10 novembre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3458 du 10.11.2009

 archives : www.tunisnews.net  


ALTT: Communiqué FTCR: Communiqué TTU Monde Arabe: Tunis règle ses comptes avec Paris AFP: Kouchner “déçu” par les arrestations de journalistes en Tunisie AP: Paris demande à Tunis de libérer le journaliste Taoufik Ben Brik Courrier international: Sans nouvelles de Ben Brik L´Humanité: Ben Brik 
en danger de mort à Tunis
Khémaïs CHAMMARI: SIMULACRE ELECTORAL  EN  TUNISE : PLURALISME EN TROMPE L’ŒIL ET PENSEE UNIQUE Bakchich: Tu t’es vu en Tunisie, all inclusive ? Afrik.com: Liberté d’expression en Tunisie : la série noire continue BIJU: La TUNISIE mauve


Association Tunisienne de Lutte contre la Torture
09-11-2009 Communiqué
L’association Tunisienne de Lutte contre la Torture a appris que les autorités sécuritaires de la région de Jebiniana avaient contacté la famille de l’étudiant Mohammed Soudani et l’avaient informée qu’il était actuellement à la prison de Mornag. […] L’association dénonce le fait que les parties concernées n’aient pas informé la famille Soudani du lieu de sa garde à vue comme le prévoit la loi et appelle à sa libération immédiate. (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des Deux Rives COMMUNIQUE   

Le bureau de la FTCR, réuni le 07 novembre 2009, à Paris, se félicite de la libération récente des prisonniers du bassin minier de Gafsa et salue leur courage et résistance tout le long de cette épreuve difficile.   La FTCR exprime à leurs familles et proches, ses sincères félicitations. Elle exige des autorités tunisiennes de les recouvrer dans leurs droits civils et politiques, de les réintégrer immédiatement dans leurs postes de travail et de répondre positivement aux revendications légitimes des populations de la région dont ils étaient les porte-paroles.   La FTCR exige des mêmes autorités d’arrêter les poursuites judiciaires engagées, injustement, dans cette affaire, à l’encontre du président de leur fédération, la FTCR, Mouhieddine CHERBIB et de Fahem BOUKEDDOUS, jugés lourdement par contumace.   La FTCR exprime son soutien et sa solidarité avec les familles dont les leurs ont été tués dans ces évènements sanglants : Hafnaoui MAGHZAOUI, Hichem BEN JEDDOU, Abdelhakhalek AMAIDI. Elle exige l’ouverture d’une enquête indépendante à ce propos et que soient traduits en justice les auteurs de ces crimes.   Enfin la FTCR demande à toutes les forces démocratiques, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, de maintenir leur mobilisation pour continuer, avec la même détermination, la lutte pour une amnistie générale  et pour le respect des libertés de la démocratie et des droits de l’homme en Tunisie.   Le bureau fédéral de la FTCR.


Tunis prend la mouche Tunis règle ses comptes avec Paris

Par la voix d’Ahmed Inoubli, chef de l’Union démocratique unioniste, l’UDU), “parti d’opposition” situé dans la mouvance présidentielle, la Tunisie rappelle à la France ses obligations de réparation pour la période coloniale. De toute évidence, il s’agit d’une initiative télé guidée par le pouvoir tunisien, qui a lancé ce pavé dans la mare moins de 24 heures après la publication d’un communiqué du Quai d’Orsay, le 6 novembre, qui exprimait l’inquié tude de Paris concernant la situa tion des droits de l’Homme et notamment celle de certains journalistes. Les rapports entre le Quai d’Orsay et le ministère tunisien des Affaires étrangères étaient déjà tendus depuis le printemps dernier, lorsque Tunis avait vivement réagi aux propos de Bernard Kouchner dans l’hebdomadaire Jeune Afrique, où il se prononçait pour des élections transparentes en Tunisie. En outre, au début. (Source: “TTU Monde Arabe” (LETTRE HEBDOMADAIRE D’ INFORMATIONS STRATÉGIQUES) – 1 2 n o v emb r e 2 0 0 9 – n ° 6 2 3)

Kouchner “déçu” par les arrestations de journalistes en Tunisie

AFP 10.11.2009 PARIS — Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner s’est dit “déçu” mardi par les arrestations de journalistes en Tunisie, les jugeant “inutiles”, alors que le président Ben Ali vient d’être largement réélu. Sur France-Inter, M. Kouchner a jugé “inutile d’arrêter les journalistes”. “J’ai été déçu mais nous avons réagi”, a-t-il dit. Il faisait notamment allusion au cas de Taoufik Ben Brik, journaliste très critique à l’encontre du régime du président Zine el Abidine Ben Ali, écroué depuis le 29 octobre dans une affaire d’agression. Cette incarcération serait liée, selon son entourage, à des articles publiés dans la presse française. “Quand on a été élu pour la cinquième fois et qu’on dirige ce pays avec habilité (…), je pense que c’est inutile”, a affirmé le ministre, insistant sur la situation économique favorable de ce pays, où le président Ben Ali a été réélu en octobre avec 89,62% des voix. La semaine dernière, la France s’était déclarée “préoccupée par les difficultés rencontrées par des journalistes et défenseurs de droits de l’Homme en Tunisie”.


