9 avril 2008

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TUNISNEWS
 8 ème année, N°  2877 du 09.04.2008

 archives : www.tunisnews.net

 


Liberté et Equité: Communiqué AFP: Tunisie: examen « grotesque » du Conseil des droits de l’homme, selon des ONG AFP: Otages autrichiens d’Al-Qaïda: Vienne estime « avoir encore du temps » AFP: Libération de 90 membres d’un groupe islamiste libyen Abou Mehdi: Jeunes, valeurs et identité ! Nasreddine Ben Hadid: Ça a traîné longtemps… ça commence à bouger, mais ça  va barder certainement… Radwan Masmoudi & Joseph Loconte: Faltering Freedom Agenda – The disillusion of Muslim reformers.


Sauvez la vie de Ridha Boukadi, ingénieur et prisonnier politique Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre Liberté et Equité Organisation De droits de l’Homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya 1001 Tunis Tel/Fax : 71 340 860 Adresse électronique : liberté_équité@yahoo.fr Tunis, le 8 avril 2008

 

Dans le cadre de l’enquête sur le docteur Aref Azizi, qui avait été arrêté le vendredi 4 mars * 2008 par la Sûreté de l’Etat et remis en liberté le même jour, et parce qu’il avait demandé à récupérer son ordinateur qui avait été saisi sans justification, ce dernier s’est rendu à Tunis avec un document du district de la Sûreté de Sidi Bouzid pour que l’administration de la Sûreté à Tunis lui restitue son ordinateur. Liberté et Equité a appris de la famille du docteur Aref Azizi qu’il avait été arrêté hier matin lundi 7 mars *  2008 et n’avait toujours pas été libéré. Monsieur Aref Azizi n’appartient à aucun parti politique et n’appelle pas à faire usage de la violence. […] Pour le Bureau Exécutif de l’Organisation Maître Mohammed Nouri * sic, (LT) (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  


Sauvez la vie de Ridha Boukadi, ingénieur et prisonnier politique Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre Liberté et Equité Organisation De droits de l’Homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya 1001 Tunis Tel/Fax : 71 340 860 Adresse électronique : liberté_équité@yahoo.fr Tunis, le 08/04/08  

De nombreux citoyens se sont rassemblés devant le Tribunal de Première Instance de Bizerte pour exiger la libération d’Ali Oueslati, qui avait été arrêté hier, lundi 7 avril 2008, par le district de la Sûreté de Bizerte. Son arrestation par la police avait donné lieu à un rassemblement de nombreux militants des droits de l’homme qui avaient occupé les lieux la nuit d’hier et aujourd’hui, mardi 8 avril, ce rassemblement s’est déroulé devant le district de la police et le TPI de Bizerte. Liberté et Equité a appris que ce citoyen était accusé d’infraction à la loi sur les mosquées et que le Procureur de la République l’avait fait écrouer en ce matin du 8 avril dans l’attente de son procès pour des faits inventés par le chef du poste de police de Raouabi, le dénommé Salem Ben Kacem. Liberté et Equité a appris que les militants des droits de l’homme, messieurs Ali Ben Aïssa, Mohammed Hédi Ben Saïd et Béchir Jmili avaient été violemment agressés par des agents de la police politique lors du sit in pour la libération de monsieur Ali Oueslati. Pour le Bureau Exécutif de l’Organisation Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  


Sauvez la vie de Ridha Boukadi, ingénieur et prisonnier politique Liberté pour Slim Boukhdhir, la plume libre Liberté et Equité Organisation De droits de l’Homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya 1001 Tunis Tel/Fax : 71 340 860 Adresse électronique : liberté_équité@yahoo.fr Tunis, le 08/04/08  

Liberté et Equité a appris que le citoyen Marouane Aloui, originaire de la ville de Ksar Gafsa, avait été soumis le 13 mars 2008 à la torture par quatre agents de la Sûreté, dont deux agent de la policie et deux de la Garde nationale, sans aucune justification, ce qui lui a occasionné des lésions physiques nécessitant un repos de trente jours. Le jeune Marouane Aloui a déposé une plainte auprès du Procureur de la République de Gafsa, exerçant ses droits à poursuivre les criminels, dans le respect de la justice et de la loi. Liberté et Equité […] Pour le Bureau Exécutif de l’Organisation Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  


