islamistes de Madrid en mars  2004.


Opération antiterroriste en France:

24 personnes maintenues en garde à vue

 

AFP, le  13.12.2005 à 11h11

PARIS, 13 déc 2005 (AFP) – Vingt-quatre personnes étaient  toujours en garde à vue mardi matin à la suite de l’opération  antiterroriste menée lundi en région parisienne et une personne a  été relâchée, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

 

Vingt-cinq personnes avaient été arrêtées lundi matin  soupçonnées d’avoir commis des braquages et blanchi les fonds dans  le but supposé de financer le terrorisme islamiste international.

 

En matière de terrorisme, la garde à vue en France est de 96  heures maximum.

Quelque 400 policiers ont participé à ce coup de filet lancé  lundi à l’aube, l’un des plus importants en Europe depuis les  arrestations consécutives aux attentats islamistes de Madrid en mars  2004.

 

Les personnes interpellées en région parisienne et dans l’Oise  (au nord de Paris) sont des Algériens, des Tunisiens et des  Français, âgés de 20 à 35 ans.

 

Par ailleurs, deux autres islamistes présumés interpellés lundi  à Roubaix et Villeneuve d’Ascq (Nord) par un autre service d’enquête  antiterroriste, la division nationale antiterroriste (DNAT) dans le  cadre d’une commission rogatoire distincte mais en lien avec  l’opération réalisée en région parisienne et dans l’Oise, ont été  relâchés.


Un terroriste présumé dépose plainte pour enlèvement

 

Associated Press, le 13 décembre 2005 à 19h25

PARIS (AP) — L’avocat d’un Allemand de 39 ans, mis en examen dans l’enquête sur l’attentat de Djerba (Tunisie) en avril 2003, a déposé lundi une plainte pour enlèvement et séquestration arbitraire à la suite de son arrestation en France deux mois plus tard, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Sébastien Bono.

 

L’avocat de Christian Ganczarski a par ailleurs adressé des sommations interpellatives -acte d’huissier rarement utilisé- aux ministres de la Défense et de l’Intérieur leur demandant des informations sur l’existence d’une cellule secrète antiterroriste installée à Paris, baptisée « Alliance Base », qui regrouperait plusieurs services secrets occidentaux.

 

Parmi les multiples questions à Michèle Alliot-Marie et Nicolas Sarkozy, Me Bono les interroge entre autres sur les bases légales de cette structure, son mode de fonctionnement…

 

Christian Ganczarski estime que son expulsion d’Arabie saoudite vers la France résulterait d’une entente entre services de renseignements allemands et français et n’est pas conforme à la convention judiciaire signée entre les deux pays.

 

« Il aurait dû être expulsé vers l’Allemagne et non en France », a indiqué lundi à l’Associated Press Me Bono. L’avocat doit également déposer une requête en nullité de la procédure pour tenter d’obtenir l’annulation de la mise en examen de son client.

 

Ce dernier est poursuivi pour « complicité d’assassinats » dans l’enquête sur l’attentat contre la synagogue de Djerba, perpétré le 11 avril 2003 (21 morts). Quelques heures avant l’attentat, Christian Ganczarski, alors installé à Duisbourg, a été le destinataire d’un appel téléphonique du kamikaze, Nizar Naouar.

 

Ganczarski a été un temps inquiété par la justice allemande en raison de ses liens avec certains membres de la cellule de Hambourg, qui a préparé l’ensemble des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis.

 

Les juges allemands ont cependant estimé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves de sa participation effective à la commission d’actes terroristes. Christian Ganczarski a quitté fin 2002 l’Allemagne pour l’Arabie saoudite.

 


Mauvais temps avec pluies abondantes et vents violents en Tunisie

AFP, mercredi 14 décembre 2005
TUNIS – Le mauvais temps sévit depuis le début de la semaine en Tunisie avec froid, pluies abondantes et rafales de vent violent du nord au sud du pays, mais aucun dégât important n’était signalé mercredi.
Selon l’Institut national de la météorologie (INM), les intempéries ont touché la plupart des régions du nord au sud, y compris l’île de Djerba, dans le sud-est, où le mauvais temps a provoqué l’arrêt du trafic des bacs.
La vitesse du vent soufflant en rafales a atteint les 100 Km/h tout au long des côtes est et sud-est avec des vagues hautes de 5 et 7 mètres, selon les indications de l’INM.
Les pluies ont été abondantes avec des pics de 180 millimètres au cours des dernières 24 heures à Ain Drahem, sur les hauteurs du nord-ouest, mais aussi et de façon inhabituelle dans la régions sud de Gabès, Medenine et Tatouine.
La circulation a été perturbée par un épais brouillard dans la région de Siliana (nord-ouest), mais aucun dégât n’était signalé mercredi.
La commission régionale de lutte contre les crues s’est néanmoins réunie pour discuter des moyens de parer à d’éventuls inondations.
La météo prévoit un début d’éclaircie jeudi.

 


(Avant-Commentaire de AW Hani:

Site de propagande officielle du régime du Général de Brigade à la retraite, officier de réserve ‘actif’ du Renseignement militaire, ancien et ‘actuel vrai’ directeur de la Sûreté depuis janvier 1984 et accessoirement chef de l’Etat en exercice par un terrible accident de l’histoire, survenu le soir du 6 au 7 novembre 1987.

S. Chaabane, grand propagandier et théoricien du régime, à son actif quatre livres de propagande digne des Goebbels des temps modernes, il écrit, publie et se fait traduire sur commande de l’Etat, privatisé par le Général, qui se charge de diffuser à grande échelle la nouvelle pensée unique, dans les commissariats de police, les centres de la gendarmerie, l’école de police, les casernes des armées de terre, de l’air et de la marine, l’Académie militaire, les centres culturels, les manuels scolaires, les universités, les lycées, les collèges, les écoles élémentaires, les maternelles, les journaux, la radio, la télévision, la chanson, la littérature, le théâtre, le cinéma, les affiches, les banderoles, les énormes portraits du général et de sn épouse la générale et leurs commentaires débiles, les consulats, les ambassades, les journaux étrangers, les journaux ‘étrangers’ imprimés en couleur, à Tunis à capitaux étatiques tunisiens et sans lecteurs, ni tunisiens ni étrangers d’ailleurs, les…

 Chaabane est l’auteur des formules les plus insultantes à l’intelligence des tunisiens et à l’esprit humain tout simplement: « la particularité du système politique tunisien c’est que c’est l’Etat lui même qui crée et gère la société civile (sic) ».

 Chargé de superviser les « travaux scientifiques » de l’Institut « présidentiel » des Etudes stratégiques, le théoricien de la dictature hérite ainsi de la place d’un autre grand théoricien de service du « crime moderne », l’ancien « révolutionnaire » stalinien Zouhair M’dhaffar, reconverti aux affaires et aujourd’hui admis au rang de Ministre de la réforme de l’Etat, pour préparer la succession en faveur de la famille du Général.

 Chaabane jouit d’un rang aussi glorifiant que coquette que suspect de « Ministre Conseiller » -clandestin- à la Présidence. Son nom ainsi que ceux des autres Ministres conseillers « fantômes » n’apparaît pas dans la liste des membres du gouvernement de la République. Mais il reste de loin le personnage le plus méprisable vu son impressionnante carrière académique avant son ralliement au diable. 

En attendant le décryptage de ses dernières trouvailles conceptuelles, son livre est à garder comme l’une des pièces les plus basses de la production intellectuelle de ces 18 années de règne de son maître, l’officier de réserve du Renseignement militaire tunisien. Viendra un jour où les historiennes et les historiens se proposeront d’étudier la « misère intellectuelle », son âge d’or et ses minables symboles qui ont bâti cette énorme supercherie intellectuelle de la démocratie du superflic ripoux aux bottes militaires….)

Voici la présentation officielle du livre officiel de l’un des officiels qui exprime le plus l’idéologie officielle du régime de l’officier du Renseignement militaire::)

Vient de paraître:

 »Ben Ali, bâtir une démocratie »

La Maison arabe du livre vient d’éditer un ouvrage intitulé « Ben Ali, bâtir une démocratie », écrit par M.Sadok Chaâbane, ministre conseiller chargé de l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES).

 

Publié en 196 pages, ce livre en format de poche se veut une contribution qui vise à mettre en relief le processus démocratique de la Tunisie. Il se compose de quatre chapitres qui traitent de la démocratie et de son évaluation aux plans interne et externe, de l’édification du consensus, de la domiciliation de l’opposition et de l’instauration de la démocratie des programmes qui  »a été la plus importante mutation politique qu’a vécu la Tunisie nouvelle ».

 

L’auteur écrit, à ce propos, que le discours politique en Tunisie est passé d’un discours momifié à un discours vivant et qu’une nouvelle culture politique rationnelle et pragmatique a commencé à prendre forme.

 

L’auteur retrace, dans cet ouvrage, l’ancrage des valeurs républicaines dans une jeune république, s’interrogeant sur la construction démocratique, les étapes franchies dans ce sens et les opportunités offertes par le président Zine El Abidine Ben Ali aux citoyens et aux partis. Il s’interroge également sur les défis futurs et sur les réalisations accomplies par le Chef de l’Etat en matière d’enracinement et de modernisation de l’opposition.

