23 février 2009

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3198 du 23.02.2009

 archives : www.tunisnews.net  

LTDH: Communiqué REMDH: Envoi d’une mission du REMDH sur l’île de Lampedusa – Détérioration de la situation des migrants détenus sur l’île italienne AFP: Italie: près de 400 immigrés clandestins arrivent en Sicile en 24 heures ANSA: Italia: barcone con 175 clandestini soccorso a sud di Lampedusa Le Temps Lundi: Jeunes et émigration: Les apparences trompeuses Le comité de soutien à Hakim Ajimi appelle à un rassemblement à Grasse (06) le samedi 7 mars Le Temps Lundi: Cinécitta de Brahim LETAIEF : Les rêves brisés d’une génération Le Temps Lundi: « Tunis fait sa comédie » à la bombonnière AFP: Algérie: neuf morts dans une attaque islamiste dans l’Est (sources locales) AFP: L’Irak a versé plus de 13 milliards de dollars de compensations au Koweït AFP: Dubaï annonce l’émission de 20 milliards de dollars de bons du trésor Reuters: Saudi power below par despite wealth, Islamic role AFP: Le Fatah a utilisé Google Earth pour localiser des cibles à Gaza (Hamas)


Liste actualisée des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et Année de sortie de la Tunisie sur le mél de l’initiative : manfiyoun@gmail.com


Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme Tunis le, 19 Février 2009 Communiqué (Traduit de l’arabe – F.Ch.-FTCR)
Les souffrances des immigrés clandestins tunisiens ne cessent de s’intensifier tous les jours et les mauvais traitements que les autorités italiennes de Lampedusa leurs infligent se multiplient. Mercredi, 18 février, suite à des informations de presse sur la conclusion d’un accord entre les autorités italiennes et tunisiennes stipulant l’expulsion imminente d’un millier d’immigrés, les retenus du centre d’identification et d’expulsion à Lampedusa, dont près de 900 Tunisiens, se sont rebellés contre cette décision. Les forces de l’ordre sont intervenu d’une manière musclée contre les protestataires qui dénonçaient leurs conditions de rétention après avoir « réussi les traversées de la mort » dans des conditions insoutenables en pensant qu’ils seraient traités en êtres humains dignes  de bienveillance et du droit à un travail décent. L’incendie qui s’est déclenché dans le centre a été attribué par les autorités italiennes  aux immigrés protestataires. Il est à rappeler que le ministre de l’Intérieur italien a rendu, voilà quelques semaines, une visite à son homologue tunisien pour débattre de la question de l’immigration clandestine vers l’Italie. Les autorités tunisiennes se sont tues sur  résultats de  cette visite,  mais la partie italienne a confirmé la conclusion d’un accord sur l’expulsion des immigrés clandestins vers la Tunisie. Le Comité Directeur  de la LTDH qui exprime sa profonde préoccupation quant aux conditions des immigrés tunisiens notamment ceux retenus au centre de Lampedusa : ·         exige des autorités italiennes le respect des droits fondamentaux des immigrés et de leur dignité les appelant au respect  des  principes des droits de la personne ; ·         demande que les décisions d’expulsion soient révisées d’autant plus qu’elles ont été prises dans des conditions n’offrant pas les garanties minimales d’un procès équitable ; en effet, les immigrés n’ont pu se défendre devant le juge qui leur a signifié ces décisions parce qu’ils ne comprenaient pas la langue italienne ; ·         appelle le gouvernement tunisien à prendre ses responsabilités dans la défense des intérêts de ses ressortissants et à ne pas faciliter leur expulsion ; ·         condamne fermement les conditions inhumaines dans lesquelles ont été retenus les immigrés à Lampedusa, conditions qualifiées par le président de la  commission des droits humains au Sénat italien d’«indignes même pour des animaux» ·         salue la solidarité exprimée, aux immigrés tunisiens, par la population de Lampedusa, son maire, un grand nombre de personnalités politiques et syndicales et des acteurs de la société civile. Une solidarité à laquelle les autorités italiennes oppose un discours proliférant la haine contre les immigrés. Pour le Comité Directeur Le Président Mokhtar Trifi


Le Réseau Euro-Méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH)
 

Envoi d’une mission du REMDH sur l’île de Lampedusa Détérioration de la situation des migrants détenus sur l’île italienne

