13 novembre 2009

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TUNISNEWS

9 Úme année, N° 3461 du 13.11.2009

 archives : www.tunisnews.net  


Association Tunisienne de Lutte contre la Torture: Rapport succinct sur les arrestations d’étudiants Maghreb Confidentiel: Un poste Ă  plein temps pour Nesrine AFP: L’avocat français de Ben Brik ira en Tunisie pour le procĂšs du journaliste AFP: Ben Ali salue “la noble position” de Kadhafi rejetant “toute forme d’ingĂ©rence” Slim BAGGA : JusquÂŽoĂč la France tolerera-t-elle le roitelet de Tunis Le Soir: Les Affaires Ă©trangĂšres belges sacrifient la langue de bois au profit des droits de l’homme ! Omar Khayyam: Dernier SOS d’un journaliste en dĂ©tresse Hend Harouni: Abdelkarim Harouni en Etat de SiĂšge AFP: Mondial-2010 – Ambiance Ă©lectrique au Caire avant le match Egypte-AlgĂ©rie AFP: AlgĂ©rie: peine capitale par contumace pour le chef de l’Aqmi et 48 accusĂ©s


Association Tunisienne de Lutte contre la Torture
Tunis, le 11. 11. 2009  

Rapport succinct sur les arrestations d’étudiants

 
Le 1.11.2009, vers quatre heures du matin, des forces de police ont investi le foyer des Ă©tudiantes de Mannouba [
] des Ă©tudiants actifs au sein de l’UGET ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s : Tarek Zahzah, , Dhamir Ben Alia, Nabil Balti, Abdelkader Hachmi, Abdelwahab Arfaoui, Sahbi Brahim, Nazih Kahri, Omar Ilahi, Ridha Ben Mansour, Mondher Toumi, Mohsen Bennani, Rafik Zghidi, ainsi que le lycĂ©en Achraf M’barki et l’étudiant Anis Ben Frej, amenĂ© de Jbiniana. Lorsqu’ils ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s au ministĂšre public du Tribunal de PremiĂšre Instance de Mannouba, quatre ont Ă©tĂ© remis en libertĂ© : Ridha Ben Mansour, Mohsen Bennani, Achraf M’barki et Nazih Kahri. Des mandats de dĂ©pĂŽt ont Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©s en ce qui concerne les autres et cinq autre Ă©tudiants ont Ă©tĂ© dĂ©fĂ©rĂ©s : Hamza larbi, Amel Aloui, Amani Razgallah, Hannane Dhahri, ainsi qu’Asma Ardhaoui en Ă©tat de fuite. L’audience a Ă©tĂ© fixĂ©e au 30.11.2009 devant le tribunal de PremiĂšre Instance de Mannouba, (affaires correctionnelles n°6921 et 6922), pour examiner les accusations d’atteinte aux biens d’autrui, d’entrave Ă  la libertĂ© du travail, de dĂ©sordre et de troubles, et de vol. L’étudiant Omar Ilahi a Ă©tĂ© dĂ©fĂ©rĂ© devant le tribunal cantonal de Mannouba dans l’affaire n°50104. L’étudiant ZouhaĂŻer Zouidi, arrĂȘtĂ© depuis le 16.10.2009, a Ă©tĂ© dĂ©fĂ©rĂ© devant le Tribunal cantonal de Mannouba le 29.10.2009 dans l’affaire n°49957, il a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  neuf mois d’emprisonnement fermes en dĂ©pit des plaidoiries des avocats qui ont affirmĂ© le caractĂšre prĂ©fabriquĂ© de l’affaire.   Lors de la visite que leur ont rendue leurs avocats, les Ă©tudiants arrĂȘtĂ©s ont affirmĂ© qu’ils avaient Ă©tĂ© conduits dans les locaux sĂ©curitaires, oĂč ils avaient Ă©tĂ© obligĂ©s de rester  agenouillĂ©s et les mains liĂ©es de cinq heures du matin Ă  trois heures de l’aprĂšs midi. Abdelwahab Arfaoui a Ă©tĂ© violemment giflĂ©, insultĂ© grossiĂšrement et menacĂ© d’agression sexuelle. Abdelkader Hachmi a dit qu’il avait Ă©tĂ© frappĂ© lors de son arrestation et atteint Ă  l’oreille droite. Il a Ă©tĂ© conduit Ă  l’hĂŽpital de Douar Hichir pour arrĂȘter l’hĂ©morragie. Il s’est plaint de douleurs Ă  la main gauche et au pouce. Il a dit que l’enquĂȘteur lui avait prĂ©sentĂ© un procĂšs verbal prĂȘt Ă  signer et qu’il avait apposĂ© son pouce sans l’avoir lu.   Sahbi Brahim a dit qu’il a reçu des coups de pieds et de poings lors de son arrestation et qu’on l’a embarquĂ© dans une voiture oĂč les violences ont continuĂ©. Des traces Ă©taient encore visibles lors de la visite au niveau du nez et du pied gauche. Omar Ilahi a dit qu’il avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© Ă  son domicile Ă  Mannouba et qu’il avait dĂ» rester agenouillĂ© et les mains liĂ©es Ă  entendre des obscĂ©nitĂ©s. Il a Ă©tĂ© menacĂ© d’agression sexuelle et a dĂ» apposer son pouce sur des procĂšs verbaux dont-il n’a pas pris connaissance du contenu.   Nabil Balti a dit qu’il avait pris des gifles et avait dĂ» rester des heures agenouillĂ©.   Lors de leur visite, les avocats ont remarquĂ© un bleu Ă  l’Ɠil gauche de Rafik Zghidi, ce dernier a indiquĂ© qu’il avait Ă©tĂ© soumis aux coups et Ă  la violence. [
] Association Tunisienne de Lutte contre la Torture Le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral Mondher Cherni [
] (traduction d’extraits, ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)

 


 « Maghreb Confidentiel », N° 901 du 12 novembre 2009

 TUNISIE

Un poste Ă  plein temps pour Nesrine

Le tycoon Sakher El Materi diversifie encore son empire mĂ©diatique. DĂ©jĂ  propriĂ©taire de la radio islamique Zitouna et acquĂ©reur en mars dernier de Dar Assabah (qui Ă©dite les titres Le Temps, Assabah, etc), il vient de crĂ©er une nouvelle entitĂ©. Eglantine Presse, dotĂ©e d’un capital de 50 000 €, aura pour objet les “activitĂ©s de presse, d’impression, d’Ă©dition, de diffusion, de publicitĂ© et de tĂ©lĂ©communication”. Il en a confiĂ© la direction Ă  son Ă©pouse, la jeune Nesrine (nĂ©e en 1986), fille du prĂ©sident Ben Ali, qui entre ainsi pour la premiĂšre fois en son “prĂ©nom propre” dans le monde des affaires. De fait, Nesrine est le nom arabe de la fleur d’Ă©glantine. Galant ! Nesrine sera dĂ»ment briefĂ©e par le cogĂ©rant de la structure : Mustapha Jaber, nommĂ© en avril DG de Dar Assabah, directeur de publication d’Assabah et du Temps et directeur des hebdomadaires Al OusbouĂŻ et Sabah El KhaĂŻr. Eglantine Presse est domiciliĂ©e au 1, rue Abdallah-Ibn-Zoubeir, dans le quartier de la Goulette : le bĂątiment abrite dĂ©jĂ  la sociĂ©tĂ© Cruise Tours de Sakher, qui gĂšre des terminaux pour bateaux de croisiĂšres, Ă  un jet de pierre de lĂ .