 

A la fin de l’ouvrage, l’auteur propose au lecteur  »un mot pour l’avenir » dans lequel il affirme en substance :  »La Tunisie d’aujourd’hui construit sa démocratie d’un pas ssr. (lire plutôt « sûr » à la palce de « ssr », l’auteur ne semble pas si sûr de lui qu’il invente un nouveau mot inintelligible, à moins qu’il veuille dire: SSR: « Services Spéciaux de la Répression », NDLR) Nous ne dirons pas qu’elle en est venue à bout, parce que la voie de la démocratie ne finit jamais. Le processus est en continuel mouvement. Mais nous dirons en toute conviction, et sans complaisance, que la démocratie en Tunisie est sur la bonne voie ».

 

Sadok Chaâbane est l’auteur de plusieurs ouvrages politiques dont notamment  »Ben Ali et la voie pluraliste » (1996),  »Les défis de Ben Ali » (1999), et  »le système politique en Tunisie »(2005).

(Source : www.infotunisie.com, (Officiel), le 12 décembre 2005)


 

Les à – côtés du SMSI

PME Sommet de l’information de Tunis.

Cartes de visite à la pelle

 

Sous l’égide de Swissmedia, une poignée d’entrepreneurs vaudois ont présenté leurs produits dans le salon en marge du Sommet mondial sur la société de l’information de Tunis.

 

Ils sont depuis rentrés au bercail, les poches pleines de cartes de visite. Certains ont pu constater de visu que leur expérience du sommet ne correspond pas forcément à l’image véhiculée jusque sous nos latitudes.

 

«Ce n’était à l’évidence pas la même manifestation que celle que l’on a pu lire dans la presse, le décalage était complet», estime Jacques Gamboni, de l’entreprise veveysanne Fibre Lac.

 

Sur place, la société, spécialisée dans les réseaux de fibre optique, n’a pas chômé et a obtenu 400 entretiens en quatre jours. Que Fibre Lac n’ait pas pour l’instant signé de contrat n’est pas l’essentiel, poursuit-il. L’important était d’être au cœur de cette réunion inédite. De toute manière, l’entreprise est encore en train de répertorier les cartes de visite.

 

La société Axit, qui élabore des outils de gestion en lien avec la géographie (cadastres p.  ex.) en est également au stade de classer ses nouveaux contacts. Sauf qu’elle a obtenu sur place du concret: un partenariat avec une entreprise tunisienne, qui sera chargée de prospecter le marché.

 

«Deux ministères tunisiens se sont montrés vivement intéressés par nos produits, qui pourraient par exemple leur permettre de mieux gérer les effectifs et les locaux de la protection civile ou de rendre disponibles des cadastres par internet», explique Choujaâ Lahzami, président d’Axit.

 

Tunisien d’origine et habitant la Suisse depuis plus de quarante ans, il estime injuste que les projecteurs aient été braqués sur les tensions plutôt que sur la réussite du sommet. «Les petites entreprises ne manquent pas d’ambition!»

 

n. z.

 

(Source : « 24 Heures » (Suisse), le 13 décembre 2005; page 28)


Relations tuniso-françaises:

Rencontre avec son Excellence Serge Degallaix Ambassadeur de France à Tunis

Densité, proximité, confiance mutuelle

 

Ce qui ne pose problème et avance positivement passe au second plan, presque inaperçu alors que les mauvaises appréciations, fussent-elles de détail, s’amplifient et très vite.

 

Cet écueil, somme toute naturel écarté, dès son premier contact avec les médias du pays, l’ambassadeur de France en Tunisie, tenait des propos très optimistes  quant aux  relations bilatérales entre les deux nations, unies par des convergences d’intérêts et de proximité, sans oublier l’histoire récente et ancienne ainsi que les défis présents en Méditerranée,  aux  couleurs multiples et brassant large du domaine  politique jusqu’au culturel en passant par  les échanges commerciaux  et les mouvements de capitaux et de personnes…

 

L’année 2005 tire à sa fin, et le nouvel ambassadeur Serge Degallaix, avec la fraîcheur du diplomate installé depuis seulement quatre mois,  semble plutôt tourné vers l’avenir immédiat  et le moyen terme, si jamais  il est permis de parler de court, moyen ou long terme en politique  internationale.

 

Voyage entre les chiffres et les lettres, d’une rencontre  de presse décontractée et profonde où trois termes clefs sont revenus à plusieurs reprises au débat : densité, proximité et confiance, pour qualifier l’état  des relations  tuniso-françaises.

 

« Les relations bilatérales entre la Tunisie et la France sont de qualité excellente » dira de prime abord  son excellence Serge Degallaix, l’ambassadeur, sans oublier dit-il, en substance « qu’il y a toujours nécessité  sur certains points de clarifier  et d’apporter des explications ».

Le caractère fort et spécifique des relations tuniso-françaises se lit dans les chiffres et ce, dans tous les domaines.

 

Dans le chapitre coopération économique, la France est le premier  acheteur de la Tunisie. Nous exportons le tiers de nos produits vers la France. Elle demeure, notre premier fournisseur,  car le quart  des importations tunisiennes  sont le fait  d’entreprises françaises.

Il en est de même pour l’investissement, puisque les 2/5ème des entreprises étrangères  en Tunisie sont françaises.

 

Les premiers…

 

Et pourtant, « nous sommes dans un secteur concurrentiel avec d’autres Etats européens, comme l’Espagne et l’Italie », rappelle  l’ambassadeur. 

 

En même temps, l’Hexagone demeure le premier pourvoyeur d’assistance technique, puisque « la moitié  de l’aide bilatérale est réalisée par la France ».

 

Nous sommes les principaux contributeurs à l’aide  européenne et à celle de la  Banque Mondiale », ajoute le conférencier.

 

Par ailleurs, la Tunisie est  le premier partenaire de l’Agence Française de Développement (A.F.D).

 

Les réussites en appellent d’autres, « la  coopération se développe fortement et sans difficultés », rappelle S.E. l’ambassadeur.

 

Qu’en est-il du volet culturel ?

 

« S’agissant des échanges culturels au sens  large du terme, notre relation est très étroite. Dix mille étudiants tunisiens sont en France ».

 

Mieux,  le nombre  des nouveaux entrants dans  les universités françaises est en croissance  continue.

 

Un programme particulier est mis  en place. Il est  tourné vers les grandes écoles    où les « Tunisiens  enregistrent de grands succès », témoigne l’ambassadeur.

 

Tonique et prometteur partenaire

 

Un réseau d’établissements français couvre sur le  territoire tunisien une capacité de 5000 places dont 2000 aux Tunisiens.

Cela servira  de trait d’union entre  les deux peuples et les deux cultures.

Quant à la sensible question de circulation des personnes, il faut rappeler qu’une importante communauté tunisienne, estimée à 500 mille personnes réside en France.

« Et, c’est une communauté qui réussit. Nous avons de hauts cadres français, issus de la communauté tunisienne en France », renchérit l’ambassadeur, non sans fierté.

 

Qu’en  est-il de la redondante   question des visas ?

 

Vigilance, sans restriction, sont les mots-clefs du chapitre visas.

D’ailleurs, le taux de  refus de visas est de plus en plus faible, car les demandeurs de visas,  sont de plus en plus informés des conditions d’obtention.

« La Tunisie est un partenaire tonique », rappellera le nouvel ambassadeur.

Toujours dans  le chapitre de la culture, il nous annonce que « 2006 sera sous le signe du théâtre,  avec plusieurs pièces programmées » comme Hamlet, l’hommage à Becket…

La nouvelle chanson française contemporaine sera  au rendez-vous, aussi bien celle des musiques actuelles que classiques.

Un détail, de taille :  à chaque  fois, il y a  parallèlement, au spectacle programmé  des ateliers entre artistes des deux  pays dans la spécialité concernée.

Ainsi,  il est bien autorisé de se dire  que la diffusion  et la coopération culturelles ont bien du pain sur la planche.

 

L’argent  étant le nerf  de la guerre, qu’en est-il des échanges  de biens et services entre les deux économies ?

 

Balance commerciale, un excédent tunisien

 

« Du point de vue  du solde commercial, la tendance au rééquilibrage  des échanges bilatéraux,  auparavant caractérisés par un fort excédent  français – 600 millions  d’Euros sur la période de 1990-2000 – s’est confirmée en 2004 avec un excédent français de 41,3 millions d’Euros… et sur les huit premiers mois de 2005, un excédent tunisien de 191 millions d’Euros», nous annonce-t-on.

 

Certes, le solde est en faveur de l’économie tunisienne durant les huit premiers mois de l’année qui finit, mais force est de ne pas  oublier qu’en matière  de statistiques,  c’est la dynamique  qui prime.

 

Et là, il est plus que naturel de s’attendre à un retour de manivelle d’ici une année  et plus.

Le fait est là,  nous exportons  moins de textiles, au profit de la plasturgie et des composants mécaniques et électroniques, grâce  au nombre de plus en plus  croissant d’entreprises off-shore installées dan cette niche combien rentable.

 

Hassine BOUAZRA

 

« Oui à la Banque  Euro-méditerranéenne »

 

L’ombre du dialogue  Euro-méditerranéen, ne peut être absente dans la  rencontre.

