Radhia Nasraoui: Communiqué Chokri Hamrouni: Tunisie : l’heure de vérité Larbi Chouikha: Liberté d’expression dans le monde – mL’exception arabe ! La Croix: En Tunisie, Taoufik Ben Brik reste le « fou du roi » Diario de noticias: Omar Chlendi décédé, sa mère souhaite écrire un livre AFP: Après l’insulte « pauvre con » lancée par Sarkozy, la droite à la rescousse AFP: Casse-toi, pauvre con », un précédent avec Kaczynski en Pologne
Le nouveau numéro d’ELKHADRA. Bonne lecture
* BEN ALI ET LE théorème d’Ellul
* LA NEVROSE TUNISIENNE.
* LE TRI
* Une crise de plus
* Les femmes du Hamas
* L’échec du projet américain de ‘l’Africom’
* UN ARABE EN AMERIQUE
* REFLEXIONS D’UN HOMME LIBRE…M.M
* NEKBA
* LA FRANCE DE SARKO DE PLUS EN PLUS COMME LA TUNISIE DE BEN ALI
* LES DICTATURES ARABES LIBERTICIDES PAR ESSENCE
* BEN ALI EST LA NEGATION DU DROIT ET DE L’HOMME
* Les techniques d’intimidation de l’extrême droite sioniste (
* États-Unis : nouvel impérialisme en Afrique
* Hamadi Redissi, auteur du « Pacte de Nadj »
* Les musulmans souffrent-ils d’une pathologie fitnatique ? (
* Algérie, le retour du FIS
* Qui était Alpharabius ?
* Opération place NET
* LE NABOT ET LE GENERAL
Doing Business…
Tunisie : l’heure de vérité
Lutter pour le bien être de son pays est un mérite qu’aucune forme d’animosité ne peut enlever. En Tunisie ceux qui le font dans l’anonymat ou sous le feu des médias, au prix de leur confort, de leur intérêt personnel sont de plus en plus nombreux. Ils n’appartiennent pas à un seul camp, à un seul espace ou à une seule catégorie. Ils sont partout : au pouvoir et dans l’opposition, en politique ou en sport, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays…
Ils expriment la richesse de notre pays en même temps que l’unité de son destin : deux valeurs fondatrices d’une tunisianité qui n’appartient à personne mais à tous les Tunisiens.
Ceux qui se complaisent dans l’affrontement, dans la négation de l’autre et dans le culte du salvateur providentiel sont bien malades de leurs certitudes. Enfermés dans un schéma de pensée simpliste et figeant : « l’autre a toujours tort. Par conséquent, on a nécessairement raison ! »…Trop occupés, à regarder du côté des adversaires, ils oublient de « balayer devant leurs propres portes ». Ils se coupent ainsi de la réalité et se refugient dans un monde fantasmatique et sclérosé. Ceux-là, comme les premiers, sont partout : au pouvoir et dans l’opposition, en politique et en sport, à l’université et dans l’entreprise, à l’intérieur et à l’extérieur du pays…
Dos à dos, les tenants de la politique du « tout ou rien », du « quitte ou double », du « après moi le déluge »… se sont rendus coupables – à des degrés variables – de la situation de blocage actuel. Ils se doivent d’entamer, sans plus tarder leur examen de conscience. Il y va de leur honneur, il y va de la grandeur de notre pays.
L’opposition dont certains représentants se distinguent souvent par l’absence d’aucune forme d’existence sociale, se complaisant dans leur vocation d’opposants jusqu’à en devenir des professionnels à plein temps, des irréductibles qui ne font que s’opposer mais rarement proposer. Et lorsque parfois, ils sont interpellés par leurs concitoyens, que leur proposent-ils ? Le vide ! En attendant le plein emploi, la pleine prospérité, le plein bonheur lorsqu’ils auront conquis le pouvoir ! Plus décevant encore, ils confondent dangereusement rupture et élimination, patriotisme et clanisme! Quelle gloire à tirer lorsque la Tunisie est pointée du doigt, lorsque son intelligence et son honneur sont malmenés !? Malheureusement, la Tunisie on a appris à la détester, à la mépriser et plus rien ne résiste à notre désir de vengeance…Une entreprise de destruction, un jeu de massacre auxquels nous nous sommes adonnés sans aucune forme de regret et avec une impassibilité déroutante.
Hélas ne rien faire sous prétexte que ceci servirait les intérêts des adversaires ou bien travestir la réalité en la catastrophant pour mieux affaiblir le pouvoir procède d’une périlleuse politique de pourrissement doublement pénalisante pour l’ensemble des Tunisiens.