 

Tunis/Paris

Bertrand Delanoë

 

Bertrand DelanoĂ« a Ă©tĂ© rĂ©pudiĂ© par la Tunisie ! Le natif de Bizerte avait signĂ©, le 3 novembre, un prudent communiquĂ© appelant au “respect strict des droits de l’homme en Tunisie“. Carthage a sommĂ© les cinq villes tunisiennes membres de l’Association des maires francophones, prĂ©sidĂ©e par DelanoĂ«, de se retirer. Le ton est plus cordial Ă  Nice, la ville de Christian Estrosi. SaĂŻda Agrebi, prĂ©sidente de l’Organisation tunisienne des mĂšres y animait le 31 octobre, un meeting pour fĂȘter la réélection de Ben Ali.


L’avocat français de Ben Brik ira en Tunisie pour le procĂšs du journaliste

(AFP) –  le 13 novembre 2009 PARIS — L’avocat français Me William Bourdon se rendra en Tunisie pour assister le jeudi 19 novembre au procĂšs de son client Taoufik Ben Brik, Ă  la demande de la famille et des conseils tunisiens du journaliste, a annoncĂ© vendredi son cabinet dans un communiquĂ©. M. Ben Brik, qui est Ă©crouĂ©, est accusĂ© d’avoir agressĂ© une automobiliste, alors que pour Reporters sans frontiĂšres (RSF) et ses avocats son incarcĂ©ration serait liĂ©e Ă  des articles virulents dans la presse française contre le rĂ©gime tunisien. Me Bourdon “s’efforcera de rencontrer son client en relation avec ses confrĂšres tunisiens et rappelle que l’Ă©tat de santĂ© de M. Taoufik Ben Brik est prĂ©occupant”, selon le communiquĂ©. Le journaliste tunisien doit recevoir des traitements spĂ©cifiques et rĂ©guliers, souligne l’avocat, rappelant que sa capacitĂ© immunitaire se trouve aujourd’hui sĂ©rieusement rĂ©duite. L’avocat prĂ©cise qu’il a informĂ© les autoritĂ©s françaises de son dĂ©placement. La semaine derniĂšre, la France a fait savoir que les capitales europĂ©ennes discutaient de la situation du journaliste, avant de se dĂ©clarer “prĂ©occupĂ©e par les difficultĂ©s rencontrĂ©es par des journalistes et dĂ©fenseurs de droits de l’Homme en Tunisie”.

Ben Ali salue “la noble position” de Kadhafi rejetant “toute forme d’ingĂ©rence”

AP | 13.11.2009 | 19:28 Le prĂ©sident tunisien Zine El Abidine Ben Ali a saluĂ© vendredi “la noble position” du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi qui a proclamĂ© la veille son “rejet de toute forme d’ingĂ©rence dans les affaires intĂ©rieures des Etats africains”, a-t-on appris de source officielle Ă  Tunis. L’allusion concernait les prises de position enregistrĂ©es en France dĂ©nonçant “les atteintes aux libertĂ©s et aux droits de l’Homme” en Tunisie, en particulier l’incarcĂ©ration du journaliste dissident Taoufik Ben Brik, accusĂ© d’avoir “agressĂ©” une femme sur la voie publique. Selon l’agence libyenne JANA, citĂ©e par son homologue tunisienne TAP, le colonel Kadhafi rĂ©agissait au nom du conseil de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), de l’Union Africaine (UA) et de la CommunautĂ© des Etats sahĂ©lo-sahariens (CEN-SAD), dont il assure la prĂ©sidence tournante. Ces groupements rĂ©gionaux ont fait part de leur “solidaritĂ© avec la Tunisie dans sa lutte contre la campagne mĂ©diatique menĂ©e Ă  son encontre par des parties Ă©trangĂšres” et de leur “condamnation de ces ingĂ©rences dans les affaires intĂ©rieures d’un pays africain souverain”. Ils se sont dits “prĂ©occupĂ©s face Ă  l’ampleur attribuĂ©e par des parties Ă©trangĂšres Ă  une affaire banale concernant une altercation entre deux personnes en Tunisie, comme si ces parties Ă©taient responsables des citoyens dans les Etats africains et arabes”. L’agence libyenne a fait Ă©tat de “concertations en cours entre l’UA, la CEN-SAD, l’UMA et la Ligue des Etats arabes”, en notant que “l’Afrique dispose de moyens de rĂ©action Ă  ces interfĂ©rences injustifiĂ©es”. AP