A la question du Temps : le temps  est-il venu pour institutionnaliser les rapports euro-méditerranéen, au nom  du développement solidaire proclamé si haut ? la réponse  de M. l’ambassadeur a été affirmative… Tout en se référant aux propos de Jacques Chirac, il affirme que la Banque Euro-Méditerranéenne de Développement, pourrait naître. « A charge  d’en décider, ici à Tunis, au milieu de l’année  prochaine lors de la rencontre des ministres de Finances ».

Quant à  la position française  sur la question, elle est bien claire :  « Oui à la Banque Euro-Méditerranéenne ».

 

H.B

 

Convention de coopération triangulaire

 

Une convention de coopération entre le Centre  de Promotion des Exportations tunisien « CEPEX », l’Agence française pour le développement international des entreprises « UBIFRANCE » et le Moniteur du Commerce International « MOCI » a été signée, dernièrement, à l’occasion d’une journée d’information sur la coopération tuniso-française  à la Maison de l’Exportateur de Tunis.

 

Cette convention permet au CEPEX de vendre pour le compte  d’UBIFRANCE une vaste gamme de  produits destinés à favoriser les  échanges internationaux. Les exportateurs tunisiens peuvent ainsi acquérir des produits éditoriaux comme l’hebdomadaire du MOCI et ses numéros spéciaux, les publications « Exporter en… » et « S’implanter  en… », les  « Guides répertoires », les abonnements annuels aux « Lettres électroniques » des Missions Economiques et les « Lettres de veille sectorielle ». A cette offre éditoriale, s’ajoutent les informations disponibles en ligne sur les marchés étrangers  (y compris les appels  d’offres internationaux, les marchés publics et les projets  de financements internationaux ».

 

(Source : « Le Temps » du 14 décembre 2005)


 

Le CICR visite les prisons

 

Conformément à un accord signé fin avril avec le gouvernement, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) poursuit depuis le 6 juin ses visites dans les prisons tunisiennes.

 

Les cinq experts désignés par l’organisation, tous non tunisiens, ont inspecté à ce jour neuf centres pénitentiaires, où ils ont pu discuter avec plusieurs dizaines de prisonniers de leurs conditions de détention.

 

Accusés d’appartenance à des organisations terroristes, certains de leurs interlocuteurs ont été récemment extradés d’Algérie et de Syrie.

 

(Source : JA/L’Intelligent N° 2344 du 11 au 17 décembre 2005)

 

Baccar Touzani

 

Ancien ministre tunisien et secrétaire général de la Chambre de commerce franco-arabe (CCFA), Baccar Touzani, 77 ans, a été promu, au titre des services du protocole des Affaires étrangères et des « étrangers en France », au grade de chevalier de la Légion d’honneur.

 

La cérémonie s’est déroulée dans les salons de l’hôtel Royal Monceau, à Paris, le 7 décembre. C’est Jérôme Monod, conseiller du président Jacques Chirac, qui lui a remis ses insignes.

 

(Source : JA/L’Intelligent N° 2344 du 11 au 17 décembre 2005)


Censeurs maladroits

 

En tentant de brouiller la diffusion de Sawt al-Amel (la « Voix de l’espoir »), une petite station de radio lancée le 19 septembre à partir de Londres par l’opposition laïque, les autorités libyennes ont provoqué une petite catastrophe dans les télécoms internationales.

 

Du même coup, elles ont parasité les programmes de plusieurs chaînes de télévision occidentales (BBC World, CNN International, Euro News, JSTV) et d’une trentaine de stations de radio ! Toutes utilisent en effet les services des satellites Hot Bird et Telstar12.

 

Plus grave, la perturbation n’a pas épargné les canaux diplomatiques et sécuritaires américains, en particulier ceux du FBI.

 

Interpellé au Parlement sur cette affaire, le 5 décembre, par le député travailliste Andrew McKinlay, le Premier ministre Tony Blair a officiellement protesté auprès de Mouammar Kaddafi.

 

Un peu plus tôt, celui-ci avait déjà été « averti » par les responsables américains. Quant à Ofcom, l’opérateur britannique des télécoms, il envisage de porter plainte devant l’Union internationale des télécommunications.

 

(Source : JA/L’Intelligent N° 2344 du 11 au 17 décembre 2005)


Le SMSI vu d’en bas

par FAWZIA ZOUARI, ENVOYÉE SPÉCIALE À TUNIS

 

Comment l’homme de la rue a-t-il vécu la grand-messe sur la société de l’information ? Notre collaboratrice a tendu l’oreille à travers la capitale.

 

Les journalistes le savent : tâter le pouls d’un pays, c’est bavarder avec ses chauffeurs de taxi, ses coiffeurs, ses épiciers. Mais ils s’obligent aussi, sitôt arrivés à leur hôtel, à un petit détour du côté du bar, car il y a de fortes chances d’intercepter une discussion entre deux ou trois « têtes pensantes » venues refaire le monde autour de quelques canettes de bière – locale, comme il se doit. Le bar en question – sis dans un grand hôtel du centre-ville – bruit moins des nouvelles sur les Journées théâtrales de Carthage qui se déroulent en ce début décembre que sur les retombées du SMSI (Sommet mondial sur la société de l’information) que la capitale a accueilli deux semaines auparavant.

 

Justement. La discussion bat son plein sur le sujet. « À quoi ce SMSI dont ils nous ont rebattu les oreilles pendant des mois nous a servi, à nous Tunisiens ? » s’interroge ma voisine. « Ce n’était pas un sommet sur la Tunisie, mais un sommet mondial sur l’informatique, voyons ! lui répond un homme d’une cinquantaine d’années. Je retrouve là la mentalité provinciale du Tunisien. Il n’arrive pas à voir plus loin que son nez. » « Qu’est-ce que tu insinues ? » « J’estime qu’à un moment comme celui-là, il faut être responsable, soutenir son pays malgré tout, et reconnaître avec honnêteté que nous pouvons être fiers, en tant que Tunisiens, d’avoir accueilli et géré à la perfection un événement d’une telle ampleur. »

 

« C’est de la manipulation ! répond une autre dame – ce qui me fait penser que les femmes sont plus virulentes que les hommes en Tunisie. Ce sommet était la seule occasion de dire ce qui ne va pas chez nous. » « De toute façon, l’interrompt la première, on n’a pas le droit de tenir un sommet sur la liberté d’informer dans un pays qui n’en dispose pas. C’est comme faire une conférence sur l’écologie dans une centrale nucléaire ! » « Et maintenant ? À quoi tout ce tapage médiatique contre la Tunisie vous a-t-il servi ? » interroge son vis-à-vis. La dame réfléchit : « C’était une tfarhida [« un défoulement »]. On a pu dire tout haut ce que tous les Tunisiens pensent tout bas ! »

 

Il est temps de sauter dans le premier taxi. Il est jaune et noir, avec son compteur qui marche, sa radio Mosaïque, son verset du Coran collé sur la vitre arrière. « Nous sommes fiers de ce que nous avons fait. C’est la preuve que les Tunisiens savent organiser. Si le monde était bien fait, c’est à Tunis que le prochain Mondial devrait avoir lieu ! »

 

Confondre le foot, la politique et la dernière chanson de Nancy Ajram est courant ici, mais il ne faut pas être trop regardant sur la culture par les temps qui courent. « J’ai un ami qui a été affecté comme chauffeur auprès d’un Belge venu au Sommet. Il disait : « Chapeau les Tunisiens ! Nous étions des milliers d’invités, et vous avez su tout gérer. J’avais l’impression que tout le monde se connaissait. »

 

Chiraz est employée dans une boutique de prêt-à-porter. Elle raconte : « C’est vrai, nous avons éprouvé beaucoup de stress au début. Sait-on jamais, avec tout ce qui se passe ailleurs et ce Sharon qui menaçait de débarquer. Certains croyaient que tout allait s’arrêter. La même appréhension qui précède une éclipse. On a fait des réserves de nourriture et j’ai mis personnellement du pain au congélateur au cas où les boulangeries fermeraient. Nous sommes soulagés. Tout s’est bien passé. »

 

Au tournant d’une rue, le hasard me met nez à nez avec un oncle du bled venu dans la capitale, comme on va à La Mecque, c’est-à-dire une fois dans sa vie. Il me regarde sans me regarder, comme il sied au village dès lors qu’on s’adresse à une femme : « SMSI ? C’est quoi ce truc ? Ça s’est passé dans quel pays ? »

 

Un peu plus tard, Nassifa, serveuse dans un café des Berges du Lac et collectionneuse de faits divers, me chuchote : « Vous n’avez pas entendu parler de ce policier piqué par une vipère alors qu’il assurait une garde dans une forêt de la banlieue ? On l’a appelé « le martyr du sommet ». Et cet autre vigile qui était tellement fatigué et sous pression qu’il a tiré deux coups de feu en l’air. Personne ne sait ce qu’il est devenu. »

 

Sihem a eu la chance de coiffer quelques têtes célèbres dans l’hôtel de Gammarth qui l’emploie. Certes, le temps qu’elle met d’habitude pour arriver de Tunis était multiplié par deux. Les consignes de sécurité étaient draconiennes et, même si elle fait partie du personnel, elle a dû passer le portail de sécurité, déposer sa carte d’identité et prendre un badge pour entrer. Quatre-vingt-dix policiers le matin, quatre-vingt-dix le soir se sont relayés pour assurer la sécurité dans ce palace ! Deux mille invités y ont défilé sans un couac. Sihem raconte comment elle a coiffé madame Kofi Annan, une « grande dame très discrète », accompagnée de trois gardes du corps, ravie de faire une pause beauté, curieuse des traditions vestimentaires du pays. Sihem lui a offert avec fierté la photo de sa fille posant dans l’habit traditionnel de Gabès.