Copenhague, 23 février 2009 Le Réseau Euro-Méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) est particulièrement préoccupé par la dégradation de la situation des migrants sur l’île italienne de Lampedusa. Le mardi 18 février, un mouvement de révolte a éclaté au centre d’identification et d’expulsion de l’île. Une partie du bâtiment a été incendiée. Selon des informations reçues par la FTCR, membre du REMDH, les heurts entre migrants et forces anti-émeutes auraient fait 14 blessés. La situation sur l’île s’est considérablement dégradée à partir du 14 janvier 2009, date à laquelle le Ministre italien de l’intérieur a pris la décision de ne plus transférer les migrants présents vers le continent, mais de les expulser directement depuis l’île. Cette décision a eu pour effet d’encombrer le centre de Lampedusa, sa capacité maximale de 850 places étant largement dépassée. Au 23 janvier 2009, le nombre total de résidents était estimé à près de 1800 personnes). Le 18 février, il était estimé à près de 1000 personnes, dont 863 ressortissants tunisiens. Au même moment, un accord est conclu entre les autorités italiennes et tunisiennes afin de faciliter le renvoi des migrants tunisiens vers leur pays d’origine. « La conclusion de cet accord pose de nombreuses questions concernant le respect des droits des migrants. Il convient à cet effet de rappeler que la loi tunisienne (article 35 – loi 2004-06) prévoit jusqu’à 6 mois de prison pour toute personne ayant quitté le territoire tunisien irrégulièrement » a déclaré Kamel Jendoubi, Président du REMDH. L’accord a surtout pour effet de faire augmenter la tension au sein du centre, dont les ressortissants tunisiens, principalement ceux issus de la région minière de Gafsa ayant connu de grandes violences policières dernièrement, craignent d’être retournés. Le REMDH demande aux autorités italiennes de renoncer à sa politique actuelle, visant à maintenir les migrants sur l’île. Il s’oppose à la conversion du centre d’accueil et de premiers soins en centre d’indentification et d’expulsion (CIE). Par ailleurs, le REMDH insiste pour que tout soit mis en œuvre afin de s’assurer que la situation actuelle n’impacte pas l’accès des demandeurs d’asile à une procédure d’asile équitable. Le REMDH rappel par ailleurs aux autorités italiennes leurs obligations internationales, notamment au regard de l’article 3 de la Convention Européenne des droits de l’Homme. Il demande dès lors aux autorités italiennes de ne pas mettre à exécution l’accord conclu avec les autorités tunisiennes et de s’abstenir de toute expulsion qui risquerait de mettre en péril la sécurité des migrants.  Dans ce contexte, le REMDH et ses organisations membres ont décidé de l’envoi d’une mission sur l’île de Lampedusa, du 25 au 27 février 2009. Cette délégation sera composée de Claire Rodier (rapporteur de la mission), Mouhieddine Cherbib (FTCR), Omeyya Naoufel SEDDIK ( FTCR) Mokhtar Triffi (LTDH) & Christopher Hein (CIR). La mission s’entretiendra avec les différents acteurs présents sur l’île afin d’obtenir des clarifications sur la situation des migrants et des réfugiés.


Italie: près de 400 immigrés clandestins arrivent en Sicile en 24 heures

AFP, le 22 février 2009 à 17h33 ROME, 22 fév 2009 (AFP) – Près de 400 immigrés clandestins sont arrivés en 24 heures en Sicile à bord de deux embarcations différentes, ont indiqué les gardes-côtes italiens.    Un premier groupe de 204 personnes, dont 40 femmes et sept enfants, est arrivé tard samedi soir à Empédocle, sur la côte sud sicilienne, d’où elles ont été transférées à Caltanissetta, dans le centre de l’île.    Un deuxième groupe de 175 personnes, dont 44 femmes, a été secouru dimanche dans la journée par la marine militaire qui a transféré les candidats à l’immigration clandestine sur son navire « Fenice ».    Ce groupe d’immigrés se dirige également vers Empédocle sur ordre du ministère de l’Intérieur.    Le centre d’accueil le plus proche de l’endroit où les clandestins ont été secourus est situé sur l’île de Lampedusa mais il a été endommagé mercredi à la suite d’un mouvement de protestation des immigrés qui ont incendié un des bâtiments.    En 2008, près de 31.700 immigrants ont débarqué à Lampedusa, une augmentation de 75% par rapport à l’année précédente, selon le ministère de l’Intérieur.  

Italia: barcone con 175 clandestini soccorso a sud di Lampedusa

 

Ansa, le 22 février 2009 à 14h01 LAMPEDUSA (AGRIGENTO), 22 feb (ansa) Un barcone con 175 migranti è stato intercettato stamane a una trentina di miglia a sud di Lampedusa. I clandestini, tra cui 44 donne, due delle quali in avanzato stato di gravidanza, sono stati soccorsi dalla Guardia costiera e poi trasbordati su una nave della Marina militare. Non è ancora stato deciso se verranno trasferiti a Lampedusa, dove nel Cie parzialmente distrutto dall’incendio dei giorni scorsi si trovano già 530 extracomunitari, o a Porto Empedocle, dove ieri sera sono approdati altri 204 immigrati, tra cui 40 donne e sette bambini. ANSA