JusquÂŽoĂč la France tolerera-t-elle le roitelet de Tunis

 
Alors que des critiques françaises se font entendre contre la dictature du prĂ©sident Ben Ali, le roitelet de Tunis demande rĂ©paration pour la colonisation française
 En politique intĂ©rieure, comme en politique Ă©trangĂšre, la courte vue est de mise au sein du rĂ©gime tyrannique de Tunis. Avec ses partenaires Ă©trangers, et plus encore avec ses amis traditionnels, la Tunisie de Ben Ali n’adopte qu’une seule conduite : l’abus de pressions et des rĂ©flexes “rĂ©actifs” pour se venger de quiconque rappelle Ă  l’ordre un rĂ©gime sourd, aveugle et voyou. Ce fut le cas au printemps dernier lorsque Bernard Kouchner commit le crime de lĂšse-majestĂ© de dĂ©plorer dans « Jeune Afrique » les atteintes aux droits de l’homme, la mise au pas de la presse, avant d’appeler Ă  des Ă©lections transparentes. On sait la foudre tĂ©lĂ©guidĂ©e par le ministre tunisien des Affaires Ă©trangĂšres, Abdelwaheb Abdallah, ce mazarin mal inspirĂ©, pour attaquer avec les propos les plus lĂąches et les plus mesquins le patron du Quai d’Orsay. MĂȘme DelanoĂ© y va de sa critique Rebelotte en milieu de semaine derniĂšre lorsque le maire de Paris, Bertrand DelanoĂ©, s’est dit prĂ©occupĂ© par la campagne d’arrestations de journalistes au lendemain de la parodie Ă©lectorale du 25 octobre. TrĂšs vite, la machine tunisienne s’est mise en branle pour dĂ©nigrer le maire, qui est aussi Tunisien. Et pour annoncer en fanfare la dĂ©mission de cinq maires tunisiens de l’Association internationale des maires francophones qu’il prĂ©side. La grosse perte pour l’AIMF ! Comme si cette structure allait pĂątir du retrait de cinq larbins zĂ©lĂ©s ou soumis mais, en tout cas, peu patriotes. Ce n’est pas Ă  l’orĂ©e de l’absurde que se mesure le patriotisme d’un dirigeant ou d’un Ă©lu. Ce qui n’est d’ailleurs pas leur cas. Car, en Tunisie, il n’y a ni dirigeants ni Ă©lus ; juste une caste mafieuse Ă  laquelle sont soumis des exĂ©cutants qu’ils soient notables ou Monsieur-tout-le monde
 Le Quai d’Orsay accouche d’un mĂ©chant communiquĂ© Re-rebelotte le 6 novembre. Le Quai d’Orsay accouche d’un communiquĂ© Ă©tayant sa prĂ©occupation quant Ă  la situation politique au lendemain de la mascarade du 25 octobre, le Parti socialiste français fait de mĂȘme et, aussitĂŽt, les grands moyens sont dĂ©ployĂ©s : cabale dans la presse officielle et officieuse, accusations d’hĂ©gĂ©monie et de rĂ©flexes nĂ©o-colonialistes, ingĂ©rence, bref toute la panoplie du discours accusateur et sans vergogne de Ben Ali. A ceci prĂšs que cette fois, on innove puisque par la voix d’un chef de parti fantĂŽche, Mohamed Inoubli (3,80 % des voix lors du hold up Ă©lectoral du 25 machin) et reprĂ©sentant de l’Union dĂ©mocratique unioniste (UDU), l’on demande Ă  la France excuses, rĂ©paration et dĂ©dommagement des victimes de la pĂ©riode coloniale (1881-1956). Rien que ça ! Personne n’est dupe : la main de Ben Ali et de se son cabinet de l’ombre ne font pas l’ombre d’un doute. La diversion et le chantage sont un mĂ©tier chez Zinochet
 Questions cruciales Pour les peuples français et tunisiens amis, des questions cruciales se posent comme une Ă©vidence : Jusqu’oĂč et jusqu’à quand les caprices d’un tyranneau non reprĂ©sentatif en Tunisie trouveront-ils en France Ă©cho et comprĂ©hension ? Un juste rappel de quelques faits au cours de ces dix derniĂšres annĂ©es laisse en effet perplexe. 1999 : La parution de “Notre ami Ben Ali”, ouvrage des deux journalistes Nicolas Beau et Jean-Pierre Tuquoi, jette un froid sur les relations entre les deux pays Ă  la veille du troisiĂšme plĂ©biscite de Zinochet. Toute la presse française est de surcroĂźt interdite en Tunisie. Dix jours aprĂšs le scrutin, quelle ne fut la surprise des dockers marseillais d’avoir Ă  dĂ©charger par centaines de kilos les journaux français renvoyĂ©s Ă  leurs expĂ©diteurs ! « Bac moins trois » se dĂ©chaĂźne contre la France Dans la foulĂ©e, une campagne anti-française est amorcĂ©e (ordre d’arabiser les enseignes commerciales des entreprises et des commerces ; arabisation de l’informatique etc). Antenne 2 est mĂȘme sur le point d’ĂȘtre stoppĂ©e dix ans aprĂšs son lancement, sous François Mitterrand, en 1989. La francophonie est en danger du fait d’un PrĂ©sident “Bac moins trois” ne maĂźtrisant des langues que le langage voyou de la rue
 Que fit alors Hubert Vedrine, patron du Quai d’Orsay sous Lionel Jospin, lui qui avouera que Ben Ali « est un flic, et c’est un flic con » ? Il se dĂ©plaça Ă  Tunis, signa de nouveaux contrats et accorda un nouveau crĂ©dit de 560 millions
 Surtout ne pas froisser Zinochet
 Ben Ali cherche l’absolution Ă  ses crimes. Si les jeux Ă©taient fixĂ©s et les codes respectĂ©s, le premier Ă  rendre des comptes Ă  son peuple et Ă  ses partenaires europĂ©ens serait Ben Ali. Il ne peut bĂ©nĂ©ficier de crĂ©dits liant sur des annĂ©es le pays sans que l’Europe, et en particulier la France, n’aient le moindre droit de regard. Quand il paye grĂące au racket des Tunisiens comme des mercenaires de toutes nationalitĂ©s pour encenser son rĂ©gime, tout va bien. Point d’ingĂ©rence, de mensonges, de leçons Ă  avoir en matiĂšre de dĂ©mocratie et de respect des droits de l’homme. Mais dĂšs lors qu’une voix — qui plus est une voix amie — manifeste sa diffĂ©rence, qu’un journal franc-tireur Ă©claire l’opinion sur le drame de la Tunisie ou sur la corruption qui y sĂ©vit Ă  grande Ă©chelle, les coĂ»teaux tunisiens s’aiguisent et l’on crie au complot contre la souverainetĂ©. Odieux chantage Ă  la pĂ©dophilie Il en est de mĂȘme lorsque la justice française essaie de suivre son cours pour juger de dĂ©lits et crimes commis en France par les proches du couple prĂ©sidentiel tunisien : Moncef Ben Ali, en 1989, interpellĂ© Ă  Orly dans le cadre d’un trafic international de drogue et Imed et Moez Trabelsi, impliquĂ©s en 2006 dans le vol d’un yacht appartenant Ă  un banquier français, Bruno Roger, deux affaires qui ont crispĂ© au plus haut lieu les relations, Tunis exigeant que la justice française accorde un traitemet de faveur Ă  ses protĂ©gĂ©s criminels. D’ailleurs, durant cet Ă©tĂ©, la police tunisienne a eu pour ordre de faire signer de faux procĂšs verbaux Ă  de jeunes Tunisiens de la cĂŽte pour tenter d’impliquer un responsable français, ami de la Tunisie, dans des affaires de pĂ©dophilie. ProcĂšs-verbaux soigneusement gardĂ©s Ă  Carthage pour le cas oĂč Imed Trabelsi est jugĂ© en France envers et malgrĂ© tout
 Cela porte un nom : CHANTAGE ! Ben Ali se comporte avec la France en tyranneau et en France en terrain conquis. Il agresse ses opposants disposant du droit d’asile et de la protection de GenĂšve ; il insulte les hommes et les institutions ; il essaye de corrompre le plus souvent les plus intransigeants ; et gare Ă  celui qui ne se plie pas Ă  la norme. Car chez Ben Ali, chaque homme, chaque journaliste, chaque commission indĂ©pendante a un prix. Variant entre un sĂ©jour en club de vacances et un salaire de la honte et du mĂ©pris allouĂ©e par l’ATCE, l’office en charge de la propagande benalienne Ă  l’étranger. Dans ces conditions, Ben Ali et ses clans mafieux n’ont pas pour prioritĂ© de protĂ©ger la souverainetĂ© de la Tunisie qui n’est en rien menacĂ©e, de refuser l’ingĂ©rence Ă©trangĂšre ou de se prĂ©munir contre « les traĂźtres » comme le vĂ©hicule le langage en vogue depuis quelques annĂ©es. Que nenni ! Ben Ali veut ĂȘtre juste absous de ces crimes, de ses mĂ©faits, du pillage systĂ©matique des richesses de la Tunisie par le clan de sa femme et ceux de ses filles. La fortune personnelle de Ben Ali Ă©valuĂ©e Ă  5 milliards de dollars Le trĂšs sĂ©rieux magazine « Forbes » a lui-mĂȘme Ă©valuĂ© la fortune personnelle de Ben Ali Ă  5 milliards de dollars. Pas mal, et en tout cas beaucoup sur la commission pour l’achat de cravaches pour mater les citoyens. Ni la coopĂ©ration sĂ©curitaire, ni la prĂ©tendue et chimĂ©rique menace islamiste, ni la stabilitĂ© politique qui n’a rien Ă  envier Ă  celle prĂ©valant Ă  Santiago du Chili, Ă  Rangoun, en Birmanie, ne justifient tant de mansuĂ©tude. Il faudra bien que l’on nous explique un jour ou l’autre la dĂ©marche logique de la France. Les peuples veulent savoir. Les peuples veulent comprendre
 Slim BAGGA (Source : le blog « CHAKCHOUKA TUNISIENNE, UN BLOG PARFUMÉ AU JASMIN » hĂ©bergĂ© par « Bakchich » (Hebdomadaire satirique – France), le 13 novembre 2009) Lien: http://www.bakchich.info/Jusqu-ou-la-France-tolerera-t-elle,09274.html  


 

Tunisie

Les Affaires Ă©trangĂšres belges sacrifient la langue de bois au profit des droits de l’homme !