 

Monia, esthéticienne, n’en revient pas des efforts déployés pour l’embellissement de la ville : « Tunis est comme une mariée ! Dommage que ce ne soit pas tous les jours sommet. » Ce n’est pas l’avis de Mounir, étudiant en journalisme, qui raconte comment ils ont eu un mal fou, dans son quartier, à rétablir l’électricité parce que tous les employés de la Steg (Société tunisienne de l’électricité et du gaz) étaient affectés au sommet. Idem pour beaucoup de corps de métiers, jardiniers, infirmiers, masseurs ou cuisiniers réquisitionnés pour l’occasion. Si quelques riverains déplorent le côté kitsch de l’illumination de Tunis ou ses réverbères pourpres lui donnant l’air d’un cabaret, la plupart ne tarissent pas d’éloges sur le toilettage du centre-ville, sur les routes réparées, les grands axes dégagés ou les signalisations refaites.

 

Oui, avoue Mounir, il a bien reçu et renvoyé le SMS incitant à regarder Al-Jazira. Oui, la Tunisie est le premier pays arabe à abriter un sommet d’une telle importance. Mais il regrette que l’on n’ait pas su profiter de l’occasion pour améliorer l’image du pays : « Il suffisait de quelques gestes. N’importe quel conseiller en communication vous le dira. On ne tabasse pas des journalistes quand on veut réussir un événement. Cela ruine tous les efforts réels qu’on a faits. »

 

En rentrant à l’hôtel, je tombe sur le même groupe que le matin, toujours aux prises avec le sommet. La passion n’est pas retombée et les voix se font moins discrètes, comme si la présence des mouchards ne faisait plus peur. Est-ce une conséquence du sommet ? Je ne tarde pas à avoir la réponse : « Aucun chef d’État ne s’est déplacé ! » lance une des dames. « Parce que pour toi, il faut être Bush ou Chirac pour avoir le titre de chef d’État. Les Africains et les Arabes, ça compte pour du beurre ! C’est votre complexe d’ex-colonisés. »

 

« Parlons-en des chefs d’État arabes, intervient un jeune homme portant des lunettes. La moitié d’entre eux n’ont pas pris la peine de se déplacer. Tu ne vas pas me dire comme nos officiels qu’ils sont jaloux et qu’ils nous envient ! » « Je ne suis pas loin de le penser », laisse tomber un homme, resté silencieux jusque-là. Le plus jeune continue sur sa lancée : « Fallait-il déployer une telle force policière et paralyser le pays à cause de cet événement ? » « Mais il ne se passe pas autre chose dans les sommets mondiaux, en Italie ou en Amérique. On enferme les invités dans des bunkers et on les éloigne dans des îles, ta fameuse société civile ne les voit que sur les écrans de télé. » « Justement, tranche l’homme aux lunettes, les écrans nous relient à tout maintenant. Je pense que la campagne qui a eu lieu contre la Tunisie va faire évoluer aussi bien le régime que les mentalités. »

 

Les journalistes prennent aussi le temps de feuilleter les journaux locaux avant de sombrer dans un sommeil bien mérité. Je ne sais si le SMSI y est pour quelque chose, mais j’apprends que des événements étranges sont en train de se passer en Tunisie : dans le Sud, les gardes frontaliers ont mis la main sur un serpent de 8 mètres dont le ventre contenait deux agneaux dodus. À Tunis, on a vu monter au ciel un cheval aux ailes blanches. Des événements contre lesquels ni les consignes de sécurité ni le programme de l’opposition ne peuvent rien faire et auxquels le Tunisien de la rue semble accorder plus de crédit.

 

(Source : JA/L’Intelligent N° 2344 du 11 au 17 décembre 2005)

 


« Monsieur Tourisme »

par ABDELAZIZ BARROUHI

 

Le ministre tunisien représentera son pays à la tête du Conseil exécutif de l’OMT. Une double consécration.

 

Elue le 2 décembre, à Dakar, lors de l’assemblée générale de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), à la tête du Conseil exécutif de l’institution onusienne, la Tunisie sera représentée à ce poste par son ministre du Tourisme, Tijani Haddad. Une consécration pour ce pays qui, depuis une quarantaine d’années, construit une industrie touristique florissante, l’une des premières en Afrique et sur la rive sud de la Méditerranée. Mais aussi pour Tijani Haddad, 63 ans, figure familière des forums du tourisme mondial.

 

Journaliste, patron de presse, imprimeur, hôtelier, homme politique et, depuis un an, ministre, sa carrière est riche en activités, la plupart intimement liées au tourisme. Avant de devenir ministre, Tijani Haddad a été, pendant une douzaine d’années, l’inusable président de la Fédération internationale des journalistes et écrivains du tourisme (Fijet) et, bien entendu, celui de la section tunisienne de cette association.

 

Producteur de télévision à ses débuts, il change de cap en s’essayant au poste de chef du service de presse au ministère du Tourisme. C’est là qu’il « contracte le virus », notamment au sein de la rédaction de La Gazette touristique, un magazine français, avant de fonder son propre journal en Tunisie, L’Hebdo touristique, et, plus tard, un hebdomadaire anglophone à dominante touristique, Tunisie News. Fort de cette expérience, il devient président de l’Association tunisienne des éditeurs de journaux et fonde l’Organisation arabo-africaine des journaux, qu’il préside.

 

Parallèlement à son activité associative intense, il milite, dès le départ, au sein du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). Député depuis 1994, il a présidé la Commission de l’éducation du Parlement, puis celle des affaires politiques et des relations extérieures.

 

Pour couronner le tout, il se jette lui-même à l’eau en devenant un professionnel de l’hôtellerie avec la construction d’un grand palace dans la nouvelle marina de Yasmine Hammamet. On cherchait précisément un professionnel à même de mieux comprendre les problèmes des hôteliers et de les aider à passer à la vitesse supérieure, par la modernisation, l’amélioration de la qualité du service ou la commercialisation. Cela tombait bien. Avec plus de six millions de visiteurs, les performances touristiques de la Tunisie pour 2005 devraient battre tous les records. L’élection du pays à la tête de l’OMT n’en est que plus méritée, et particulièrement prometteuse.

 

(Source : JA/L’Intelligent N° 2344 du 11 au 17 décembre 2005)

 


 

Fini les stades pour « Am » Béchir

par FAOUZI MAHJOUB

 

Le doyen des photographes de sport tunisien s’est éteint le 24 novembre.

 

Ses confrères ne l’ont pas vu au stade de Radès, dans la soirée du 8 octobre, poser son siège pliant derrière la ligne de but, à côté du poteau de coin. Il n’était pas venu couvrir le match Tunisie-Maroc qualificatif pour le Mondial 2006. Il ne remettrait d’ailleurs plus les pieds dans un stade. Béchir Manoubi, le doyen des photographes de sport tunisien, hospitalisé en juillet, opéré d’une tumeur à l’estomac en octobre, s’est éteint chez lui le 24 novembre. Il avait 75 ans.

Ancien boxeur reconverti dans la photo, Béchir Manoubi était un fidèle des jeux Olympiques et de la Coupe du monde. Cela faisait presque cinquante ans que ce Tunisois bon teint était au rendez-vous de chaque olympiade et de tout événement sportif majeur. En octobre 1968, il débarquait à Mexico la tête couverte d’une simple casquette, il en repartait coiffé d’un superbe sombrero. Depuis, notre « Mexicain » n’a cessé d’arpenter les arènes sportives de la planète, ses Nikon autour du cou. Drapé des couleurs de la Tunisie, il se baladait lesté de grappes de badges d’accréditation et de fanions multicolores, recouvert de la tête aux pieds de pin’s récoltés aux quatre coins du monde. Un équipement bien lourd qu’il traînait avec de plus en plus de peine et qui lui a parfois valu d’être éconduit des aires de compétition par des officiels tatillons.

 

« Am » (« Tonton ») Béchir était devenu, depuis la retraite du champion Mohamed Gammoudi, l’ambassadeur olympique tunisien le plus célèbre parce que le plus… photographié et le plus interviewé. Il collectionnait les reportages et multipliait les poses avec les champions, les stars et les chefs d’État. La vedette, c’était lui.

 

Témoin et dépositaire, par la photo, de l’histoire du sport tunisien depuis l’indépendance, Manoubi « vivait » et travaillait dans un vétuste laboratoire de la rue Mongi-Slim (ancienne rue des Maltais), à Tunis. Sa caverne d’Ali Baba croulait sous les milliers de pellicules et de tirages rangés pêle-mêle, les gadgets, les farces et attrapes ramenés de tous les continents. Il avait été aussi le premier photographe à « couvrir » les mariages et les circoncisions et à en faire commerce.