Tunisie: examen « grotesque » du Conseil des droits de l’homme, selon des ONG

 

AFP, mardi 8 avril 2008 GENÈVE – Des associations internationale et tunisiennes ont vivement dénoncé mardi l’évaluation de la Tunisie par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, estimant « grotesques » les avancées évoquées par certains pays. « Nous avons été choqués d’entendre des délégations décrire des avancées en matière de droits de l’homme absolument grotesques » en Tunisie, s’est indigné Antoine Madelin, de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), au deuxième jour de l’Examen périodique universel (EPU). « J’ai été particulièrement choqué par la description du Japon qui a dit que la Tunisie était un modèle de démocratie, alors que le président Ben Ali a été élu à plus de 90% des voix, en étant le seul candidat », a-t-il poursuivi. De son côté, le ministre tunisien de la Justice et des Droits de l’homme, Béchir Tekkari, s’est lui félicité devant la presse que « les Etats (aient) salué les avancées du pays en matière de droits de l’homme » lors de cet examen. Pour Khadija Chérif, présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates, « la déception était telle, que je n’ai pas pu rester dans la salle ». « Ce nouveau mécanisme (du Conseil) a complètement échoué dès le départ », a pour sa part estimé Mokhtar Trifi, président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme. « Les Etats se disent qu’il faut être gentils avec les autres Etats pour qu’ils ne soient pas critiqués lorsque viendra leur tour d’être évalués », a-t-il ajouté. Le Conseil a adopté en juin 2007 le principe de vérification périodique. Il prévoit, pour la première fois de l’histoire de l’ONU, que chaque pays y soit soumis une fois tous les quatre ans. Le Conseil actuel a été mis en place l’an dernier en remplacement de la Commission des droits de l’Homme, qui s’était, de l’avis général, discréditée. Le régime du président Zine El Abidine Ben Ali est accusé par les ONG de défense de droits de l’Homme et des opposants d’avoir imposé un « Etat de non droit » où la torture est pratiquée et les médias sont censurés. Sur ce dernier point, le ministre tunisien de la Justice a affirmé « assumer la censure contre certains sites internet mais seulement parce qu’ils incitent à la violence ou à la pédophilie ».

 


Otages autrichiens d’Al-Qaïda: Vienne estime « avoir encore du temps »

AFP, le 8 avril 2008 à 17h28  VIENNE, 8 avr 2008 (AFP) – Le ministère des Affaires étrangères autrichien a jugé mardi « avoir encore du temps » pour faire libérer ses deux ressortissants enlevés en Tunisie par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb, après l’expiration dimanche à minuit d’un « dernier ultimatum » des ravisseurs.   « Sur la base des informations relayées par les canaux de communication que nous avons mis en place, nous estimons avoir encore du temps », a déclaré à l’AFP un porte-parole, Peter Launsky-Tieffenthal.   Il a précisé que cette conviction n’avait pas été altérée par la publication lundi, sur un site islamiste généralement utilisé par le réseau d’Oussama ben Laden, d’un message jugeant l’Autriche « responsable, en premier et dernier lieu » du sort des otages après l’expiration de l’ultimatum.   « Nos experts ont analysé ce message », a sobrement indiqué M. Launsky-Tieffenthal, sans vouloir indiquer s’il avait été considéré comme authentique ou non.   L’Autriche a choisi, depuis l’enlèvement de ses ressortissants Wolfgang Ebner, 51 ans, et Andrea Kloiber, 44 ans, disparus le 22 février alors qu’ils circulaient dans le sud de la Tunisie, de ne commenter ni les revendications ni les ultimatums des ravisseurs. Vienne négocie principalement, avec l’aide de Bamako, par le biais d’émissaires déployés depuis mi-mars au Mali, où les otages seraient détenus.   « Les canaux de communication que nous avons mis en place continuent de fonctionner », a assuré M. Launsky-Thieffenthal. Les ravisseurs, qui n’ont revendiqué l’enlèvement des deux touristes autrichiens que le 10 mars, avaient dans un premier temps demandé la libération d’islamistes détenus en Algérie et en Tunisie.   Ils ont ensuite réclamé le retrait des soldats autrichiens déployés en Afghanistan et la libération d’un couple d’islamistes condamnés à Vienne pour avoir diffusé une vidéo menaçant d’attentats l’Autriche et l’Allemagne.   Le texte mis en ligne lundi a reproché au gouvernement autrichien d’avoir « fait preuve d’insouciance et d’indifférence au sujet de ses ressortissants en dépit de la souplesse manifestée par les moujahidine dans leurs revendications ».   Selon des informations de presse non confirmées, le ravisseurs exigeraient également le versement d’une rançon d’au moins cinq millions d’euros.