Jeunes et émigration: Les apparences trompeuses

 
« Saber ! Kahouetek khâlsa(ton café est payé) ». Puis, il sort, Mokhtar, la banane à la ceinture, une ceinture serrant un pantalon vieux de trente ans, il était à la mode quand la phosphorescence était en vogue, le blouson qu’il portait était aussi de couleur vive, si vive qu’elle éblouissait la vue, sa chemise bariolée était pareille à un arc-en-ciel, ses chaussures à éperons ressemblaient à celles des cowboys. Notre Mokhtar (l’élu) avance en se dandinant vers sa BMW, il ouvre la portière et y monte comme s’il enfourchait un cheval. Le voilà se préparant à quitter la terre pour un voyage au septième ciel, il prend de grands airs, il fait la grosse tête qui est déjà très grosse, ce qui lui ajoute de la dimension. Il s’élance avec sa voiture comme une fusée ne voyant plus personne même plus Saber (le patient) auquel il vient de payer le café. Celui-ci n’a pas accepté cette générosité dans laquelle il voyait une humiliation. On a oublié de vous dire que Saber est diplômé universitaire chômeur. Mokhtar, lui, c’est une vieille connaissance qu’il a côtoyé au quartier et pendant une période très brève à l’école primaire où il l’a largué à un niveau très bas, ses capacités intellectuelles très limitées ne lui ont même pas permis d’atteindre la sixième année.  Ce raté a traîné en longueur et en largeur, il était chômeur, voleur, mendiant, journalier, arnaqueur, dénonciateur…, il a tout fait. Cette riche expérience l’a propulsé au rang privilégié de candidat à l’immigration clandestine.  Le modèle Il était entré à l’Ouest par l’Est, l’un des circuits de ce trafic illicite, les temps ont changé et les sens sont inversés. Là, il était accueilli par une misère pire que celle qu’il a fouie.  Il s’attendait à ce qu’on lui réservât un accueil chaleureux. Il était surpris qu’on ne lui eût pas proposé des contrats de travail pour l’aider à faire évoluer son économie et son mode de vie, qu’on n’eût pas fait défiler les femmes devant lui pour qu’il en choisît une qui serait sa prévention contre une éventuelle expulsion. Son abnégation et ses bonnes intentions n’ont pas été payées en retour, ses hôtes lui ont échangé l’indifférence et l’ingratitude contre son cosmopolitisme et sa xénophilie. Sa disposition à être leur serviteur ne lui a pas épargné la marginalisation et la disgrâce, il a retrouvé son statut, celui dont il était persuadé de se défaire rien qu’en daignant les honorer par sa présence. Mais à sa grande déception, il a trouvé un enfer à la place du paradis qu’il s’est constitué avec son imagination défaillante, trop fantaisiste et paresseuse qui esquissait des miracles, qui caressait des solutions de facilité, il aime le farniente. Là-bas « chez lui », cet immigré vit dans la misère, il mange un jour sur deux, et la nuit, son abri dépend des circonstances, quelquefois, il est bien logé dans un hôtel, parce qu’il vient de réussir un coup, et la plupart du temps, il se couvre de la nappe du ciel attendant le père Noël pour le libérer de sa misère, mais c’est la police qui vient souvent lui offrir son hospitalité là où vous savez, dans ses dortoirs de luxe. Il y est fréquemment conduit non pas seulement pour vagabondage mais aussi et surtout à cause de son activité illicite, le trafic de stupéfiants, il détruit des vies pour s’offrir la belle vie derrière laquelle il court sans jamais l’atteindre. L’été pour lui c’est la saison de la récupération aussi bien physique que morale, c’est le moment de se venger contre la misère et soigner son image très endommagée, l’endroit idéal de ces réparations ou plutôt le seul où celles-ci sont possibles c’es bien sûr le pays. Alors, il s’achète une bagnole à la casse et quelques fringues « à la mode » avec les quelques sous qu’il a économisés, et c’est parti pour des vacances d’une semaine ou deux entre les plages et les boîtes de nuit avec de belles compagnies auxquelles il offre des invitations au pays de l’Eldorado où il prétend être maître. Le séjour prévu est souvent écourté, car tout l’argent de poche est dilapidé et même celui laissé de côté pour le billet du bateau est grignoté, alors il vend son portable, sa montre, sa gourmette d’or…, n’importe quoi, ou il échange les sièges, les roues et les accessoires de sa voiture contre d’autres plus vieux, et combien ils sont nombreux ! Et il perçoit une petite somme en guise d’appoint, ainsi il pourra rentrer « chez lui ». Après s’être bien amusé et bien bronzé, il sera prêt à affronter la misère, et supporter l’affront en portant la haire et le calice.   Les mystifiés C’est là où se leurrent nos jeunes, ils sont abusés par ces mystificateurs, ils croient à ce paradis chimérique qu’on leur miroite à travers ces glaces brisées. Il y a ceux qui comme Saber sont fragilisés par le désespoir, ne voyant aucune issue à leur situation, d’autres, jeunes et moins jeunes, qui ont tout essayé depuis longtemps, mais ils n’ont fait qu’égrener les années de disette, et aigris par la pauvreté, ils ont décidé de tourner le dos à la Mecque et de diriger le regard vers le Nord, c’est leur seul espoir. La troisième catégorie enfin de ces jeunes fascinés par le modèle de Mokhtar est celle des adolescents, ceux qui, sans jamais rien tenter, veulent immigrer, ils refusent de vivre ici, ils se considèrent comme étant des Européens dans leur mentalité et leur manière de penser, eux qui n’ont jamais pensé étant donné qu’ils ont quitté l’école prématurément. On peut trouver des excuses aux premiers, ils se sont investis sans recevoir la contre partie tant espérée, c’est-à-dire le travail, le garant de leur dignité d’êtres humains, le moyen de se frayer un chemin dans cette vie et remplir un rôle dans la société, le chômage les laisse sentir qu’ils sont de trop dans celle-ci, l’alternative alors pour eux c’est d’en chercher une autre qui saurait les accueillir et les prendre en charge. On peut également être compréhensifs à l’égard des seconds, les laissés-pour-compte, eux, ils n’ont pas le choix, ils ont perdu patience et ils sont persuadés qu’attendre encore ne leur serait pas salutaire, d’ailleurs, ils n’ont rien à perdre mais tout à gagner, car même si les dieux ne sont pas de leur côté et qu’ils ne parviennent pas à améliorer leur situation, ils auront quand même essayé, après tout, quelle différence y a-t-il entre la misère d’ici et celle  d’ailleurs ? Peut-être que celle-ci serait plus clémente, et même dans le cas où elle serait pareille que la première ou pire, elle serait plus supportable, parce que ce serait une nouvelle expérience, on aurait à gérer notre misère avec d’autres manières, donc cela nous permettra au moins d’échapper à la routine et au stress, le salut serait dans la nouveauté. Quant à ces jeunes qui n’ont jamais travaillé, qui estiment que l’environnement où ils se trouvent ne leur convient pas et qu’ils doivent donc changer d’air, ils sont victimes pour la plupart de la passivité de leurs parents qui n’assument pas comme il se doit leur rôle de tuteurs en alternant conseils et sévérité pour les obliger à suivre une formation professionnelle, au contraire, certains parmi eux vont jusqu’à les encourager à partir et leur fournissent même l’argent nécessaire, ils veulent que leurs enfants deviennent des immigrés comme le parent ou le voisin, c’est une question de prestige.  Les rêves ensevelis C’est ainsi que les victimes du chômage, de la misère et des ambitions démesurées se jettent dans la mer, espérant atteindre le rivage de la vie, mais c’est celui de la mort qui les accueille, ils sont ensevelis entre les rochers au fond de cette tombe que la chair humaine n’assouvit jamais. Ils ont pris un billet sans retour, le chômeur, le miséreux et l’ambitieux sont tous partis à jamais et leurs rêves avec, ces derniers sont dilués dans l’eau salée de la mer. Enfin , ils peuvent connaître la paix, plus de soucis pour l’avenir, puisqu’ils n’en ont plus, mais en mettant un terme à leurs blessures et à leurs souffrances, ils en ouvrent d’autres encore plus béantes et plus lancinantes : leurs familles auront à endurer un supplice pour toute la vie, ceux d’entre eux qui souffriront le plus sont les parents qui ont acheté  la mort à leurs enfants avec leur propre argent, les regrets ne les quitteront plus jamais jusqu’au moment où ils les rejoindront, d’ici là, leur vie sera un vrai calvaire. Faouzi KSIBI (Source : « Le Temps Lundi » (Hebdomadaire – Tunis), le 23 février 2009)


Le comité de soutien à Hakim Ajimi appelle à un rassemblement à Grasse (06) le samedi 7 mars.