BAUDOUIN LOOS

Tout arrive. VoilĂ  que, sous la nouvelle Ăšre d’Yvers Leterme, les Affaires Ă©trangĂšres belges se lancent dans une opĂ©ration « sus Ă  la langue de bois » dont le rĂ©gime tunisien du prĂ©sident Ben Ali fait les frais !

Les faits. Une sĂ©natrice PS, Caroline DĂ©sir, avait adressĂ© au ministre des Affaires Ă©trangĂšres une demande d’explications Ă  propos des Ă©lections en Tunisie qui ont eu lieu le 25 octobre dernier. Le texte signĂ© par l’élue Ă©tait clair et sans ambages, qui Ă©voquait les atteintes aux droits de l’homme (dont cette phrase : « la quasi absence de visibilitĂ© laissĂ©e Ă  l’opposition lors de la pĂ©riode Ă©lectorale, ni la maniĂšre dont l’opposition a Ă©tĂ© empĂȘchĂ©e de faire son travail »).

La rĂ©ponse du ministre Leterme, lue par son collĂšgue Etienne Schouppe jeudi au SĂ©nat, vaut son pesant d’or en matiĂšre de franchise bien peu diplomatique. Qu’on en juge…

AprĂšs avoir rappelĂ© les points estimĂ©s positifs de la Tunisie (condition de la femme, lutte contre l’immigration clandestine et lutte contre le terrorisme, etc.), le texte souligne que « la Tunisie accuse un retard certain en matiĂšre de libertĂ©s politiques ». Jusque-lĂ , tout va bien. Mais il continue : « Bien qu’elle se targue de placer les valeurs dĂ©mocratiques au plus haut et d’avoir ratifiĂ© la grande majoritĂ© des conventions dĂ©fendant les droits humains, force est de constater qu’il existe un fossĂ© rĂ©el entre les pĂ©titions de principe et la pratique ».

Mais le « pire » est Ă  venir. « Le dĂ©roulement des Ă©lections a une nouvelle fois mis en lumiĂšre certains manquements dĂ©mocratiques dans le systĂšme politique tunisien, comme me l’a rapportĂ© notre ambassade Ă  Tunis : omniprĂ©sence du PrĂ©sident Ben Ali et de son parti, le RCD, musellement de l’opposition, accentuation de la rĂ©pression des voix indĂ©pendantes, allĂ©geance des institutions supposĂ©es garantir le caractĂšre neutre des Ă©lections. Notre ambassade ne s’est pas contentĂ©e uniquement d’un travail d’analyse : nos diplomates ont, entre autres, entretenu des contacts avec tous les acteurs de l’opposition, autant vassale que rĂ©elle; ils ont soutenu par leur prĂ©sence des actions de reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile et de dĂ©fenseurs des droits de l’homme. AprĂšs les Ă©lections, notre ambassade Ă  Tunis a activement participĂ© Ă  une initiative europĂ©enne faisant Ă©tat des diffĂ©rents manquements dĂ©mocratiques constatĂ©s pendant la pĂ©riode. Nos diplomates ont Ă©galement rendu visite Ă  Radhia Nasraoui, avocate dĂ©fendant les droits de l’homme, victime de la pression policiĂšre pendant ces Ă©lections, et ils suivent actuellement de prĂšs le cas des personnes malmenĂ©es par le pouvoir Ă  cause de leurs prises de position pendant la mĂȘme pĂ©riode. Notre souci du respect des droits de l’homme et des libertĂ©s fondamentales dĂ©passe le cadre des Ă©lections qui furent, il est vrai, un condensĂ© de mauvaises pratiques. »

Disons-le crĂ»ment : ce texte est un Ă©tonnant modĂšle de parler vrai, qui met au rancart la langue de bois et mĂȘme la realpolitik au bĂ©nĂ©fice d’une cause, les droits de l’homme, qui honore notre diplomatie.

(Source : « Le Soir » (Quotidien – Bruxelles), le 13 novembre 2009)

Lien : http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2009-11-13/les-affaires-etrangeres-belges-bannissent-la-langue-de-bois-737818.shtml  


Journalistes en Tunisie: Détresse sans frontiÚres

Dernier SOS d’un journaliste en dĂ©tresse

Omar Khayyam

Tunis – ( TNA ) – C’est inouĂŻ, c’est inĂ©dit, c’est du jamais vu ! C’est la premiĂšre fois que ça arrive en Tunisie: un journaliste demande la protection de.. l’armĂ©e ! Bien que ce journaliste prĂ©fĂšre garder l’anonymat pour l’instant, la lettre recommandĂ©e qu’il a envoyĂ©e au chef d’état-major  gĂ©nĂ©ral des armĂ©es  Ă©tait non seulement signĂ©e mais aussi accompagnĂ©e des copies conformes de sa carte d’identitĂ© nationale et de sa carte de presse.

   Le journaliste, persĂ©cutĂ© depuis des annĂ©es, a Ă©crit au chef des armĂ©es: ” Mon GĂ©nĂ©ral, vous savez pertinemment que si un citoyen est agressĂ©, il demande immĂ©diatement secours Ă  la police. Mais si c’est la police elle-mĂȘme qui agresse le citoyen, alors Ă  qui doit-il adresser son SOS ?

Mon GĂ©nĂ©ral, j’ai Ă©tĂ© tabassĂ© et insultĂ© plusieurs fois par des policiers en civil. Des voyous des Services SpĂ©ciaux terrorisent en permanence mes enfants et ma femme. Ma maison est encerclĂ©e 24 heures sur 24 heures par des agents de la police politique. Je ne reçois plus de visiteurs car ces policiers en civil insultent et menacent tous ceux qui se rendent chez moi.

Mon GĂ©nĂ©ral, je demande la protection de notre armĂ©e nationale. Nos vaillants soldats ont dĂ©jĂ  protĂ©gĂ© l’annĂ©e derniĂšre les citoyens de Redeyef des violences et des pillages policiers. Tout ce que je vous demande est une patrouille militaire qui protĂšge ma maison et qui m’accompagne dans mes dĂ©placements professionnels. C’est Ă  vous de dĂ©cider du nombre de soldats de cette patrouille. MĂȘme un seul soldat armĂ© me suffit pour retrouver le sentiment de sĂ©curitĂ© que j’ai perdu depuis des annĂ©es. Mon GĂ©nĂ©ral, vous ĂȘtes mon dernier secours.”

Le journaliste, qui a reçu un rĂ©cĂ©pissĂ© postal prouvant que sa missive avait Ă©tĂ© bien dĂ©livrĂ©e au vaguemestre de l’armĂ©e, est optimiste mais il avoue qu’il a peur des consĂ©quences de son acte. ” Si l’armĂ©e accepte de me protĂ©ger, il y aura certainement des centaines – peut-ĂȘtre mĂȘme des milliers – de Tunisiens persĂ©cutĂ©s qui solliciteront la protection de l’armĂ©e. Mais si l’armĂ©e se met a protĂ©ger les citoyens de la police, restera-t-il encore assez de soldats pour protĂ©ger les frontiĂšres de notre pays? “


Communiqué Urgent-Urgent-Urgent Abdelkarim Harouni en Etat de SiÚge

Hend Harouni TĂ©l (dom.) : 216.71971180 Cellulaire  : 216.93439770 (Traduit de l’arabe par Hend Harouni le 12 Novembre, 2009)

Au nom d’Allah Le ClĂ©ment , Le MisĂ©ricordieux et PriĂšre et  Paix soient  sur notre ProphĂšte Loyal et SincĂšre Mohamed Pas de mise Ă  terme au «siĂšge Ă  vie » par la police politique et la surveillance Ă©troite infligĂ©e Ă  mon frĂšre Abdelkarim et Ă  notre famille et sa privation de ses droits civils fondamentaux.

