Un journaliste condamné à 4 ans d’emprisonnement pour avoir exercé son métier de façon de façon indépendante
ACAT-France: Cas Ramzi Romdhani – Appel urgent ! – Tortures repetees d’un detenu
Amnesty International: Urgent action – Prisoner’s brother held incommunicado Reporters sans frontières: Deux mois après le début du procès de Taoufik Ben Brik Reporters sans frontières: Le journaliste en ligne et activiste des droits de l’homme maintenu illégalement en prison C.R.L.D.H. Tunisie: Azza Zarrad, en campagne en Europe, pour mobiliser l’opinion en faveur de la libération de Taoufik Ben Brik et Zouheyr Makhlouf Les Ben Brik: Les flics de Ben Ali encercle le lieu du gréve des Ben Brik et les empêches par force d’arrivés au lieu de sit-in AFP: Tunisie: l’opposant Taoufik Ben Brik sera jugé samedi en appel L´Humsnité: Pour l’honneur de Taoufik Ben Brik
Hend Harouni: Appel urgent
Un journaliste condamné à 4 ans d’emprisonnement pour avoir exercé son métier de façon de façon indépendante
Nos organisations appellent à la cessation de toutes les procédures intentées abusivement à l’encontre de MM. Fahem Boukadous, Taoufik Ben Brik et Zouhair Makhlouf, ainsi qu’à la libération immédiate et inconditionnelle de ces deux derniers, et demandent une nouvelle fois aux autorités tunisiennes de mettre un terme au harcèlement des défenseurs des droits de l’Homme et des journalistes indépendants et de se conformer à ses engagements internationaux et régionaux. En vue du débat sur la Tunisie organisé dans le cadre de la prochaine session plénière du Parlement européen, nos organisations invitent enfin les parlementaires européens à adopter une résolution demandant :
- à ce que l’ouverture d’éventuelles négociations sur un « statut avancé » UE-Tunisie soit strictement conditionnée par une amélioration concrète de la situation des droits de l’Homme en Tunisie ;
- à la Tunisie la libération immédiate des défenseurs des droits de l’Homme en Tunisie emprisonnés ;
- à la Tunisie de garantir l’exercice de la liberté d’expression et de la liberté d’information, notamment sur Internet, et de mettre un terme aux actes de harcèlement, en particulier judiciaire, contre les défenseurs des droits de l’Homme et les journalistes indépendants, conformément aux instruments internationaux et régionaux ratifiés par la Tunisie ;
- une mise en œuvre effective des lignes directrices de l’Union européenne sur les défenseurs des droits de l’Homme.
Pour plus d’information, merci de contacter : • REMDH : Mathieu Routier +33 1 48 18 06 86 • OMCT : Delphine Reculeau : + 41 22 809 49 39 • FIDH : Gaël Grilhot / Karine Appy : + 33 1 43 55 25 18 [1]
Notes
[1] M. Mohieddine Cherbib , président de la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), reste également sous le coup d’une condamnation par contumace à une peine de deux ans et deux mois de prison prononcée lors des procès de Gafsa Redeyef.
[2] En application du Code de procédure pénale, lorsque le ministère public fait appel d’une décision, le prévenu reste sous l’effet du mandat d’arrêt.
Signez l’appel urgent !
TUNISIE
Tortures repetees d’un detenu
date limite le 4 fév. 2010
Situation
Ramzi Romdhani vient une nouvelle fois d’être soumis à la torture par les agents du ministère de l’Intérieur tunisien les 24 et 25 décembre dernier. Condamné à 29 ans d’emprisonnement sur le fondement de la loi anti-terroriste, M. Romdhani est actuellement détenu à la prison de Monarguia. Le 24 décembre 2009, il a été conduit au ministère de l’Intérieur pour y être interrogé sur ses relations supposées avec d’autres détenus. Ses interrogateurs lui ont brûlé l’extrémité des doigts, l’ont frappé avec une matraque, notamment sur les yeux, avant de les asperger de gaz lacrymogène, et ce, pendant deux jours. Son frère lui a rendu visite en prison la semaine suivante, et a constaté l’état alarmant dans lequel il se trouve. Ses doigts sont brûlés, il peine à se tenir debout et son état psychologique s’est sérieusement détérioré à la suite de cette nouvelle agression.