ET SI C’ETAIT VOTRE FILS ?

Quand deux policiers tuent un homme, la justice les appelle des témoins assistés…

Vendredi 9 mai 2008 à 16h à Grasse, Hakim Ajimi, un jeune homme de 22 ans décède à la suite de son interpellation par des hommes de la BAC.

D’après les conclusions de l’expertise complémentaire « le décès résulte d’un mécanisme d’asphyxie mécanique lente avec privation prolongée en oxygène. L’origine de cette asphyxie a résulté prioritairement d’une incapacité de Hakim à assurer des mouvements respiratoires satisfaisants due à deux causes : d’une part une compression thoracique empêchant des mouvements respiratoires efficaces (sujet allongé à plat ventre au sol et maintenu par une pression sur le tronc), et d’autre part, par un mécanisme de compression du cou par le geste de maintien type « clé de bras » en entravant la circulation de l’oxygène et du sang dans le cou ».

Les médecins ayant établi cette expertise parlent d’une « mort lente et extrêmement douloureuse ». Ce que confirment les multiples témoignages (16 témoins oculaires) d’une description physique inquiétante (teint violacé, yeux exorbités etc.…) et d’une évolution de l’état de Hakim durant son « interpellation ».

Malgré tous les éléments scientifiques irréfutables ainsi que la présence de témoins, la décision des juges d’instruction de donner le statut de TEMOINS ASSISTES aux policiers responsables de la mort de Hakim démontre que la justice immunise la police de toute sanction, et par là même leur octroie « le statut particulier d’agent de l’Etat au dessus de la LOI ». Aujourd’hui, nous dénonçons la volonté de la part de la Justice de maintenir le corps policier en dehors de toute sanction, quand bien même ces hommes auraient commis une faute professionnelle grave, ayant coûté la vie à un jeune homme de 22 ans. Ce corporatisme immuable, aveugle et démesuré fait des policiers des êtres intouchables ne commettant jamais de fautes, et leur donne, par là même une totale impunité.

Les agents de police seraient-ils au dessus des lois ? Si la justice leur donne un tel statut, qui nous protège dans cette société ?

C’est pour cela que nous demandons la levée de fonctions de ces agents de police et leur mise en examen pour homicide dans les plus brefs délais.

MARCHE POUR HAKIM SAMEDI 7 MARS – 14h00 PLACE DU COURS HONORÉ CRESP – GRASSE

Dans la sérénité pour que son âme repose en paix

- MRAP, - LDH Section Cannes-Grasse,- Amnesty International, - Un Temps pour Tous, - UL CGT, - FSU,- Les Alternatifs,- MRC,- NPA,- PCF,- PG, - Association des Musulmans du Pays Grassois, - Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives -FTCR,- AClefeu,- Forum Social des Quartiers Populaire  