 

Sa production sportive, il la distribuait généreusement à tous les médias du pays et à l’étranger sans en tirer, au plan matériel, un juste profit. Souvent, il a dû se serrer la ceinture. « Am » Béchir n’avait pas l’esprit mercantile. Il est resté toute sa vie un amateur. Un brave homme, toujours jovial, maniant avec aisance l’humour populaire tunisois, en quête d’amitié, de reconnaissance et surtout de considération. Toujours tiré à quatre épingles quand il ne trimballait pas son « costume » de stade, il aimait retrouver le matin, au café, les amis et tirer longuement sur la chicha (le narguilé) en tchatchant.

 

Ces dernières années, la vie ne lui a pas épargné les coups durs : décès brutal de son fils cadet Slim, créanciers impitoyables, maladie insidieuse… Et puis « Am » Béchir a vu se dresser sur sa route des jeunes loups voraces qui ont « cassé » le métier. Son petit commerce périclita. Il a été contraint de fermer, la mort dans l’âme, sa « caverne », dont les murs s’écroulaient pour se réfugier chez son fils aîné, Hosni, lui aussi photographe.

 

Pour s’en sortir et poursuivre son aventure, il a frappé à toutes les portes. Il lui a fallu à chaque fois solliciter les dirigeants du sport tunisien pour qu’ils ne l’oublient pas et l’intègrent, à l’occasion d’un événement continental ou mondial, dans les délégations nationales. Ses photos seront exposées à Paris en 1998 puis récemment dans une galerie d’El-Menzah.

 

Finalement, en haut lieu, on s’est souvenu de lui. Le président Ben Ali l’a décoré de l’Ordre du mérite et lui a accordé une pension, de quoi vivre dignement sans tendre la main. Le devoir de mémoire incitera-t-il un jour les autorités de son pays à se préoccuper des archives d’« Am » Béchir, véritable patrimoine du sport tunisien ?

 

(Source : JA/L’Intelligent N° 2344 du 11 au 17 décembre 2005)


 

Libye

Que faire des Frères musulmans ?

par ABDALLAH BEN ALI

 

Pourquoi le régime de Tripoli n’est pas pressé de libérer les quatre-vingt-cinq islamistes arbitrairement emprisonnés depuis juin 1998.

 

Décidément, l’affaire dite des Frères musulmans embarrasse les autorités libyennes. Après deux reports échelonnés sur trois mois, un tribunal d’exception siégeant à Tripoli s’est trouvé, le 28 novembre, contraint à nouveau d’ajourner au 12 décembre son verdict dans le dossier des quatre-vingt-cinq islamistes affiliés à ce mouvement politico-religieux. « Trop, c’est trop ! » tempête depuis son refuge suisse Souleiman Abd el-Kader, actuel contrôleur général (titre du premier responsable de l’organisation) des Frères musulmans libyens, qui fustige, dans un communiqué rendu public le même jour, les manoeuvres dilatoires d’un appareil judiciaire « totalement inféodé aux services » de la Jamahiriya.

 

Le régime libyen louvoie, car il ne sait pas trop, semble-t-il, comment éviter de se déjuger dans cette affaire. Les barbus embastillés – « arbitrairement » selon Amnesty International – depuis juin 1998 avaient été condamnés, début 2002, par le Tribunal du peuple, juridiction d’exception de sinistre renommée, à de lourdes peines. Deux d’entre eux, le professeur Abdallah Azzedine, enseignant de physique nucléaire à l’université d’Al-Fateh de Tripoli et à l’époque contrôleur général des Frères musulmans, et son adjoint le Dr Salem Abou Hank, chef du département de chimie à l’université de Qar Younès de Benghazi, se sont vu infliger la peine de mort. Soixante-treize autres, majoritairement universitaires, ont été condamnés à la prison à perpétuité tandis que les onze restants ont écopé dix ans de prison ferme.

 

Un verdict confirmé, fin 2004, par la cour d’appel de Tripoli. Dossier clos ? C’est Kaddafi en personne qui va le rouvrir, peu après, en annonçant spectaculairement la dissolution du Tribunal du peuple, dont il dénonce les abus et les excès, et surtout en laissant entendre que ses décisions étaient « nulles et non avenues ». Son fils Seif el-Islam sera plus explicite : « Tous les prisonniers d’opinion seront libérés. Ce sera la première étape vers la réforme globale », déclare, en mai 2005, le dauphin putatif du colonel Kaddafi, qui loue, au passage, « la modération et le pacifisme jamais pris en défaut des Frères musulmans ».

 

Pourtant, l’attente des familles des détenus politiques – y compris et surtout celles des Frères musulmans emprisonnés – sera vite déçue lorsque les autorités se raviseront, le mois suivant, faisant savoir qu’au lieu d’élargir les quatre-vingt-cinq détenus islamistes il fallait plutôt les rejuger.

 

Pourquoi cette énième volte-face ? Nul ne le sait exactement. Toujours est-il que le régime de Tripoli ne semble pas pressé de lâcher une carte maîtresse dans ses rapports avec les Frères musulmans, composante importante de son opposition. L’incarcération de sa fine fleur limite les marges de manoeuvre du mouvement. En juin 2005, ce dernier a boudé le Congrès national de l’opposition libyenne tenu à Londres en espérant voir se réaliser les promesses de Kaddafi. Et il continue de prêcher un discours réformiste en totale rupture avec l’orientation révolutionnaire de l’ensemble des détracteurs du régime libyen.

 

Proche des Frères musulmans à son arrivée au pouvoir en septembre 1969, avant de leur tourner le dos à partir de 1973, le maître de Tripoli ne peut que se féliciter de cette modération. D’autant plus qu’il a fort à faire avec un autre mouvement islamiste, le Groupe islamique combattant libyen (GICL). Formée à la fin des années 1980 par des « Afghans libyens », cette organisation radicale mène la vie dure aux services libyens. Décapitée en 1995 à l’issue de sanglants affrontements avec l’armée, elle a tenté d’abattre le « Guide » à trois reprises. Sorti sain et sauf des deux premiers attentats, Kaddafi n’a échappé que par miracle au troisième, en 1998, s’en tirant avec une fracture au col du fémur.

 

D’où le mandat d’arrêt international que la Jamahiriya avait lancé, cette année-là, contre Oussama Ben Laden, chef de la nébuleuse d’al-Qaïda dont le GICL n’est qu’une connexion locale. D’où aussi son engagement rapide dans la coopération antiterroriste au lendemain du 11 septembre 2001. Ce sont, en effet, en partie les informations fournies par les services de Tripoli qui ont permis aux Américains de mettre la main en 2002 sur les Libyens Ali Abdelaziz al-Fakhiri alias Ibn Cheikh al-Libi, ex-commandant des camps d’entraînement d’al-Qaïda en Afghanistan, et Hassan Caïd alias Younès Sahraoui. Ce dernier a d’ailleurs réussi, il y a quelques mois, à s’échapper de sa geôle installée au coeur de la base militaire américaine de Bagram, à quelques encablures de Kaboul.

 

Si les djihadistes du GICL représentent donc une réelle menace sécuritaire pour le pouvoir libyen, les dizaines de cadres des Frères musulmans, une fois libérés, pourraient, quant à eux, redevenir des sérieux concurrents politiques. Kaddafi peut-il s’en accommoder ?

 

(Source : JA/L’Intelligent N° 2344 du 11 au 17 décembre 2005)


 

La renaissance oubliée de l’islam

 

PAR MAHATHIR BIN MOHAMAD (*) LIBRE BELGIQUE, QUOTIDIEN, Belgique)

 

Que devons-nous croire si chaque branche de l’islam pense que l’autre se trompe ? Il ne faut pas oublier, après tout, que le Coran n’est qu’un seul et unique livre, et non pas deux ou trois, voire un millier de textes différents.

Selon le Coran, celui qui témoigne qu’« il n’y a d’autre Dieu qu’Allah et que Mohammed est son rasoul [messager] » est musulman. Si aucune autre condition n’est ajoutée, tous ceux qui souscrivent à ce précepte doivent être considérés comme tels. C’est parce que les musulmans aiment bien ajouter des conditions émanant souvent d’autres sources que le Coran que l’unité de notre religion a été détruite.

 

 

Or le plus grand problème actuel de l’islam pourrait bien être l’isolement progressif de son savoir – et de son mode de vie – par rapport au reste du monde moderne. Nous vivons à une époque où, grâce à la science, on peut prévoir l’imprévisible, entendre et voir ce qui se passe dans l’espace et cloner des animaux. Autant de phénomènes qui semblent contredire notre foi dans le Coran.

 

Nous en sommes là parce que les interprètes du Livre saint ne reçoivent qu’un enseignement religieux et n’apprennent que les lois et les pratiques coraniques. Aussi sont-ils incapables de comprendre les « miracles » actuels de la science. Les fatwas – avis juridiques donnés par un spécialiste de la loi religieuse sur une question particulière – qu’ils prononcent semblent alors déraisonnables et, partant, sont rejetées par les scientifiques.

 

 

Un professeur de religion érudit, par exemple, n’a pas voulu reconnaître qu’un homme avait marché sur la Lune. D’autres déclarent que la création du monde remonte à deux mille ans à peine. L’âge de l’univers et ses distances mesurées en années-lumière sont des faits que les oulémas ne peuvent absolument pas comprendre en raison de l’enseignement exclusivement religieux qu’ils ont reçu.