Paris demande à Tunis de libérer le journaliste Taoufik Ben Brik

AP | 09.11.2009 | 22:52 Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner demande au gouvernement tunisien de libérer le journaliste Taoufik Ben Brik, malade, afin qu’il puisse recevoir un traitement médical, a rapporté lundi le porte-parole du quai d’Orsay Bernard Valero. Le chef de la diplomatie française a écrit à son homologue tunisien pour “demander la libération immédiate de M. Ben Brik afin qu’il puisse être hospitalisé”. D’après Reporters sans frontières (RSF), le journaliste, qui a notamment travaillé pour “Le nouvel observateur” en France, souffre du syndrome de Cushing, une maladie rare liée à une hypersécrétion de cortisol. Il a été arrêté le 29 octobre dernier, soupçonné d’avoir harcelé une femme dans la rue. Son procès est prévu le 19 novembre. Taoufik Ben Brik a souvent critiqué le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, qui a tout récemment été réélu pour un cinquième mandat. AP
 

 

 Sans nouvelles de Ben Brik

 
 12.11.2009 |  Le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik a été arrêté, jeudi 29 octobre, et incarcéré à la prison de Bouchoucha à Tunis, a-t-on appris auprès de Reporters sans frontières (RSF) et du parti français Les Verts, qui ont demandé sa libération. Le journaliste a été arrêté “alors qu’il était convoqué, à 10 heures, pour la prétendue agression d’une femme dans la rue, la semaine passée”, indique RSF sur son site. “Il s’agirait d’une affaire montée de toutes pièces par les autorités pour inquiéter le journaliste, connu pour ses articles critiques à l’égard du président Zine El-Abidine Ben Ali.” Les Verts affirment dans un communiqué “qu’il s’agit d’une manipulation du régime de Ben Ali, à l’égard duquel le journaliste s’est montré critique”. Taoufik Ben Brik [dont Courrier International a repris plusieurs articles] avait observé, au printemps 2000, une grève de la faim de quarante-deux jours pour protester, disait-il, “contre les violations des droits de l’homme en Tunisie”. Lors de la présidentielle, qui eut lieu le 25 octobre, plusieurs partis d’opposition ont dénoncé des irrégularités. “Nous avons enregistré des irrégularités en bloc et en détail”, a déclaré à la presse Mustapha Ben Jaafar, chef du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL, légal). Il a évoqué par exemple le fait qu’un seul observateur sur les quatorze proposés par son parti à Bizerte (Nord) ait été autorisé à suivre le dépouillement. “Les résultats de la présidentielle étaient attendus dans la mesure où cette élection ne présentait aucun enjeu électoral”, a affirmé Ahmed Brahim [candidat à l’élection présidentielle], justifiant la reconduite de Ben Ali à 89,62 % des voix. “Ces élections ont été une nouvelle occasion manquée, les résultats ne reflètent guère la réalité des forces en présence”, a-t-il conclu.
CONFIRMATION La presse dans le collimateur de Ben Ali Après Taoufik Ben Brik, arrêté et écroué pour agression, c’est au tour de Slim Boukhdhir d’être inquiété. Ce dernier raconte avoir été enlevé chez lui et violenté par des policiers, le 28 octobre, veille de l’arrestation de son confrère. Depuis, il est cloîtré chez lui et ne peut recevoir aucune visite. “Nous n’avons pas de nourriture, pas d’eau minérale, pas de pain, pas de lait, explique Slim Boukhdhir. C’est une situation grave. Ma fille de 3 ans a vu les policiers, elle pleure tout le temps. Je suis complètement isolé.” Slim Boukhdhir avait déjà été arrêté en décembre 2007 et condamné à un an de prison. Sorti de détention en juillet 2008, il lui est, depuis, “interdit de voyager et de travailler dans les médias nationaux.
 
(Source: Courrier international le 10 novembre 2009)


Ben Brik 
en danger de mort à Tunis

À peine « réélu », le président dictateur s’acharne de nouveau contre le journaliste. À peine le président Ben Ali a-t-il été réélu dans les conditions que l’on sait, le pouvoir tunisien a décidé d’accentuer la répression contre tous les opposants, et en particulier contre le journaliste Taoufik Ben Brik, coupable simplement d’avoir multiplié les écrits critiques contre la politique du régime. La vie de cet homme, incarcéré depuis le 29 octobre, est en danger, alertent ses proches et son avocat. Taoufik Ben Brik est atteint d’une maladie chronique, le syndrome de Cushing, qui lui ôte toute immunité. Cette maladie nécessite la prise de médicaments à heures fixes, a indiqué l’un de ses frères, qui a ajouté que même ses avocats ne pouvaient pas le voir. Aussi a-t-il lancé un appel au ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, ainsi qu’à tous les amis des démocrates tunisiens afin qu’ils interviennent d’urgence auprès des autorités. Il va de soi que Taoufik a également le plus urgent besoin de la mobilisation de tous ceux qui, de ce côté-ci de la Méditerranée, sont attachés à la défense des droits de l’homme et de la liberté de la presse. Pour rappel, c’est en allant chercher sa fille à l’école que Taoufik Ben Brik a eu une altercation avec une femme qui l’a accusé par la suite de l’avoir insultée et agressée. L’opération sent le coup monté à plein nez par les sinistres services du président. Le journaliste, qui s’est ensuite rendu au commissariat après avoir déposé sa fille, a été aussitôt écroué et risque, selon son avocat, Me Nejib Chebbi, jusqu’à cinq ans de prison. Le jugement est fixé au 19 novembre. « La seule explication (à cet acharnement du régime – NDLR) se trouve dans la série d’articles publiés récemment par le journaliste dans la presse française », a indiqué son avocat. Dans ces « papiers », Taoufik Ben Brik dénonçait notamment le renforcement du règne de l’arbitraire… Hassane Zerrouky (Source: L Humanité (Quotidien – France) le 7 novembre 2009)