Tout d’abord, elle retarderait le salut et empêcherait toute réforme en structurant la médiocrité et en familiarisant les Tunisiens avec ses différentes manifestations (corruption, assistanat, arrivisme, délation, démission, fatalisme, déloyauté, etc.).
Ensuite, elle priverait la nation du concours d’une partie de ses enfants parmi les plus avisés et couperait par conséquent le pays en deux : ceux qui l’auraient confisqué et ceux qui l’auraient abandonné. Ces deux catégories de Tunisiens sont aussi coupables l’une que l’autre.
Le patriotisme est un sport national qui se joue à dix millions…Tout le monde gagne en même temps. Et dans cet exercice vaut mieux être solidaire que solitaire. La Tunisie sera plus forte et plus belle lorsqu’elle cessera d’être une soustraction et deviendra une addition de tous ses enfants qui veulent la servir !
La Tunisie ne doit pas rester tiraillée entre ceux qui la rêvent trop pour pouvoir la faire, et ceux qui la font trop pour pouvoir la rêver et la penser…La Tunisie doit être un dosage subtil entre ce qu’elle est et ce qu’elle devrait être, une idée simple qui s’appelle : « tunisianité » !
Cette tunisianité n’est pas à bricoler et encore moins à inventer…elle existe déjà…il faut tout simplement l’explorer !
S’attacher aux idéaux de liberté et de démocratie en même temps qu’insister sur le dialogue avec toutes les composantes de la société et ne jamais renoncer à l’action de tous les jours ne relève pas de l’utopie mais plutôt du bon sens. D’un processus réfléchi et patient qui réclame des phases de déploiement et de redéploiement plutôt que d’hyperactivité et d’inaction.
Tout redevient possible dès lors que le clanisme, le factionnalisme et l’esprit partisan cèdent à l’indispensable sursaut national… Recentrer l’action politique sur le seul agenda national, réconcilier les Tunisiens avec l’action citoyenne et créer l’adhésion autour d’un projet d’avenir rassembleur qui évite à notre pays d’aborder les défis à venir en ordre dispersé…devraient être les priorités nationales. Impliqué comme devrait l’être tout un chacun dans la promotion de ce projet de cohésion nationale, engagé dans cette voie avec conviction et détermination, j’annonce mon renoncement à toute appartenance partisane au CPR afin que je puisse retrouver une certaine liberté de jugement et continuer à défendre cette Tunisie ouverte et tolérante que j’appelle de tous mes vœux.
En 2009, les Tunisiens seront appelés à voter pour élire leur président et leurs représentants. Certains candidats ont jugé utile de se lancer très tôt dans la campagne. Faisons en sorte que le candidat du rassemblement puisse bénéficier du plus large soutien possible. Plaçons ce rendez-vous sous le signe de l’ouverture et d’une Tunisie réconciliée, apaisée et tournée vers l’avenir…
Ayons le courage et la lucidité de soutenir le candidat de l’ouverture même s’il se trouve parmi nos adversaires. Mais en même temps, combattons le candidat de l’exclusion et de la pensée unique, même s’il est parmi nos amis. Point de distinction entre les différents projets que par leur dévouement pour la Tunisie et leur volonté de la débarrasser de toutes les formes d’exclusion.
Emancipons-nous de tous les carcans personnels et partisans ! Avançons à visages démasqués…Et luttons pour le seul projet qui vaille : la Tunisie.
Paris, le 25 février 2008
Chokri HAMROUNI, Politologue.
Clin d’œil
Liberté d’expression dans le monde : L’exception arabe !