Tunisie, le 10 Novembre 2009-23 Dhul Ki’da 1430

Mettez-fin .- laissez-le habiter une maison sans Ɠuvrer Ă  le faire chasser et donnez-lui le droit Ă  l’intĂ©gritĂ© physique et morale, et arrĂȘter de tourner  sa  vie  en un enfer Ă  n’importe qu’el endroit : sa maison, son lieu de travail ou notre domicile familial; laissez-le  travailler et gagner un revenu « halal » lui et sa famille. En effet, Allah nous a tous crĂ©e avec une seule ombre et non pas avec plusieurs silhouettes qui nous poursuivent, accordez Ă   mon frĂšre Abdelkarim Harouni  tous ses droits et lever le siĂšge exercĂ© par la police politique et protĂ©gez son droit en tant que citoyen Tunisien, voire distinguĂ© par ses capacitĂ©s  et  compĂ©tences scientifiques et morales.

Mise à jour : En dépit de nos  multiples communiqués, la surveillance policiÚre  se poursuit  toujours en face de :  la maison de mon frÚre Abdelkarim louée à El-Menzah V et son lieu de travail aux « Berges du Lac » et notre maison au Kram-Ouest à cÎté de la foire Internationale du Kram comme au niveau de tous ses mouvements .

Depuis hier, la surveillance de mon frĂšre Abdelkarim par la police ne s’arrĂȘte pas. Aujourd’hui, Mardi 10 Novembre  2009 tĂŽt le matin dĂšs que mon frĂšre Abdelkarim est  sortit de notre maison pour se rendre Ă  son travail, une voiture civile noire de la police politique civile – marque «Volkswagen Polo» immatriculĂ©e sous le No. 634 TU 130 conduite par un responsable portant l’uniforme de  la police  se trouvait  en face de notre maison l’a directement poursuivi , et se joint Ă  elle une autre  voiture civile blanche du District de la police civile de Carthage avec 2 agents civils marque  «CITROEN ZX» No. 7535 TU 70 , celle-ci apparait frĂ©quemment.

 Au moment oĂč mon  frĂšre d’Abdelkarim a pris le bus numĂ©ro “28” pour se rendre au lieu de son travail, les 2 agents civils quittent leur voiture et montent avec lui dans le mĂȘme bus et la voiture civile noire conduite par le responsable en uniforme a suivi ce bus  jusqu’Ă  l’arrivĂ©e de Abdelkarim Ă  son travail, soit la surveillance  étroite  par la police politique. Les deux autres voitures civiles qui relĂšvent du district de la police des « Berges du Lac » sont arrivĂ©es pour demeurer  en face de son lieu  de travail : « Ford grise » No. 2960 TU 56 et «CitroĂ«n C 15 blanche» sous systĂšme  T.N. * Ces 2  voitures n’ont pas quittĂ© le lieu  jusqu’à mon Ă©criture du prĂ©sent communiqué : 12h 30’ ? !. Toutes ces voitures appartiennent Ă  des districts de la police que ce soit au travail, au lieu de rĂ©sidence ou au domicile  de sa famille et ainsi de suite … en fait mon frĂšre  Abdelkarim  ne se dĂ©place pas dans des dĂ©lĂ©gations de la RĂ©publique mais il est assiĂ©gĂ© dans des districts de police. Qui peut vivre une vie aussi amĂšre comme celle vĂ©cue par mon frĂšre Abdelkarim ? Vivre avec dignitĂ© est le droit Ă  nous tous et personnellement mois  je crois fermement en Allah Le Tout-Puissant et je dis : “Allah nous suffit; Il est notre Meilleur Garant et quel Excellent MaĂźtre! Et quel Excellent Soutien!

P.S. : Additif : Les 2 voitures en question y sont restĂ©es jusqu’à 17 heures, heure Ă  laquelle Abdelkarim a terminĂ© sa journĂ©e de travail cependant, il a Ă©tĂ© strictement poursuivi par une autre voiture blanche sous la police du District de Carthage « Peugeot-Partner» No. 339 TU 137 jusqu’à son retour Ă  notre domicile au Kram-Ouest oĂč elle s’est garĂ©e./.


Fadhel Jaïbi: je refuse de mourir mon pùre


Jamel Heni

 

Ce papier fut refusĂ© par une excellente rĂ©daction de la place, une amie fĂ©ministe s’esclaffa Ă  l’unique intention de mĂ©diter le «dogme » théùtral : Fadhel JaĂŻbi ; mĂȘme ma femme me fit la gueule en sanglotant : le nouveau théùtre, tu vas tout de mĂȘme pas trouver Ă  redire !!! HonnĂȘtement, je ne reproche rien Ă  mes amis. Le syndrome de l’artiste justifiĂ©, du contestataire incontestĂ© s’explique et pas seulement par la publicitĂ© rĂ©dactionnelle d’une presse « instinctivement » et exclusivement Ă©logieuse. Voici mon hypothĂšse.

Fadhel JaĂŻbi plaide de nouveau « lumiĂšre» et s’affirme ĂȘtre une « exception » dans l’histoire de la Tunisie sur Hannibal TV. Ce sont ses mots, sans la moindre paraphrase ! Une fois Ă  l’occasion de Hadha Ana, du temps de Alaa Chabbi[1]. Une deuxiĂšme fois en commentaire Ă  son « refuge » (aime-t-il Ă  rĂ©pĂ©ter) Ă  la salle le Mondial, qui accueillera pour une durĂ©e de 09 mois Familia Production.

« Que le ministĂšre mette Ă  notre disposition le Mondial, est bon Ă  prendre, commente-t-il. Nous ne cracherons pas dans la soupe. Mais j’ose encore croire que les autoritĂ©s culturelles ont le devoir de soutenir des artistes de notre cran
Oui nous sommes les titans de la place théùtrale
Paradoxalement nous ne sommes pas toujours Ă  la tĂ©lé Le mĂ©rite vous en revient (hannibal tv)
Non, nous n’avons pas arrĂȘtĂ© la contestation. Et comment ?! Un artiste libre n’arrĂȘte pas de contester
 ».

La petite personne de l’excellent rĂ©alisateur et fiertĂ© nationale, ne nous occupe pas ici. Nous ne traiterons pas non plus de sa production théùtrale. Sa prose suffisante nous impose, cependant, une rĂ©flexion. Pas seulement psychologique de l’ordre du « comment peut-on parler de soi ainsi ?!! ». Non, pas seulement.

Par-delĂ , une partie de notre sociologie y est jetĂ©e, un affect collectif qui investit de toutes les compĂ©tences terrestres, de toutes les qualitĂ©s rĂ©volutionnaires nos artistes les plus brillants !!! Comme si nous en avions peur. Peur de s’attirer leurs foudres contestataires Ă  tous crins, une divination a contrario, divination plus clĂ©ricale que soufie (tant elle s’applique physiquement Ă  un homme ici-bas, Ă  un artiste, Ă  un concitoyen!!!)
.Cela tient aussi Ă  la sociologie de nos artistes eux-mĂȘmes qui s’en tirent Ă  bon compte en s’affublant de compĂ©tences sociales (politiques, syndicales, voire scientifiques !) bien au-delĂ  de leurs compĂ©tences techniques avĂ©rĂ©es et gĂ©nĂ©ralement apprĂ©ciĂ©es !!!