Cinécitta de Brahim LETAIEF : Les rêves brisés d’une génération

 
Le premier long métrage de Brahim Letaief tiendra-t-il longtemps l’affiche dans les salles où il est programmé ? Les premiers signes que nous avons relevés n’autorisent nullement l’optimisme : au Parnasse, il n’a pas tenu plus de 15 jours et au Palace de Tunis, ce n’est pas la foule des grands jours. Les commentaires de la presse se font de moins en moins tendres  avec le réalisateur et les acteurs. Pour ce qui est des spectateurs, nous en avons interrogés une bonne vingtaine vendredi et avons constaté qu’à l’exception de quelques jeunes étudiants et lycéens que le film a amusés, les plus de 25 ans l’ont trouvé raté et sans le moindre intérêt. Certains adultes rencontrés à la sortie du Palace, nous ont affirmé que pour le prix qu’ils avaient payé (4 dinars), ils n’en eurent pas pour leur argent : « C’est un film de divertissement qui tombe mal,  pour l’un d’eux qui tint cependant à défendre un tant soit peu l’œuvre, en période de soldes, après l’agression contre Gaza et en pleine crise mondiale, tous ces facteurs conjugués à la qualité très moyenne du film expliquent l’audience relativement faible qu’il connaît en ce moment. » Un comique éculé Notre avis est que le genre du film, une comédie policière, avait de quoi déranger le public habitué aux drames psychologiques et sociaux par les autres réalisateurs tunisiens. La parodie exige d’autre part que les référents auxquels renvoie le réalisateur soient connus de tous les spectateurs, ce qui ne nous a pas semblé évident. Il y avait certes du James Bond dans l’air, des thrillers américains récents aussi, mais Christopher Lee, le Dracula qui « terrorisa » tant de cinéphiles y était également, et Borsalino et le Parrain et Kojak (auquel  Jaafar Gasmi ressemble presque trait pour trait), et Woody Allen et Yves Montand (dans les films de Gavras) sans oublier les Ringo et les Django des westerns spaghettis (la partie de poker entre les trois protagonistes masculins du film peut même évoquer  les films de Sergio Léone). Pour ce qui est des procédés comiques déployés dans le film, l’on doit reconnaître que les dialogues mis à part, les situations drôles manquaient lamentablement. Le comique de geste se transforme par moments en clowneries de cirques éprouvées jusqu’à l’usure depuis l’avènement du cinéma, par des centaines d’acteurs du monde entier (comme lorsque les deux compères Madani et Gasmi se bousculent à la porte pour entrer dans une pièce). A propos du comique des répliques, et bien qu’il réussisse à arracher quelques rires francs, il repose le plus souvent sur les jeux de mots faciles et prévisibles. Cela dit, les allusions ironiques sont parfois d’une grande subtilité et d’une rare profondeur ; elles  jurent néanmoins avec le jeu trop codé de certains acteurs : Abdelmonem Chouayat abuse des bafouillages et de la fausse niaiserie, quant à Mohamed AIi  Ben Jomaa, il ne nous semble pas évoluer à son aise dans le rôle comique qu’on lui a attribué. Mohamed Grayaa, lui, campe plus un rôle de jeune premier et en tant que chef de bande, il est rarement tourné en ridicule. Avec le personnage de Chahine qu’il incarne (allusion plus qu’explicite à l’illustre metteur en scène égyptien), on est davantage dans la comédie sentimentale que dans la parodie. Les actrices Dorra Zarrouk et Lilia Kalaï ont-elles aussi le beau rôle. On eût dit qu’elles avaient posé leurs conditions avant de signer le contrat avec le producteur : toujours élégantes et glamour (d’ailleurs la seconde est mannequin dans le film), elles apparaissent en permanence  comme incapables d’humour et imperméables au rire. Fethi Heddaoui qui ne fait qu’une brève apparition montre pourtant ses limites en tant que comédien : il a transformé la scène burlesque dont il est le héros en une séquence quasi tragique. Les seuls à avoir tiré leur épingle du jeu sont à notre avis,  Raouf Ben Amor qui, bien qu’effacé, joue à merveille son rôle de vieux désabusé, la magistrale Jacqueline Bismuth et Mohamed Ali Nahdi. Sujet fort Venons-en au sujet du film, qui n’en a pas qu’un seul en réalité : à ceux qui prétendent que Cinécitta ne traite pas des vrais problèmes de la société tunisienne actuelle, nous répondrons que c’est archi faux ! Brahim Letaief s’attaque au sujet le plus actuel et le plus dramatique de l’instant, chez nous et dans les autres pays arabes et africains, à savoir les rêves brisés de la jeunesse et sa quête parfois suicidaire d’horizons plus larges (les allusions à l’émigration clandestine sont nombreuses dans le film). Cinécitta met en scène des jeunes en mal de repères et qui n’ont pour affronter leur avenir sombre qu’un trop plein d’illusions, que des ambitions auxquelles manquent les moyens pour être concrétisées. Cette comédie qui s’achève sur de faux happy end ne leurre pas le spectateur : une voix off, qui accompagne la parade-songe des acteurs à Cannes, est explicite à ce sujet. Elle répète à qui veut bien l’entendre que la bande n’a que des projets de films lesquels ne verront peut-être jamais le jour ! Cinécitta est le récit d’un beau songe, c’est une série de films dans le film ; chaque personnage est à lui seul un scénario, une…comédie ou plutôt une tragi-comédie. On s’amuse de leurs rêves farfelus mais à aucun moment nous ne les partageons ; de toute manière, Raouf Ben Amor est toujours là pour nous remettre les pieds sur terre. Il fait revenir tout le monde au sol qu’il ne cesse de nettoyer avec son balai rudimentaire. Coup d’essai Le film de Letaief s’en prend sporadiquement aux médias, aux discours officiels et à la langue de bois, à la censure et aux tabous, à certaines idéologies passéistes et aux faux-dévots (c’est un petit éclair de génie, cette scène avec Mohamed Ali Nahdi déguisé en frère musulman). Mais c’est trop de sujets à la fois, si bien que l’on se rappelle aussitôt le célèbre adage français : « Qui trop embrasse mal étreint ». Nous craignons en effet que les ambitions du réalisateur ne dépassent ses moyens et ceux de ses acteurs, que comme ses personnages, il ne soit allé trop loin dans ses rêves et dans son « film » à lui. Tout modeste qu’il apparaisse, Cinécitta se veut un réquisitoire « rabelaisien » de son temps. Mais il fallait plus pour réussir la gageure. Le mérite de Brahim Letaief est d’avoir osé le coup, mais ce n’est pas grave si au bout, ce ne fut pas un coup de maître ! Badreddine BEN HENDA (Source : « Le Temps Lundi » (Hebdomadaire – Tunis), le 23 février 2009)  

 « Tunis fait sa comédie » à la bombonnière:

Mémoires d’un dinosaure avec Taoufik Jebali et Raouf Ben Amor – Cette catharsis qui dure depuis vingt ans