 

Cette erreur est la cause principale de la triste condition actuelle de nombreux musulmans. L’oppression et les humiliations qu’ils connaissent aujourd’hui ne sont possibles que parce que nous sommes faibles, contrairement à nos prédécesseurs. Nous pouvons nous sentir persécutés et critiquer nos oppresseurs, mais, pour les arrêter, nous devons absolument commencer par balayer devant notre porte. Nous nous devons de changer pour notre propre bien. Nous ne pouvons pas demander à nos détracteurs de changer pour le bien des musulmans.

 

 

Que devons-nous faire ? Jadis, les musulmans tiraient leur puissance de leur savoir. Mohammed avait donné l’ordre de lire ; or le Coran ne précise pas ce que nous devons lire. Autrefois, en effet, il n’existait pas de « savoir musulman ». C’est pourquoi l’injonction de lire revenait à lire tout ce qui pouvait être lu. Les premiers musulmans ont lu les oeuvres des scientifiques, des mathématiciens et des philosophes grecs. Ils ont également étudié les travaux des Perses, des Indiens et des Chinois.

 

(*) Ancien Premier ministre de Malaisie (1981-2003).

 

(Source : JA/L’Intelligent N° 2344 du 11 au 17 décembre 2005)

 


 

LA SEGUIA

Nour el houda

 

L’identité de la nation tunisienne est une réalité, elle fait partie de cette grande réalité qui est la civilisation arabo-musulmane, ce tronc commun à plus d’un milliard de personnes , à des dizaines et des dizaines de langues et de cultures ,je comprends que cette évidence puisse déranger , elle mets à plat et à vide tous les calculs d’usuriers du politiquement correcte qui est le seul ciment intellectuel et politique des deux extrêmes qui spolient et déciment les pays arabes et les pays musulmans : les dictatures de la mort , et les aliénés aux normes du néo-colonialisme et bien sûr les dogmes .

 

Les petits arpenteurs des forums et autres capharnaüms n’ont pas les moyens de jouer à ce niveau , au moins tant qu’ils n’argumentent pas et n’assument pas leurs vérités ou dérives. Ce tronc commun à plus d’un milliard d’êtres humains , à des langues et des cultures innombrables qui font démentir les suppliques imbéciles qui affirment que les miracles n’existent pas , la civilisation arabo-musulmane en est un , et cela fait 15 siècles que ça dure , et ce n’est pas l’heure des bilans , je dirais même qu’on est à l’aube d’un renouveau , malgré tout.

 

Ce tronc commun est un tout existant dans un fil conducteur affiné par le temps et la volonté des hommes , qui avec des hauts et des bas a fait à travers les siècles la preuve de son existence et de ses choix de pensées , pour une destinée commune à tout ces gens si différents , ce cosmopolitisme culturel n’a pas d’autres équivalent dans l’histoire du genre humain. Bien entendu cela dépasse le cadre de l’arabité et des arabes de toutes confessions, ces arabes , qui soit dit en passant , sont minoritaires dans cet espace civilisateur , qui , bien que reposant sur l’existence d’une religion majoritaire :l’islam , inspire par ses structures énormément d’activistes , de penseurs , d’écrivains , de chercheurs vivants dans cet espace ou se reconnaissant en lui mais qui ne sont ni arabes , ni musulmans , par mis les meilleurs vulgarisateurs et défenseurs de cette civilisation se trouvent des agnostiques , des athées , des prêtres ;des juifs , des chrétiens ect ; c’est à ce point que l’_expression de cette identité commune à toutes ces différences déterminées , malgré les pogroms , la colonisations , la guerre , la pauvreté , la tyrannie au service de l’étranger , pose en priorité ad litteram la condition de la souveraineté de nos jours , car cette condition est le préalable de la liberté et la démocratisation de nos pays respectifs. Mais que signifient exactement ces deux mots de l’identité et la souveraineté? Leur signification commune se niche probablement dans le sentiment qu’une communauté n’est elle-même que si elle peut décider de son propre destin. Sans aucun obstacle.

 

L’identité et la souveraineté suscitent des discussions passionnelles , on le voit même au petit niveau de l’enfermement psychiatrique d’un forum tunisien , qui n’a plus de tunisien que le nom , un repaire de frustrés et de menteurs , un questionnement existentialiste mais authentiques à tous les niveaux de nos sociétés , le tunisien , comme l’égyptien , comme l’iranien ou le saoudien , le pakistanais , ou même le chinois ou russe musulman , il y’a le coran et l’arabe qui est la langue du coran qui font dans l’absolu la communauté des destins , et encore une fois il ne s’agit pas de pratiques religieuses ou pas , il s’agit de se définir sociologiquement par rapport à cet uniformatisation et cet unanimisme destructeur qui veut dominer le monde. Elles seraient toutes deux mises en danger par, à la fois, une mondialisation et des dictatures marchandes , qui souhaitent « nous » assimiler le plus possible pour mieux nous exploiter , et continuer de dévaliser nos énergies et nos biens; la banque mondiale et ses critères spéculatifs sur tous les termes, le Fonds monétaire international, les Nations unies ; les capitaux étrangers, les idéologies occidentales, les mafias orientales et occidentales, l’influence américaine, les ex-colonisateurs, ou Dieu sait quoi encore , si on reste tributaire de notre suffisance et nos renoncements , parmi nous , les vrais traîtres , les racistes et les vendus , les haineux d’eux même , de leur engeance , sont à l’œuvre depuis longtemps , les dictatures ne seront pas en rupture de stock de sitôt.

Il est à signaler que toutes ces craintes , le temps passant , sont plus que fondées. Les dénigrements et les curées meurtrières déclenchées en permanence contre la civilisation arabo-musulmane depuis des siècles tiennent de l’acharnement thérapeutique , on continue à s’acharner sur la dépouille à terre grâce à l’arbitraire et à la suffisance , mais tel le sphinx elle renaît toujours de ses cendres , ce qui est incroyable , c’est qu’elle retrouve ses vigueurs et même certaines de ses splendeurs, aujourd’hui plus que jamais , en terre d’occident , terre de sécularité et berceau de la démocratie , elle , qu’on diffame surtout dans la haine de sa cinquième colonne réactionnaire , et dans tous ses cercles de pouvoirs dictatoriaux , à de très rares exceptions prés , comme étant une civilisation incompatible avec le fait démocratique , rien que cela et nous les tunisiens, nous en savons quelques choses soumis au feu nourris de ces aberrations , l’union sacré de Mezri Haddad , l’ignoble Bessiss , Chaabouni , NCH et nos reliques de crypto staliniens .Ces aberrations sans nom , méprisables à perpétuer le joug des contre vérités , dérivent toutes d’un malentendu bien connu : la croyance que la défense des idéologies désuètes , le marchandage de la souveraineté et du caractère unique ( d’unicité culturelle et religieuse , dans notre cas cela revient au même , et ce ne sont pas les choix des repères qui manquent , les religions monothéistes sont nées sous nos latitudes) d’une nation ne dépend pas d’une communauté ou d’un peuple, mais d’un contrôle laissé à ceux qui voudraient essayer de « nous » priver de notre identité ou, du moins, l’affaiblir. C’est-à-dire que dans notre cas, les néocolonialistes, les dictatures cerbères et la réaction opportuniste et thuriféraire. Or de plus en plus de signaux sont envoyés contre nos forces de progrès depuis le début du siècle , les guerre coloniales , l’agression de suez , Mossadegh en Iran , l’occupation d’Afghanistan , le génocide palestinien , irakien , la guerre civile algérienne ect..et j’en oublie plus que le double sûrement , je pense que la principale préoccupation en ce bas monde , de ces forces hégémoniques et du néocolonialisme , est toujours dans sa logique mortifère , c’est de trouver les moyens de voler aux gens leur souveraineté , leur identité , leur âme tout simplement , et dans notre situation ces vérités simples et à la portée de tout un chacun , tellement c’est visible , seront toujours un discours d’arrière garde pour quelques imbéciles , or il est évident dans la réalité sans l’implication totale et radicale de cette dernière , aucune mobilisation ne sera possible , ni aucun changement , ni en Tunisie ni dans aucun autre pays arabes ou musulman. Le respect du caractère unique de chaque nation, son degré de développement et la façon dont un pays reste maître de son destin ne doivent pas être, en priorité, du ressort de ceux qui y vivent pour les usurpateurs, alors pour ce qui concerne cette union culturelle de fait et naturelle, il leur faut l’éradiquer à tout prix, c’est le seul foyer de résistance qui peut contrecarrer leurs odieuses stratégies.

 

la civilisation arabo musulmane de part son passé , sa mission , son absolu et son métissage veut se conduire comme une véritable dynamique , à la hauteur des autres , avec les autres de notre village planète, engagée dans le monde où elle vit et acceptant sa part de responsabilité , de droits et de devoirs.Mais on l’assiège dans des contradictions qui n’ont rien à voir avec ses réalités.

 

L’humanité entière , celle des grandes civilisations agressés dans ses fondements , par des forces déshumanisées par le superflu et prédatrices par vocation , fait face à ce dilemme crucial: soit observer en silence l’autopropulsion suicidaire de nos ÊTRES profondément déclarés et « construits » par des choix qui nous sont propres et nécessaires à notre épanouissement ,suicide planifié scientifiquement et planifié par des monopoles marchants , sectaires et dévastateurs , soit participer activement à la sauvegarde des biens de ce monde et, en particulier, au plus précieux d’entre eux : les identités , les cultures qui font la terre et sa biosphère , et cela ne peut-être possible qu’en étant nous même , avec les autres , à l’intérieur de codes moraux que nous avons choisis et qui sont depuis longtemps floués par ces mêmes forces éradicatrices, avec la complicité de nos dictateurs locaux , et l’habituelle aliénation .