Libération de 90 membres d’un groupe islamiste libyen

 

TRIPOLI – La Fondation Kadhafi a annoncé mardi la libération de 90 membres du Groupe islamique des combattants libyens (Gicl), proche du réseau Al-Qaïda, dans un communiqué publié à Tripoli. « Le dialogue entrepris avec des dirigeants du Groupe islamique des combattants libyens (…) a abouti à la libération de 90 éléments, représentant un tiers des membres de ce groupe », a indiqué cette association caritative présidée par Seif Al-Islam Kadhafi, fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi. Les membres libérés étaient détenus dans la prison d’Abou Salim, à Tripoli. Le Gicl avait réaffirmé en janvier 2007 sa détermination à combattre le régime de Mouammar Kadhafi, puis annoncé en novembre son ralliement au réseau d’Al-Qaïda. Le groupe était dirigé depuis l’Asie centrale par Abou Laith al-Libi, un des tout premiers lieutenants d’Oussama ben Laden, tué début février par un missile américain dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan. Le Gicl a été formé au début des années 1990 en Afghanistan par des militants libyens venus combattre les Soviétiques et restés sur place après le départ de ces derniers. Son existence a été annoncée en 1995. Il se fixe pour objectif de renverser le régime de Mouammar Kadhafi et de le remplacer par un Etat islamique radical. Il s’agit du deuxième groupe islamiste maghrébin à avoir rallié Al-Qaïda, après le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (ex-GSPC) algérien qui s’est rebaptisé en janvier 2007 « Mouvement d’Al-Qaïda dans les pays du Maghreb islamique ». (©AFP / 08 avril 2008 20h30)


ECHOS Jeunes, valeurs et identité !

 

Tout en souhaitant voir le dialogue avec les jeunes se dérouler dans un climat de liberté et de responsabilité, nous demeurons persuadés que la réussite de cette manifestation est tributaire d’un certain nombre de modes de conduite à observer par les jeunes. En effet, chaque jeune Tunisien doit être toujours prêt à rendre service aux autres et à leur partager leurs sentiments. Par ailleurs, il ne doit pas craindre de dire ce qu’il pense et devrait, à cet effet, être soucieux de réussir et de parvenir à ce qu’il veut. D’autre part, la générosité, la coopération et l’indépendance constituent des valeurs qui fournissent une certaine continuité et signification aux circonstances de l’environnement qui changent. En effet, en étant capable de collaborer avec ansui, en partageant avec eux ce qu’il a et en se suffisant à soi-même, le jeune parvient à s’affirmer comme être autonyme et non pas comme sujet soumis. En autre, les jeunes sont tenus d’être conséquents et rationnels, de ne pas faire les choses à la hâte et vraiment besoin, c’est la tolérance, la maîtrise de soi et la tendresse. En effet, ils doivent accepter les autre même s’ils sont différents, se contrôler et savoir se discipliner et manifester une affection profonde. Ils sont également appelés à rechercher la meilleure méthode pour atteindre leurs buts et ce en faisant montre d’innovation et en persistant à ne pas renoncer malgré les difficultés. Cependant, ce qui manque vraiment aux jeunes, c’est surtout l’engagement, et ce en se consacrant à une cause laquelle ils croient, et aussi l’idéalisme et la détermination. En effet, les jeunes doivent apprendre à vivre selon la manière dont les choses devraient être plutôt que comme elles sont, et surtout défendre leurs opinions en dépit de ceux qui s’y opposent. Abou Mehdi

(Source: Mouwatinoun  numéro 56 organe du FDTL.)