SIMULACRE ELECTORAL  EN  TUNISE :

PLURALISME EN TROMPE L’ŒIL ET PENSEE UNIQUE

                                                                                       Par Khémaïs CHAMMARI

 

Le 25 octobre 2009, au terme d’un processus plébiscitaire conduit à marches forcées depuis près de deux ans, mobilisant tous les moyens et le faste grandiloquent de la propagande de l’appareil de l’Etat, le Président Zine El Abidine BEN ALI a inauguré à 73 ans son 5ième   – et en principe – dernier mandat présidentiel de cinq ans.

Le taux de participation à ce scrutin verrouillé – qui s’est doublé le même jour d’élections législatives une fois de plus totalement faussées – a été, du moins officiellement, et comme prévu, de l’ordre des 85% du corps électoral et le Président Ben Ali a été élu par près de 90% des suffrages censés s’être exprimés ! 89, 62% très exactement. Un score sans surprise quoique légèrement moins élevé que les quatre fois précédentes.

Face à la débauche des moyens déployés, dont le coût est évalué à l’équivalent de 15 à 17 millions de Dinars tunisiens (hors les interventions abusivement partisanes de l’Etat, ses services publics et les sociétés nationales), l’opinion, lassée par cet « over dose » de liturgie de l’Etat-RCD (du nom du vrai parti unique, le Rassemblement Constitutionnel Démocratique), a affiché un scepticisme, voire une indifférence, à tous égard révélateurs de son désintérêt pour la chose publique et pour la vie politique.

Il ne s’est agi, au demeurant, que de la consécration d’un véritable rituel d’allégeance, comme la Tunisie n’en a probablement jamais connu depuis l’indépendance en 1955. S’inscrivant dans la logique despotique de la réforme constitutionnelle imposée par le referendum du 26 mai 2002 ; ce sacre – auquel la première Dame de Tunisie a été étroitement associée – confirme que, par delà les apparences formelles d’une consultation en trompe-l’œil, le système politique de l’Etat-RCD n’a de nom dans aucun traité de droit constitutionnel.

Une réforme « sur mesure » …

A la différence, en effet, de la présidence à vie ouvertement assumée et imposée en 1975 par l’ancien Président Habib Bourguiba (1956-1987) ; la suppression de la limitation du nombre de mandats présidentiels instaurée en 2002 a livré la plus haute charge de l’Etat- selon la formule d’un politologue tunisien de renom- aux hasards de la biologie en en faisant une présidence « à espérance de vie » dans le cadre d’un système de « tyrannie formellement élective ».

En évoquant ce referendum, il n’est pas inutile de rappeler que 38 des 78 articles de la Constitution ont été amendés à cette occasion et que ce bouleversement a, entre autres dispositions, repoussé de 70 à 75 ans l’âge de l’éligibilité de la candidature à la présidence et qu’il a institué également l’irresponsabilité pénale du Chef de l’Etat. Ce dernier bénéficie, depuis, d’une immunité juridictionnelle durant l’exercice de ses fonctions mais aussi après la fin de celles-ci. C’est dire si le referendum de 2002 puis les élections de 2004 et de 2009, constituent des moments décisifs sur la voie du renforcement du despotisme et du système d’impunité qui en est l’un des principaux fondements.

Cette dérive ainsi que l’embrigadement des composantes autonomes de la société civile (journalistes, magistrats, défenseurs des DH), et les atteintes systématiques et quotidiennes aux droits de l’homme, unanimement constatées par les observateurs internationaux, sont évidemment niées par le pouvoir. Tout comme  cela ne semble pas émouvoir outre mesure ses alliés inconditionnels européens et notamment ceux des Etats du pourtour de la méditerranée. Entre la référence concrète à la démocratie et l’Etat de droit  et les intérêts commerciaux, le dilemme est, à leurs yeux, apparemment insurmontable.

Le contexte de ces élections a été marqué, de surcroît, par les effets, longtemps niés, de la crise économique mondiale, une corruption galopante et la montée des tensions sociales illustrée notamment par la révolte légitime des populations du bassin minier de Redeyef- Gafsa (Sud Est) fermement réprimée, ainsi que par les manœuvres  en direction de l’islam politique. Après avoir diabolisé et réprimé de façon implacable le parti islamiste « En-nahdha », le pouvoir s’est engagé dans la voie d’une surenchère piétiste conservatrice. Et c’est le propre gendre du Chef de l’Etat, un jeune homme d’affaires à l’ascension financière fulgurante et à présent élu député, qui s’illustre dans cette démarche risquée. En quelques mois, il a non seulement acquis le groupe de presse Essabah, mais il a aussi lancé radio Zitouna (radio Coran), la future chaîne télévisée Zitouna, et la banque islamique Zitouna.