 
Deux inconnus se retrouvent quelque part et, le temps de nouer une amitié, ils se mettent à parler d’eux-mêmes, du réel, de l’absurdité du monde et de l’humain. D’après un texte de l’Allemand Bertolt Brecht, une adaptation de Taoufik Jebali, mise en scène par le regretté Rached Manaï.  L’adaptation en arabe tunisien de «Dialogues d’exilés» de Brecht a été jouée pour la première fois le 5 octobre 1987 à l’occasion de l’ouverture d’El Teatro. Dix ans après, elle a été dépoussiérée pour être rejouée à l’occasion du dixième anniversaire de la salle. Et encore une fois le 5 octobre 2007. Les comédiens se sont ainsi rendu compte d’une chose : «Mémoires d’un dinosaure» ne doit pas retourner dans les tiroirs. Elle doit être jouée, rejouée, et que le public tunisien – parce que, au bout du compte, il n’a pas changé – continue à éprouver cette catharsis qui se fait par le rire. Mais néanmoins un rire qui, exhalé par l’amertume, se fait indignement. Taoufik Jebali, en adaptant «Dialogues d’exilés», a expurgé le texte des anachronismes temporels et géographiques, afin de n’en garder que l’universel. Mais c’est aussi parce que cet exilé du nom de Bertolt Brecht, issu de la bourgeoisie allemande, était un dinosaure. Et c’est en tant qu’exilé qu’il commença à écrire ce texte. Ce sont ses mémoires, à proprement parler, qu’il a offertes à la littérature mondiale. Plus de soixante ans après, elles sont jouées, déclamées, lues partout dans le monde et dans toutes les langues. Leur rareté réside dans le fait que ces mémoires se sont imbibées des pires atrocités que le nouveau monde eût connues. Commencé en Finlande, où l’auteur était en exil, puis aux États-Unis, le texte rend compte de la désillusion de l’homme contemporain, de sa petitesse dans cet univers où il naît sans avoir l’humanité en héritage. Des événements qui ont ébranlé le monde et desquels il ne se remettra jamais – car ce sont, aussi, les mêmes qui se répètent -, l’homme a su tirer le pire, à défaut du meilleur. D’où le cynisme du ton, les répliques incisives, l’absurdité, le burlesque de la gestuelle. Dans un décor sobre, devant un mur gris, usé comme le monde et son Homme, deux personnages se rencontrent. L’un, physicien à cravate, s’appelle Ziffel (Taoufik Jebali) ; et l’autre, ouvrier industriel, s’appelle Kalle (Raouf Ben Amor). «Appelle-moi Kalle, ça suffira», se présente-t-il avant de partir, alors que l’autre a récité l’essentiel de sa biographie. Comme si Kalle, de par son rang et ses origines, n’avait pas d’autre identité que son nom. Comme si, par ailleurs, il n’avait pas besoin de se faire connaître d’emblée : il se réserve au début, avant de dire parcimonieusement l’homme qu’il est, la pensée qui le fait homme, la pensée pour seule mémoire, et qui suffit largement. Sur un banc public, ils vont s’asseoir, s’écouter l’un l’autre, se mettre en face, dos à dos. Ce sont deux hommes que tout oppose, et qui vont finir par s’entendre, se voir l’un dans l’autre, à force de douleur et de mélancolie. Le rire est douleur, l’ironie est mélancolie. S’ils ne sont pas, comme dans la version originale, dans le bar d’une gare de train (des exilés toujours en partance, toujours exilés), en train de boire des bières et de deviser dessus, ils vont directement à l’essentiel. Dans un langage tunisien plein d’arabismes (peu accessibles pour le grand public, soit dit en passant), ils parlent de la nationalité de l’homme, de son identité, de sa valeur humaine qui, aujourd’hui, ne vaut pas plus que la valeur de son passeport. «Une minute pour créer un homme, n’importe où, mais pour un passeport… tu peux courir.» Le passeport qui fait connaître l’homme. L’identité écrite, et non celle qui est portée par le corps et la mémoire. Alors Ziffel, par deux fois, propose de lire ses mémoires. Les mémoires, nous ne le verrons pas en train de les lire. Et puis, se rendant compte de sa situation, dans la solitude, le physicien laissera tomber ses feuilles l’une après l’autre. Ils parlent de nationalisme, d’enseignement, d’éducation. En quarante ans, entre le moment où Brecht a commencé à écrire le texte et le moment où Jebali s’en est emparé, rien n’a changé. Dans les années quatre-vingt, ce dernier traduisait le malaise d’un peuple et ses revendications. Vingt ans après, les répliques de Ziffel et Kall ont toujours le même écho. Les deux personnages semblent être aguerris, dédramatiser la situation, mais leurs rires sont nerveux. Et le spectateur, s’il ne rit pas sur les situations et la gestuelle volontiers comique, a presque honte de rire en face de ce miroir. Le texte, très littéraire et malgré tout intellectuel, a été remis au goût du jour, pour un public qui n’en attendait pas forcément autant. Qui n’attendait probablement pas cela du tout. Alors, dans cette comédie qui n’en est pas une, le rire est surtout dû à la mise en scène de Manaï et aux tours de langage voulus par Jebali… Mais là encore, l’on est forcé de se retenir. Car le texte, en soi, est de cette étrange ironie cathartique qui devrait faire plutôt pleurer. Khalil KHALSI (Source : « Le Temps Lundi » (Hebdomadaire – Tunis), le 23 février 2009)


 

Algérie: neuf morts dans une attaque islamiste dans l’Est (sources locales)

 
AFP, le 23 février 2009 à 14h59          ALGER, 23 fév 2009 (AFP) – Neuf gardes de sécurité ont été tués dimanche soir et trois blessés au cours d’une attaque menée par des islamistes contre le bâtiment qui leur servait de base à Ziama Mansouriah près de Jijel, à 360 km à l’Est d’Alger, ont affirmé lundi des résidents et des journalistes locaux.     Cette information n’a pas été confirmée officiellement.     Les assaillants ont attaqué le bâtiment au mortier artisanal, alors que s’y trouvaient des employés de la Spas, une entreprise algérienne de gardiennage chargée de la surveillance et de la sécurité de sociétés implantées dans la région, ont précisé ces sources.     Cet attentat, le plus meurtrier depuis plus de six mois en Algérie, survient après plusieurs attaques commises contre des militaires ou des civils, toujours dans l’est du pays, durant le mois de février.     Sept militaires ont été tués le 15 février par des islamistes, trois lors d’un guet-apens à un faux barrage à 50 km à l’est d’Alger et quatre dans l’attaque d’un convoi militaire à Tebessa, à 630 km à l’est de la capitale.     Le 12 février, sept personnes, dont un bébé et deux gendarmes, avaient été tuées par l’explosion de deux bombes à Foum El-Metlag, région qui n’avait pas connu d’attentat aussi meurtrier depuis août. AFP  