Sous d’autres cieux, cette folie des grandeurs, parce que c’en est une, aurait au moins Ă©tĂ© commentĂ©e, discutĂ©e, retournĂ©e dans tous les sens, excusĂ©e Ă  la fin peut-ĂȘtre mais jamais tue, passĂ©e sous silence, comme cela est arrivĂ© et arrivera probablement encore chez nous !

Nous n’avons pas d’hypothĂšse franche sur notre part de responsabilitĂ© dans cette cruelle absence de critique vis-Ă -vis des intellectuels!! L’intuition d’une structure tribalo-confrĂ©rique nous sĂ©duit Ă  ce sujet, mais passons


Nous avançons toutefois l’hypothĂšse chĂšre au sociologue français Pierre Bourdieu en ce qui concerne la sociologie de l’intellectuel, en l’occurrence et par glissement conscient l’intellectuel tunisien. Le choix de Bourdieu, s’en trouve doublement indiquĂ© par le mĂ©pris que nos intellectuels opposent Ă  toute opinion compatriote d’une part et en vertu d’une « docilitĂ© » dĂ©libĂ©rĂ©e au syndrome du colonisĂ© dont souffrent beaucoup d’entre eux d’autre part !!!!

Le mĂ©pris, oui c’en est bien un, que nos artistes tunisiens manifestent Ă  lâ€˜Ă©gard de la presse nationale et des contributions de certains de nos chercheurs, me rappellent la figure du contestataire incontestĂ©, par simple disqualification de toute instance critique et par absolution de tout compte Ă  rendre de leur contestation originelle, dĂ©finitive et invariablement supĂ©rieure!!!

Figure du contestataire incontesté

Fadhel JaĂŻbi, homme de théùtre, mais aussi patron d’une maison de production, revendique le beurre de son statut : le devoir logistique et financier de l’Etat Ă  l’égard des titans de la culture ! Il n’en revendique pas moins la figure du contestataire absolu « l’artiste est par dĂ©finition contestataire » affirme-t-il
 Le Pouvoir lui accorde des subventions, une « dĂ©-censure » de son Ɠuvre Khamsoun). Le pouvoir met Ă  sa disposition une salle de théùtre (ce qu’il ne fait pas aux autres et ce que Fadhel JaĂŻbi justifie par l’unique excellence et prĂ©cellence de sa production !!). Le pouvoir lui pardonne tout et le traite bien au regard de ce qui pourrait arriver Ă  d’autres contestataires
 !!!

Pourquoi. Eh bien, nous supposons que l’exĂ©cutif ne trouve aucune subversion rĂ©elle dans l’Ɠuvre jaĂŻbienne : son théùtre reprend les fondements explicites (dĂ©sormais classiques) de la modernitĂ© : libertĂ©, rĂ©publique, primautĂ© du droit, figure de l’individu souverain, rationalisme, sociĂ©tĂ© civile, Ă©galitĂ©, mixitĂ©, Ă©mancipation fĂ©minine, corps libre, libertĂ© de conscience, un homme une voix, dĂ©mocratie, justice sociale
.Il n’y a rien de moins que l’idĂ©ologie officielle dans sa phase discursive ou simplement dĂ©claratoire. MĂȘme la brillantissme khamsoun (au sens spectaculaire) ne remet pas en cause cela. Elle montre l’écart entre la lĂ©gislation et l’exĂ©cutif, elle le montre comme cela se fait chez Tawfik Jbali dans « klem ellil », voire dans certains bravissimes sketchs de Nahdi
Elle le montre crĂ»ment mais prise dans sa globalitĂ©, l’Ɠuvre (brillantissime on y insiste) ne dĂ©montre rien, ni les limites morales et politiques de ce fossĂ© (entre les textes de loi et le rĂ©el) ni son bien-fondĂ© historique.

Nous ne pouvons nous empĂȘcher ici de souligner la conception « actualiste »[2] de l’histoire tunisienne comme produit fini, une conception, qui traverse khamsoun de bout en bout. OĂč le processus d’évolution ne montre que son stade final : sans nƓuds factuels ou symboliques, sans antĂ©cĂ©dents ni paternitĂ©. OĂč les gauchos n’évoluent pas du perspectivisme au parlementarisme (comme cela leur est rĂ©ellement arrivĂ© avec tajdid[3]) et oĂč l’islamisme ressemble Ă  une boĂźte de conserve sans date de mise au marchĂ© ni pĂ©remption. L’histoire de khamsoun se dĂ©ploie d’emblĂ©e sur deux blocs idĂ©ologiques figĂ©s, comme deux rocs, sans la gĂ©nĂ©alogie et sans les fissures des eaux, en un mot sans l’évolution des idĂ©es dans le temps !! ( remarquons au passage que le courant nationaliste est purement et simplement exclu de la fable !)


Cependant, nos Khamsoun ne sont rien d’autre que le cumul des ichroun, thalathoun, arbaoun avant de devenir une cinquantaine d’annĂ©e
Avant de se rĂ©sumer, le texte Ă©tait une histoire sans les vicissitudes de laquelle rien ne transparaĂźt du dilemme dĂ©finitif, rien ne se s’impose au spectateur de l’insoutenable « match » final de doctrines aussi barbue l’une que l’autre (la dĂ©testable rĂ©gression islamiste et le stalinisme qui n’a pas le courage de dire son nom, le vrai) !!!

Or la premiĂšre des attentes de plusieurs ne fut rien d’autre que cela : comment en est-on arrivĂ© lĂ . Comment et pourquoi !!!

Alors, alors ?! Alors, rien !!! Khamsoun montre, elle ne fait pas autre chose : de l’embrigadement islamiste Ă  la torture en garde Ă  vue. Or, montrer n’est toujours pas contester, montrer c’est bien montrer et ça n’est dĂ©montrer quoi que ce soit. Montrer est voyeur et cathartique. Ça permet de se jouer et de la victime et du bourreau Ă  la fois, d’ĂȘtre sur deux chaises, l’un et l’autre, omnipotent, sans engagement et sans inclination. Sans pour ni contre. Le pied absolu, une conscience intemporelle, les dĂ©lices d’une existence exempte de jugement Ă  subir ou Ă  tenir. Une position d’ange, sous prĂ©texte d’objectivitĂ©. Lors mĂȘme que contester c’est bien contester une partie ou l’autre ou les deux Ă  la fois, mais c’est contester pour de bon en se salissant les mains, en disant ce que l’on pense, sinon avec ses tripes, du moins comme hypothĂšse subtile et au minimum Ă©quiprobable avec d’autres!