Pour en revenir à la dernière réforme – au demeurant inconstitutionnelle – d’avril 2008 et officiellement destinée, contre toute évidence, à élargir le champ des candidatures ;  celle-ci a visé, en réalité, à éliminer tel ou tel prétendant dont l’envergure pourrait préoccuper le palais de Carthage, sans présenter pour autant un quelconque risque d’alternance. Les candidatures de M° Ahmed Nejib Chebbi (fondateur du Parti Démocratique Progressiste dirigé, à présent par Mme Maya Jribi) et le Dr Mustapha Ben Jaafar, président du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL, membre de l’Internationale Socialiste), ont ainsi été, tour à tour ,écartés  par une décision politique sous couvert d’un emballage juridique peu convaincant.

Restait le candidat d’At-Tajdid (ex PC) et de l’alliance initiée en 2004 dans le cadre de « l’initiative démocratique et progressiste ».  Premier secrétaire de son parti, élu comme cela est exigé par un congrès « deux ans avant le dépôt de candidature », Ahmed Brahim pouvait difficilement être formellement écarté. En affirmant d’entrée de jeu, de façon ferme et sobre, qu’il n’était pas  « un candidat de figuration » et qu’il comptait « mener cette compétition d’égal à égal », il a essuyé les foudres du pouvoir.

C’est donc dans des conditions de pressions et de discriminations inacceptables qu’il a été contraint de mener une campagne difficile mais digne et courageuse ( black out médiatique en dehors des passages encadrés à la radio et à la télé, saisie du journal de son parti le 10 octobre, censure tatillonne de son manifeste électoral et de ses affiches, tracasseries pour obtenir des salles de réunion…).

UNE PROCEDURE DE COOPTATION

A cette candidature, que le pouvoir a tout fait pour gêner, se sont ajoutées deux candidatures alibis ou plutôt faire-valoir. Dans ce scrutin à un seul tour, marqué par la démesure des moyens engagées par l’Etat au profit du Président sortant et par le monopole exercé sur les  « médias » ; les professions de foi de ces deux candidats de l’ « opposition de   connivence » (calquée sur celle des pays d’Europe de l’est d’avant la chute du mur de Berlin) apparaissent comme caricaturalement surréalistes. Menant campagne face au Président Ben Ali, ils ont estimé en effet que celui-ci est sans conteste le meilleur candidat !

Dans le même temps, l’administration et le conseil constitutionnel ont fait le ménage sans lésiner sur les moyens.  Outre les listes du RCD qui rafleront la totalité des 161 sièges du scrutin majoritaire à un tour dans les 26 circonspections du pays, il est prévu pour les autres partis 53 sièges en quelque sorte de « rattrapage » à répartir entre les cinq partis de l’ « opposition de décor » ( MDS, PUP, UDU, PLS,VLP) et les trois partis légaux de l’opposition véritable ( PDP, FDTL, At-Tajdid et son allié le PTPD) . Ce mode de scrutin complémentaire, à la proportionnelle, a été conçu en 1994 pour maintenir l’hégémonie absolue du RCD tout en faisant accéder au parlement des opposants, pour l’essentiel acquis à la « majorité présidentielle », et à qui il est signifié qu’ils ne représentent que 1 à 2,5 % des suffrages !  Complexe et incompréhensible pour les électeurs, ce mode de scrutin est destiné, en réalité, à camoufler une procédure de cooptation livrée à la seule discrétion du prince. C’est ainsi que le PDP et le FDTL ont été maintenus  jusqu’ici, hors de la chambre des députés. Et cela n’est pas prêt, semble t-il,  de changer. Du moins pour le PDP après son retrait du 10 octobre.

Le caractère retors de ce code électoral, qui nécessite une refonte totale, est aggravé par deux autres facteurs.

Le premier est qu’il rend vaine, alors que les mécanismes de la fraude sont bien rodés par une expérience de cinq décennies, toute observation sérieuse des élections, compte tenu du nombre délibérément excessif des bureaux de vote et du refus d’accepter de véritables observateurs nationaux et internationaux. La composition de l’observatoire mis en place par le pouvoir confirme bien d’ailleurs, qu’en ce domaine, il n’y a place que pour les vassaux de stricte obédience.

Le second facteur est que ce code bloque toute possibilité de front électoral entre les partis et les indépendants et qu’il se double d’une loi sur le financement public des partis et des élections dont la finalité est louable mais dont les modalités sont délibérément perverses.

Une nouvelle occasion manquée

Il serait fastidieux de relever les dérapages systématiques et délibérés commis par l’Etat-RCD qui a fait fi de tout respect des normes légales minimales  à tous les niveaux du processus électoral, de l’inscription sur les listes d’électeurs aux conditions de dépouillement du scrutin. A cela se sont ajoutées les menaces proférées la veille du scrutin par le candidat-président mettant en garde contre toute « incitation à mettre en doute les résultats ». 

Après avoir écarté les candidatures de Maître Ahmed Néjib Chebbi (fondateur du Parti Démocratique Progressiste) et Dr Mustapha Ben Jaafar (Président du Forum – FDTL); l’administration et le Conseil Constitutionnel ont au préalable fait le ménage, de façon scandaleuse, au niveau des listes de  l’opposition non inféodée, les écartant systématiquement des circonscriptions à forte densité démographique.