Larbi Chouikha
Alors que sur le continent américain, en Europe, en Asie et même en Afrique, leur paysage médiatique s’enrichit, se diversifie, pour échapper de plus en plus au contrôle des Etats, alors que l’accès au champ des connaissances s’élargit et le désir de communiquer s’aiguise au contact du libre accès à Internet…. Dans le monde arabe, par contre, loin de vouloir accepter cette nouvelle réalité technologique et se conformer aux normes internationales des libertés, nos gouvernements déploient les mêmes réflexes autoritaires d’antan faits de rétention, de censure, d’interdits…
Déjà, la région arabe détient le triste record du nombre des sites Internet bloqués ou prohibés, mais aussi des personnes condamnées et incarcérées du fait de leur usage d’Internet, des systèmes de contrôle (logiciels et polices d’internet) érigés pour surveiller tous ceux qui naviguent sur la Toile. Et voilà que maintenant, les ministres de l’Information des Etats arabes veulent – par euphémisme – “réguler le fonctionnement des chaînes de télévision satellitaires”. A cet effet, ils ont adopté une Charte qui recèle des mesures particulièrement dangereuses pour la liberté d’expression et le libre déploiement de ces télévisions. Ces dispositions énoncent de nombreuses conditionnalités formulées en des termes aussi imprécis que volontairement vagues comme, respecter « les principes de la solidarité arabe », « les symboles nationaux et religieux », ne pas léser « aux intérêts suprêmes des états arabes » sans oublier, les sempiternelles notions comme « la société, l’unité nationale, l’ordre général ou les mœurs ». En fait, les plus visées par ces dispositions liberticides, ce sont, d’abord, El Jazira et d’autres chaînes qui se distinguent par leur liberté de ton, mais aussi des chaînes locales comme, pour le cas de la Tunisie : El Hiwar Ettounssi, La particularité de ces chaînes c’est qu’elles dérangent et agacent même nos pouvoirs en place. D’abord, parce qu’elles sont davantage regardées et même prisées que les télévisions nationales – publiques – souvent incolores et inodores ; ensuite, parce qu’elles sont souvent critiques à leur égard et osent traiter des sujets encore tabous, comme : la légitimité de nos régimes politiques, la corruption, la torture, les injustices… ; et enfin, parce qu’elles échappent totalement à leur emprise et offrent pour les populations arabes des bouffées d’oxygénation. D’ailleurs, plusieurs de nos gouvernements n’ont pas attendu l’adoption de cette Charte pour s’attaquer directement à la chaîne El Jazira en fermant ses bureaux, en empêchant ses correspondants de travailler, en menant campagnes contre elle. Et il est même devenu d’usage qu’à chaque évènement national majeur qui se produit, y compris en période électorale, certains gouvernements interviennent directement auprès des responsables de cette chaîne pour empêcher que des leaders opposants ou réfractaires ne trouvent tribune pour s’exprimer librement et pour les défier directement. Et fort heureusement pour nous, nos gouvernements généralement en mal de pouvoir ne disposent pas encore de la maitrise technologique appropriée pour bannir complètement ces télévisions « subversives » du paysage audiovisuel arabe. Pourtant, face à la concurrence internationale, ces chaînes de télévision ont pu s’imposer par la qualité des informations et des reportages qu’elles diffusent. Elles ont permis à une opinion arabe d’éclore et de s’exprimer en dehors des canaux officiels et de réagir via ces télévisions à chaque fois que des évènements se produisent dans notre région. Ainsi, au lieu de s’enorgueillir du succès que connaissent ces télévisions satellitaires arabes, de s’interroger sur l’engouement qu’elles suscitent chez tous les publics arabes et d’en tirer les enseignements, nos dirigeants préfèrent encore mobiliser les vieux réflexes autoritaires, qu’on espérait complètement révolus. Mais ce que nos pouvoirs feignent de ne pas savoir, c’est que, plus ils s’en prennent à ces télévisions, plus ils empêchent leurs journalistes d’exercer en tout liberté, et plus celles-ci gagnent en crédibilité, et leur audience augmente, et les publics les apprécient encore davantage !
(Source : “Attariq Al Jadid” (Hebdomadaire – Tunis), N° 68 – du 23 au 29 février 2008, p.3)
Que sont-ils devenus ?
En Tunisie, Taoufik Ben Brik reste le « fou du roi »
Malgré les pressions du régime tunisien qui l’ont poussé à faire une grève de la faim en 2000, ce dissident politique n’a jamais cessé de se battre et d’écrire
FICATIER Julia
«Ben Brik, le trublion, Ben Brik, l’empêcheur de tourner en rond, Ben Brik, le fou du roi »… Taoufik Ben Brik n’aime rien tant que ces « titres de gloire », comme il les nomme. Ils sont sa gloriole, ses faits d’armes, dus à une seule chose, une plume percutante. Il s’en vante même. « C’est son côté sale gosse. Il tient à le demeurer », disent ses amis. L’écrivain qu’il est devenu – il a publié neuf livres en français et en arabe – ne lui fait jamais oublier le journaliste qu’il est toujours. Dans les années 1990, son écriture brillante, acerbe, a été au coeur de toutes les polémiques en Tunisie sur la liberté d’expression, d’écriture, de parole. Il aime et se complaît dans ce rôle, non de victime, mais de provocateur. Un rôle assumé qui lui tient lieu de code de vie.