 

Ça a traîné longtemps… ça commence à bouger, mais ça  va barder certainement…

  Les journalistes ont le propre de chercher par les mots ce que d’autres vont par l’acte, au point de croire – à tort ou à raison – qu’il suffit encore de parler, d’écrire et quelques fois de crier, pour que le monde bouge et selon leurs désirs !!! Certes, le verbe a créé le monde, la parole a façonné l’humanité et fait que nous soyons à la fois ce «passé» présent et ce «présent» constructeur. Néanmoins, au regard de la célérité des choses et la manière de concevoir l’avenir [celui des journalistes], on douterait bien de la vérité la plus évidente. Sommes-nous manchots, muets et aveugles à la fois !!! Il suffit de lever le regard et voir passer un journaliste (un vrai, cette race à part), pour «diagnostiquer» ce manque chronique d’allégresse. Jamais journalisme n’a jamais été synonyme de d’un mal-être qui se cherche un nom. Tels des drogués ou ces alcooliques incurables et récidivistes, les journalistes végètent une vie et broutent leurs tristesses, sans nul lueur d’espoir que ce qu’ils ont pris l’habitude d’inventer, non pas pour se convaincre mais pour convaincre cette masse que les journalistes sont à la fois convaincus et convaincants. La «Maison des Journaliste» s’est convertie en une taverne que le plus réalistes des romanciers anglais n’aurait même pas imaginé au temps de ces pirates sans âmes !!! Le décor se prête bien à un «Psychose, Made in chez nous», sans nul besoin du plus illustre des réalisateurs anglais, ce roi de la suspense !!! La poche vide, le journaliste se console de sa «tête pleine» et de sa mission «civilisatrice» de cette masse, qu’il croit toujours en attente de «SA» vérité. La vérité est devenu à la fois un produit importé et de luxe, sujet à une taxe douanière assez exorbitante, et une bombe à retardement électronique, qui risque de mener directement à une guillotine virtuelle quelques fois. Il faut bien se contenter d’une contrefaçon, et de qualité. Notre journaliste respectable (et toujours respecté ou presque) est tel ce gentleman anglais, soucieux de la bonne manière et inconscient de sa perdition proche et certaine. Cet aviateur, qui de sa «Terre des Hommes» nous a bien parlé de «ces hommes, les vrais, cette race en voie de disparition», a raté toutes ses «chandelles et autres feuilles mortes». Le journaliste sous ces cieux est bel et bien un presque homme, vrai par moment, tant que la bière est encore abordable, mais n’est nullement en voie de disparition !!! La raison ??? Un miracle de la mutation génétique, après les OGM, un sorcier bien local, nous a bien présenté sa trouvaille, un JGF (comprendre Journaliste Génétiquement Falsifié), il est certain de tenir le Prix de tous les Nobel, et entrer en phase de production après avoir présenter son prototype capable de surfer sur le net, virtuellement, il faut bien le préciser, maîtriser la discipline sportive favorite de certains, à savoir ce «couper-coller», tellement copier laisserait des traces et permettrait à toutes les tribus journalistiques de le suivre à la lettre… Ce prototype journalistique est capable aussi de manier à la fois le clavier, le camera, servir le café, laver la voiture, assurer une promenade quotidienne «au chien du service» et satisfaire tous les fantasmes imaginables, tellement il est asexué et peut se prêter à toutes les postures. Avec ce prototype, disponible en version « quadruple turbo» pour les rois de la «glissade», nul besoin d’ordonner ou même de parler, il est capable d’anticiper votre pensée même et vous fournir l’article voulu en un temps record. Il peut servir et jouer le rôle de cet «indicateur coloré» qui, meilleur que le papier PH, vire d’une couleur à une autre, au gré de l’humeur dirigeante. Il est bien «vert» ce journaliste, il fonctionne à l’air et ne dégage guère de «fumées». La prochaine version serait capable de dépolluer l’air et rendre notre vie à tous, tel ce livre de lecture, un champ vert, un ciel bleu et une vache-qui-ricane, tellement elle est grasse et bien portante. La «Maison des Journaliste» a été convertie en musée de la race des journalistes disparus à force de se brûler en pensant brûler les autres. Ces journalistes n’auraient guère besoin d’un syndicat, ou autre caisse de solidarité. Il savent se «recycler » d’eux même et jouer au jardiner le lundi, au mécanicien le mardi, à l’épicier le jeudi, au kiné le vendredi et au croque-mort le samedi. Il est bien «légaliste», il observe bien le jour du Seigneur…. Amen !!!! Nasreddine Ben Hadid  