Sur la base des résultats officiels, les deux candidats -faire-valoir (Bouchiha et Ennoubli) représentants de l’opposition de décor ont été gratifiés de 5% et de 3,8% des voix alors que le candidat d’At-Tajdid et de l’Initiative Démocratique et Progressiste,  l’universitaire Ahmed Brahim, n’obtenait, de façon invraisemblable et au terme d’une campagne ferme et digne mais semée d’embuches, que 1,57% des suffrages censés s’être exprimés !

Comme prévu, le RCD a raflé les 161 sièges du scrutin par circonscription majoritaire à un tour et les cinq partis de l’opposition de figuration se sont vu attribuer 51 des 53 sièges du mode de scrutin de « rattrapage » prévu par la loi électorale. 

Face au rouleau compresseur du parti gouvernemental intégré à l’appareil d’Etat, le pluralisme en trompe-l’œil a donc mal masqué le renforcement des pratiques du système et de la culture du parti unique fondées sur la pensée unique.[1]

Toujours est-il que l’échéance des élections du 25 octobre a été une nouvelle occasion manquée d’amorcer une timide ouverture.

Ce simulacre électoral et ce pluralisme en trompe l’œil , dénoncés par avance par les partisans du boycott, et notamment le POCT (parti communiste des ouvriers de Tunisie), le CPR (Congrès pour la République) et les islamistes d’En-Nahdha (auxquels s’est joint le 10 octobre le PDP[2] – parti démocratique progressiste–), a  été caractérisé par les atteintes systématiques à la liberté de presse et au droit à l’information comme cela a été relevé de façon méthodique par Reporters sans Frontières, le Comité de Protection des Journalistes, la FIDH et Amnesty International, ainsi que par  la remarquable enquête de suivi (monitoring) de la couverture par les médias nationaux présentée par la porte parole du CNLT  Sihem Ben Sedrine au nom de cinq  ONG autonomes tunisiennes. Cette enquête  confirme que 97% de cette couverture a concerné le Président-candidat Ben Ali et le parti gouvernemental RCD et que l’épouse du chef de l’Etat – « la régente de Carthage » – a bénéficié de 14% de la couverture médiatique de la campagne.

THE DAY AFTER…

Et l’on peut comprendre dans ces conditions – les dés étant totalement pipés- les arguments des partisans du boycott  contre une consultation qui risque bien de n’être qu’un simulacre électoral qui bafoue les urnes et qui fait de « la volonté populaire » un slogan galvaudé.

Les 26 listes du PDP aux législatives ont ainsi été ramenées arbitrairement à 9 .Dans la foulée, des 22 listes du FDTL,seules 7 ont été retenues et des 26 listes d’At-Tajdid /L’ Initiative, seules 13 restent en lice ; les trois partis étant systématiquement lésés dans les circonscriptions à forte densité démographique !

En définitive et comme prévu, le RCD a raflé les 161 sièges du scrutin par circonscription majoritaire à un tour et les cinq partis de l’opposition de figuration se sont vu attribuer 51 des 53 sièges du mode de scrutin de « rattrapage » prévu par la loi électorale.  Le mouvement Et-Tajdid et  ses alliés de l’ « Initiative D. P. » ont obtenu deux sièges de députés alors qu’ils en occupaient trois durant la précédente législature.

L’opposition contestatrice et dissidente, confrontée à ce système où prévaut la pensée unique et un arbitraire de tous les instants dissimulé sous les oripeaux formels d’un « Etat de droit » fictif, est appelée dès à présent à envisager avec lucidité la situation d’après le 25 octobre. C’est dans la perspective de ce « day after », qu’il lui faut dépasser ses divisions artificielles et ce « tout à l’ego » qui la mine. Ce qui est à l’ordre du jour, c’est la nécessité d’amorcer sans tarder le débat sur les conditions et les modalités d’une refondation politique qui permette- outre la poursuite du combat pour les droits de l’homme ,contre la torture, « la force de l’obéissance »[3] et la peur- de donner corps et vie à l’idée d’un changement véritable.  L’objectif est de redonner l’espoir à une opinion désorientée et à une jeunesse frappée de plein fouet par le chômage et angoissée par ce « no future » auquel les moulins à prières et la pensée  unique de l’ « Etat- Destour » n’apportent pas de réponses satisfaisantes.          KC.

 

 


 


[1]Cette mise au pas s’appuie sur un système policier omni présent, l’instrumentalisation de la justice et des médias aux ordres dont six titres constituent une odieuse et lâche « presse de caniveau » liée aux officines policières et assurée de son impunité. Les opposant(e)s et les animateurs(trices) du mouvement associatif autonome y sont diffamés , calomniés, intimidés et menacés. Les plaintes en justice n’aboutissent jamais ( j’en ai présenté- en vain- huit !!)

[2] An-nahdha est dirigée par Mr Rached Ghannouchi , vivant en exil à Londres, le CPR est présidée par le Dr Moncef Marzouki contraint à l’exil à Paris et le POCT a pour porte-parole Mr Hamma Hammami. Ce dernier et sa femme M° Radhia Nasraoui présidente de l’association de lutte contre la torture non reconnue) font l’objet d’un harcèlement continuel doublé de graves agressions.