Le médecin de la prison qui a pu l’examiner a averti qu’il devait d’urgence être opéré des yeux. Après avoir été hospitalisé pendant quelques jours, il vient d’être ramené à la prison et l’administration pénitentiaire n’a toujours pas consenti à son opération des yeux. C’est la troisième fois en moins d’un an que M. Romdhani est soumis à la torture. En avril 2009, les agents de la prison de Monarguia l’avaient roué de coups de pied et de matraque, brûlé avec des cigarettes et lui avaient plongé la tête dans l’eau jusqu’à ce qu’il perde connaissance. En août de la même année, pendant le Ramadan, des gardiens l’ont agressé alors qu’il s’apprêtait à prier. Il a été à nouveau roué de coups puis transféré le lendemain au ministère de l’Intérieur pour y être battu et torturé à l’électricité. En dépit des dénonciations répétées de plusieurs associations de défense des droits de l’Homme, dont l’ACAT, les autorités tunisiennes refusent de juger les tortionnaires de M. Romdhani.
Ecrivez au ministre de la Justice
Télécharger l’appel urgent Pour en savoir plus sur la Tunisie
Agir
Après avoir signé cette lettre, il vous suffit de la renvoyer à l’adresse indiquée Télécharger la lettre Vous pouvez adresser une copie à l’Ambassade de Tunisie en France : 25 rue Barbet de Jouy, 75007 Paris Fax : 01 45 56 02 64 Monsieur Béchir Tekkari Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme 31 boulevard Bab Benet Tunis Tunisie Monsieur le Ministre, Suite aux informations communiquées par l’ACAT-France, je souhaite exprimer ma profonde inquiétude concernant la situation de Ramzi Romdhani, prisonnier tunisien condamné sur le fondement de la loi anti-terroriste et qui a été sauvagement torturé par les agents du ministère de l’Intérieur les 24 et 25 décembre dernier. Bien que les médecins aient estimé qu’il avait besoin d’être opéré des yeux en toute urgence, M. Romdhani a été reconduit à la prison malgré son état de santé alarmant. La loi anti-terroriste a justifié l’arrestation de plus de 2 000 jeunes depuis son adoption en 2003. Parmi eux, un grand nombre a fait l’objet de poursuites pénales et a été soumis à la torture pendant l’enquête ou à la suite de la condamnation. Aucun des tortionnaires n’a été sérieusement poursuivi à ce jour. Ce recours quasi-systématique à la torture par les agents de police et de l’administration pénitentiaire, en toute impunité, est inadmissible et constitue une violation flagrante des engagements internationaux souscrits par la Tunisie. En conséquence, j’exhorte les autorités tunisiennes à : poursuivre et condamner les tortionnaires de M. Romdhani et prodiguer à ce dernier tous les soins médicaux dont il a besoin ; faire cesser immédiatement le recours à la torture comme mesure punitive ou comme moyen d’extorquer des aveux ; poursuivre les auteurs de crime de torture, conformément à la Convention contre la torture ratifiée par la Tunisie ; Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération. L’ACAT- France est affiliée à la Fédération internationale de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, ayant statut consultatif auprès des Nations unies, du Conseil de l’Europe, de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.