(Source: Mouwatinoun  numéro 56 organe du FDTL.)

 


Faltering Freedom Agenda The disillusion of Muslim reformers.

by Radwan Masmoudi & Joseph Loconte WHATEVER THE ACTUAL results of Egypt’s municipal elections yesterday, the fix is in: President Hosni Mubarak made sure that even the most moderate and reform-minded candidates would be shut out of the process. The charade of democratic elections in Egypt typifies the Bush administration’s faltering freedom agenda for the Arab world. When President George W. Bush delivered his first major speech on democracy in the Middle East, it seemed as if the United States had turned a page of history. « Sixty years of Western nations excusing and accommodating the lack of freedom in the Middle East did nothing to make us safe, because in the long run, stability cannot be purchased at the expense of liberty, » Bush said in the fall of 2003. « Therefore, the United States has adopted a new policy, a forward strategy of freedom in the Middle East. » Never had an American president so openly admitted his country’s failure to advance democratic ideals. Never had a Western leader so boldly asserted that democracy could and must take root in the Middle East. This profession, joined with a promise of a fundamental shift in U.S. policy, raised the hopes of Muslim reformers in the region. In an open letter to President Bush, « Support Freedom in the Arab World » (published in the Washington Post on October 11, 2006), 105 Arab and Muslim democrats framed the challenge this way: « Freedom and democracy are the only ways to build a world where violence is replaced by peaceful public debate and political participation, and despair is replaced by hope, tolerance and dignity. » Many of the signatories, however, already had begun to doubt the seriousness of the administration’s vision. Today the aspirations of many have succumbed to cynicism. The question we hear too often from Muslim reformers is this: What has become of the Bush democracy agenda? Following the historic elections in Afghanistan and Iraq, there was dramatic talk in early 2005 of an « Arab Spring, » the stirrings of real democratic change. In Lebanon, Christian and Muslim protestors marched together to bring down the puppet government installed by Syria. In Damascus, over 140 Syrian intellectuals signed a statement opposing their government’s occupation of Lebanon. Demonstrations in Egypt forced Mubarak to allow a multiple-candidate election for president for the first time. Tunisia released hundreds of political prisoners, and even Saudi Arabia held unprecedented local elections. These developments were real and important–and easily reversible. Indeed, Arab dictatorships have not loosened their grip on political power, nor begun to embrace democratic ideals. They continue to thwart the rise of a strong and independent civil society. In many countries, the status of women, press freedom, and the independence of the judiciary remain appalling. None of this is likely to change without prolonged engagement, and pressure, from the United States. This kind of tough and strategic diplomacy has never really been tried, however, and the consequences for Muslim democrats have been dire. The retreat from political reform, now evident throughout much of the Islamic world, is especially significant in Egypt, the largest recipient of U.S. aid in the region apart from Israel. Over the last two years, Mubarak has arrested liberal-minded activists, cracked down on political parties, further muzzled freedom of the press, and restricted the activities of non-governmental organizations. Political repression extends well beyond the orbit of the outlawed Muslim Brotherhood. More than 800 political dissidents–most of them committed to non-violence–have been arrested in the past six months alone, in the run-up to this week’s local elections. Ayman Nour, who founded the liberal al-Ghad and challenged Mubarak in the 2005 presidential elections, still languishes in prison on phony charges. Meanwhile, the Egyptian government manipulates Islam to preserve its uncontested authority. On the one hand, Mubarak’s regime portrays itself as the only « moderate » alternative to the forces of extremism. On the other hand, it ignores constitutional protections of religious freedom and equal justice under the law. If the government abuses the rights of its majority Sunni Muslim population, how can it respect the rights of minorities? In fact, severe restrictions on freedom of worship, in conjunction with the use of religious identity cards, are feeding a culture of intolerance toward religious minorities. The end