[3] Beatrice Hibou, « la force de l’obéissance : Economie politique de la répression en Tunisie ». Ed. La décuverte, Paris.

 


Tu t’es vu en Tunisie, all inclusive ?

Marhababikoum | samedi, 7 novembre 2009 | par catherine jager

Au moment où les Tunisiens s’apprêtent à célébrer sans conviction la fête nationale du 7 novembre, chronique d’une semaine de villégiature dans un pays où l’on peut parler de tout, mais pas avec tout le monde.

« Marhababikoum, bienvenue en Tunisie ! », nous lancent les employées de l’hôtel en guise d’accueil. Le bus du tour opérateur vient de nous déposer dans le hall immense du club. Des nuées de touristes nous succèdent.

Une fois sur la plage, je discute avec Malek [1] , qui vivote grâce aux vacanciers à qui il fait faire des tours de chameau. Ce jour là, c’est le premier tour des élections présidentielles. «  Voter ? », ce mot semble étranger à son vocabulaire. D’ailleurs, aucune agitation ne laisse présager qu’il s’agit d’une grande journée. Seuls quelques panneaux affichent les portraits du Président actuel, Ben Ali, et de ses « concurrents », comme ils disent ici.

Président à vie

« Ah, les élections », lâche avec nonchalance Malek. A 30 ans, il reconnaît n’avoir jamais voté et n’être pas près de le faire. La résignation emboîte le pas à l’indifférence. « A quoi ça sert d’aller voter alors qu’on sait qu’il [Ben Ali NDLR] sera réélu ? » répondent quelques fois ceux qui acceptent de parler politique.

Ma curiosité interpelle mes interlocuteurs, qui craignent d’être écoutés, épiés par un indic’ et se méfient de moi : « vous êtes journaliste ? ». Un touriste ordinaire ne pourrait donc pas s’intéresser à la politique du pays qu’il visite ? Il y a des airs de monarchie chérifienne dans cette Tunisie, où l’on peut parler de tout, sauf du roi. Pardon, du Président.

C’est donc sans surprise que dimanche soir 25 octobre, j’apprends la réélection de Ben Ali, pour la cinquième fois. Ses scores paraissent tout de même en légère baisse : autour de 90% des voix.

Chacun sa démocratie

Au fond, cette mascarade dérange-t-elle les Tunisiens ? « On ne manque de rien ici » m’assure Reda , un chauffeur de taxi né en France qui a décidé de revenir couler des jours paisibles à Djerba. Ce n’est peut-être pas trop mal, peut-on légitimement penser, d’avoir un travail (même si le taux de chômage avoisine les 15%), de quoi nourrir sa famille, d’accéder à une bonne éducation, de profiter d’un système de santé pas trop inégal et ne pas être quotidiennement sous la menace terroriste ?

 

Au souk, je rencontre Chadeed, un commerçant dont je médite encore les propos : « les mosquées sont pleines, les cafés sont remplis, il y en a pour tout le monde et chacun fait ce qu’il veut. C’est ça la démocratie ! ». Ce serait sans compter les journalistes, les militants des droits de l’homme et les opposants qui essuient les intimidations, agressions ou même les tortures d’un régime qui a annihilé tout esprit de contestation. Pour preuve, quelques jours avant mon arrivée, une journaliste française du Monde était expulsée avant même d’avoir pu sortir de l’aéroport de Tunis. D’ailleurs, je n’ai jamais trouvé le quotidien sur l’île pendant mes vacances.

Les rues animées en ce jour de marché se parent déjà de banderoles et de drapeaux à l’effigie de Ben Ali. Elles se préparent à fêter, dimanche 7 novembre, l’anniversaire de l’accession au pouvoir du Président Ben Ali. C’était le 7 novembre 1987, et depuis 22 ans, cette date est érigée en fête nationale. Imaginez des défilés sur les Champs-Elysées le 6 mai de chaque année ?

Usine à touristes

Perplexe, je regagne mon hôtel en voyant défiler sur la route les immenses complexes. Marmara, conçu sur le modèle du Club Med, peut atteindre jusqu’à 3.500 touristes en haute saison. Plus loin, un luxueux hôtel spécialisé dans la clientèle du Golf propose des nuits à 4.000 euros avec piscine privée, Mercedes et chauffeur. Toufik, un autre chauffeur de taxi, se plaît à me raconter qu’un prince du désert est venu y pavoiser au bras d’exotiques suédoises et de thaïlandaises.

Je ne cesse de m’étonner, devant les buffets pantagruéliques, des orgies dont nous sommes capables. Les Tunisiens qui travaillent douze heures par jour à débarrasser nos tables doivent se demander si nous mourrons de faim, sur l’autre rive de la Méditerranée.

Dans ce « club » (comme c’est écrit sur la brochure en français, allemand, anglais et italien), le touriste roi ne s’ennuie jamais : séances de step et cours de danses pour les gazelles, thalasso remise en forme, pendant que les petits sont au mini club et que les sportifs du dimanche s’adonnent au tir à l’arc ou à la pétanque. Sans oublier le spectacle nocturne quotidien et la boîte de nuit de l’hôtel. Toutes ces activités sont possibles grâce aux animateurs comme Abdel qui, depuis un an, travaille six jours sur sept, de 9h à minuit passé. Le tout pour un salaire mensuel de 350 Dinars, un peu plus de 180 euros, certes supérieur au smic fixé à 250 Dinars par mois.