 

La façon dont notre peuple, nos peuples avec leurs acquis et leurs singularités qui laissent défigurer nos repères historiques, culturels et sociaux par une culture standard, une culture industrielle sans créativité et toujours sans aucun sens approprié , respectueux de nos intimes convictions. Un tel fléau n’est pas dû à l’occident , aux capitaux des firmes transnationales , aux méchants étrangers et à leurs larbins locaux seulement , il est aussi dû au déficit , longtemps accepté par nos forces de progrès qui avaient fait le choix de la confusion , et d’avoir voulu nous vendre le déracinement et les compromis à l’impérialisme dominant pour de la réforme , car bien sûr la réforme est nécessaire pour dynamiser nos fondamentaux , mais réforme ne veut pas dire reniement ou soumission à des postulats totalement réfractaires à notre identité historique , notre bien le plus précieux , car il porte en lui nos conquêtes et les rêves de la plus part d’entre nous. Nous sommes en tant que tunisiens revendiquant toutes les prémices et les sujétions de la civilisation arabo-musulmane, dans notre majorité par atavisme et par passion et amour , cette civilisation commune à plus d’un milliard d’êtres humains , et même dans sa nudité universelle à toute l’humanité ,elle a beaucoup donné et donnera encore , nous ne sommes ni des bâtards , ni orphelins de nous-mêmes , ce nous-mêmes qui malgré certains , résiste à tous les affronts , les conjonctures et les opérations de démolitions depuis des siècles.

 

Toutes ces dégradations bénéficient du consentement actif des pouvoirs locaux illégitimes et certaines sectes haineuses d’elles-mêmes ; c’est la seule démocratie , qui à l’intérieur de nos pays , prendra tout cela en considération et qui mettra chacun à sa place et chacun à son niveau véritable , ce qui est lamentable dans tout cela , c’est que ce sont les tenants politiques du renouveau arabo-musulman , accusé depuis des siècles d’être anti démocrates qui croient en la démocratie et l’alternative et l’appellent de tout leur être , et ce sont une petite tripotée d’imposteurs qui la craignent , la démocratie pour eux se limite aux discours , et devient de plus en plus un danger à éviter par tous les moyens , au vu des réalités idoines à la majorité des pays arabes et musulmans , autant les extrémistes nationalistes ou verts sont une calamité pour la marche en avant de notre civilisation , autant ces talibans rouges bruns alliés objectifs des dictatures et du néocolonialisme sont un danger pour tout le genre humain . En d’autres mots, pendant longtemps, notre suffisance, notre renoncement et notre attentisme a fait des ravages dans notre maison commune, nous mêmes sommes les premiers à souiller «notre» identité, alors que nous devrions en être les gardiens et protecteurs.

 

Qui délaisse nos langues au profit de celles des prédateurs ? Qui ne lit pas nos innombrables penseurs, nos auteurs et nos poètes ? Qui ignore jusqu’aux noms des capitales des nombreux pays de notre espace naturel ? Qui n’ouvre pas ses marchés aux produits de nos contrées ? Qui méprise et exerce un abominable racisme contre les frères, les voisins et les proches réunis par la même destinée culturelle et religieuse ? Qui s’oblige au mutisme et à l’isolement, à l’égoïsme et à la consommation ? Qui s’oblige à l’individualisme, à l’égoïsme et à la forfaiture ?

 

Tout cela n’attaque-t-il pas sévèrement nos langues et nos racines ? Nous qui utilisons – tout à fait volontairement ces clichés et ces slogans, ne sommes-nous pas responsables ?

 

Si nous sommes vraiment soucieux de préserver notre identité en faisant le bon choix démocratique, alors un environnement international ouvert et la culture démocratique de nos voisins, amis et alliés constituent le meilleur terreau pour développer le caractère unique de notre peuple. L’identité nationale ne peut s’épanouir qu’en respirant l’air frais du grand large, en pratiquant le bon voisinage et en sachant surtout affronter – outre les vents adverses venus de l’extérieur, les mauvais désirs qui montent de l’intérieur… La vie psychologique, sociale, politique est traversée par une tension entre être soi avec l’autre et être soi contre l’autre, je crois que notre civilisation à son apogée avait toujours été avec l’autre , ouverte à l’autre , cette autre , ou du moins sa face sombre , qui aujourd’hui puissant grâce un peu à nous , veut être le tout au dépends de toute l’humanité , jusqu’à l’ultime négation de l’autre par le meurtre et le crime , qui marquent les commencements de son ordre dévastateur des peuples et des cultures , et qui, sous les formes les plus diverses, n’a jamais disparu de l’histoire contemporaine.

 

Aujourd’hui les nouvelles forces de cet espace résistant qui est la civilisation arabo-musulmane exigent L’exigence de la raison est de dépasser cette opposition par l’universalité conquise des droits et des devoirs, de la liberté pour tous et de la démocratie active , sans aucune ingérence prédatrice , l’impérialisme fort de ses moyens de destructions qu’ils soient militaires ou financiers et matériels ne l’entend pas de cette oreille et ne veut appliquer que ses supputations , ses stratagèmes et ses directives abusives , dominatrices , liberticides et égoïstes , mais , de plus en plus , il se heurte à une réalité rebelle : l’histoire, la géographie,toutes ces cultures actives et vivantes que ce soit dans l’acte quotidien de toute un chacun , ou plus intimement dans ses croyance , toutes ces conditions concrètes de l’existence du vécu des peuples qui ont résisté à l’usure du temps , et aux complots,de tous ceux qui vivre ensemble avec ses différences avait été depuis toujours concevable, dans cet espace arabo-musulman , où depuis toujours grâce surtout à la connaissance et au savoir , grâce aussi au soutien religieux , cet usage du religieux dans un but profane , et qui a été un élément nécessaire à l’édification de ce grand ensemble culturel du croissant fertile ,fait de tolérance et d’ouverture sur l’autre , pour que soient prises en compte les différences, les identités particulières soucieuses d’être reconnues comme telles au sein de tout groupements humains, de quelque nature qu’ils soient,aujourd’hui ces mêmes dispositions , n’en déplaisent à tous les paillassons et autres ignares et aliénés tunisiens , ces vérités dans notre pays comme dans beaucoup d’autres , réclament et insistent par leurs revendications mêmes, le principe de l’égalité propre à la démocratie , et ils sont une chance pour cette démocratie, que certains et bien trop souvent n’hésitent pas à pervertir.

 

Assumons nos réalités et mêmes nos handicaps , et soyons nous même avec les autres , il n’y’a point d’autre salut contre les ténèbres et les extrémismes .En Tunisie, renions à la dictature toute légitimité historique , aux aliénés et autres réactionnaires fascisant tout négationnisme historique , en refusant ces deux abjections qui saignent notre pays , les choses naturellement se mettront en place et le peuple tunisien dans son authenticité prendra son destin en charge. Dès lors des voies nouvelles de liberté peuvent être envisagées pour un humanisme ouvert sur l’avenir de l’humanité.

 

l’identité arabo-musulmane avait été depuis toujours la cible principale du colonialisme , et maintenant du néo-colonialisme , primitifs, brutaux et agressifs, qui agissent par la terreur contre les élites nationales, mais aussi contre tout ce qui représentait une valeur nationale , dans tous les pays arabo-musulmans.

 

Aujourd’hui on voit la dictature honnêtement assumer ses crimes , elle est aux limites de ce qu’elle peut offrir à la prédation étrangère sans toucher à ses intérêts thuriféraires .Ce qui reste la source principale de la haine arabophobe et islamophobe , ce sont tous ces petits groupuscules de réactionnaires rouges bruns , inutiles , mais quand même mercenaires zélés d’autres formes d’arbitraires aussi néfastes que ceux de la dictature.

 

Les formes de cette projection paranoïaque sur l’histoire nationale et par voie de conséquence sur notre civilisation arabo-musulmane provoquent des blessures profondes sur le corps social , qui réagit par son indifférence pour légitimer son bourreau , plutôt que de se soumettre à leur haine et leurs projets aventuristes et sans aucune réalité en Tunisie , pays qu’ils trahissent et où ils ne pourront avoir le pouvoir que par la haine et la violence , c’est-à-dire perpétuer la tyrannie à leur façon , on change les noms , les dictateurs , et nous continuerons à subir les mêmes pratiques.

 

Exister maintenant et plus que jamais dans et par notre revendication arabo-musulmane en amont de toutes les dissensions , c’est s’inscrire librement dans une démarche de solidarité nationale , culturelle et universelle moderne, capable de définir et de soutenir ses objectifs.