URGENT ACTION PRISONER’S BROTHER HELD INCOMMUNICADO
Walid Romdhani is detained incommunicado and believed to be held by the Department of State Security (DSS) in the Tunisian capital, Tunis, where he is at risk of torture and other ill-treatment. His arrest is likely to be linked with his work on behalf of his brother, who has been detained, tortured and ill-treated by the Tunisian security forces. Walid Romdhani was arrested at 11pm on 18 January at his home in the city of El Mourouj, close to Tunis, by eight DSS officers. His family, who were present, reported that no arrest warrant was shown. Six of the DSS officers then searched all the rooms of the house, confiscating documents, CDs and a computer. Walid Romdhani has since been detained incommunicado, and his relatives have not been informed of his whereabouts. It is likely that he is held at the headquarters of the DSS in the Ministry of Interior in Tunis. Amnesty International has documented many cases of torture and ill-treatment of prisoners in the custody of the DSS (see Additional Information). Walid Romdhani’s arrest is believed to be linked to his work to expose the torture and other ill-treatment of his imprisoned brother, Ramzi Romdhani (see UA 130/09, MDE 30/004/2009, and follow-up). On the day he was arrested, Walid Romdhani had met with his brother’s lawyer to discuss filing a legal complaint about the torture his brother allegedly suffered on 24 and 25 December 2009. Since his brother told him of his torture and ill-treatment in April 2009, Walid Romdhani has been in contact with human rights lawyers, and local and international human rights organizations, including Amnesty International. Walid Romdhani has reported that DSS officers previously threatened him with the loss of his job, and arrest and prosecution on false charges, in an attempt to dissuade him from reporting the torture and ill-treatment of his brother to human rights organizations and filing complaints. PLEASE WRITE IMMEDIATELY in Arabic, French, English or your own language: Expressing concern that Walid Romdhani is being held incommunicado; Urging the Tunisian authorities to immediately disclose his whereabouts and ensure that he has access to his family, a lawyer of his own choosing and any medical care he might require; Calling on them to ensure that he is not tortured or otherwise ill-treated; Urging them to release Walid Romdhani, unless he is promptly charged with a recognizably criminal offence and brought to trial in proceedings that meet international standards for fair trial; Calling on the Tunisian authorities to return confiscated items belonging to Walid Romdhani. PLEASE SEND APPEALS BEFORE 2 MARCH 2010 TO: Minister of Interior Rafik Belhaj Kacem Ministry of Interior Avenue Habib Bourguiba 1000 Tunis Tunisia Fax: + 216 71 340 888 Salutation: Your Excellency Minister of Justice and Human Rights Lazhar Bououni Ministry of Justice and Human Rights 31 Boulevard Bab Benat 1006 Tunis – La Kasbah Tunisia Fax: + 216 71 568 106 Salutation: Your Excellency And copies to: Ridha Khemakhem General Coordinator for Human Rights Ministry of Justice and Human Rights 31 Boulevard Bab Benat 1006 Tunis – La Kasbah Tunisia Also send copies to diplomatic representatives of Tunisia accredited to your country. Please check with your section office if sending appeals after the above date. Additional Information In April 2009, Ramzi Romdhani told his brother that he was tortured and otherwise ill-treated by officers at Mornaguia Prison, where he is serving a sentence of 29 years’ imprisonment imposed under the 2003 anti-terrorism law. When Walid Romdhani visited him on 23 April, Ramzi Romdhani complained that prison officers had beaten him with sticks, kicked him while wearing military boots, inflicted cigarette burns on his body and plunged his head repeatedly into a bucket of water causing him to fear drowning