C’est l’honneur de Taoufik, qui vit à Tunis et se présente aujourd’hui comme « un homme au foyer, jour et nuit », qui élève seul ses deux enfants, Ali, 11 ans, et Rhadija, 9 ans, « mon épouse ayant choisi de retourner chez sa mère ». Il le sait : il est impossible à vivre. Sa famille le lui reproche, ses employeurs de temps en temps (il fut un moment le correspondant de La Croix). Mais chacun lui reconnaît un courage fou, celui de ne pouvoir renoncer à sa liberté de parole, « de n’avoir jamais courbé l’échine » dans son pays, en Tunisie, malgré les persécutions en tous genres : convocations multiples au ministère de l’intérieur, maintien en quasi résidence surveillée, voiture vandalisée, menaces téléphoniques quotidiennes…
Il y a huit ans, il avait fait le choix d’une grève de la faim et était devenu, du jour au lendemain, « une star de la liberté de l’information » que tout le monde s’arrachait. « L’affaire Ben Brik » deviendra une affaire d’État, le président Jacques Chirac signifiant « sa préoccupation » aux autorités tunisiennes. Le régime dictatorial tunisien est alors montré du doigt. Grâce à Taoufik, on veut croire pendant quelques jours à un « Printemps tunisien ». Mais l’opposition, déjà laminée, ne suivra pas. Ben Brik devient si célèbre (ce dont il s’enorgueillit encore aujourd’hui) que le fameux commandant Marcos, le révolutionnaire mexicain, lui dédicace une affiche. Il a ses inconditionnels, l’écrivain Milan Kundera ou encore le journaliste Robert Fisk, célèbre reporter britannique. Il n’est pas peu fier d’annoncer : « Je suis interdit partout, au Maroc, en Algérie, où l’on vient de me refuser pour la seconde fois un visa d’entrée, en Égypte, au Liban… »
Jamais l’humour, son autre arme, compagne des mauvais jours, ne l’a abandonné. « Ils m’ont invité à ne plus écrire sur les hommes, raconte-t-il, j’ai alors écrit sur les animaux. Ils m’ont demandé de ne plus écrire sur les animaux, j’ai écrit sur la nature. Ils m’ont interdit d’écrire sur la nature ; alors je me suis mis à écrire sur ceux qui m’interdisent d’écrire »… Tel est Taoufik, qui aime batailler ! Il s’en est donc pris dans ses romans au président Ben Ali lui-même, qui, lui disent ses conseillers, « est partagé au Palais de Carthage entre des coups de colères et des grands éclats de rire » ! En fonction des frasques verbales, littéraires du « fou du roi » ! Personne n’intéresse autant Taoufik que le président tunisien, « ni les islamistes, ni l’Américain Bush, souligne-t-il. Une vraie obsession ! Je lui ai donné 101 surnoms, ainsi, Benavie, contraction de président à vie, ou encore ZBA, initiales du prénom et du nom du chef de l’état… » Il vient de publier Je ne partirai pas (Éd. Chihab-Algérie), sous-entendu, « je ne m’exilerai pas ».
Le journaliste-écrivain n’a peur de rien, pas même de la maladie qu’il a regardée en face ces trois dernières années. « Tout le monde à Tunis croyait que j’allais mourir, alors on n’a pas cessé de me harceler. Mais je suis vivant. C’est inattendu, car j’ai eu le syndrome de Cushing, maladie rare qui touche en priorité les femmes, et à laquelle on ne survit pas. Rendez-vous compte, il y a un nouveau cas par million d’habitants et par an ! »
Taoufik qui rit de tout, rit avec bonheur d’avoir fait « ce pied de nez à la vie ». La vie… Il ne l’aime jamais autant que lorsqu’il peut prendre l’avion pour Paris, faire parfois un aller-retour dans une journée, et se rendre dans un des nombreux cafés de la capitale. Symboles de la vie littéraire parisienne, de cette « écriture » qu’il met au-dessus de tout.
Encadré(s) :
Le 3 avril 2000, Taoufik Ben Brik entame une grève de la faim
Ce jour-là, Taoufik Ben Brik commence une grève de la faim pour que lui soit restitué son passeport confisqué un an plus tôt par les autorités tunisiennes. Depuis deux ans, il est sans cesse harcelé, ainsi que sa famille. Cette grève de la faim durera 42 jours. Il perdra 30 kg. La France s’en mêle, le journaliste travaillant pour plusieurs médias français. Grâce à l’appui des autorités françaises qui demandent de trouver « une fin humaine, rapide à cette affaire déplorable », Taoufik est admis à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Il y sera soigné.