 

Pour répondre aux calamités racistes et autre sexisme de bon aloi , bien de chez nous , celui de la légion étrangère et autres cafards du capharnüm .Voilà ce que nous disent ces paillassons robotisés : si vous persistez à revendiquer vos choix civilisateurs arabo-musulmans , c’est que vous êtes des archaïques , des tunisiens de second choix ( là le racisme à l’état pur , tous les moitié tunisiens , ou autre convertis amoureux de la Tunisie , ne peuvent avoir le droit à la parole , la Tunisie serait l’affaire des tunisiens purs ? qui sont-ils donc ? ceux là qui sont les plus disposées et les plus prompts à la vendre ?).Donc pour cette secte pour prétendre à la démocratie dans notre pays , il faut se dissoudre dans cette croisade mondialiste qui nous renie par le fer et le sang notre identité et notre désir d’autonomie sur tous les plans.

 

Moi je suis de ceux qui s’inscrivent en faux contre cette déchéance citoyenne défendue bec et ongles par la guilde des paillassons , qui par exemple , arrivés à la fin de la grève e la faim du 18 octobre au 18 novembre dernier , et comme à ses habitudes s’est mise à s’incruster , à instrumentaliser et à essayer de récupérer le travail et le sacrifice des autres. Idem sur le net , la majorité disons de la centaine des internautes actifs ne remet pas en cause ce socle identitaire arabo-musulman , les quelques paillassons qui déforment par la confusion , l’hypocrisie et le mensonge , qui salissent par le mépris et la haine se comptent sur les doigts d’une seule main , agressent les personnes et vomissent des lieux communs à tous les fascistes parasitaires.

 

Regardons bien et étudions le parcours et la personnalité des huit grévistes de la faim par exemple , personne d’entre eux ne remet en cause notre identité , sauf bien sûr le maquignon du PCOT , mais lui il n’est pas à une débauche prés , demain il se fera enfant de chœur s’il avait la certitude d’être curé à la place du curé un jour ou l’autre , il n’y’a pas à s’inquiéter le PCOT sera toujours une petite entreprise familiale qui gère des emprunts russes.

 

Oui celui qui se méprise soi-même et qui voue une honte sans limite à ses racines est un chien galeux , un chien de quai , toujours à la recherche d’un maître , un toutou à sa maman sans aucune personnalité, tout pouponné , un clébard méprisable qui bouffe à tous les râteliers , et qui en plus est la voix clonée de son maître du moment , incapable de maîtriser sa boulimie et qui un jour ou l’autre mordra la main qui le nourrit , moi je crois qu’ être chien pour être chien ,il vaut mieux être un bon corniaud , un bon chasseur , un bon truffier , un bon gardien ,car un chien mercenaire est un vulgaire paillasson , ça n’argumente pas , ça éructe , ça cite des philosophes sans les lire , sans les aimer , et comble de la misère ces derniers dans leur citations servent les arguments attaqués , l’ignorance est une maladie mortelle , pire que la connerie , et tout ce manége sans goût ni saveur fait sortir les rats habituels des égout du conforme et de l’aliénation où ils pataugent , des racistes et des sexistes vulgaires et stupides qui déversent leur fiel sur les personnes , eux , ils ne sont pas capables d’avoir un fond de commerce , ils sont tout autant qu’ils sont , le produit transformé , aseptisé , manufacturé qui se vend tout seul par manque d’honneur et de dignité , tout juste des paillassons.

Oui la civilisation romaine , grecque , phénicienne , carthaginoise sont éphémères en Tunisie et d’ailleurs partout dans les pays arabes , à part les pierres que les peuples ne regardent même pas , qui parle phénicien , grecques , latins , toutes ces langues mortes et enterrées ? que reste –il de ces grandes civilisations dans nos mœurs et coutumes ? rien , les arabes ont laissé l’essentiel aux peuples avec lesquels ils se sont métissés , que ces derniers se sont confondus avec eux , l’osmose fut totale et personne n’y peut rien.

 

Pour ce qui est des berbères personne en TUNISIE ne leur renie leurs droits , en Algérie ce sont une minorité de fascistes racistes , 1% derrière le maffieux KACI SAIED , le LE PEN algérien qui font du berbérisme un problème , un problème qui peut être résolu dans le cadre d’une réelle démocratie algérienne , le plus grand parti berbère le FFS ne renie en rien sa dimension arabo-musulmane , et sait bien que le problème des libertés en Algérie touche tous les algériens , d’ailleurs les hommes de pouvoir algériens et les grosses fortunes de la corruption sont pour la plus pat Kabyles.

 

En Irak c’est la dictature de ce fou de Saddam qui a massacré des milliers de kurdes , de chiites et de sunnites , aujourd’hui les mêmes baathistes qui n’ont rien à voir avec le nationalisme arabe , et tous les desperados extrémistes , des mercenaires des USA en d’autres lieux qui massacrent à tour de bras.Tarek ibn Ziad le vrai conquérant ( pas le bidon ,le bouffon menteur et vraiment inutile) , ainsi que Saladin le kurde sont des purs produits de la civilisation arabo-musulmane , de son art de la guerre , de sa poésie et de sa diplomatie , sans elle ils auraient été des profanes par mis tant d’autres , la civilisation arabo-musulmane par sa grandeur et sa nature humaine intègre tout un chacun qui veut exister en tant qu’individu avec tout ce que cela comporte comme différence et intime conviction , si les tenants de la puissance arabo musulmane étaient des racistes et des éradicateurs , nous n’aurions jamais eu de problèmes de minorités agissantes et revanchardes au 20 siècle , comme les phalangistes , les kurdes et les coptes , leurs cas aurait été résolus à l’apogée de notre puissance , mais Dieu merci les pogroms ne sont ni dans notre culture , ni notre éducation et encore moins dans notre foi.

 

Encore une fois , des siècles de siège , de déportations et de crimes organisés contre nous et notre identité ont échoué , l’agression continue plus que jamais , pas seulement par les armes , mais par d’autres moyens de plus en plus vicieux , mais nous savons tous , les rares élections plus ou moins honnêtes nous en donnent chaque jour la preuve , toutes sortes de productions aussi à travers le monde , cette civilisation arabo-musulmane est à l’aube de son renouveau , les grandes puissances du mal sont incapables de stopper sa marche en avant , ce ne sont pas les paillassons qui arriveront à salir sa mémoire et son présent.

 

(Source : le forum de www.elkhadra.org , le 13 décembre 2005 à 08h09 PM)


 

Politique Tunisienne:

Comment Peut-on Aider ?

 

par: Mkarriz

 

Le Mouvement du 18 octobre a maintenant pris place et ce qui se passe actuellement et ce qui se passera ultérieurement nous concerne tous d’une manière ou d’une autre. Il faudra, selon moi amorcer un dialogue plus large et plus constructif, cela nécessite une implication directe des participant(e)s intéressé(e)s dans le dialogue et surtout, et non le moins important, une ouverture effective des opposants au dialogue constructif et à l’apport, entre autres, de la cyberdissidence.

 

Je demeure toutefois convaincu que rien n’égalera un combat sur le terrain car tout changement, et ça tout le monde le sait, ne peut avoir lieu sans la participation de tout un chacun à la construction à l’intérieur même du pays.

 

Comment alors s’impliquer ? La plume, selon moi, constitue l’un des moyens incontestables pour imposer une certaine visibilité et un attrait des opposants à ce qui se dit. Il ne faut pas oublier que parmi les membres du mouvement il existe des internautes actifs dont M. Mokhtar Yahyaoui que nous connaissons parfaitement, et qui tiendraient compte de ce qui se dit. Donc tant que l’on n’a pas la possibilité de mettre directement la main dans la pâte au bled, une participation écrite pour un débat élargi sera toujours une excellente manière d’aborder les sujets tunisiens « chauds » et d’actualité.

 

Ceci étant dit pour ceux qui ne veulent pas porter de casquette ou d’étiquette politique, mais pour d’autres, je pense qu’intégrer un parti serait une bonne idée, parmi d’autres, pour avancer les choses et montrer son soutien à ce mouvement qui vient de naître, je ne sais pas si, entant qu’acteurs passifs on peut faire plus que lire et s’informer et garder le reste pour soi.

 

La politique n’est pas le premier des soucis de tout le monde, soit, mais proposer du nouveau et donner du sang neuf d’une manière ou d’une autre, ne peut que renforcer effectivement les rangs de l’opposition. Vous me diriez probablement, que rien ne nous représente, nous les jeunes, et rien ne répond à nos attentes ? Je suis, dans un sens, d’accord avec vous, mais je demeure plus que convaincu qu’en montrant de la volonté et en réitérant ses demandes et en développant ses attentes, on pourra faire la différence.

 

Peut-être un jour, d’autres partis ou les mêmes partis et mouvements s’adapteront beaucoup plus aux attentes des nouvelles générations. Pour cela et pour satisfaire ma « curiosité », pour maintenir mon soutien au mouvement du 18 octobre et pour faire de la politique tunisienne un domaine plus fort du moins à mes yeux, plus crédible par le nombre de ses adhérents du moins aux yeux du régime, et surtout pour aider à mieux avancer avec mes humbles moyens, j’ai choisi d’intégrer le Parti démocrate progressiste tout en souhaitant avoir fait le bon choix.

 

(Pour plus d’info et pour voir les trois autres membres qui ont décidé de s’y rallier, consulter Elmawkif de cette semaine)

 

 

Bien à vous !

 

Fraj Brik

 

(Source : Forum Taht Essour de nawaat.org, le 12 décembre 2005 à 09h58 PM)


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