and eventually to lose consciousness. After this, he said he was taken to the prison infirmary for treatment, where he needed to be put on a respirator for two days. His brother observed that he had bruises on his body and that he appeared to have had some of his teeth knocked out. In August 2009, he was beaten by prison guards and then taken to the DSS headquarters, where he is reported to have been tortured, including with electric shocks and a mock hanging. In December 2009, Ramzi Romdhani is reported to have been tortured by DDS officers at the Ministry of Interior in Tunis; he was beaten, had his nails and fingers burned and his head plunged repeatedly into hot water over the course of about 30 minutes. He was beaten on his eyes and sustained serious eye injuries. Amnesty International has documented many cases of uncharged detainees held by the DSS in the Ministry of Interior in prolonged incommunicado detention, lasting weeks or months, during which the detention is not acknowledged or the fate or whereabouts of the detainee is concealed, leaving the detainee outside the protection of the law, a situation that amounts to enforced disappearance. Amnesty International has received numerous reports of torture and other ill-treatment by the Tunisian security forces, in particular by the DSS. In virtually all cases, allegations of torture are not investigated and the perpetrators are not brought to justice. Individuals are most at risk of torture when held incommunicado. The most commonly reported methods of torture are beatings on the body, especially the soles of the feet; suspension by the ankles or in contorted positions; electric shocks; and burning with cigarettes. There are also reports of mock executions, sexual abuse, including rape with bottles and sticks, and threats of sexual abuse of female relatives. As a state party to the Convention against Torture and Other Cruel, Inhuman or Degrading Treatment or Punishment, Tunisia is under an obligation to prevent torture and to “ensure that its competent authorities proceed to a prompt and impartial investigation, wherever there is reasonable ground to believe that an act of torture has been committed in any territory under its jurisdiction”. Tunisian anti-terrorism law has been repeatedly criticized by UN human rights bodies and local and international human rights organizations as overly general and broad, and could be used as a repressive measure to curtail legitimate dissent. Similar concerns were reiterated by the UN Human Right Committee in March 2008 in its concluding observations regarding Tunisia. UA: 18/10 Index: MDE 30/004/2010 Issue Date: 19 January 2010
Deux mois après le début du procès de Taoufik Ben Brik
Le journaliste en ligne et activiste des droits de l’homme maintenu illégalement en prison
Publié le 18 janvier 2010 Le journaliste en ligne Zouhaïer Makhlouf n’a pas été libéré aujourd’hui comme il en était convenu. Incarcéré depuis le 20 octobre 2009 et condamné le 1er décembre 2009 à trois mois de prison pour « nuisance à travers le réseau de télécommunications », il vient pourtant de purger sa peine. En outre, les autorités viennent d’annoncer que le jugement en appel aurait lieu le 20 janvier 2010. Selon son épouse, Mejda Mouaddeb, les autorités de la prison menacent de le maintenir en prison s’il n’abandonne pas ses activités liées à la défense des droits de l’homme. Depuis le début, les autorités tunisiennes ne permettent pas à Zouhaïer Makhlouf de préparer sa défense : en le détenant illégalement en prison après l’expiration de sa peine, et en ne le prévenant de l’audience d’appel que deux jours auparavant. Ses avocats auraient été interdits de visite. Reporters sans frontières demande la libération immédiate du journaliste en ligne et la reconnaissance de son innocence lors du procès en appel. Zouhaïer Makhlouf avait été arrêté pour avoir posté en ligne un reportage sur les conditions environnementales de la zone industrielle de Nabeul. http://www.rsf.org/Le-journaliste-en-ligne-et.html