(Source : « La Croix » (Quotidien – France), le 25 février 2008)
Une Portugaise prépare un livre sur la vie de son fils, suspecté de terrorisme islamique.
Omar Chlendi est mort en Somalie alors qu’il se serait trouvé là pour une mission humanitaire
Portuguesa prepara livro sobre vida do filho, suspeito de terrorismo islâmico Omar Chlendi morreu na Somália quando se encontrava numa alegada missão humanitária
Data: 21-02-2008 A portuguesa Teresa Quintas Chopin, mãe de um suspeito de terrorismo islâmico, está a preparar um livro sobre a vida do seu filho, morto em 2007 na Somália, durante a invasão do país pela Etiópia, revelou à Lusa. Omar Chlendi, filho de pai tunisino e mãe portuguesa, morreu a 08 de Janeiro de 2007 na Somália, onde se encontrava numa alegada missão humanitária, quando a Etiópia invadiu aquele país e expulsou as milícias islâmicas que o governavam. De acordo com Teresa Chopin, que reside há mais de 30 anos em França, o filho foi vítima de « uma bala perdida ». « Quero escrever um livro a contar toda a história. Vai ser como uma terapia para mim. Já tenho muito material e penso que pode ser útil também para outras pessoas », disse Teresa Quintas Chopin por telefone à Agência Lusa. A portuguesa garantiu ainda à Lusa que o seu filho não era o terrorista que as autoridades tunisinas o acusaram de ser. « Nunca ninguém provou a acusação de terrorismo, tanto que o tiraram da prisão e ele não cumpriu os (13) anos a que foi condenado », sublinhou. Omar Chlendi foi acusado de incitar a actos de terrorismo pela Internet e chegou a cumprir três anos de prisão na Tunísia por esse crime. Segundo o relatório de 2007 da Amnistia Internacional (AI), Chlendi foi preso com mais cinco homens, todos originários da cidade de Zarzis, no sul da Tunísia e condenados por práticas terroristas « depois de um julgamento injusto ». « As confissões, alegadamente obtidas sob tortura, foram a principal prova contra eles », denunciou a AI. Quando saiu da prisão, aos 23 anos, regressou com a mãe para França, mas nunca se conseguiu integrar. Lusa
Après l’insulte « pauvre con » lancée par Sarkozy, la droite à la rescousse
Casse-toi, pauvre con », un précédent avec Kaczynski en Pologne
AFP, le 25 février 2008 à 12h39
VARSOVIE, 25 fév 2008 (AFP) – Un « Casse-toi, pauvre con », que l’actuel président polonais Lech Kaczynski a lancé il y a plus de cinq ans à un homme qui le critiquait ouvertement dans la rue, n’a
cessé de le poursuivre jusqu’à ce jour.
Les mots employés en polonais « Spieprzaj dziadu » sont à peu près l’exacte traduction du « Casse-toi, pauvre con » proféré par le président français Nicolas Sarkozy samedi à un visiteur du Salon de
l’agriculture à Paris.
Le 4 novembre 2002, alors qu’il était en campagne pour se faire élire maire de Varsovie, Lech Kaczynski avait ainsi apostrophé un passant qui accusait les hommes politiques de fuir les problèmes
« comme des rats« .
La scène s’était passée dans un quartier reculé de Varsovie,mais elle a eu pour témoins un journaliste et une équipe de télévision. Elle a été rapportée le lendemain dans l’influent quotidien Rzeczpospolita. Et surtout, la vidéo s’est retrouvée sur internet.
Lech Kaczynski s’est constamment vu reprocher cette petite phrase lorsqu’il a été candidat à l’élection présidentielle à l’automne 2005. L’opposition libérale a alors parlé d’une « doctrine
Casse-toi pauvre con » de Lech Kaczynski et de son frère jumeau Jaroslaw, pour désigner leur manque d’intérêt pour les exclus de la société.
Après la double victoire des Kaczynski aux législatives et à la présidentielle de 2005, leurs opposants ont fait du « Casse-toi,pauvre con » un mot d’ordre adressé aux jumeaux eux-mêmes.
Un site, www.spieprzajdziadu.pl, a vu le jour et des milliers de gens se sont mis à porter un bracelet en plastique marqué du désormais célèbre « Spieprzaj dziadu« .
Le mot d’ordre est revenu en force durant la campagne des législatives anticipées d’octobre 2007, qui a débouché sur une défaite écrasante du parti conservateur des Kaczynski au profit des libéraux de Donald Tusk. Marginalisé, le président Lech Kaczynski a désormais une cote de popularité détestable.