D’oĂč ça vient alors l’illusion contestataire dans cette savoureuse monstration dĂ©sengagĂ©e !! De quel engagement nous parle Si Fadhel, en l’absence assumĂ©e (dans toutes leurs interviews, et l’auteur et le rĂ©alisateur insistent sur la neutralitĂ© de khamsoun) du moindre engagement. Nous ne disons pas qu’il faille contester ou que l’exercice artistique soit un acte de contestation, ce « surmoi » rĂ©aliste, cette obligation d’engagement, ça n’est surtout pas notre idĂ©e, loin s’en faut. Ce sont les idĂ©es de JaĂŻbi, confrontĂ©es Ă  elles-mĂȘmes. C’est sa thĂ©orie de l’intellectuel, c’est aussi ce qu’il dit depuis toujours de sa pratique théùtrale « un artiste libre n’arrĂȘte jamais de contester » et pas seulement en dehors de son théùtre dans une dĂ©marche citoyenne, mais aussi et surtout sur les planches conçues par notre homme de théùtre comme une tribune : « La contestation est inhĂ©rente Ă  l’acte artistique de la mĂȘme façon que l’acte artistique est indissociable Ă  l’acte de citoyennetĂ©, et nous sommes citoyens avant d’ĂȘtre artistes. Contester c’est remettre en question un corps saint et en sursis de maladie, c’est aussi relever des anomalies. Un corps social, c’est pareil; une citĂ©, un pays, des Institutions, des lois, 
tout cela doit ĂȘtre passĂ© au crible tous les jours
Contester, n’est pas dĂ©truire, c’est interroger !

Nous sommes conscients et fiers de la responsabilitĂ© qui est la nĂŽtre. Il n’est pas donnĂ© Ă  tout le monde de monter sur une tribune et de s’adresser Ă  son prochain. Le théùtre est un art extrĂȘmement redoutable parce qu’il implique une prise de parole et une audience et on ne peut pas se permettre de prendre une parole sans en mesurer les consĂ©quences »[4].

Tout est dit, nous n’inventons rien. Tout JaĂŻbi est lĂ . Mais face Ă  khamsoun, contester ne nous a pas sautĂ© aux yeux, ni ne s’imposait comme intuition, encore moins comme aboutissement. A la dĂ©charge des auteurs, le rĂ©cit fut neutre, et pour tout dire nous l’aimons plutĂŽt ainsi! Sans contestes et sans contestation.

L’incontestĂ© contestaire

Pourquoi alors parler de contestation Ă  tout bout de champ, Ă  l’occasion de tout et de rien, en « contestologue » !!! Peut-ĂȘtre s’agit-il de mĂ©canique, de rite linguistique, Ă  dĂ©faut de contestation rĂ©elle.

Oui c’est probablement un rite bobo, un simple « tic » d’intellos ?!. Un argument de classe. Une « idĂ©ologie professionnelle » afin de justifier sa posture Ă  cheval : Ă  la fois Ă  l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur du systĂšme !!!Oui c’est plutĂŽt ce que l’on pense. C’est littĂ©ralement notre hypothĂšse (je dis bien hypothĂšse) La voici livrĂ©e par Bourdieu[5] : « Contre l’illusion d’un « intellectuel sans attaches ni racines » je rappelle que les intellectuels sont, en tant que dĂ©tenteurs du capital culturel, une fraction (dominĂ©e) de la classe dominante. Et que nombre de leur prises de position en matiĂšre de politique par exemple, tiennent Ă  l’ambiguĂŻtĂ© de leur position de dominĂ©s parmi les dominants. Je rappelle aussi que l’appartenance au champ intellectuel implique des intĂ©rĂȘts spĂ©cifiques
La critique des intellectuels, si critique il y a, est l’envers d’une exigence, d’une attente. Il me semble que c’est Ă  condition qu’il connaisse et domine ce qui le dĂ©termine, que l’intellectuel peut remplir la fonction libĂ©ratrice qu’il s’attribue, souvent de maniĂšre purement usurpĂ©e. Les intellectuels que scandalise l’intention mĂȘme de classer cet inclassable montrent par lĂ  mĂȘme combien ils sont Ă©loignĂ©s de la conscience de leur vĂ©ritĂ© et de la libertĂ© qu’elle pourrait leur procurer. Le privilĂšge du sociologue (ici de l’intellectuel) est de se savoir classĂ© et de savoir Ă  peu prĂ©s oĂč il se situe dans le classement !!! ».

Bourdieu redonne Ă  la multitude son droit moderne de tenir la libertĂ© d’expression des deux bouts. De remettre l’intellectuel dans le jeu des classements et le soumettre Ă  la rĂ©futation de la structure sociale et au classement politique. Sur le plan esthĂ©tique il permet de complĂ©ter un cycle tronquĂ© : celui de la contestation Ă  sens unique. ContestĂ©e et contestable, la figure contestataire usurpĂ©e par pure mauvaise foi narcissique, redevient ainsi libertĂ© Ă  double sens, libertĂ© tout court. Et l’art et sa rĂ©ception en sortent revigorĂ©s !!!

Enfin sur un plan plus psychologique : la rĂ©affectation par Bourdieu de l’intellectuel dans sa structure sociale, laisse entrevoir une nouvelle hypothĂšse. On la reformulera ainsi : la figure du contestataire incontestĂ© est littĂ©ralement une scandaleuse pirouette du moi. AprĂšs avoir tuĂ© le pĂšre, notre artiste refuse de subir le mĂȘme sort par le fils !!! Depuis des annĂ©es, l’unique contestataire tolĂ©rĂ©, s’arrange bien pour ne pas ĂȘtre contestĂ©. Il se maintient comme intellectuel pur, comme progressiste absolu, en renvoyant perpĂ©tuellement toute critique soit Ă  l’ignorance de son auteur soit Ă  sa conscience de classe rĂ©actionnaire, sous prĂ©texte d’avoir créé dĂ©finitivement le nouveau théùtre (une rĂ©pĂ©tition Ă©ternelle et incontestĂ©e du théùtre nouveau « absorbant toutes les nouvelles expĂ©riences qui lui succĂšderont ». C’est ainsi que Si Fadhel, n’en finit pas de tuer le pĂšre et le fils en mĂȘme temps. Et bien je refuse de mourir papa !!!!

Jamel HENI

——————————————————————————–

[1] L’animateur qui officie actuellement sur canal 7 a invitĂ© Fadhel JaĂŻbi et s’est montrĂ© trĂšs complaisant Ă  notre humble avis envers l’artiste.

[2] Sans Ă©voquer les diffĂ©rentes Ă©tapes de l’évolution d’un phĂ©nomĂšne, donnant l’impression qu’il est donnĂ© d’emblĂ©e, sans racines ni attaches

[3] Héritier du parti communiste tunisien

[4] Entretien accordé au journal Le Temps, le 19 octobre 2009

[5] Entretien avec François Hincker, La nouvelle critique, n°111/112, février-mars 1978.