C.R.L.D.H. Tunisie: Azza Zarrad, en campagne en Europe, pour mobiliser l’opinion en faveur de la libération immédiate de son époux Taoufik Ben Brik et du journaliste Zouheyr Makhlouf et pour les libertés en Tunisie
Azza Zarrad épouse du journaliste emprisonné Taoufik Ben Brik est arrivée mercredi 13 janvier 2010 à Paris pour faire entendre la cause de son mari auprès d’une série d’acteurs institutionnels, associatifs et politiques, ainsi que dans les rédactions de journaux et sur divers plateaux de télévision. Elle doit également se rendre, demain mardi 19 janvier 2010, au Parlement européen à Strasbourg à l’occasion d’un débat public sur la situation des libertés en Tunisie, reporté à jeudi, dans le cadre d’une mission conjointe REMDH/FIDH (fédération internationale des ligues des droits de l’homme), accompagnée d’une délégation composée de Kamel Jendoubi, président du réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH) et du Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme, de Mouhieddine Cherbib, président de la FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives), Khemaies Chammari, membre du comté de soutien à TBB et de la commission nationale de la liberté d’expression et d’information et Mathieu Routier du REMDH. Samedi 16 janvier 2010, , Madame Ben Brik a été invitée à prendre la parole à Montreuil devant les militants du parti des Verts réunis en meeting pour le lancement de la campagne des régionales des Verts. A son arrivée en tribune, la salle de 2000 personnes s’est levée pour la saluer et l’ovationner. Saluée chaleureusement aussi par Eva Joly, Cécile Duflot, José Bové et Daniel Cohn-Bendit, ainsi que par des élus et candidats venus la rejoindre, Azza Ben Brik a pris la parole malgré sa grève de la faim, déclenchée depuis plus de 11 jours avec l’ensemble de la famille Ben Brik, debout derrière son pupitre, lisant d’une voix ferme mais émue ses notes. Elle a rappelé la situation tunisienne des libertés et cité des écrits de son mari. Elle a rendu hommage aux militants politiques présents : « Je me retrouve enfin entourée de ceux qui aiment vraiment la Tunisie, de ceux qui aiment les Tunisiens, non pas pour son coucher de soleil, ni ses belles villas haut standing offertes clés en main par le régime à certaines personnalités des démocraties européennes dans le but d’en faire leurs complices quand ils répriment. » Elle a évoqué aussi le cas du journaliste Zouheyr Makhlouf, emprisonné, pour sa part, pour avoir effectué un reportage sur la pollution dans la ville tunisienne de Nabeul, récit qui a suscité une sourde clameur d’indignation auprès du public écologiste présent. Mme Ben Brik a conclu par un vibrant appel en faveur de la libération de son mari, dont la vie désormais est en jeu ; elle a interpellé les démocraties occidentales, leur reprochant leur complaisance coupable face au régime liberticide du président Ben Ali, les accusant de ce fait d’être complices de la mort de son mari si celle-ci advenait. Pour terminer, elle s’est adressé aux têtes de listes des Verts qui se présentent aux Régionales, les engageant à agir au plus vite. Une rencontre publique avec Azza Zarrad aura lieu le mercredi 20 janvier 2010 à la mairie du 2ème arrondissement de Paris à l’appel de son Maire et des organisations suivantes : le CRLDHT, la FIDH, la FTCR, la LDH, le REMDH, RSF, les amis(e) de Taoufik Ben Brik. Mme Ben Brik doit également rencontrer divers élus et parlementaires locaux et nationaux, tels que Monsieur Jean Pierre Sueur, président du groupe d’amitié franco-tunisien du Sénat français, ainsi que Mmes Martine Aubry et Marie-Georges Buffet. Une demande de réception à l’Elysée et au ministère des Affaires étrangères a été également faite. Paris, le 18 janvier 2010.