L’autre prix du all inclusive

C’est à ce prix que nous partons en all inclusive, à 600 euros la semaine, suis-je obligée d’admettre. Je pars expérimenter le spa de l’hôtel voisin où je fais la rencontre de Souad, une masseuse d’à peine 20 ans. Espiègle, elle me parle de son travail ininterrompu depuis deux semaines, en raison de l’affluence touristique, de sa sœur employée dans un autre hôtel et de sa famille avec laquelle elle vit.

Nous chuchotons car son supérieur fait des allers retours devant la cabine de massage pour épier nos conversations. Ces manières policières sont un sport national ici ?! La jeune fille voit passer entre ses mains des dizaines de clients tous les jours, de 9h à 19h30, qui payent 30 euros pour 1h30 de soins. Pour sa part, Souad gagne 12 dinars par jour (6 euros), desquels elle déduit le transport et son déjeuner. C’est à ce prix encore une fois que nous profitons des spa.

Partir ou ne pas partir

Je fais connaissance avec un couple de Français qui vient pour la huitième année dans cet hôtel d’où ils ne sortent presque pas. Quelle est cette étrange forme de tourisme aveugle à un pays, hermétique à une culture, indifférente à ses habitants ?

Mon séjour all inclusive dans un pays répressif a suscité pas mal de questions. Serais-je en train de cautionner une dictature déguisée ? Ais-je envie de profiter des bas salaires de Souad, Abdel ou Malek ou suis-je prête à payer plus ? Faut-il boycotter ce système ? Pas simple d’y répondre car ce type de séjour permet aux classes moyennes européennes de s’offrir de belles vacances bon marché. Finalement, Souad et les autres gagnent certainement mieux leur vie dans le tourisme que dans un autre secteur.

Une chose est sûre, mes vacances profitent à mon voyagiste. Géant du tourisme, il génère un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros chaque année et ne se semble pas se poser pas tant de questions.

(Source: “bakchich.info” le 7 novembre 2009)

Lien: http://www.bakchich.info/Tu-t-es-vu-en-Tunisie-all,09199.html


Liberté d’expression en Tunisie : la série noire continue

Traque, harcèlement et privations pour les adversaires de Ben Ali

  mardi 10 novembre 2009 / par Denis Carlier
La répression des opposants au régime tunisien, accrue depuis la réélection de Zine el-Abidine Ben Ali à la présidence, continue de faire des victimes. Au bilan de la dernière semaine, la blogueuse Fatma Arabicca a été arrêtée puis libérée sous la pression d’une mobilisation ; le journaliste Slim Boukhdir est harcelé par le pouvoir et son collègue Taoufik Ben Brik a fêté ses 49 ans en prison. La Tunisie est touchée par une série de règlements de comptes de la part du pouvoir, au sortir de l’élection présidentielle. Les journalistes, blogueurs et militants politiques ou associatifs dont le discours égratigne le régime du Président Zine el-Abidine Ben Ali sont désormais sous la menace d’être ajoutés à la longue liste des victimes de la répression. Les journaux Al-Mawkif, Ettariq Al-Jadid et Mouatinoun ont par ailleurs décidé de ne pas paraître la semaine passée, pour protester contre une procédure de contrôle accrue de la parution de la presse tunisienne. La totalité des tirages revient en effet désormais à la Société tunisienne de distribution (Sotupress). Fatma Arabicca libérée, mais pas tirée d’affaire  Le caricaturiste Z a tenu à démentir la rumeur selon laquelle il serait en fait Fatma RiahiLa blogueuse tunisienne Fatma Arabicca a été libérée le 7 novembre, se réjouit Reporters sans frontières (RSF). Son ordinateur ainsi que son cahier de mots de passe sont toutefois toujours en possession des autorités, qui en ont profité pour effacer le contenu de son site Internet. L’enquête de police qui la concerne vise à découvrir l’identité d’autres blogueurs indépendants, protégés par l’anonymat. De son vrai nom Fatma Riahi, Fatma Arabicca avait été arrêtée le 3 novembre, suscitant une mobilisation de soutien sur Internet. Slim Boukhdir harcelé  Le journaliste Slim Boukhdir, tabassé par des hommes en civil le 28 octobre, a quant à lui vu son domicile encerclé par les forces de police en début de semaine passée. « Hier, ils étaient une trentaine de policiers en civil », a-t-il déclaré à RSF lundi. Entre samedi et lundi matin ses proches ont été empêchés d’approcher de chez lui. Convalescent et avec une fille de 3 ans et demi malade, il a alors dû se passer pendant plus de 36 heures de médicaments, de nourriture et d’eau. Il est par ailleurs harcelé par des appels téléphoniques et le propriétaire de son appartement lui a ordonné de quitter les lieux. Triste anniversaire pour Taoufik Ben Brik De son côté, le journaliste Taoufik Ben Brik a fêté lundi ses 49 ans en prison. Il passera en procès le 19 novembre. Son avocat réclame, selon RSF, « un procès politique, pas le procès d’un vulgaire criminel ». Correspondant pour des médias internationaux, il a vraisemblablement été arrêté le 29 octobre suite à une mise en scène simulant une agression. Ben Brik est atteint d’une maladie chronique qui le prive de toute immunité.
 