(Source : « Calir », le blog de Jamel Heni, le 6 novembre 2009)

Lien : http://jamelheni.unblog.fr/2009/11/06/fadhel-jaibi-je-refuse-de-mourir-mon-pere/


 

Mondial-2010 – Ambiance Ă©lectrique au Caire avant le match Egypte-AlgĂ©rie

AFP, le 13 novembre 2009 Ă  15h14 Par InĂšs BEL AĂŻBA   LE CAIRE, 13 nov 2009 (AFP) Le match dĂ©cisif entre l’Egypte et l’AlgĂ©rie pour la qualification au Mondial-2010 de football aura bien lieu samedi au Caire malgrĂ© les incidents ayant visĂ© les joueurs algĂ©riens, a annoncĂ© vendredi la Fifa. Le match “est prĂ©vu le samedi 14 novembre 2009 Ă  19h30 locales (17H30 GMT) au stade international du Caire”, indique dans un communiquĂ© la Fifa, une maniĂšre d’indiquer que la rencontre Ă©tait maintenue. L’instance mondiale du footbal a Ă©galement demandĂ© Ă  la FĂ©dĂ©ration Ă©gyptienne de prendre “toutes les mesures de sĂ©curitĂ©” afin que la rencontre ait lieu. La tension Ă©tait montĂ©e d’un cran jeudi soir entre les deux camps, qu’oppose une vieille rivalitĂ©, aprĂšs le caillassage du bus de la sĂ©lection algĂ©rienne peu aprĂšs son arrivĂ©e au Caire. Un reprĂ©sentant de la Fifa prĂ©sent au Caire a confirmĂ© vendredi Ă  l’AFP que trois joueurs algĂ©riens avaient Ă©tĂ© blessĂ©s. Il a Ă©galement signalĂ© que les prĂ©sidents Ă©gyptien Hosni Moubarak et algĂ©rien Abdelaziz Bouteflika s’Ă©taient entretenus de la situation. “Nous avons constatĂ© que trois joueurs avaient Ă©tĂ© blessĂ©s: Kaled Lemmouchia au cuir chevelu, Rafik Halliche au-dessus de l’oeil, Ă  l’arcade sourciliĂšre, et Rafik SaĂŻfi au bras. L’entraĂźneur des gardiens a Ă©tĂ© commotionnĂ©”, a dĂ©taillĂ© Walter Gagg, chargĂ© de rĂ©diger le rapport officiel sur les incidents. “Les joueurs (…) Ă©taient terrorisĂ©s”, a ajoutĂ© M. Gagg, qui a constatĂ© que le bus de l’Ă©quipe algĂ©rienne Ă©tait “en trĂšs mauvais Ă©tat, avec des vitres cassĂ©es, sur le plancher des bris de verre et des taches de sang”. “On ne peut pas parler de blessĂ©s superficiels”, a-t-il encore estimĂ©. “Avec les points du suture, il faut voir si ces (trois) joueurs peuvent jouer de la tĂȘte. Le mĂ©decin de l’Ă©quipe nationale doit encore se prononcer”. “La FĂ©dĂ©ration algĂ©rienne nous a demandĂ© qu’Ă  chaque dĂ©placement de son Ă©quipe, il y ait une dĂ©lĂ©gation de la Fifa, ce que nous lui avons accordĂ©, a prĂ©cisĂ© M. Gagg. Signe de la mĂ©fiance ambiante, les journaux Ă©gyptiens ont accusĂ© les AlgĂ©riens d’avoir mis l’attaque en scĂšne. “Certains joueurs (algĂ©riens) ont commencĂ© Ă  dĂ©truire les vitres du vĂ©hicule en prĂ©tendant avoir Ă©tĂ© la cible de jets de pierres”, a affirmĂ© Al-Ahram (gouvernemental). Al-Chourouq (indĂ©pendant) a parlĂ© d’une “crise montĂ©e de toutes piĂšces”. A Alger, le quotidien El-Watan a qualifiĂ© l’incident “de guet-apens”, tout en ajoutant que, “malgrĂ© l’hostilitĂ© Ă©gyptienne”, “les Verts ne cĂšderont pas”. Plusieurs milliers de policiers anti-Ă©meutes seront dĂ©ployĂ©s aux abords du stade et des policiers en civil parmi le public, a affirmĂ© Ă  l’AFP un responsable des services de sĂ©curitĂ©. Quelque 70.000 spectateurs sont attendus, dont 2.000 supporteurs algĂ©riens. L’AlgĂ©rie n’a plus participĂ© Ă  un Mondial depuis 1986, l’Egypte depuis 1990. La rivalitĂ© souvent houleuse entre ces deux pays phares du football africain et arabe n’est pas nouvelle. En 1989, un autre match de qualification avait dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© en Ă©meutes. Ces derniĂšres semaines, les supporteurs se sont invectivĂ©s par mĂ©dias interposĂ©s et sur internet, au point que les autoritĂ©s des deux pays ont multipliĂ© les appels au calme. Jeudi soir, le “roi du raĂŻ”, l’AlgĂ©rien Cheb Khaled, et la star de la chanson Ă©gyptienne Mohammed Mounir se sont produits devant des dizaines de milliers de personnes prĂšs du Caire lors d’un concert symbolique. La tĂąche s’annonce trĂšs difficile pour les Egyptiens, qui doivent gagner par trois buts d’Ă©cart pour se qualifier. S’ils l’emportent par deux buts d’Ă©cart, un match d’appui aura lieu mercredi au Soudan. L’AlgĂ©rie sera qualifiĂ©e en cas de succĂšs, de nul ou de dĂ©faite par un but d’Ă©cart.  


AlgĂ©rie: peine capitale par contumace pour le chef de l’Aqmi et 48 accusĂ©s

AFP, le 13 novembre 2009 Ă  13h47     ALGER, 13 nov 2009 (AFP) – ALGER, 13 nov 2009 (AFP) –  Le chef d’Al-QaĂŻda au Maghreb islamique (Aqmi) Abdelmalek Droukdel a Ă©tĂ© condamnĂ© vendredi par contumace Ă  la peine capitale ainsi que 48 co-accusĂ©s pour leur implication dans un attentat qui a fait onze morts et plus de 100 blessĂ©s en avril 2007 Ă  Alger, rapporte l’agence APS. Outre Droukdel (dĂ©jĂ  condamnĂ© dans le passĂ© Ă  la peine capitale), le tribunal criminel d’Alger a prononcĂ© ces peines de mort Ă  l’encontre notamment du chef de la “cellule de communication d’Al-QaĂŻda en AlgĂ©rie” Salah Gacemi Salah et de Rabah Ghiatou, “Ă©mir” de la section El Arkam ayant exĂ©cutĂ© l’opĂ©ration qui avait visĂ© des locaux de la police judiciaire Ă  Dar El Beida, un quartier d’Alger, ajoute l’agence. Quatre accusĂ©s, prĂ©sents Ă  l’audience, ont Ă©tĂ© condamnĂ©s pour leur part Ă  la rĂ©clusion criminelle Ă  perpĂ©tuitĂ©, un autre Ă  4 ans de prison ferme et deux ont Ă©tĂ© acquittĂ©s. Les 56 accusĂ©s Ă©taient poursuivis pour constitution d’un groupe terroriste, appartenance et adhĂ©sion Ă  groupe terroriste armĂ©, homicide volontaire avec prĂ©mĂ©ditation et usage d’explosifs. Tous ceux qui ont comparu ont niĂ© les faits en revenant sur les aveux qu’ils avaient exprimĂ©s devant les forces de sĂ©curitĂ© et le juge d’instruction. Ils avaient alors Ă©galement reconnu appartenir Ă  une section basĂ©e dans la rĂ©gion de ThĂ©nia prĂšs de Boumerdes (50 km Ă  l’est d’Alger) du Groupe salafiste pour la prĂ©dication et le combat (GSPC), qui s’est transformĂ© fin 2007 en Aqmi et a fait allĂ©geance Ă  l’organisation d’Oussama Ben Laden. Abdelmalek Droukdel alias Abou Moussaab Abdelouadoud, 38 ans, est toujours en fuite aprĂšs avoir pris le maquis dans les annĂ©es 90. Il a Ă©chappĂ© Ă  plusieurs arrestations et a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  plusieurs reprises par contumace Ă  la peine capitale pour des attentats meurtriers revendiquĂ©s par Aqmi. La peine de mort n’est plus appliquĂ©e en AlgĂ©rie en vertu d’un moratoire adoptĂ© en 1993.    

 

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