L’Irak a versé plus de 13 milliards de dollars de compensations au Koweït

AFP, le 23 février 2009 à 12h21 KOWEIT, 23 fév 2009 (AFP) – Le Koweït a déjà reçu 13,3 milliards de dollars de compensations de l’Irak pour son invasion et son occupation de ce riche émirat en 1990-91, a indiqué lundi l’organisme koweïtien chargé de ce dossier. L’Autorité publique de compensation a précisé, dans un communiqué cité par l’agence Kuna, que ce montant représentait la totalité des compensations reçues à la fin 2008 et qu’elle attendait des dizaines de milliards de dollars de plus. L’Irak est tenu, par le Conseil de sécurité de l’ONU, de verser 5% de ses revenus pétroliers à un fonds de compensation pour les dommages de guerre. Ce fonds a déjà amassé 386 milliards de dollars mais n’a approuvé que 52 milliards de dollars, dont 39 milliards de dollars pour le Koweït. Jusqu’à janvier, il a versé des compensations de 27 milliards de dollars. Depuis la chute de l’ancien président irakien Saddam Hussein en 2003, dont le régime a envahi le Koweït, Bagdad demande l’annulation des compensations. L’organisme koweïtien a indiqué sur son site internet avoir soumis depuis 1996 des demandes de compensations de 190 milliards de dollars, dont 170 milliards de dollars pour le compte du gouvernement. Il s’agit notamment de 40 milliards pour les dommages à l’environnement, 29 milliards pour la destruction d’installations pétrolières, l’armée irakienne ayant incendié les puits de pétrole de Koweït, et 11 milliards pour les dommages aux milieux désertique et maritime.

Dubaï annonce l’émission de 20 milliards de dollars de bons du trésor

AFP, le 23 février 2009 à 13h10 DUBAI, 23 fév 2009 (AFP) – DUBAI – Le gouvernement de Dubaï a annoncé l’émission de bons de trésor de 20 milliards de dollars, dont la moitié a été souscrite par la banque centrale des Emirats arabes unis, pour régler ses dettes. Le marché boursier de Dubaï a salué cette décision annoncée dimanche soir, gagnant près de 8% lors de la séance du lundi avec des hausses maximales de valeurs vedettes. « Cette émission donnera au gouvernement de Dubaï les liquidités nécessaires pour remplacer celles qui se sont taries pendant les douze derniers mois et par conséquent d’honorer ses obligations financières et de poursuivre son programme de développement », indique un communiqué officiel. Le taux d’intérêt de ces bons a été fixé à 4% par an et sa période de maturité à cinq ans, selon ce communiqué. La souscription de la banque centrale à la moitié de l’émission représente une aide appréciable à Dubaï, membre de la fédération des Emirats arabes unis, qui lui permettrait de faire face à la crise de son secteur immobilier et à la chute de son marché financier, qui ont provoqué des centaines de licenciements. Selon un rapport publié début février, des projets immobiliers d’une valeur de 582 milliards de dollars ont été gelés aux Emirats Arabes unis en raison de la crise, soit 45% de l’ensemble de ces projets. Dubaï doit sa prospérité essentiellement à l’immobilier, à la finance, au commerce et aux services, contrairement à Abou Dhabi, le principal émirat de la fédération qui a d’importants revenus pétroliers. L’émirat s’est lourdement endetté pour financer son développement. Selon les derniers chiffres publiés, la dette publique du gouvernement s’élève à 10 milliards de dollars tandis qu celle des sociétés qu’il contrôle atteint les 70 milliards de dollars. Lundi, l’indice du Dubai Financial Market a gagné 7,9%, clôturant à 1.652,98 points, pour la première fois au dessus de son niveau de fermeture à la fin de l’année 2008, pendant laquelle ce marché a cédé 72,4%. Les valeurs vedettes d’Emaar, géant de l’immobilier, et d’Arabtec, une grosse firme de BTP, ont gagné 15%, soit le maximum autorisé, au milieu d’un marché actif. AFP  

ANALYSIS-Saudi power below par despite wealth, Islamic role

 

 