result: Disfavored groups–including Coptic Christians, Shia Muslims, and Baha’is–are becoming the scapegoats for society’s ills. The threat of religious extremism is real enough in the Middle East. Yet Arab governments use the specter of Islamic fundamentalism as a proxy to justify thuggish and autocratic policies. It is a self-defeating strategy. The cocktail of repression, economic stagnation, and social unrest–over half of the 320 million Arabs in the region are under 20 years of age–invites political radicalism. As various human-rights organizations report, Egypt’s political regression is being duplicated in Saudi Arabia, Syria, Tunisia, Jordan, and beyond. What especially galls Muslim reformers is that all this is happening with hardly a whisper of protest from the Bush administration. (Yesterday the State Department declined to condemn Egypt’s rigged elections.) Under different circumstances, America’s sacrifices in Afghanistan and Iraq might have persuaded many of its commitment to political reform–but not today. Numerous conversations with Muslim democrats make one thing clear: They are increasingly scornful of a democracy agenda that seems selectively applied to suite narrow U.S. interests. During his Middle East trip earlier this year, President Bush gently referred to « some setbacks » to democratic reform. But he avoided any direct criticism of the brutality and corruption that passes for political leadership in the Arab world. Meanwhile, U.S. aid continues to flow unhindered to the region, supporting unprincipled and undemocratic rulers. The administration’s Middle East Partnership Initiative, aimed at strengthening grass-roots reformers, remains woefully underfunded and saw its budget cut from $150 million last year to less than $50 million for fiscal 2008. What can be done diplomatically to challenge the illiberal regimes of the Middle East and embolden democratic reformers? First, the Bush administration should loudly insist that the Mubarak government release Ayman Nour and those political prisoners–academics, journalists, human rights activists, and others–arrested in the latest crackdown. If public pressure fails, the administration should threaten to withhold a portion of its economic support to Egypt until it complies with international human-rights guarantees. Second, U.S. diplomats must seriously engage with leaders of moderate Islamic parties, those who reject violence and endorse democracy, about how best to promote democratic governance and human rights in their countries. This will require the State Department to abandon its almost exclusively secular approach to political reform in the region–a tone-deafness to matters of faith that has frustrated would-be reformers. Third, the United States should establish an annual fund of at least $500 million to support Arab and Muslim non-governmental organizations of all kinds that are genuinely committed to representative government and political and religious freedom. As Tocqueville once observed of America, it is the religious organizations of civil society that « direct the customs of the community » and are « indispensable to the maintenance of republican institutions. » The same will be true of any long-term democratic reform in the Middle East. Finally, the administration should support, much more robustly than it has to date, American Muslims and American Muslim organizations to promote democratic freedoms from within an Islamic perspective–to develop a modern interpretation of Islam that puts the principles of self-government and human dignity at the core of its moral theology. These groups can become a vital resource for Muslim democrats in the Arab world and beyond. In a speech at Abu Dhabi in January, President Bush again raised expectations of U.S. support for democratic change. « You cannot build trust when you hold an election where opposition candidates find themselves harassed or in prison, » he said. « You cannot expect people to believe in the promise of a better future when they are jailed for peacefully petitioning their government. » We agree with the president’s words, and we’re grateful for them. But the qualities of trust and hope have taken a severe beating in recent years, and will require much more than words to be revived. Radwan Masmoudi is the president of the Center for the Study of Islam and Democracy, which conducts democracy workshops throughout the Muslim world. Joseph Loconte is a senior fellow at Pepperdine University’s School of Public Policy and a frequent contributor to THE WEEKLY STANDARD.

 

 

 

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