Tunisie: l’opposant Taoufik Ben Brik sera jugé samedi en appel
(AFP) – le 19 janvier 2010) STRASBOURG (Parlement européen) — Le journaliste et opposant tunisien Taoufik Ben Brik, qui purge actuellement une peine de six mois de prison pour agression, sera jugé en appel samedi à Tunis, a indiqué mardi à Strasbourg son épouse, Azza Zarrad. « Notre avocat n’a été informé qu’hier (lundi), le procès en appel doit avoir lieu ce samedi 23 janvier à Tunis », a dit à l’AFP Mme Zarrad, qui s’exprimait en marge d’une conférence de presse au Parlement européen à Strasbourg. « En principe, le verdict doit être rendu dès samedi, et j’espère que ce sera la liberté, car Taoufik est très malade », a ajouté Mme Zarrad, qui dit observer une grève de la faim depuis le 6 janvier pour attirer l’attention sur le cas de son mari. Taoufik Ben Brik a été condamné le 26 novembre à 6 mois de prison pour l’agression d’une femme d’affaires, mais ses proches dénoncent une manipulation destinée à le faire taire, après des écrits très critiques dans la presse française contre le président Zine El Abidine Ben Ali. « Mon mari risque de mourir (en prison), et malgré cela Ben Ali continue à nous persécuter », a déclaré Mme Zarrad. Elle a dénoncé un « procès politique, préfabriqué par les services spéciaux » et « une affaire fomentée par Ben Ali lui-même ». « Ma maison est tout le temps encerclée par des policiers qui terrorisent mes enfants. Mon téléphone est sur écoute, quand il fonctionne. Mes parents et mes amis ne peuvent pas me rendre visite. On est complètement isolé, on suffoque en Tunisie », a ajouté l’épouse de l’opposant. « Il s’agit d’une affaire de vengeance personnelle entre un président et un simple journaliste qui veut dire librement ses idées », a-t-elle encore commenté. L’épouse de l’opposant tunisien s’exprimait après une rencontre avec une quinzaine de parlementaire européens, à l’initiative des Verts. Un débat sur la situation en Tunisie, avec une déclaration de la Commission, doit avoir lieu jeudi matin devant le Parlement, mais selon les Verts, les principaux groupes politiques refusent régulièrement d’inscrire à l’ordre du jour le vote d’une résolution condamnant Tunis.
Pour l’honneur de Taoufik Ben Brik
Azza Zarrad, femme du journaliste tunisien, observe une grève de la faim. Elle se rend aujourd’hui au Parlement européen, à Strasbourg. Allongée sur son lit, dans un hôtel parisien, Azza Zarrad, la femme du journaliste tunisien Taoufik Ben Brik, est en grève de la faim depuis deux semaines. Malgré des malaises répétés, elle plaide auprès des journalistes, car « tout le monde peut l’aider ». Elle poursuit cette grève « pour alerter les médias, les autorités, françaises et européennes, les véritables amis de la Tunisie ». Ce mardi, elle assistera au débat sur la Tunisie, au Parlement européen, à Strasbourg. Elle évoquera cette démocratie où « nous n’avons pas le droit de dire ce que nous voyons » et ce pays qui « a signé toutes les chartes sur les droits de l’homme, mais n’en respecte aucune. C’est pourtant une question d’humanité et de respect des droits humains qui est posée à travers mon mari ». La Tunisie du président Ben Ali, réélu avec 89,62 % des voix fin 2009, s’apparente à un « régime policier ». « C’est avec la guerre en Irak qu’a commencé le bâillonnement des journalistes », explique Azza Zarrad. Son mari en est l’une des principales victimes. Depuis le 26 novembre, date à laquelle il a été condamné à six mois de prison pour l’agression présumée d’une femme d’affaires, et emprisonné. Ses proches dénoncent une manipulation contre ce journaliste intègre, plume cinglante qui n’a jamais hésité à s’en prendre au pouvoir. « Il ne devrait pas passer une journée de plus dans sa cellule, dénonce Azza Zarrad. Il a le visage enflé et bleuté, je crains qu’il ne fasse une crise d’hypoglycémie. Je dois faire cinq heures de route aller-retour pour lui fournir, trois fois par semaine, de la nourriture. » Azza Zarrad a sollicité un rendez-vous auprès du président Sarkozy, de responsables politiques. Elle est également consciente que le sort réservé à Taoufik touche d’autres journalistes et opposants tunisiens. Fabien Perrier (Source: »L´Humsnité » (Quotidien – France) le 19 janvier 2010)
HEND HAROUNI : APPEL HUMANITAIRE URGENT
(Hend Harouni le 19.10.2010 : Ceci étant ma traduction de mon appel du 18.10.2010 en arabe-Comble de tristesse, Zouheir n’a pas assisté aux funérailles…) HEND HAROUNI-TUNISIE
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