Reuters, le 22 février 2009 à 07h00 By Alistair Lyon, Special Correspondent RIYADH, Feb 22 (Reuters) – Saudi Arabia is the world’s top oil exporter and cradle of Islam, but does not always punch its weight in the Middle East, where Islamist groups like Hamas and Hezbollah enjoy more popular appeal than any Arab government. Any Saudi aspirations to exert decisive leadership in a fractured Arab world, or even to match the influence of non-Arab powers like Iran, Turkey and Israel, for now remain just that. « The Saudi challenge is to develop a vision to fill the vacuum in the region, to have an active, principled foreign policy and to play a bigger role, » said Awadh al-Badi, a scholar at the King Faisal Centre for Research and Islamic Studies. « Now we are a status quo country that usually only reacts to things, although there have been some initiatives like King Abdullah’s recent call for Arab reconciliation and unity. » Saudi Arabia’s boldest move of the decade — a sweeping Arab peace plan that it sponsored in 2002 and relaunched in 2007 — was rebuffed by Israel and all but ignored by the United States. That experience bruised and embittered the Saudis. King Abdullah told an Arab summit held last month during Israel’s assault on the Gaza Strip that the Arab peace offer remained on the table, but would not stay there for ever. In sharper language, Prince Turki al-Faisal, a former Saudi intelligence chief and envoy to London and Washington, wrote in the Financial Times last month that Israel had come close to « killing the prospect of peace » with its Gaza onslaught, in which about 1,300 Palestinians and 13 Israelis were killed. « Unless the new U.S. administration takes forceful steps to prevent any further suffering and slaughter of Palestinians, the peace process, the U.S.-Saudi relationship and the stability of the region are at risk, » he warned. Outgoing President George W. Bush had left a « sickening legacy » in the Middle East. Riyadh’s alarm at the outcome of the Iraq war and its dismay at Bush’s unstinting backing for Israel have given way to wary hope that President Barack Obama will shift course, along with concern that he might deal with Iran at the kingdom’s expense. « Obama inspires an odd mix of admiration and fear with Saudi leaders, » said one Western diplomat in the Saudi capital. Another diplomat said the Saudis liked Obama’s talk of respect for the Muslim world, but were sceptical that any U.S. administration would exert enough pressure on Israel to yield a Palestinian state on the lands it captured in a 1967 war. The Saudi-inspired Arab proposal offered Israel full recognition in return for such a state with East Jerusalem as its capital and an agreed solution for Palestinian refugees. No two-state peace deal on these terms is anywhere in sight. « GRANDER ROLE » « Saudi Arabia seemed to offer a grander, more detached role in proposing the Arab peace plan — twice — but direct Saudi engagement with Israel is a no-no, » said Neil Partrick, a Middle East expert at the American University of Sharjah. « And the Gaza conflict has made it harder for the Saudis even to underline the peace plan. » Ordinary Saudis, like Arabs elsewhere, were angered by the death and destruction endured by Gazans — potent images for the militant Islamists with whom the kingdom has had to contend. « As long as the Israeli-Palestinian conflict is unresolved, the region will be radicalised, » said Badi, the Saudi scholar. Qatar joined Iran, Syria, Hezbollah and Hamas last month in calling for the withdrawal of the 2002 Arab initiative. Saudi diplomacy elsewhere has also stuttered. King Abdullah persuaded rival Palestinian factions to sign a reconciliation pact in Mecca in February 2007, only to see it collapse when Hamas Islamists seized the Gaza Strip from President Mahmoud Abbas’s Fatah movement four months later. He has avoided further mediation with the Palestinians, leaving Egypt, Turkey and Qatar to try and mend the Hamas-Fatah rift. Turkey has also hosted indirect talks between Syria and Israel, while Qatar has mediated in Lebanon, Yemen and Sudan. Partrick said no Arab country was well-placed to take on the leadership once claimed by Egypt in Arab nationalism’s heyday. « The region is divided, there is no substantial Arab-Israeli peace process, or any clear way forward in Iraq, » he said. « Saudi Arabia believes Iraq has moved into the Iranian orbit. » Saudis share Gulf Arab jitters that a U.S. engagement with Iran might somehow allow the Shi’ite Islamic Republic to acquire nuclear weapons and throw its weight around more in the region, but they also see potential benefits in any detente. « If a U.S.-Iran negotiation stops Iran’s nuclear programme or guarantees it is peaceful, this is in the Saudi national interest, » said Badi. In any case, the United States would not « sacrifice the Gulf, with all its oil » in favour of Iran. Saudi Arabia has striven to insulate its bedrock oil-for-security relationship with America from the Arab-Israeli conflict, tensions arising from al Qaeda’s 2001 attacks on U.S. cities, and challenges from the region’s Iran-led radical camp. But this has placed the kingdom in an awkward position. Prince Turki said Iranian President Mahmoud Ahmadinejad had recognised Saudi Arabia as leader of the Arab and Muslim world when he urged it recently to lead a jihad against Israel. « So far, the kingdom has resisted these calls, » he wrote, adding that pursuing them would spawn chaos and bloodshed. « But every day this restraint becomes harder to maintain. » REUTERS  

Le Fatah a utilisé Google Earth pour localiser des cibles à Gaza (Hamas)

AFP, le 22 février 2009 à 14h45 GAZA, 23 fév 2009 (AFP) – Le Hamas a accusé lundi l’Autorité palestinienne d’avoir espionné ses activistes au profit d’Israël pendant la guerre à Gaza, en utilisant notamment le programme Google Earth pour localiser des cibles. « Des officiers et des membres des services de sécurité de Ramallah ont chargé leurs agents (à Gaza) de surveiller les mouvements de la résistance dans la bande de Gaza », a affirmé lors d’une conférence de presse à Gaza, le porte-parole du ministère de l’Intérieur du Hamas Ihab al-Ghossein. « Ces informations ont été envoyées à Ramallah (QG de l’Autorité palestinienne), puis transmises à l’ennemi (Israël) qui a visé des cibles sur la base de ces renseignements collectés avant et pendant la guerre », a ajouté le porte-parole. Lors de la conférence, plusieurs vidéos « d’aveux » montrant des hommes affirmant être des membres du Fatah ont été diffusées. Selon un chef du Renseignement du Hamas à Gaza, Abou Abdallah, des cartes, réalisées avec le programme Google Earth, ont notamment été transmises pour localiser précisément plusieurs cibles frappées ensuite par l’aviation israélienne. « A l’aide du programme Google Earth, ces groupes ont préparé des cartes pour localiser des mosquées, des institutions, des tunnels ou des ateliers. Ils les ont envoyées à leurs responsables dans les services de sécurité en Cisjordanie juste avant la guerre », a affirmé Abou Abdallah à la presse. Selon lui, les localisations de caches d’armes à Beit Hanoun (nord de la bande de Gaza) ont ainsi été transmises ainsi que des plans du domicile du Premier ministre du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans le quartier de Chati à Gaza, des maisons, des tunnels et des positions du Hamas aux alentours. Un des proches collaborateurs de Mahmoud Abbas, Yasser Abed Rabbo, a condamné à Ramallah ces déclarations. « Il s’agit d’un plan mené par la direction du Hamas à Damas pour repousser le dialogue du Caire », où doit se dérouler mercredi une conférence de réconciliation entre le Fatah et le Hamas. L’offensive israélienne dans la bande de Gaza (27 décembre-18 janvier) a fait 1.330 morts palestiniens. Son objectif affiché était de réduire au minimum les tirs de roquettes palestiniennes sur le territoire israélien. AFP

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