(Source: Afrik.com le 10 novembre 2009)


La TUNISIE mauve.

Par BIJU Vraiment il est plus que jamais temps , que certains  caciques qui ont basés leur petite carrière sur du vent , s’écartent d’eux même et emportent avec eux leur sale impoge d’imposture , qu’ils se dégrisent  de l’ivresse que leur donnait leur pouvoir de nuisance, , le temps de faire oublier leur rôle au sein « du club des usurpateurs » et de reprendre d’autres délires rémunérateurs qui ne nuiront plus aux intérêts vitaux  de l’opposition démocratique tunisienne. Marre de cette  permanente situation d’immobilisme et la versalité des clercs dans ce marché de dupes, ça use toute bonne volonté, et je suis ébahi et surpris que des jeunes tunisiens s’interessent et s’investissent encore dans le militantisme politique , il faut mobiliser contre ces gens là, autant que contre la dictature,   et faire le tri  entre le bon grain et l’ivraie , dans le fond ils sont aussi nuisibles  que les services amorphes de la dictature. En cette période post cirque électoral de 2009 , encore et toujours pour les cons qui veulent crédibiliser, par tous les moyens, surtout ceux de leur suffisance,  à mort,  cette fumeuse et foireuse initiative de BEN ALI, il faut le reconnaître grâce entre autre  à la réaction tunisienne et certains caciques incompétents de l’opposition de décor,  nous sommes toujours  au même point, et je suis tolérant, en vérité nous avons lamentablement regréssé, oui  je suis tolérant, parcequ’en réalité le camp de la démocratie et des démocrates s’est lamentablement ramassé, par manque de tout,  merci ATTJDID par ton ignominie et ta calamité à participer à ce cirque et à diaboliser  le boycoot, tu as au moins révélé cela par tes ignobles 1,5% de l’aumône et tes députés nommés par le dictateur, des députés alimentaires, aussi illégitimes que lui.Encore une fois, une fois de trop? NENNI ANNIE, quand c’est fini ça recommence, les paris sont ouverts, ils reviendront à la charge, avec le même discours, les mêmes prétentions et les mêmes débilités suffisantes dans cinq ans  .   Nous plongeons dans l’inconnu très prévisible, au prochain cirque électoral , ce seront toujours les mêmes qui viendront nous chialer leurs mensonges, leur unilatéralisme et leur mauvaise foi en des jours meilleurs selon la sauce staliniennes des brebis mauves. Avec optimisme ou pessimisme ?le débat des idées est une  Alternative superflue penseront d’aucun : la réalité commande ; les états d’âme n’importent guère que pour ceux qui croient en la vérité, eux, les brebis mauves,  croient aux calculs des cénacles, loin, très loin des réalités du peuples tunisien, Zinétron a l’air d’apprécier et de les mépriser encore un peu plus, une aumône de 1,5 % et trois députés potiches à son parlement de momies, c’est ce dont son coeur et sa générosité peuvent faire de mieux pour eux, les médiocrates. Nous sommes beaucoup à ne pas partager  ce fatalisme , mais aussi nous sommes beaucoup à ne plus être naïfs et avaler n’importe quoi : une révolution authentique qui sera  vécue avec bonheur, pour nous ,  ne se déroulera  pas comme si elle avait l’angoisse pour toile de fond, l’espoir ne peut être que radical face à la dictature, et cette radicalité est la mobilisation des tunisiens  pour la constitution et l’état de droit. Au jeu sans fin des paris pascaliens nous misons , pour notre  part, sur l’optimisme, et les capacités  des tunisiens  au pragmatisme et à la responsabilité , Notre société  depuis plus de  50ans,   est  cette société sans élite traditionnelle,depuis les ethnocides  sournois du mégalomane Bourguiba ,elle est  donc sans nous,elle est encore à conquérir .  Les pseudos  élites stéréotypés et salonnards, la plus part thuriféraires ,  sont vomies par le peuple tunisien. La raison est pourtant simple : parce que celui-ci n’a plus les moyens de vivre honorablement, et qu’il voit avec angoisse augmenter inexorablement la violence et l’insécurité, la misère, la haine de soi  et toutes sortes de catastrophes provoquées, et qu’il comprend que ceux qui l’ont dirigé pendant plus de cinquante ans  et beaucoup qui voulaient donner l’illusion mercantile de s’opposer à eux ,  sont entièrement responsables de ce chaos. La dictature, tous ceux qui en vivent et tous ceux qui en profitent,  ont pillé toutes les richesses produites par ceux qui croient aux vertus du travail, de l’effort et de l’épargne. La Tunisie n’est plus qu’un champ de ruines, alors que, libre, démocratique  bien gouvernée , elle aurait été prospère, au niveau des grandes nations. Voilà pourquoi la Tunisie des bouges, la Tunisie profonde ne veut plus se soumettre et payer le  tribut de l’infâmie à la horde des prédateurs. Le tocsin a sonné chez les tunisiens opprimés dans tous les sens du mot : ils se rassembleront dés qu’une visibilité responsable et intègre se prononcera et plus rien ne les arrêtera, souvenez vous toujours, du bassin minier, ce n’est pas fini.

 


 

 

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